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Belgique - Page 86

  • Culte : de nouvelles restrictions à Bruxelles et en Wallonie

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    D'Angélique Tasiaux sur cathobel.be :

    Coronavirus & célébrations religieuses : mise à jour des mesures pour Bruxelles et la Wallonie

    Comme le précise Tommy Scholtes, porte-parole francophone de la Conférence épiscopale, « l’organisation des cultes dépend du fédéral. Un protocole a été reconnu pour l’ensemble. Mais les régions et les provinces s’approprient une part de responsabilités et de mesures plus ou moins strictes. Ce fractionnement des mesures est difficile à suivre et à comprendre pour les citoyens. Et le virus ne connaît pas les limites administratives et linguistiques ! »

    Pour Bruxelles et Liège : les contraintes augmentent

    Dans la Région de Bruxelles-Capitale, parmi les mesures supplémentaires décidées par la Cellule de crise figure « l’interdiction des offices et cérémonies religieuses, sauf exception ». Dès le lundi 26 octobre, les funérailles religieuses ne peuvent être célébrées qu’en présence de 15 personnes, de même que les mariages dont la présence est limitée aux mariés, témoins et ministre du culte. Ce sont des dispositions semblables à celles qui ont prévalu durant le confinement du printemps qui sont, à nouveau, de mise dans les lieux de culte des 19 communes de la Région bruxelloise. « Sauf avis contraire, les lieux de culte peuvent cependant rester ouverts pour la prière individuelle, précise Mgr Jean Kockerols, C’est dans un esprit de solidarité responsable que nous vivrons ces jours sans célébrations publiques. »

    En province de Liègece sont les célébrations de fêtes religieuses qui sont interdites : premières communions collectives,  professions de foi, confirmations et célébrations « qui entraînent des réunions de famille« . En revanche, précise le chanoine Eric de Beukelaer, ces interdictions n’ont pas d’incidence pour « les eucharisties dominicales ou de semaine, les funérailles, les célébrations du 1 er et du 2 novembre, l’éventuelle présence dans les cimetières ». Le vicaire général estime, pour sa part, « heureux que le culte soit encore possible en région liégeoise. L’évangile ne se confine pas ! Certaines paroisses ont été hibernation, d’autres ont rejoint les petits et les plus pauvres, en étant créatives avec des chaînes de téléphone, des toutes-boîtes… Soyons des citoyens exemplaires et évangélisateurs dans cette crise. » Quitte à faire appel à des plus jeunes pour développer un site Internet, par exemple.

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  • Les célébrations avec un maximum de 200 personnes restent autorisées dans les églises

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    De cathobel.be :

    Protocole de l’Église Catholique en vue de la reprise des célébrations liturgiques – À partir du 1 octobre 2020 jusqu’au 19 novembre 2020

    Vendredi 23 octobre 2020, le Gouvernement Fédéral a décidé  que le protocole du 1er octobre 2020 reste en vigueur durant les prochaines semaines pour les célébrations dans nos églises, avec un maximum de 200 personnes qui peuvent donc participer à une cérémonie religieuse, à condition, bien sûr, que la distance de 1,5 m et les autres règles de sécurité soient pleinement respectées. Cette prolongation est valable jusqu’au 19 novembre.

    Il faut garder à l’esprit que le déroulement de chaque célébration peut entraîner des implications pour d’autres paroisses et communautés de croyants. Les croyants et les prêtres célèbrent en effet l’eucharistie dans différentes paroisses. Le présent protocole en tient compte. Il nous propose une direction identique, dans le respect de la responsabilité de l’unité pastorale et des fabriques d’église.

    Les églises de monastères, d’abbayes et de couvents accessibles au public peuvent se baser sur le présent protocole.

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  • "Inquiétudes autour de l’euthanasie” en Belgique : reportage

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    "Inquiétudes autour de l’euthanasie” en Belgique : reportage

    21/10/2020

    Diffusée le 30 septembre dernier, l'enquête de la VRT « Onrust om euthanasie » (Inquiétudes autour de l'euthanasie) est révélatrice du malaise croissant qui règne en Belgique par rapport à l'euthanasie. Incompréhensions du côté des patients, inconfort des médecins face aux revendications de leurs patients, insoumission à la loi, souffrance des familles, … Ce podcast d'une trentaine de minutes plonge le spectateur au coeur du monde de l'euthanasie, monde à la fois bureaucratique de la Commission chargée de contrôler les euthanasies, et monde chargé d'émotion face à la souffrance des patientes qui témoignent. 

