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  • Ce sont bien les chromosomes qui font de nous une “femme” ou un “homme”

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Ce sont les chromosomes qui font de nous une femme ou un homme, « de la tête aux pieds »

    25 juillet 2023

    « Pour la majorité », « le simple fait d’évoquer un cerveau sexué serait de l’ordre de l’hérésie ». Dans un entretien pour le journal Le Figaro, Claudine Junien, professeur émérite de génétique médicale, membre correspondante de l’Académie nationale de médecine, et co-auteur avec Nicole Priollaud de l’ouvrage C’est votre sexe qui fait la différence, déplore la « confusion » entre « genre » et « sexe ». Une « confusion » telle que « pour certains, changer de sexe serait comparable à changer de genre ».

    Pas d’hormones sans chromosomes

    Pourtant, ce sont bien les chromosomes, présents dès la conception « dans chacune de nos milliers de milliards de cellules » qui « font de nous une “femme” avec la paire de chromosomes sexuelle XX ou, un “homme”, avec la paire XY, de la tête aux pieds ». Les gènes des chromosomes sexuels permettent d’exprimer de manière différente « un tiers de l’ensemble de nos gènes », selon que l’on est un homme ou une femme.

    Les hormones qui apparaissent entre la 6e et la 8e semaine de grossesse « ne seront jamais seules mais toujours accompagnées de ces chromosomes et de leurs gènes, qui sont eux, dans toutes nos cellules et tout au long de la vie ». En outre, elles varieront en quantité : de la grossesse à la ménopause, en passant par la puberté.

    Des différences anatomiques

    Le résultat se traduit par « des différences anatomiques notables entre femmes et hommes ». Ainsi, « la masse maigre est, en moyenne, de 36% supérieure chez les hommes ». Leur masse musculaire est « 73% plus importante dans les bras », « ce qui accroît considérablement la force des hommes par rapport à celle des femmes ». Des différences qui ne disparaissent pas sous l’effet des hormones.

    Dès lors « est-il juste de laisser concourir ces individus devenus femelles par leur genre mais restées mâles par leur sexe -présent dans toutes leurs cellules- contre des femmes ? », interroge le professeur. « Pour embrasser une carrière de pilote d’avion, personne ne trouve à redire au fait qu’il faille réussir à des tests de vision et d’audition ».

    Des conséquences sur la santé

    L’autisme « touche 4 à 5 fois plus les garçons que les filles, qui sont diagnostiquées plus tardivement », souligne Claudine Junien. Par ailleurs, l’anorexie atteint, elle, 9 filles pour un garçon.

    « Depuis le milieu des années 2000 la recherche a pu mettre en évidence que la transmission du stimulus douloureux passe par des types cellulaires différents, des cellules T du système immunitaire chez les femmes et des cellules de la microglie du système nerveux chez les hommes », indique le professeur. « Ce qui expliquerait pourquoi les femmes sont plus “douillettes” que les hommes ». Et « au niveau moléculaire, l’étude des niveaux d’expression des gènes dans différents tissus de femmes et d’hommes déprimés ont montré que pour la dépression les réseaux de gènes impliqués dans 6 régions différentes du cerveau diffèrent beaucoup plus qu’ils ne se ressemblent, entre les femmes et les hommes ».

    Face à la multiplication de ces exemples, Claudine Junien appelle à « chercher de nouveaux médicaments de façon différente », pour traiter chaque personne de la meilleure façon possible.

    Source : Le Figaro, propos recueillis par Eugénie Bastié (25/07/2023)

  • L'impact des smartphones sur la famille et la vie de couple vu par un spécialiste

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    D'Elizabeth Self sur zenit.org :

    « Commencez, Rencontrez Et Terminez Chaque Journée Par Une Connexion Positive »

    Cinq questions sur l’impact des smartphones sur la famille et la vie de couple

    L’avis d’un spécialiste

    Après une carrière dans le journalisme, dans les affaires publiques au Département d’État et au sein de sa propre entreprise à but non lucratif, c’est le divorce de son frère qui a incité Peter McFadden à reconsidérer sa conception du mariage et à s’orienter vers la profession de conseiller conjugal. Depuis 20 ans, il exerce auprès de plus de 5 500 couples dans le monde entier. Il accorde une attention particulière aux relations sociales des couples et les aide à développer des habitudes quotidiennes communes qui sauvent leur mariage et renforcent leurs liens. L’IFS l’a récemment interviewé mettre à profit son expérience en matière de communication conjugale, notamment en ce qui concerne l’utilisation des smartphones.

    Elizabeth Self : Quelles anecdotes avez-vous recueillies qui illustrent le type de difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux couples mariés ?

