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Christianisme - Page 24

  • Mercredi rouge dans plus de 20 pays pour sensibiliser à la persécution des chrétiens; des initiatives en Belgique et en France aussi

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    De zenit.org :

    CHRÉTIENS PERSÉCUTÉS

    Ce qui avait commencé comme une simple journée de solidarité s'est transformé en une série de veillées de prière © Aide à l'Église en détresse

    Ce Qui Avait Commencé Comme Une Simple Journée De Solidarité S'est Transformé En Une Série De Veillées De Prière © Aide À L'Église En Détresse

    Mercredi rouge dans plus de 20 pays pour sensibiliser à la persécution des chrétiens Des initiatives en Belgique et en France aussi

    13 novembre 2024

    L’initiative mondiale inclura également le Chili, qui a été témoin d’incendies répétés d’églises, et le Mexique, où des prêtres ont été assassinés pour avoir dénoncé les injustices et lutté pour la dignité humaine. En Colombie, Sœur Gloria Narvaez, enlevée au Mali par des terroristes, partagera son témoignage. En Europe, en Amérique et en Océanie, environ 300 événements de l’Aide à l’Église en Détresse (AED) se tiendront dans des centaines de villes.

    Ce qui n’était au départ qu’une journée de solidarité, au cours de laquelle les églises et les bâtiments séculiers étaient illuminés en rouge, s’est transformé en une série de veillées de prière, de témoignages, de conférences et d’expositions qui dureront une semaine, voire un mois, dans de nombreux pays. Certaines régions ont même adopté l’expression « Semaine Rouge » ou « Novembre Rouge » pour englober ces activités prolongées. 

    L’un des temps forts du Mercredi rouge de cette année est la publication de l’édition 2024 du rapport « Persécutés et oubliés ? ». Le rapport de l’AED analyse la situation des chrétiens dans 18 pays particulièrement touchés par la persécution et révèle que la situation des chrétiens dans la plupart de ces pays se sont aggravées ou sont restées inchangées, seul un pays montrant de légers signes d’amélioration. Le rapport a été officiellement lancé en octobre dans les pays anglophones, néerlandophones et francophones. Les versions allemande, italienne et espagnole seront publiées en novembre. L’Australie se concentrera principalement sur la persécution et la souffrance des chrétiens en Terre Sainte.

    Au total, 22 diocèses géographiques et cinq éparchies catholiques orientales d’Australie se sont engagés à commémorer l’événement d’une manière ou d’une autre, et nombre d’entre eux illumineront leurs principales cathédrales en rouge. Cela représente le double du nombre de diocèses participant en 2023. Cette année, pour la première fois, deux diocèses néo-zélandais participeront également à Novembre rouge. 

    Au Canada, une messe spéciale sera célébrée à Montréal le 20 novembre et le dôme de l’Oratoire Saint-Joseph, le plus grand sanctuaire de Saint-Joseph au monde, sera illuminé en rouge en commémoration. Une veillée du Mercredi Rouge sera également organisée à Toronto.  Le Chili, qui a été le théâtre d’incendies répétés d’églises, et le Mexique, où des prêtres ont été assassinés pour avoir dénoncé les injustices et lutté pour la dignité humaine, prendront également part à l’initiative mondiale. En Colombie, Sœur Gloria Narvaez, enlevée par des terroristes au Mali, partagera son témoignage L’Europe en rouge  La plupart des activités et événements du Mercredi rouge se dérouleront en Europe. 

    Aux Pays-Bas, en Suisse et en Allemagne, des centaines d’églises seront illuminées en rouge. L’Allemagne mise également sur une approche œcuménique et a obtenu le soutien d’un groupe de musique évangélique local bien connu, « Koenige und Priester » ou « Rois et prêtres ». Le groupe donnera un concert auquel devraient assister jusqu’à 1 200 personnes et qui sera retransmis en direct sur les chaînes de radio et de télévision catholiques et évangéliques. Le jeudi 21 novembre, le rapport « Persécutés et oubliés ? » sera officiellement lancé dans le diocèse de Fulda lors d’une retransmission en direct. Depuis plusieurs années, la France organise la Nuit des Témoins, avec des témoignages de première main de victimes de persécutions religieuses.

    Cette année, pour la première fois, cet événement à grand succès sera intégré à la Semaine Rouge. La Nuit des Témoins fera le tour de plusieurs cathédrales françaises, accompagnée d’une exposition sur les persécutions des chrétiens. L’AED France mettra l’accent sur la situation en Arménie, au Pakistan et au Burkina Faso.

    Cette année, le Mercredi Rouge prévoit un programme complet d’événements, dont une exposition itinérante intitulée « La beauté du martyre », qui sera présentée à Madrid, Séville et Saragosse avant de se rendre dans divers diocèses et universités catholiques d’Espagne. La cathédrale de l’Almudena, la Sagrada Familia de Barcelone et la basilique de Covadonga seront illuminées en rouge, de même que l’Amphithéâtre de Tarragone, d’une grande valeur symbolique puisqu’il s’agit du lieu où les premiers martyrs de ce qui est aujourd’hui l’Espagne ont été tués pour leur foi. Au Royaume-Uni, les écoles catholiques participent activement au Mercredi Rouge depuis plusieurs années. Cette année, l’AED organisera une émission en direct d’une heure au cours de laquelle différentes écoles pourront partager ce qu’elles ont fait pour sensibiliser le public à la persécution des chrétiens.