    Nancy a 48 ans et souffre de plusieurs pathologies : asthme, immunité affaiblie, tumeurs au cerveau… « Tout cela ensemble, c'est trop », confie-t-elle au journaliste. Elle a demandé l'euthanasie il y a 4 ans, mais ne remplit pas les critères de maladie incurable et sans issue. Elle ne souhaite pas être opérée. Le podcast donne aussi la voix à Ruth, 28 ans, qui souffre d'affections psychiatriques lourdes depuis qu'elle a été abusée sexuellement à l'âge de 5 ans.  Cela fait trois ans qu'elle demande l'euthanasie, suite à une tentative de suicide. Elle a déjà obtenu l'accord d'un psychiatre ; il lui faut maintenant l'avis d'un deuxième puis d'un troisième médecin. Lorsque la journaliste lui demande quelle réaction aurait son père si elle était euthanasiée, Ruth répond : “Je pense que cela le fera beaucoup souffrir... qu'il ne va pas y survivre.” Arne, dont le père a été euthanasié pour dépression, rapporte combien sa famille et lui ont manqué d'accompagnement psychologique avant et pendant l'euthanasie. 

    Ces différents témoignages entrecoupent une enquête sur le fonctionnement de la Commission chargée de contrôler les euthanasies. Le contrôle a posteriori, c'est-à-dire une fois la personne euthanasiée par le médecin. Selon le Dr Luc Proot, membre de la Commission, un contrôle a priori prendrait trop de temps et aboutirait à un nombre bien inférieur d'euthanasies... Il s'inquiète néanmoins de l'augmentation fulgurante du nombre de cas (2655 en 2019, soit dix fois plus qu'en 2003). La Commission doit traiter plus de 200 euthanasies lors de chacune de ses réunions mensuelles, en une soirée. “Si on atteint trois ou quatre mille cas par an, on n'arrivera plus à faire le travail”, confie-t-il. C'est évident pour lui que tous les médecins ne déclarent pas les euthanasies à leur actif.  Sigrid Sterckx, professeur d'éthique à l'Université de Gand, évalue à minimum 1/3 les euthanasies non déclarées à la Commission en Flandre. Elle attire l'attention sur le manque de transparence dans le travail de la Commission. Au fil du reportage, on apprend que les membres médecins sont parfois amenés à voter sur leurs propres dossiers d'euthanasie. Ils ne sont alors pas censés prendre part à la discussion, mais ne doivent aucunement se retirer lorsque leurs dossiers sont analysés. Ceux-ci sont anonymes, mais les membres de la Commission reconnaissent souvent l'écriture de leur confrère... Il faut au minimum 2/3 des votes pour envoyer un dossier au Procureur du Roi. Ce quorum n'a pas été atteint pour le cas d'un médecin qui avait donné un breuvage mortel à une dame ne souhaitant plus vivre après la mort de sa fille. Pour le Dr Proot, ce quorum est “trop sévère”. "Ma préoccupation principale par rapport à cela (ndlr : ce fonctionnement), ajoute le dr Bob Rubens, ancien membre de la Commission, étaut que même en cas de doute, c'était toujours accepté".

    Le va-et-vient continuel entre les histoires particulières de ces patientes et le fonctionnement obscur de la Commission crée un contraste troublant pour le spectateur. “Il n'y a pas de droit à l'euthanasie”, rappelle le Dr Proot. Il reçoit souvent des patients qui exigent l'euthanasie comme si c'était un droit. Or, cette confrontation entre la subjectivité de la souffrance et les conditions prétendument objectives de la loi n'est-elle pas inévitable à partir du moment où on autorise l'euthanasie dans certains cas ? Le peu d'efficacité du contrôle des euthanasies n'est-il pas le signe d'une abdication face à la subjectivité de la souffrance éprouvée ? Face à la maladie psychiatrique leur fille, les parents de Ruth proposent une autre voie : “Nous sommes convaincus qu'il y a un besoin de prise en charge intégrée, sur le long terme, afin d'apaiser ou de guérir les causes sous-jacentes, de façon prudente”. 

