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Belgique - Page 83

  • Les évêques de Belgique et le lockdown : plus mou que ça...

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    Prolongation du lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte – Réaction des Évêques de Belgique

    Communiqué de presse :

    Prolongation du lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte – Réaction des Évêques de Belgique

    Les Évêques de Belgique ont pris connaissance de l’Arrêté Ministériel du 29 novembre qui prolonge jusqu’au 15 janvier 2021, le lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte.

    Les Évêques expriment à nouveau leur solidarité par rapport aux mesures du Gouvernement pour contrer la pandémie, éviter un maximum de victimes et soulager la pression sur notre système de santé.

    Les Évêques tout comme de nombreux croyants, ressentent toutefois ce lockdown des célébrations religieuses publiques dans les églises, comme une limitation au vécu de leur foi.

    Les Évêques veulent reprendre le dialogue avec les services gouvernementaux compétents pour se concerter sur la reprise des célébrations religieuses publiques, reprise encadrée de protocoles qui garantissent une sécurité maximale.

    Les Évêques réitèrent leur appel aux responsables des paroisses pour une ouverture maximale des églises durant le lockdown. Les croyants y seront les bienvenus, seuls ou entourés de leur bulle familiale, pour une prière individuelle, un moment de réflexion ou de contemplation, pour allumer une bougie ou offrir un don pour les plus démunis.

    Ils demandent également aux responsables des paroisses de permettre une visite de la crèche dans l’église, les jours de Noël, ce dans le respect des mesures de protection contre le Covid-19. Et en particulier, d’être solidaires vis-à-vis de ceux qui traversent une période particulièrement difficile, suite à la crise actuelle.

    Même en lockdown, restons en communion.

    Le Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
    SIPI – Mardi, 1er décembre 2020

    Ce communiqué ne satisfera sans doute pas l'auteur de ce coup de gueule publié par L'Avenir (courrier des lecteurs) :

    Où sont les évêques ?

    Le concile Vatican II a, dans de nombreux textes, identifié l’évêque et décrit son rôle éminent à travers de nombreux titres : successeur des apôtres, héraut de la foi catholique, témoin du Christ parmi les hommes, pasteur du troupeau chargé du soin habituel et quotidien de ses brebis. Il doit assurer la présence du Christ parmi les croyants. Grand-prêtre du troupeau, il est le promoteur et le gardien de toute vie liturgique et sacramentelle.

    C’est en raison de ces responsabilités sacrées que l’archevêque de Paris, suivi par d’autres collègues fermement décidés à désobéir, a fustigé, à l’instar des prophètes, sans ménagement, les autorités publiques qui voulaient limiter à trente le nombre de participants à l’eucharistie. La dénonciation a été si vive que le Conseil d’Etat a prié le gouvernement français de revoir sa copie.

    En Belgique, l’ordre et le silence règnent. Aucun héraut n’a élevé la voix. Aucun témoin du Christ n’a bousculé les caciques qui barrent l’entrée du temple. Aucune demande ou protestation n’a été émise contre l’interdiction scandaleuse, injustifiable de tout culte. Aucun pasteur n’a guidé le troupeau affamé, l’eucharistie paraissant sans doute moins essentielle que les commerces non essentiels ou le toilettage des chiens.

    Où sont les évêques ? En France.
    C. Callens
  • Neuvaine à l'Immaculée pour la conversion de la Belgique et le retour de la Messe

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    Nous relayons bien volontiers cette initiative d'une jeune Belge, rhétoricienne de 17 ans engagée dans le scoutisme, qui nous invitait dès hier à une neuvaine à l'Immaculée pour la conversion de la Belgique et le retour de la Messe.

    Un groupe WhatsApp (fermé) est créé, afin de recevoir une rappel quotidien et un petit texte, jusqu’au 8 décembre fête de l’Immaculée Conception. https://chat.whatsapp.com/DjIelimOzTL5t9SXCG4xyR

    Elle a monté cette vidéo inspirante: https://youtu.be/lfZ4ttK9QFQ (version flamande en cours de montage)

    Un bon départ d’Avent !
     
  • Suivre ici en vidéo, dès aujourd’hui, la messe traditionnelle de ce dimanche 29 novembre en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

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    1er dim Avent.jpgC’est sous les auspices de la Vierge Marie que s’ouvre la nouvelle année liturgique. C’est, en effet, dans la basilique de Sainte Marie Majeure que tout le peuple de Rome se réunissait autrefois en ce premier dimanche de l’Avent.

