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Débats - Page 707

  • Rome - Ecône (Menzingen) : Benoît XVI saura-t-il déminer le terrain ?

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    Les derniers jours ont été marqués par un échec de la "réintégration" de la Fraternité Saint-Pie X dans la communion catholique, reportée - semble-t-il - aux calendes grecques. La volonté délibérée de trois évêques sur quatre au sein de cette fraternité, décidés à faire échouer le processus engagé, a été déterminante. De même, les réticences de certains prélats opposés à cette réintégration a également joué un rôle non moins déterminant.

    Nous avons, sur ce blog, toujours été assez prudents concernant les perspectives de réconciliation, sachant combien le terrain est miné et jusqu'à quel point l'affrontement entre les deux "cultures", celle d'un traditionalisme radical et celle d'un réformisme volontariste, est profond. D'un côté, on a cultivé une mentalité selon laquelle on constituait, dans la fidélité à "l'Eglise de toujours", le "petit reste du troupeau d'Israël" face à "une Eglise à la dérive pactisant avec le monde moderne"; de l'autre, on considère que Vatican II a inauguré "des temps nouveaux" au sein desquels on ne voit pas le rôle que des tenants d'une Eglise préconcliaire pourraient jouer, sinon un rôle profondément nuisible. Et l'on met actuellement en avant le danger d'un retour à des attitudes aussi épouvantables que l'antisémitisme par exemple.

    Il faut beaucoup de foi dans l'action de l'Esprit Saint dans la conduite de l'Eglise pour faire confiance et ne pas se laisser aller à l'esprit de parti, à l'esprit qui divise. Il convient d'espérer et de prier pour le pape auquel reviendra la décision ultime. Beaucoup prier parce que, dans ces luttes intestines, il entre beaucoup d'hommerie et, sans doute, bien peu d'amour.

    Il nous semble aussi que les points de discorde sont tellement fondamentaux, en particulier sur l'interprétation de Vatican II, qu'il faudra bien qu'un jour soit reformulé en toute clarté le Credo catholique avec toutes ses implications pour le monde d'aujourd'hui, ainsi qu'on le fit à Trente en son temps. Pourra-t-on passer à côté de cette étape qui ne devrait pas constituer la victoire d'un "camp" sur l'autre mais qui devrait être salutaire pour toute l'Eglise? Le prochain synode suffira-t-il ou faudra-t-il un nouveau concile ? L'avenir, qui est à Dieu, nous le dira...

  • "santé reproductive" et "planning familial" : des termes dont il faut se méfier

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    Par Austin Ruse et Stefano Gennarini, J.D.

    NEW YORK, 18 mai (First Things/C-FAM) Dans deux articles récents, Meghan Grizzle de la World Youth Alliance soutient que les termes « santé reproductive » et « planning familial » sont tout-à-fait acceptables et que les militants pro vie ne devraient pas se battre sur ce point.  D’après elle, l’avortement n’est pas inclut dans les termes de « santé reproductive » en droit international, et les contraceptifs ne sont pas non plus inclus dans ces termes.

    Mlle Grizzle a partiellement raison. Il n’existe pas en droit international conventionnel de traité définissant la santé reproductive en y incluant l’avortement. De fait, l’avortement n’a été expressément mentionné dans aucun traité. La santé reproductive est mentionnée dans un traité sur le handicap ; or lors de sa rédaction, 15 Etats signataires avaient insisté sur le fait que ce terme n’inclut pas l’avortement. Il est aussi exact que, malgré la mention du planning familial dans trois traités conventionnels, les définitions n’incluent pas la contraception.

    Mais n’avons nous pour autant rien à craindre de ces expressions, et cela veut-il dire que nous devrions nous en satisfaire ? Pour nous, Mlle Grizzle à une analyse trop optimiste de ces termes et de leur dangerosité. Elle s’égare sur une définition importante, et est trop optimiste en croyant que ces phrases seront utilisées pour de bonnes causes.

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  • Vatican II : quand Radio Vatican fait la pub d'une vision de rupture...

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    Les débats autour de Vatican II sont d'actualité en ce cinquantième anniversaire de l'évènement qui a changé le cours de l'existence de l'Eglise. On sait que le pape invite à lire le concile dans une vision de continuité (l'herméneutique de la continuité) à l'encontre de ceux qui y voient une rupture radicale avec ce qui précède. On est dès lors étonné que sur le site de Radio Vatican, dans la rubrique "Livre pour Dieu", une recension brève d'un ouvrage assortie d'une interview de son auteure fasse la part belle à cette "herméneutique de la discontinuité". Il s'agit de "La bataille du Vatican" de Christine Pedotti, sous-titrée : "Les coulisses du Concile qui a changé l'Eglise".