    Le 20 novembre au soir, la messe annuelle du Mercredi Rouge se tiendra à l’Oratoire de Brompton à Londres, où le prix « Courage d’être chrétien » sera décerné. En outre, le bureau national britannique de l’AED organisera des événements au Palais de Westminster à Londres et au Parlement écossais à Édimbourg pour mettre en lumière les difficultés rencontrées par les chrétiens déplacés, en particulier les enfants, en raison des conflits et de la persécution dans le monde. 

    Le 20 novembre, 24 des 26 cathédrales irlandaises seront illuminées en rouge, de même que la plus grande statue de saint Patrick au monde, au sommet de la montagne Slieve Patrick. Le sanctuaire national marial et eucharistique de Knock sera également illuminé en rouge pour mettre en lumière la persécution des chrétiens dans le monde, dans le cadre de la Semaine du Témoignage de l’AED Irlande. Les événements du Mercredi Rouge ont été confirmés dans de nombreux autres pays, dont le Portugal, la Slovaquie, l’Autriche, l’Italie, la Belgique, Malte et les Philippines. Ceux qui souhaitent organiser leurs propres initiatives ou à en savoir plus sur celles qui existent déjà doivent contacter leur bureau national local ou, si leur pays n’a pas de délégation de l’AED, elles peuvent contacter AED International directement.

    #Mercredi rouge dans plus de 20 pays pour sensibiliser à la persécution des chrétiens | ZENIT - Français

  • Découvrez l'histoire de la basilique Saint-Pierre dans le nouveau modèle 3D en ligne de Microsoft amélioré par l'IA

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    De Courtney Mares sur CNA :

    Découvrez l'histoire de la basilique Saint-Pierre dans le nouveau modèle 3D en ligne de Microsoft amélioré par l'IAsharethis sharing button

    Basilique Saint-Pierre de l'AILe Vatican et Microsoft ont créé un modèle numérique 3D de la basilique Saint-Pierre en utilisant les dernières avancées en matière d'intelligence artificielle pour offrir une nouvelle façon de découvrir l'histoire de près de 2 000 ans du tombeau de Saint-Pierre. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIPhoto prise lors de la visite de presse de l'exposition « Pétros ení » au Vatican, dans le cadre de Microsoft La Basilica Di San Pietro: AI-Enhanced Experience, un modèle 3D virtuel de la basilique Saint-Pierre généré à l'aide de l'IA à partir de plus de 400 000 images haute résolution de la basilique prises par des drones à l'aide de techniques avancées de photogrammétrie. | Crédit : Courtney Mares/CNA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIRecréation numérique du site du tombeau de Saint-Pierre tel qu'il apparaissait en 67 après J.-C., à partir de la visite de presse de l'exposition « Pétros ení », qui fait partie de Microsoft La Basilica Di San Pietro : une expérience améliorée par l'IA. | Crédit : Courtney Mares/CNA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIRecréation numérique de la basilique Saint-Pierre originale construite par Constantin au IVe siècle, issue de la visite de presse de l'exposition « Pétros ení », qui fait partie de Microsoft La Basilica Di San Pietro : une expérience améliorée par l'IA. | Crédit : Courtney Mares/CNA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIReprésentation numérique d'une mosaïque à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre originale construite par Constantin, issue de la visite de presse de l'exposition Pétros ení, qui fait partie de Microsoft La Basilica Di San Pietro : une expérience améliorée par l'IA. | Crédit : Courtney Mares/CNA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIUne reconstitution numérique de l'apparence qu'aurait eue la basilique Saint-Pierre aux yeux des pèlerins du XVe siècle, à partir de la visite de presse de l'exposition « Pétros ení », qui fait partie de Microsoft La Basilica Di San Pietro : une expérience améliorée par l'IA. | Crédit : Courtney Mares/CNA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIImage du dôme de la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIUne image générée par l'IA d'un sarcophage en marbre. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIUne image générée par l'IA de la basilique Saint-Pierre la nuit. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIL'entrée de l'exposition « Pétros ení » sur la terrasse de la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Daniel Ibañez/CNA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIL'exposition « Pétros ení » sur la terrasse de la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Daniel Ibañez/CNA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIL'un des théâtres de l'exposition « Pétros ení » dans la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Daniel Ibañez/CNA
    Basilique Saint-Pierre de l'AIUne image rapprochée de la mosaïque située tout en haut du dôme de la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
    Basilique Saint-Pierre de l'AILe pape François a eu un aperçu du nouveau modèle numérique de la basilique Saint-Pierre lors d'une réunion avec l'équipe Microsoft et l'organisation Fabric of St. Peter le 11 novembre 2024. | Crédit : Vatican Media
    Pape François Brad SmithLe pape François salue le président de Microsoft, Brad Smith, le 11 novembre 2024, au Vatican. | Crédit : Vatican Media

    Le Vatican et Microsoft ont créé un modèle numérique 3D de la basilique Saint-Pierre en utilisant les dernières avancées en matière d'intelligence artificielle pour offrir une nouvelle façon de découvrir l' histoire de près de 2 000 ans du tombeau de Saint-Pierre.