    Toute la messe de ce jour nous prépare au double avènement (adventus) de la miséricorde et de la justice : c’est pour cela que saint Paul nous dit, dans l’Épître, de nous dépouiller du péché, afin qu’étant prêts à la venue du Christ parmi nous, comme Sauveur, nous le soyons aussi à sa venue comme Juge, dont nous parle l’Évangile de ce jour.

    Célébrant : Abbé M.-A Dor

    Chants grégoriens : propre grégorien de la messe « Ad te levavi », kyriale de la messe XVII (XIVe s.), Credo III, Antienne Alma Redemptoris; Hymne Rorate Caeli.

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    En vertu de l’article 10 de l’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 portant des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du covid19, des célébrations liturgiques enregistrées sont permises, dans le but d’une diffusion par tous les canaux disponibles, en présence des personnes en charge dudit enregistrement (en tout maximum 10 personnes) avec le maintien d’une distance d’1,5 mètre entre chaque personne, et pour autant que le lieu reste fermé au public pendant l’enregistrement du culte.

    A ce titre, des messes selon le missel de 1962 (avec orgue et plain-chant) sont célébrées et enregistrées et diffusées quotidiennement à Liège, en l’église du Saint-Sacrement. On peut suivre toutes ces messes en vidéo le jour de leur célébration en cliquant sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

    P1011232.JPGPar ailleurs, l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132, 4000 Liège) a choisi d’ouvrir ses portes pour la prière individuelle devant le Saint-Sacrement exposé, avec disponibilité d’un prêtre: tous les mardis de 17h à 19h, tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, tous les vendredis de 12h à 14h, tous les samedis de 15h à 18h et tous les dimanches de 15h à 18h. Venite, adoremus.

  • Rendre le cours de religion facultatif ?

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    D'Armand Beauduin, Directeur général honoraire du SEGEC, en opinion, sur le site de la Libre :

    Facultatif, le cours de religion ?

    Il serait dommage d’abandonner les élèves à l’analphabétisme du fait religieux. Car “qui ignore d’où il vient, ignore où il va” nous rappelle Hannah Arendt.

    Le débat est relancé, prudemment comme cela s’impose, sur l’avenir du cours de religion et de morale. Rendre l’offre religion/morale facultative, je ne suis pas certain que ce soit constitutionnel mais je suis certain que l’effacement de la religion catholique de la grille-horaire ne convient pas à l’enseignement catholique et à l’exercice de sa liberté. La proposition est davantage traitée en opportunisme politique que sur le fond, en négligeant les effets induits sur l’analphabétisme religieux, dénoncé en France par le rapport Debray, ainsi que sur l’approche scolaire avec ses exigences critiques. Ce sera une occasion manquée de contribuer à la formation spirituelle des jeunes, si occultée par la société matérialiste et consumériste.

    Un dialogue entre foi et raison

    Il est en effet préjudiciable de laisser sombrer dans l’ignorance la complexe histoire du fait religieux et du fait chrétien, religion de la “sortie de la religion”. C’est ignorer d’où nous venons. Et “qui ignore d’où il vient, ignore où il va” (Hannah Arendt).

    Certes, la philosophie des Lumières a interrogé à juste titre les certitudes des religions. Le développement des sciences les a rendues plus modestes dans leurs lectures des origines du monde et de l’homme. Mais ce n’est pas sans tenir en elles quelque chose de l’héritage des religions. La philosophie de Kant et ses trois questions philosophiques en sont un exemple. Que puis-je savoir ? Que dois-je faire, en commençant par la règle d’or retrouvée dans toutes les religions : “ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’ils vous fassent”? Que puis-je espérer ? Kant savait ce qu’il devait au récit mythologique de la Genèse, à ses classifications, son intuition que le monde n’est pas Dieu et que Dieu n’est pas le monde. Hegel savait aussi ce que sa pensée devait à l’avènement de la vie de l’esprit dans le long récit biblique, depuis nos lointaines origines jusqu’au Nouveau Testament. Ainsi, “les lumières de la raison ne vont pas sans les lumières de la religion” (J.M. Ferry).

