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  • Pakistan : un homme lynché à la suite d'accusations de blasphème

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Un homme lynché à la suite d'accusations de blasphème : une campagne d'influence pour promouvoir l'État de droit et la paix est envisagée

    21 juin 2024  
     

    Madyan (Agence Fides) - Une foule violente a lynché un homme accusé d'avoir prétendument blasphémé le Coran dans la ville de Madyan, dans le district de Swat de la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa. Il s'agissait d'un citoyen pakistanais de religion musulmane, identifié comme Muhammad Ismail, originaire du Pendjab, qui se trouvait dans la province septentrionale avec sa famille pour y faire du tourisme. Madyan est en effet un lieu touristique situé dans la vallée de Swat, à environ 250 km de la capitale provinciale Peshawar.

    Accusé d'avoir commis un blasphème alors qu'il séjournait dans un hôtel, l'homme a été arrêté hier, 20 juin, par les forces de sécurité et escorté à l'intérieur du poste de police pour le protéger d'éventuelles représailles. Cette protection n'a pas suffi. A l'instigation de messages diffusés par des haut-parleurs dans des mosquées et des centres commerciaux, une foule violente s'est rassemblée devant le poste de police, exigeant que l'homme soit remis à la justice. En cas de refus, la foule a mis le feu au bâtiment, obligeant les policiers en service à fuir pour sauver leur vie. L'homme n'avait plus rien à faire. Après avoir pénétré dans le poste de police, les militants ont lynché et tué le suspect, traînant le corps sur la place publique, où le corps déjà mutilé a été brûlé, comme le montrent des images terrifiantes diffusées sur les médias sociaux. L'arrivée ultérieure d'autres policiers en provenance d'autres lieux a permis de rétablir l'ordre. On ignore pour l'instant si l'un des agresseurs a été arrêté.

    Le ministre en chef de la province de Khyber Pakhtunkhwa, Ali Amin Gangapur, a regretté l'incident et a appelé la population à rester pacifique. "Cette violence est une folie, c'est un suicide pour notre société", a déclaré Fawad Chaudhry, homme politique et ancien ministre de l'information.

    Les agressions extrajudiciaires contre des personnes accusées de blasphème sont récurrentes au Pakistan, où l'accusation de blasphème contre l'islam est également punie de la prison à vie ou de la peine de mort.

    Les organisations de la société civile et les chefs religieux affirment que les accusations de blasphème sont souvent fausses et qu'elles sont exploitées à des fins privées. Le mois dernier, dans la province pakistanaise du Punjab, une foule a attaqué un chrétien, Nazir Masih, 72 ans, après l'avoir accusé d'avoir profané des pages du Coran. L'homme est décédé à l'hôpital des suites de ses blessures. En août 2023, à la suite des accusations de blasphème du Coran, des attaques ont eu lieu dans le quartier chrétien de la ville de Jaranwala, où des foules ont incendié 86 maisons chrétiennes et vandalisé 19 églises et lieux de culte chrétiens.

    Le sénateur catholique Khalil Tahir Sandhu a déclaré à Fides : "Nous sommes choqués par un nouvel épisode de violence de masse. Nous pensons qu'il faut agir. Nous envisageons d'organiser une campagne de sensibilisation contre le lynchage et la violence collective. Nous avons formé une équipe de responsables de la société civile et des communautés religieuses, nous voulons impliquer des représentants du gouvernement, des universitaires et des responsables religieux musulmans. En nous réunissant, nous sommes arrivés à une conclusion commune : il est urgent que des chefs religieux crédibles et des "influenceurs" partagent une campagne médiatique pour lutter contre le problème de la violence de masse et promouvoir l'importance de l'application de la loi dans toutes les situations. Nous voulons élaborer des messages vidéo et des tables rondes sur la paix, l'harmonie interconfessionnelle et la tolérance, avec la participation de chefs religieux au niveau national. Nous pensons qu'il est nécessaire de diffuser des services vidéo sur les chaînes de télévision nationales et régionales, les stations de radio et les médias sociaux.
    (PA) (Agence Fides 21/6/2024) 

  • Viganò et Lefebvristes, l'illusion d'une Tradition sans Eglise

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    De Luisella Scrosati sur la NBQ :

    Viganò et Lefebvristes, l'illusion d'une Tradition sans Eglise

    Procès canonique pour l'ancien nonce, tandis que la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre annonce la consécration illicite de nouveaux évêques. Mais aller au-delà de la critique légitime des autorités ecclésiastiques conduit au schisme. Et ce n'est pas la solution.

    22_06_2024

    Deux coups de tonnerre ont marqué le ciel traditionaliste les 19 et 20 juin. Le premier concerne la convocation par le Dicastère pour la doctrine de la foi de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis, archevêque titulaire du siège supprimé d'Ulpiana.

    Dans une lettre datée du 11 juin dernier, signée par le secrétaire de la section disciplinaire, Mgr John J. Kennedy, le Dicastère a notifié à l'intéressé l'ouverture d'un procès pénal extrajudiciaire contre lui pour le délit de schisme et l'a invité à se présenter le 20 juin dans le même bâtiment du Dicastère, "afin qu'il puisse prendre connaissance des accusations et des preuves". Dans la même lettre, le Dicastère a énuméré l'absence de certains "éléments nécessaires pour maintenir la communion avec l'Église catholique : la négation de la légitimité du pape François, la rupture de la communion avec lui et le rejet du Concile Vatican II". Le Dicastère a également assuré le droit nécessaire d'être défendu ou représenté par un avocat ou un procureur.

    Hormis le générique "rupture de communion", qui signifie tout et rien, les deux autres accusations sont malheureusement vraies. Et Monseigneur Viganò les a confirmées dans sa réponse publiée sur le blog édité par Aldo Maria Valli, qui recueille entre-temps des lettres de solidarité avec l'archevêque et d'approbation de sa position. Ces signes extérieurs sont sans aucun doute sincères, mais dans leur ton et leur contenu, ils soulignent malheureusement à quel point nous sommes désormais allés au-delà d'une opposition légitime aux erreurs qui sévissent partout, même à l'intérieur du Dicastère. Et ce dépassement, dans la tradition de l'Église, c'est le schisme.

