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Débats - Page 229

  • Napoléon "transfiguré"; relire Bainville...

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    Lire un extrait avec BoD : Napoléon illustré par JOB

    Puisque l'on commémore aujourd'hui le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte, nous vous invitons à relire Bainville dont la biographie de l'Empereur reste une synthèse juste et pénétrante de cet épisode de l'histoire. En voici le dernier chapitre qui évoque la "transfiguration" du personnage :

    CHAPITRE XXVII

    LA TRANSFIGURATION

    L'incomparable météore avait achevé sa course sur la terre. Il avait pris ses mesures pour qu'elle ne s'arrêtât pas. Mort, Napoléon s'anime d'une vie nouvelle. Après tant de métamorphoses, voici qu'il devient image et idée.

    Des événements merveilleux s'étaient accumulés sur la seule tête qui fût assez forte pour les porter et capable de s'en servir. Humbles débuts, triomphes, désastres composaient l'enluminure de leurs violentes couleurs. Il n'y manquait même plus l'adversité. Une chance persistante, son astre jaloux de pousser jusqu'à la perfection une vie héroïque, faisaient gagner à Bonaparte le gros lot de la gloire. Et la gloire elle-même le payait de n'avoir vraiment aimé qu'elle. Il avait toujours visé haut, calculé en vue du grand. Voilà ce qui lui est rendu par la plus large part de présence posthume, d'immortalité subjective qu'un homme puisse obtenir.

    L'immense popularité de Napoléon, dont il est facile d'apercevoir les causes, n'en est pas moins surprenante à de certains égards. D'abord, c'est un intellectuel, une sorte de polytechnicien littérateur, un homme formé par les livres. Il ne croit pas à l'intuition, sauf à celle qu'on acquiert par l'étude et le savoir. Rien de tout cela n'est peuple ni propre à séduire le peuple. Éternel raisonneur, astronome militaire et politique, philosophe méprisant, despote assez oriental, mangeur d'hommes, on ne lui voit pas les dons qui transportent les cœurs. Les foules, il ne les aime pas. Il les craint. On l'avait vu pâlir au mot de «révolte» et son Versailles était à Saint-Cloud, à l'écart du turbulent Paris. Lui-même, régnant, a eu plus de prestige que d'amour. A l'heure de la chute, il a pu compter les véritables dévouements. La magie de son nom, qui avait fait des miracles, n'a pas fait une Vendée bonapartiste. Peut-être a-t-il péri surtout par le doute des hommes de bon sens. Depuis plusieurs années, il n'était plus, pour l'opinion moyenne, qu'un mégalomane délirant. Un jour, pendant la campagne de France, comme il côtoyait un ravin, à demi endormi sur sa selle, un officier l'avertit qu'il n'y avait pas de garde-fou. Il tressaillit, n'ayant entendu que le dernier mot, le répéta comme s'il avait reconnu la courante injure, ce qui le rendait la fable des politiques et des diplomates, des financiers et des commerçants, des bourgeois et même des militaires.

    Cependant, le retour de l'île d'Elbe avait déjà montré comment l'horreur de la guerre, la haine de la conscription, la répugnance aux entreprises démesurées pouvaient céder à l'appel du souvenir. Peu de temps après Waterloo, on commença à ressentir l'humiliation de la défaite. Elle rehaussa l'éclat des victoires passées. Jours dorés du Consulat, jours glorieux de l'Empire, «on ne regarda plus qu'un seul côté des temps». Avec Napoléon, un soleil semblait s'être éteint. Et puis il ne s'était pas confié en vain à la littérature. Elle lui rendait au centuple la matière, les éléments qu'il lui avait fournis. Vers, prose, roman, théâtre, l'«homme du siècle» envahit tout. Cependant, en grand nombre, ceux qui avaient pris part à son aventure en avaient tenu un écrit. Qu'on eût fait ou qu'on eût vu des choses incroyables et immortelles, on le savait à ce point que des officiers de troupes racontaient leurs campagnes, et jusqu'à des sergents, jusqu'à Roustan le mamelouk. Que ce fût le secrétaire Méneval ou le valet de chambre Constant, quiconque avait des souvenirs les couchait sur le papier. Les libraires sollicitaient les auteurs de mémoires, mettaient des scribes à la disposition des moins lettrés. C'était un commerce, une industrie d'une prospérité rare. La bibliothèque napoléonienne grandissait. Elle était destinée à devenir montagne. L'empereur s'élevait tous les jours sur un piédestal d'imprimés.

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  • Napoléon "transfiguré"; relire Bainville...

