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Actualité - Page 475

  • Ramadan : la marque Evian cède au chantage à l’islamophobie; un fait symptomatique

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    De Mathieu Slama sur le Figaro Vox :

    Ramadan: «Quand la marque Evian cède au chantage à l’islamophobie»

    14 avril 2021

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La marque Evian a suscité une levée de boucliers en partageant un message sur les réseaux sociaux incitant à boire de l’eau. Publié le premier jour de Ramadan, il a été jugé islamophobe. La marque s’en est excusée. Pour Mathieu Slama, cette polémique est symptomatique du renoncement face au nouvel intégrisme qui menace nos sociétés.


    Les polémiques sur les réseaux sociaux se succèdent, se ressemblent, mais il y en a qui méritent qu’on s’y attarde tant elles sont révélatrices de l’état d’esprit d’une époque.

    La marque Evian a publié mardi matin le tweet suivant: «RT (retweetez) si vous avez déjà bu 1L aujourd’hui». Un tweet a priori anodin, mais c’était sans compter certains utilisateurs du réseau social qui se sont offusqués du manque de sensibilité du tweet qui serait provocant à l’égard des musulmans pratiquants, dans le contexte particulier du premier jour du Ramadan. «Mauvais timing», «ce tweet est islamophobe», «honte au community manager d’Evian»: voilà en substance certaines réactions qu’on pouvait lire sous le tweet d’Evian.

    On aurait pu penser que l’histoire s’arrêterait là, mais non: sous la pression, Evian publie un nouveau tweet quelques heures plus tard, s’excusant de la «maladresse» du tweet initial: «Bonsoir, ici la team Evian, désolée pour la maladresse de ce tweet qui n’appelle à aucune provocation!»

    Cette polémique - et la manière dont Evian a réagi - dit plusieurs choses de l’état de notre débat public et de notre faillite collective face au retour du religieux et à l’entrisme de la religion musulmane.

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  • Le racialisme : une révolution

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    Mathieu Bock-Côté : « Le racialisme est un totalitarisme »

    Du site de l'hebdomadaire Le Point (entretien réalisé par Laetitia Strauch-Bonart) via "Pour une école libre au Québec" (également via Memorabilia):

    14 Avr 2021

    « Privilège blanc », « blanchité », « racisme systémique »… Pour l’auteur de « La Révolution racialiste » (Presses de la Cité), un nouveau régime rééducateur se profile et doit être ardemment combattu.

    À ceux qui prendraient les injonctions « diversitaires » du moment pour une vague révolte, le sociologue et essayiste québécois Mathieu Bock-Côté répond sans ambages : « Non, Sire, c’est une révolution. » Après ses explorations sans concession du multiculturalisme et du politiquement correct, le chroniqueur au Figaro complète, dans La Révolution racialiste, un essai dense et incisif, sa trinité anti-woke par le passage au crible de cette tendance croissante qu’ont nos sociétés à caractériser les individus par leur couleur de peau. « Liberté, égalité, racisé. e. s » pourrait être la devise de ces nouveaux sans-culottes, qui invitent l’Occident à expier son « péché blanc ». Bock-Côté, fièrement indépendantiste, est bien placé pour observer (et craindre) un mouvement tout droit venu des États-Unis, inoculé au Québec et qui tente de s’introduire en France. « En temps de révolution, qui est neutre est impuissant », écrivait Victor Hugo. C’est aussi le message de notre auteur — et il est urgent de l’entendre.

    Le Point — Qu’est-ce que le « racialisme » ?

    Mathieu Bock-Côté — Il s’agit d’une idéologie qui fait de la race le concept fondamental autour duquel construire notre représentation du monde. Il clive les sociétés occidentales entre Blancs et racisés — notre société serait un système producteur de différences raciales dissimulant la suprématie blanche derrière la fiction de l’universalité et racisant les populations minoritaires en les refoulant à la périphérie de la l’ordre social dans une situation de subordination perpétuelle.

