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Ethique - Page 63

  • La religion, le patriotisme et le fait d'avoir des enfants perdent de leur importance pour les Américains

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    De Jonah McKeown sur Catholic News Agency :

    La religion, le patriotisme et le fait d'avoir des enfants perdent de leur importance pour les Américains : Sondage WSJ
     
    28 mars 2023

    Un nouveau sondage réalisé auprès de résidents américains suggère que certaines valeurs telles que la religiosité et le fait d'avoir des enfants ont perdu de leur importance au cours des 25 dernières années, tandis que l'opinion des gens sur l'importance de l'argent a augmenté au cours de la même période. 

    Interrogés sur certaines valeurs et sur le fait qu'ils les considèrent comme "très importantes", 39 % ont répondu que la "religion" était très importante pour eux. En revanche, en 1998, 62 % des personnes interrogées sur la même question ont déclaré que la religion était très importante pour elles. 

    Le sondage, publié le 27 mars, a été réalisé au début du mois par le National Opinion Research Center (NORC) de l'université de Chicago et financé par le Wall Street Journal. 

    La foi est l'un des indicateurs des valeurs plus traditionnelles qui, selon l'enquête, sont moins importantes pour les Américains qu'elles ne l'étaient il y a 25 ans. L'enquête de 2023 a révélé que ces valeurs sont moins importantes qu'en 2019, la dernière fois que l'enquête a été réalisée

    Parmi les résultats :

    • Seuls 30 % des répondants de 2023 ont déclaré qu'il était très important pour eux d'avoir des enfants, contre 59 % en 1998 et 43 % en 2019. 
    • Autre baisse notable, 38 % des personnes interrogées en 2023 ont déclaré que le "patriotisme" était très important, contre 70 % en 1998 et 61 % en 2019. 
    • Seuls 43 % ont déclaré que le mariage était très important (cette question ne figurait pas dans les enquêtes de 2019 et de 1998). 

    La seule valeur dont l'importance a augmenté dans l'esprit des répondants entre 1998 et 2023 est l'argent, qui est passé de 31 % à 43 % au cours de cette période. 

    "Hormis l'argent, tous les groupes d'âge, y compris les personnes âgées, attachent beaucoup moins d'importance à ces priorités et à ces valeurs que lorsque les sondeurs les ont interrogées en 1998 et en 2019. Mais les jeunes Américains en particulier accordent peu d'importance à ces valeurs, dont beaucoup étaient au cœur de la vie de leurs parents", a rapporté le Wall Street Journal.

    Dans le sondage de 2023, seulement 19 % des personnes interrogées ont déclaré assister à des services religieux une fois par semaine ou plus. Quelque 31 % des jeunes répondants ont déclaré que la religion était très importante pour eux, contre 55 % pour les personnes âgées, selon le journal. 

    En fonction de la conviction politique, 53 % des républicains et 27 % des démocrates ont déclaré que la religion était "très importante" pour eux, et 38 % des républicains et 26 % des démocrates ont déclaré que le fait d'avoir des enfants était très important pour eux.

    Bill McInturff, un sondeur qui a travaillé sur une précédente enquête du WSJ, a déclaré au journal que "ces différences sont si spectaculaires qu'elles dressent un portrait nouveau et surprenant d'une Amérique en mutation" et a émis l'hypothèse que "peut-être que le bilan de notre division politique, le COVID, et la confiance économique la plus faible depuis des décennies ont un effet surprenant sur nos valeurs fondamentales".

    Autres résultats

    • Les sondeurs ont demandé aux personnes interrogées si elles étaient convaincues ou non que la vie de la génération de leurs enfants sera meilleure que la leur. Soixante-dix-huit pour cent des personnes interrogées ont répondu qu'elles n'étaient pas confiantes, tandis que 21 % ont répondu par l'affirmative. 
    • Seulement 27 % des personnes interrogées ont déclaré que "l'engagement communautaire" était très important pour elles. Il s'agit d'une baisse spectaculaire par rapport à 2019, année où 62 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles y accordaient une grande importance. En 1998, 47 % des personnes interrogées l'ont jugé très important.
    • Le "travail acharné" est moins important aujourd'hui qu'il ne l'était auparavant : 67 % ont déclaré qu'il était très important, contre 89 % en 2019 et 83 % en 1998.