    À vrai dire, il en va de cette manière dans la philosophie des Grecs, chez les pré-socratiques, chez les disciples de Socrate, Platon et Aristote, et dans leur dépassement des imaginaires de la mythologie. Et pour me limiter au judéo-christianisme, il faut rappeler comment les juifs d’Alexandrie, Philon, se sont évertués à transcrire le récit biblique en leçons de sagesse. Les premières communautés chrétiennes, déjà chez Jean, puis les Pères de l’Église grecs et latins, déjà chez Justin au IIe siècle, se sont présentés comme philosophes et ont tenté de redire ce qu’ils tenaient de l’événement fondateur de la Pâque juive et de la Pâques chrétienne dans les catégories platoniciennes chez les Grecs, dans les catégories stoïciennes davantage chez les Latins.

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  • Belgique : enquête sur des euthanasies illégales

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    De L. Vanbellingen sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Enquête pour euthanasies illégales en Belgique

    24/11/2020

    Le parquet de Louvain mène actuellement une information judiciaire au sujet d'une dizaine d'euthanasies suspectées d'avoir été réalisées de manière illégale.

    Bien que l'enquête soit ouverte depuis maintenant plus d'un an, une lettre anonyme récemment transmise au quotidien flamand De Standaard vient seulement de dévoiler l'existence de celle-ci. Ce courrier est rédigé par les membres de la famille d'une personne dont l'euthanasie, réalisée il y a deux ans, est considérée comme suspecte aux yeux de la justice. La famille n'était pas au courant de tels soupçons jusqu'à ce qu'elle soit interrogée dans le cadre de l'enquête. Les personnes visées sont deux médecins généralistes ayant effectué ces euthanasies dans le cadre de leur pratique en cabinet privé.

    Le parquet de Louvain préfère ne pas communiquer à ce stade, et réserve ses déclarations pour l'issue de l'enquête. Selon la famille, le dossier concerne plus d'une dizaine d'euthanasies, considérées comme de possibles infractions criminelles par la justice.

    La loi belge prévoit en effet un régime de dépénalisation de l'euthanasie : dans l'hypothèse où le médecin qui met fin à la vie de son patient ne respecte pas les conditions légales, celui-ci peut être poursuivi pour meurtre par empoisonnement (art. 397 du Code pénal).

    Rappelons que l'empoisonnement était précisément la qualification pénale retenue par le juge d'instruction au sujet des trois médecins ayant participé à l'euthanasie de Tine Nys, et jugés aux assises de Gand en janvier dernier. La Cour avait finalement acquitté les trois accusés (voy. bulletin IEB). Le médecin ayant effectué l'euthanasie, acquitté au bénéfice du doute, est maintenant poursuivi devant le tribunal civil.

    Eu égard à l'enquête en cours, Wim Distelmans, président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, précise au Standaard ne pas être en mesure de commenter les cas suspects. Celui-ci insiste sur le fait que certains médecins pratiquent – parfois ouvertement – des euthanasies sans les déclarer à la commission de contrôle, ce qui constitue pourtant une obligation légale. Par ailleurs, même à supposer que les euthanasies en question aient été déclarées à la commission, W. Distelmans rappelle que les formulaires restent a priori anonymes, et que les informations fournies par les médecins sont toujours réputées exactes par la commission.

    Cette affaire soulève une nouvelle fois l'enjeu de l'effectivité du contrôle opéré par la Commission quant à la légalité des euthanasies déclarées. Ici comme dans le cas de Tine Nys, la justice se saisit d'euthanasies suspectes au sujet desquelles la Commission n'a pas émis le moindre questionnement – dans l'hypothèse où les euthanasies en question lui ont été soumises.

  • Noël en Belgique sous la menace de la Covid19 : pas d’exception sur l’interdit sanitaire des messes publiques

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    Réuni ce 27 novembre, le Comité de concertation interfédéral belge consacré à la lutte contre la pandémie de Coronavirus a bien prévu, dans la perspective de noël, quelques exceptions commerciales, sociales, culturelles et même sportives aux dispositions rigoureuses du confinement en vigueur mais, du sens religieux de la fête, la société laïque n’a évidemment que faire.  Dans l’Europe postmoderne la naissance du Christ n’a plus aucune signification, et, moins encore, cette foi étrange qui professe sa présence incarnée dans le sacrement de l’Eucharistie. Mais le porte-parole de l’épiscopat explique pourquoi il n’y a pas lieu de s’en offusquer: dialoguons, contextualisons, relativisons, soyons simples et solidaires avec ce monde nouveau :