    Chacun est assigné à sa race : le Blanc doit y consentir pour renoncer à son privilège blanc, le racisé est appelé à en faire un principe de revendication pour inverser le stigmate qui l’a marqué. En fonction de sa position sur le spectre racial, on est soit appelé à l’autocritique pénitentielle, soit transformé en figure messianique. Le racialisme opère un renversement orwellien de notre définition du racisme.

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  • USA : en Ohio et au Montana, des lois pour défendre la vie à naître

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    USA : en Ohio et au Montana, des lois pour défendre la vie à naître

    14 avril 2021

    Aux Etats-Unis, deux Etats tentent actuellement de limiter les possibilités d’avortement.

    En Ohio, une cour d’appel fédérale vient de rétablir une loi de protection des fœtus porteurs de trisomie 21, « une affaire considérée comme cruciale au niveau national ». Cette loi, bloquée depuis 2017 par des suspensions juridiques, « interdit spécifiquement aux médecins de pratiquer un avortement s’ils savent qu’un diagnostic de trisomie 21, ou la possibilité d’un tel diagnostic, influence la décision ». Les médecins pourraient « être accusés de crime au quatrième degré », « se voir retirer leur licence médicale » et « devoir payer des dommages et intérêts ». La femme enceinte « n’encourt aucune responsabilité pénale en vertu de la loi ».

    La Cour Fédérale a rejeté l’argument de l’ACLU affirmant que l’avortement est un « droit absolu » des femmes. Il lui a opposé le respect nécessaire de la communauté des personnes porteuses de trisomie qui « subit » les « stigmates » des « avortements sélectifs ». La loi a également pour objectif de « protéger les femmes qui soupçonnent un syndrome de Down contre les avortements forcés » et de « protéger la communauté médicale contre les médecins sans éthique ».

    Au Montana, le Sénat a approuvé mardi une mesure visant à modifier la Constitution de l’Etat pour définir la vie comme commençant à la conception, « dans le but d’interdire les avortements ». La mesure a déjà été approuvée par le Parlement le mois dernier, mais sera encore soumis à un vote en troisième lecture au Sénat. La Constitution du Montana stipule déjà que « nul ne peut être privé de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ». Avec la modification, la Constitution définirait la personne comme « tous les membres de l’humanité à n’importe quel stade de développement, à commencer par le stade de la fécondation ou de la conception, indépendamment de l’âge, de la santé, du niveau de fonctionnement ou de l’état de dépendance ». Le Montana dispose déjà d’une loi qui permet d’inculper d’homicide une personne qui cause sciemment la mort d’un fœtus en sachant que la femme est enceinte.

    Sources : Washington Times, Julie Carr Smyth (13/04/2021) ; Washington Times, Amy Beth Hanson (13/04/2021)

  • Le pape critique ces catholiques qui veulent réformer l'Eglise mais qui ne prient pas

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    De Famille Chrétienne :

    Le pape critique ceux qui veulent réformer l'Église mais ne prient pas

  • "Agir en liberté : le rôle de la volonté"; conférence par Stéphane Mercier, le 20 avril (Philo à Bruxelles)

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  • L’Eglise patriotique chinoise toujours plus inféodée au régime communiste de Pékin

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    De FSSPX.NEWS :

    L’Eglise patriotique chinoise toujours plus soumise au régime

    12 AVRIL, 2021

    Assimiler une Histoire faite de « sang, de labeur, de courage et de force » ayant conduit au « triomphe » du Parti communiste chinois (PCC) : telle est, pour le temps pascal, la nouvelle consigne donnée aux évêques “officiels” de l’empire du Milieu.

    L’Association patriotique des catholiques de Chine a été fondée en 1957. Elle rassemble les évêques soumis au gouvernement chinois, et constitue de fait une Eglise schismatique. Elle n’est qu’un organe permettant au PCC d’exercer un contrôle étroit sur la vie catholique.

    Elle s’oppose à l’Eglise “clandestine”, réunissant les catholiques restés fidèles au Saint-Siège.

    Cette opposition est plus ou moins flottante depuis 20 ans, du fait des tentatives du Vatican de normaliser la situation, ayant abouti à un accord provisoire entre la Chine et le Saint-Siège en septembre 2018 et renouvelé en septembre dernier. De fait, Rome a reconnu certains évêques de l’Eglise patriotique.