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  • « Ad Iesum per Mariam » : le Pape François propose à nouveau la piété mariale comme chemin de sanctification

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN / Audience générale - « Ad Iesum per Mariam ». Le Pape François propose à nouveau la piété mariale comme chemin de sanctification

    13 novembre 2024
     

    Cité du Vatican (Agence Fides) - « Au milieu de l'infinie profusion de paroles dites et écrites sur Dieu, l'Église et la sainteté (que très peu, voire aucun, sont en mesure de lire et de comprendre dans leur intégralité) », la Vierge « nous suggère seulement deux mots que tous, même les plus simples, peuvent prononcer en toute occasion : 'Me voici' et 'fiat' ». Le Pape François est revenu sur la place Saint-Pierre pour l'audience générale habituelle et, poursuivant le cycle de catéchèse sur l'Esprit Saint, il s'est attardé aujourd'hui sur la piété mariale, un moyen, avec les sacrements, la prière et la Parole, par lequel la troisième Personne de la Trinité « accomplit son œuvre de sanctification dans l'Église ».

    Citant la célèbre expression « Ad Iesum per Mariam », c'est-à-dire à Jésus par Marie, le Souverain Pontife a rappelé que c'est précisément elle qui « nous prend par la main et nous conduit à Jésus ». La Vierge ne se montre jamais elle-même, elle montre toujours son Fils. Voilà ce qu'est la piété mariale ».

    Et grâce à cette attitude, associée aux mots simples et peu nombreux prononcés par la Vierge, Marie peut être " connue et lue par tous les hommes ", même par ceux qui ne peuvent pas lire de livres de théologie, par ces " petits " à qui Jésus dit que les mystères du Royaume, cachés aux sages, sont révélés ".

    Marie, a souligné l'évêque de Rome, « est celle qui a dit 'oui' à Dieu et qui, par son exemple et son intercession, nous pousse à lui dire aussi notre 'oui', chaque fois que nous sommes confrontés à une obéissance à accomplir ou à une épreuve à surmonter ».

    Le Pape a ensuite rappelé que la Vierge Marie et l'Esprit Saint ont « un lien unique et éternellement indestructible qui est la personne même du Christ ». En effet, « l'évangéliste Luc souligne délibérément la correspondance entre la venue de l'Esprit Saint sur Marie à l'Annonciation et sa venue sur les disciples à la Pentecôte, en utilisant des expressions identiques dans les deux cas ».

    Pour être plus clair, le Pontife a cité les mots que Saint François d'Assise a écrits dans une prière où il saluait la Vierge comme « fille et servante du Roi très haut, du Père céleste, mère du très saint Seigneur Jésus-Christ, épouse de l'Esprit Saint ». « Fille du Père, Mère du Fils, Épouse de l'Esprit Saint ! On ne peut pas illustrer la relation unique de Marie avec la Trinité avec des mots plus simples » , a déclaré le Pape en guise de conclusion :
    « Comme toutes les images, celle d'épouse de l'Esprit Saint ne doit pas être absolutisée, mais prise pour la quantité de vérité qu'elle contient, et c'est une très belle vérité. Elle est l'épouse, mais elle est avant tout la disciple de l'Esprit Saint. Apprenons d'elle à être dociles aux inspirations de l'Esprit ».

    À la fin de l'audience, les pensées de l'évêque de Rome se sont tournées, comme toujours, vers les pays en guerre, renouvelant l'appel à la paix : « N'oublions pas l'Ukraine qui souffre, n'oublions pas la Palestine, Israël, le Myanmar et les nombreuses nations en guerre. N'oublions pas ce groupe de Palestiniens innocents qui ont été mitraillés. Prions pour la paix, nous en avons tant besoin ». (FB) (13/11/2024)

  • Nicaragua : la persécution contre l'Église catholique s'accentue

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    De Luca Volonté sur la NBQ :

    Nicaragua, la persécution contre l'Église catholique s'accentue

    Le rapport d'une ONG de Nicaraguayens en exil rend compte de la "persécution systématique" que subit l'Église sous le régime d'Ortega. Messes entravées, dizaines de prêtres arrêtés ou expulsés. Et maintenant, les prêtres n’ont plus le droit d’entrer dans les hôpitaux pour administrer l’onction des malades.

    14_11_2024

    Managua, Carême 2023 (Ap via LaPresse)

    L'Église catholique du Nicaragua est confrontée à une "persécution systématique", a rapporté une ONG de Nicaraguayens en exil dans un rapport présenté ces dernières semaines. Les tentatives généralisées visant à empêcher les célébrations eucharistiques se confirment également. La dictature de Daniel Ortega et Rosario Murillo empêche même les prêtres d'entrer dans les hôpitaux du Nicaragua pour administrer le sacrement de l'onction des malades. Néanmoins, Ortega présente son pays à l’ONU comme une maison de bien-être et de bonheur. Pendant ce temps, le Vatican reste silencieux.

    Ainsi, la stratégie d'accommodement convenue entre le Vatican et le régime d'Ortega, même après l'exil de dizaines de prêtres et d'évêques, n'a conduit à aucun progrès dans le respect de la liberté religieuse des catholiques du pays : au contraire, comme nous le craignions, il y a aujourd'hui une augmentation de la violence et de l'intolérance.

    Plus de 50 représentants de l'Église catholique du Nicaragua , dont 43 prêtres, ont été expulsés par le gouvernement d'Ortega depuis les manifestations de 2018, manifestations au cours desquelles des milliers de jeunes et de citoyens de tous âges et de toutes origines réclamaient au moins la tenue d'élections démocratiques. . « Les Églises du Nicaragua subissent la plus grande persécution de l'histoire du pays », a déclaré dans son rapport de 2024 le Colectivo Nicaragua Nunca Más, une organisation qui lutte pour la liberté religieuse dans le pays écrasé par la tyrannie sandiniste et qui travaille en exil depuis Costa Rica. Le document démontre comment le gouvernement de cette nation centraméricaine a arbitrairement détenu au moins 74 personnalités religieuses, dont des prêtres, des religieuses, des moines et des pasteurs protestants, et a 35 personnes ont été privées de leur nationalité de 2018 à aujourd’hui. «Dans le pays, il n'y a jamais eu autant de prêtres emprisonnés ni autant de religieux et de religieuses persécutés et expulsés. Pas même en temps de guerre", lit-on dans le rapport très détaillé sur les violations de la liberté religieuse dans le pays.

