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Actualité - Page 437

  • Tremblement de terre; urgence en Haïti : faire un don

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    Aidez les victimes les plus vulnérables du coronavirus.

    AIDEZ LES VICTIMES DU VIOLENT TREMBLEMENT DE TERRE

    Un tremblement de terre de magnitude de 7,2 a secoué Haïti samedi. Presque toutes les heures, le bilan des victimes doit être revu à la hausse. « Les gens sont sous le choc », revient Thor Maeder-Gerber, employé de Caritas présent sur place. « Les nombreux traumatismes de ces dernières années hantent les gens ». Depuis l’horreur du tremblement de terre en 2010 et l’ouragan Matthew en 2016, Haïti n’a jamais connu la paix. Une épidémie de choléra, des crises de la faim, des ouragans dévastateurs, des troubles politiques…

    Aujourd’hui, dans le sud-ouest d’Haïti, c’est une question de survie pour les personnes touchées. Des milliers de bâtiments et de maisons sont dévastées et inhabitables. Les hôpitaux sont débordés. Les gens passent les nuits dehors. Et pour ne rien arranger, l’ouragan « Grace » menace de frapper le pays ces prochaines heures, avec vents tempétueux et pluies diluviennes. 

    Les habitant-e-s de la zone sinistrée ont tout perdu. La Caritas locale apporte son soutien partout où elle le peut. Et aussi vite qu’elle peut : les tentes et les bâches, la nourriture, les nécessaires d’hygiène pour la prévention du choléra et du Covid, et l’eau potable. Une aide absolument indispensable à la survie de la population.

    Aidez-nous à aider les personnes touchées dans ces heures sombres. Faites un don. Aujourd'hui.

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    Témoignage du directeur de Caritas Haïti


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  • Le seul prêtre auprès des dernières brebis d'Afghanistan

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de LaVie.fr :

    Giovanni Scalese, seul prêtre en Afghanistan auprès des dernières brebis

    [Interview] Quelques heures après la prise de Kaboul par les Talibans, le missionnaire barnabite italien Giovanni Scalese a appelé à prier pour l’Afghanistan, pays que de nombreux chrétiens ont déjà quitté. Entretien avec Francisco Silva, supérieur des barnabites à Rome.

    Propos recueillis et traduits de l'italien par Marie-Lucile Kubacki

    16/08/2021

    « Priez pour l’Afghanistan »suppliait le samedi 14 août Giovanni Scalese, dernier prêtre sur place, au micro de Vatican News, le média officiel du Saint-Siège, ajoutant vivre « des jours de grande appréhension, dans l’attente des événements ».

    Dans ce pays où réside une poignée de chrétiens – presque tous étrangers – et où tout converti démasqué risque la mort, l’aumônier, religieux barnabite, et des religieuses assuraient jusqu’ici une discrète présence, tournée vers la charité et le service des plus démunis. Alors que beaucoup sont déjà partis, le supérieur des barnabites, Francisco Silva, à Rome, revient sur cette mission.

    Avez-vous des nouvelles de Giovanni Scalese ?

    Le père Scalese est toujours en Afghanistan, au service de la petite communauté chrétienne restée sur place. Hier soir, je lui ai parlé au téléphone : il est tranquille, serein, même s’il sait qu’il court des risques. À l’heure actuelle, presque tout le personnel de l’ambassade italienne est parti. La situation est assez calme. On craignait quelque chose de plus violent, qui ne s’est pas produit. Le père Scalese m’a dit qu’il resterait à Kaboul tant qu’il n’aurait pas une idée claire de la situation, de son travail.

    Il y a aussi des communautés religieuses sur place…

    Il y avait deux communautés de sœurs : une composée de plusieurs congrégations féminines de différentes nationalités – des sœurs qui peu à peu sont rentrées dans leur pays –, et une communauté religieuse, des missionnaires de la charité, qui s’occupe d’un groupe d’enfants handicapés, exclus de la société. Leur situation est actuellement en discussion ; je ne peux pas trop en parler.

    J’ai dit personnellement au père Scalese, par écrit il y a quelques jours, puis hier au téléphone, que nous comprenons le moment difficile qu’il traverse à la mission de Kaboul, et que nous avons conscience de la responsabilité qu’il porte : le pasteur n’abandonne pas son troupeau tant qu’il y a une brebis. C’est une responsabilité à vivre dans tous les moments, y compris les plus durs et douloureux, avec ceux qui nous sont confiés.