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    Lire un extrait avec BoD : Napoléon illustré par JOB

    Puisque l'on commémore aujourd'hui le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte, nous vous invitons à relire Bainville dont la biographie de l'Empereur reste une synthèse juste et pénétrante de cet épisode de l'histoire. En voici le dernier chapitre qui évoque la "transfiguration" du personnage :

    CHAPITRE XXVII

    LA TRANSFIGURATION

    L'incomparable météore avait achevé sa course sur la terre. Il avait pris ses mesures pour qu'elle ne s'arrêtât pas. Mort, Napoléon s'anime d'une vie nouvelle. Après tant de métamorphoses, voici qu'il devient image et idée.

    Des événements merveilleux s'étaient accumulés sur la seule tête qui fût assez forte pour les porter et capable de s'en servir. Humbles débuts, triomphes, désastres composaient l'enluminure de leurs violentes couleurs. Il n'y manquait même plus l'adversité. Une chance persistante, son astre jaloux de pousser jusqu'à la perfection une vie héroïque, faisaient gagner à Bonaparte le gros lot de la gloire. Et la gloire elle-même le payait de n'avoir vraiment aimé qu'elle. Il avait toujours visé haut, calculé en vue du grand. Voilà ce qui lui est rendu par la plus large part de présence posthume, d'immortalité subjective qu'un homme puisse obtenir.

    L'immense popularité de Napoléon, dont il est facile d'apercevoir les causes, n'en est pas moins surprenante à de certains égards. D'abord, c'est un intellectuel, une sorte de polytechnicien littérateur, un homme formé par les livres. Il ne croit pas à l'intuition, sauf à celle qu'on acquiert par l'étude et le savoir. Rien de tout cela n'est peuple ni propre à séduire le peuple. Éternel raisonneur, astronome militaire et politique, philosophe méprisant, despote assez oriental, mangeur d'hommes, on ne lui voit pas les dons qui transportent les cœurs. Les foules, il ne les aime pas. Il les craint. On l'avait vu pâlir au mot de «révolte» et son Versailles était à Saint-Cloud, à l'écart du turbulent Paris. Lui-même, régnant, a eu plus de prestige que d'amour. A l'heure de la chute, il a pu compter les véritables dévouements. La magie de son nom, qui avait fait des miracles, n'a pas fait une Vendée bonapartiste. Peut-être a-t-il péri surtout par le doute des hommes de bon sens. Depuis plusieurs années, il n'était plus, pour l'opinion moyenne, qu'un mégalomane délirant. Un jour, pendant la campagne de France, comme il côtoyait un ravin, à demi endormi sur sa selle, un officier l'avertit qu'il n'y avait pas de garde-fou. Il tressaillit, n'ayant entendu que le dernier mot, le répéta comme s'il avait reconnu la courante injure, ce qui le rendait la fable des politiques et des diplomates, des financiers et des commerçants, des bourgeois et même des militaires.

    Cependant, le retour de l'île d'Elbe avait déjà montré comment l'horreur de la guerre, la haine de la conscription, la répugnance aux entreprises démesurées pouvaient céder à l'appel du souvenir. Peu de temps après Waterloo, on commença à ressentir l'humiliation de la défaite. Elle rehaussa l'éclat des victoires passées. Jours dorés du Consulat, jours glorieux de l'Empire, «on ne regarda plus qu'un seul côté des temps». Avec Napoléon, un soleil semblait s'être éteint. Et puis il ne s'était pas confié en vain à la littérature. Elle lui rendait au centuple la matière, les éléments qu'il lui avait fournis. Vers, prose, roman, théâtre, l'«homme du siècle» envahit tout. Cependant, en grand nombre, ceux qui avaient pris part à son aventure en avaient tenu un écrit. Qu'on eût fait ou qu'on eût vu des choses incroyables et immortelles, on le savait à ce point que des officiers de troupes racontaient leurs campagnes, et jusqu'à des sergents, jusqu'à Roustan le mamelouk. Que ce fût le secrétaire Méneval ou le valet de chambre Constant, quiconque avait des souvenirs les couchait sur le papier. Les libraires sollicitaient les auteurs de mémoires, mettaient des scribes à la disposition des moins lettrés. C'était un commerce, une industrie d'une prospérité rare. La bibliothèque napoléonienne grandissait. Elle était destinée à devenir montagne. L'empereur s'élevait tous les jours sur un piédestal d'imprimés.

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  • Bénédictions et désobéissance à Rome : quelles conséquences ?

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    De kath.net/news :

    Désobéissance à Rome : quelles sont les conséquences ?