    Les sondeurs ont également posé aux répondants plusieurs questions sur des sujets d'actualité qui ne figuraient pas dans les sondages précédents. Par exemple, ils leur ont demandé leur avis sur les athlètes transgenres.

    Cinquante-six pour cent des répondants ont déclaré que les athlètes transgenres devraient jouer dans des équipes correspondant à leur sexe biologique, 17 % ont déclaré qu'ils devraient pouvoir jouer dans des équipes sportives correspondant à leur identité de genre, et 25 % n'étaient pas sûrs. 

    Le sondage du Journal-NORC a été réalisé auprès de 1 019 personnes entre le 1er et le 13 mars. La marge d'erreur était de plus ou moins 4,1 points de pourcentage. Les résultats complets du sondage 2023 du WSJ sont disponibles ici.  Les résultats des sondages NBC/Wall Street Journal réalisés en 2019 et 1998 sont disponibles ici.

    Jonah McKeown est rédacteur et producteur de podcasts pour la Catholic News Agency. Il est titulaire d'une maîtrise de l'école de journalisme de l'université du Missouri et a travaillé comme rédacteur, producteur pour la radio publique et vidéaste. Il est basé à St. Louis.

  • "L’aide active à vivre, un engagement de fraternité" : la déclaration des évêques de France sur la fin de vie

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    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    France : « L’aide active à vivre, un engagement de fraternité »

    Déclaration des évêques sur la fin de vie (texte intégral)

    Réunis à Lourdes du 28 au 31 mars 2023 pour leur Assemblée plénière de printemps, les évêques de France ont souhaité rappeler leur engagement en faveur d’une « aide active à vivre », et non à mourir, indique un communiqué du service de presse de la CEF.

    Une déclaration, portée par les évêques membres du Conseil permanent de la CEF, représentant l’ensemble de leurs pairs, a été votée ce mardi 28 mars, lors de la première matinée de l’Assemblée plénière.

    « Nous tenons à saluer le développement encore insuffisant, mais significatif des soins palliatifs », écrivent les évêques.

    Ils soulignent « l’attention » avec laquelle ils suivent « le débat en cours sur le juste accompagnement de la fin de vie » en France. Rappelons que la Convention citoyenne sur la fin de vie s’achèvera ce dimanche 2 avril, par la remise à la Première ministre, Élisabeth Borne, de l’avis des 185 citoyens mobilisés depuis décembre dernier et invités à répondre à une question : « Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? »

    Les évêques français déclarent qu’ils aiment la liberté et croient « à la liberté » : « Mais nous affirmons qu’elle ne peut se déployer que si la valeur de la vie de chacun est pleinement reconnue et respectée. C’est dans ce cadre protecteur qu’il convient de mettre en œuvre tous les chemins possibles d’aide active à vivre. »

    Voici la déclaration des évêques de France.

    L’aide active à vivre, un engagement de fraternité

    Réunis à Lourdes, lieu d’espérance et de paix, où les personnes malades et handicapées sont à la première place, nous voulons exprimer l’attention avec laquelle nous suivons le débat en cours sur le juste accompagnement de la fin de vie dans notre pays.

    Nous sommes profondément sensibles aux souffrances et aux angoisses des malades, des familles et des aidants qui connaissent des situations humaines et médicales particulièrement éprouvantes. Beaucoup de fidèles catholiques se tiennent à leur côté dans les aumôneries d’hôpitaux ou de maisons de retraite, en leur rendant visite à domicile, ou en s’impliquant dans des associations non confessionnelles d’accompagnement des soins palliatifs. Avec eux, grâce à eux, nous avons pleinement conscience que notre société doit encore progresser dans l’accompagnement de la fin de vie et de la grande fragilité.