    Je lui ai exprimé mon soutien et lui ai répété hier que toute la congrégation et moi-même sommes à ses côtés, par la prière, la communion quotidienne, afin que la mission et son travail puissent connaître des jours meilleurs.

    D’où vient la mission des barnabites ?

    C’est le pape Pie XI, à la fin des années 1920, qui nous a confié cette mission en Afghanistan. Il a choisi les premiers barnabites à partir là-bas : ils étaient deux au début, puis il n’en est resté qu’un, en raison de l’accord bilatéral entre le Saint-Siège et l’Italie, et après discussion avec l’Afghanistan.

    Ce prêtre était l’aumônier de toute la communauté chrétienne présente dans le pays, constituée essentiellement de fonctionnaires d’ambassades, mais aussi d’entrepreneurs qui se rendaient en Afghanistan à une époque où l’activité se développait. La beauté de cette situation était que le gouvernement afghan lui-même avait voulu – en geste de reconnaissance, parce que l’Italie avait été le premier pays à reconnaître l’indépendance de l’Afghanistan – offrir la possibilité aux chrétiens présents d’avoir un aumônier.

    Et depuis ?

    Depuis, notre présence n’a quasiment pas connu d’interruption. Il y a toujours eu un aumônier, barnabite, même dans les moments les plus difficiles, dans les années 1990. En Afghanistan, le supérieur de la mission sui juris était alors le père Giuseppe Moretti, qui a décidé de rester sur place aux côtés des quelques chrétiens encore présents.

    Puis, il y a eu une attaque au siège de l’ambassade d’Italie – qui est également le siège de la mission – à Kaboul, durant laquelle il a été blessé à l’épaule par un fragment de missile. La Croix-Rouge et les services de santé se sont occupés de lui et il a été transféré au Pakistan avant d’être rapatrié en Italie, en attendant la fin du conflit. Puis la mission a pu rouvrir et notre présence a perduré jusqu’à aujourd’hui.

  • "Biden a commis l’erreur stratégique du siècle"

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    Lu sur 7sur7.be :

    “Joe Biden a commis l’erreur stratégique du siècle”

    INTERVIEW Que faire, maintenant que les talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan? “Si le pays redevient un nid à terroristes radicaux, ni l’Occident ni la Russie ne pourront le tolérer bien longtemps", déclare David Criekemans, professeur en politique internationale (UAntwerpen/KU Leuven). L’expert n’épargne pas le président américain Joe Biden, qu’il accuse d’avoir commis une erreur monumentale en retirant toutes les troupes militaires américaines d’Afghanistan.

  • "Le virus a comme révélé la vulnérabilité d’un monde sans Dieu"

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    De Dom Pateau, Père Abbé de Fontgombault, pour la fête de l'Assomption (via Le Salon Beige) :

    Le virus a comme révélé la vulnérabilité d’un monde sans Dieu

    Le virus a comme révélé la vulnérabilité d’un monde sans Dieu

    Voici l’homélie prononcée par le père abbé de Fontgombault en cette fête de l’Assomption, au cours de laquelle deux moines ont fait profession simple, ainsi que l’allocution prononcée lors des Vêpres :

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  • Un triomphe du djihad mondial

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    De François Brousseau en opinion (chroniques) sur le site du Devoir (Canada) :

    Le triomphe du djihad

    16 août 2021

    Vingt ans, 180 000 morts et 80 milliards de dollars américains plus tard, la défaite est totale, catastrophique, sans appel. L’équipée afghane de 2001-2021, longtemps appelée « mission » par l’OTAN, les généraux canadiens et autres croisés naïfs, passera à l’histoire comme une grande débandade militaire et idéologique des États-Unis et de leurs alliés.

    L’Afghanistan confirme une fois de plus sa réputation de tombeau des armées étrangères : britannique au XIXe siècle, soviétique au XXe et maintenant états-unienne.

    Cette défaite se solde, au mieux, par un retour à la case départ : la reconquête du pouvoir par les islamistes radicaux non réformés qui en avaient été chassés après le 11 Septembre, pour leur alliance avec al-Qaïda. De retour au programme : des femmes intégralement voilées, interdites à l’école et au travail, la charia intégrale dans les tribunaux, etc. Les rares et fragiles conquêtes des femmes et des intellectuels libéraux à Kaboul seront balayées.