    Dans cette réponse, datée du 20 juin, donc le jour même où l'archevêque devait se présenter à Rome pour sa défense, Mgr Viganò considère les accusations portées contre lui comme "un motif d'honneur" : "Je crois que la formulation même des accusations confirme les thèses que j'ai soutenues maintes et maintes fois dans mes discours. Ce n'est pas un hasard si l'accusation portée contre moi concerne la remise en cause de la légitimité de Jorge Mario Bergoglio et le rejet de Vatican II : le Concile représente le cancer idéologique, théologique, moral et liturgique dont l'"église synodale" bergoglienne est une métastase nécessaire".

    La réaction de Viganò est un copier-coller de celle de l'archevêque Marcel Lefebvre, qu'il évoque explicitement : "Il y a cinquante ans, dans ce même Palais du Saint-Office, l'archevêque Marcel Lefebvre a été convoqué et accusé de schisme pour avoir rejeté Vatican II. Sa défense est la mienne, ses paroles sont les miennes, ses arguments sont les miens, devant lesquels les Autorités romaines ne pouvaient le condamner pour hérésie, devant attendre qu'il consacre des évêques pour avoir le prétexte de le déclarer schismatique et de révoquer son excommunication alors qu'il était déjà mort". Une position qui conduirait inévitablement à l'excommunication.

    Et la Fraternité Saint-Pie X, fondée par Mgr Lefebvre lui-même, fait également parler d'elle, après que le supérieur du district de France, l'abbé Benoît de Jorna, a commencé à mettre en garde contre de nouvelles consécrations épiscopales. Dans sa Lettre aux Amis et Bienfaiteurs, publiée le 19 juin, l'abbé de Jorna écrit en effet : "Le 30 juin 1988, Mgr Lefebvre a opéré une 'opération-over' sur la Tradition catholique en consacrant quatre évêques auxiliaires. Ces évêques, assez jeunes à l'époque, le sont évidemment moins trente-six ans plus tard. La situation de l'Eglise ne s'étant pas améliorée depuis 1988, il est devenu nécessaire d'envisager de leur donner des assistants, qui deviendront un jour leurs remplaçants. Lorsque le Supérieur général annoncera cette décision, on peut s'attendre à une explosion médiatique contre les " fondamentalistes ", les " rebelles ", les " schismatiques ", les " désobéissants ", etc. Nous devrons alors faire face à des contradictions, des insultes, du mépris, du rejet, peut-être même des ruptures avec nos proches".

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  • Le Conseil de l'Europe menacé par un risque de prise de pouvoir gauchiste à la tête de l'institution

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    Lu sur Valeurs Actuelles (Nicolas Bauer) :

    Semaine d’élections au Conseil de l’Europe

    TRIBUNE. Pendant que la France se focalise sur ses élections législatives, deux élections cette semaine au sein du Conseil de l’Europe détermineront l’orientation à venir de l’institution. Nicolas Bauer, chercheur associé au European Centre for Law and Justice (ECLJ), pointe un risque de prise de pouvoir gauchiste à la tête de cette institution.

    21 juin 2024

    Mardi 25 juin, le futur secrétaire général du Conseil de l’Europe sera élu pour un mandat de cinq ans. Mercredi 26, trois nouveaux juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) seront élus pour neuf ans. C’est l’Assemblée du Conseil de l’Europe qui votera, parmi des candidats proposés par les gouvernements. Cette Assemblée est composée de parlementaires des 46 États membres et se réunit cette semaine en session plénière. Les résultats de ces deux élections auront un impact sur l’orientation globale du Conseil de l’Europe et sur la jurisprudence de la CEDH pour les dix prochaines années. Explications.
    Grégor Puppinck : « Juges Soros », la CEDH corrige enfin certains de ses manquements

    Les deux postes clés de secrétaire général et de commissaire aux Droits de l’homme

    Depuis 2019, la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejcinovic Buric, était une femme politique croate de droite. Elle sera remplacée par l’un de trois candidats qui ont été proposés par les gouvernements du Conseil de l’Europe. Ils ont pour point commun d’être progressistes : Alain Berset, ancien président socialiste de la Confédération suisse (2018-2023), Indrek Saar, ancien président du Parti social-démocrate estonien (2019-2022), et Didier Reynders, homme politique belge ancien président du Mouvement réformateur, de centre droit et appartenant au groupe Renew Europe, et commissaire européen à la Justice dans la commission von der Leyen (2019-2024).

    Le commissaire aux Droits de l’homme, autre personnage clé du Conseil de l’Europe, est lui aussi depuis peu une personnalité de gauche. Michael O’Flaherty, universitaire irlandais, a été élu en avril 2024 par l’Assemblée du Conseil de l’Europe, pour un mandat de six ans. Cette élection était passée inaperçue. Ordonné prêtre en 1987, M. O’Flaherty a été réduit à l’état laïque et est devenu un militant anticlérical. Il se présente aujourd’hui comme ayant été gay depuis le moment de son entrée au séminaire et engage le Conseil de l’Europe dans une stratégie pro-LGBT.

    Un nouveau juge de la CEDH issu du réseau de l’Open Society ?

    Comment Soros et la CEDH ont tout fait pour étouffer l’affaire

    Cela fait déjà près d’un an qu’un nouveau juge serbe aurait dû être élu à la CEDH. L’Assemblée du Conseil de l’Europe avait rejeté une candidature à l’automne dernier, celle d’une juriste qui avait collaboré avec deux organisations du réseau de l’Open society Foundations (OSF), fondé par le milliardaire progressiste George Soros. La Serbie a maintenu deux candidatures similaires, celle de Natasa Plavsic, magistrate ayant collaboré avec deux associations de l’OSF (Aire Centre et Civil Rights Defenders), et celle de Mateja Durovic, professeur.