    JPSC

  • Rhode-Saint-Genèse : l'église de Ten Broek devient une distillerie

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    Editiepajot : SINT-GENESIUS-RODE - Kerk Tenbroek wacht op kopers

    Lu sur Het Laatste Nieuws (p. 16) de ce 25 novembre :

    Sint-Genesius-Rode : L'église paroissiale de Ten Broek a de nouveaux propriétaires

    L'église paroissiale de Sainte-Elisabeth de Hongrie a de nouveaux propriétaires. La paroisse Notre-Dame d'Alsemberg a décidé de vendre l'église vide il y a un an. On ne sait pas encore qui sont les nouveaux propriétaires, mais la fabrique d'église et le vicariat sont tous deux d'accord avec le projet proposé par les acheteurs. L'église sera meublée comme une maison, mais il y aura également un atelier et un entrepôt pour la distillation de spiritueux à base de produits agricoles de la région. L'accord a été conclu l'année dernière, mais n'a été annoncé que maintenant. L'intérieur de l'ancienne église du hameau de Ten Broek a été enlevé plus tôt. L'orgue se trouve dans la chapelle d'hiver de la Onze-Lieve-Vrouwkerk à Alsemberg, les fonts baptismaux ont été déplacés dans l'église de Dworp et les œuvres d'art et les statues sont stockées dans l'entrepôt de la fabrique d'église d'Alsemberg.

  • Liberté des cultes et confinement sanitaire anti-covid : la colère de l'Église catholique après la jauge fixée par Macron

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    L'épiscopat catholique a interpellé dès mardi soir le chef de l'État jugeant « irrespectueuse » la limite fixée à 30 personnes pour les messes, en lui demandant de «réviser» cette mesure. Lu cet article de Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef du « Figaro » : 

    Plutôt bien disposée avant l'intervention du président de la République, mardi soir, l'Église catholique a très vite laissé exploser sa colère après l'intervention d'Emmanuel Macron par un communiqué de la Conférence des évêques où l'Église s'est dit « à la fois déçue et surprise » car, assure-t-elle, « 30 personnes par célébration », signifie que « les catholiques n'ont pas été entendus ».

    À LIRE AUSSI :Déconfinement : réouverture des commerces ce week-end, retour du couvre-feu le 15 décembre, exception pour Noël... Ce qu'a annoncé Macron

    Dès mardi soir, indique le communiqué, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques, - assistés du pasteur François Clavairoly, président de la Fédération Protestante de France et du métropolite Orthodoxe Mgr Emmanuel – ont donc immédiatement « interpellé le Président de la République pour demander que soit révisée cette mesure » car « cette mesure irréaliste et inapplicable est tout à fait irrespectueuse de la réalité de la pratique religieuse des catholiques. »

    Le document de l'épiscopat s'insurge également du fait que « cette annonce n'est pas du tout conforme aux discussions qui ont eu lieu ces dernières semaines avec les ministres concernés » où l'Église catholique avait proposé «un protocole avec un espace de 4 m2 autour de chaque fidèle et une occupation partielle de l'église au 1/3 de la capacité habituelle ».

    À LIRE AUSSI :Interdiction des messes: recours et manifestations se multiplient

    Autre grief : « les catholiques sont conscients des enjeux sanitaires et sont capables de faire preuve d'une totale responsabilité dans l'application des règles de protection. La mesure annoncée paraît ignorer ce sens des responsabilités dont ils ont déjà su faire preuve depuis le début de l'épidémie. »

    Le secrétaire général de l'épiscopat, le père Hugues de Woillemont, a confirmé au Figaro que « le protocole avancé par l'Église catholique restreignait déjà à un tiers de la capacité des églises, ce qui montrait là notre fort engagement de responsabilité sans compter toutes les autres mesures sanitaires très strictes. Mais comment limiter un office de la même façon à 30 personnes, dans une petite église rurale et dans une grande cathédrale ? C'est tout à fait incompréhensible ! Et tous les évêques et tous les fidèles ne comprennent pas. Les évêques ont été immédiatement prévenus de notre réaction et nous allons, dès mercredi matin, voir avec eux les décisions que nous allons prendre ».

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  • Derrière la liberté du culte, l’enjeu des libertés publiques

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    Sur le site web « aleteia », ce billet de Guillaume de Prémare, à méditer aussi par les évêques joséphistes, au nord de Quiévrain et ailleurs…

    Liberté du culte FR322783A.jpg« Alors que certaines mesures sanitaires s’installent dans le temps long, les demandes persistantes en faveur de la liberté du culte montrent que c’est l’ensemble des libertés publiques qui est en jeu.

