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Actualité - Page 433

  • Un Dictionnaire des auteurs catholiques des îles britanniques

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    Du site des Editions du Cerf :

    Dictionnaire des auteurs catholiques des îles britanniques

    Dictionnaire des auteurs catholiques des îles britanniques

    de Gérard Hocmard

    496 pages - sept. 2021 - À paraître

    29,00€

    De Pélage à Julian Fellowes, en passant par Thomas Becket, Thomas More, William Shakespeare, John Henry Newman, Oscar Wilde, G.K. Chesterton, Graham Greene, Alfred Hitchcock ou J.R.R. Tolkien, ce dictionnaire propose une visite guidée de la galerie des auteurs d’inspiration catholique romaine de Grande- Bretagne et d’Irlande, de la christianisation des deux îles et de la Réforme jusqu’à nos jours.

    Catholiques anglais, irlandais et écossais, tous ont accumulé un héritage intellectuel et spirituel qui ouvre des perspectives non seulement à leurs compatriotes mais également à leurs coreligionnaires du monde entier. Les 500 notices biographiques, assorties d’une introduction historique pour situer le contexte dans lequel la foi de chacun s’est exprimée, dressent un panorama unique des îles britanniques qui pourraient bien être un foyer de catholicisme plus intense et plus vivant qu’il n’y paraît.

    Spécialiste du paysage culturel de la Grande-Bretagne, Gérard Hocmard a réuni autour de lui pour cet ouvrage ces autres spécialistes du monde britannique et de sa dimension catholique que sont Jean Duchesne, Frédéric Slaby, Jean-François Chappuit.

    • Dimensions : 15.5 x 24
    • ISBN : 9782204145299
    • Poids : 762 grammes

    Avec la collaboration de : Frédéric SlabyJean DuchesneJean-François Chappuit

  • La dérive des antivax catholiques

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Du vaccin libre à l’euthanasie libre. La dérive des antivax catholiques

    Dans le camp catholique – mais pas uniquement – le débat fait rage entre ceux qui revendiquent leur liberté de ne pas se faire vacciner et ceux qui au contraire, comme dernièrement le Pape François en personne, compare le vaccin à un impératif de « prendre soin les uns des autres, et particulièrement des plus vulnérables »

    Settimo Cielo a joué un rôle important pour attiser ce débat, d’abord en publiant un commentaire incisif de Pietro De Marco contre le « libéralisme suidicaire » des catholiques hostiles au vaccin et une nouvelle fois avec sa réponse à une prise de position « freevax » du théologien Mauro Gagliardi :

    Il faut cependant garder à l’esprit que certains penseurs laïcs et progressistes se sont également révoltés contre les normes vaccinales, comme en Italie les philosophes Massimo Cacciari et Giorgio Agamben, tout comme d’un autre côté certaines figures catholiques conservatrices bien connues ont critiqué les théories antivax : de Pietro De Marco à l’historien de l’Église Roberto De Mattei en passant par Antonio Socci jusqu’à l’érudit et brillant polémiste argentin auteur du blog « Caminante Wanderer ».

    Parmi les nombreuses réactions qui ont suivi l’intervention de De Marco sur Settimo cielo, d’un côté comme de l’autre, on en retiendra deux : celle de Stefano Fontana dans « La Nuova Bussola Quotidiana » et celle de Gaetano Quagliariello dans « L’Occidentale ».

    Fontana est le directeur de l’Observatoire International Cardinal Van Thuan sur la doctrine sociale de l’Église et a été consulteur du conseil pontifical Justice et paix. Il dirige l’hebdomadaire du diocèse de Trieste « Vita Nuova » et, avec son évêque Giampaolo Crepaldi, il a publié plusieurs ouvrages sur la doctrine sociale de l’Église.

    Quagliariello, en plus d’avoir été sénateur sous quatre législatures, est professeur d’histoire des systèmes politiques européens à l’Université Libre internationale des Études Sociales « Guido Carli » de Rome. Entre 2013 et 2014, il a été ministre pour les réformes constitutionnelles du gouvernement présidé par Enrico Letta, du parti démocrate. Il a créé et présidé la Fondation Magna Carta, l’un des « think tanks » les plus représentatifs en Italie de la pensée libérale d’inspiration anglo-saxonne. Au début des années deux mille, il a activement soutenu le « projet culturel » promu en Italie par le cardinal Camillo Ruini.

    On trouvera ci-dessous les principaux passages des deux commentaires de Fontana et Quagliariello, l’un et l’autre avec des références explicites ou implicites à De Marco, mais sur des fronts résolument opposés, le premier contre et le second pour.

    *

    Stefano Fontana : « Le principal danger, ce sont les vaccinés »

    Pietro De Marco considère illogique la position, catholique mais pas seulement, de ceux qui rejettent le vaccin au nom de la liberté. D’après lui, une telle position serait « libertaire » et affaiblirait l’autorité politique qui, une fois affaiblie, ne serait plus en mesure de jouer son rôle de « kathécon », de contenir le mal.

    Don Mauro Gagliardi précise en revanche que le choix de ne pas se faire vacciner n’est généralement pas posé au nom d’un libertarisme sans fondement mais sur base d’une logique de conscience prudentielle qui applique la norme morale à la situation concrète. […]

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  • Le pape Pie XII n'était ni silencieux ni inactif face à la Shoah

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    D'Andrea Gagliarducci sur Catholic News Agency :

    La dernière enquête d'un expert dissipe les mythes sur Pie XII et les Juifs de Rome

    public domain pope puis
     
    29 août 2021

    Le pape Pie XII n'était pas silencieux face à la Shoah ni inactif. Il était au contraire très engagé dans le sauvetage des familles juives, s'est constamment exprimé contre le régime nazi et a mis en place une série d'initiatives formelles et informelles qui montrent qu'il était tout sauf "le pape d'Hitler".