  • Watermael-Boitsfort, 13-14 novembre : vente de créations en tissu au profit du "Petit Vélo Jaune"

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    Vente de créations en tissu!

    Bonjour à tou·te·s!

    Nous vous invitons à découvrir les magnifiques créations de Flo. Des sacs, trousses, étuis, portefeuilles, carnets: le tout confectionné à la main en tissu. Le cadeau idéal pour les fêtes qui arrivent à grand pas en somme, que ce soit pour quelqu'un·e d'autre ou pour soi-même.

    La totalité des bénéfices sera versé au Petit vélo jaune

    Nous ouvrirons donc les portes de notre bureau le vendredi 13 novembre de 16h à 20h et le samedi 14 novembre de 10h à 18h, rue Théophile Vander Elst 123 à Watermael-Boisfort.

    Au plaisir de vous revoir bientôt!

    L'équipe du Petit vélo jaune

    https://www.facebook.com/events/676714829647306

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  • Covid-19 : des assemblées limitées à 40 personnes dans les églises ?

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    De Jean-Jacques Durré sur cathobel.be :

    Nombre maximum de personnes admises aux célébrations: retour en arrière?

    Pas vraiment. Il faut savoir que le protocole défini au 1er octobre demeure en vigueur dans nos églises jusqu’au 23 octobre. Jusqu’à ce vendredi donc, le nombre maximum de personnes admises aux célébrations demeure 200, à condition, bien sûr, que toutes les normes sanitaires soient respectées.

    Pour ce qui concerne la réglementation après le 23 octobre, il faut attendre la décision du Conseil fédéral des Ministres. C’est ce jour-là qu’il se penchera sur la demande des évêques de Belgique de maintenir la possibilité d’accueillir jusqu’à 200 personnes.

    « Nous vous tiendrons immédiatement au courant quand nous aurons plus de clarté. Merci de votre compréhension en ces circonstances difficiles », mentionne un court communiqué de la Conférence épiscopale.

    Pour le père Tommy Scholtès sj, porte-parole francophone des évêques, il est impératif que l’Eglise catholique soit en mesure « d’apporter le soutien, humain et spirituel nécessaires » et il ajoute: « Le chiffre de 40 personnes serait une affliction de plus en ce temps pénible ».

    Pour lui, comme pour les membres de la Conférence épiscopale, compte tenu de la grandeur et l’aération de la plupart des églises, des larges possibilités de distanciation, de la bonne observation des règles durant les célébrations et le port du masque généralisé dans les églises, il est essentiel que ce nombres de 200 fidèles maximum, toujours en fonction de la taille de l’édifice, soit maintenue. Le père Scholtès ajoute qu’il faut prendre en considération « l’importance des célébrations nourrissantes et stimulantes dans la vie des personnes, en particulier en ces jours de commémoration des défunts ». L’Eglise se doit aussi d’accompagner humainement et spirituellement la peine, le désarroi et l’inquiétude des personnes, conclut le porte-parole des évêques.

    J.J.D.

    Lire le communiqué des évêques

  • Belgique coloniale : Commission Vérité et réconciliation, un accord politique à la belge?

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    Vérité et réconciliation 70fcb77e6349f4467edd7227baa73222-1593630026.jpgConstituée, de façon discutable et discutée, dans le sillage international encore plus discuté du mouvement politique radical des Black Lifes Matter, cette commission parlementaire belge a pour prétention d’instruire le procès de la gestion du Congo par le Roi Léopold II (de 1885 à 1908) puis du Congo (1908-1960) et du Ruanda-Urundi (1923-1962) par la Belgique mais le drame transfrontalier des guerres ethniques post-coloniales s’est rapidement invité à la table des débats pour en faire dévier l’objet initial.