    Le Conseil de l’Europe critique les refoulements de migrants par les pays européens

    Ce dernier, qui a voulu rester discret, n’a pas hésité pour l’occasion à supprimer une lettre de son nom de famille sur son CV de candidat à la CEDH. Des parlementaires de droite du Conseil de l’Europe se sont mépris sur son identité et ont l’intention de voter pour lui, puisqu’il n’a aucun engagement politique apparent. Or, avec le nom de “Djurovic”, sous lequel il est connu, il a travaillé avec l’European Policy Center, organisation directement financée par l’OSF de Soros. Il apparaît toujours sur le site de cette organisation comme l’un de ses collaborateurs, information qu’il a omise sur son CV de candidat (cinq pages).

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  • "Le sang des Congolais continue de couler" (cardinal Ambongo)

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    De Vatican News

    Cardinal Ambongo: le sang des Congolais continue à couler

    Près de 150 personnes sont mortes depuis début juin, dans l'Est de la RDC, dans des tueries attribuées au groupe armé ADF, affilié à l'organisation Etat islamique. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, il est déplorable et incompréhensible que le sang de Congolais continue à couler dans l’indifférence de la Communauté internationale. Les chrétiens qui y sont tombés sont des «martyrs», estime-t-il, en faisant le lien avec la béatification de quatre missionnaires en août prochain à Uvira.

    Entretien réalisé par Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

    42 personnes sont mortes au cours d'un massacre commis dans la nuit du 12 au 13 juin dans le territoire de Lubero, faisant passer à près de 150 le nombre des personnes tuées dans la province du Nord-Kivu depuis début juin, selon des autorités locales et la société civile. Lors de l’Angélus du dimanche 16 juin, le Pape François a déploré «les combats et les massacres» de civils dans de ce pays, dont «de nombreux chrétiens» qu'il a qualifiés de «martyrs» de la foi. L’Union Africaine a également condamné ces tueries. Pour le Cardinal Fridolin Ambongo, cette situation est déplorable et incompréhensible. L’archevêque de Kinshasa fustige l’indifférence de la Communauté internationale qui ne s’émeut pas des souffrances du peuple congolais. Il pointe également du doigt certains pays voisins de son pays, la RDC.

    Nous vous proposons l’intégralité de l’entretien qu’il a accordé à Radio Vatican - Vatican News.

    Suivre le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa (RD Congo)

    L’Eglise de la RD Congo se prépare à célébrer un grand événement au mois d’août, la béatification de quatre missionnaires. Et le Pape François vous a délégué pour le représenter à cette cérémonie. Qu’est-ce que cet événement représente pour l’Eglise congolaise?

    Au mois d'août prochain, il y aura un grand événement pour notre église nationale, la béatification des quatre martyrs d'Uvira. Nous savons que parmi ces quatre martyrs, certains ont été massacrés à Baraka et d'autres à Fizi. Mais dans le contexte actuel, vu le problème d'accessibilité, le problème de sécurité, les autorités ont décidé que la cérémonie se passe au siège du diocèse à Uvira. Je remercie le Saint-Père, le pape François, qui m'a fait confiance en me désignant comme son représentant pour un événement aussi important pour la vie de notre Église. Cet événement, qui s'est passé en 1964, la même année du martyre de la Bienheureuse Anuarite, nous donne vraiment à réfléchir. Nous avions cru que le sang des martyrs de 1964 allait aider le Congo à évoluer vers un avenir meilleur. Malheureusement, nous constatons 60 ans après que le sang du peuple congolais continue à couler et que de nouveaux martyrs continuent à tomber dans notre pays.

    Récemment, il y a eu des massacres toujours à l'Est de votre pays. Selon des témoignages, des chrétiens qui ont été tués pour leur foi par un groupe appartenant à l'État islamique. Comment se fait-il que dans un pays à majorité chrétienne, on puisse tuer des chrétiens par une petite minorité d'une autre religion?

    Cette situation qui a révolté la conscience de l'humanité, particulièrement la conscience chrétienne, nous laisse pratiquement sans voix. Et l'image qui a circulé de la tuerie de ces jeunes dans une brousse, je crois, du côté de l'Ituri, révolte profondément, d'autant plus que notre pays, le Congo, est un pays où il y a plus de 90 % des chrétiens et qu'une petite minorité d'islamistes se permettent de massacrer des Congolais, qui filme l'événement et balance sur les réseaux sociaux, c'est tout simplement incompréhensible ce qui s'est passé pour nous. Si nous faisons la relecture avec ce qui s'est passé il y a 60 ans à Uvira, mais aussi dans d'autres diocèses comme le diocèse de Bondo, où des missionnaires ont été massacrés, à Buta où des missionnaires ont été massacrés, on se dit que ces gens sont de nouveaux martyrs et nous devrons penser à promouvoir leur cause pour qu'ils soient présentés comme de nouveaux témoins de la foi des gens qui ont versé leur sang pour la foi en Jésus-Christ.

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  • Adoption d'un amendement pro-vie en Italie : les groupes pro-vie seront présents dans les cliniques pratiquant l’avortement

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    De zenit.org :

    Giorgia Meloni fait voter un amendement pro-vie en Italie  Les groupes pro-vie seront présents dans les cliniques pratiquant l’avortement

    21 juin 2024

    Le député Lorenzo Malagola a présenté un amendement à l’article 194 de la loi italienne qui vise à tirer pleinement parti de cette loi « en recourant, sans charges nouvelles ou plus lourdes pour les finances publiques, à la participation d’entités du secteur tertiaire qui ont une expérience qualifiée dans le soutien à la maternité ». Les « espaces de vie » ont été approuvés ; ils feront partie de l’hôpital et seront gérés par des groupes pro-vie qui sont autorisés à se rendre dans les hôpitaux pratiquant des avortements pour aider et informer les femmes enceintes.

    L’article 1 de la loi 194/78 stipule que « l’État garantit le droit à une procréation consciente et responsable, reconnaît la valeur sociale de la maternité et protège la vie humaine dès son origine (…) L’État, les régions et les autorités locales, dans le cadre de leurs fonctions et compétences, promeuvent et développent les services sociaux et sanitaires, ainsi que les autres initiatives nécessaires pour éviter que l’avortement ne soit utilisé dans le but de limiter les naissances ». 