    Dimanche 15 novembre, l’Agence France Presse mettait à la Une l’information suivante : « Les restrictions pour faire face à la pandémie de Covid-19 pourraient durer plusieurs mois dans les pays européens. De l’Allemagne à la France, les gouvernements se préparent à des mesures sur le long terme malgré des mouvements de contestation. » Certes, le texte est au conditionnel, mais chacun perçoit que cette crise ne constitue plus une simple parenthèse. Elle pourrait inaugurer en quelque sorte un « nouvel état du monde » pour une assez longue période. Si tel est le cas, les gouvernements ont raison de préparer des mesures de long terme.

    Menaces de restrictions durables

    Cependant, ces mesures ne pourront raisonnablement constituer une simple continuité, en quelque sorte renforcée, des mesures actuelles, ou la poursuite d’un cycle un peu erratique de resserrage et de desserrage de vis. En effet, les restrictions sanitaires mettent en jeu des libertés publiques fondamentales. S’il est acceptable de mettre entre parenthèse quelques libertés fondamentales sur un temps court, cela ne peut se concevoir sur une longue durée. Ainsi, entre les mois de mars et mai, les différentes mesures restrictives n’avaient pas été exemptes de critiques mais elles avaient été globalement admises, au motif même qu’il s’agissait de dispositions provisoires et de courte durée.

    C’est ainsi, notamment, que la suspension du culte public le 17 mars dernier n’avait pas entraîné de manifestations. Pendant trois mois, cette privation a donc été supportée comme un effort coûteux mais inévitable, jusqu’au recours devant le Conseil d’État au mois de mai, lors du déconfinement partiel. Cette fois, la crainte s’installe de vivre dans un pays où le culte public pourrait être atteint durablement. Il est toutefois important de préciser qu’il ne s’agit pas uniquement de la liberté de culte : celle-ci est l’une des libertés publiques essentielles, dont le Conseil d’État avait rappelé en mai le caractère constitutionnel, mais elle n’est pas la seule.

    L’ensemble des libertés publiques

    C’est donc probablement une défense plus large des libertés publiques qui est nécessaire. Cependant, en demandant la messe, les catholiques montrent d’une certaine manière un bon exemple à la société tout entière. Le chemin à suivre est de demander au gouvernement que les mesures de long terme qui se profilent soient compatibles avec les libertés publiques dans leur ensemble. À défaut, nous pourrions vivre un point de bascule historique qui fragiliserait l’état de droit.

    Ce n’est donc pas un caprice de demander le rétablissement de la messe dans des conditions permettant d’assurer un certain niveau de sécurité sanitaire, mais c’est un premier pas pour mettre sur le tapis la question des libertés publiques dans leur ensemble. Cette demande n’est pas non plus une revendication purement catégorielle des catholiques : si le culte est rétabli — ce qui est envisagé pour le début du mois de décembre — ce sera pour toutes les confessions religieuses. L’Église de France ne demande pas une exception catholique.

    Au nom du bien commun

    Il y a parfois une mauvaise compréhension des manifestations pour la messe. Par exemple, Gilles Clavreul, membre du Printemps républicain, y voit « une instrumentalisation identitaire de la religion » qui participe « d’une remise en cause du commun ». C’est une erreur de perspective : défendre une liberté publique essentielle, comme la liberté de culte, ne constitue pas une remise en cause du commun, mais au contraire protège le commun, c’est-à-dire cet état de droit qui demeure l’un des rares « communs » à faire encore consensus dans la société.

    Chronique publiée en partenariat avec Radio Espérance, 18 novembre 2020.

    Ref. Derrière la liberté du culte, l’enjeu des libertés publiques

    JPSC

  • Suivre ici en vidéo, dès le jour même, la messe traditionnelle (orgue et plain-chant) de ce 22 novembre en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

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    Ce dernier dimanche après la Pentecôte est comme une fête anticipée du Retour du Christ. Les bouleversements inquiétants dont parle l’évangile de ce jour ne doivent pas nous faire oublier le mystère d’espérance que nous vivons déjà : « le Fils de l’homme rassemblera les élus de toute la terre ». La messe est suivie du «Te Deum » Liégeois d’action de grâce clôturant l’année liturgique. Cliquez ici :

    En vertu de l’article 10 de l’arrêté ministériel du 1er novembre 2020 portant des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du covid19, des célébrations liturgiques enregistrées sont permises, dans le but d’une diffusion par tous les canaux disponibles, en présence des personnes en charge dudit enregistrement (en tout maximum 10 personnes) avec le maintien d’une distance d’1,5 mètre entre chaque personne, et pour autant que le lieu reste fermé au public pendant l’enregistrement du culte.