    Depuis le début des manifestations il y a six ans, selon les Nations Unies, outre les arrestations et les disparitions aveugles, le régime et ses bandes armées ont causé la mort de plus de 300 personnes.

    Selon le rapport du Colectivo , depuis février 2023, au moins 450 hommes politiques, hommes d'affaires, journalistes, intellectuels, militants des droits de l'homme et personnalités religieuses ont été expulsés du Nicaragua, déchus de leur nationalité ainsi que de leurs biens et propriétés, car accusés de « trahison ». Ces dernières années, Ortega, comme nous l'avons décrit à plusieurs reprises sur Nuova Bussola, a justifié sa violence et ses abus en accusant les États-Unis d'inciter le peuple et de soutenir des manifestations de protestation, dans le but de provoquer un coup d'État avec la complicité du gouvernement. des religieux de la communauté et surtout de l'Église catholique.

    L'avocate Martha Patricia Molin a déclaré dans une récente interview qu'avant cette année, la dictature sandiniste autorisait les prêtres à entrer dans les centres de santé, à visiter les malades, à leur apporter une assistance spirituelle et à administrer le sacrement de l'onction des malades ; Mais depuis quelques mois, les mesures de sécurité se sont intensifiées sans aucune justification et les obstacles deviennent inébranlables lorsque les prêtres tentent d'entrer dans les hôpitaux ou les maisons de retraite avec leurs insignes sacerdotaux. C'est pourquoi beaucoup choisissent d'entrer en civil ou en se déguisant, comme le prévoit les régimes communistes soviétiques ou les persécutions des siècles passés en France et, avant même, dans l'Angleterre élisabéthaine.

    La Molina, auteur du rapport Nicaragua : une Église persécutée ?, soumis à un examen long et détaillé ces derniers jours, a souligné combien le problème est encore plus grave à l'intérieur du pays, « où les prêtres sont plus reconnus parce que ce sont de très petites villes, donc les autorités, les médecins et les portiers des structures que les agents de santé connaissent, tandis que dans les grandes villes, il y a une plus grande possibilité de visiter et d'apporter l'onction des malades aux personnes qui souffrent ou qui sont sur le point de mourir, même si elles doivent se déguiser en simples proches. et porter les vêtements sacrés et l'huile consacrée cachés ». En outre, selon le témoignage , le 10 novembre dernier, de Mgr Carlos Enrique Herrera, évêque de Jinotega et président de la Conférence épiscopale du Nicaragua, le maire de la ville, Leonidas Centeno, a interrompu la messe dominicale, avec de la musique forte devant la cathédrale. "Ce que font le maire et toutes les autorités municipales est un sacrilège, car ils connaissent l'heure de la messe" : des paroles claires de l'évêque qui confirment toutes les inquiétudes et les dangers accrus pour l'Église et les croyants.

    Outre les âmesles lieux de culte sont également en danger. Ces derniers jours, on a appris que la cathédrale de Managua nécessite des interventions urgentes pour éviter que la détérioration du bâtiment provoquée par des fuites continues du toit ne se poursuive ; malgré l'engagement de nombreux fidèles et du diocèse lui-même, le loyer du parking et le parc de la cathédrale lui-même, les comptes courants du diocèse de Managua et d'autres diocèses sont bloqués depuis 2023 et il n'est pas possible d'accéder au les sommes nécessaires pour démarrer les travaux de la cathédrale, symbole de la nation.

    Malgré tout cela, hier 13 novembre, le régime Ortega a présenté à Genève son rapport pour l'Examen Périodique Universel, un mécanisme de l'ONU - déjà décrit dans ce journal - qui évalue tous les cinq ans la situation des droits humains de chacun de ses États membres. Eh bien, dans le rapport, comme le dit l'économiste nicaraguayen Enrique Sáenz, «la dictature d'Ortega présente l'image d'un paradis de conquêtes économiques et de bien-être social avec l'idée que ce document officiel reste une vérité incontestable aux Nations Unies», où, cependant, déjà en mars de cette année, un groupe d'experts des droits de l'homme (les Ghren ) a dénoncé les crimes du régime nicaraguayen.

  • Les cent ans de France Catholique

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    Aller sur le site de France Catholique

  • Affichez Noël à vos fenêtres

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    Affiche de Noël Bradi Barth

    Affiche de Noël Bradi Barth

    0,00 

    29 cm x 35 cm

    La ou les affiches seront expédiées séparément.

    L'Aide à l'Église en Détresse remplit sa mission pastorale pour l'Église mondiale à travers trois piliers importants : l'information, la prière et l'action.

    Cette affiche soutient le pilier de la prière et de l'évangélisation, en se concentrant sur le véritable événement de Noël . Participez à l'évangélisation et accrochez l'affiche de la fenêtre dans un endroit visible .

    Cette affiche de Noël est offerte gratuitement, mais votre don pour notre mission d'évangélisation  est le bienvenu au BE91 4176 0144 9176 avec le message : 'Affiche de Noël 2024'.