    Peter McFadden : J’ai récemment rencontré un [jeune] couple marié de 21 et 23 ans. J’ai été très inquiet après les avoir rencontrés. TikTok est une invention relativement récente et ce mari de 21 ans a pratiquement grandi avec. La femme s’est plainte : « Je me lève de la table de la salle à manger pour aller chercher du ketchup, cela ne me prend pas plus de deux minutes et [quand je reviens] il est sur TikTok. »  Son mari a répondu : « Mais je m’ennuyais ! »

    Si vous ne pouvez pas survivre à une minute ou deux de calme sans être sur TikTok à table, c’est blessant, ce n’est pas une simple distraction.

    Dans le cas d’un des couples que je suis en France, ils se sont disputés devant moi pendant 10 minutes chacun, accusant l’autre de regarder d’abord son Blackberry avant de se dire bonjour. Cela aurait fait sensation sur YouTube si j’avais pu enregistrer cette dispute et la poster.

    J’ai un patient qui fait partie non pas d’une, mais de trois ligues de football. Sa pauvre petite amie m’a dit : « J’ai dû créer ma propre équipe de football pour me connecter avec lui. »

    J’ai également travaillé avec un couple extraordinaire mais, cinq ans plus tard, la femme a eu une aventure amoureuse. Bien sûr, l’homme était désemparé, mais d’une certaine manière, c’était de sa faute parce qu’il était trop investi dans son travail et qu’il ne prenait pas de temps pour elle.

    E. Self : Pourriez-vous nous décrire les couples que vous conseillez et le type de conseil que vous leur proposez ?

    McFadden : Mes services sont installés au cœur de New York. La plupart de mes couples gagne plus de 150 000 dollars par an, à deux. Je dirais qu’au moins 90 % d’entre eux ont au moins un diplôme universitaire ou un diplôme d’études supérieures, voire plus. Mais 10 % ne sont jamais allés à l’université. Même si 90 % de mes patients ont fait des études supérieures, environ 500 avec lesquels j’ai travaillé ont de faibles revenus.

    60 à 70 % de mon travail est aujourd’hui axé sur la préparation au mariage. J’ai eu, par exemple, un couple de Mexicains qui vivait à New York à l’époque où je dispensais mes cours de préparation au mariage, il y a 13 ans. Ils vivent aujourd’hui à Mexico. Ils m’ont appelé via WhatsApp : « Peter, nous avons besoin d’aide. » Après toutes ces années, ils ont pris l’avion de Mexico pour me rejoindre à New York afin de bénéficier d’une consultation. Une grande partie de ma pratique consiste à soutenir les couples que j’ai conseillés dans le passé.

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  • Inde : les Kukis chrétiens de plus en plus harcelés

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    De l'Aide à l'Eglise en Détresse via zenit.org :

    Inde : Les Kukis chrétiens harcelés

    Reportage de l’AED

    Au sein même du parti hindou nationaliste au pouvoir BJP, certaines voix s’élèvent contre la complicité du gouvernement dans les violences antichrétiennes qui frappent le Manipur depuis le mois de mai 2023.

    La situation dans l’État indien du Manipur continue de susciter de vives inquiétudes, car la violence contre les chrétiens fait des ravages et le nombre d’églises et d’édifices chrétiens ayant été détruits se compte maintenant par centaines, et continue d’augmenter.

    Le diocèse d’Imphal

    Le Cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, a publié une brève note le 9 juillet, dans laquelle il expliquait que la situation causait « de l’anxiété à tout le monde et de la souffrance aux habitants de la région », assurant que l’épiscopat indien était en communion avec le diocèse local d’Imphal, et essayait de trouver des moyens d’aider.

    Des sources locales ont accusé le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), qui a une base nationaliste, d’attiser la violence. Cette théorie a pris encore plus de poids avec la démission, le 13 juillet, du vice-président du parti dans le Mizoram, État voisin du Manipur.

    Dans sa lettre de démission, R Vanramchhuanga a déclaré que malgré le fait que les militants avaient déjà brûlé 357 églises chrétiennes et bâtiments appartenant à différentes Églises, les dirigeants des gouvernements locaux et centraux, aux mains du BJP, n’avaient pas encore condamné ces actions : « Par conséquent, je crois que la démolition massive des églises chrétiennes au Manipur a été soutenue par l’État et les autorités centrales » a déclaré le politicien.

    Ce qui a commencé comme une demande du groupe Meitei d’être enregistré sur la liste des groupes défavorisés ayant accès à des prestations spécifiques s’est rapidement transformé en attaques lancées contre les tribus montagnardes chrétiennes, les Kukis et les Nagas. De violentes attaques menées par des groupes de militants Meiteis ont causé des incendies sur des villages entiers, la mort de plus d’une centaine de civils Kukis innocents et la destruction d’églises catholiques et protestantes, dont beaucoup appartenaient à des chrétiens Kukis. Cela peut donc être décrit comme une persécution ouverte contre les chrétiens.

    Deux exemples de destructions des biens de l’Église dont les détails ont été transmis à l’AED et montrent clairement la méthodologie et les intentions des assaillants.

