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Ethique - Page 55

  • Epuration au sein du Dicastère pour la doctrine de la foi

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    De kath.net/news :

    Non à la bénédiction des couples homosexuels : le pape a renvoyé des collaborateurs responsables de la Congrégation pour la doctrine de la foi

    5 juillet 2023

    François a été blessé par le document, a déclaré Juan-Carlos Cruz. Le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi a été nommé évêque d'un diocèse italien.

    Vatican (kath.net/LifeSiteNews/jg)

    Le pape François aurait écarté du dicastère pour la doctrine de la foi les collaborateurs responsables du "non" à la bénédiction des couples homosexuels. C'est ce qu'a affirmé Juan-Carlos Cruz, lors de la conférence pro-LGBT "Outreach" qui s'est tenue à Manhattan du 16 au 18 juin 2023.

    Cruz est un homme ouvertement homosexuel qui a été nommé par le pape François en 2021 à la Commission pontificale pour la protection des mineurs.

    Le document du dicastère pour la doctrine de la foi (à l'époque la Congrégation pour la doctrine de la foi) a blessé le pape, a déclaré Cruz. Lors d'une rencontre personnelle avec François, il aurait remarqué à quel point le pape était blessé. François lui aurait dit : "Je ne l'ai pas signé".

    Cela n'excuse pas le pape, a poursuivi Cruz, car il est le dernier responsable. Pour sa défense, il a toutefois tenu à préciser que les personnes qui ont rédigé le document ne font plus partie du dicastère pour la doctrine de la foi. "Et c'est vraiment bien, mais nous devons encore faire beaucoup, beaucoup plus", a déclaré Cruz textuellement.

    En 2021 déjà, il avait fait savoir à la plateforme d'information chilienne La Tercera que François était blessé par le refus de la bénédiction des couples de même sexe, bien qu'il en soit finalement responsable. Le document doit être compris dans le contexte du Vatican, "du fanatisme de certains", a déclaré Cruz. Il a parlé avec le pape, qui a été très blessé par ce qui s'est passé. Il a déclaré que François n'avait pas signé le document et a ajouté qu'il était certain que François corrigerait la situation.

    Cinq jours plus tard, François a nommé Cruz à la Commission pontificale pour la protection des mineurs. Cruz avait auparavant critiqué publiquement le document de la Congrégation pour la doctrine de la foi comme une "tentative de défendre l'indéfendable".

    En fait, le pape François a retiré de la Congrégation pour la doctrine de la foi un collaborateur qui était responsable du document. En janvier 2022, l'archevêque Giacomo Morandi a été nommé évêque du diocèse italien de Reggio Emilia-Guastalla. Mgr Morandi était auparavant secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi et occupait donc la deuxième place dans la hiérarchie de la Congrégation.

    Dans le document de la Congrégation pour la doctrine de la foi publié en 2021, il est écrit textuellement qu'il "n'est pas permis de donner une bénédiction à des relations ou à des partenariats même stables qui impliquent une pratique sexuelle en dehors du mariage (c'est-à-dire en dehors d'une union indissoluble d'un homme et d'une femme, ouverte en soi à la transmission de la vie), comme c'est le cas pour les unions entre personnes du même sexe". La présence d'éléments positifs dans ces relations n'est pas en mesure de les justifier et donc d'en faire légitimement l'objet d'une bénédiction ecclésiale, "car ces éléments sont au service d'une union qui n'est pas ordonnée au dessein du Créateur", poursuit le texte. Les bénédictions d'unions homosexuelles ne seraient pas non plus autorisées parce que "les bénédictions de personnes sont en relation avec les sacrements". Elles constitueraient en quelque sorte "une imitation ou une référence analogue à la bénédiction nuptiale".

    Le document est signé par le cardinal Luís Ladaria, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le dernier paragraphe dit textuellement : "Le pape François, au cours de l'audience accordée au secrétaire soussigné de cette congrégation, a été informé du présent responsum ad dubium, y compris de la note explicative, et en a approuvé la publication".

  • Ce dimanche 2 juillet 2023, l'ECLJ fête ses 25 ans d'existence! 

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    Madame, Monsieur,

    Ce dimanche 2 juillet 2023, l'ECLJ fête ses 25 ans d'existence! 

    C'est au début du mois de juillet 1998, que Jay Sekulow et d'autres avocats créèrent, à Strasbourg, le Centre européen pour le droit et la justice.

    C'est une grande grâce pour nous de fêter cet anniversaire, en contemplant ce que notre association a pu réaliser pour la protection de la vie, de la famille et de la liberté religieuse en France, en Europe et dans le monde. 

    Ces dizaines d'interventions à la CEDH, l'affaire des crucifix, l'affaire Lambert, nos rapports sur la CEDH et sur l'ONU, ces conférences, ces chrétiens emprisonnés dont nous avons obtenu la libération... Tous ces combats n'auraient pas pu être menés sans votre soutien! Alors du fond du cœur, Grégor Puppinck et toute l'équipe de l'ECLJ vous remercient!

  • Papabili, dérives allemandes, idéologie du genre... : un nouveau numéro du magazine Cardinalis très instructif

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    Le nouveau numéro, accessible en ligne, du magazine Cardinalis propose un entretien avec le cardinal Arinze, qui estime que l’épiscopat allemand s’engage dans la voie de l’hérésie et du schisme, une longue analyse sur le pape et l’idéologie du genre, prônée par un certain nombre de prélats dont le fameux jésuite Martin, un portrait du cardinal Koch, ainsi qu’une liste des cardinaux papabili, que voici (cliquer sur l'image pour l'agrandir):

  • Les évêques américains contre les politiciens catholiques pro-avortement : un exemple à imiter

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Les évêques américains contre les politiciens catholiques pro-avortement, un exemple à imiter

    Les députés catholiques-démocrates voudraient réconcilier les batailles de la foi et de l'avortement. Mgr Broglio n'est pas d'accord : cette prise de position claire est aussi un signal clair sur l'équilibre entre les prélats américains et Santa Marta.