    C’est ce que constate ici un billet de Colette Braekmann, pour conclure : « Mais en Belgique, la vérité du fait colonial est-elle réellement cachée ? Et n’a-t-on pas confondu les revendications de la diaspora africaine, qui se réclame de l’héritage colonial, avec les sentiments des Congolais eux-mêmes ? En ce moment déjà, on constate beaucoup de divisions et de mécontentement : parmi les Rwandais, au sein des Belges ayant vécu au Congo et dont les associations n’ont pas été écoutées, sans parler des Congolais du Congo qui ne se sentent pas représentés et au sein de la diaspora elle-même… Vous avez dit réconciliation ? » JPSC :

    « Les accords de non belligérance entre les partis politiques belges, surtout s’ils viennent enfin de former une large coalition gouvernementale, valent sans doute plus que les chances de succès d’une commission qui, à propos de la colonisation, porte un nom déjà difficile : Vérité et réconciliation. En effet, alors que l’on s’attendait à une discussion de fond, portant entre autres sur la présence, parmi les experts, de Mme Laure Uwase, une avocate d’origine rwandaise, la réunion entre les parlementaires qui feront partie de la commission et les experts chargés de préparer le travail a été assez rapidement « expédiée » et aucun vote n’a été réclamé. L’historien Pierre- Luc Plasman (UCL) ayant présenté sa démission, arguant du manque de temps, comme avant lui un autre expert incontestable Guy Van Temsche, (VUB) une place s’est libérée au sein du groupe des experts. Ce qui a permis à Ecolo Groen et à Wouter De Vriendt qui préside la commission de proposer d’inviter, aux côtés de Laure Uwase, un historien rwandais, en l’occurence Paul Rutayisire (université de Kigali). Il ne faut pas être grand devin pour supposer que cette proposition sera déclinée, tant la présence de Mme Uwase est problématique. En effet, cette jeune avocate, fortement soutenue par le CDNv avait été invitée à la place de Filip Reyntjens (université d’Anvers). Ce dernier connaît incontestablement le Rwanda, mais il est très marqué par son hostilité radicale au Front patriotique rwandais. Mme Uwase, membre de l’asbl Jambo, n’est ni experte ni historienne et au sein du groupe d’experts elle assure le lien avec la diaspora africaine. Même si, en principe, son ascendance familiale ne devrait pas être une raison éliminatoire, il se fait qu’après un quart de siècle seulement ce facteur pèse encore très lourd aux yeux des victimes du génocide : son père, Anastase Nkundakozera,en Belgique depuis 1997 a comparu in absencia devant les tribunaux gaçaça, (ce que Jambo dément). Plus largement, l’asbl Jambo recrute largement au sein de la « deuxième génération », c’est-à-dire les enfants des auteurs du génocide réfugiés arrivés en Belgique à la fin des années 90 et n’a jamais démenti les thèses révisionnistes. Si une pétition rédigée par Jambo et soutenant Mme Uwase a recueilli 1124 signatures, d’autres lettres ouvertes ont pesé tout aussi lourd, le Parlement rwandais a protesté, l’asbl Ibuka représentant les victimes du génocide a refusé de participer à la commission et on peut douter de la venue d’un historien rwandais. La présence de Mme Uwase au sein du groupe d’experts est cependant, avant tout, une histoire belgo- belge : voici une semaine, la charge la plus dure contre elle a été menée par le député Anseeuw, ( NVA). Non pas au nom de l’ethnicité mais parce que, globalement, son parti est hostile à une commission qui pourrait faire le procès de la colonisation. Et lorsqu’il s’est agi de trancher, le suffrage des députés représentant l’actuelle majorité gouvernementale a été fondé sur le principe de l’équilibre ethnique entre Hutus et Tutsis. Même si on sait où a mené cette démarche.

    Le député George Dallemagne, dont le parti Cdh n’a pas droit de vote au sein de la commission, se montre déjà très critique, même si, selon le président Wouter Devriendt (Groen), les travaux de la commission avancent bien. Dallemagne rappelle que « la commission dite Vérité et Réconciliation a été créée dans la foulée du mouvement de protestation aux Etats Unis, Black Lifes Matter. Mais en Belgique, la vérité du fait colonial est-elle réellement cachée ? Et n’a-t-on pas confondu les revendications de la diaspora africaine, qui se réclame de l’héritage colonial, avec les sentiments des Congolais eux-mêmes ? En ce moment déjà, on constate beaucoup de divisions et de mécontentement : parmi les Rwandais, au sein des Belges ayant vécu au Congo et dont les associations n’ont pas été écoutées, sans parler des Congolais du Congo qui ne se sentent pas représentés et au sein de la diaspora elle-même… Vous avez dit réconciliation ? »

    Bref, un échec prévisible mérité pour un procès téméraire.