    3 mai 2021

    Les appels dissimulés ou ouverts à la désobéissance contre l'interdiction romaine des bénédictions soulèvent la question de savoir si un tel comportement contre l'unité de l'Eglise reste sans conséquences. Entretien de kath.net avec le Dr. Gero Weishaupt, juriste canonique. Par Michael Koder

    Cologne (kath.net/mk) Les réactions rebelles des évêques et autres responsables ecclésiastiques des pays germanophones au responsum (la décision) de la Congrégation pour la doctrine de la foi contre la bénédiction des partenariats homosexuels soulèvent de nombreuses questions : que peut-il arriver à un évêque qui appelle publiquement à la désobéissance contre Rome ou qui la tolère ? Un croyant qui ne se sent pas représenté par son propre évêque sur cette question peut-il faire appel directement à Rome ? Le Dr Gero Weishaupt, avocat canonique et juge diocésain de Cologne, a répondu à ces questions et à d'autres dans une interview accordée à kath.net :

    kath.net : Dr Weishaupt, que peut-il arriver, en vertu du droit canonique, à un évêque qui, contrairement au responsum, procède lui-même à des bénédictions de couples de même sexe, les appelle ou les encourage expressément dans son diocèse, ou tolère délibérément de telles bénédictions ?

    Dr. Gero Weishaupt : Si un évêque, en dépit du responsum de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont le pape François a ordonné la publication et a ainsi exprimé qu'il l'avait fait sien, permet que des bénédictions aient lieu dans son diocèse, les encourage ou même tolère de telles bénédictions, alors il s'agit clairement d'un acte de désobéissance de la part de l'évêque envers le pape, dont l'autorité curiale en matière de foi et de morale a agi en son nom. La désobéissance concerne donc directement le Pape, et indirectement la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

    Par cette désobéissance, l'évêque rompt le serment de fidélité qu'il a prêté lors de sa prise de fonction.  Outre la promesse de fidélité au Pape, l'évêque promet de protéger l'unité de l'Église universelle et de s'efforcer de toutes ses forces "de conserver pur et inchangé le dépôt de la foi transmis par les Apôtres". Il est donc "tenu de promouvoir l'ordre commun de toute l'Église, et donc d'insister sur l'observation de toutes les lois de l'Église".

    La désobéissance qui découle du refus de mettre en œuvre le responsum papal perturbe donc l'unité avec le pape. C'est un acte schismatique, qui repose certes sur une hérésie, dans la mesure où la bénédiction des relations homosexuelles exprime au moins l'idée qu'il peut y avoir des relations autres que le mariage entre un homme et une femme qui sont ordonnées à la communion sexuelle. C'est en contradiction flagrante avec la vérité révélée sur le mariage (Gn 1, 26-27 : "Dieu créa l'homme à son image ; il le créa à l'image de Dieu. Il les créa mâle et femelle") et à la nature essentielle de l'homme, dont la raison humaine tire la loi morale naturelle.  

    De plus, la bénédiction des couples homosexuels est un abus de la bénédiction qui est un sacramental. La bénédiction est une violation de l'ordre liturgique. Puisque, selon l'ordre actuel de l'Église, seul le Siège apostolique peut instituer de nouveaux sacramentaux, abolir les sacramentaux existants ou les modifier, une célébration de bénédiction pour les partenariats homosexuels serait, à proprement parler, une simulation d'un sacramental (inexistant), c'est-à-dire une fausse bénédiction.

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  • Qu'est devenu le rôle de la médecine par rapport à l'être humain ?

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    On sait que le débat sur l'euthanasie est d'actualité en France. Les questions que pose Éléonore d’Aubigny* (sur le site de la Nef) à propos de cette pratique devraient faire réfléchir dans notre pays où elle s'est banalisée au point de ne même plus susciter le débat :

    Euthanasie : de quoi le médecin devient-il le professionnel ?

    Alors que nous sommes en pleine pandémie et que les médecins se battent pour sauver des vies, un projet de loi sur l’euthanasie a été soumis à l’Assemblée Nationale jeudi 8 avril dernier, et aurait pu être adopté si le nombre d’amendements n’avait pas été aussi important. Euthanasie, ou plutôt, « assistance médicalisée à mourir ». Une expression plus politiquement correcte, semble-t-il, car le mot « euthanasie » n’apparaissait pas dans le projet de loi. Olivier Falorni, rapporteur du texte, insiste sur le caractère volontaire de l’omission du terme, en disant « qu’il doit s’agir d’un acte médical, même en cas de suicide assisté ». Cela en dit long sur la croyance qu’en changeant les mots, on change la nature de la chose. Autrement dit, ce qui, hors du cadre médical serait considéré comme un assassinat ou un meurtre devient, par la magie du cadre médical et de nos mains de soignants, une « fin de vie libre, digne et choisie ». Cela n’est pas autre chose que du nominalisme.

    Effectivement, le cadre médical rassure. Le cadre permet de contrôler. Le cadre permet de garder la mainmise. On se donne bonne conscience en se disant que la médecine étant une bonne chose, un acte encadré par la médecine est sain. Mais ne croyons pas que la médecine puisse être exempte de dérives par le fait qu’elle est légalement encadrée. Lorsque le cadre légal garantit à lui seul qu’un acte puisse être considéré comme éthique, les dérives sont à la porte. Ou même déjà bien installées.