    Aider les femmes enceintes à prendre une décision plus libre et plus éclairée

    Le premier ministre italien, Giorgia Meloni, a déclaré que cet amendement à la constitution visait à ce que, selon son principe, les femmes sur le point d’avorter puissent bénéficier d’une aide pour prendre une décision plus libre et plus éclairée, en les assistant de manière concrète pour les aider à prendre la meilleure décision.

    L’amendement a été considéré comme une attaque par les groupes pro-avortement, qui soulignent qu’il s’agit d’une nouvelle « ingérence des associations pro-vie dans les bureaux laïcs chargés d’aider les femmes à prendre leurs décisions ». En outre, le gouvernement Meloni avait déjà autorisé les médecins qui, pour des raisons de conscience, estiment qu’il n’est pas approprié de pratiquer l’avortement, à le refuser à celles qui le demandent, ce qui représente 63,4 % des médecins en Italie, 43 % des médecins en Émilie-Romagne et 85 % en Sicile. Ils sont en désaccord avec cette pratique qui met fin à une vie humaine.  

    Soutenir et écouter les femmes enceintes qui en ont besoin

    Les « espaces de vie » cherchent à aider les femmes par divers moyens, comme permettre à la mère d’écouter les battements de cœur du bébé, et surtout à soutenir et écouter les femmes enceintes qui en ont besoin : il est instauré un plan plus global d’aide pendant et après la grossesse. Il s’adresse aux femmes qui vivent ce moment avec des difficultés et qui pourraient envisager le choix d’interrompre la grossesse, ou qui se sentent obligées d’y recourir par manque de moyens.

    Giorgia Meloni fait voter un amendement pro-vie en Italie  | ZENIT - Français

  • Thomas More, champion de la Contre-Réforme

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    Saint Thomas More

    Saint Thomas More (source)

    Le 15 juin 1520, Léon X signe la bulle Exsurge Domine contre Luther. Dès le 24, celui-ci rédige son Appel à la Noblesse chrétienne de la Nation Allemande pour l’amélioration de la Chrétienté. C’est une déclaration de guerre à la Papauté. Puis, il lance un violent réquisitoire contre l’Église et ses Sacrements, suivi de la revendication d’une totale liberté du chrétien par rapport à toute autorité ecclésiastique, et d’un appel à la libération des moines par rapport à leurs vœux. Le 10 décembre, à Wittemberg, il brûle la Bulle de l’Antéchrist  !

    Le Roi d’Angleterre a jugé de son devoir d’intervenir. Le 12 juillet 1521 paraît son Assertion des Sept Sacrements, en réponse au réquisitoire de Luther, et se voit décerner le titre de “Defensor fidei” par le pape Léon X.

    Luther répond en lançant avec insolence et mainte grossièreté un défi au roi (…). Celui-ci ne peut décemment relever le défi sans déchoir  : il en laisse le soin à son ami et conseiller l’honorable Sir Thomas More, qui, sans négliger aucune de ses charges publiques répond par un énorme pamphlet  : l’Adversus Lutherum, sous le pseudonyme de Guilelmus Rosseus, le donneur de rossées. L’ouvrage parut en 1523. (…)

    L’ADVERSUS LUTHERUM

    Les sept premiers chapitres du Livre Premier nous apprennent beaucoup sur la personne de Luther. Pour y être vivement rossé, il n’en est pas moins fort exactement observé et critiqué. (…) More fustige l’incommensurable orgueil de ce Docteur. (…)

    Mille détails le dépeignent dans sa pleine vérité, n’en déplaise à ses admirateurs. Thomas More lui reproche sa conduite vulgaire, nous le montrant écrivant ses livres dans la compagnie des buveurs de bière. Puis, plus sérieusement, il lui reproche, à lui qui n’est pas un saint et loin de là, de ne pas distinguer les vices répréhensibles des gens d’église de leurs fonctions toujours saintes et du dépôt de la doctrine et des sacrements qui sont choses divines.

    More manie la langue verte, pour répondre à Luther en son propre langage, parce qu’il jugeait que l’autre le méritait.

    Sur le fond doctrinal, More démontre l’absurdité d’un système selon lequel il ne faudrait rien tenir pour certain qui ne soit prouvé par un texte évident de l’Écriture. Et d’autant plus que Luther falsifie et truque les textes, les oublie ou leur fait dire le contraire de ce qu’ils signifient  ! Avec force, More déclare qu’un tel principe autorise et provoque une destruction totale de l’Église, comme Magistère de vérité, Autorité législative, Dispensatrice des sacrements…

    More défend la primauté et l’antériorité de la Tradition sur l’Écriture. (…) Là, il atteint la vérité la plus profonde  : ce libre-examen fondé sur l’Écriture est une nouvelle forme de rationalisme  !

    Luther fait encore appel à «  l’Église  », mais «  l’Église du Christ  », qui n’est pas l’Église Catholique, devenue à ses yeux Babylone, la Synagogue de Satan. Son Église, c’est l’Église invisible, parce qu’elle doit être sans péché  ? Mais, rétorque Thomas More, Luther veut une Église sans péché  ? Mais pour lui toute œuvre bonne est péché et orgueil et damnation  ; toute œuvre mauvaise au contraire est principe d’humiliation et de salut par la foi. La foi seule sauve, même sans confession  ! Alors, l’Église romaine qui est saturée de péchés devrait être la vraie, dans la foi  ! L’Église des Purs, selon Luther, n’en est que la diabolique caricature, pleine d’orgueil, qui n’a pas besoin de prier et ne peut avoir la foi  ! L’Église romaine se sait pauvre et faible, elle croit, et elle prie…

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  • Thomas More : patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques

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    saint-thomas-more-00.jpg

    22 juin : fête de saint Thomas More

    LETTRE APOSTOLIQUE EN FORME DE MOTU PROPRIO
    POUR LA PROCLAMATION DE SAINT THOMAS MORE
    COMME PATRON DES RESPONSABLES DE GOUVERNEMENT
    ET DES HOMMES POLITIQUES