    N'est-il  pas surprenant que "la voix du pape et de l'Eglise" réserve un écho si complaisant à un ouvrage qui présente "le" concile comme un évènement de rupture (inachevée) et aujourd'hui mise en péril?

    Il faut savoir que celle qui se fait ici l'historienne de Vatican II est très clairement "située", comme en atteste cette présentation qui nous signale qu'elle a créé, en 2008, le "Comité de la Jupe" et, un an plus tard, elle a lancé "la Conférence catholique des baptisé-e-s de France" qui "entend d’une part faire émerger une opinion publique dans une Église où trop souvent les fidèles sont tenus pour des mineurs, et de l’autre ne pas laisser le monopole de la prise de parole à la « marée noire » (sic) du traditionalisme." Fin 2010, elle publiait, toujours avec Anne Soupa, un stimulant “Les pieds dans le bénitier” où elle ne se contentait pas de régler des comptes avec la hiérarchie mais témoignait d’une foi à déménager les cathédrales endormies (resic).

    Sa vision du Concile :

    "En fait de Concile, c’est presque une guerre de tranchée que rapporte l’historienne, loin de la légende dorée d’une assemblée d’évêques heureux de se retrouver, emportés par l’effusion de l’Esprit Saint. Si l’Esprit souffle, c’est en tempête, en coup de gueule ou de tabac, à travers de sourdes luttes d’influences, tant dans les réunions qui se tiennent officiellement que dans les cafés romains et les pizzerias ou dans l’antichambre des appartements pontificaux.

    Ce qui était en jeu, c’était – comme l’avait voulu Jean XXIII, pape de transition qui avait pris la Curie à contre-pied – un aggiornamento, qui devait réconcilier l’Église catholique et le monde. L’heure était venue, pensait-il, de tourner la page de la crise moderniste qui avait vu ses prédécesseurs obnubilés par la dénonciation de l’erreur et obnubilés par la menace du communisme athée.

    Une bonne part de la Curie n’en voulait pas. Elle allait résister pied à pied, perdant bataille sur bataille, si bien que Vatican II fut à bien des égards un tournant. Cependant, la minorité parvint à allumer des contre-feux non négligeables, bien déterminée à reprendre la main plus tard quand le moment serait venu.

    Christine Pedotti ne raconte pas ce qui s’est passé ensuite, mais si son livre rend hommage à l’extraordinaire courage de ceux qui se sont battus pour que l’Église accompagne le monde dans les formidables transformations qui s’annonçaient, il montre aussi pourquoi les promesses de Vatican II ne seront pas toutes honorées, loin s’en faut.

    Tout cela permet de réfléchir aux raisons qui font que le catholicisme, dans sa forme institutionnelle, semble aujourd’hui, au moins dans le monde occidental, passablement à bout de souffle, explique-t-elle en buvant tranquillement un thé sous l’œil placide d’Alma, sa chienne qui fait celle qui en a vu et entendu d’autres et ne s’étonnerait pas de voir sa maîtresse parmi les cardinaux." (On peut lire la suite, du même tonneau, ici.)

  • Quand le recours à l'affect dispense de penser...

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    Excellente réflexion de Natalia Trouiller sur son blog (Nystagmus) intitulée : "Mon nombril, mon bon droit et moi":

    Il est quelque chose qui me déplaît souverainement dans le débat public actuel. Une dérive qui s'apparente à une forme de totalitarisme : je veux parler de la mort de la pensée devant l'affect.

    Sur les questions dites ''de société'', depuis des années, c'est toujours le même schéma : on prend un cas particulier excessivement dramatique, et on le matraque partout de façon à ce que l'adversaire passe pour un épouvantable cœur de pierre s'il ose émettre un semblant de réflexion contradictoire. Le Pacs ? Il faut voir les débats de l'époque : la France était alors peuplée de personnes homosexuelles qu'aucune loi ne protégeait, qui se retrouvaient jetées à la rue sans possibilité de recours à cause de l'épouvantable famille de leur conjoint décédé qui captait leur héritage légitime. Jusque-là, les concubins hétérosexuels trouvaient bien le moyen de ne pas se marier sans que cela n'inquiète personne ; mais peu importe. On fit donc une loi pour pallier cette épouvantable atteinte à l'Amour.