    Voyons de plus près en quoi cette « assistance médicale à mourir » est digne, libre et choisie. La proposition est qu’un trio de médecins sera chargé de vérifier le caractère libre éclairé réfléchi et explicite de la demande du patient. Patient qui se trouve dans un état de souffrance physique et/ou psychique tellement insupportable qu’il préfère mourir : où est la liberté ? Où est le discernement éclairé, lorsque vous êtes dans un tel état de souffrance ? Si dans cet état de souffrance, le médecin est celui qui apparaît avec une solution de mort comme ultime possibilité, comment un patient souffrant à ce point pourrait-il faire autrement que lui demander cette solution finale ? Et parlons de la liberté de ce trio hypothétique de médecins. En quoi la multiplicité des décideurs garantit-elle une décision juste ? Si le médecin supprime la souffrance avec le souffrant, quel remède apporte-t-il ? Il résout le problème en supprimant le problème. Il supprime la pathologie en supprimant le patient. Parlons aussi de l’éclairage de leur discernement quand ils sont sous la pression du manque de temps et de recul, du nombre de lits, des tarifications à l’activité, de leur propre dette de sommeil. Au cours de leurs études, les médecins ne reçoivent pratiquement aucune formation élémentaire en philosophie, en éthique et on leur donnerait par la suite le droit de délibérer sur la mort d’une personne qui le leur demande ? Et l’on s’étonnerait encore que les chiffres du burn-out et du suicide explosent chez les médecins, particulièrement chez les jeunes internes, voire même les externes, autrement dit des étudiants entre 20 et 30 ans dans la pleine force de l’âge ?

    Olivier Falorni rend manifeste que le cadre médical est devenu un laissez-passer que les législateurs brandissent à tout va pour justifier et encadrer des procédures non médicales dans leur finalité. C’est un fait qui recoupe plusieurs débats bioéthiques actuels et sur laquelle devient urgent de braquer un projecteur. La médecine est ainsi devenue la porte d’entrée des desiderata sociétaux. Il est donc paradoxal et tristement ironique d’envisager que les médecins deviennent des dieux autant que des pantins, manipulés par des législateurs qui engagent la médecine au gré de leur vote, sans même que les médecins n’aient le temps de mûrir une réflexion propre sur les enjeux et les conséquences que ce vote a sur leur propre pratique.

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  • Unions homosexuelles : l'abbé Cossement s'exprime sur les médias catholiques suisses

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    De l'abbé Christophe Cossement sur son blog :

    Les médias catholiques suisses m’ont fait l’honneur de m’interviewer sur la question des unions homosexuelles. Cela a été l’occasion de dire un peu autrement mes convictions, que je mets à l’école de l’Église pour ne pas être le jouet des modes d’un moment ou des surdités de notre culture. Merci à Maurice Page pour le bel entretien. C’est par ici.

  • D'où vient en nous le désir de Dieu ?

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    De KTO :

    Surnaturel, nature et grâce

    À l'occasion d'une nouvelle impression, sous l'impulsion de 'l'Association Internationale Cardinal Henri de Lubac', du livre intitulé « Surnaturel. Etudes historiques » (Cerf), le magazine 'La Foi prise au mot' s'intéresse cette semaine à la question du surnaturel, de la nature et de la grâce.

    Le terme « surnaturel » ne renvoie pas ici à des manifestations mystérieuses et étranges mais à un concept assez technique de la théologie qui répond à une question fondamentale : d'où vient en nous le désir de Dieu ? En d'autres termes : ce désir est-il inscrit en nous ? Est-ce Dieu qui nous donne le désir de Le chercher ?

    Ces questions théologiques et les réponses qu'on y apporte ont une répercussion directe et concrète sur la société et notre manière d'agir. Toute société et tout homme sous-entendent en effet une définition de l'homme et un rapport au religieux, conscient ou inconscient.

    Régis Burnet est ce soir entouré de Simon Icard, historien de la théologie, et du père Thierry-Dominique Humbrecht, dominicain, spécialiste de saint Thomas d'Aquin.

  • Dysphorie de genre chez les enfants : quelles réponses apporter ?

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    De gènéthique.org :

    Dysphorie de genre chez les enfants : quelles réponses ?

    30 avril 2021

    Les médias relaient des histoires de garçons convaincus d’être des filles et de filles convaincues d’être des garçons, et souffrant du sentiment d’être nés dans un corps qui ne leur correspond pas. Il s’agit parfois d’adolescents mais aussi d’enfants très jeunes, de 5 ou 6 ans.

    Jean-Pierre Lebrun est psychiatre et psychanalyste, membre de l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent, agrégé de l’enseignement supérieur de l’université catholique de Louvain, ancien président de l’Association lacanienne internationale et de l’Association freudienne de Belgique, directeur des collections « Humus » et « Singulier-Pluriel » chez Erès, auteur de plusieurs ouvrages sur la subjectivité et le lien social dont Le monde sans limite (Erès, 1997, dernière rééd. poche 2016), et Un immonde sans limite (Erès, 2020).