    Nous sommes impressionnés par le dévouement et la compétence des personnels soignants, malgré les difficultés humaines et économiques considérables auxquelles ils doivent aujourd’hui faire face. Nous tenons à saluer le développement encore insuffisant, mais significatif des soins palliatifs. Certes, les déserts palliatifs sont encore trop nombreux, la culture palliative n’est pas assez valorisée durant les études médicales, les soins palliatifs doivent encore progresser pour les nourrissons et les enfants. Mais une véritable dynamique palliative, faite d’attention à chaque personne dans son unité et avec son entourage, contribue notablement à l’humanité de notre société.

    Nous entendons de très nombreux soignants affirmer vigoureusement que « la main qui prend soin ne peut en aucun cas être celle qui donne la mort ». Nous entendons plusieurs observateurs de notre société, aux opinions philosophiques et aux appartenances religieuses diverses, mettre en garde contre l’injonction de renoncer à vivre que ferait peser sur les personnes fragiles la facilité légale et économique de « l’aide active à mourir ». Nous entendons la révolte, la colère, le sentiment d’injustice qui retentissent face à la souffrance et à la mort comme des appels à une plus grande fraternité et comme la recherche d’une espérance dont nous désirons témoigner, mais en aucun cas comme une légitimation de l’euthanasie ou du suicide assisté.

    Voilà pourquoi nous souhaitons que le débat en cours sur la fin de vie constitue l’occasion positive d’un progrès significatif de l’accompagnement et de la prise en charge notamment de la dépendance due au grand âge dans notre pays. Beaucoup de projets législatifs dans ce domaine ne sont malheureusement pas encore allés jusqu’au bout de leurs promesses. Le débat sur le « suicide assisté » pose aussi la question globale de notre engagement collectif pour la prévention du suicide.

    Notre époque est marquée par un mélange de négation de la mort et de fascination pour la mort : comment mieux assumer socialement le terme naturel de l’existence terrestre ?

    Nous aimons et nous croyons à la liberté. Mais nous affirmons qu’elle ne peut se déployer que si la valeur de la vie de chacun est pleinement reconnue et respectée. C’est dans ce cadre protecteur qu’il convient de mettre en œuvre tous les chemins possibles d’aide active à vivre. Plus que jamais, ce qui peut unir et apaiser notre société si violemment fracturée, comme le montrent les conflits sociaux de ces jours, c’est la vérité de notre engagement collectif pour la fraternité. Voilà ce que, dans la lumière toute proche de Pâques, nous voulons partager avec toute notre société.

    Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France,

    à Lourdes, le mardi 28 mars 2023

  • Autriche : des pressions très fortes sont exercées sur les femmes pour qu'elles avortent

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    IVG : les femmes autrichiennes sous pression

    24 mars 2023

    Une enquête menée auprès de 1000 personnes en Autriche indique qu’une femme « concernée » sur deux subit une « forte ou très forte pression » pour avorter.

    77% des personnes interrogées indiquent souhaiter davantage de soutien pour les femmes enceintes qui souhaitent garder leur bébé. Par ailleurs, 75% d’entre elles sont témoins d’une « pression croissante » en faveur de l’avortement en cas de suspicion de handicap.

    Ines Gstrein, présidente régionale de l’Association autrichienne des psychothérapeutes, estime que l’avortement est un « sujet tabou ». « Aucune grossesse n’est exempte de peurs, de doutes, d’incertitudes et de réflexions critiques », souligne-t-elle. « Mais aucune interruption de grossesse ne passe non plus sans laisser de traces chez une femme ». Elle déplore que « l’énorme pression à laquelle sont soumises les femmes dans cette situation » soit « généralement trop peu perçue ».

    En effet, l’une des sondées témoigne que dire « la décision vous appartient entièrement » conduit souvent à ce que les femmes concernées soient laissées seules.