    01_07_2023

    Un événement de grand intérêt s'est produit aux États-Unis : les évêques ont corrigé la position en faveur de l'avortement revendiquée par un groupe de parlementaires catholiques. L'intervention des évêques a clarifié certains points fondamentaux de la question politique concernant les catholiques et l'avortement : du rôle de la conscience à la tâche des fidèles laïcs, en passant par le sens authentique de la laïcité et de la liberté de religion. Il a également écrit un nouveau chapitre important dans la relation entre les évêques américains et le pape François : sur ce point, comme on le sait, il n'y avait et il n'y a toujours pas de convergence entre les deux parties.

    Dans une déclaration de principes rédigée le 24 juin, jour du premier anniversaire de l'arrêt de la Cour suprême qui a annulé Roe vs. Wade sur le droit à l'avortement, sur papier à en-tête du Congrès, une trentaine de membres du Congrès, dont l'actuelle whip en chef Rosa L. DeLauro et la vétérane Nancy Pelosi, ont à nouveau énuméré les raisons pour lesquelles ils se battent, en tant que catholiques, pour la promotion du droit à l'avortement.

    Leur argumentation s'articule autour de quatre points, qui découlent tous - selon les pétitionnaires - des principes de la Doctrine sociale de l'Église. Le premier point concerne le devoir d'aider les personnes défavorisées, et les femmes qui avortent entreraient dans les catégories des pauvres, des discriminés et des victimes du racisme. Le deuxième est que la conscience éclairée doit être laissée libre de prendre des décisions concernant son propre corps, citant le Catéchisme lorsqu'il dit qu'il faut toujours obéir à la conscience même lorsqu'elle est erronée. Le troisième est la séparation de l'Église et de l'État, avec l'impossibilité d'imposer par la loi ses propres croyances religieuses à ceux qui ne les partagent pas. La quatrième est la référence même à Christifideles laici de Jean-Paul II, selon laquelle la tâche des laïcs ne serait qu'une animation éthique générale.

    La faiblesse de ces arguments est très évidente. Dans l'ordre : 1) Les femmes qui avortent ne sont pas toujours victimes d'une injustice sociale, alors que les enfants avortés le sont certainement ; 2) L'ignorance invincible des errements de la conscience qui nous libère de la responsabilité morale est très difficile à prouver ; 3) les catholiques s'opposent à la réglementation de l'avortement pour des raisons religieuses mais aussi pour des raisons de raison (laïque) et il ne s'agit donc pas d'imposer leur foi à qui que ce soit mais de rappeler tout le monde à une vérité naturelle ; 4) enfin, sur le pas téméraire de l'utilisation des Christifideles laici, il vaut mieux jeter un voile pieux.

    Cela aurait pu être comme avant, chacun pour soi et Dieu pour tous. Au lieu de cela, le 28 juin, le nouveau président des évêques américains, Timothy Broglio, ancien ordinaire militaire, ainsi que les évêques d'Arlington (Virginie) et de Brownsville (Texas), ont publié une déclaration rectificative au nom de l'ensemble de l'épiscopat. Ils ont été très clairs dans leur condamnation de la position des démocrates catholiques : "Les membres du Congrès qui ont récemment invoqué les enseignements de la foi catholique elle-même pour justifier l'avortement ou soutenir un prétendu droit à l'avortement déforment gravement la foi. Il est faux et incohérent d'affirmer que la suppression d'une vie humaine innocente à son stade le plus vulnérable puisse être compatible avec les valeurs de défense de la dignité et du bien-être des personnes dans le besoin". Après avoir rappelé l'enseignement clair du Catéchisme (n° 2270 et 2273), les évêques affirment que "l'avortement viole ce respect pour les enfants à naître et apporte une souffrance indicible à d'innombrables femmes.

    Quant à la conscience, précisément en raison de la haute considération qu'elle mérite, "les responsables politiques devraient défendre la liberté des catholiques et d'autres personnes de servir le bien commun conformément à leurs convictions dans un large éventail de domaines (...) Cependant, la conscience n'est pas un permis de commettre le mal et d'ôter des vies innocentes. La conscience ne peut pas justifier et ne justifie pas l'acte ou le soutien de l'avortement. En effet, la conscience "doit être informée et le jugement moral éclairé" par la Parole de Dieu dans la foi et la prière, et "guidée par l'enseignement autorisé de l'Église" [CEC 1783, 1785]. En outre, la réalité selon laquelle les enfants à naître sont nos frères et sœurs vivants n'est pas seulement une question de foi, mais elle est attestée par la science et la saine raison".

    Cette intervention revêt une importance considérable. Tout d'abord, elle s'adresse aux catholiques démocrates américains, mais elle s'applique également aux catholiques européens et à tous ceux qui se cachent derrière ces arguments. Elle constitue donc également un stimulant pour des prises de position similaires de la part d'autres épiscopats. En outre, la "déclaration corrective" confirme que, malgré les changements au sommet de la conférence épiscopale américaine et malgré les actions inquiétantes du Saint-Siège et de François lui-même, la ligne de l'Église américaine reste celle de la protection de la loi naturelle. Enfin, indirectement, la "déclaration" propose à nouveau la question non résolue de l'intégration dans la communion des catholiques favorables à l'avortement. Et dans ce cas également, c'est la position d'ouverture décisive du pape François qui en pâtit.