    A ce titre, des messes selon le missel de 1962 (avec orgue et plain-chant) sont célébrées et enregistrées et diffusées quotidiennement à Liège, en l’église du Saint-Sacrement. On peut suivre toutes ces messes en vidéo le jour de leur célébration en cliquant sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw 

    P1011232.JPGPar ailleurs, l’église du Saint-Sacrement a choisi d’ouvrir ses portes pour la prière individuelle devant le Saint-Sacrement exposé, avec disponibilité d’un prêtre: tous les mardis de 17h à 19h, tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h, tous les vendredis de 12h à 14h, tous les samedis de 15h à 18h et tous les dimanches de 15h à 18h. Venite, adoremus.

    JPSC

  • Les mélanges offerts à Mgr Léonard, un maître de vérité chrétienne et un guide sûr en des temps de grande confusion, pour son 80ème anniversaire

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    De Jean-Jacques FLAMMANG scj sur le site des Dehoniens d'Europe franophone :

    Mélanges offerts à Mgr André Léonard à l’occasion de son 80e anniversaire

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  • Covid-19 : a-t-on violé les droits de l'homme dans les maisons de retraite en Belgique

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Covid-19 : les maisons de retraite belges ont-elles violé les droits de l’homme ?

    Publié le : 18 novembre 2020

    Dans un rapport publié lundi, Amnesty International dénonce une mauvaise gestion de la Covid dans les maisons de repos belges. Selon l’organisation, les autorités belges ont « abandonné » des milliers de personnes âgées, décédées faute d’avoir été conduites à l’hôpital. Le rapport révèle une « succession de manquements », décrits comme des « violations des droits de l’homme ».

    Des mesures de protection trop tardives

    Entre mars et octobre 2020, 61,3 % des décès liés à la Covid en Belgique ont eu lieu dans les maisons de repos, une proportion qu’Amnesty International juge « effarante ». L’organisation estime que les autorités n’ont pas été assez rapides à mettre en place des mesures de protection pour les résidents et le personnel. « Chaque fois qu’un travailleur social venait dans ma chambre pour m’aider à me laver, j’avais peur. Je me demandais si COVID venait avec elle », a raconté après coup Henriette, une résidente.

    Des résidents abandonnés faute de personnel

    Le rapport accuse également les maisons de repos de négligence auprès des personnes âgées. Avec la restriction des visites et le personnel débordé, certains résidents ont été laissés pour compte. « Il était très difficile pour mon mari de manger seul. Avec le temps, il a perdu du poids, a expliqué la femme d’un résident. Quand j’ai interrogé le personnel à ce sujet, un travailleur social m’a dit : ‘Nous ne pouvons pas nourrir tout le monde tous les jours’ ».

    43 % des cas graves n’ont pas été transférés à l’hôpital

    Enfin, le rapport fait état d’une « interprétation préjudiciable des directives de tri ». « Tout le monde a été frappé par les images des hôpitaux italiens et espagnols, explique Vincent Fredericq, secrétaire général de la fédération des maisons de soins Femarbel. Ces situations ont eu un grand impact sur nos décideurs fédéraux, qui ont dit dès le début qu’il était absolument nécessaire d’éviter de surcharger les soins intensifs. Les maisons de retraite ont été reléguées en deuxième ligne et les résidents et le personnel en ont été les victimes ». Contrairement à leurs voisins européens, les hôpitaux belges ont effectivement « résisté à la crise » et les unités de soins intensifs n’ont jamais atteint leur capacité maximale de 2.000 lits.

    Maggie De Block, qui était ministre de la santé pendant les premiers mois de la pandémie réfute ces dernières accusations : « Il n’y a jamais eu de message, ni du gouvernement fédéral ni de mes collègues régionaux, disant que nous ne devrions pas hospitaliser les personnes qui en ont besoin, ou que nous pouvons refuser les personnes âgées ou handicapées », a-t-elle déclaré.

    Source : Washington Times, Samuel Petrequin (15/11/2020)