    Telles sont les conclusions d'une série d'enquêtes sur des documents d'archives menées par le diacre Dominiek Oversteyns, de la Famille spirituelle "L'Œuvre".

    Les enquêtes d'Oversteyns comprennent "Le livre de la mémoire" de Liliana Picciotto, une chercheuse juive, qui recueille les noms de tous les Juifs italiens déportés et tués ; l'"Histoire des Juifs italiens sous le fascisme" de Renzo De Felice, qui retrace l'histoire de 148 couvents qui ont sauvé de nombreux Juifs, et les archives du Vatican sur Pie XII désormais ouvertes au public.

    Ancien ingénieur, Oversteyns a croisé des données et utilisé la technique mathématique de l'extrapolation pour analyser le nombre de Juifs italiens tués et déportés. Ses études, présentées lors d'une série de conférences et qu'il a partagées avec CNA, mettent en lumière l'intervention de Pie XII avant et après le raid nazi dans le ghetto juif de Rome. 

    Selon son étude, il y avait 8 207 Juifs à Rome avant le raid nazi sur le ghetto juif le 16 octobre 1943.

    Parmi eux, 1 323 - soit 16 % - ont trouvé refuge avant la rafle. Dix-huit sont allés dans les propriétés extraterritoriales du Vatican, 393 dans des villages dans les montagnes autour de Rome, 368 dans les maisons privées d'amis, 500 dans 49 couvents romains différents et 44 dans des paroisses et des collèges pontificaux à Rome, rapporte Oversteyns.

    Pie XII a également pu aider 152 juifs cachés dans des maisons privées sous la protection de DELASEM, la délégation pour l'assistance aux émigrants juifs. Au total, Pie XII a apporté son soutien à quelque 714 Juifs. 

    L'étude souligne également que Pie XII a accueilli au moins 30 érudits juifs au Vatican, où ils ont travaillé et effectué leurs recherches dans les musées et archives du Vatican après avoir été renvoyés de leurs institutions en raison des lois raciales. Parmi eux, Hermine Speier, qui a commencé à travailler au Vatican dès 1934, Fritz Volbach, engagé au Vatican en 1939, et Erwin Stuckold.

    Huit témoignages différents révèlent comment Pie XII a demandé à au moins 49 couvents de cacher et d'héberger des Juifs, et a déclaré ces couvents comme étant des zones extraterritoriales sous l'autorité du Vatican, a découvert Oversteyns. 

    Selon Oversteyns, ces chiffres démontrent que Pie XII était activement en faveur des Juifs bien avant le raid nazi sur le ghetto en 1943. Ce samedi-là, à l'aube, 365 soldats nazis ont raflé 1 351 Juifs. Parmi eux, 61 ont été libérés immédiatement, et 258 autres ont été libérés après avoir été gardés dans un collège militaire. Enfin, avant le départ du train de la gare Tiburtina de Rome pour Auschwitz, deux autres Juifs ont été libérés.

    Un fait peu connu est que Pie XII et ses collaborateurs ont été responsables de la libération de 249 Juifs romains ce jour-là, soit environ un cinquième des personnes raflées, a déclaré Oversteyns.

    Tôt le matin du jour de la rafle, selon les documents d'Oversteyns, Pie XII a contacté l'ambassadeur allemand Ernst von Weizsäcker pour le convaincre d'appeler Berlin et d'arrêter la rafle, mais l'ambassadeur n'a pas agi, dit Oversteyns.

    Ensuite, par l'intermédiaire du père Pancratius Pfeiffer, un prêtre allemand très respecté, supérieur des Salvatoriens, Pie XII a contacté le général Reiner Stahel, chef de l'armée allemande à Rome à l'époque, qui a téléphoné directement à Himmler et l'a convaincu d'arrêter le raid à midi. Au même moment, le commandant SS Dannecker reçoit l'ordre de Berlin de libérer tous les Juifs issus de mariages mixtes et au service des "Aryens".

    Le raid dans le centre de la ville s'est terminé entre 11 et 11 h 20, tandis que dans la périphérie de Rome, il s'est terminé à 13 h 20. Sur les 1 030 Juifs déportés à Auschwitz le 18 octobre, seuls 16 reviendront après la guerre, selon Oversteyns. 

    Les Allemands ont poursuivi leurs activités de recherche, d'arrestation et de déportation des Juifs même après le raid. Du 18 octobre 1943 à janvier 1944, 96 Juifs ont été arrêtés, selon Oversteyns. Puis, à partir du 2 février 1944, 29 Juifs ont été arrêtés dans cinq collèges catholiques et 19 Juifs dans l'abbaye de San Paolo, qui était un territoire extraterritorial du Vatican.

    En mars 1944, la situation s'est encore aggravée. Du 21 mars au 17 avril, une dizaine de Juifs sont arrêtés et déportés chaque jour. Et du 28 avril au 18 mai, cinq Juifs sont arrêtés et déportés chaque jour. Finalement, les Juifs n'ont d'autre choix que de fuir ou de se cacher.

    Pie XII a caché 336 juifs dans des paroisses et des hôpitaux diocésains, selon Oversteyns. Dans le même temps, il a continué à envoyer de la nourriture et une aide financière à DELASEM. 

    Les sources montrent qu'il n'y avait que 160 Juifs au Vatican et dans ses 26 lieux extraterritoriaux. Cela s'explique par le fait que la stratégie de Pie XII consistait à cacher les Juifs romains en petits groupes dans des couvents à Rome.