    JEAN-PAUL II
    EN PERPÉTUELLE MÉMOIRE

    http://www.vatican.va/ 

    1. De la vie et du martyre de saint Thomas More se dégage un message qui traverse les siècles et qui parle aux hommes de tous temps de la dignité inaliénable de la conscience, dans laquelle, comme le rappelle le Concile Vatican II, réside «le centre le plus secret de l’homme et le sanctuaire où il est seul avec Dieu dont la voix se fait entendre dans ce lieu le plus intime» (Gaudium et spes, n. 16). Quand l’homme et la femme écoutent le rappel de la vérité, la conscience oriente avec sûreté leurs actes vers le bien. C’est précisément pour son témoignage de la primauté de la vérité sur le pouvoir, rendu jusqu’à l’effusion du sang, que saint Thomas More est vénéré comme exemple permanent de cohérence morale. Même en dehors de l’Église, particulièrement parmi ceux qui sont appelés à guider les destinées des peuples, sa figure est reconnue comme source d’inspiration pour une politique qui se donne comme fin suprême le service de la personne humaine.

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  • "Tout est un cadeau" : Les leçons de Chiara Corbella sur la souffrance

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    De Joseph Pronechen sur le NCR :

    "Tout est un cadeau" : Les leçons de Chiara Corbella sur la souffrance

    Humainement, nous ne pouvons rien faire d'autre que de prier et de demander à Dieu la force de vivre cette épreuve en toute sainteté".

    Pope Benedict XVI greets Chiara Corbella with her family in Vatican Square after the General Audience.
    Le pape Benoît XVI salue Chiara Corbella et sa famille sur la place du Vatican après l'audience générale. (photo : Vatican Media / chiaracorbellapetrillo.org)
     
    20 juin 2024

    Une autre cause de sainteté pour une jeune personne progresse rapidement. Le 21 juin, la phase diocésaine de la cause de la Servante de Dieu Chiara Corbella, Petrillo, décédée en 2012, sera officiellement clôturée dans le diocèse de Rome.

    Après avoir donné naissance à un fils puis à une fille, qui n'ont vécu que 30 minutes et ont été baptisés pendant cette période, Chiara et son mari, Enrico, sont devenus les parents de Francesco. Pendant cette période, Chiara a terriblement souffert d'une tumeur cancéreuse qui s'est propagée et qui lui a causé de grandes douleurs et d'intenses souffrances. 

    Pourtant, elle a été un modèle d'amour pour tous au cours de ses épreuves. 

    Elle est décédée le 13 juin 2012, à l'âge de 28 ans. Le cardinal Agostino Vallini a célébré sa messe de funérailles et l'a appelée "la deuxième Gianna Beretta", en référence à sainte Gianna Molla.

    Voici quelques-uns de ses écrits sincères sur la souffrance, glanés sur ChiaraCorbellaPetrillo.org et surtout sur Chiara Corbella Petrillo : A Witness to Joy de Charlotte Fasi, de Sophia Institute Press.

    Dans ses notes, elle écrit

    Aimer une personne signifie
    accepter de ne pas comprendre
    tout d'elle,
    être prêt à être changé et à souffrir,
    renoncer à quelque chose pour elle

    Dans l'écoute de Dieu, il faut
    accepter de ne pas comprendre,
    être disposé à souffrir, à renoncer au mal, c'est-à-dire à choisir [le bien].
    le mal, c'est-à-dire choisir [le bien]

    Aimer une personne signifie :
    accepter de ne pas comprendre
    tout ce qui la concerne,
    être prêt à être changé et à souffrir,
    renoncer à quelque chose pour elle

    Communicante quotidienne, Chiara a affronté sa souffrance sans craindre sa tumeur, notant : "Humainement, nous ne pouvons rien faire d'autre que de prier et de demander à Dieu la force de vivre cette épreuve en toute sainteté."

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  • Quand le pape François répond aux questions de 12 étudiants sur l'identité de genre et la discrimination LGBTQ

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    De Courtney Mares sur le NCR :

    Le pape François répond aux questions de 12 étudiants sur l'identité de genre et la discrimination LGBTQ
    Lors de la conversation d'une heure organisée le 20 juin par l'initiative Building Bridges de l'université Loyola, le pape François s'est adressé directement à des étudiants de toute la région Asie-Pacifique.

    20 juin 2024

    Le pape François a participé jeudi à un appel vidéo de questions-réponses avec des étudiants universitaires. Un étudiant bisexuel des Philippines a demandé au pape de cesser d'utiliser un "langage offensant" et un étudiant australien s'est dit préoccupé par le fait que les enseignants des écoles catholiques adoptent la théorie du genre.

    Lors de la conversation d'une heure organisée le 20 juin par l'initiative Building Bridges de l'université Loyola, le pape François s'est adressé directement à des étudiants de toute la région Asie-Pacifique.

    Jack Lorenz Acebedo Rivera, étudiant en psychologie dans une université catholique de Manille, qui s'est présenté sous le nom de "JLove", a expliqué au pape comment il se sentait stigmatisé.

    "Je suis moi-même exclu et malmené en raison de ma bisexualité, de mon homosexualité, de mon identité et du fait que je suis le fils d'un parent célibataire", a déclaré M. Acebedo.

    "Ma mère ne peut pas divorcer de mon père. S'il vous plaît, autorisez le divorce aux Philippines et cessez d'utiliser un langage offensant à l'encontre de la communauté LGBTQIA+. Cela entraîne une immense douleur. À cause de cela, j'ai développé un trouble bipolaire et je suis stigmatisé", a ajouté l'étudiant philippin.

    Elizabeth Fernandez, étudiante en droit et en commerce à Sydney, a expliqué que de nombreux étudiants catholiques se sentent aujourd'hui "bombardés par des idéologies circulaires, moqués pour leur foi, et dépassés dans leur mission d'être des phares d'espérance".