    Pour le professeur Daniela Karall, présidente de la Société autrichienne de pédiatrie, il est « incompréhensible » que l’Etat ne dispose toujours pas de données consolidées en matière d’avortement. « Avec 30.000 avortements estimés par an, nous ne pouvons pas nous permettre de fermer les yeux », déclare-t-elle. « Il est urgent de disposer de statistiques et d’une recherche sur les motifs de l’avortement en Autriche, comme c’est le cas dans la plupart des autres pays, afin de pouvoir apporter une aide ciblée et plus efficace. »

    Source : Glaube (08/03/2023)

  • Selon François, l'Église doit garder la maîtrise du traitement juridique des abus sexuels

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du figaro via Il Sismografo :

    Pour le pape l'Église doit garder la maîtrise du traitement juridique des abus sexuels

    Contre la loi du silence François a publié un décret très contraignant mais il opte pour la primauté juridique de l'Église au détriment de la collaboration avec la justice civile -- Dans un document juridique publié le 25 mars, fête de l'Annonciation dans l'Église catholique, le pape François a confirmé et renforcé plusieurs mesures juridiques pour lutter contre les abus sexuels. En clair, toute personne dans l'Église qui a connaissance d'un abus sexuel sur mineurs, ou sur des personnes handicapées, a le devoir de le « signaler » à l'évêque du lieu. «Ce signalement n'est pas une violation du secret professionnel » (segreto d'ufficio) précise le texte. «Sauf» demande l'Église, si un prêtre recevait cette confidence dans le cadre de la confession dont le secret absolu reste protégé.

    Tout responsable, quel que soit son statut, clerc ou laïc, qui est informé d'un délit potentiel, doit alors diligenter une enquête canonique, selon le droit interne de l'Église. En cas de blocage, il doit même user de son autorité hiérarchique pour « obtenir des informations » et faire avancer l'enquête. Et ne doit donc, en aucune manière, s'y opposer. Il est également responsable de la « conservation » des documents de l'enquête, c'est-à-dire de leur sécurité, contre toute destruction ou disparitions de pièces comme cela s'est déjà produit.

    Ce décret entend rendre pratiquement impossible la « couverture ou l'ensablement » des abus sexuels commente Mgr Filippo Lannone, Préfet du dicastère pour les textes législatifs, un ministère du Vatican.

    Mise en application le 30 mars 2023

    Mais s'il renforce nombre de procédures internes à l'Église catholique, le pape François n'impose pas l'obligation de recours à des enquêtes juridiques menées par des instances civiles, non dépendantes de l'Église. C'était pourtant une demande de nombres associations de victimes dans le monde. En France, l'Église catholique a ainsi passé des conventions de signalements automatiques d'abus avec les parquets pour déclencher les enquêtes de police afin de vérifier la nature des accusations. Mais en Italie, le concordat interdit pratiquement un évêque le droit de signaler un prêtre accusé à la justice civile.

    Le nouveau document suggère simplement que le responsable ecclésial, « s'il le juge opportun, peut demander des informations à des personnes et à des institutions, mêmes civiles, qui sont en mesure de fournir des éléments utiles pour l'enquête ». L'Église universelle n'accepte donc pas que la justice civile entre dans une procédure touchant ses prêtres. Cela dit le document fustige et interdit toute action d'obstruction hiérarchique « omissions directes, interférences ou évitement d'enquêtes civiles ou d'enquêtes canoniques, administratives ou pénales ».

    Plus globalement les mesures, en partie déjà connues, sont proclamées « définitivement » par ce Motu Proprio, un décret d'application, d'une dizaine de pages, intitulé « Vous êtes la lumière du Monde ». Elles ont été expérimentées depuis le 7 mai 2019 à tous les niveaux de l'Église avec un précédent Motu Proprio provisoire. Elles entrent en application le 30 mars 2023.

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  • Pour les élections en RDC : un mauvais signal concernant la lutte espérée contre l’impunité et la corruption

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    Lu sur le site web « Afrikarabia » :

    Cela y est : Felix Tshisekedi s’offre Bemba (Equateur) et Kamerhe (Sud Kivu). L’hypothèse d’un renouveau aux mains propres, avec Fayulu, Katumbi et Mukwege, va-t-elle s’éloigner encore. Que va faire l’Eglise congolaise pour illustrer les bonnes paroles de la récente tournée du pape François ?