    Paroisse Saint-Paul

    Le 3 mai, selon un rapport du diocèse d’Imphal reçu par l’AED, plusieurs militants Meiteis sont entrés dans la paroisse et le centre de formation pastorale Saint-Paul, situé à Sangaiprou, qui dessert des personnes de diverses communautés ethniques.

    « Vers 20h30, une foule est arrivée et a commencé à vandaliser et à détruire l’église et les biens qui s’y trouvaient. Ils ont brisé les vitres, les portes, l’intérieur de l’église, les statues, les crucifix, le matériel de sonorisation, les instruments de musique et tout ce qui se trouvait dans l’église, et ont mis le feu à l’autel ».

    © AED

    © AED

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  • Israël : l'intimidation des juifs orthodoxes à l'égard des chrétiens se fait plus pressante

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    De Nicola Scopelliti sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    ISRAËL
    L'intimidation des juifs orthodoxes à l'égard des chrétiens augmente

    Israël, une fois de plus, intimide les chrétiens en Galilée, au sanctuaire Stella Maris à Haïfa. Et encore sur le Mont Sion. Les juifs orthodoxes revendiquent la possession des lieux de culte chrétiens.

    26_07_2023

    Des actions d'intimidation contre les chrétiens en Galilée se produisent de nouveau. Le sanctuaire Stella Maris, situé sur le mont Carmel, une colline surplombant la ville de Haïfa, a de nouveau fait l'objet d'attaques de la part de juifs orthodoxes. Il ne s'agit plus d'incidents isolés, ils se produisent aussi bien dans le nord que dans le sud d'Israël. Ces actes d'intimidation ne doivent pas être considérés comme de "petits actes de xénophobie" comprenant "des graffitis, des actes de vandalisme, des insultes, des bousculades, des crachats", mais lorsqu'ils sont analysés dans leur ensemble, ils révèlent un fil conducteur qui les unit et converge vers un seul objectif.

    Plus de trente chassidim, venus en bus, disciples du rabbin Eliezer Berland de la Yeshiva Shuvu Achim, se sont rendus au monastère Stella Maris, avec l'intention de prier à l'endroit où, selon eux, le prophète Elisée est enterré, affirmant que ce lieu leur appartient. Mais depuis le jour où ils ont tenté pour la première fois d'occuper l'église, un groupe de catholiques garde le lieu saint. Cette présence a jusqu'à présent permis d'empêcher l'occupation du lieu saint. Lors d'une tentative d'invasion, qui s'est heureusement soldée par un échec, ils ont été violemment chassés de l'église, et l'affrontement entre les deux factions s'est poursuivi à l'extérieur du monastère. Les pères carmélites, gardiens du lieu saint, ont alerté la police qui, arrivée sur les lieux, a séparé les groupes et ordonné aux chassidim de remonter dans le bus qui les avait conduits au Mont Carmel.

    Mais la peur se répand parmi les chrétiens de la région, notamment parce que dimanche dernier, toujours à Haïfa, une personne accompagnée d'un chien en laisse est entrée dans l'église de Mar Elias, dans le quartier de Wadi Nisna, pendant la célébration de la messe avec l'intention de perturber l'office religieux. Après plusieurs insistances des fidèles présents, l'homme s'est éloigné en revendiquant le lieu saint. "Les chrétiens arabes soupçonnent les ultra-orthodoxes de vouloir s'emparer de l'église, comme ils l'ont fait à al-Khader, un lieu important pour les fidèles des trois religions monothéistes, mais qui a été rénové ces dernières années et est maintenant principalement utilisé pour la prière juive. Les provocations au monastère et à l'église se sont répétées ces derniers mois", a déclaré Jafar Farah, directeur du Centre Mossawa, une organisation qui défend les droits des Arabes israéliens.

    Hier matin, entre-temps, nouvelles provocations : deux juifs extrémistes ont pénétré sur un terrain appartenant à l'Église orthodoxe sur le mont Sion, après avoir traversé un site archéologique. Plaçant des couvertures et des oreillers sur le sol, ils ont commencé à festoyer, dans ce qui était pour eux un bivouac légitime et régulier. Invités à quitter ce lieu, ils se sont mis à invectiver et à maudire l'homme qui s'était approché d'eux poliment et probablement avec crainte, en prononçant des expressions telles que : "Vous devez partir d'ici, vous et votre église bâtarde. Le mont Sion appartient au peuple juif et chaque instant supplémentaire de votre séjour est une grande honte". Selon certaines informations, les deux juifs portaient également des armes, ce qui a semé l'inquiétude parmi les personnes qui les avaient invités à quitter les lieux.