    JPSC

  • RTB(F) : une politisation inscrite dans les gènes de la radio-télévision de service public

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    De Paul Vaute sur le blog "Le Passé belge" :

    Service public et militantisme à la RTB(F)

    La politisation était inscrite dans les gènes de la radio-télévision de service public. Le pluralisme y a consisté en un partage d’influences entre les partis. Quand ceux-ci ont perdu un peu de leur emprise sur l’information, ce fut au profit d’un certain vent soixante-huitard , qui a soufflé sur tous les médias (1960-1977)

     L’épisode est resté célèbre. Le 26 mars 1955, une manifestation interdite a été néanmoins organisée pour la défense de l’enseignement catholique contre les projets scolaires portés par le ministre socialiste Léo Collard. Alors que 100.000 personnes défilent dans les rues de Bruxelles, l’INR, ancêtre de la RTBF et de la VRT, est sommée par le cabinet de l’Intérieur de diffuser à plusieurs reprises, notamment au journal parlé de 13 heures, un communiqué ministériel affirmant « qu’il n’y a pas eu de manifestation à Bruxelles » ! L’incident donnera lieu à plusieurs interpellations parlementaires.

       Ce n’est pas la première fois que la question de l’influence du politique sur le secteur audiovisuel est posée en Belgique. Et elle va rebondir souvent, jusqu’à nos jours inclus. Les travaux de Jean-Claude Burgelman (Vrije Universiteit Brussel) ont montré l’ampleur de ladite influence, même si elle ne fut pas la seule à s’exercer. Flore Plisnier, archiviste aux Archives générales du Royaume, traite en profondeur des problèmes du pluralisme, de l’autonomie et de la tutelle dans un ouvrage issu de sa thèse de doctorat, défendue en 2017 à l’Université libre de Bruxelles [1]. La chercheuse a elle-même inventorié les sources en provenance de la place Flagey ou du boulevard Reyers. Son étude s’étend plus précisément sur les années RTB (après l’INR et avant la RTBF), soit de 1960 à 1977.

    Lire la suite sur "Le Passé belge"... mais retenons déjà la conclusion de cette étude :

    Le paysage a-t-il changé depuis ? En partie oui, l’extrême gauche ayant perdu une grande partie du terrain. Demeure en revanche une doxa très largement socialisante, écologisante, laïciste, libertaire… qui ne singularise d’ailleurs pas la seule RTBF. Selon la dernière enquête nationale sur les journalistes belges, menée par des chercheurs des Universités de Bruxelles, Mons et Gand, la majorité d’entre eux, exactement 58,4 %, se positionnent à gauche de l’échiquier politique, contre seulement 26 % au centre et 15,6 % à droite. On ne relève pas de différences sur ce plan entre Flamands et francophones. Une autre étude, menée en 2013, allait plus loin encore, concluant que 80 % des journalistes belges se réclament de la gauche. Pour expliquer ces proportions, qui ne reflètent absolument pas les rapports de force existant au sein de l’électorat ou de la population en général, il faudrait au moins une autre thèse de doctorat.

  • 27 octobre : Philo à Bruxelles avec Stéphane Mercier; "L'origine de la connaissance"

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  • Eglise de Belgique : un état des lieux peu réjouissant...

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    Extrait du Rapport 2019 de l'Observatoire des Religions et de la Laïcité (ORELA) (Université Libre de Bruxelles) sur LES RELIGIONS ET LA LAÏCITÉ EN BELGIQUE

    (L'extrait reproduit ci-dessous ne comporte pas les nombreuses notes en bas de page qui y figurent et que l'on pourra consulter en ouvrant le PDF.)