    On blâme aujourd’hui Joe Biden pour avoir déguerpi au plus vite, sous-estimant la force des talibans et surestimant les capacités de résistance d’une armée restée fantoche malgré les sommes colossales engouffrées, sur deux décennies, dans son équipement et son « entraînement ». Mais la « négociation » menée par l’administration Trump au cours des deux années précédentes, par-dessus la tête du gouvernement de Kaboul, annonçait clairement la débâcle actuelle : les habiles talibans connaissaient parfaitement l’inconditionnel « désir de partir » de l’ennemi. De partir vite, quoi qu’il advienne…

    Les doigts croisés derrière le dos (« Non, non, rassurez-vous, nous sommes contre le terrorisme, nous ne sommes plus les amis d’al-Qaïda ! »), les négociateurs enturbannés n’ont eu qu’à faire de vagues promesses et à « jouer la montre ». Ils récoltent aujourd’hui le pouvoir comme un fruit mûr, après avoir très habilement joué la partie diplomatique… et militaire.

    Par exemple, ils ont commencé leur reconquête par le nord et l’ouest (non pachtounes) de l’Afghanistan qui, en principe, n’étaient pas leur territoire naturel. Ajoutée à la désorganisation de l’armée afghane, la tactique s’est avérée payante : de Hérat et Mazar-i-Sharif à Kandahar, les dominos sont tombés à une vitesse déconcertante. Kaboul s’est rendu sans coup férir, avec des soldats fantômes et un président en fuite.

    Drames afghans, la guerre et la victoire des talibans (qui étaient, à l’origine, des nationalistes pachtounes doublés d’intégristes « locaux » ne désirant la dictature religieuse que chez eux) ont aujourd’hui une portée internationale qu’elles n’avaient pas en 1996.

    C’est une humiliation des États-Unis, puissance en déclin, doublée d’un triomphe du djihad mondial.

    C’est un pion de plus qui tombe dans le grand affrontement constitutif du XXIe siècle, vécu comme tel par les djihadistes de toutes les latitudes… et même par certains islamistes « non combattants », opposants à la laïcité moderne, qui pratiquent l’entrisme partout où ils le peuvent.

    Par son côté emblématique — deux décennies d’une intervention hypermédiatisée, soldée par une déculottée occidentale —, la victoire foudroyante des talibans peut donner un formidable coup de pouce aux islamistes du monde entier.

    On pense bien sûr à al-Qaïda, qui n’a jamais totalement quitté le territoire afghan et a survécu à ses défaites. Au groupe État islamique maintenant très présent en Afrique, en Asie (et en Afghanistan même), après son recul relatif au Proche-Orient (Irak, Syrie). Aux combattants du Mozambique, de la Côte d’Ivoire, du Sahel — qui aujourd’hui font reculer l’armée française. Aux djihadistes « dormants » de Paris, Bruxelles, Birmingham, Manille, Sydney…

    On ne sait pas encore, après leurs « promesses » faites aux Américains, quelle attitude les talibans revenus au pouvoir adopteront envers al-Qaïda et les autres extrémistes islamistes qui voient leur combat comme mondial, et l’Afghanistan de 2021 comme un exemple et une inspiration. Garderont-ils une distance « tactique » envers leur ancien allié, en se souvenant de 2001 ?

    La combinaison d’un Afghanistan dirigé par les talibans, d’une humiliation américaine aux mains des islamistes, d’un Moyen-Orient en proie à la violence et à la radicalisation, avec la propagation des idéologies djihadistes dans tous les coins du monde, donne froid dans le dos.

    François Brousseau est chroniqueur d’information internationale à Ici Radio-Canada.

  • Haro sur C8

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    De Famille Chrétienne :

    Pourquoi la programmation de C8 autour du 15 août fait polémique

    La messe de l’Assomption raillée sur les réseaux

    C8 commencera par diffuser la messe de l’Assomption à 11 heures au sanctuaire Notre-Dame de Grâces à Cotignac dans le Var. Celle-ci clôturera la Grande Marche de Saint Joseph, pèlerinage dans toute la France entamé en juin dernier. « Quelle audace dans la programmation, quel spectacle, quelle modernité. Bravo #C8 Étonnant, non? » a ironisé sur twitter Jean-Michel Apathie, éditorialiste sur LCI. Nombre d’internautes ont à leur tour déploré ce choix éditorial, insulté et raillé la chaîne.