    Mais pourquoi cette haine antichrétienne ? Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa, nouvellement nommé cardinal, patriarche de l'Église mère de Jérusalem, commente : "L'une des causes se trouve dans l'éducation et le contexte culturel. Il y a des enfants qui crachent et crient sur les chrétiens, quelqu'un a dû leur apprendre cela. Il y a peut-être une jeune génération, probablement dans les colonies, qui a grandi dans un contexte extrémiste et polarisé et qui ne connaît pas la diversité. Mais nous ne pouvons que spéculer". Et il conclut : "Il est vrai que la plupart des attaquants sont des haredim et des sionistes religieux, et parmi eux de nombreux jeunes, mais il y a également eu de nombreuses réactions contre ces actes, de la part de membres de ces groupes. Il ne faut donc pas généraliser".

    La communauté chrétienne ne se décourage pas pour autant. La Custodie de Terre Sainte a construit une piscine de 16 mètres carrés dans le quartier chrétien, à l'intérieur des murs de la vieille ville. L'installation fera partie d'un nouveau centre sportif au lycée de Terre Sainte, propriété de la Custodie et financé par l'Union européenne, l'Agence française de développement et l'ambassade de France en Israël. "Lorsque la décision a été prise de construire la piscine ici, personne ne pensait que c'était possible. Ce centre est très important pour la vieille ville de Jérusalem, en particulier pour ses jeunes, car il les éloignera de l'alcool et de la drogue. Jérusalem et ses jeunes méritent ce projet", a déclaré le père Ibrahim Faltas, vicaire custodial.

  • Suivre les 2.000 Belges aux JMJ de Lisbonne avec 10 journalistes et correspondants sur 1RCF BELGIQUE

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  • C'est officiel : Marko Ivan Rupnik est expulsé de la Compagnie de Jésus

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    D'Elise Ann Allen sur Crux :

    Les Jésuites officialisent : Le prêtre-artiste accusé d'abus est expulsé de l'ordre

    24 juillet 2023

    ROME - Un mois après avoir annoncé l'expulsion du père Marko Ivan Rupnik, prêtre-artiste accusé d'avoir abusé sexuellement de plusieurs femmes adultes, pour cause de désobéissance, l'ordre des jésuites du pape François a confirmé la décision lundi.

    Le père Johan Verschueren, délégué permanent de la Compagnie de Jésus pour les maisons, les œuvres et les jésuites interprovinciaux à Rome, qui a supervisé l'enquête de l'ordre sur les allégations contre Rupnik, a fait cette annonce dans une lettre datée du 24 juillet.

    Le Père Verschueren a déclaré qu'étant donné que le délai de 30 jours prévu par le droit ecclésiastique pour permettre à M. Rupnik de faire appel du décret d'expulsion du 14 juin s'était écoulé, "nous pouvons déclarer aujourd'hui qu'il n'est plus un religieux jésuite".

    Cette confirmation signifie que Rupnik n'est plus un jésuite, même s'il reste pour l'instant un prêtre catholique. En ce qui concerne l'avenir, Verschueren a déclaré à Crux que l'ordre s'interrogeait également.

    "Nous vivons en fait avec les mêmes questions", a-t-il déclaré. "Le père Rupnik ne nous dira certainement pas où il se trouve et comment il conçoit son avenir.

    Le décret jésuite publié en juin indiquait que Rupnik avait été expulsé pour cause de désobéissance après avoir refusé l'ordre de quitter une maison jésuite rattachée au Centre Aletti qu'il avait fondé à Rome et de déménager dans un autre lieu, d'assumer la responsabilité de ses crimes passés et d'offrir une forme de réparation à ceux qui avaient lancé les allégations.

    Selon la lettre de Verschueren, il n'y a plus de maison jésuite rattachée à l'Aletti Center.

    Après l'annonce de l'expulsion de Rupnik, le Centre Aletti a publié sa propre déclaration disant que Rupnik avait demandé à quitter les Jésuites en janvier, bien avant qu'il ne reçoive l'ordre en mars de partir et de s'installer dans une autre communauté.

    Il a également déclaré que chacun des jésuites résidant dans la maison communautaire rattachée au centre avait également demandé à quitter la Compagnie de Jésus, et il a accusé les médias d'avoir lancé une campagne de diffamation contre Rupnik, affirmant qu'il avait nié toutes les allégations.

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  • Les confidences de Martin Mosebach, écrivain allemand catholique et réactionnaire

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    De Thomas Ribi et Benoît Neff  sur Neue Zürcher Zeitung :

    Martin Mosebach : "Je refuse de participer à l'hystérie de l'opinion publique allemande".

    Conservateur, catholique fervent et rétif à toutes les tendances à la mode : Martin Mosebach est tout ce qu'un écrivain allemand n'est pas aujourd'hui. Un entretien sur la patrie, l'Eglise et l'étrange travail d'écriture.

    20.07.2023

    "L'existence d'un écrivain est risquée. Si l'on devient un mauvais écrivain, on a raté sa vie" : Martin Mosebach.