  • Dire que toutes les religions (ou même l’athéisme) offrent une voie légitime vers Dieu est faux et dangereux

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    De sur The Catholic Thing :

    Dr. E sur le faux universalisme dans l'Église

    13 novembre 2024

    Il y a près de vingt ans, la revue œcuménique First Things publiait un article du grand théologien américain, le cardinal Avery Dulles, intitulé « Qui peut être sauvé ? ». Après un historique des discussions chrétiennes sur cette question, l’édition imprimée de l’article se terminait brusquement par la phrase « Qui sait ? » Dans la version intégrale, disponible sur le site Web de la revue, Dulles conclut en affirmant que « les adeptes d’autres religions », et même les athées, peuvent être sauvés par la grâce de Dieu, « s’ils adorent Dieu sous un autre nom et mettent leur vie au service de la vérité et de la justice ». À l’époque, en tant que séminariste calviniste rigide, j’interprétais l’erreur de la revue comme une forme d’intervention divine contre une hérésie sotériologique.

    Depuis lors, j’ai beaucoup aimé les écrits du cardinal Dulles ( son livre sur le magistère est excellent), même si je reste un certain scepticisme à l’égard de l’idée qu’un athée puisse « adorer Dieu sous un autre nom » et ainsi être sauvé. Outre le problème évident que pose la définition même d’un athée, de quel nom pourrait-il s’agir ? Même si Son Éminence n’a voulu décrire que ce qui pourrait, dans des circonstances très inhabituelles, être du domaine du possible pour quelqu’un souffrant d’une ignorance invincible, comment cela peut-il concorder avec l’enseignement catholique selon lequel le salut requiert le don de la foi ? Et pourquoi, à une époque d’incroyance croissante et même d’antagonisme envers le catholicisme, trouverions-nous des excuses pour des personnes qui ont besoin de l’Évangile ?

    Je ne sais pas comment le théologien (et parfois collaborateur de TCT) Eduardo Echeverria réagirait à Dulles. Il partage mes inquiétudes à propos d'une certaine approche œcuménique, de plus en plus populaire dans certains cercles catholiques, qui minimise tellement les différences entre les religions que les revendications de l'Église ne sont plus considérées comme absolues. Ses inquiétudes à propos du relativisme servent de toile de fond à son nouveau livre, Jesus Christ, Scandal of Particularity: Vatican II, a Catholic Theology of Religions, Justification, and Truth , un recueil d'essais déjà publiés.

    « Le relativisme religieux, c'est-à-dire l'idée que toutes les religions sont également des véhicules de salut », écrit Echeverria, « est devenu « de plus en plus courant ». Cela exige une réaffirmation du « caractère définitif et complet de la révélation de Jésus-Christ », selon le document de 2000 de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Dominus Iesus .

    L’une des qualités que j’admire le plus dans l’érudition d’Echeverria est son approche irénique de la tradition protestante dont il est issu. Ses écrits sont parsemés de citations d’un groupe diversifié de penseurs protestants : Robert W. Jenson, Herman Ridderbos, Peter Leithart, Paul Helm, Paul Ricoeur, GC Berkouwer, Wolfhart Pannenberg, Alistair McGrath et Kevin Vanhoozer, entre autres. Peu d’universitaires catholiques font preuve d’une telle familiarité avec l’érudition protestante, et encore moins de protestants connaissant le catholicisme (Carl Trueman est une exception notable).

    Echeverria utilise également une diversité impressionnante de sources catholiques pour étayer ses arguments concernant le salut possible des non-chrétiens. Lumen Gentium §14, par exemple, affirme explicitement que la foi, le baptême et l’Église sont nécessaires au salut. Citant l’analyse de Ralph Martin sur Vatican I, Echeverria note qu’une des conditions nécessaires au salut des invincibles ignorants est « que les non-chrétiens cherchent Dieu [je souligne] avec un cœur sincère ». Rejetant les enseignements universalistes de penseurs tels que Bernard Lonergan, SJ, Echeverria soutient que l’accessibilisme – qui est l’espoir que le salut de Dieu en Christ est présent pour tous, mais pas que les religions non chrétiennes peuvent contribuer au salut – s’aligne le mieux sur l’enseignement du magistère et la tradition catholique.

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  • L'archevêque de Canterbury démissionne

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    Du site de KTO :

    Justin Welby, chef de l'Eglise anglicane, annonce sa démission

    12/11/2024

    L'archevêque de Canterbury et primat de la Communion anglicane, Justin Welby, a annoncé sa démission ce mardi 12 novembre 2024. Une décision qui intervient après la publication d'un rapport qui met en cause sa gestion d'une affaire de violences sexuelles sur mineurs.

    Justin Welby, archevêque de Canterbury et chef de l'Eglise anglicane, a annoncé sa démission ce mardi 12 novembre 2024. Depuis plusieurs jours, le primat de la Communion anglicane était accusé d'avoir couvert les violences physiques et sexuelles commises par John Smyth, décédé en 2018. Cet avocat lié à l'Eglise d'Angleterre est mis en cause pour des agressions sur plus de 130 enfants entre les années 1970 et le milieu des années 2010. « J’espère que cette décision montre clairement à quel point l’Eglise d’Angleterre comprend la nécessité d’un changement, et notre engagement profond à créer une Eglise plus sûre », a déclaré Justin Welby dans un communiqué publié sur X (Twitter).