     « Je suis très fière d’animer ce programme sur C8 le 15 août ! Il n’y a rien de plus audacieux et de plus transgressif que de diffuser une messe et de rappeler nos racines chrétiennes. On vous attend », a rétorqué la journaliste Véronique Jacquier. C’est elle qui présentera la retransmission avec le journaliste Louis Daufresne. La messe sera célébrée par l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey.

    « Pour nous, cette diffusion est surtout un clin d’œil de saint Joseph, ce n’était pas du tout prévu !, déclare à Famille Chrétienne Dominique Chevillard, l’un des responsables de la Grande Marche saint-Joseph. La chaîne a peut-être été attirée par notre pèlerinage, qui aura rassemblé toutes les générations dans un très beau mouvement de foi et d’espérance, et elle nous a contactés. L’Eglise est présente en France et a toute sa place, je ne vois pas de raison de vouloir la cacher à la télévision. »

    Le film « anti-avortement » Unplanned cristallise les tensions

    La messe n’est pas le seul point d’accrochage. Si C8 est dans le viseur des ayatollahs de la laïcité, c’est surtout parce qu’elle prévoit de consacrer plus de 12 heures d’antenne d’affilée à des thèmes considérés trop catholiques. Trois téléfilms sur des vies de saints succéderont à la célébration de Cotignac, tous distribués par Saje. Une maison connue pour ses films d’inspiration chrétienne. Il y aura d’abord le film « Jean-Paul II » à 13h05, puis le film « Mère Teresa » à 17h, et enfin « Saint Philippe Neri » à 20h30.

    Et ce n’est pas tout. Une autre polémique est née en parallèle, à l’annonce de la diffusion du film « Unplanned » le lendemain sur C8. Un film diffusé également par Sage, basé sur l’histoire vraie d’Abby Johnson, une bénévole du planning familial passée du camp des défenseurs de l’avortement au camp « pro vie », sorti aux Etats-Unis en 2019. Le débat s’est enflammé lorsque deux voix-off de la chaîne C8 (Chloé Sitbon et Guillaume Orsat) ont fait savoir fin juillet qu’elles refuseraient de contribuer à la diffusion du film.

    Le Planning familial a dénoncé de la « propagande » et un film « manipulateur », et réclame « à défaut d'interdiction »,  « la diffusion de messages informatifs pour encadrer ce film ». Plusieurs magazines féminins comme Terrafemina ou Madmoizelle se sont égalment insurgés. Saisi par de nombreux internautes invoquant le délit d’entrave à l’IVG, le CSA a répondu sur twitter : « Le CSA est le garant de la liberté d’expression et de la communication audiovisuelle. Il n’intervient pas dans la programmation des chaînes. […] Après diffusion, il est possible d’alerter le CSA au sujet d’un éventuel manquement à la loi ou à une obligation ». Encore faut-il que les détracteurs de C8 aient vu le film avant de réclamer son interdiction.

    Camille Lecuit

  • Pourquoi les catholiques ont le droit de résister à l'application du Motu proprio Traditionis Custodes

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    De José Antonio Ureta sur le blog d’Aldo Maria Valli publié par Jeanne Smits sur son blog :

    Introduction de Jeanne Smits :
     
    Je publie volontiers ci-dessous l’intégralité de la traduction d’une réflexion de José Antonio Ureta publiée en italien il y a quelques semaines sur le blog d’Aldo Maria Valli. Je remercie vivement l’auteur de m’avoir adressé pour publication sa propre traduction française de ce texte important, qui donne les raisons précises pour lesquelles il est permis aux catholiques de résister à l’application du Motu proprio Traditionis Custodes.
     
    José Antonio Ureta fait appel à des éléments anciens et nouveaux détaillant la doctrine de l’Eglise sur sa liturgie et sur l’impossibilité, même pour un pape, d’interdire la célébration des rites traditionnels, comme prétend le faire le pape François à travers la nouvelle obligation qu’il fait peser sur les prêtres de rite romain d’obtenir une autorisation préalable, de l’évêque ou même du Saint-Siège pour les nouveaux ordonnés, pour célébrer selon l’Usus antiquior. – J.S.
     