    Le quartier de Westend à Francfort. Entre des bâtiments commerciaux sans visage et d'élégantes villas de l'époque des fondateurs, un immeuble d'habitation sans charme. Sur les balcons, des boulettes de nourriture sont accrochées pour les mésanges. Au troisième étage, un appartement étroit, encombré de meubles anciens, des bibliothèques, des tableaux du XIXe siècle sur les murs peints en sombre. Martin Mosebach, 71 ans, invite à entrer dans le salon, sert du café dans une cafetière en argent. "Nous sommes dans l'arche rescapée", dit-il. L'appartement dans lequel lui et sa femme ont longtemps vécu a brûlé il y a quatre ans. 

    Le jour de l'Épiphanie, l'arbre de Noël a pris feu et la moitié du mobilier a été détruite. Avec ce qui restait, Mosebach s'est retiré ici. Il s'assoit sur un élégant canapé Empire. Le vent souffle à travers les fenêtres ouvertes, par-dessus la rue, on aperçoit le parc Rothschild.

    Monsieur Mosebach, vous revenez tout juste de Rome, où vous avez travaillé sur votre prochain roman. Comment doit-on s'imaginer cela ? Vous vous asseyez à votre bureau à huit heures du matin et vous écrivez toute la journée ?

    Non, certainement pas à huit heures. Le début de matinée est consacré à la lecture. J'aime lire longtemps au lit. Ce qui est bien quand on travaille à l'étranger, c'est qu'il n'y a alors pas d'obligations, pas de repas en commun et ainsi de suite. Je ne dois tenir compte de rien. Je peux me glisser lentement dans l'écriture. Et ensuite y rester aussi longtemps que je le souhaite.

    Comment arrivez-vous malgré tout à une activité disciplinée ? Vous pourriez bien sûr avoir envie de rester au lit.

    Mais j'ai un objectif : le nouveau livre. Et c'est lié à une certaine inquiétude, surtout tant que j'en suis encore à un stade très précoce, où beaucoup de choses ne sont pas fixées. J'espère qu'il y aura des surprises, ce qui ne peut arriver que si l'on ne sait pas trop tôt où tout cela va aller.

    Ne craignez-vous pas que dans trois mois, vous ne sachiez toujours pas où vous en êtes ?

    C'est tout à fait possible. Mais c'est mon quatorzième roman. Il y a donc une certaine confiance. Même si, à chaque nouveau livre, j'ai l'impression d'avoir déjà écrit : C'est mon premier roman, je n'en ai jamais écrit et je ne peux pas m'appuyer sur une expérience. A un moment donné, une voix intérieure me dit : "Allez, ne fais pas semblant. Tu sais bien que même les situations les plus désespérées finissent par s'éclaircir."

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  • La diplomatie vaticane a une rivale dans la place, qui a le Pape de son côté

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de diakonos.be) :

    La diplomatie vaticane a une rivale dans la place, qui a le Pape de son côté

    La diplomatie vaticane connaît des années de vaches maigres. Il est vrai que le Saint-Siège entretient des relations avec presque tous les États du monde, à part la Chine, l’Arabie Saoudite et quelques rares autres. Et depuis le début de cette année, des ambassadeurs ont également été échangés avec Oman et même avec le Vietnam, dont le président Vo Van Thuong est en visite à Rome ces jours-ci, accueillera bientôt un représentant permanent du Saint-Siège.

    Cependant, il y a trop de nonciatures vides, dont certaines sont importantes, pour lesquelles on peine à trouver un titulaire. Il s’agit de celles du Bangladesh, de la Bolivie, de Cameroun et de la Guinée Équatoriale, de la République Démocratique du Congo, de la Corée et de la Mongolie, du Costa Rica, du Maroc, du Mozambique, du Nicaragua, de la Pologne, de la Roumanie et de la Moldavie, de l’Afrique du Sud avec ses voisins le Botswana, l’Eswatini, le Lesotho et la Namibie, la Tanzanie et le Venezuela.

    En ce qui concerne le Nicaragua, il faut préciser qu’il n’y a pas de nonce parce que ce dernier a été expulsé le 12 mars 2022 sur ordre du tyrannique président Daniel Ortega et que la persécution dévastatrice de l’Église de ce pays est allée crescendo depuis lors, pour culminer par la condamnation à 26 ans de prison ferme infligée à l’héroïque évêque Rolando Álvarez, que le Vatican a sans succès tenté de troquer contre l’un de ses envoyés en exil, une solution cependant refusée par l’évêque lui-même.

    Ensuite, il y a les nonciatures dont les titulaires ont dépassé l’âge limite de 7 ans mais qui restent en poste : en Syrie, aux États-Unis, en Italie, en Israël, en Albanie. Le Pape François a d’ailleurs décerné la pourpre cardinalice aux trois premiers.

    Mais ce qui a surtout pesé négativement, c’est la perte d’autorité de la Secrétairerie d’État. Paul VI lui avait attribué un rôle très central, au Vatican, un rôle que François a fortement redimensionné avec sa réforme de la Curie.