    Il répond aux questions de Gènéthique.

    Gènéthique : Les médias ont relayé récemment l’histoire de très jeunes enfants, de 5 ou 6 ans, qui refusent leur sexe morphologique : un petit garçon qui déclare être une fille, une petite fille se disant garçon. A cet âge précoce, voyez-vous dans cette demande de l’enfant quelque pathologie ou seulement une étape de l’enfance confrontée aux limites de la vie ?

    Jean-Pierre Lebrun : Depuis que le monde est monde, les enfants s’interrogent sur leur identité sexuée à partir de leur identité sexuelle, celle-ci leur étant prescrite par leur anatomie. L’être humain est un être de parole et l’in-fans, le non encore parlant, doit intégrer que son sexe anatomique ne lui donne pas toutes les clés – loin s’en faut – de sa « sexuation », c’est-à-dire de la façon dont il va se situer comme être sexué dans ce monde de parole.

    Il est souvent arrivé à des parents de se dire à propos de leur enfant qui posait de telles questions que celles-ci allaient se régler spontanément… avec le temps. Et la plupart du temps, ils n’avaient pas tort ! Comme vous le dites très bien vous-même, il s’agit de laisser à l’enfant la possibilité de « se confronter aux limites de la vie ». L’enfant a le temps de l’enfance pour cette confrontation.

    Donc rien de pathologique à cela ; mais dans cette démarche, dans ce trajet, ce qui peut déjà faire entendre que du pathologique pourrait être possible, c’est que l’enfant s’accroche, coûte que coûte, à son idée, à l’idée qu’il se fait de la réalité – en l’occurrence anatomique – qui est la sienne … au point même de dénier cette dernière.

    G : Cette conviction d’appartenir au sexe opposé concerne également des préadolescents, qui redoutent l’arrivée de la puberté, ou d’adolescents pubères qui demandent des hormones pour ressembler au sexe désiré. L’analyse de la situation est-elle différente à ces âges ?

    JPL : Oui, parce que l’adolescence est comme la seconde session aux examens de « la confrontation aux limites de la vie ». Une chance de rattraper ce qui n’a pas été réussi suffisamment, qui ne s’est pas vraiment inscrit lors de l’enfance. Or devant un échec, il y a toujours moyen d’estimer que ce n’est pas le travail que l’on aurait dû faire qui n’a pas été accompli mais que ce sont les exigences demandées qui n’étaient pas légitimes, ni justifiées.

    Et dans l’appréhension de ce jugement par l’adolescent, il y a une multiplicité de facteurs qui peuvent intervenir : cela va de l’influence des autres à sa capacité de « faire l’effort » demandé, de l’incidence des discours qui circulent autour de lui à son refus de consentir à se confronter à l’expérience des limites, de son besoin de transgresser pour se constituer comme sujet à sa capacité de récuser quoi que ce soit de ce qui lui est demandé….

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  • La mission et les objectifs de l'Institut Européen de Bioéthique

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    Du Salon beige :

    L’Institut Européen de Bioéthique pour informer et sensibiliser sur les enjeux

    Pouvez-vous nous présenter l’Institut Européen de Bioéthique et ses activités ?   

    L’Institut Européen de Bioéthique (IEB) est un centre d’étude en matière d’éthique médicale, situé à Bruxelles. Ses experts travaillent en étroite collaboration avec le milieu universitaire et les professionnels de la santé. L’IEB reste indépendant de toute structure institutionnelle ; sa mission est d’informer et de sensibiliser les citoyens ainsi que les décideurs politiques sur les enjeux bioéthiques. Ce qui nous tient à cœur à l’IEB, c’est la promotion de la personne humaine et de sa dignité, quels que soit le stade de son existence ou ses circonstances de vie.

    Ce travail d’information et de sensibilisation exige une veille continuelle sur l’actualité bioéthique, que ce soit au niveau des lois en préparation dans les différents pays, ou des avancées biotechnologiques, des nouvelles pratiques autour de l’embryon humain, de la fin de vie, etc. Il y a tout un travail d’étude et de compréhension, puis de transmission vers nos milliers de lecteurs et visiteurs en ligne, qui recherchent une information accessible mais fiable, une réflexion argumentée sur ces enjeux cruciaux autour de la vie humaine.  

    Quelles sont les thématiques actuelles sur lesquelles vous travaillez ?   