    *
    Les fidèles ont plein droit de se défendre contre des agressions liturgiques – même lorsqu’elles émanent du Pape

    par José Antonio Ureta

    D’un trait de plume, le pape François a pris des mesures concrètes pour abolir dans la pratique le rite romain de la Sainte Messe, qui était en vigueur essentiellement depuis saint Damase à la fin du IVe siècle – avec des ajouts par saint Grégoire le Grand à la fin du VIe siècle – jusqu’au missel de 1962, promulgué par Jean XXIII. L’intention de restreindre progressivement, jusqu’à son extinction, l’usage de ce rite immémorial est évidente dans la lettre qui accompagne le motu propio Traditionis Custodes, dans laquelle le pontife régnant exhorte les évêques du monde entier à « pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente et ont besoin de temps pour revenir au Rite Romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II », qui devient « la seule expression de la lex orandi du Rite Romain ». Sa conséquence pratique est que les prêtres de rite romain n’ont plus le droit de célébrer la messe traditionnelle, et ne peuvent le faire qu’avec la permission de l’évêque – et du Saint-Siège, pour ceux qui seront ordonnés dorénavant !

  • L’or du Rhin et ses Walkyries à la française

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    Vu sur le site web "Le salon beige":

    JPSC

  • Liturgie, acculturation et inculturation : n’y perdons pas notre latin.

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    Lu sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » sous la signature de Camille Lecuit :

    Le pape ne craint décidément pas de froisser les « tradis »

    « Le pape François ne craint décidément pas de froisser les « tradis ». Dans un message-vidéo à des religieux d’Amérique latine le 13 août 2021, il a adressé une sévère mise en garde : sans inculturation, la vie chrétienne et la vie consacrée aboutissent à des « positions gnostiques des plus aberrantes et ridicules ». Le pape a dénoncé notamment une « utilisation abusive de la liturgie » qui fait primer « l’idéologie » sur « la réalité des gens » et l’Évangile. Une déclaration qui intervient à peine un mois après la publication de son motu proprio restreignant fortement l’usage de la messe tridentine, et plusieurs invectives à l’égard des prêtres et fidèles trop attachés à la liturgie, qui ont récemment provoqué d’importants remous dans l’Eglise.

    Une foi « pas authentique »

    Dans la suite de son message, le chef de l’Église catholique a souligné l’importance du « défi de l’inculturation de la foi » pour les religieux, rappelant que « l’unité n’est pas l’uniformité mais l’harmonie multiforme » que crée l’Esprit Saint.

     « Une foi pas inculturée n’est pas authentique », a prévenu le souverain pontife, appelant à découvrir dans « l’âme du peuple » le chemin à poursuivre. Pour cela, selon lui, les religieux doivent entrer « dans la vie du peuple fidèle […] dans le respect de ses coutumes, de ses traditions ».

    Pour le pontife, il s’agit autant de permettre une « inculturation de la foi » que « d’évangéliser une culture ». Dans ce but, il faut « valoriser ce que l’Esprit Saint a semé dans les peuples », a-t-il insisté, parce que c’est un don pour l’Église locale mais aussi universelle.

    La « tentation de survie » de certaines communautés

    Le pape François a dans un second temps mis en garde contre la « tentation de la survie » qui touche les communautés qui regardent trop le nombre de membres – souvent déclinant – de leur communautés. « Il est bon de renoncer au critère des chiffres, au critère de l’efficacité » qui poussent à la « nostalgie », a-t-il indiqué.

    Au contraire, l’évêque de Rome a appelé à marcher avec Dieu « sur les chemins de l’espérance ». « Rejoignez le saint peuple fidèle de Dieu, respectez le saint peuple fidèle de Dieu, évangélisez, témoignez, et laissez le reste à l’Esprit Saint », a-t-il exhorté.

    Le pontife a recommandé d’adopter dans ce but « la joie sous toutes ses formes », c’est-à-dire aussi « la paix » et « le sens de l’humour ». « Il est si triste de voir des hommes et des femmes consacrés qui n’ont aucun sens de l’humour, qui prennent tout au sérieux », a-t-il affirmé. Et a conclu : « Être avec Jésus, c’est être joyeux, c’est aussi avoir la capacité de ce sens de l’humour qui donne la sainteté ».