    Les évêques belges en prendront-ils de la graine ?

  • Victoire pro-vie à Malte

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    D'IFamNews :

    Le mouvement pro-vie sort victorieux du rejet par Malte de la légalisation de l’avortement

    28 juin, 2023

    Le mouvement pro-vie de Malte est sorti victorieux de sa lutte pour maintenir l’avortement illégal dans le pays. Le gouvernement maltais a récemment publié une nouvelle version de l’amendement sur l’avortement, précisant que le meurtre d’enfants à naître ne sera pas légalisé. L’amendement vise à codifier les pratiques de sauvetage existantes à Malte et à fournir des garanties supplémentaires pour les mères, les enfants à naître et les médecins.

    Le gouvernement a reformulé l’amendement en réponse à la pression écrasante exercée par une coalition pro-vie composée de médecins, d’avocats, d’éthiciens, de juges et de dizaines de milliers de citoyens qui ont signé des pétitions. La coalition a exprimé ses préoccupations par le biais de courriels, de manifestations et des médias sociaux, envoyant un message clair selon lequel le projet de loi initial était inacceptable pour le peuple maltais.

    Le mouvement pro-vie de Malte est reconnaissant au gouvernement d’avoir écouté ses préoccupations. La coalition, menée par des organisations telles que Life Network Foundation, Doctors For Life et I see Life, a été soutenue par divers groupes pro-vie, des ONG et un groupe d’experts composé de professionnels de tout le pays.

    Miriam Sciberras, PDG de la Life Network Foundation, a exprimé son soulagement face à la nouvelle version de l’amendement, déclarant qu’elle leur permettait de se concentrer sur l’aide aux mères en situation de crise et sur la prise en charge de leurs enfants. Elle a souligné que Malte est une nation pro-vie qui valorise chaque vie, y compris celle de la mère et de l’enfant à naître.

    La bataille pour maintenir l’avortement illégal à Malte a commencé en 2021 après qu’une touriste américaine a demandé un avortement qui lui a été refusé. Par la suite, le gouvernement a annoncé une révision de l’interdiction de l’avortement, certains préconisant un régime plus permissif. Cependant, le mouvement pro-vie s’est mobilisé et a exigé le maintien du régime existant, qui permet aux médecins d’intervenir pour sauver la vie d’une mère. Malte a un bilan louable en matière de santé maternelle, aucun cas de mortalité maternelle n’ayant été enregistré au cours de la dernière décennie.

    Malgré les informations erronées diffusées par les médias, les efforts du mouvement pro-vie ont permis d’empêcher la légalisation de l’avortement. Reuters a reconnu l’impact des manifestations sur la décision du gouvernement, en soulignant le rôle du mouvement pro-vie.

    À Malte, les médecins sont déjà protégés pour intervenir si la vie de la mère est en danger, même si cela entraîne la mort de l’enfant. Le cas qui a motivé l’examen de l’avortement ne représentait pas une menace pour la vie de la mère, comme l’a établi le tribunal. Cependant, elle a été utilisée comme argument par les partisans de la légalisation de l’avortement. La victoire du mouvement pro-vie garantit que les enfants à naître restent protégés à Malte.

    Cette réussite est attribuée au travail acharné et au dévouement de milliers de citoyens maltais, dont le président George Vella, qui s’est fermement opposé à la légalisation de l’avortement. Leurs efforts ont permis d’assurer la protection continue des enfants à naître à Malte, marquant un moment de célébration et de gratitude pour le mouvement pro-vie.

  • Les abus sexuels ne sont pas liés à l'homosexualité selon le cardinal Parolin

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    De zenit.org :

    Le lien entre homosexualité et abus sexuels est « grave et scientifiquement indéfendable », selon le cardinal Parolin

    Plusieurs études le confirment

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a récemment rejeté les affirmations selon lesquelles les abus sexuels commis par des prêtres seraient liés à l’homosexualité. Dans la préface d’un nouveau livre, Il dolore della Chiesa di fronte agli abusi (La douleur de l’Église face aux abus), il qualifie cette idée d' »association grave et scientifiquement indéfendable ».

    « L’orientation homosexuelle ne peut être considérée ni comme une cause ni comme un aspect typique de l’abuseur », écrit le cardinal italien dans la préface de l’ouvrage. Le livre, publié en mars 2023 en italien par Pazzini, rassemble les réflexions de plusieurs théologiens catholiques, psychologues et autres experts sur les abus sexuels commis par des membres du clergé.

    Une corrélation non scientifique

    De telles réflexions, de la part du numéro deux du Vatican, « sont notables », note le journaliste Christopher White dans un article publié sur le site du National Catholic Reporter (NCR) le 21 juin 2023.

    Les thèses du secrétaire d’État sont également cohérentes avec les principales conclusions scientifiques sur l’origine des abus, note le journaliste. En effet, une étude de 2011 du John Jay College of Criminal Justice, commandée par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (cliquez ici), n’a trouvé aucune corrélation entre l’identité homosexuelle et les abus sexuels sur les enfants. Le rapport ne conclut pas non plus que les prêtres homosexuels sont plus susceptibles d’abuser de mineurs que les prêtres hétérosexuels, ce qui est conforme aux conclusions d’autres études (voir ici en espagnol).