    Avec le débat sur l'euthanasie, même chose. Voici un cas particulier, celui d'une mère contrainte ''d'aider son fils à mourir'' parce que l'on refuse au malheureux le DROIT de mourir. Nos chaumières, abreuvées du sublime façon Nous deux + un roman et tétanisées par les larmes de cette famille brisée, trouvèrent absolument admirable qu'une maman administre à son fils pour le tuer du pentobarbital de sodium, un produit que les Etats-Unis eux-mêmes récusent dans la mise à mort de leurs condamnés.

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  • www.chiesa : félicitons Sandro Magister

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    Sandro Magister nous fait part des nouveaux records de www.chiesa:

    Ses lecteurs sont de plus en plus nombreux, dans tous les pays du monde. Il arrive jusque sur le bureau du pape ainsi que dans la mission la plus lointaine. En Chine et dans les mosquées musulmanes. Les chiffres et les récits qui racontent l'histoire d'un succès

    ROME, le 16 mai 2012 – Au mois d’avril, www.chiesa a battu un double record. Avec plus de 123 000 visiteurs individuels dans le monde entier. Et avec une moyenne de près de 12 000 impressions par jour.

    Ce second chiffre est lié au profil particulier du site. Celui-ci ne suit pas les faits qui constituent l’actualité, mais il les encadre. L’internaute qui se rend sur www.chiesa découvre que les informations y sont accompagnées d’analyses et les analyses de documents publiés dans leur intégralité, de manière à former un tableau aussi complet que possible, avec un renvoi systématique aux sources. Alors il imprime le tout. Afin de le lire tranquillement et de le conserver.

    Découvrir le détail de cette information

  • Sur un blog, les dérapages d'un "journaliste chrétien"

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    Nous nous sommes hasardés à déposer un commentaire sur le blog "d'un journaliste chrétien". C'était au sujet des "indignés". Simplement pour faire remarquer que ce mouvement, ou plus exactement ce regroupement circonstanciel, ne rassemble pas que des amis bien disposés à l'égard du christianisme (on a pu le constater lors des JMJ) et qu'il nous paraît illusoire d'y voir un phénomène prophétique auquel il conviendrait de s'associer. Nous n'en avons pas la même perception que notre archevêque à l'égard duquel, tous nos amis le savent, nous éprouvons le plus grand respect. Devons-nous pour autant souscrire à chacune de ses appréciations, qu'il s'agisse de politique, de culture ou de société?

    Notre amie de Benoît-et-moi est allée sur ce blog "d'un journaliste chrétien" et y a découvert avec stupeur la hargne des propos stigmatisant "Alceste" (votre serviteur). Elle relève le fait sur son blog et le commente avec justesse.

    Nous ajouterons que chacun peut, sur notre blog, déposer son commentaire du moment qu'il ne soit pas injurieux. Nous y répondons le cas échéant en nous efforçant de ne pas manquer de respect à l'égard de quiconque. En revanche, sur le blog de ce "journaliste chrétien", les commentaires sont strictement filtrés et exclus dès qu'ils ne rencontrent pas l'assentiment du maître des lieux, ou alors, ils sont publiés avec un titre qui les disqualifie, "contextualisés" et assortis d'un commentaire désapprobateur. C'est ainsi que les épithètes à notre endroit ont volé : sectaire, intégriste, ultralibéral, vaniteux... Et son "fan-club", lui emboîtant le pas, de surenchérir : paranoiaque, tartufe, mal informé qui devrait fermer sa gueule (sic!)... Apparemment, ces appréciations ont agréé au censeur qui les a publiées sans rechigner, feignant de s'étonner ensuite de la virulence de ces propos, avant de nous accuser  de nous "emparer de la visibilité catho sur le Net, pour entraîner les catholiques vers l'ultracisme politico-religieux".

    Nous avons bien tenté de contacter personnellement "le journaliste catholique" dont nous avons l'adresse électronique mais il ne daigne même pas nous répondre.

    Tout cela, à notre sens, ne relève ni de la charité évangélique ni même d'une bonne déontologie. Nous n'en dirons pas plus pour nous en tenir à ce à quoi nous sommes invités, c'est-à-dire à la la correction fraternelle.