    Prenons au mot les propos diffus et contradictoires du pontife, en observant qu’alors le rite latin, pour s’acculturer, ne peut pas prétendre en même temps se limiter à l’usage du seul missel de Paul VI.  Qui plus est, des variants dans le rite latin existent déjà : ambrosien à Milan, mozarabe à Tolède ou apparenté à Braga et (bien plus substantiel en nombre de pratiquants) un rite zaïrois où l’usage des langues véhiculaires de la RDC n’est pas exclusif du chant grégorien. Pourquoi alors exclure du lot les adeptes de l’ «usus antiquior » pratiqué par un nombre non négligeable de personnes en France, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde ?  Bref, culture, acculturation, inculturation, de quoi parle-t-on ? Pour ne pas y perdre notre latin, voici quelques réflexions afin d' y voir un peu plus clair sur ces concepts :

    Ref. Le pape François dénonce « l'utilisation abusive de la liturgie »

    JPSC

  • "Au-delà de la querelle des rites, c'est la crédibilité de l'Église qui est en jeu." (cardinal Sarah)

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    Du cardinal Robert Sarah sur le National Catholic Register :

    Sur la crédibilité de l'Église catholique

    COMMENTAIRE : Au cours de deux millénaires, l'Église a déjà joué ce rôle de gardien et de passeur de la civilisation. Mais en a-t-elle encore les moyens, et la volonté, aujourd'hui ?

    14 août 2021

    Note de la rédaction : Cette tribune a été publiée pour la première fois le 13 août dans le journal francophone Le Figaro. La traduction anglaise est reproduite ici avec la permission du Cardinal Robert Sarah. Le style a été modifié.

    Le doute s'est emparé de la pensée occidentale. Intellectuels et politiques décrivent la même impression d'effondrement. Face à la rupture des solidarités et à la désintégration des identités, certains se tournent vers l'Eglise catholique. Ils lui demandent de donner une raison de vivre ensemble à des individus qui ont oublié ce qui les unit comme un seul peuple. Ils la supplient d'apporter un supplément d'âme pour rendre supportable la dureté froide de la société de consommation. Lorsqu'un prêtre est assassiné, tout le monde est touché et beaucoup se sentent frappés au cœur.

    Mais l'Eglise est-elle capable de répondre à ces appels ? Certes, elle a déjà joué ce rôle de gardienne et de transmetteur de la civilisation. Au crépuscule de l'Empire romain, elle a su transmettre la flamme que les barbares menaçaient d'éteindre. Mais a-t-elle encore les moyens et la volonté de le faire aujourd'hui ?

    Au fondement d'une civilisation, il ne peut y avoir qu'une seule réalité qui la dépasse : un invariant sacré. Malraux le constate avec réalisme : "La nature d'une civilisation est ce qui se rassemble autour d'une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera obligée de trouver sa valeur fondamentale, ou bien elle se décomposera. "

    Sans fondement sacré, les frontières protectrices et infranchissables sont abolies. Un monde entièrement profane devient une vaste étendue de sables mouvants. Tout est tristement ouvert aux vents de l'arbitraire. En l'absence de la stabilité d'un fondement qui échappe à l'homme, la paix et la joie - signes d'une civilisation durable - sont constamment englouties par un sentiment de précarité. L'angoisse du danger imminent est le sceau des temps barbares. Sans fondement sacré, tout lien devient fragile et inconstant.

    Certains demandent à l'Église catholique de jouer ce rôle de fondation solide. Ils voudraient la voir assumer une fonction sociale, à savoir être un système cohérent de valeurs, une matrice culturelle et esthétique. Mais l'Église n'a pas d'autre réalité sacrée à offrir que sa foi en Jésus, Dieu fait homme. Son unique but est de rendre possible la rencontre des hommes avec la personne de Jésus. L'enseignement moral et dogmatique, ainsi que le patrimoine mystique et liturgique, sont le cadre et les moyens de cette rencontre fondamentale et sacrée. La civilisation chrétienne naît de cette rencontre. La beauté et la culture en sont les fruits.

    Pour répondre aux attentes du monde, l'Église doit donc retrouver le chemin d'elle-même et reprendre les paroles de saint Paul : "Car je n'ai voulu connaître, pendant que j'étais avec vous, que Jésus-Christ et Jésus crucifié." Elle doit cesser de se considérer comme un substitut de l'humanisme ou de l'écologie. Ces réalités, bien que bonnes et justes, ne sont pour elle que des conséquences de son unique trésor : la foi en Jésus-Christ.

    Ce qui est sacré pour l'Église, c'est donc la chaîne ininterrompue qui la relie avec certitude à Jésus. Une chaîne de foi sans rupture ni contradiction, une chaîne de prière et de liturgie sans rupture ni reniement. Sans cette continuité radicale, quelle crédibilité l'Église pourrait-elle encore revendiquer ? En elle, il n'y a pas de retour en arrière, mais un développement organique et continu que nous appelons la tradition vivante. Le sacré ne se décrète pas, il est reçu de Dieu et transmis.