    Et les abus … ne sont pas liés au célibat

    Le prêtre jésuite Gerald McGlone, ancienne victime d’abus cléricaux qui a l’autorité professionnelle d’avoir été psychologue en chef au Collège pontifical nord-américain de Rome, a également réfuté les affirmations selon lesquelles il pourrait y avoir un lien entre l’homosexualité et les abus dans un article publié le 22 novembre par le journal en ligne Outreach. « Nous savons aujourd’hui que la plupart des pédophiles et autres types de délinquants sexuels aux États-Unis sont des hommes blancs, mariés et hétérosexuels » a écrit le jésuite. « Il serait illogique, infondé et potentiellement préjudiciable de suggérer que le fait d’être blanc, hétérosexuel ou marié joue un rôle dans la pédophilie ou la délinquance sexuelle, ou même en est la cause. »

    Dans la préface du nouveau livre, le cardinal Parolin propose une réflexion similaire. « Toute fragmentation de la personne en un seul aspect de son histoire ou de sa personnalité représente une condamnation a priori lourde et injuste », déclare-t-il. Pour le prélat italien, « il est donc de plus en plus clair que le fléau des abus, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Église, est plutôt lié à des personnalités déséquilibrées, gravement déficientes sur le plan affectif et relationnel. »

    Le cardinal rejette également le lien entre le célibat des clercs et les abus. Il appelle les séminaires et les instituts religieux à consacrer plus de temps et de moyens à l’examen psychologique des prêtres et à la formation de toutes les dimensions de la personne humaine, avant et après l’ordination.

    Dans une publication sur le portail de Forum Libertas intitulée « J’accuse », son directeur, Josep Miró i Ardévol, souligne que la Fondation ANAR a publié fin 2021 l‘étude exhaustive Abus sexuels dans l’enfance et l’adolescence selon les personnes concernées et leur évolution en Espagne (2008-2019), où les prêtres seraient responsables de 0,2 % à 0,4 % des cas. Cette étude – poursuit Miró i Ardévol – permet d’établir que, pour chaque crime commis par une personne liée à l’Église catholique, 5 ont été perpétrés par des animateurs, 18 par des enseignants et des professeurs, 26 dans des relations nouées sur Internet, 50 par un partenaire ou un ex-partenaire et 72 par un ami ou un collègue, et la majorité au sein de la famille et de son environnement.

    Une autre étude, intitulée Sexual abuse of children in Spain, réalisée par Save the Children, indique que la moitié des délits ont été commis dans le cadre familial. En dehors du milieu familial, les abus commis par des amis (un sur dix) ou par les proches de la victime sont les plus fréquents. Six pour cent sont commis par des éducateurs. « Il s’agit d’une réalité bien connue », poursuit Miró i Ardévol, « car dans une première étude sur ce thème, réalisée en 1994 par le Dr Félix López, professeur de psychologie de la sexualité à l’université de Salamanque, à la demande du ministère des affaires sociales, il a été établi que les abus commis sur des enfants par des enseignants et des professeurs touchaient 23 % des filles et 10 % des garçons ». Malgré tout cela, les pouvoirs publics ont fermé les yeux, n’ont rien tenté et aujourd’hui, près de trente ans plus tard, il s’avère qu’ils se concentrent sur un groupe minoritaire, les catholiques, et ignorent 99,5 % des cas et des victimes.

    Selon le rapport de l’ANAR, seulement 0,2 % des plaintes pour abus d’enfants impliquent des prêtres ou des religieux.

  • Les évêques canadiens rappellent le droit d’avoir des convictions religieuses et morales distinctives, même lorsqu’elles remettent en cause les idées dominantes

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    De Vatican News :

    Au Canada, une lettre pastorale pour défendre la liberté religieuse

    Dans un Canada de plus en plus sécularisé, la Conférence des évêques catholiques du Canada publie une lettre pastorale sur la liberté de religion et la liberté de conscience dans le pays. Intitulé «Vivre en catholiques sur la place publique», le document, constitué de 21 points, rappelle que la liberté de religion constitue le fondement d’une démocratie.

    «Au Canada, la liberté de religion et de conscience, avec les autres libertés fondamentales incluses à l’article 2 de la Charte canadienne des droits et libertés, constitue le fondement de notre société démocratique et reflète notre vie commune en tant qu’êtres humains porteurs de l’image et de la ressemblance de Dieu», rappelle la Commission épiscopale pour la justice et la paix de la Conférence des évêques du Canada (CECC) dans sa lettre pastorale publiée le 22 juin, à l’occasion de la mémoire de saint Thomas More.

    Longue de huit pages, cette lettre pastorale revient d’abord sur l’importance de préserver la liberté de religion de chacun dans la société canadienne. «La liberté de religion et la liberté de conscience sont des libertés connexes qui nous permettent de vivre pleinement tels que nous sommes, tels que nous sommes appelés à être», rappellent les évêques canadiens.

    «Un postulat postmoderne répandu et erroné voudrait qu’on puisse sacrifier la liberté de religion ou de conscience au profit d’une liberté d’expression ou d’association plus large», écrivent-ils également, dans un pays où selon le recensement de 2019, 19,3 millions de personnes ont déclaré être chrétiens, soit 53,3% de la population. Des chiffres en baisse ces dernières décennies, en 2011, 67,3% des Canadiens se déclaraient chrétiens. «L’idée d’éroder ainsi la défense de la liberté religieuse est un symptôme d’amnésie, un oubli de ce que nous sommes en tant qu’êtres humains, de nos désirs les plus profonds et de notre véritable dignité», note la lettre pastorale.

    Liberté religieuse et État

    Toujours selon l’article 2 de la Charte canadienne des droits et des libertés, l’État a obligation de défendre les libertés fondamentales de chacun. Mais selon la CECC, ce droit est régulièrement bafoué. «À tous les échelons, ces institutions imposent de plus en plus souvent non pas une laïcité ‘’ouverte’’, telle que définie par le philosophe catholique Charles Taylor, où l’État est véritablement neutre et fait place à toutes les formes de croyances exprimées pacifiquement, mais plutôt une laïcité « fermée » qui ne veut pas accommoder les différentes croyances ou qui ne permet à peine – voire pas du tout – la manifestation publique de ces croyance», dénoncent les prélats, s’inquiétant par exemple de la fermeture d’écoles ou d’hôpitaux catholiques.