    Du 10 septembre 1943 au 4 juin 1944, Pie XII a effectué 236 interventions en faveur de Juifs arrêtés à Rome et sur le chemin de la déportation. Suite à ses interventions, 42 juifs arrêtés ont été libérés.

    Outre le canal officiel de la Secrétairerie d'État (par l'intermédiaire du substitut de l'époque, Giovanni Battista Montini, qui deviendra plus tard le pape Paul VI), Pie XII a largement utilisé le canal informel établi par le père Pfeiffer.

    Selon les documents, le père Pfeiffer s'est rendu à la Secrétairerie d'État tous les deux jours pendant les huit mois d'intense persécution nazie à Rome. Lors de ces réunions, il donnait des informations sur les personnes arrêtées et recevait les demandes de libération.

    Selon Oversteyns, l'engagement de Pie XII envers les juifs romains sera plus clair maintenant que les archives vaticanes de son pontificat ont été ouvertes aux enquêteurs.

  • Le "grand remplacement", fixette « complotiste » hier, vérité aujourd’hui ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    LE « GRAND REMPLACEMENT » N’EST PLUS UNE FICTION COMPLOTISTE

    Fixette « complotiste » hier, vérité aujourd’hui ? Le « grand remplacement » est qualifié de « complotiste » par ceux qui ne veulent pas entendre parler d’immigration. Mais voilà que la médiatisation d’une vaste étude de France Stratégie sur « la ségrégation résidentielle en France » vient fracasser ce tabou : la croissance galopante de la population d’origine extra-européenne sur le territoire national.

    Rien de plus officiel que France Stratégie : institution rattachée au Premier ministre, « elle a pour objectif de concourir à la détermination des grandes orientations pour l’avenir de la nation et des objectifs à moyen et long terme de son développement économique, social, culturel et environnemental, ainsi qu’à la préparation des réformes », lit-on sur sa fiche Wikipedia. France Stratégie informe, outre le Premier ministre, une multitude de Conseils d’analyse et d’orientation d’État (Conseil d'analyse économique, Conseil d'orientation pour l'emploi, les retraites, Haut Conseil pour le Climat etc.) Mais pour être bien informé, il faut trouver moyen de contourner l’interdiction en France des statistiques fondées sur « l’origine ethnique ou la race » ... France Stratégie a trouvé un biais via l’INSEE qui recense l’origine nationale des immigrés en France pour connaître leur nombre et celui de leurs enfants.

    Cette étude publiée en 2020 par France Stratégie est une cartographie élaborée sur 55 « unités urbaines » françaises comptant plus de 100 000 habitants. On doit à Causeur (en lien ci-dessous) d’avoir tiré de cette cartographie une démonstration saisissante du basculement vertigineux de population survenu au cours du demi-siècle passé (1968-2017) dans de nombreuses villes et « zones urbaines », et pas seulement en Seine-Saint-Denis mais dans le XVIIIe arrondissement de Paris … comme à Rennes ou Limoges. Les populations issues de l’immigration y ont massivement remplacé les « Français de souche ».

    En voici quelques exemples, relevés par Causeur. En 2017, les enfants immigrés ou nés de parents immigrés extra-européens étaient majoritaires parmi les 0-18 dans plus de la moitié des communes de Seine-Saint-Denis. À cause du départ des Français « de souche » et de la surnatalité des populations immigrées, la proportion d’enfants d’immigrés extra-européens a explosé. Dans la commune de la Courneuve, cette proportion a augmenté de 60% entre 1990 et 2017. À Pierrefitte-sur-Seine, sur la même période, la proportion d’enfants d’immigrés extra-européens a plus que doublé pour atteindre 102%. Ce n’est pas un phénomène spécifique à la Seine Saint-Denis : dans certains arrondissements de Paris, ces enfants d’immigrés représentent jusqu’à la moitié des 0-18 ans : « 50% dans le XIXème arrondissement, 43% dans le XVIIIème, 42% dans le XXème, 41% dans le XIIIème »… proportion dopée dans certains quartiers : à « Clignancourt / Porte de Saint-Ouen (XVIIIème) : 72% des 0-18 ans sont issus de parents immigrés extra-européens. »

    Comme on peut le voir sur le site de France Stratégie , le même phénomène « dynamique » est observable sur l’ensemble du territoire national. À Rennes, « les enfants de parents immigrés extra-européens représentent désormais presqu’un quart (22,8%) des 0-18 ans. Entre 1990 et 2017, le pourcentage d’enfants de parents extra-européens a triplé, passant de 7,7% à 22,8%, avec des pics affolants dans certains quartiers (+ 355% dans celui de Villejean-Beauregard). À Limoges, paisible ville provinciale que l’on pourrait croire à l’écart des flux migratoires, la part d’enfants d’immigrés a augmenté de 170% en moins de trente ans. Aujourd’hui, (plus exactement, en 2017) « les enfants de parents immigrés extra-européens représentent en moyenne plus d’un quart (27,5%) des 0-18 ans » et jusqu’à 61% dans certains quartiers.

    Trois remarques pour conclure. Premièrement, ces statistiques ne vont pas au-delà de 2017, et les pourcentages qu’elles indiquent n’ont pu qu’augmenter depuis 4 ans, à cause de la poursuite de l’immigration (légale -469 000 personnes pour la seule année 2019- et clandestine) et des différentiels de natalité entre Français « de souche » et issus de l’immigration (2,73 enfants par femme immigrée en moyenne, contre 1,9 pour les natives). Conséquence : « En 2018, près d’un tiers des enfants nés en France (31,4%) ont au moins un parent né à l’étranger. ») Deuxièmement, Causeur attire l’attention sur le fait que ces calculs n’incluent pas la « troisième génération », celle des enfants nés de grands-parents immigrés extra-européens…dont on sait que l’intégration et a fortiori l’assimilation constituent un problème majeur pour l’ensemble de la nation. Ils n’incluent pas non plus, ou très partiellement, les immigrés clandestins… Enfin, tout cela plaide pour la légalisation d’urgence d’un outil indispensable à la démographie, de « vraies » statistiques ethniques comme les pratiquent sans créer de scandale le Royaume Uni ou les États-Unis.