    "ÉTAT DES LIEUX DE L’ÉGLISE DE BELGIQUE

    Depuis le milieu du XXe siècle, la diminution de la pratique dominicale et des vocations alimente un discours sur la crise de l’Église catholique. En 2018, le prêtre ouvrier Jacques Meurice en faisait le constat : « Les paroisses sont désertées, des églises sont à vendre, les séminaires ferment, les couvents se vident et se transforment en maisons de repos, les religieux et religieuses de différents ordres ou congrégations fusionnent. Il n’y a plus que les brasseries monastiques qui sont en pleine expansion et parfois jouent un rôle social régional qui n’est pas négligeable. »

    Mais face à des chiffres que personne ne conteste, l’Église catholique reconfigure tant sa gestion que ses activités, pour s’adapter à de nouvelles manières d’être catholique. Ainsi, si le nombre absolu de baptêmes effectués chaque année décroit (44 850 en 2018), le phénomène des baptêmes à l’âge adulte est en augmentation depuis 2010. En 2018, 219 catéchumènes de plus de 13 ans ont reçu le baptême, et 369 adultes ont reçu la confirmation. La participation à la messe dominicale concerne environ 2,6 % de la population âgée entre 5 et 69 ans (238.298 participations à l’Eucharistie au troisième dimanche d’octobre 2018), mais d’autres pratiques religieuses se maintiennent et se créent.

    Des initiatives pastorales naissent pour répondre à de nouvelles demandes, comme un « ThéoBar » qui a ouvert à Bruxelles pour accueillir des rencontres avec des « témoins inspirants » à destination des jeunes, ou la transformation de l’église du Béguinage à Bruxelles en « House of Compassion » pour une période d’essai de trois ans, un projet visant à « proposer une nouvelle manière de faire communauté au cœur de la ville et aux côtés des plus pauvres ».

    Des manifestations comme la « bénédiction des motos », à Jette, rencontrent toujours beaucoup de succès, tout comme la première « Nuit blanche solidaire » organisée à Bruxelles à l’occasion des Journées mondiales de la Jeunesse. Les principaux sanctuaires belges de Scherpenheuvel, Banneux, Beauraing et Oostakker ont réuni 1.547.500 pèlerins en 2018.

    À côté de ces quêtes d’une forme de spiritualité, le patrimoine religieux demeure assurément source d’intérêt. 48 lieux de retraites spirituelles à travers le pays ont comptabilisé 227.279 nuitées en 2018, les cathédrales ont attiré 2.853.040 visites touristiques, et les monastères ont à nouveau ouvert leurs portes aux étudiants pendant le blocus. De l’avis des historien·ne·s du catholicisme, on assiste depuis cinquante ans à une transformation du monde catholique belge et de ses institutions, qui fondent désormais leur identité sur un socle de valeurs communes partagées, et non plus sur des rites et des croyances. Ce passage d’un catholicisme d’église à un catholicisme socio-culturel concerne une grande partie de la population et des institutions formant le « pilier chrétien », qui ont pris leurs distances avec l’Église belge. Au niveau de la pratique religieuse et du rapport à l’institution ecclésiale, l’incidence de la génération a été largement démontrée. Les chiffres les plus récents le confirment : le nombre de jeunes se disant catholiques en Belgique est très faible (22 % selon un rapport de la St Mary’s University Twickenham et de l’Institut catholique de Paris, basé sur les chiffres de l’European Social Survey 2014 et 2016), et seulement 2 % d’entre eux se disent pratiquants.

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  • 11 octobre : consécration de la Belgique au Cœur Sacré de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie

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    Nous sommes heureux de vous annoncer le renouvellement de la consécration de la Belgique au Cœur Sacré de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie dans les trois langues nationales au cours d'une eucharistie bilingue qui sera célébrée le dimanche 11 octobre prochain à 15 heures au sanctuaire Notre-Dame de Lourdes à Jette.

    Cette eucharistie sera précédée de la prière du chapelet en Français et en Néerlandais à 14h 15, et immédiatement suivie d'un temps d'adoration du Saint Sacrement (d'environ 20 min.).

    Nous vous invitons à participer à cet événement important de l'une des manières suivantes :

    • en participant à l'eucharistie, et, si vous le souhaitez, au chapelet et à l'adoration eucharistique;
    • en priant la prière de consécration chez vous au même moment, ou du moins au cours du weekend du 10-11 octobre, individuellement ou en groupe (le texte de la prière de consécration vous sera envoyé prochainement).
    Le nombre de places dans l'église du sanctuaire est limité. Si vous souhaitez participer à l'eucharistie, il convient de réserver votre place en nous envoyant un email à toewijding.consecration@gmail.com avant le 5 octobre en précisant le nombre de personnes qui seront présentes.