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  • Une crise pire que la controverse arienne du IVe siècle

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    D'Edward Pentin sur son blog :

    Professeur Rist : L'Église catholique pourrait être confrontée à une crise pire que la controverse arienne du 4e siècle

    24 juillet 2023

    La récente suspension d'un prêtre italien pour avoir écrit une critique savante de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia du pape François était une décision insensée et "totalement injuste", mais qui souligne la profondeur d'une crise dans l'Église qui pourrait être pire que la controverse arienne, a déclaré le professeur John Rist.

    Considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de l'Église en matière de philosophie ancienne, de lettres classiques, de philosophie et de théologie du christianisme primitif, M. Rist estime que la suspension du père Tullio Rotondo en avril n'aurait jamais eu lieu sous un pontificat antérieur et attribue cette décision en partie à une papauté trop centralisée qui a permis à de "mauvais papes" d'agir sans loi et en toute impunité.

    Le père Rotondo, docteur en théologie et auteur de plusieurs livres, reste suspendu a divinis par son évêque, Mgr. Camillo Cibotti d'Isernia-Venafro, pour avoir écrit "Trahison de la saine doctrine par "Amoris Laetitia" - Comment le pape François et certains de ses collaborateurs diffusent une morale contraire au dépôt de la foi" (la traduction française peut être lue dans son intégralité en ligne ici).

    Selon sa description, le livre met en lumière "diverses erreurs que le pape et certains de ses collaborateurs répandent au sujet du sacrement de la confession, de la conscience morale, de la loi morale et de la peine de mort". Il comprend également une critique de poids de certains écrits du nouveau préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, l'archevêque Victor Manuel Fernández.

    Le professeur Rist, qui en 2019 faisait partie des 19 signataires d'une lettre adressée aux cardinaux et évêques du monde entier accusant le pape François d'hérésie, a déclaré que la suspension du père Rotondo était symptomatique d'une crise doctrinale qui, selon lui, est "encore plus grave" que celle de la Réforme.

    "Il faut remonter à la controverse arienne pour trouver quelque chose de comparable", m'a dit M. Rist récemment à son domicile de Cambridge. "Mais je pense qu'en termes de dommages qu'elle pourrait causer, de ce qui pourrait arriver à l'Église à l'avenir, cette affaire va causer plus de problèmes, plus que tout ce que nous avons vu auparavant.

    Le philosophe anglais cite le père Rotondo dans son nouveau livre, Infallibility, Integrity and Obedience : The Papacy and the Roman Catholic Church, 1848-2023 (Infaillibilité, intégrité et obéissance : la papauté et l'Église catholique romaine, 1848-2023), qui sera publié jeudi 27 juillet.

    Dans ce livre à paraître, Rist expose les développements qui ont conduit à la crise doctrinale et structurelle actuelle de l'Église, et explique pourquoi il pense qu'une mauvaise compréhension de la nature et de la définition de l'infaillibilité papale est à l'origine de la crise à laquelle l'Église est confrontée aujourd'hui. Il propose également des solutions pour inverser les décisions conciliaires et individuelles qui ont conduit à la situation actuelle, et pour récupérer le rôle propre du pape pour le bien de l'Église.

    Professeur Rist, que pensez-vous de la suspension du père Rotondo pour avoir écrit le livre dont vous avez rédigé la préface ?

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  • Le grand départ des Belges aux Journées Mondiales de la Jeunesse de Lisbonne

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    De KTO Télévision :

    Le grand départ des Belges aux JMJ de Lisbonne !

    24/07/2023

    C’est parti ! 380 jeunes belges ont pris la route ce lundi matin, destination Lisbonne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. Première étape au sanctuaire Notre-Dame de Beauraing, où les jeunes ont confié leur pèlerinage. Reportage au coeur des JMJ vécues par les belges francophones, par Ophélie Marien. Retrouvez toute la programmation spéciale pour les Journées Mondiales de la Jeunesse sur ktotv.com

  • Mgr Richard Pain est le onzième évêque anglican à rejoindre les rangs de l’Église catholique romaine

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    De Marie-Flamine Lavergne sur le site du journal La Croix :

    Pays de Galles : nouvelle conversion d’un évêque anglican au catholicisme

    Analyse
    Mgr Richard Pain, évêque anglican de Monmouth au pays de Galles, a annoncé le 2 juillet 2023 s’être converti au catholicisme. Il devient ainsi le onzième évêque anglican à rejoindre les rangs de l’Église catholique romaine.

    22/07/2023

    Mgr Richard Pain est devenu, dimanche 2 juillet, le onzième évêque anglican à se convertir ay catholicisme, le premier du pays de Galles. Évêque anglican de Monmouth, il a rejoint l’Église catholique et a été accueilli au sein de l’ordinariat personnel (1) de Notre-Dame de Walsingham.