    La tentation qu’ont de plus en plus de pays à accepter l’euthanasie nous préoccupe énormément, surtout depuis deux ou trois ans avec les feux verts successifs à l’égard du suicide assisté de la part des juges en Italie, en Allemagne, en Autriche… A présent l’Espagne et peut-être le Portugal se résolvent à cette pratique qui blesse les patients, les familles, mais qui fait aussi beaucoup de tort aux soignants.  Puisque nous travaillons depuis la Belgique, un pays qui connaît l’euthanasie depuis vingt ans, le rôle de l’IEB est aussi de montrer le vrai visage de l’euthanasie, avec tous ses effets délétères sur la société. Des soignants belges se mobilisent pour avertir du danger : médecins et infirmiers se sont regroupés autour d’un livre qui fait à présent le tour du monde, traduit en plusieurs langues : « Euthanasie, l’envers du décor ». Leur témoignage secoue, car il permet de démentir les illusions qui présentent l’euthanasie comme une fin de vie choisie et sans souffrance. 

    Un autre domaine d’action de l’IEB concerne le conseil (bio)éthique en investissement. Pour une économie au service de l’humain, il faut rester vigilant par rapport aux entreprises qui promeuvent des pratiques ou des outils allant à l’encontre de la vie. Pensons notamment aux laboratoires pharmaceutiques qui produisent des pilules abortives comme la pilule RU-486, ou les sociétés qui manipulent et détruisent des embryons dans le cadre de leurs recherches. L’Institut Européen de Bioéthique intervient d’ailleurs à ce propos dans une rencontre numérique ce mardi 4 mai, avec la société de conseil en investissement Aliter Invest. Cela pourrait peut-être intéresser vos lecteurs. 

    On imagine qu’il est difficile d’avoir suffisamment d’informations pour investir de façon éthique, en sélectionnant certains acteurs ou en mettant de côté d’autres entreprises qui ne rejoignent pas les valeurs que l’on souhaite promouvoir. Quel est votre rôle dans ce discernement, à l’Institut Européen de Bioéthique ?  

    Cela demande tout d’abord des connaissances sur le fonctionnement de certains produits pharmaceutiques. Prenons l’exemple de la pilule contraceptive. Beaucoup ne savent pas que les pilules contraceptives ont un effet potentiellement abortif du fait qu’elles rendent la paroi de l’utérus inadaptée à l’implantation de l’embryon, si conception il y a malgré le contraceptif. Du côté des cellules souches, il y a aussi tout un travail de compréhension de leurs provenances. L’utilisation de cellules souches qui ont nécessité la destruction d’embryons, n’a pas la même valeur morale que l’utilisation de cellules souches adultes…  

    Ce sont autant de clés qui peuvent aider les investisseurs à s’engager en pleine connaissance de cause et à orienter leurs investissements vers des projets porteurs de vie. Et ces précautions ne diminuent pas la rentabilité des investissements, au contraire ! Le tout est d’allier la compétence à l’exigence morale. 

  • Agitation LGBT dans les milieux cléricaux: ce qui est excessif est insignifiant

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    Selon le quotidien français « La Croix » de ce 2 mai 2021, « lors d’une conférence en ligne organisée par le média britannique The Tablet, Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers (Belgique) a assuré, mercredi 28 avril, que, dans son diocèse, 700 personnes – majoritairement des jeunes – avaient quitté, durant les deux dernières semaines de mars, l’Église. Selon lui, cette vague de départs s’inscrit dans le sillage de la publication, lundi 15 mars, de la note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, réaffirmant l’interdiction de bénir les unions de couples homosexuels.

    → ANALYSE. Des évêques fustigent l’interdiction des bénédictions de couples homosexuels

    Dans de nombreux pays, ce rappel du Vatican avait suscité colère et lassitude, au sein des mouvements engagés dans l’accompagnement des personnes homosexuelles catholiques. Dans son intervention, Mgr Bonny a évoqué la réaction « dramatique » de « personnes principalement hétérosexuelles », ayant exprimé leur désaccord frontal avec ce document. Il a indiqué que près de 2 000 personnes avaient par ailleurs demandé l’annulation de leur inscription au baptême dans les registres des diocèses flamands de Belgique, pays pourtant traditionnellement très catholique.

    « Responsabilité devant Dieu »

    Déplorant l’absence de consultation des évêques et du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie avant la publication de cette note, Mgr Bonny a également critiqué sa « faiblesse théologique » et son incapacité à refléter les développements contemporains en matière de théologie biblique, de théologie sacramentelle et de théologie morale. « C’est comme si elle avait été écrite à l’époque de Pie XII », a regretté le responsable religieux, connu pour ses prises de position franches en faveur des minorités sexuelles.

    → ENTRETIEN. Homosexualité : « Un travail théologique urgent mais qui prend du temps »

    Estimant que la Congrégation pour la doctrine de la foi doit être « au sommet de l’érudition biblique et théologique, et non derrière un niveau de qualité ordinaire », il a également regretté que le document ne tienne pas compte de ce que les sciences humaines disent aujourd’hui de la sexualité dans la société civile, alors que de nombreux pays ont légalisé le mariage ou le partenariat civil pour les couples de même sexe.