    Pour aller plus loin : Immigration et démographie urbaine : les cartes à peine croyables de France Stratégie

    >>> Lire l'article sur : Causeur

  • Le Motu proprio "Traditionis custodes" : un non-évènement ?

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    Lu sur le site "Pro liturgia" :

    Vendredi 27 août 2021

    A en croire certains articles récents publiés sur les réseaux sociaux, la publication du Motu proprio « Traditionis custodes » par le pape François aurait mis le monde catholique en ébullition.

    Ceux qui avancent de tels propos gagneraient peut-être à sortir de leur microcosme paroissial « tradi » pour se rendre compte que le Motu proprio en question n’a provoqué nulle ébullition à l’échelle de l’Église universelle.

    Il n’a provoqué aucune ébullition dans les paroisses fréquentées par des fidèles de moins en moins nombreux et de plus en plus âgés - qui acceptent depuis des années les célébrations liturgiquement dégradées - et souvent même délabrées - qui sont célébrées dimanche après dimanche depuis des années ;

    Il n’a provoqué aucune ébullition là où la liturgie restaurée à la suite de Vatican II est célébrée comme elle doit l’être, c’est-à-dire solidement ancrée dans la Tradition, sans ajouts, omissions ou modifications, chantée en grégorien et éventuellement « versus orientem ».

    Disons les choses franchement : pour la grande majorité des pratiquants, le Motu proprio est passé totalement inaperçu et n’aura rien changé. Preuve que la liturgie n’est pas un sujet qui passionne les fidèles pratiquants, lesquels - il suffit de les interroger pour s’en rendre compte - ne savent plus rien à propos des messes auxquelles ils se rendent et pensent que la première raison d’être d’une célébration (messe dominicale, mariage, funérailles) est de correspondre aux goûts de ceux qui la fréquentent. La liturgie n’est pas davantage un sujet qui passionne les prêtres et les évêques lesquels, à quelques exceptions près, n’ont plus que de très vagues idées (parfois même fausses) à son sujet.

  • Qu'est-ce qui se cache derrière les rumeurs de démission du pape François ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur Catholic News Agency :

    Qu'est-ce qui se cache derrière les rumeurs de démission du pape François ?

    30 août 2021

    Malgré les rumeurs persistantes, il n'y a aucune confirmation que le pape François est en train de rédiger un document qui définit le rôle et les tâches d'un pape émérite. Rien n'indique non plus que le pape François pourrait bientôt abandonner le ministère pétrinien, comme Benoît XVI l'a fait avant lui. 

    Pourtant, certaines sources au Vatican continuent de croire que ces scénarios sont possibles, d'autant plus qu'ils semblent entrelacés : Les rumeurs sur la démission du pape François sont nées des rumeurs sur un éventuel document sur le statut du pape émérite, qui suscite également une discussion sur un éventuel conclave.

    Si un document sur le rôle et les fonctions du pape émérite est à l'étude, c'est un secret bien gardé. Selon une source vaticane fiable, une telle entreprise ne peut être exclue, car il est possible que le pape rédige personnellement le document et qu'il ne le soumette aux bureaux responsables de la publication qu'une fois le projet achevé.

    Les pressions pour mieux définir le statut d'un Pape émérite ont commencé il y a quelque temps. À un moment donné, le théologien Andrea Grillo est même allé jusqu'à demander l'instauration d'une "mort institutionnelle" pour un Pape émérite, déplorant les déclarations continues de Benoît XVI qui, selon lui, constituaient des "interférences".

    La nécessité de mieux réglementer la figure d'un Pape émérite est venue de cercles qui se croyaient partisans du Pape François et qui craignaient que la déclaration publique de Benoît XVI ne crée une confusion autour de l'autorité de François. Ce groupe s'est montré particulièrement critique lorsque l'archevêque Georg Gaenswein, secrétaire particulier de Benoît XVI, a qualifié la situation actuelle d'"exceptionnelle", en raison de ce qu'il a décrit comme un "pontificat actif" et un pontificat "contemplatif".

    Benoît XVI a décidé de ne pas légiférer sur ce que serait son rôle après sa démission. Mais il a décidé de continuer à porter la soutane blanche et de prendre le titre de "pape émérite". Cette décision diffère de l'idée traditionnelle selon laquelle un pape redevient cardinal lorsqu'il renonce au pontificat. C'est ce que pensait Pie XII, qui avait laissé une lettre de démission si les nazis mettaient à exécution le projet de l'enlever. "Quand ils arriveront, ils prendront le cardinal Pacelli, et non le pape Pie XII", aurait-il dit.

    Selon le théologien italien Giovanni Cavalcoli, Benoît XVI a continué à porter du blanc parce qu'il considérait la papauté comme une seconde ordination épiscopale. Les évêques émérites, en fin de compte, conservent leurs emblèmes et leurs titres. Il en va de même pour le pape émérite, selon cette interprétation.

    De cette manière, Benoît XVI s'est également assuré de ne pas influencer le conclave qui aurait choisi un successeur. Un cardinal, fût-il un ancien pape, pourrait participer aux réunions pré-conclave des cardinaux et, par conséquent, orienter le choix d'un successeur. Benoît XVI n'a jamais fait cela.