    Les évêques canadiens notent aussi que dans une démocratie pluraliste «l’accueil de la diversité suppose qu’on reconnaisse le droit de défendre des positions théologiques et morales précises, même lorsqu’elles remettent en cause les normes qui prédominent à notre époque». Chacun doit pouvoir défendre ses convictions sans violences et de manière authentique. «En tant que catholiques, notre foi nous appelle à défendre sur la place publique ce que nous croyons être vrai», lit-on

    Par ailleurs, avertit la CECC, sans une solide liberté de religion, les autres libertés fondamentales peuvent être remises en question.

    En conclusion de cette lettre pastorale, les évêques canadiens invitent, comme Pierre, à rendre explicitement compte de la foi.

  • RDC : Dérapage mal contrôlé d’un Félix Tshisekedi qui ouvre un front face à l’Église catholique

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    Lu dans le site web de la Libre Afrique ce 27 juin un article d’Hubert Leclercq qui montre le président congolais, dans une posture matamoresque, défiant le clergé catholique (le Président est converti au « Pentecôtisme ») et menace tout Congolais d’arrestations arbitraires :

    « Un front de plus, un !

    Ce dimanche, en direct de Mbuji Mayi, dans la province du Kasaï orientale, le président Félix Tshisekedi s’en est pris ouvertement à l’Église catholique dans un discours prononcé au stade Kashala Bonzola, devant 40 000 personnes, à l’occasion de la célébration du jubilé d’argent de l’évêque Bernard Kasanda.

    Le Chef de l’État a prêché l’unité entre l’Église et le pouvoir avant de fustiger “certaines dérives constatées au sein de l’Église catholique. Une dérive que je qualifierais de dangereuse, surtout dans une année électorale”, avant de poursuivre en expliquant que “l’Église doit être au milieu du village et au milieu des Congolais”.

    RDC: la Cenco réclame des élections libres et fustige un recul démocratique

    Un discours qui s’inscrit dans la lignée des propos tenus par ses prédécesseurs quand ils se sont tous retrouvés confrontés, au moment où ils s’éloignaient des voies de la démocratie, à une Église catholique qui, si elle a perdu un peu de sa puissance avec la percée des églises du réveil, a conservé toute sa cohérence et son pouvoir d’indignation.

    Comme ses prédécesseurs, Félix Tshisekedi ne supporte pas que l’Église catholique – qui avance aujourd’hui main dans la main avec les protestants – continue de réclamer des élections libres, démocratiques et inclusives et se permette de juger que le processus électoral actuel ne répond à aucun de ces critères.

    Inacceptable pour un Félix Tshisekedi qui semble de plus oublier qu’avant d’être candidat à la présidentielle, il est aujourd’hui le président de la République et donc premier responsable de la situation catastrophique que vit son pays.

    Trouver des boucs émissaires

    Sans sourciller, le président de la République a expliqué qu’il luttait depuis son accession au pouvoir contre “la corruption, le tribalisme, l’impunité et le séparatisme”. Des maux dont le Clergé pourrait être le moteur, selon lui. Or, Félix Tshisekedi, qui s’est entouré d’un personnel pléthorique essentiellement issu de son ethnie, est le vrai responsable de l’affaissement de l’État qui se retrouve désormais au 170e rang (sur 180 avec un recul de 9 places en trois ans) de l’indice de perception de la corruption et à la 183e place (sur 190) dans le classement du doing business.

    Tshisekedi est dans le déni complet”, explique un observateur congolais. “Il se drape dans les habits du sauveur après avoir précipité son pays dans les abysses économiques et sociaux”.

    À la veille du scrutin présidentiel et législatif annoncé pour le 20 décembre, avec un bilan social, économique et militaire désastreux, Félix Tshisekedi multiplie les anathèmes pour tenter de rejeter sur d’autres ses manquements.

    Dans son discours de Mbuji-Mayi, le président de la République n’a pas hésité à se montrer menaçant en lançant un surréaliste et inquiétant : “Je m’attaquerai sans hésitation, sans remords à tout Congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité de notre pays. Peu importe ce que l’on dira : violation des droits de l’homme, privation de liberté. Je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit”.

    RDC: des ONG s’inquiètent après des déclarations du président Tshisekedi

    Des propos épinglés ce lundi par les ONG de défense des droits de l’homme qui lancent : “plus de doute sur l’identité du donneur d’ordre et auteur intellectuel des exactions contre les personnes et leurs biens.” Et dire qu’il reste encore près de six mois avant le passage par les urnes…

    Ref. RDC : Dérapage mal contrôlé d’un Félix Tshisekedi qui ouvre un front face à l’Église catholique

  • En Angleterre et au Pays de Galles : une "tragédie nationale"

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    De Madeleine Teahan sur Catholic News Agency :

    Augmentation des taux d'avortement en Angleterre et au Pays de Galles ; les pro-vie déclarent qu'il s'agit d'une "tragédie nationale".

    23 juin 2023

    Les militants pro-vie ont déclaré que l'ampleur de l'avortement en Angleterre et au Pays de Galles était une "tragédie nationale" après que les statistiques officielles publiées par le ministère de la Santé et des Affaires sociales le 22 juin ont montré une augmentation significative du nombre d'avortements l'année dernière.

    Entre le 1er janvier 2022 et le 30 juin 2022, 123 219 avortements ont été pratiqués par des résidents d'Angleterre et du Pays de Galles, contre 105 488 avortements au cours des six premiers mois de 2021, ce qui représente une augmentation de 17 % en l'espace d'un an seulement.