    "Nous sommes également préoccupés par le fait que de nombreux jeunes reçoivent une formation à la foi superficielle. Certains professeurs de religion dans les écoles catholiques utilisent le temps de classe pour prêcher leurs propres programmes d'avortement, de contraception et de théorie du genre", a-t-elle ajouté.

    "Nous proposons que tous les professeurs de religion soient formés à la catéchèse et que les jeunes soient encouragés à devenir eux-mêmes catéchistes", a déclaré Mme Fernandez. "Nous voulons aussi que les jeunes aient un meilleur accès à la confession et que le Christ soit intégré dans toutes les matières scolaires, favorisant ainsi une culture de plus grande révérence pour l'Eucharistie.

    L'étudiante australienne a également demandé au pape de prier pour sa mère, Donna, qui a neuf enfants et à qui on a récemment diagnostiqué un cancer du cerveau.

    La vidéo diffusée en direct montre le pape François prenant soigneusement des notes sur une feuille de papier posée sur son bureau pendant que les étudiants s'expriment et font part de leurs préoccupations. Le pape a écouté plusieurs étudiants avant de répondre à leurs questions en groupe.

    Dans sa réponse, le pape François a noté que la question de l'identité personnelle était un thème récurrent mentionné par de nombreux étudiants. 

    Le pape François a souligné que les problèmes de discrimination peuvent être résolus par la proximité.

    S'adressant en espagnol aux étudiants qui écoutaient une traduction simultanée en anglais, le pape a déclaré qu'il existait une "discrimination à l'encontre des personnes fondée sur l'identité", y compris une "discrimination fondée sur le sexe". Le traducteur anglais de l'appel vidéo a traduit ces propos pour les étudiants par "discrimination fondée sur l'identité ou l'orientation sexuelle ou sur le genre", bien que le pape François n'ait pas utilisé les mots "identité ou orientation sexuelle".

    Le pape François a ensuite axé une grande partie de sa réponse sur le problème de la discrimination à l'égard des femmes, qui sont traitées comme si elles faisaient partie d'une "deuxième catégorie", ajoutant : "Mais nous voyons qu'aujourd'hui, dans le monde, les femmes sont les meilleurs leaders (...) et qu'elles sont supérieures aux hommes dans leur capacité à créer une communauté".

    "La capacité de maternité donne aux femmes une position d'action beaucoup plus efficace que celle des hommes et c'est important", a déclaré le pape François.

    "En résumé, non à la discrimination... et oui à la proximité, à l'intimité", a-t-il ajouté. "C'est ce qui nous conduit à l'amour.

    Le pape François a également abordé la question de l'éducation catholique, soulignant l'importance d'une bonne formation à la foi afin que les jeunes connaissent bien leur foi et soient amenés à devenir des "chrétiens authentiques".

    En réponse à l'inquiétude d'Elizabeth concernant les moqueries dont font l'objet les étudiants catholiques sur les campus, le pape François lui a dit que "les chrétiens ont toujours été persécutés depuis le tout début".

    Le pape a mis en garde contre la tentation d'un "christianisme tiède" qui accompagne la persécution, tout en soulignant que "le martyre fait partie du christianisme".

    Au total, 12 étudiants d'Indonésie, de Taïwan, des Philippines, de Corée du Sud, d'Australie, du Japon et de Nouvelle-Zélande se sont entretenus avec le pape François lors de l'appel vidéo.

    Hseih Hsiang, un étudiant en génie électrique de Taïwan, s'est adressé au pape : "Bien que les catholiques soient une minorité à Taïwan, nous avons la liberté de partager notre foi sans être menacés ou non respectés".

    En réponse à un étudiant indonésien qui s'inquiétait de l'isolement des jeunes dû à la technologie, le pape François a déclaré que la technologie pouvait aider, mais qu'elle n'était pas suffisante. Il a souligné l'importance pour les jeunes d'avoir un sentiment d'appartenance et a demandé aux étudiants de réfléchir à la signification réelle du mot "appartenance".

    L'initiative "Building Bridges" a décrit l'événement comme "une rencontre synodale entre le pape François et des étudiants universitaires", notant que l'événement ne faisait pas officiellement partie du synode sur la synodalité. 

    Le pape François se rendra dans la région Asie-Pacifique du 2 au 13 septembre et visitera l'Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et Singapour.

  • « Georges Lemaître fut un prêtre et un scientifique exemplaire » (Pape François)

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    DISCOURS DE SA SAINTETÉ LE PAPE FRANCOIS
    AUX PARTICIPANTS DE LA CONFÉRENCE LEMAÎTRE 2024
    DE L'OBSERVATOIRE DU VATICAN

    Salle des Papes
    Jeudi 20 juin 2024

    ________________________________________

    Mesdames et Messieurs, frères et sœurs, bonjour !

    Je salue Son Éminence le Cardinal Vérgez et sa consœur Secrétaire générale.

    Je vous souhaite une cordiale bienvenue et vous remercie de votre aimable visite. J'exprime tout particulièrement ma gratitude au frère Guy Consolmagno et aux autres membres de la communauté de l'Observatoire du Vatican pour leur travail de promotion de cette initiative.

    Vous êtes réunis à Castel Gandolfo pour la Conférence sur "Les trous noirs, les ondes gravitationnelles et les singularités spatio-temporelles" organisée en l'honneur de Monseigneur Georges Lemaître. Au cours des sept années qui ont suivi la dernière conférence, les contributions scientifiques de ce prêtre et cosmologiste belge ont été reconnues par l'Union astronomique internationale, qui a décidé que la célèbre loi de Hubble devrait être rebaptisée loi de Hubble-Lemaître.

    Ces jours-ci, vous avez discuté des dernières questions soulevées par la recherche scientifique en cosmologie : les résultats divergents obtenus dans la mesure de la constante de Hubble, la nature déconcertante de certaines singularités cosmologiques (du Big Bang aux trous noirs) et la question très actuelle des ondes gravitationnelles.