    Ce que fera le pape François reste un mystère. Jusqu'à présent, le pape François n'a jamais voulu définir la figure du pape émérite d'un point de vue juridique. Cependant, il a entretenu une relation cordiale avec Benoît XVI et a toujours consenti lorsque le pape émérite lui a demandé la possibilité de s'exprimer. Lors d'une de ses premières interviews avec lui en 2014, il avait déclaré que "le pape émérite n'est pas un statut et participe à la vie de l'Église."

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  • La RDC dévoile un plan d’industrialisation pour les 20 prochaines années

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    Le gouvernement de Kinshasa voudrait porter le nombre actuel des entités industrielles congolaises (507) à 9.600 (chiffre hérité, en 1960, de l’oeuvre coloniale belge ) et pour ce faire  créer six zones équivalant aux six provinces de jadis : Léopoldville, Kasaï, Katanga, Kivu, Equateur et Province orientale (ces provinces sont aujourd’hui morcelées : au nombre de 26, avec autant d’assemblées et de gouvernements provinciaux).

    Effet d’annonce?  Dans l'état où sont aujourd'hui les infrastructures du pays, l’horizon de l’objectif est prudemment fixé à 2040…

    Lu sur le site web de « la Libre Afrique » :

    JPSC

    Union minière Image165311.jpgLe gouvernement de la République démocratique du Congo a dévoilé jeudi un « Plan directeur d’industrialisation » à l’horizon 2040, d’un coût de 58 milliards de dollars, qui prévoit des infrastructures devant relier différentes régions de ce géant d’Afrique centrale, a-t-on appris de source officielle. Le plan, présenté officiellement aux membres du gouvernement, aux élus, diplomates, opérateurs économiques congolais et étrangers ainsi qu’aux universitaires et la presse, vise à atteindre « l’objectif de l’émergence de la RDC d’ici 2030-2040 », a déclaré Julien Paluku, ministre congolais de l’Industrie.

    Il s’agit de « réindustrialiser » la RDC, qui ne compte plus que 507 entités industrielles recensées, contre 9.600 unités de production industrielles dans différents secteurs héritées du colonisateur belge en 1960 lors de l’accession du pays à l’indépendance, a déploré M. Paluku.

    Dans les cinq prochaines années, le gouvernement veut doubler le nombre d’unités de production industrielle pour atteindre mille industries dans le pays et réduire de 60% la facture des importations évaluée à près de 6,5 milliards de dollars américains par an, a-t-il expliqué.

    Pour permettre de « libérer le potentiel de croissance et de transformation industrielle du pays », le plan a éclaté la RDC en six zones industrielles: l’ouest dans la région de Kinshasa, le sud dans l’ex-Katanga, la zone centre dans l’espace Kasaï, la zone Est dans les trois provinces du Kivu, la zone nord-est qui regroupe l’ex-province orientale et la zone nord-ouest constituée de l’ex-Equateur.

    Ces six piliers du développement de la RDC seront transformés à l’échéance 2040 « en hubs d’exportation vers les pays voisins », dans la perspective de l’effectivité de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), des avantages de l’AGOA (Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique) et des ouvertures du marché chinois aux pays africains.

    Pour garantir le succès de ce plan, il faut 58,3 milliards de dollars pour la construction d’infrastructures routières (21 milliards de dollars), ferroviaires (9 milliards de dollars), énergétiques (22 milliards de dollars) et aéroportuaires et portuaires (6,3 milliards de dollars), a estimé M. Paluku.

    Des fonds que le pays doit mobiliser auprès des partenaires lors d’une « conférence des investisseurs » que le gouvernement compte organiser dans les jours à venir.

    Ref. La RDC dévoile un plan d’industrialisation pour les 20 prochaines années

  • Le pape Jean-Paul Ier bientôt béatifié

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    De Matthieu Lasserre sur le site de La Croix :

    Le pape Jean-Paul 1er pourrait être béatifié à l’automne

    L’anniversaire de l’élection à la tête de l’Église d’Albino Luciani a été célébré jeudi 26 août dans sa ville natale. Le processus de béatification du « pape au sourire » pourrait franchir une étape supplémentaire au mois d’octobre avec le vote des cardinaux.

    L’heure de la béatification du pape Jean-Paul 1er semble approcher. Comme à l’accoutumée, l’anniversaire de l’élection du 263e pape de l’Église catholique a été célébré jeudi 26 août, par une messe sur la place centrale de Canale d’Agordo, en Vénitie, dont il était originaire. La célébration eucharistique a été présidée par le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé et postulateur de la cause d’Albino Luciani.

    Cette année, l’événement a eu une résonance particulière, car Jean-Paul 1er pourrait être déclaré bienheureux par son successeur, le pape François. La publication du décret papal, dernière étape avant la déclaration de la béatification lors d’une célébration eucharistique, pourrait intervenir après le mois d’octobre, durant lequel la session des cardinaux et des évêques se réunira pour voter ou non la remise du dossier entre les mains du pape.

    Un pontificat de trente-trois jours

    Selon le quotidien italien Avvenire (détenu par la Conférence épiscopale italienne), les théologiens de la Congrégation des causes des saints ont donné, le 6 mai, leur feu vert à la poursuite de ce procès, en reconnaissant « scientifiquement inexplicable » la guérison d’une petite fille de 11 ans atteinte d’une forme grave d’encéphalopathie, grâce à l’intercession d’Albino Luciani. En 2019, le Conseil médical de la Congrégation a également approuvé à l’unanimité le caractère miraculeux de cette guérison, dernière étape manquante pour la béatification.