    Mais le gouvernement chinois vient de rappeler avec force le rôle qu’il attend des évêques qui lui sont soumis. Rôle qu’il voudra très probablement faire également endosser aux évêques “clandestins”.

    Une histoire du communisme selon Orwell

    Le 29 mars 2021, Eglise catholique en Chine – publication officielle du régime – décrit la manière dont les prélats devront, à l’avenir, assimiler un siècle d’histoire communiste.

    Le coup d’envoi de cette formation continue d’un nouveau style a été donné le 25 mars dernier, lors d’un séminaire piloté par Tian Yueyang, directeur du Centre de recherche de l’Association patriotique chinoise.

    Dans son discours de synthèse, le représentant de Pékin a insisté sur l’exigence, pour les évêques, de « célébrer la naissance du Parti, étudier son histoire, en être reconnaissant, rester fidèle à sa mission » : les cent millions de victimes du communisme sur la terre de Confucius apprécieront…

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  • Le schisme en Allemagne ? En fait, il a déjà commencé !

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    De Franca Giansoldati sur le site du Messaggero :

    Cardinal Brandmuller : "Ils veulent le sacerdoce féminin, le schisme en Allemagne a déjà commencé".

    4 avril 2021

    "Le schisme en Allemagne ? En fait, il a déjà commencé. Techniquement, on peut parler de schisme lorsqu'un processus est en cours qui conduit au détachement de la communion hiérarchique, du Pape". Le cardinal Walter Brandmuller, président émérite du Comité pontifical des sciences historiques, grand connaisseur de la dynamique de l'Église, a peu de doutes sur ce qui se passe. "Le schisme, en termes simples, est le refus de la communion hiérarchique à l'évêque ou au pape, quelque chose qui se passe sous nos yeux, il suffit de voir même les déclarations ou les prises de position de nombreux évêques allemands".

    Depuis longtemps, des appels ont été lancés en faveur de réformes substantielles, par exemple sur le front du célibat des prêtres, de l'ordination des femmes et aussi, dernièrement, de la bénédiction des couples homosexuels...

    " La demande la plus pressante de ces réformes vient avant tout des responsables du catholicisme organisé, des mouvements, du Comité central des catholiques allemands, qui dépendent alors pour la grande majorité des structures ecclésiastiques car, ne l'oublions pas, l'Église catholique est le deuxième employeur après l'État en Allemagne. Pour en revenir au schisme, il faut faire attention à ne pas confondre deux aspects, le schisme et la dissension sur le plan doctrinal par rapport à la doctrine, car dans ce cas nous avons affaire à une hérésie. Dans le cas de l'Allemagne, nous avons ces deux aspects".

    Peut-être que ce n'est qu'une phase de crise passagère.....

    "La situation en Allemagne est à mon avis compromise car non seulement il y a un refus de la communion hiérarchique, mais il y a aussi des dissensions au niveau du magistère. Il peut parfois y avoir des désaccords qui n'impliquent pas nécessairement un schisme. Ce cas, cependant, est entièrement nouveau et, à mon avis, inquiétant".

    La distance avec Rome pourrait-elle être encore amplifiée ?

    "Comme je l'ai dit : dans ce cas, nous avons également un désaccord au niveau dogmatique sur les vérités de la foi. Ce qui implique le crime d'hérésie. Ce qui se passe en Allemagne est à la fois un schisme et une hérésie du point de vue dogmatique".

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  • Eugénisme : le XXIe siècle sera-t-il celui de l'humano-business ?

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    Une chronique du Père Charles Delhez s.J. sur le site de La Libre dans la rubrique "Opinions" :

    Nous glissons progressivement vers l’eugénisme. Qui osera aller à contre-courant?

    Il ne faudrait pas que le XXIe siècle soit celui de l’humano-business. Mais y a-t-il encore dans l’avion des gens qui réfléchissent ?

    Les OGM (organismes génétiquement modifiés) n’ont pas fini de poser question, mais il est urgent de s’interroger sur les HGM (humains génétiquement modifiés). Certains auteurs prédisent que tous les enfants seront conçus en laboratoire avant le milieu du siècle. On avait pourtant été mis en garde ! Un livre comme Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley décrivait déjà, en 1932, cette société inquiétante, déconnectée de notre nature biologique et profondément inégalitaire, mais très rentable économiquement.