    L'Église cherche à suivre et à encourager ces discussions, car elles stimulent l'intérêt et la réflexion des hommes et des femmes dans le monde d'aujourd'hui. L'origine de l'univers, son évolution ultime et la structure profonde de l'espace et du temps soulèvent un certain nombre de questions sérieuses sur le sens de la vie. Ils ouvrent également devant nos yeux un immense scénario dans lequel il est facile de perdre ses repères. En ce sens, nous pouvons apprécier la pertinence de l'exclamation du Psalmiste : "Quand je vois les cieux, œuvre de tes mains, la lune et les étoiles que tu as disposées, qu'est-ce que l'homme pour que tu t'en occupes, l'homme mortel pour que tu en prennes soin ? En vérité, tu l'as fait un peu moins qu'un Dieu, tu l'as couronné de gloire et d'honneur" (Ps 8,4-7). Nous ne pouvons pas non plus ne pas apprécier l'importance de ces questions pour la théologie, la philosophie, la science et la vie spirituelle.

    Georges Lemaître a été un prêtre et un scientifique exemplaire. Son parcours humain et spirituel offre un modèle de vie dont nous pouvons tous nous inspirer.

    Par respect pour les souhaits de son père, Lemaître a d'abord suivi des études d'ingénieur. Il a servi pendant la Première Guerre mondiale et en a vu les horreurs de près. Plus tard, il poursuivit sa vocation sacerdotale et scientifique. Au début, il tendait vers le "concordisme", c'est-à-dire la croyance que des références voilées à des vérités scientifiques sont présentes dans les Saintes Écritures. Une plus grande expérience et une plus grande maturité spirituelle l'ont amené à réaliser que la science et la foi sont deux voies distinctes et parallèles, qui ne sont pas en conflit. En fait, les deux voies sont complémentaires, dans la mesure où, pour le croyant, la science et la foi sont fondées sur la vérité absolue de Dieu. Le chemin de foi de Lemaître l'a conduit à prendre conscience que la "création" et le "big bang" sont deux réalités différentes, et que le Dieu auquel il croyait ne peut jamais être réduit à un objet soigneusement catalogué par la raison humaine. Au contraire, il est toujours un Deus absconditus, un "Dieu caché", enveloppé de mystère et jamais totalement transparent pour la raison humaine.

    Chers amis, je vous invite à continuer à approfondir, avec sincérité et humilité, les thèmes importants dont vous discutez actuellement. Que la liberté et l'absence de conditionnement dont vous avez fait l'expérience au cours de cette Conférence vous aident à progresser dans vos différents domaines vers cette Vérité qui est certainement le reflet de l'amour éternel de Dieu. La foi et la science peuvent s'unir dans la charité, à condition que la science soit mise au service des hommes et des femmes de notre temps et ne soit pas détournée pour leur nuire ou même les détruire. Je vous encourage donc à aller jusqu'aux limites de la connaissance humaine. Car c'est là que nous pouvons faire l'expérience du Dieu de l'amour, qui répond aux aspirations les plus profondes du cœur humain.

    Du fond du cœur, je vous bénis, vous et votre travail. Et je vous demande, à votre tour, de prier pour moi. Je vous remercie.

  • Deux prêtres tués en haine de la foi en Albanie seront béatifiés

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    De Vatican News (Tiziana Campisi) :

    Deux prêtres tués en haine de la foi en Albanie seront béatifiés

    Au cours de l'audience accordée ce 20 juin au matin au cardinal Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape a autorisé la promulgation des décrets concernant le martyre du père Luigi Palić, de l'Ordre des frères mineurs, et du père Gjon Gazulli, ainsi que ceux sur les vertus héroïques de trois religieux et d'une laïque appartenant à un institut séculier.

    Deux prêtres tués en haine de la foi en Albanie au siècle dernier et donc martyrs seront béatifiés: le père Louis Palić, de l'Ordre des frères mineurs, qui a été arrêté, battu, torturé puis assassiné en 1913 par des soldats monténégrins pour s'être opposé aux exactions perpétrées sur la population et à la campagne de conversions forcées à l'orthodoxie à laquelle les catholiques et les musulmans monténégrins ont été contraints, et le Père Gjon Gazulli, prêtre diocésain, condamné sur la base de fausses accusations et pendu en 1927 parce que ses activités étaient considérées par le gouvernement comme un obstacle à la réalisation du plan pour l'unité de la population, qu'il voulait, à des fins politiques, libérer de toute appartenance confessionnelle.

    Au cours de l'audience accordée ce matin au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape François a autorisé la promulgation des décrets reconnaissant leur martyre et ceux concernant les vertus héroïques de quatre serviteurs de Dieu: Isaia Columbro, frère mineur ; Maria Costanza Zauli, fondatrice des Servantes adoratrices du Très saint Sacrement (Ancelle Adoratrici del Santissimo Sacramento) ; Ascensión Sacramento Sánchez Sánchez, de l'Institut séculier Cruzada Evangélica ; Vincenza Guilarte Alonso, religieuse de la Congrégation des Filles de Jésus. Elles sont aujourd'hui vénérables. Nous vous proposons un bref portraits de ces hommes et femmes.

    Un religieux fidèle à sa mission

    Louis Palić, est né à Janjevo, au Kosovo, le 20 février 1877. Il grandit dans un milieu très religieux, à tel point que deux de ses frères choisissent également de se consacrer à Dieu. Il demande à être admis dans l'Ordre des Frères Mineurs à Cortemaggiore, en Italie, et est ordonné prêtre en 1901. Envoyé pour exercer son ministère dans la mission albanaise, il est nommé en 1907 recteur du couvent franciscain de Gjakova et, en 1912, il devient collaborateur de la paroisse de Peje, un territoire qui, après la première guerre des Balkans, avait été occupé par les Monténégrins, alliés des Serbes, qui avaient lancé une politique très répressive à l'encontre de la population albanaise, contraignant catholiques et musulmans à des conversions forcées à l'orthodoxie. Le père Palić prend la défense des uns et des autres et les exhorte à rester fidèles à leurs croyances. Conscient des dangers qu'il encourt, il reste à son poste et continue d'exercer son ministère par fidélité à sa mission. Les autorités monténégrines ordonnent son arrestation le 4 mars 1913. Emmené en prison, le frère mineur est battu et torturé, et le 7 mars, avant même son procès, dépouillé de son habit religieux, les soldats le tuent.