    « Marcher ensemble »

    « Ce n’est pas du tout en phase avec Amoris laetitia », a-t-il encore martelé, avant d’insister sur l’accent mis, par l’exhortation apostolique post-synodale publiée en 2016, sur la recherche de nouveaux éléments positifs. « Ce que nous proposons ici n’est pas d’étendre le mariage sacramentel », poursuivait-il, « il y a différentes façons de s’aimer, de prendre soin les uns des autres et d’assumer sa responsabilité dans l’Église et dans la société ».

    « Mais il y a tellement de possibilités qui viennent des Écritures et de la tradition de l’Église, pour marcher ensemble avec les gens, pour les porter devant Dieu et demander la bénédiction de Dieu sur eux », prônait-il enfin. Ces dernières semaines, de nombreux autres évêques du monde entier avaient eux aussi dénoncé un texte « blessant » et « maladroit ». Une contestation frontale de la ligne du Vatican, loin d’être courante dans leurs rangs. ».

    A noter que le président de la conférence épiscopale allemande, le très synodal Mgr Georg Bätzing, vient de rappeler, sur un ton paisible, que, vivant en couple ou non, les personnes à orientation homosexuelle « ont le droit d’être pastoralement accompagnés dans chaque situation spécifique sur leur chemin à travers la vie ». L’Eglise, mater et magistra, dit-elle autre chose? Et il ajoute ceci qui mérite l’attention de "La Croix" et "The Tablet" comme celle de l’évêque Bonny d’Anvers et autres agités du monde post-moderne:  «  Dans ce contexte, je ne considère pas les campagnes publiques comme un signe utile et une voie supplémentaire ». (Source : https://www.kath.net/news/75044)

    À bon entendeur…

  • La place de l'Eglise dans la colonisation (Club des Hommes en Noir)

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    Quelle fut la place de l'Eglise dans la colonisation ?

    Quelle fût la place de l'Eglise dans la colonisation ? <br>L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! 

    Cette semaine, le Club des Hommes en Noir composé du Père Jean-François Thomas, du Père Viot, de l'abbé Celier et de Jean-Pierre Maugendre, sous la direction de Philippe Maxence se penche sur la relation entre l'Eglise et la colonisation.

     

  • Pour le cardinal Pell, le devoir des évêques allemands est de faire respecter les enseignements de l'Écriture Sainte et de l'Eglise

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Cardinal Pell : "Le devoir des évêques allemands est de faire respecter les enseignements de l'Écriture Sainte".

    28 avr. 2021

    Le cardinal George Pell a déclaré dans une interview que la situation de l'Église en Allemagne semble "inquiétante", soulignant que les évêques allemands doivent remplir leur devoir de faire respecter les enseignements de l'Écriture.

    "Je pense qu'il y a un pourcentage de l'Église allemande qui semble se diriger résolument dans la mauvaise direction", a déclaré Pell dans une interview avec Colm Flynn diffusée sur EWTN le 27 avril.

    "Par cela, je veux dire qu'il est tout à fait clair qu'un christianisme libéralisé, qu'il s'agisse d'un catholicisme ou d'un protestantisme libéralisé, en une génération environ, se fond dans l'agnosticisme. ... Si vous adoptez les politiques du monde et que vous vous contentez de les suivre pour qu'elles soient approuvées, cela n'intéressera personne."

    Les commentaires de Pell interviennent alors que les membres de l'Église en Allemagne prévoient le 10 mai d'organiser une journée de bénédictions pour les partenaires de même sexe, malgré la déclaration de la Congrégation du Vatican pour la doctrine de la foi selon laquelle l'Église n'a pas le pouvoir de bénir les unions homosexuelles.

    Un nombre record de catholiques ont quitté l'Église en Allemagne ces dernières années, avec 272 771 personnes qui ont officiellement quitté l'Église en 2019.

    M. Pell a déclaré : "Le devoir des évêques allemands est de faire respecter les enseignements des Écritures, de faire respecter les enseignements de l'Église. Nous sommes soumis à ces enseignements. Ils n'ont pas le pouvoir de les changer - aucun d'entre nous ne le peut".

    "Ce qui est important, c'est ce qui est dans la Parole de Dieu, ce qui est dans la tradition apostolique. Et je ne pense pas que, lorsque la situation se dégrade, ils vont -- et je croise mes métaphores -- franchir le Rubicon."

    Le cardinal a suivi la situation de l'Église en Allemagne à travers des articles de presse pendant son emprisonnement en Australie, ce qu'il note dans son dernier livre, "Prison Journal, Volume 2 : The State Court Rejects the Appeal", publié par Ignatius Press.

    Pendant ses 404 jours d'emprisonnement avant d'être finalement acquitté, Pell a déclaré qu'il avait tenu ce journal comme un "document historique d'une époque étrange."

    Le cardinal a été emprisonné en 2019, l'année où les évêques allemands ont lancé leur controversée "Voie synodale".