    Rappelons-nous. En 1982 naissait Amandine, le premier "bébé-éprouvette" français, après Louise Brown, en 1978, en Angleterre. Depuis lors, la procréation médicalement assistée (PMA), la gestation pour autrui (GPA) et le diagnostic préimplantatoire (DPI) ont fait leur apparition et ont gagné en parts d’estime auprès de la population. Le dépistage avant implantation avait pour objectif d’aider les parents porteurs de maladies génétiques graves à s’assurer de la normalité de leur descendance et donc à éviter les avortements. Mais cette technique a évolué vers un eugénisme qui ne dit pas son nom. Il existe déjà aujourd’hui un marché international de l’enfant et l’on peut faire son choix en fonction du "pedigree" du père ou de la mère des embryons.

    Le "père" du bébé Amandine, Jacques Testart, avait commencé, vingt ans plus tôt, par l’insémination de vaches laitières. Il est maintenant de plus en plus inquiet de ces glissements successifs. "Jeune étudiant et chercheur, a-t-il déclaré en 2017, j’étais un scientiste qui croyait que la science pourrait enchanter le monde. Je suis devenu un retraité critique de la science."

    L’édition du génome

    Une technique qui porte le nom savant de CRISPR-Cas9 permet aujourd’hui une correction de l’ADN de l’embryon. Il est désormais possible de supprimer, modifier ou ajouter des gènes à la demande. On peut donc corriger les erreurs génétiques en atteignant le gène responsable d’une maladie. En mars 2017, une équipe américaine, chinoise et coréenne a réussi, mais sans implantation dans l’utérus, à modifier avec succès l’ADN d’embryons humains pour effacer un gène héréditaire de maladie cardiaque. On appelle cette opération "édition du génome" : comme on corrige les coquilles d’un livre avant de l’éditer, on corrige le génome avant de le laisser se développer.

    On corrige les gènes défectueux (eugénisme négatif), puis on pourra intervenir sur la couleur des yeux, la force des muscles ou le sexe (eugénisme positif). Il serait possible de donner au petit d’homme des qualités physiques, intellectuelles, psychologiques supplémentaires, passant ainsi de la fécondité à l’efficacité. L’enfant deviendra un être programmé par d’autres libertés que la sienne, une intention étrangère s’étant ingérée dans son histoire biologique. On est passé de l’espérance d’un enfant en bonne santé à l’exigence d’un enfant parfait.

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  • Ne pas confondre carême et ramadan

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    D'Annie Laurent ("petite feuille verte") (archive 9 mars 2013) :

    PFV n°9 : Le carême et le ramadan

    Dans l’Islam, le culte comporte cinq prescriptions que l’on appelle « piliers » : la profession de foi (chahâda), la prière rituelle (salât), l’aumône légale (zakat), le jeûne du Ramadan (sawm) et le pèlerinage à La Mecque (hajj).

    Le sens du mot « Ramadan »

    « Ramadan », mot dont l’étymologie évoque la chaleur brûlante, est le nom d’un mois sacré, le neuvième de l’année lunaire musulmane, durant lequel « le Coran fut descendu, comme guidance pour les hommes » (Coran 2, 185).

    Un jeûne obligatoire

    Pour le Coran, la prescription du jeûne durant le mois de Ramadan émane de Dieu Lui-même qui énonce aussi deux cas d’exemption, les voyageurs et les malades, quitte à eux de rattraper les jours perdus (2, 183-185). La tradition a étendu ces dispenses aux femmes enceintes (astreintes elles aussi au « rattrapage ») et aux enfants jusqu’à leur puberté.