  • A propos de l'Inquisition : les vrais chiffres

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    Nous lisons sur la Matinale de La Vie :

    INQUISITION: LES VRAIS CHIFFRES
    Le Guardian évoque, dans son édition d'hier, les travaux des historiens qui travaillent sur la période controversée de l'Inquisition catholique. Et notamment le volumineux ouvrage du professeur Agostino Borromeo, historien du catholicisme à l'Université La Sapienza de Rome, qui a dirigé les 783 pages d'un livre paru samedi sur la question. Pour l'historien, qui s'appuie sur de très nombreux documents d'archive du Vatican, les personnes jugées par l'Inquisition entre le 13e et le 19e siècle en Espagne sont au nombre de 125.000, et sur ce total, seul 1% d'entre elles ont été exécutées. D'autres experts, cités par le Guardian, ont expliqué que bon nombre des milliers d'exécutions traditionnellement attribuées à l'Eglise étaient en réalité le fait de tribunaux civils. D'autre part, l'usage de la torture était extrêmement réglementé dans les tribunaux de l'Inquisition: les bourreaux n'avaient droit qu'à... un quart d'heure, et sous surveillance d'un médecin.

    On est très loin des "scores" réalisés par les révolutionnaires français de 1789 ou de ceux atteints par les "démocraties populaires"... Cela s'est déroulé sur sept siècles et l'historien invite à se reporter aux contextes dans lesquels ces faits se sont déroulés.

  • Bulletin de l'Iinstitut Européen de Bioéthique - 14 mai 2012

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    images (4).jpgSommaire

  • Contradictions au sein de l'Académie pontificale pour la Vie

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    Sans vouloir entrer dans les détails, il semble que certaines choses devront être éclaircies au sein de l'Académie pontificale pour la Vie, notamment suite à des exposés où les conférenciers se sont permis de prendre des positions assez éloignées de celles du Magistère de l'Eglise.

    Jeanne Smits, sur son blog, rend compte de cette situation :

    L'Académie pontificale pour la vie est en « grand danger »…

    Académie pontificale pour la vie : clarifications et révélations

    En regard de ces informations, la note parue sur catho.be nous paraît assez légère.

  • Homophobie : la RTBF manipule l’information

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    D’Eric de Beukelaer, Doyen de Liège Rive-gauche, sur son « minisite » :

    J’ai quitté le débat « Mise au Point » de ce dimanche [13 mai 2012 ndlr] avec un goût amer à la bouche. Et après avoir vu les deux JT du jour, je suis carrément en colère. Une première – car d’habitude je participe à ce genre d’exercice sans état d’âme. Je connais les règles du jeu et du format médiatique (…).

    Je me suis levé à l’aube ce dimanche matin et j’ai fait un aller/retour Liège-RTBF – au cours d’un WE avec deux mariages en paroisse et des professions de foi – parce que je pensais que le débat permettrait de bâtir des ponts. Des ponts entre le monde des religions et la communauté homosexuelle. Et cela, non pas par irénisme. Je ne crains pas l’opposition. Mais – comme tant d‘autres – le meurtre du jeune Ishan par des paumés sur le territoire de ma paroisse, m’a profondément choqué. Je compte des homosexuels dans ma famille et parmi mes amis. Je ne souhaite pas qu’ils tremblent en sortant dans la rue.

    Bref, en arrivant à la RTBF ce dimanche matin, je ne craignais pas un débat musclé. Mais j’espérais aussi un peu d’écoute et de dialogue. Un dialogue sans langue de bois pour lequel je me suis toujours mouillé, sans jamais avoir eu le moindre mot de reproches de la part de la hiérarchie ecclésiastique. Ainsi, cette interview donnée en 2004 au site Gaybelgium.

    Mais voilà – une fois de plus les clichés bêtes et faciles ont pris de dessus : « les religions cassent du pédé ». Au lieu d’entrer en dialogue avec le musulman Yacoub Mahi – qui a courageusement répondu à l’invitation – chacun s’est cru autorisé de lui tomber dessus. Quant à votre serviteur, quand il essaya de ramener la balle au centre en parlant d’accueil et de non-discrimination, on lui envoya dans les gencives un mystérieux texte « haineux » contre les homosexuels du pape Jean-Paul II (qu’on se garda cependant bien de citer).