    « Ces derniers jours ont ravivé le profond sentiment de honte que je ressentais depuis longtemps », a-t-il expliqué dans ce communiqué. « En quittant mes fonctions, je pense douloureusement à toutes les victimes et survivants d'abus », a également ajouté Justin Welby, qui reconnaît avoir été informé des agressions commises par John Smyth en 2013, lorsqu'il est devenu archevêque de Canterbury.

    Une figure de l'Eglise anglicane et de l'œcuménisme

    Âgé de 68 ans, Justin Welby est bien connu des Britanniques pour sa participation à plusieurs événements royaux majeurs ces dernières années, dont les obsèques de la reine Elizabeth II ou le couronnement du roi Charles III.

    Depuis qu'il est devenu chef de l'Eglise anglicane en 2013, Justin Welby a particulièrement œuvré aux relations œcuméniques. En 2023, il accompagne ainsi le pape François lors de son voyage en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, puis participe quelques mois plus tard à la veillée de prière "Together" place Saint-Pierre à Rome, avant le début du Synode. Il est intervenu aux rencontres de Sant'Egidio pour la paix à Paris en septembre 2024.

    Publié le 7 novembre dernier, le rapport Makin conclut que l'archevêque de Canterburry aurait dû signaler les violences commises par John Smyth à la police. L'avocat est décédé en 2018 sans avoir été jugé, l'affaire n'ayant été dévoilée publiquement qu'en 2017, après la diffusion d'un documentaire à la télévision britannique.

    Une pétition réclamant le départ du Primat anglican, lancée le 9 novembre par trois membres du synode général de l’Église d’Angleterre, avait déjà recueilli plus de 5 000 signatures.

  • Comment l’Église catholique a permis la disparition progressive de l’esclavage en terre chrétienne

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    De Jean-Pierre Montembault sur aleteia.org :

    Comment le christianisme a combattu l’esclavage

    LAbolition-de-lesclavage-dans-les-colonies-francaises-en-1848

    12/11/24

    Une seule religion a fait de l’esclavage un problème moral : le christianisme. Dans son livre "Les Chrétiens et l’Esclavage" (Artège), l’historien Jean-Pierre Montembault montre comment l’Église catholique a permis, non sans mal, la disparition progressive de l’esclavage en terre chrétienne et la destruction de ses fondements idéologiques.

    Si l’esclavage a été aboli dans les colonies françaises en 1848, sa disparition sur le continent est bien plus ancienne : elle remonte à un édit de Louis X promulgué en 1315 — édit qui, lui-même, ne faisait qu’entériner une réalité vieille de plusieurs siècles, dans le royaume de France mais aussi chez ses voisins —. Bien avant Voltaire et la philosophie des Lumières, les sociétés occidentales ne toléraient plus cette pratique. L’esclavage en terre chrétienne a été en voie d’extinction... dès le VIIIe siècle.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Dieu existe-t-il ? Le nouveau livre du cardinal Robert Sarah

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    De David Cantagalli sur le Nuovo Sismografo :

    Dieu existe-t-il ? Le nouveau livre du cardinal Robert Sarah

    David Cantagalli (Edizioni Cantagalli) - Dieu existe-t-il ? Hier comme aujourd'hui, des hommes et des femmes de tous les temps, surtout face aux difficultés et à leurs propres fragilités, se sont posés cette question. De grands saints et pécheurs, des croyants et des athées, des intellectuels et des gens simples l'ont fait.

    Et c'est précisément de cette question profonde que naît le nouveau livre du cardinal Robert Sarah . J'ai posé au cardinal de nombreuses questions sur l'existence et la présence réelle de Dieu dans nos vies, sur son silence apparent, sur la mort, sur la souffrance, sur la douleur, sur la joie et bien plus encore.

    Dieu existe-t-il ? C'est une question qui trouve son extension et sa plénitude maximales dans le christianisme, car le christianisme lui-même prétend affirmer que l'existence de Dieu ne dépend pas d'une conviction personnelle et subjective, idéale et émotionnelle, mais d'une expérience réelle, sensible et intelligible. La foi naît d’un événement qui vous surprend et vous émerveille.

    Il ne s’agit pas de faire des spéculations théoriques ou philosophiques, ni de nous faire des illusions en pensant qu’une entité abstraite est présente dans notre esprit ou dans notre cœur, confondue avec le néant qui nous entoure. Il s’agit d’observer la réalité, c’est-à-dire d’entendre et de voir, et d’avoir la certitude raisonnable que même ce qui est invisible existe.

    La perception de la réalité objective qui nous entoure, constituée également de relations avec les personnes que nous rencontrons, déplace notre cœur et notre esprit vers quelque chose de plus que nous avons toujours attendu et qui se révèle soudain dans toute sa beauté et son émerveillement : « Qu'est-ce que c'est ? ce manque de cœur dont tu es soudain plein ? de quoi ? Une fois le barrage brisé, il vous inonde et vous submerge" (Mario Luzi). Nous restons donc stupéfaits et stupéfaits, encore, « coincés » un instant par ce plus qui rappelle une éternité connue et oubliée. C'est la beauté qui sauvera le monde, prophétisée dans L'Idiot de Dostoïevski par la bouche du prince Miškin accusé par Hippolyte d'être simplement amoureux. Non, ce n'est pas un sentiment, une illusion ou une idée. Il s'agit d'une rencontre, de la découverte que Dieu existe.

    Je crois qu'aujourd'hui, peut-être plus qu'hier, nous avons tous un grand besoin de réponses claires, fondées et éclairées, de témoignages tangibles, de rencontres qui révèlent l'existence et la présence visible de Dieu, comme chez Zachée, il y a en nous. le désir de vérité et de plénitude, nous avons besoin de « voir le Christ » pour combler ce « manque » qui nous rappelle constamment que Dieu existe.