    C'est sans doute la raison pour laquelle Benoît XVI a pu affirmer avec autorité : 

    "Dans l'histoire de la liturgie, il y a une croissance et un progrès, mais pas de rupture. Ce que les générations précédentes ont considéré comme sacré, reste sacré et grand pour nous aussi, et ne peut pas être tout à coup entièrement interdit ou même considéré comme nuisible. Il nous appartient à tous de préserver les richesses qui se sont développées dans la foi et la prière de l'Église, et de leur donner la place qui leur revient."

    A l'heure où certains théologiens cherchent à rouvrir les guerres de liturgie en opposant le missel révisé par le Concile de Trente à celui en usage depuis 1970, il est urgent de le rappeler. Si l'Eglise n'est pas capable de préserver la continuité pacifique de son lien avec le Christ, elle ne pourra pas offrir au monde "le sacré qui unit les âmes", selon les mots de Goethe.

    Au-delà de la querelle des rites, c'est la crédibilité de l'Église qui est en jeu. Si elle affirme la continuité entre ce qu'on appelle communément la messe de saint Pie V et la messe de Paul VI, alors l'Église doit pouvoir organiser leur cohabitation pacifique et leur enrichissement mutuel. Si l'on devait radicalement exclure l'une au profit de l'autre, si l'on devait les déclarer inconciliables, on reconnaîtrait implicitement une rupture et un changement d'orientation. Mais alors l'Église ne pourrait plus offrir au monde cette continuité sacrée, qui seule peut lui donner la paix. En entretenant en son sein une guerre liturgique, l'Église perd sa crédibilité et devient sourde à l'appel des hommes. La paix liturgique est le signe de la paix que l'Église peut apporter au monde.

    L'enjeu est donc bien plus grave qu'une simple question de discipline. Si elle devait revendiquer un retournement de sa foi ou de sa liturgie, au nom de quoi l'Église oserait-elle s'adresser au monde ? Sa seule légitimité est sa cohérence dans sa continuité.

    En outre, si les évêques, qui sont chargés de la cohabitation et de l'enrichissement mutuel des deux formes liturgiques, n'exercent pas leur autorité à cet effet, ils risquent de ne plus apparaître comme des bergers, gardiens de la foi qu'ils ont reçue et des brebis qui leur sont confiées, mais comme des dirigeants politiques : commissaires de l'idéologie du moment plutôt que gardiens de la tradition pérenne. Ils risquent de perdre la confiance des hommes de bonne volonté. 

    Un père ne peut pas introduire la méfiance et la division parmi ses enfants fidèles. Il ne peut pas humilier les uns en les opposant aux autres. Il ne peut pas mettre à l'écart certains de ses prêtres. La paix et l'unité que l'Église prétend offrir au monde doivent d'abord être vécues au sein de l'Église. 

    En matière liturgique, ni la violence pastorale ni l'idéologie partisane n'ont jamais produit de fruits d'unité. La souffrance des fidèles et les attentes du monde sont trop grandes pour s'engager dans ces voies sans issue. Personne n'est de trop dans l'Église de Dieu !

  • 13-15 août : dixième anniversaire du Sanctuaire de l'Enfant Jésus de Prague à Horion-Hozémont

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    PROGRAMME

    Dixième anniversaire du SanctuaireLe Sanctuaire peut à nouveau accueillir des groupes de pèlerins

    Chers amis du Sanctuaire de l’Enfant Jésus de Prague,

    C’est avec joie que nous nous réjouissons de vous revoir dimanche prochain, le 15 août, pour fêter le 10ème anniversaire du Sanctuaire.

    Voici à nouveau le programme :

    Vendredi 13 et samedi 14 août

    • 17h : Adoration du Saint-Sacrement
    • 18h30 : Messe à l’autel de l’Enfant Jésus de Prague - Prédication
    • 19h15 : Méditation de la « Petite Couronne » et prière du soir

    Dimanche 15 août

    • 10h30 : Messe solennelle de l’Assomption
    • 12h : Pique-nique
    • 14h : Enseignement : « A l’école de l’Enfant Jésus », par l’abbé P. Kokot
    • 15h : Office solennel en l’honneur de l’Enfant Jésus de Prague et consécration des familles, présidé par Dom Bernard Lorent, Révérend Père Abbé de Maredsous 
    • 16h : Collation et verre de l’amitié

    L’accueil des pèlerins est ouvert toute la journée.