    L'eucharistie sera diffusée en livestream. Si vous désirez la suivre sur votre ordinateur, tablette ou smartphone, il vous suffira de cliquer le 11 octobre à partir de 14 h 15 sur le lien suivant : 

    Il n’est pas nécessaire d’avoir un compte Facebook pour y accéder !

    Si vous pensez faire la prière de consécration en groupe dans votre paroisse, groupe de prière ou communauté, nous vous serions reconnaissants de nous en informer en nous envoyant un mail (toewijding.consecration@gmail.com), afin que nous puissions nous savoir en communion de prière les uns avec les autres.

    Portons déjà dans la prière cet événement important pour notre pays et son avenir.

    N'hésitez pas à diffuser ce message le plus largement possible autour de vous afin que, dans toutes les parties de la Belgique, nous soyons très, très nombreux à nous tourner vers notre Seigneur et Marie, sa Sainte Mère et notre Mère, le 11 octobre prochain.

    En communion de prière et de louange,

    Au nom de l'équipe porteuse,

    Vincent Piessevaux

    Sanctuaire Notre-Dame de Lourde à Jette : Rue Léopold Ier, 296, 1090 Bruxelles  

    Accessible en transports en commun :
    • Métro ligne 6 - station Pannenhuis
    • Bus STIB : 53 et 88 (arrêt Loyauté);
    • Tram STIB : 51 (arrêt Woeste);
    • Train : gare de Jette + bus 51 ou 88 ou gare Bockstael + bus  53 et 88.
  • Chanoine de Beukelaer : Que penser du port du voile, moi qui porte publiquement un signe vestimentaire religieux, soit le clergyman ?

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    Habillement clergé : la simple élégance du clergyman

    Une fois établi que le voile est un marqueur religieux, comment répondre à la question de son port - ou non - dans l’espace public ? Une contribution externe du chanoine Eric de Beukelaer dans « La Libre Belgique » de ce jour :

    « Alors que la pandémie charrie de nombreuses polémiques sur le port du masque, voici que le port du voile est débattu dans diverses communes de la périphérie bruxelloise. Face à cet enjeu, la plupart de nos formations politiques sont mal à l’aise. La question est, en effet, délicate. De surcroît, elle divise les politiciens progressistes entre une tendance universaliste et une aile particulariste. La première est plutôt hostile au port de signes religieux au nom de l’égalité et de la laïcité, alors que la seconde défend le port du voile, en ce compris derrière un guichet d’administration, afin d’encourager la représentation sociale d’une communauté économiquement précarisée.

    Poser le débat

    Pour prendre part au débat, il s’agit de d’abord en poser les termes. Je sais bien que nos grands-mères se couvraient la tête jusque dans les églises, mais il ne s’agit pas de cela. Le voile est aujourd’hui devenu un marqueur d’identité religieuse pour nombre de femmes musulmanes. Argumenter qu’il n’est qu’une banale coiffe en tissu est donc inadéquat. Si demain, je m’essuie les pieds en public sur le drapeau belge, en arguant qu’il ne s’agit somme toute, que d’un bout d’étoffe, personne ne me prendra au sérieux. Tout drapeau est un symbole et mon acte sera lourd de sens. Il en va de même pour le voile, la kippa ou l’habit ecclésiastique. Ce ne sont pas de simples pièces de vêtements, mais des marqueurs symboliques. Ne pas le reconnaître est fausser le débat.

    Une fois établi que le voile est un marqueur religieux, comment répondre à la question de son port - ou non - dans l’espace public ? Quand une question ne me concerne pas personnellement (car c’est un fait établi : je ne suis pas une femme musulmane), je tâche d’y répondre en me l’appliquant à moi-même. Ceci est d’autant plus aisé que j’ai fait le choix, en tant que prêtre catholique, d’également porter publiquement un signe vestimentaire religieux, soit le clergyman. Je juge, en effet, qu’il est enrichissant pour notre société que la dimension spirituelle dont témoigne le prêtre, puisse s’exprimer sans honte et ce, jusque dans l’espace public. De manière similaire, je n’ai donc rien à redire quand une femme musulmane, ou un juif observant, porte paisiblement en rue le signe de son appartenance religieuse. Imaginons cependant que dans un pays où il n’y a pas de financement des cultes, je devienne fonctionnaire pour gagner ma vie… Admettrait-on que je porte le clergyman durant mes heures de travail ? Et si - fort de ma formation en droit - je suis nommé magistrat, accepterait-on de me voir siéger, habillé en ecclésiastique ? S’il n’y a rien à redire quant au port d’un signe religieux dans l’espace public, il existe selon moi des endroits où la neutralité de l’État enjoint la retenue. Celui qui y exerce une fonction doit s’abstenir d’y afficher ses convictions.