    Les règles du jeûne

    Le Dieu du Coran précise les modalités de ce jeûne : « Mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue pour vous le fil blanc du fil noir, à l’aube. Ensuite, faites jeûne complet jusqu’à la nuit » (Coran 2, 187). Il s’agit, du lever au coucher du soleil, de s’abstenir de toute consommation de nourriture et de boisson, y compris de la moindre goutte d’eau, de tabac et de relations sexuelles, sous peine de « rupture illicite du jeûne ». Même le fait d’avaler la salive est interdit. Dans certains pays musulmans, pendant le Ramadan, les dentistes ne travaillent que la nuit, afin d’éviter ce risque à leurs patients. Les cafés et restaurants sont fermés pendant la journée.

    La rupture légale du jeûne

    Dès le coucher du soleil, tous les interdits cessent. Les musulmans se retrouvent alors pour « rompre le jeûne » autour d’un repas festif, l’iftar, auquel ils convient leurs parents, leurs proches et leurs amis (y compris des non musulmans). La fête peut durer tard dans la nuit, la nourriture est souvent abondante et comporte des mets de choix. Les musulmans prennent par ailleurs une collation tôt le matin, avant le lever du jour.

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  • Arménie: face à la Turquie et l’Azerbaïdjan, la passivité européenne est inacceptable

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    Une tribune de François-Xavier Bellamy publiée par le Figaro via ce blog :

    Arménie: face à la Turquie et l’Azerbaïdjan, l’Europe doit enfin sortir du silence!

    TRIBUNE – De retour d’Arménie, le député européen François-Xavier Bellamy juge que l’honneur de l’Europe lui commande d’apporter enfin son soutien à ce pays meurtri et amer après le succès de l’agression militaire de Bakou soutenue par Erdogan.

    12 avril 2021

    François-Xavier Bellamy est le chef de la délégation de LR au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE)


    C’est le soir de Pâques. Le soleil couchant jette une lumière douce sur Yerablur, où de nombreuses familles, dans un silence impressionnant, sont venues se recueillir. Le cimetière militaire, à flanc de colline, a été agrandi à la hâte il y a quelques mois: sur chaque tombe nouvelle, quelques souvenirs, des fleurs, de l’encens, parfois un jouet d’enfant ; une plaque avec un nom, un visage souvent, et une date de naissance: 2000 ou 2001, pour beaucoup… Et pour veiller chacun de ces jeunes soldats tombés, un drapeau arménien. Il y en a des centaines, à perte de vue, qui flottent dans le soleil et la brise du soir.

    À LIRE AUSSI :Chournoukh, village balafré par la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

    Le 27 septembre 2020, l’Azerbaïdjan, appuyé par la Turquie, membre de l’Otan, attaquait le Haut-Karabakh, enclave rattachée par Staline à l’Azerbaïdjan, mais où les Arméniens vivent depuis des siècles. Commençaient 44 jours d’un conflit meurtrier, interrompu par un cessez-le-feu précaire: au moment où les forces russes entraient en jeu pour s’interposer, les Arméniens avaient perdu de larges territoires, et des milliers de soldats, engagés ou volontaires, dont le courage ne pouvait suffire seul face à une telle adversité. Le monde occidental avait largement détourné le regard – la voix de la France restant bien seule pour dénoncer cette agression.

    Crimes de guerre

    Personne ne peut voir Yerablur sans comprendre que se jouent, dans ce Caucase oublié, trois événements essentiels. Le premier, c’est bien sûr la tragédie vécue par l’Arménie, un siècle après un génocide que la Turquie s’obstine à nier. En promettant au début de sa guerre qu’il «chasserait les Arméniens comme des chiens», le président Aliev a montré qu’il ne s’agissait pas pour lui de reprendre un territoire et sa population, mais bien de mener une véritable épuration ethnique – et de nombreux crimes de guerre ont depuis confirmé cette intention, à commencer par les décapitations de prisonniers ou de civils arméniens, jusqu’à des vieillards, filmées par leurs auteurs au cri de «Allah akbar!». Une nouvelle fois, l’Arménie, premier pays chrétien depuis qu’il a adopté cette confession en l’an 301, paie le fait que sa seule existence est un obstacle à l’ivresse de domination totale avec laquelle ses voisins renouent aujourd’hui explicitement.