    La "Voie synodale" est un processus réunissant des laïcs et des évêques allemands pour discuter de quatre sujets majeurs : la façon dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la moralité sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Lorsque les évêques ont lancé l'initiative, ils ont d'abord déclaré que les délibérations seraient "contraignantes" pour l'Église allemande, ce qui a provoqué une intervention du Vatican.

    Pell a déclaré : "La question vraiment importante pour l'Église est la suivante : Est-ce que nous enseignons publiquement ce que le Christ a enseigné ? Maintenant, certains de ces enseignements sont assez impopulaires : le pardon, les personnes sans droits comme les enfants à naître, les personnes au bas de l'échelle, comme les prisonniers, et ensuite on peut passer à des domaines plus controversés comme la famille et le mariage."

    Le cardinal a ajouté que tous les dirigeants de l'Église doivent décider s'ils doivent ou non s'exprimer sur les enseignements de l'Église à des moments où ce message peut être impopulaire.

    "Vous avez toutes sortes de voix qui essaient de nous évincer de la place publique et de dire que nous ne devrions pas faire ceci et cela. Eh bien, l'une des choses que je dis maintenant et à tous mes successeurs est la suivante : Nous devons simplement continuer à parler", a-t-il déclaré.

    "Et notre société sera profondément diminuée dans la mesure où elle s'éloigne radicalement des enseignements chrétiens sur l'amour, le service et le pardon."

    "Et nous pouvons déjà le voir dans la société dans les changements qui ont lieu. Nous nous concentrons souvent sur les pertes que subit l'Église en raison du déclin des pratiques et du départ des croyants. C'est certainement vrai, mais cela a de grandes conséquences pour la société en général, surtout lorsqu'une majorité de la population avait été chrétienne."

  • Les cent premiers jours de Biden ou les initiatives scandaleuses en faveur de l'avortement de la part du deuxième président catholique de l'histoire des Etats-Unis

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    De Catherine Hadro sur le National Catholic Register :

    Les 100 premiers jours de Joe Biden : Les actions scandaleuses sur l'avortement de notre deuxième président catholique

    Le président Biden ne peut pas prétendre être à la fois un catholique fidèle et un champion de l'avortement. Il ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

    29 avril 2021

    Les actions du président Joe Biden sur l'avortement au cours de ses 100 premiers jours suivent un schéma prévisible pour les récents présidents démocrates, mais vont directement à l'encontre des enseignements de l'Église catholique sur la vie. 

    L'administration Biden a travaillé à une vitesse folle pour annuler les protections antérieures en faveur de la vie et adopter des politiques agressives en matière d'avortement - des mesures applaudies par Planned Parenthood et déplorées par les fidèles catholiques américains ; le deuxième président américain catholique s'est directement opposé aux appels des évêques américains à protéger les enfants à naître. 

    C'est déjà lors de sa deuxième journée en tant que président, le 22 janvier, que Biden a publié une déclaration célébrant le 48e anniversaire de Roe v. Wade. Il s'agit de l'arrêt de la Cour suprême de 1973 responsable de la mort de plus de 60 millions de fœtus à cause de l'avortement. Puis, le 28 janvier, un peu plus d'une semaine après son investiture, l'administration Biden-Harris a publié un décret abrogeant la politique de protection de la vie de l'administration Trump. Cette nouvelle disposition oblige effectivement les contribuables américains à financer des groupes qui promeuvent l'avortement à l'étranger.

    Lorsque l'équipe Biden-Harris a commencé à constituer son cabinet, elle est passée des décrets pro-avortement au personnel pro-avortement. Après avoir été confirmé au poste de secrétaire d'État, Antony Blinken s'est empressé d'annoncer qu'il considérait l'avortement, souvent voilé sous le terme de "droits reproductifs", comme un droit de l'homme. Shalanda Young, qui est maintenant la directrice adjointe confirmée de l'OMB, a qualifié l'avortement de "justice raciale". 

    Mais le secrétaire au HHS Xavier Becerra, un catholique, est le membre du Cabinet le plus préoccupant en ce qui concerne la question de la vie. 

    Becerra était considéré comme le pire scénario de nomination pour la plus grande agence de santé du pays, car il a un passé conflictuel avec les pro-vie. Lorsqu'il était procureur général de Californie, M. Becerra a affronté des centres de soins de grossesse pro-vie et les Petites Sœurs des Pauvres devant la Cour suprême. Il a perdu les deux affaires. Lors de ses auditions de confirmation au Sénat pour le poste de Secrétaire du HHS, Becerra a esquivé les questions concernant sa position exacte sur l'avortement, refusant même de répondre à la question de savoir s'il soutiendrait une quelconque limite à cette horrible procédure. Mais une fois confirmé, le secrétaire Becerra a agi rapidement pour faire avancer les objectifs de l'administration. 

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