    Il y eut ensuite le traitement médiatique ultérieur du débat. Une dépêche RTBF qui souligne que mon appel au dialogue ne reflétait « pas forcément la position officielle de l’Eglise » et que le Vatican avait soutenu « dans les pays africains des initiatives législatives qui condamnent (juridiquement) l’homosexualité » (ce qui est archifaux). De la même veine fut la séquence du JT de dimanche midi, et plus encore celle de dimanche soir. En tant que représentant à ce débat de la première communauté religieuse de Belgique, face au découpage de mes interventions lors de ces JT, un seul mot me vient à la bouche : désinformation.

    Bref, au lieu d’être une occasion de bâtir des ponts, le débat du jour contribua à construire des murs. Les faucons l’ont emporté sur les colombes. La raison de tout ceci n’est pas difficile à chercher. Il y a, d’une part, la colère de nombre d’homosexuels face à ce qu’ils ressentent comme du rejet de la part des religions. Cela, je puis le comprendre. Mais il y a également la bonne conscience anticléricale d’une certaine culture bobo.(…)

    Tout le post ici : Homophobie – Triste débat à Mise au Point. Traitement médiatique peu éclairé (RTBF) 

  • "L'Eglise ne sert à rien"

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    Quelqu'un a atterri sur notre blog en écrivant cette proposition (l'eglise ne sert à rien") dans son moteur de recherche. Du coup, la question se pose : à quoi sert l'Eglise? Et, à mon tour, j'ai cherché et trouvé cette esquisse de réponse qui semble être un bon point de départ (mais un point de départ seulement) :

    "L'église, à quoi ça sert??? (pouvez-vous me donner le plus d'info , car il faut que je fasse un exposé sur ce thème alors si vous pourriez m'aider) ... merci

    Postée le 17-02-2005 par : m-ly5

    Réponse par mcornuz :

    L'Église ne sert à rien, elle sert Quelqu'un. Ce n'est pas une institution que
    les hommes se sont donnée pour qu'elle serve à quelque chose. L'Église, ce sont les hommes et les femmes qui ont répondu à l'appel de Dieu et qui ont reçu une mission. Cette mission est celle d'annoncer à tous les habitants de la terre que Dieu les aime et qu'il a révélé son amour en Jésus-Christ. Elle vit donc pour servir Dieu et pour servir les êtres humains. Elle ne sert donc à rien si nous restons imperméables à son amour, elle sert à tout si nous accueillons ce message et si, à notre tour, nous rejoignons la communauté des croyants."

    source

  • Euthanasie : sommes nous conservateurs et impassibles?

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    Souvent, dans ces thématiques de "défense de la vie" face à la "culture de mort", on brandit rapidement des slogans et des anathèmes qui n'avancent à rien. Sur un forum, je trouve cette réflexion d'un lecteur qui sonne très juste :

    Il est douloureux de se sentir accusés et coupables de conservatisme voire pire, bien pire, lorsqu'on essaie de s'opposer à l'idée d'euthanasie. Pour ma part, il y a des années, je ne voyais pas d'objection à ce que l'on aide à mourir ceux qui le demandent. Ni à ce que l'avortement soit considéré comme une libération.

    Mais, devenu plus fragile, ma vision a changé. Il m'est apparu que plus on allait vers la banalisation du fait de donner la mort, moins on trouvait de soutien et de compassion pour faire aimer la vie à ceux qui souffrent. Compassion dont se réclame ceux qui prônent l'euthanasie mais qui est introuvable dès qu'il s'agit d'avoir et d'aimer un enfant trisomique, un handicapé, un grand malade, une très vieille maman, un dépressif chronique, et bientôt - qui sait ?-, toute personne qui nous rappellera que la vie se termine par la mort.

    Donc la demande d'euthanasie ou de suicide assisté légaux, me semble aller de pair avec une peur et un refus croissant de la réalité (nous sommes mortels, nous allons vieillir) et un net refroidissement de l'amour. C'est tout cela qui, tout en m'obligeant à considérer l'infinie complexité de ces situations, m'a conduit à privilégier la défense de la vie plutôt que d'écouter seulement ma peur de souffrir. Peur qui me permet de "comprendre" tous ceux qui redoutent ces moments sans savoir s'ils auront à leurs côtés des personnes dont la compassion sera de leur assurer qu'ils sont aimés tels qu'ils sont.

    A ce propos : Pays-Bas : les “équipes volantes” en sont à leur troisième euthanasie