    « Je me sens comme arrivé à la maison »

    Né à Londres en 1956, Mgr Pain a été ordonné prêtre de l’Église du pays de Galles en 1986. Il a effectué tout son ministère dans le diocèse de Monmouth, avant d’y être élu évêque en 2013. Marié et père de deux enfants, il a pris sa retraite comme évêque en 2019, en raison de problèmes de santé. Il qualifie aujourd’hui ce moment de décisif car il lui a permis « de réfléchir à nouveau sur [son] cheminement spirituel ».

    Le 2 juillet, alors qu’il s’est « toujours senti attiré par l’Église catholique », il décide de sauter le pas. Le 18 juillet, il se confie auprès du journal américain National Catholic Register : « Je suis reconnaissant pour la richesse de mon héritage et de mon expérience anglicane, et je considère que me tourner vers l’Église catholique est un pas dans la bonne direction pour moi. »

    « Richard a un long ministère dans l’Église du pays de Galles. Il a de nombreux dons qu’il continuera d’utiliser pour proclamer l’Évangile de Jésus-Christ au peuple du pays de Galles », a, lui, déclaré Mgr Newton, évêque de l’Ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham, sur le site Internet de la conférence des évêques catholiques d’Angleterre et d’Écosse.

    Un phénomène plus large de conversion

    Le cas de Mgr Richard Pain s’inscrit dans un phénomène plus large. Ces dernières années en effet, ils sont onze évêques à avoir décidé de rejoindre l’Église catholique. Pour certains, cette décision s’inscrit dans un refus des directions prises par leur Église d’origine.

    Ainsi, en 2022, La Croix interrogeait l’un de ces évêques, le père Michael Nazir-Ali, ancien évêque de Rochester (Royaume-Uni), ordonné prêtre catholique à l’automne 2021. Il considérait que ce sont les « lignes rouges » franchies par la Communion anglicane qui a conduit à son basculement, notamment « l’incapacité de la branche plus conservatrice à avoir une influence pour empêcher la dérive vers un protestantisme libéral ».

    Pour d’autres, c’est le désir et le besoin de reconnaître la primauté papale qui les a conduits à faire ce choix du catholicisme, Mgr Richard Pain précisant, lui, que « le charisme du pape est essentiel pour la stabilité et l’unité ».

    Le Motu Proprio de 2009

    Le passage de Mgr Pain de l’anglicanisme au catholicisme s’inscrit dans la suite de la constitution apostolique Anglicanorum coetibus de Benoît XVI promulguée en 2009. Elle visait à faciliter l’accueil des anglicans souhaitant rejoindre le giron romain. Elle a permis la création d’ordinariats personnels, destinés à accueillir les transfuges. Trois ordinariats ont été créés, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Australie. Lun des objectifs affichés est ainsi de maintenir « au sein de l’Église catholique les traditions liturgiques, spirituelles et pastorales de la Communion anglicane ».

    Dans ce décret papal, il est indiqué que « l’ordinaire, dans le plein respect de la discipline du célibat du clergé de l’Église latine, n’admettra en règle générale que les hommes célibataires à l’ordre des prêtres ». Ainsi, les évêques nouvellement convertis, devront déposer une demande exceptionnelle auprès du pape pour entrer dans la prêtrise en demeurant mariés. Chaque situation est donc traitée « au cas par cas et en fonction de critères objectifs approuvés par le Saint-Siège ». Richard Pain assure, lui, espérer être ordonné dans l’Église catholique pour se rendre « utile ».

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    (1) Une structure canonique peu ou prou équivalente à un diocèse mais dépendant directement du Saint-Siège
  • Liturgie ancienne : une divergence fondamentale sur « la conception de la messe et du salut »?

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    Une tribune de l'abbé Paul Roy (FSSP) sur le site du journal La Croix:

    « Tradis, nous croyons au même salut, par le Christ, à la messe »

    L’Abbé Paul Roy, de la Fraternité Saint Pierre, répond à une tribune publiée par La Croix s’interrogeant sur la différence de conception de la messe et du Salut des traditionalistes. Une accusation sous-jacente de divergence fondamentale qu’il juge grave et inquiétante.

    21/07/2023

    L’accusation portée par Alain et Aline Weidert dans une récente tribune est grave. Ils dénoncent dans l’engouement pour la liturgie ancienne une divergence fondamentale sur « la conception de la messe et du salut. » Les « tenants de la Messe de Trente » considèrent selon eux que les messes, nouvelles mises à mort de Jésus, diminuent les peines éternelles dues aux péchés en tant que Jésus se chargerait par obéissance d’une tâche de bouc émissaire, pour satisfaire au courroux divin et apaiser l’offense faite à un Dieu « cruel, cynique, » qui ferait mourir son fils pour sauver ses enfants de sa propre colère.