    " C'est une tragédie nationale ", a déclaré Catherine Robinson, porte-parole de Right to Life UK, dans un communiqué publié le 22 juin. Mme Robinson a fait remarquer que l'année 2021 a connu le plus grand nombre d'avortements jamais enregistré en Angleterre et au Pays de Galles sur l'ensemble de l'année, soit 214 256.

    "Chacun de ces avortements représente un échec de notre société à protéger la vie des bébés dans l'utérus et un échec à offrir un soutien total aux femmes ayant des grossesses non planifiées", a-t-elle déclaré.

    L'avortement est légal en Angleterre et au Pays de Galles jusqu'à 24 semaines de gestation, sauf si l'on pense que le bébé est handicapé, auquel cas les avortements peuvent être pratiqués jusqu'à la naissance.

    L'augmentation notable du nombre d'avortements intervient dans un contexte de pressions en faveur de la dépénalisation de l'avortement, qui autoriserait effectivement l'avortement jusqu'à la naissance, quelle qu'en soit la raison, en Angleterre et au pays de Galles.

    Les militants pro-avortement soutiennent que la décriminalisation est nécessaire après que l'affaire Carla Foster a fait la une des journaux britanniques la semaine dernière. L'affaire a révélé que Carla Foster avait obtenu illégalement des pilules abortives alors qu'elle était enceinte de 32 à 34 semaines, ce qui a valu à cette mère de trois enfants une peine de deux ans d'emprisonnement.

    Depuis la pandémie de COVID-19, l'Angleterre et le Pays de Galles autorisent les prestataires de services d'avortement à envoyer par courrier des pilules abortives que les femmes peuvent prendre chez elles si elles sont enceintes de 10 semaines ou moins, mais Mme Foster a menti sur l'état d'avancement de sa grossesse afin d'obtenir les pilules et d'avorter sa fille, Lily, qu'elle a mise au monde mort-née.

    "Le rapport sur cette augmentation significative du nombre d'avortements a été publié alors que les militants de l'avortement, menés par le BPAS [British Pregnancy Advisory Service], utilisent cyniquement le cas tragique de la mort de Baby Lily entre 32 et 34 semaines de gestation pour demander la décriminalisation totale de l'avortement, ce qui autoriserait l'avortement pour n'importe quelle raison jusqu'à la naissance", a déclaré Mme Robinson dans son communiqué.

    "Il semble que ce nombre tragique de vies perdues à cause de l'avortement ne soit pas suffisant pour les militants de l'avortement, et ils sont déterminés à faire tout ce qu'ils peuvent pour introduire une législation extrême sur l'avortement qui verrait probablement encore plus de vies perdues à cause de l'avortement", a-t-elle ajouté.

    Mme Robinson a demandé le rétablissement des rendez-vous en personne avant les avortements afin que la gestation des bébés puisse être évaluée avec précision.

    "À 32-34 semaines, soit environ huit mois de gestation, Baby Lily était un enfant humain pleinement formé. Si sa mère avait eu un rendez-vous en personne avec le BPAS, elle serait encore en vie", a déclaré Mme Robinson.

    Mme Robinson a également demandé une enquête approfondie sur le BPAS pour avoir envoyé des pilules abortives à une femme dont le bébé était né 22 semaines après la limite fixée pour les avortements à domicile.

    "Le gouvernement doit rejeter fermement toute modification de la législation visant à rendre l'avortement légal jusqu'à la naissance, comme le proposent les militants de l'avortement, BPAS en tête, qui utilisent ce cas tragique pour demander la suppression de davantage de garanties en matière d'avortement et l'introduction de l'avortement jusqu'à la naissance", a-t-elle déclaré.

    Madeleine est l'ancienne rédactrice en chef adjointe du Catholic Herald. Elle a contribué à Sky News, BBC News, Woman's Hour, Beyond Belief et à de nombreux autres programmes. Elle contribue également régulièrement à l'émission Pause For Thought sur BBC Radio 2.

  • L'ONU tente d'imposer l'orthodoxie LGBT à toutes les religions

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    De Stefano Gennarini sur le Friday Fax (C-Fam) :

    L'ONU tente d'imposer l'orthodoxie LGBT à toutes les religions

    21 juin 2023

    NEW YORK, 23 juin (C-Fam) La liberté religieuse s'arrête là où les droits LGBT commencent. Telle est la conclusion d'un nouveau rapport des Nations unies sur le droit à la liberté de religion et de conviction.

    Ce rapport invite les gouvernements à menacer et à punir les chefs religieux et les organisations qui ne se conforment pas à l'orthodoxie LGBT et, fait nouveau et sans précédent, à déstabiliser les religions de l'intérieur en soutenant les factions pro-LGBT au sein des confessions religieuses.

    L'expert indépendant des Nations unies sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre, Victor Madrigal-Borloz, auteur nominal du rapport, ne cache pas son intention de créer "un nouvel espace normatif" où les gouvernements imposent des normes LGBT acceptables pour la religion.

    "Les limites établies dans la conception même de la liberté de religion et de conviction - y compris les droits et libertés fondamentaux des personnes LGBT - sont la clé de la pleine compatibilité de la liberté de religion et de conviction et de toutes les actions nécessaires pour lutter contre la violence et la discrimination à leur encontre", conclut-il à la fin du rapport.

    Selon les conclusions du rapport, le clergé et les autres acteurs religieux devraient être menacés pour qu'ils se conforment aux normes religieuses officielles favorables aux LGBT, sous peine d'en subir les conséquences. Les gouvernements devraient "encourager les institutions religieuses à réfléchir à la manière dont leurs représentants seront tenus pour responsables dans les cas où ils encouragent la discrimination à l'encontre des personnes LGBT et d'autres personnes de sexe différent".