    Le pape vénitien, le dernier italien en date, a été ordonné prêtre en 1935. Il est ensuite nommé par Jean XXIII évêque de son diocèse d’origine de Belluno-Feltre en 1958 avant de devenir patriarche de Venise en 1969. Élu pape dès le premier jour du conclave, il meurt le 28 septembre 1978, après un pontificat de 33 jours, le plus court de l’histoire récente de la papauté.

    « Pape au sourire »

    Malgré un pontificat éclair, le pape Luciano a laissé dernière lui le souvenir d’un pape proche des fidèles, abandonnant l’usage du « nous de majesté » pour s’exprimer à la première personne. Sa simplicité lui attire la sympathie des catholiques, qui le surnomment le « pape au sourire ». Fervent défenseur de l’encyclique Humanae Vitae de son prédécesseur Paul VI, il a réaffirmé l’opposition de l’Église à l’avortement. Sensible à la question de la pauvreté, Jean-Paul 1er a également défendu l’idée d’un « salaire équitable » pour tous les travailleurs.

    Son procès en béatification, ouvert en 2003, a été marqué par la constatation de profondes lacunes dans la constitution du dossier, ce qui a entraîné une seconde enquête qui s’est étalée entre 2008 et 2016. Les vertus héroïques d’Albino Luciani ont été reconnues par le pape François en 2017 qui l’a déclaré vénérable et a ainsi ouvert la voie à sa béatification.

  • Chine : des récompenses financières promises aux "informateurs" qui dénonceront des "activités religieuses illégales"

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Province de Heilongjiang : des récompenses financières incitant à rapporter les « activités religieuses illégales »

    27/08/2021

    Le 9 août, la branche locale du Département du travail du Front uni (un département relevant du Comité central du Parti communiste chinois) du district de Meilisi Daur, à Qiqihar dans la province de Heilongjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a annoncé des récompenses financières destinées à inciter les habitants à rapporter les « activités religieuses illégales ». Les « informateurs » pourraient ainsi gagner jusqu’à 1 000 yuans (130 euros) en signalant des personnels religieux non qualifiés, des activités ou encore des dons non autorisés.

    Les autorités locales du nord-est chinois ont introduit des récompenses financières destinées aux citoyens acceptant de signaler des « activités religieuses illégales ».

    Les autorités locales du nord-est chinois ont introduit des récompenses financières destinées aux citoyens acceptant d’espionner leurs voisins pour rapporter des « activités religieuses illégales ». La branche locale du Département du travail du Front uni (un département relevant du Comité central du Parti communiste chinois) du district de Meilisi Daur, à Qiqihar dans la province de Heilongjiang, a lancé ce programme ce mois-ci, selon China Christian Daily. Ce département est utilisé par le PCC pour des services de renseignement et pour tenter d’influencer les personnes et les organisations locales, y compris les religions et les groupes religions. Selon l’annonce du 9 août à Qiqihar, les « informateurs » pourraient gagner jusqu’à mille yuans (soit près de 130 euros) pour des renseignements sur des « infiltrations étrangères illégales » ; les lanceurs d’alerte pourraient également toucher de 500 à 1 000 yuans (65 à 130 euros) pour des rapports sur les personnels religieux non qualifiés, sur les activités transrégionales non autorisées, sur les prêches et sur les distributions de travaux religieux imprimés et de produits audiovisuels en dehors des lieux de culte, ainsi que sur les dons non autorisés et sur les rassemblements privés à domicile.

    Au cours des deux dernières années, le gouvernement chinois a introduit plusieurs lois et réglementations exigeant l’enregistrement de tous les lieux de culte auprès du gouvernement. Ces lois pénalisent également le clergé et les responsables religieux non enregistrés. Les responsables des Églises dites « souterraines » estiment que ces lois sont destinées à réprimer leurs communautés et leurs clergés. Les informateurs peuvent contacter les autorités par téléphone, par e-mail ou par courrier. La nouvelle mesure est officiellement destinée, selon le communiqué, à « renforcer le contrôle des activités religieuses illégales dans le district, à prévenir tout foyer de contagion au Covid-19 lié aux rassemblements religieux, à mobiliser le public pour la prévention et la répression des activités religieuses illégales, et à assurer un cadre religieux stable et harmonieux ». Des systèmes de récompenses similaires ont également été introduits dans le passé dans le district de Boshan et dans la ville de Weihai, tous deux dans la province de Shandong.

    La Chine au 17e rang sur 50 pays par Portes Ouvertes

    Le communiqué officiel du 9 août invite également les habitants à rapporter toute formation religieuse non autorisée de mineurs dans le cadre de camps d’hiver ou d’été. Les sites internet religieux non approuvés, les campagnes de dons religieuses illégales et les activités caritatives liées dans un but d’évangélisation sont également concernés, selon China Christian Daily. De telles incitations financières, dans un pays officiellement athée, ne sont pas nouvelles. En 2019, l’organisation américaine International Christian Concern a rapporté que les autorités de la province de Guizhou avaient lancé des récompenses jusqu’à 1 000 dollars US pour inciter les habitants à rapporter les activités religieuses illégales. L’an dernier, dans la province de Henan, des mesures similaires ont été offertes aux habitants rapportant de telles activités via une messagerie téléphonique.

    D’autres lieux comme Fujian, Guangxi, Hebei et Liaoning ont également offert des récompenses similaires depuis l’an dernier. La Chine reconnaît cinq religions – le bouddhisme, le protestantisme, le catholicisme, l’islam et le taoïsme. Toutefois, depuis des décennies, les autorités contrôlent strictement les groupes religieux officiels et poursuivent ceux qui adhèrent à des groupes non reconnus ou non enregistrés. De nombreuses organisations ont signalé et critiqué les politiques et les actions répressives du Parti communiste chinois contre les groupes religions, dont les chrétiens. En janvier dernier, le groupe chrétien américain Portes Ouvertes a publié une liste classant la Chine au 17e rang sur 50 pays où les chrétiens rencontrent les formes les plus graves de persécution.