    À très bientôt, et que l’Enfant Jésus de Prague vous garde dans la paix.

    Pour tous renseignements :

    Sanctuaire de l'Enfant Jésus de Prague
    Place du Doyenné 24, 4460 Horion-Hozémont | Belgique
    Tél. : 0032 (0)4/ 250 10 64

    Place du Doyenné 24, Horion-Hozémont
    Belgium

  • La chute de Kaboul comme hier celle de Saigon...

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    Lu sur le site de France Culture :

    Face à l'avancée des talibans en Afghanistan la presse américaine hantée par le souvenir de la défaite au Vietnam

    Ces dernières heures les insurgés se sont emparés des grandes villes de Lashkar Gah, Hérat et Kandahar.

    Pour le Washington Post, du chaos à Kaboul parviennent les échos de la chute de Saïgon (désormais Hô Chi Minh-Ville). D'une déroute à l'autre la comparaison s'impose dans un éditorial du journal ce matin.  Le traumatisme de l'évacuation du Vietnam remonte à la mémoire du quotidien de la capitale américaine et c'est précisément ce que Joe Biden voulait éviter. Mais avec le retrait des troupes américaines d'Afghanistan qu'il souhaitait ordonné et planifié, le président américain a finalement laissé le champ libre à une offensive générale des talibans.

    Ce matin, la presse américaine s'interroge la tournure que prend la fin de la plus longue guerre menée par les États-Unis, vingt ans d'occupation militaire de l'Afghanistan. "Le dernier rebondissement approche" estime le Washington Post. Le quotidien illustre son article d'une photographie des vitres de l'ambassade américaine à Kaboul, dans lesquelles se reflète le drapeau des États-Unis, et un hélicoptère dans le ciel afghan. L'image en évoque une autre. Celle des civils vietnamiens évacués en hélicoptère, depuis le le toit d'un hôtel de Saïgon en 1975. Restée dans l'histoire comme le symbole de la défaite au Vietnam. Le Washington Post prévient  : "L'administration Biden s'est engagée à aider les Afghans qui ont travaillé avec les forces américaines à partir. Mais au milieu du chaos, ce sont des promesses difficiles à tenir."

    Les grands quotidiens américains jugent sévèrement les choix de Joe Biden

    Joe Biden essuie peut-être les critiques les plus sérieuses depuis le début de son mandat. Dans les pages du New York Times on peut lire une tribune intitulée : "Biden aurait pu arrêter les talibans. Il a choisit de ne pas le faire."  Dans un autre article, le Times fait lui aussi la comparaison avec Saïgon et nous apprend que "Les États-Unis demandent aux talibans d'épargner l'ambassade" lors de l'inévitable siège de Kaboul. Le journal dit avoir obtenu auprès de trois hauts responsables américains une information selon laquelle des négociateurs essaye d'obtenir l'assurance que les insurgés n'attaqueront pas le bâtiment.   

    Le Wall Street Journal parle de "la débâcle en Afghanistan". Biden et Trump en partagent la responsabilité peut-on lire dans cet éditorial très dur avec le président américain. Le Wall Street Journal cite l'ancien dirigeant de la CIA et secrétaire à la Défense de Bush fils comme d'Obama Robert Gates selon qui tout au long de sa carrière, Joe Biden a toujours pris les mauvaises décisions en terme de politique étrangère. "Le monde en a un nouvel exemple", écrit le quotidien alors que le retrait d'Afghanistan "se transforme en une défaite stratégique et une débâcle morale". "Des fuites indiquent que l'administration Biden est surprise par l'assaut des talibans. Surprise ?", s'étonne le Wall Street Journal, pourtant "l'armée a mis en garde le président, tout comme les services de renseignement", et "les talibans ont commencé cette offensive le 1er mai dernier".  Le Washington Post enfonce le clou dans un autre papier : "Les vies afghanes perdues feront partie de l'héritage de Biden". Le Wall Street Journal conclut : "Comme au Vietnam, l'abandon de nos alliés aura un coût. [...] Lorsque les voyous sentent qu'une superpuissance n'a pas la volonté de soutenir ses amis, ils cherchent d'autres moyens d'en profiter."  Si le fantôme du Vietnam hante ce matin la presse américaine, il doit faire un peu de place au spectre de l'expansion chinoise.