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  • Une lettre du Pape Benoît XVI à Mgr Léonard

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    Du site "Benoît et moi" :

    Benoît XVI écrit à Mgr Léonard

    Le texte de la lettre qui sert de préface à l’ouvrage collectif offert à l’Archevêque émérite de Malines-Bruxelles par ses anciens étudiants pour ses 80 ans,  « Montrer aux hommes le chemin qui mène au Christ » :

    Le Seigneur vous avait réservé un autre fardeau, plus lourd: porter l’ar­chidiocèse de l’intérieur en souffrant pour l’Église et, à travers le renoncement à la fonction extérieure, travailler de l’intérieur pour l’Église de Belgique, selon la volonté du Seigneur, en offrant votre amour et votre souffrance.

    Lettre de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI

    Cité du Vatican, 6 juillet 2018

    Excellence,

    Très cher Monseigneur,

    Lorsque vous célébrerez votre quatre-vingtième anniversaire, je ne serai sans doute plus de ce monde. Voilà pourquoi je profite bien volontiers de la possibilité que m’offrent vos amis de vous écrire dès à présent quelques lignes, qui, dans deux ans, pourront vous exprimer mes voeux les plus cordiaux et, avant tout, ma gratitude pour ce que vous avez représenté pour moi et pour ce que vous avez fait et souffert pour l’Église de Dieu en ces temps troublés.

    Ce doit être en 1983 environ que Mgr Jean Jérôme Hamer o.p., alors archevêque secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, attira mon attention sur votre ouvrage philosophique fondamental, « Pensées des hommes et foi en Jésus-Christ », que vous m’aviez aussi fait parvenir: dans l’état de confusion que traversait la philosophie de notre temps, cet ouvrage était devenu pour Mgr Hamer une véritable boussole, montrant comment le regard lumineux de la raison, quand il s’exerce avec toute la vigilance requise, peut nous faire découvrir, même dans le paysage philosophique actuel, le chemin qui mène au Dieu de Jésus-Christ et le chemin de Dieu vers nous. Lorsque bien plus tard, le pape Jean-Paul II m’eut chargé de préparer une encyclique sur la foi et la raison, sur « Fides et ratio », il m’apparut clairement que c’était à vous, en premier lieu, que je devais demander d’y collaborer Malheureusement, cette collaboration devait cesser avant d’avoir vraiment commencé, puisqu’en 1991 le Saint-Père décida de vous nommer évêque de Namur. Vous avez accueilli avec joie ce ministère de pasteur qui devait s’exercer dans une situation difficile, assumant cette fois auprès des gens simples le service que vous aviez rendu auparavant comme professeur: montrer aux hommes ce chemin de vie qu’est celui qui mène au Christ. Bien que vous soyez resté attaché, autant qu’il le fallait, à votre tâche d’enseignant, il était émouvant de voir à quel point les gens simples vous tenaient à cceur et comment ils ont accepté de se laisser conduire par vous.

    Lorsque le cardinal Godfried Danneels se retira, en 2010, vous avez accepté, sans réticence aucune, de prendre sur vous la charge que représen­tait, en notre temps, le gouvernement de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles. Mais le Seigneur vous avait réservé un autre fardeau, plus lourd: porter l’ar­chidiocèse de l’intérieur en souffrant pour l’Église et, à travers le renoncement à la fonction extérieure, travailler de l’intérieur pour l’Église de Belgique, selon la volonté du Seigneur, en offrant votre amour et votre souffrance. Pour ce renoncement et l’abnégation qu’il exige, je voudrais vous remercier de tout cœur

    Puisse le Seigneur vous assister chaque jour dans ce service de guide et de chef que vous accomplissez intérieurement, de manière cachée.

    C’est en ce sens que je vous adresse mes voeux les plus cordiaux en ce jour de votre quatre-vingtième anniversaire,

    Bien Vôtre dans le Seigneur,

    6 juillet 2018