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  • RDC : le poto-poto congolais à son comble

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    Lu sur le blog de la journaliste Colette Braekman :

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    « Malgré l’espoir suscité par les promesses de Tshisekedi, le Congo connaît le désenchantement. Deux mois après sa nomination, le nouveau Premier Ministre n’arrive pas à former son gouvernement et l’Etat frôle la faillite.

    En décembre dernier, le président Tshisekedi mettait fin à l’accord de coalition conclu avec son prédécesseur Joseph Kabila et lançait une nouvelle formule, l’Union sacrée, ralliée par de nombreux transfuges des FCC, (Front commun pour le Congo) séduits par la perspective de nouveaux postes ou par des arguments sonnants et trébuchants. Le chef de l’Etat était désormais doté d’une majorité forte de 391 députés sur 500, tandis que la communauté internationale, Etats Unis et Union européenne en tête, se réjouissait de voir Kabila et les siens mis sur la touche alors qu’ils avaient été accusés de contrôler et de bloquer le nouveau pouvoir apparu après les élections contestées de 2018.

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  • La stratégie du gouvernement belge face au coronavirus est-elle encore tenable ?

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    Des experts honorablement connus préconisent l’abandon de la méthode peu imaginative du « big stick », chère au ministre fédéral de la santé, le socialiste Frank Vandenbroucke, dont les cultes (entre autres) subissent la férule arbitraire exercée aussi, en l'occurrence, par le ministre libéral de la justice Vincent Van Quickenborne.

    Après le plaidoyer de Bernard Rentier, recteur émérite de l’Ulg, une nouvelle salve pour un changement stratégique a été tirée ce week-end des 10-11 avril : par Yves Coppieters, professeur de santé publique à l’ULB , sous la forme d’un point de vue relaté dans la « Libre Belgique » par Marie Rigot et Jonas Legge . Cet extrait en donne le ton :

    « (…) L’épidémiologiste de l’ULB estime que les autorités politiques doivent désormais cesser d’imposer des mesures fortes dans le but de marquer les esprits : ‘cette approche ne se défend pas en termes de santé publique. Cette prévention passive, axée sur le bâton, est très efficace lorsqu’on est pris au dépourvu en début d’épidémie. Mais on se rend compte à présent que cette stratégie qui consiste tout simplement à interdire des choses aux gens, ne fonctionne plus. Malheureusement, nos décideurs sont toujours dans cette vision de la peur, de l’angoisse du lendemain, qu’on peut comprendre sur le plan politique, mais pas sur le plan sanitaire’.

    « Yves Coppieters regrette que ‘le gouvernement n’ait jamais exprimé de façon claire son objectif’, or -d’après lui- deux options sont possibles. ‘La première c’est de chercher une circulation très faible du Covid, quasiment équivalente à zéro. Les mesures actuelles tendent plutôt vers ce scénario. La deuxième est d’accepter de vivre avec le virus une fois qu’une certaine couverture vaccinale est atteinte

    « Favorable à ce deuxième scénario, le professeur de santé publique estime que les politiques et experts officiels ne doivent pas envisager un retour à la vie normale uniquement sur la base du taux de vaccination.  ‘C’est de la com, ce n’est pas honnête sur le plan scientifique. Tout d’abord parce qu’on n’atteindra pas la couverture vaccinale de 80 à 90% de la population. Ensuite parce qu’on ne connaît pas l’efficacité des vaccins à long terme. Et, enfin, parce qu’on omet les autres stratégies, dont l’immunité déjà acquise par les Belges. Cette immunité qui fait suite à une infection est même potentiellement meilleure que celle fournie par le vaccin. Elle est certes de plus courte durée, mais elle est sans doute plus résistante face aux variants, dont le sud-africain et le brésilien. Ce qui n’est pas le cas des vaccins qui protègent, eux, contre la forme de base du coronavirus et contre le variant britannique’

    « (…) D’après l’épidémiologiste, certains politiques ‘hautement placés’ voudraient revoir la stratégie du gouvernement actuel mais ‘ils sont craintifs, ils redoutent un retour de manivelle s’ils osent s’opposer aux paroles des experts officiels. Quelques politiques qui participent au Comité de concertation me téléphonent pour me dire qu’encore actuellement ils se sentent coincés par ces experts’ […] »

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