    Lorsque les religions enseignent que le comportement homosexuel est un péché ou que le sexe est une réalité biologique immuable, elles vont à l'encontre de la législation sur les droits de l'homme.

    "Il existe des coins sombres où les personnes LGBT sont considérées comme des pécheurs et des citoyens de seconde zone qu'il convient de mépriser et de maltraiter", indique le rapport.

    M. Madrigal-Borloz exhorte les États membres de l'ONU à utiliser les chefs et les institutions religieuses favorables pour promouvoir l'idéologie homosexuelle et transgenre. Il soutient expressément plusieurs groupes religieux dissidents : Catholics for Choice, qui promeut l'avortement, et Muslims for Progressive Values, qui promeut les questions liées à l'homosexualité et au transgenre. Il fait également l'éloge des humanistes non religieux qui considèrent le sexe comme "un trait évolué, sans signification intrinsèque".

    M. Madrigal-Borloz affirme que les personnes qui s'identifient comme homosexuelles ou transgenres ont "le droit d'accéder à la spiritualité sur un pied d'égalité avec tous les autres". Il conclut donc qu'à moins que toutes les religions ne soutiennent des idées pro-LGBT, les personnes qui s'identifient comme telles seront aliénées et exclues, ce qui leur causera de la douleur, des problèmes de santé mentale, les conduira potentiellement au suicide et, en fin de compte, violera leurs droits de l'homme.

    "Pour de nombreuses personnes, leur religion fait partie du fondement de leur sentiment d'identité, de la source de vérité", explique-t-il.

    Au cœur du rapport se trouve la conviction que la sexualité et l'identité de genre sont des droits fondamentaux au même titre, si ce n'est plus, que la liberté de religion.

    "Tous les croyants, y compris les responsables de religions et de croyances, ont une orientation sexuelle et une identité de genre, et toutes les personnes LGBT ont des croyances", affirme le rapport.

    Le rapport se prononce sur l'interprétation des écritures et la théologie.  Il dénigre les interprétations des écritures judéo-chrétiennes qui condamnent l'homosexualité en les qualifiant de "dogmatiques" et d'inventions modernes "homocolonialistes" et affirme que la moralité de l'homosexualité est une "question de débat théologique".

    Le rapport nie le fait que les professionnels de la santé et les institutions religieuses puissent s'opposer à la pratique d'avortements ou de traitements et d'interventions chirurgicales visant à "affirmer" le transgenre, y compris chez les enfants. Il nie également que les fournisseurs de services et de biens, tels que les boulangers et les fleuristes, puissent refuser de servir des personnes et des événements en raison de leur objection de conscience. Elle affirme que les écoles paroissiales ne peuvent pas licencier des enseignants sur la base de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre.

    En fin de compte, Madrigal-Borloz promeut le mariage homosexuel comme un droit supérieur à la liberté religieuse. Il suggère même de forcer le clergé à célébrer des mariages homosexuels au prix de la perte de son privilège de célébrer des mariages légalement reconnus.

    "Une approche fondée sur les droits de l'homme remet directement en question les conceptions familiales qui excluent les personnes LGBT", explique-t-il.

    L'attaque sur plusieurs fronts du rapport contre la liberté religieuse sera présentée au Conseil des droits de l'homme à Genève jeudi après-midi.

  • Le pape François contre le pape François ? Sur l'interdiction de bénir les couples homosexuels, l'autre récit selon lequel le pontife ne serait pas d'accord est de retour

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    Du Sismografo :

    20 juin 2023

    Le pape François contre le pape François ? Sur l'interdiction de bénir les couples homosexuels, l'autre récit est de retour : le pontife n'est pas d'accord.

    Selon Juan Carlos Cruz, la personne qui a signé le Responsum sur la bénédiction des couples gays ne travaille plus au Dicastère pour la Doctrine de la Foi. Il aurait payé pour une erreur. Mais laquelle ?

    (L.B., R.C. - édité par la rédaction de 'Il sismografo') Une fois de plus ces jours-ci, comme cela arrive périodiquement, le mystère de la signature du Pape sur un document important du Dicastère pour la Doctrine de la Foi est revenu. Il s'agit du "Responsum de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à un dubium sur la bénédiction des unions de même sexe", publié avec la signature du Préfet Luis F. Card. Ladaria, S.I. et du Secrétaire, Mgr Giacomo Morandi, le 15 mars 2021.

    Le Responsum, daté du 22 février 2021, fête de la Chaire de Saint Pierre Apôtre, qui ne porte pas la signature graphique du Pape François, se termine cependant par cette phrase : "Le Souverain Pontife François, au cours d'une audience accordée au Secrétaire soussigné de cette Congrégation, a été informé et a donné son assentiment à la publication du Responsum ad dubium susmentionné, avec la Note Explicative annexée."

    Quelques heures après la publication de ce Responsum (Texte en 7 langues), pour lequel le Pontife a reçu de nombreuses critiques, une rumeur a commencé à circuler aux États-Unis, dans les milieux proches d'une revue jésuite américaine, selon laquelle le Pape François n'était pas d'accord avec la réponse du Dicastère sur la question, bref, qu'il n'était pas d'accord avec le contenu du Responsum.
    Rien de nouveau. Des rumeurs identiques se sont amplifiées dans la soirée du jour même de la publication du Responsum du Dicastère. En quelques heures, la version selon laquelle le pape n'était pas d'accord circulait déjà largement aux États-Unis, en Italie et en Argentine. Il est immédiatement apparu qu'il s'agissait d'une opération orchestrée visant à créer la confusion, à introduire le doute, à atténuer les critiques et à donner des arguments pour soutenir le pape François.