    Un prêtre courageux

    Gjon Gazulli est originaire d'un petit village près de Shkodra, Dajç de Zadrima, en Albanie. Né le 26 mars 1893, il devient prêtre en 1919. Curé à Gjader, à Qelez di Puka et à Koman, il réussit partout à se faire aimer de la population en lui apportant aide et encouragement. Il crée une école paroissiale pour l'enseignement de la religion catholique, mais est tenu à l'œil par le gouvernement pour avoir prétendument entravé l'éducation commune des musulmans et des chrétiens. Détesté par les autorités politiques pour la forte influence qu'il exerçait sur la population locale et les autres curés au niveau moral et religieux, alors que de nombreux prêtres quittaient l'Albanie, soumis au régime instauré par le président de la République Ahmet Zogu, le père Gazulli resta parmi les siens. Arrêté le 28 décembre 1926 et soumis à un simulacre de procès, il fut condamné sur de fausses accusations et pendu sur la place de Shkodra le 5 mars 1927.

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  • Saint Louis Gonzague, le patron des jeunes expliqué par Don Bosco

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    D'Antonio Tarallo sur la NBQ :

    Saint Louis Gonzague, le patron des jeunes expliqué par Don Bosco

    Dans l'un de ses écrits les plus connus, Le jeune homme providentiel, Don Bosco indique aux jeunes un programme de vie pour devenir des saints, en proposant Saint Louis de Gonzague comme modèle. Qui, au Paradis, jouit d'une gloire si grande qu'elle étonne une mystique comme sainte Madeleine de Pazzi.

    21_06_2024

    Saints et jeunes, vous le pouvez. C'est ce que confirme le témoignage de la vie de saint Louis de Gonzague (1568-1591), dont la commémoration liturgique a lieu aujourd'hui. Le saint, religieux de la Compagnie de Jésus, connu par tous comme le saint patron de la jeunesse catholique, nous offre l'occasion de réfléchir sur la sainteté juvénile. La séquence des jeunes saints est longue et pleine de biographies vraiment extraordinaires : depuis l'aube du christianisme, en passant par les religieux jésuites, jusqu'au futur Saint Charles Acutis (1991-2006), dont la date de canonisation sera annoncée lors du consistoire du 1er juillet prochain.

    Et si nous nous intéressons à la sainteté chez les jeunes, nous ne pouvons pas ne pas mentionner l'un des saints "âgés" qui a été un promoteur extrême de la sainteté, précisément chez les garçons : saint Jean Bosco (1815-1888). Du saint salésien, parmi les nombreux écrits qu'il a publiés, il nous reste un précieux volume, Le jeune homme providentiel (1847), que nous pourrions définir comme le point culminant de ses expériences pastorales parmi les jeunes du premier Oratoire et qui constitue la base du développement de son programme de sainteté parmi les jeunes. Dans ce volume, nous trouvons ce qu'il appelle lui-même les "horizons de la spiritualité juvénile", une synthèse des pratiques religieuses qu'un jeune devrait suivre.

    Dès les premières lignes, l'objectif de l'œuvre est clair : "Un mode de vie chrétien, joyeux et satisfait" ; un modèle de vie qui peut conduire les jeunes à devenir "la consolation des parents, l'honneur de la patrie, de bons citoyens sur la terre pour être un jour d'heureux habitants du ciel". Un beau programme, un programme saint, que saint Jean Bosco a toujours essayé de transmettre à ses garçons. Divisé en trois parties (plus un appendice contenant les laudes sacrées), le volume est un véritable vade-mecum de la sainteté juvénile. Et c'est justement en écrivant cela que le saint piémontais se réfère à saint Louis de Gonzague, qu'il considère comme un modèle à suivre pour tous les jeunes. La première partie du livre contient des instructions et des réflexions importantes sur le Seigneur, les devoirs du chrétien et une liste de vérités éternelles. La deuxième partie, en revanche, propose une séquence d'exercices particuliers de piété chrétienne en usage au XIXe siècle. La troisième et dernière partie contient l'Office de Notre-Dame et les formulaires pour la célébration des vêpres tout au long de l'année liturgique.

    Le style est direct et, si l'on y prête attention, on a presque l'impression que c'est la voix même de Don Bosco qui sort des lignes : "Il y a deux tromperies principales avec lesquelles le démon tend à éloigner les jeunes de la vertu. La première consiste à leur faire croire que servir le Seigneur consiste en une vie mélancolique, loin de tout plaisir et de toute joie. Il n'en est rien, chers jeunes gens. Je veux vous enseigner un mode de vie chrétien qui soit à la fois joyeux et satisfait, en vous indiquant quels sont les vrais amusements et les vrais plaisirs, afin que vous puissiez dire avec le saint prophète David : servons le Seigneur dans une sainte joie : serve Domino in laetitia".

    Et qu'est-ce que saint Jean Bosco écrit sur les jeunes ? Ou plutôt, qu'écrit-il en particulier aux jeunes pour leur montrer le chemin de la sainteté ? Voici la réponse : " Persuadés, chers enfants, que nous sommes tous créés pour le ciel, nous devons orienter toutes nos actions dans ce sens. Le grand amour que Dieu vous porte doit vous y pousser tout particulièrement. Car s'il aime tous les hommes comme l'ouvrage de ses mains, il a une affection particulière pour les jeunes, faisant d'eux ses délices : Deliciae meae esse cum filiis hominum. Tu es donc la joie et l'amour de ce Dieu qui t'a créé. Il vous aime parce que vous avez encore le temps de faire beaucoup de bonnes œuvres ; il vous aime parce que vous êtes à un âge simple, humble, innocent, et qu'en général vous n'êtes pas encore devenus la proie malheureuse de l'ennemi infernal". Des lignes efficaces pour indiquer aux jeunes leur mission : "Faites beaucoup de bonnes œuvres".

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