    (Avec Ucanews)

    Crédit : Matthew Summerton / CC BY-SA 3.0

  • Après François, Parolin ?

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    La Lettre de Paix liturgique

    lettre 818 du 27 Août 2021

    QUI EST LE CARDINAL PAROLIN MAITRE D'OEUVRE DE "TRADITIONIS CUSTODES" ?

    Lors d’une table ronde, Aurelio Porfiri, compositeur de musique, diffusée en direct sur internet, le Cardinal Zen a affirmé de nouveau que la messe traditionnelle en latin devait être maintenue. Il a spécialement dénoncé le rôle du Secrétaire d’Etat, le cardinal Parolin, dans cette affaire.

    En effet, le cardinal Parolin, du fait de ses fonctions de Secrétaire d’Etat, est nécessairement le maître d’œuvre de ces sortes d’opération. En outre, il y apporte un engagement idéologique particulièrement déterminé. Il a donc organisé et supervisé les réunions de Préfets de Congrégations qui ont travaillé sur la confection de ce texte, dans laquelle se sont beaucoup engagés les cardinaux Versaldi et Ouellet.

    Mais qui est le cardinal Parolin, 66 ans, dont les ambitions ne sont un mystère pour personne à la Curie ? Nous reproduisons ici un article très documenté donné par notre ami, le regretté Daniel Hamiche, à la Lettre Res Novæ (https://www.resnovae.fr/blog/actualite/), de mai 2019, avec l’aimable autorisation de son directeur l’abbé Claude Barthe.

    L’« hypothèse » Parolin

    Lors du prochain conclave, l’« hypothèse » du cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État, pourrait être avancée comme celle d’un « centriste », rassurant les uns sans effrayer les autres. Il serait présenté comme ayant toutes les garanties de sérieux dans l’organisation du gouvernement auquel aspire aujourd’hui le Sacré Collège.

    Parolin, un centriste ?

    Á moins que le Secrétaire d’État n’ait de centriste que l’apparence. On se souvient que les cardinaux qui s’auto-désignaient sous l’appellation de « Groupe de Saint-Gall » et qui ont porté au pouvoir Jorge Bergoglio, usèrent, en 2013, d’une manœuvre consistant à mettre en avant le nom du cardinal Scherer de São Paulo, pour faire avancer à couvert leur vrai candidat, l’archevêque de Buenos Aires. Derrière le cardinal Tagle serait aujourd’hui le cardinal Parolin.

    Originaire de Vénétie, il entré très vite dans les services diplomatiques du Saint-Siège, le cardinal Casaroli étant Secrétaire d’État et Achille Silvestrini, Secrétaire des relations avec les États (ministre des Affaires Étrangères), chef de file, durant des décennies, de la Rome libérale. Grand travailleur, Pietro Parolin a acquis d’emblée, sous la direction de son mentor Silvestrini, une grande connaissance de la Curie au plus haut niveau, en même temps que des chancelleries du monde. Il servit tout de suite dans diverses nonciatures, puis revint à Rome en 1992, le cardinal Sodano étant Secrétaire d’État. Devenu Sous-Secrétaire pour les relations avec les États, sous Jean-Louis Tauran, qui avait succédé à son patron Silvestrini comme Secrétaire des relations avec les États, et qui deviendra cardinal en 2003, Pietro Parolin se signala dans ce poste par son savoir-faire dans des tractations délicates (Mexique, Vietnam), mais n’eut pas l’heur d’y plaire au cardinal Bertone, Secrétaire d’État de Benoît XVI en 2006, qui voulut le remplacer par un de ses fidèles, Ettore Balestero, aujourd’hui nonce au Congo. Bertone expédia Parolin, en 2009, dans la plus difficile des nonciatures, celle du Venezuela (il y fit la connaissance d’Edgar Peña Parra, prélat vénézuélien très discuté, dont il fera malgré tout son premier collaborateur comme Substitut pour les Affaires générales, en 2018).

    En outre, à Caracas, l’attitude habile de Pietro Parolin face à Hugo Chavez fut très appréciée par le cardinal Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, Devenu Pape, il se laissa facilement convaincre par les cardinaux Silvestrini et Tauran d’appeler, en août 2013, ce diplomate chevronné et de sensibilité libérale, pour remplacer… le cardinal Bertone. Le Pape a-t-il cru, par ailleurs, que Parolin pouvait l’aider à devenir une sorte de représentant moral de l’Amérique latine face au vieux monde occidental, celui des États-Unis arrogants et de l’Europe décadente ? Si c’est le cas, grande fut la déception. Parolin n’a fait qu’accompagner l’effondrement de ce rêve bergoglien, provoqué par l’arrivée de Trump au pouvoir (à laquelle il ne croyait pas) et aussi en raison des échecs divers du pontificat, par scandales et mauvaises donnes, au Chili, au Brésil, en Colombie, où le politique Pape Bergoglio a montré ses limites.

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  • Dès le 1er septembre, les limites de nombre ou de distance ne seront plus d’application pour les cultes

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    Communiqué de presse de la Conférence des Évêques de Belgique (source)

    Dès le 1er septembre, les limites de nombre ou de distance ne seront plus d’application pour les cultes

    Dès le 1er septembre, les limites de nombre ou de distance ne seront plus d’application pour les cultes

    Les cultes ont reçu le feu vert pour les célébrations sans limites de nombre ou de distance entre les fidèles dès mercredi prochain, 1er septembre 2021. Seul le port du masque buccal reste obligatoire.