    J'ai demandé au cardinal Sarah d'écrire ce livre parce que je suis convaincu qu'à une époque où beaucoup sanctionnent la fin du christianisme et le détrônement de Dieu, à une époque où l'homme fait naufrage dans l'illusion d'un nouveau sens de la vie, sous l'étendard du provisoire et de la contrainte, qui saisit tout et ne possède vraiment rien, un homme d'Église comme lui et un laïc comme moi ont la responsabilité de ces « minorités créatrices, c'est-à-dire des hommes qui, dans la rencontre avec le Christ, ont trouvé le perle précieuse, celle qui donne de la valeur à toute vie", si chère au pape Benoît XVI.

    Je remercie donc le Cardinal Robert Sarah pour l'amitié et l'estime qu'il m'accorde et pour avoir accepté cette entreprise avec la conscience partagée que rien ne dépend de nous.

  • Saint Martin : un saint européen

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    De sur The Catholic Thing :

    Saint Martin : Saint européen

    11 novembre 2024

    Né dans les plaines de Pannonie, dans l'actuelle Hongrie, élevé en Italie et finalement connu dans la France actuelle comme l'apôtre des Gaules, saint Martin de Tours (316 après J.-C. - 397 après J.-C.) a laissé un héritage qui s'étend sur tout le continent européen. Le nom de l'homme qui n'a jamais voulu être qu'un saint ermite orne de nombreuses villes, écoles, églises et même des bouteilles de vin de la République tchèque à la Croatie en passant par la France.

    Le 11 novembre, jour de sa fête, est une date propice dans l'histoire de l'Europe et du monde. En 1918, la « guerre pour mettre fin à toutes les guerres » a été déclarée terminée à Compiègne, en France, à seulement quatre heures de Tours. Le saint soldat aurait souri. Il savait par expérience que le cycle des querelles et de la violence humaines ne s'arrête jamais. Seuls les noms changent : la barbarie, l'arianisme, le nazisme... ou l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'interaction récurrente de l'Homme déchu avec le péché est sans fin.

    Le jeune Martin est né d'un père légionnaire romain de haut rang et couronné de succès, à une époque où le christianisme était encore jeune. Entouré de serviteurs chrétiens tout au long de sa jeunesse, il a remarqué la différence de comportement marquée entre ceux qui suivaient le Christ et ceux qui adoraient les divinités romaines. À dix ans, il a demandé le baptême, mais son père, qui restait résolument fidèle aux dieux païens de Rome, ne l'a pas autorisé.

    En tant que jeune homme, Martin fréquenta ce qui était en fait une académie militaire romaine et devint officier de cavalerie à Milan. En tant que légionnaire romain, Martin fut affecté à Amiens, où il fut baptisé et reçut les ordres mineurs. C'est également là qu'il vivra une expérience qui changera sa vie pour toujours.

    En revenant de ses manœuvres, Martin vit un pauvre mendiant légèrement vêtu étendu devant la porte de la ville. Il offrit la moitié de son manteau romain à l'âme misérable. Plus tard, il rêva que l'homme à qui il avait donné le manteau était le Christ lui-même.

    Deux ans plus tard, Martin démissionne de l'armée et rentre chez lui pour tenter de convertir son père. Il échoue mais a le bonheur de voir sa mère baptisée avant sa mort. De retour en Gaule, saint Martin devient disciple de saint Hilaire de Poitiers, évêque réputé de l'époque.

    Malgré son désir de vivre une vie simple et sainte en tant que moine, saint Martin devint célèbre grâce à sa piété et à sa capacité à accomplir des miracles. Contre sa volonté, il fut nommé évêque. La légende raconte qu'il se cacha dans un enclos à oies pour éviter de rencontrer les émissaires qui lui apportaient la nouvelle de son élévation. Aujourd'hui encore, des familles de toute l'Europe se réunissent pour déguster une oie rôtie, qui rappelle étrangement notre Thanksgiving, le 11 novembre.

    En tant qu'évêque, il a vécu une vie pauvre, essayant sans relâche de convertir les tribus germaniques qui s'étaient installées dans les forêts du nord de la France. L'hagiographie l'associe donc souvent aux arbres.

    Saint Martin et le mendiant  par un artiste inconnu, v. 1490 [Galerie nationale hongroise (Magyar Nemzeti Galeria) Budapest]

    Dans un de ces récits, des bûcherons païens coupaient un pin et mirent au défi l'évêque Martin de se tenir sous l'arbre pendant qu'il était abattu. S'il restait indemne, ils promettaient de se convertir. Le lendemain, les bûcherons se rendirent à l'église pour être baptisés par saint Martin lui-même.

    La réputation de saint Martin était si grande qu'il devint l'ami et le conseiller de nombreux piliers et saints de l'Église, parmi lesquels saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Il entra dans l'éternité le 8 novembre 397.

    Au Moyen Âge, son tombeau devint un lieu de pèlerinage et de miracles, souvent pour ceux qui voyageaient sur le chemin de Saint-Jacques vers Compostelle en Espagne.

    En Europe du Nord, les jours sont courts en novembre. La nuit tombe tôt et vite. À partir de la Toussaint, le dôme gris acier du ciel hivernal s'abaisse et reste, apparemment impénétrable à la lumière pendant plusieurs mois. Le Requiem de Mozart est à l'honneur dans les salles de concert, une ode à la mémoire d'une société autrefois agricole qui a reconnu que la moisson était terminée et que le monde s'endormait jusqu'à la Résurrection du printemps.