    Rien d'inédit. Des choses similaires se sont produites dans d'autres passages du pontificat, à propos d'autres mots ou phrases, heureusement moins délicats et importants que celui-ci sur les unions de personnes de même sexe. [1] Dans ces cas - et en 10 ans il y en a eu beaucoup d'identiques - à la fin du jeu, cependant, aucune autorité n'a jamais clarifié quoi que ce soit et tout est resté ambigu, opaque et mystérieux jusqu'à la prochaine vague, comme celle de ces heures-ci, avec la question de la bénédiction des couples de même sexe.

    Le mutisme du Vatican a toujours été toujours été inflexible et le sera probablement encore aujourd'hui. Essayons de raconter ce dernier épisode. Il y a quelques jours, le Saint-Père a envoyé une lettre manuscrite, datée du 6 mai, au Père James Martin, un célèbre jésuite américain, dans laquelle le Pontife saluait les participants à l'événement "Outreach LGBTQ Catholic Ministry Conference" (Fordham University, New York City) qui s'est tenu du 16 au 18 juin. Lors de cet événement, le Chilien Juan Carlos Cruz, membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs et l'une des trois victimes les plus célèbres de l'ancien prêtre pédophile en série couvert par l'Église chilienne pendant des années, Fernando Karadima, avait été invité en tant qu'orateur pour parler de son amitié avec le Pape François. Dans un discours qui a duré plus d'une heure, Cruz a déclaré : "Le pape a été très attristé lorsque la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié une lettre, qu'il n'a pas signée, affirmant que les couples homosexuels ne peuvent pas être bénis. (...) Mais vous devez me croire", a ajouté M. Cruz, "les personnes qui ont écrit cette lettre ne travaillent plus à la Congrégation pour la doctrine de la foi" [applaudissements]. (Vidéo en anglais, minute 53.20)
    Qui est la personne qui, selon le Saint-Père, ne travaille plus au Dicastère ? Il s'agit évidemment de Mgr Giacomo Morandi, qui n'est plus secrétaire du dicastère parce qu'il a été nommé évêque de Reggio Emilia-Guastalla. Ce que nous disons est très grave, vraiment très grave. Soit Juan Carlos Cruz ment, en abusant de sa relation personnelle avec le Pape François, relation à propos de laquelle il a raconté lors de son discours que depuis cinq ans, tous les 13 août, il fête son anniversaire avec François et qu'à chaque fois il trouve sur la table le "Fanta Zero" qu'il aime. Ou bien le souverain pontife ment-il ?

    Il n'y a pas de troisième voie, à moins de vouloir manipuler le texte du Responsum pour le délégitimer. A ce stade - mais il n'y aura certainement pas de réponse - le Dicastère pour la Doctrine de la Foi devrait clarifier ces doutes avec un autre Responsum :
    - le Pape a-t-il finalement autorisé la publication du document contenant l'interdiction des bénédictions ou non ?
    - Peut-on autoriser la publication d'une telle norme et en même temps la nier comme si rien ne s'était passé ?
    - pourquoi après deux ans, depuis le début de cette histoire, le Vatican n'a-t-il jamais clarifié et autorisé la circulation de mensonges doctrinaux par son silence ?

    Cette affaire est grave, très grave. Sur le fond, on peut discuter en ayant des opinions différentes. Nous voulons seulement poser le problème de la méthode utilisée à cette occasion, et à d'autres, à savoir vivre ensemble dans l'Église avec des vérités différentes et contradictoires.

    ________________________________________________
    [1] En Italie, un journaliste voulant défendre le Pape des critiques acerbes de certains secteurs pour avoir autorisé ce Responsum est allé jusqu'à insinuer que François avait eu le document au moment où il s'apprêtait à partir pour l'Irak (5-8 mars 2021) et qu'il avait donc été contraint de le vérifier à la hâte.

  • Bruxelles : chaque hôpital devra désormais assurer le suivi de toute demande d’IVG

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    Lu sur La Libre de ce 20 juin, p. 5 :

    Les hôpitaux bruxellois devront prendre en charge toutes les demandes d’IVG…

    Toutes les demandes d’IVG dans les hôpitaux bruxellois devront, à l’avenir, être prises en charge, ont annoncé lundi les ministres bruxellois en charge de la Santé, Elke Van Den Brandt (Groen) et Alain Maron (Écolo). Concrètement, chaque hôpital devra désormais assurer le suivi de toute demande d’IVG, soit en la prenant en charge directement en son sein, soit en proposant effectivement une prise en charge de la demande dans un autre hôpital de son réseau. L’objection de conscience individuelle du médecin ne sera donc plus un obstacle pour les femmes qui souhaitent avorter à l’hôpital.

    … selon un arrêté de la Cocom

    "Chaque femme doit être libre de disposer de son corps. Cela englobe, pour le gouvernement bruxellois, le droit à accéder à une interruption volontaire de grossesse en s’adressant à l’hôpital de son choix, dans les conditions fixées par la loi. Il n’est plus acceptable qu’en 2023 à Bruxelles une femme se voie refuser une IVG à l’hôpital", a expliqué Alain Maron.

    Ce droit renforcé à une prise en charge effective des IVG découle d’un arrêté adopté, fin mai, par le Collège réuni de la Commission communautaire commune (Cocom).

    La Région bruxelloise est ainsi la première à donner corps à cette compétence transférée en 2014, dans le cadre de la sixième réforme de l’État. Ces nouvelles normes entreront en vigueur dès janvier 2024.