    Peut-on mettre en opposition la théologie qui sous-tend deux expressions liturgiques officielles de l’Église ? L’Église témoigne depuis ses origines d’une même foi, immuable et divine, qui inclut bien sûr le mystère de l’eucharistie, sacrement et sacrifice du Christ. Au-delà des légitimes discussions sur les gestes extérieurs, il faut réaffirmer l’unité intérieure de la foi de l’Église. Refuser la théologie de la « Messe de Trente » au nom de Vatican II, c’est se placer en « juge de l’Église », opposer des expressions différentes des mêmes vérités dogmatiques, enseignées par là même et unique Église, infaillible et indéfectible en vertu des promesses du Christ et par l’assistance du Saint-Esprit.

    Le sacrifice comme don total

    Or la thèse attribuée aux défenseurs de la « Messe de Trente » n’est autre que celle (luthérienne) de la « satisfaction pénale » : le Christ serait puni par son Père à notre place. Le problème réside d’abord dans une incapacité à penser le sacrifice dans toutes ses dimensions. Il ne s’agit pas d’un acte cruel ni toujours sanglant : le sacrifice est un don, « ce que l’on offre à Dieu pour lui rendre l’honneur qui lui est dû, en vue de lui plaire ». Il peut recouvrir quatre fins : l’action de grâces, l’expiation, la communion, mais surtout et premièrement l’adoration.

    Certains dialectisent aujourd’hui la messe autour d’une opposition entre la cène et la croix : comme si l’acte central du culte chrétien devait être ou bien expiation (caractérisant une religion de crainte et de soumission à un Dieu jaloux et colérique), ou bien communion (caractérisant une religion moderne, de partage communautaire autour d’un Dieu rassembleur et tolérant). Or le catholicisme n’est en rien réductible à cette alternative : le sacrifice qui en est l’acte le plus haut - celui du Christ, rendu présent (et non pas recommencé) sur les autels à la messe, est un don total, à la fois adoration, pardon, action de grâces et communion.

    Réparer ses fautes

    Il ne s’agit absolument pas pour le Père de punir son Fils à la place des hommes, ni de lui faire subir le mal de nos péchés. Dieu apporte gratuitement à l’homme la possibilité de réparer ses fautes, à travers la Passion du Christ, l’associant à son propre salut, pour restaurer l’équilibre détruit par le péché.

    « Le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures » (1 Corinthiens 15:3). Dieu se comporte envers nous comme un père dont l’enfant a commis une bêtise qu’il ne peut réparer de lui seul : il s’agenouille à son côté et restaure avec lui l’ordre brisé, s’abaisse par amour pour l’aider à rehausser sa volonté à la hauteur de la sienne, à travers un geste commun. Il prend sur lui de descendre vers nous pour réaliser, en notre nature même, la réconciliation parfaite d’une volonté humaine avec la sienne, nous montrant l’exemple de l’amour donné jusqu’au bout. Ce qui a été fait une fois pour toutes en Jésus, nous sommes rendus capables de le réaliser par la grâce et par l’union à son sacrifice, renouvelé pour toutes les époques du monde à la messe.

    Les yeux fermés

    Si l’on a aujourd’hui tant de mal avec la notion de sacrifice - en particulier dans sa dimension expiatoire et satisfactoire, c’est qu’à la racine, on refuse celle de péché. À quoi bon multiplier les messes s’il ne s’agit que de réunir les chrétiens ? À chaque messe l’Église est en « contact actuel » avec le sacrifice rédempteur. Et il faudrait avoir les yeux bien fermés pour ne pas voir que le monde a tant besoin - plus que jamais - de rédemption. Les auteurs de cette tribune semblent ne considérer que la supplication offerte - et c’est déjà un motif bien nécessaire - pour les âmes du Purgatoire. Mais c’est pour les péchés du monde entier, passés et actuels, qu’est offert le Saint-Sacrifice, seul apte à nous unir au pardon des offenses faites à la bonté infinie du Créateur.

    Et ainsi chaque messe a une valeur infinie, puisqu’elle est le sacrifice du Christ, la même victime offerte par le même prêtre, manifestant l’unique acte intérieur d’offrande de la volonté de Jésus, depuis la Cène jusqu’à nos messes de chaque jour, en passant par la consommation du Vendredi saint : « Toutes les fois que le sacrifice de la croix par lequel le Christ notre pâque a été immolé se célèbre sur l’autel, l’œuvre de notre Rédemption s’opère ».

    Une bombe d’amour

    Chaque messe est une « bombe » d’amour divin, un hommage parfait à la magnificence et à la bonté du créateur, un séisme qui déséquilibre le mal et porte en lui la puissance de réparer tout le désordre du monde.

    « Rien ne remplacera jamais une messe pour le salut du monde » : que cette explication de textes ne soit pas l’occasion d’accentuer les divisions mais de mieux contempler ce qui nous rassemble : notre désir d’union profonde au Christ qui nous sauve par son sacrifice d’amour rédempteur, manifesté par la participation extérieure à la liturgie, dont le rite romain ancien est une forme particulièrement digne et adéquate d’expression de la foi pérenne de l’Église.