    L’Article 14 de l’Arrêté ministériel paru au Moniteur Belge du 26 août 2021, précise que la distanciation sociale (d’ 1,5 mètre) n’est plus applicable dans les lieux de culte et pendant l’exercice du celui-ci. La jauge maximale du nombre de fidèles est également supprimée.

    Seule demeure l’obligation du port du masque buccal couvrant la bouche et le nez lorsqu’on entre dans le lieu de culte et pendant toute la durée de la célébration.

    Toutes les autres mesures ont été supprimées. La prudence reste cependant de mise, car le virus n’est pas encore vaincu.

    Les mesures actuellement en vigueur à Bruxelles se poursuivent.

    Les Évêques tiennent à remercier encore une fois les personnes engagées dans la lutte contre le virus. Ils invitent au respect des mesures de sécurité proposées par le Gouvernement et à se faire vacciner.

    SIPI – Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
    Bruxelles, vendredi 27 août 2021

  • Biden doit accepter de rendre des comptes pour sa débâcle en Afghanistan

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    De Ludovic Lavaucelle sur La Sélection du Jour :

    Face à la débâcle afghane, l’Amérique demande des comptes

    27 août 2021

    On a comparé Kaboul 2021 avec Saïgon 1975. Après le double attentat suicide du 26 août aux portes de l’aéroport revendiqué par l’État Islamique (Daesh) – on dénombre 13 morts parmi les militaires américains et au moins 85 victimes civiles – l’épilogue afghan prend un tour cauchemardesque. Un autre épisode dramatique revient hanter l’Amérique : Kaboul 2021 pourrait dépasser le traumatisme de Téhéran en 1979. Les Marines qui essaient de contrôler le chaos aux portes de l’aéroport civil de Kaboul, et ces milliers de ressortissants U.S. et occidentaux qui sont toujours coincés dans le pays, ne sont pas « juste » des otages des Talibans. Ces attaques meurtrières démontrent qu’ils sont aussi des cibles prioritaires pour Daesh, rival des Talibans alliés à Al-Qaeda. La vie de milliers de soldats et de civils occidentaux dépend donc d’une lutte sanglante entre deux groupes terroristes islamistes.

    Jusqu’à mercredi dernier, la Maison Blanche affirmait que la déroute de Kaboul était une réussite historique. Son Chief of Staff (équivalent au Secrétaire Général de l’Élysée chez nous) partageait les tweets de ses amis politiques démocrates qui comparaient l’évacuation de Kaboul avec le pont aérien de Berlin en 1948-1949.

    « Epargnez-nous vos succès ! » implore l’éditorial du Washington Examiner (27 août, en lien ci-dessous). Il est temps que Joe Biden accepte la responsabilité de ce fiasco. On sait que le Secrétaire d’État à la Défense Lloyd Austin, ainsi que le Chef d’État-Major Mark Milley, ont plaidé contre l’évacuation totale des militaires. Mais Joe Biden en a décidé autrement et ils ont exécuté les ordres, d’une manière qui s’avère catastrophique. Le Général Milley aurait sans doute dû passer plus de temps à planifier l’extraction des derniers Américains présents. Était-il plus occupé à lutter contre le « suprémacisme blanc » au sein des forces armées ?

    La crise pourrait s’aggraver. Il y aurait encore entre 7 000 et 11 000 ressortissants américains piégés en Afghanistan, et des dizaines de milliers d’Afghans qui ont travaillé avec les Occidentaux et qui risquent d’être exécutés. L’administration américaine prétendait compter sur les Talibans (qui seraient devenus plus « inclusifs » selon la formule lunaire du ministre français de la Défense Le Drian) pour garantir la sécurité de ses ressortissants. Les attentats démentent cet espoir. Joe Biden a tout fait pour « caresser dans le sens du poil » les Talibans. Il a d’abord circonscrit les opérations militaires à la zone de l’aéroport. Il a ensuite accepté la demande des nouveaux maitres de Kaboul de faire disparaitre la présence militaire U.S. au plus tard le 31 août. Pour finir, il n’a pas su contraindre les Talibans à remplir leur promesse de garder ouvert l’accès à l’aéroport…

    Le Pentagone n’a pas fait mieux. Les chefs militaires, jeudi 26 août encore, s’étaient engagés à continuer la coopération avec les Talibans concernant les questions sécuritaires. Cela n’augure rien de bon pour ceux qui sont toujours sur le terrain afghan. Si Joe Biden n’admet pas qu’il a pris des décisions désastreuses, il devrait au moins placer ses subordonnés face à leurs responsabilités. Le Renseignement n’a pas vu à quelle vitesse le gouvernement afghan, aussi solide qu’un château de cartes, allait s’effondrer. Concernant le commandement militaire : qui a pris la décision sidérante d’abandonner du jour au lendemain la base ultra sécurisée de Bagram pour concentrer les opérations sur l’aéroport civil de Kaboul, qui est indéfendable ? Qui a décidé de faire confiance aux Talibans pour assurer la sécurité autour de l’aéroport ?

    La cote de popularité de Joe Biden a chuté pour la première fois sous les 50% : 55% de désapprobation contre 41%. Seulement 26% approuvent sa gestion du désengagement en Afghanistan – initié par Trump avec un large soutien de l’opinion. Même parmi les Démocrates et les grands médias, les critiques fusent de toutes parts. Quant au Parti Républicain, il demande que soit engagée une procédure de destitution contre Joe Biden. Pour commencer, estime l’éditorialiste du Washington Examiner, le Secrétaire d’État Austin et le Chef d’Etat-Major Milley devraient démissionner.

    Pour aller plus loin : Biden must accept accountability for his Afghanistan debacle : >>> Lire l'article sur : Washington Examiner