    Curieusement, c’est aussi au milieu des ténèbres d’une Europe de plus en plus post-chrétienne que perdure la fête de Saint Martin.

    En Allemagne, la Saint-Martin est également connue sous le nom de Fête des Lanternes ou Laternfest. Les enfants d'âge scolaire fabriquent des lanternes artisanales qu'ils transportent lors d'une procession nocturne dans leurs communautés, qui se termine par un feu de camp, des chants traditionnels autour du feu de camp sur le thème des lanternes, puis un dîner familial à la maison composé d'oie rôtie, de chou rouge et de pommes de terre.

    En France, Saint Martin est le patron des vignerons. Selon la légende, son âne aurait déjeuné de vignes pendant que son maître accomplissait ses devoirs épiscopaux. L'année suivante, les vignerons ont constaté une amélioration de la qualité des vignes. Désormais, la taille du fruit le plus sacré de France commence le 11 novembre en grande pompe et bien sûr avec quelques gorgées de vin.

    Dans la Croatie, encore très catholique, et même dans la République tchèque, très athée, la bénédiction du vin nouveau a toujours lieu le jour de la Saint-Martin.

    Nous devons une grande partie de ce que nous savons de ce vénérable saint à un autre saint : Sulpice Sévère (363-425 apr. J.-C.), qui était presque contemporain de lui. Tout comme saint Martin, il est né de parents aisés mais a décidé de se priver d'une vie confortable en servant le Christ et l'Église. Saint Sulpice fut l'un des premiers historiens chrétiens et est connu pour ses chroniques d'histoire sacrée, en plus de sa biographie de saint Martin de Tours.

    L'Europe n'est plus identifiée à la chrétienté. Le tristement célèbre Martin Luther, baptisé le jour de la Saint-Martin, le 11 novembre 1483, allait détruire non seulement l'Église bien-aimée de son saint patron, mais aussi la véritable source d'unité de l'Europe, l'Eucharistie.

    Pourtant, accrochée aux célébrations séculaires de la Saint-Martin, une chose persiste obstinément dans la mémoire collective européenne : un rappel que la vraie foi et la foi d’un saint homme ne peuvent être entièrement oubliées.

    Saint Martin de Tours, priez pour l'Europe, priez pour nous.

  • La primauté du Pape divise les Églises. Mais François empêche qu’on la réforme

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    La primauté du Pape divise les Églises. Mais François empêche qu’on la réforme

    Pour l’Église de Rome, l’année 2025 ne sera pas seulement celle du jubilé. On fêtera également le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique de l’histoire, qui a eu lieu dans la ville de Nicée, aujourd’hui Iznik, en Anatolie, non loin du Bosphore.

    Pour l’occasion, le Pape François a programmé une rencontre à Iznik avec le patriarche de Constantinople, Bartholomée, ainsi que d’autres chefs des Églises d’Orient, dans l’intention s’entendre une fois pour toutes sur une date commune pour la célébration de Pâques, qui par une heureuse coïncidence des divers calendriers, tombera le même jour l’an prochain, le 20 avril.

    Mais surtout, l’anniversaire de Nicée sera l’occasion de faire avancer le dialogue œcuménique sur la primauté du pape, sur la manière de le redéfinir et de le mettre en pratique avec le consensus de toutes les Églises séparées de Rome, d’Orient comme d’Occident. Une entreprise pour le moins ardue mais qui a cependant fait quelques pas en avant ces dernières décennies, comme le révèle un texte publié cette année par le Dicastère du Vatican pour l’Unité des chrétiens, présidé par le cardinal suisse Kurt Koch.

    Ce document, qui s’intitule « L’évêque de Rome » et se décrit comme un « document d’étude », s’appuie sur le décret conciliaire « Unitatis redintegratio » et de la levée qui avait suivi des excommunications réciproques entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe remontant au grand schisme de 1054.

    La primauté du Pape a été l’une des questions les plus débattues dans le cadre du dialogue œcuménique encouragé par le Concile Vatican II. Paul VI l’avait immédiatement qualifiée de « plus grand obstacle sur le chemine de l’œcuménisme ». Et Jean-Paul II, dans l’encyclique « Ut unum sint » de 1995, avait émis l’espoir de dépasser cet obstacle et de trouver « une forme d’exercice de la primauté ouverte à une situation nouvelle, mais sans renoncement aucun à l’essentiel de sa mission ».

    Cet appel avait suscité des dizaines de réponses issues de différentes Églises et mouvements œcuméniques ainsi qu’une cinquantaine de documents avec le bilan des dialogues noués avec l’Église catholique. Le document du Dicastère pour l’unité des chrétiens propose un index général et une synthèse de tout cela.

    En ce qui concerne, par exemple, les Églises d’Orient, la commission mixte des théologiens catholiques et orthodoxes qui se réunit périodiquement a produit un document en 2016 à Chieti portant justement sur « synodalité et primauté au premier millénaire », dans la ligne de cette célèbre petite phrase du jeune Joseph Ratzinger qui selon laquelle, en ce qui concerne la primauté du pape, « Rome ne doit pas exiger de l’Orient davantage que ce qui a été formulé et vécu au premier millénaire ».

    Sans pour autant parvenir à concilier les deux compréhensions différentes que la primauté de l’évêque de Rome avait déjà au cours de ce premier millénaire en Occident et en Orient, selon ce qu’écrit le document.

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