    Lu sur le site web « Afrikarabia » :

    « Le départ de ministres proches de Moïse Katumbi du gouvernement nécessitait un réaménagement de l’exécutif congolais et la nomination de nouveaux ministres. Depuis 3 mois, le projet était dans l’air. Mais plutôt qu’un simple remaniement technique ou un jeu de chaise musicale, Félix Tshisekedi a préféré frapper un grand coup, avec un remaniement plus large, très stratégique et très politique à l’approche de la présidentielle. Trois surprises composent le nouveau gouvernement Sama Lukonde, qui reste à son poste : la nomination de Jean-Pierre Bemba au ministère de la Défense, celle de Vital Kamerhe à l’Economie et enfin celle d’Antipas Mbusa Nyamwisi à l’Intégration régionale. Trois figures emblématiques de la politique congolaise, longtemps restés en réserve, font donc leur entrée au gouvernement.

    Un homme à poigne pour les FARDC

    Jean-Pierre Bemba sera en charge de la Défense, alors que l’armée congolaise peine à restaurer la sécurité à l’Est et que le M23 contrôle toujours de vastes territoires au Nord-Kivu. L’ancien seigneur de guerre du MLC, qui avant de se muer en parti politique était un groupe armé, prend donc les commandes d’une armée fantôme, qui n’est plus que l’image d’elle-même. Mal commandée, mal équipée et rongée par la corruption, l’armée doit profondément se réformer. Félix Tshisekedi, qui a échoué à ramener la paix à l’Est après la mise en place de l’état de siège, cherche donc un homme fort pour remettre de l’ordre dans les FARDC.

    Un geste vers l’Ouganda

    Du temps où Jean-Pierre Bemba était à la tête de sa milice, il avait pour parrain l’Ouganda voisin. Ce qui tombe plutôt bien pour Félix Tshisekedi, qui compte sur Kampala pour lutter contre les ADF, un groupe armé affilié à l’Etat islamique, qui sévit en Ituri. En faisant entrer Bemba au gouvernement, le chef de l’Etat espère donc relancer la collaboration sécuritaire avec l’Ouganda. La nomination de Mbusa Nyamwisi, nommé à l’Intégration régionale, acte également cette volonté de repositionnement de Kinshasa envers son puissant voisin. Félix Tshisekedi avait déjà appelé Kampala à la rescousse pour combattre les ADF, mais sans résultat. Pire, le dernier rapport de l’ONU soupçonnait l’Ouganda d’avoir laissé entrer les rebelles du M23 prendre le contrôle de la ville frontière de Bunagana. Les ex-chefs de guerre, Bemba et Mbusa Nyamwisi (un des fondateurs de la rébellion du RCD) auront donc la délicate mission d’améliorer la coopération ougando-congolaise.

    Bemba: la mauvaise réputation

    Rappeler deux ex-seigneurs de guerre pour régler l’insécurité endémique qui règne à l’Est du Congo est une veille recette qui n’a jamais restauré la paix dans cette région. D’autant que c’est un étrange signal qu’envoie Kinshasa aux défenseurs des droits humains concernant les nombreux crimes commis dans cette zone en toute impunité depuis bientôt 30 ans. L’ancien chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, n’a jamais vraiment eu bonne réputation. Ses propres troupes ont souvent été laissées en déshérence et se sont livrées à de nombreuses exactions au début des années 2000. Jean-Pierre Bemba avait d’ailleurs été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis par ses miliciens en République centrafricaine, avant d’être acquitté en appel en 2018. On se souvient aussi de la tristement célèbre opération « effacer le tableau », menée par les troupes du MLC et du RCD-N en 2002 en Ituri. Une opération marquée par de nombreuses atrocités contre les civils.

    Des nouveaux ministres puissants dans leur province

    Le nouveau ministre de l’Intégration régionale, Mbusa Nyamwisi n’a guère meilleure réputation. L’Armée populaire congolaise (APC), la branche militaire du RCD est accusée, en 2000, d’avoir tué 1.500 personnes, principalement de l’ethnie Hema, dans la région de Bunia (Ituri). Sa milice prélèvait également des taxes aux commerçants voulant traverser sa zone de contrôle, selon un rapport de l’ONU de 2002. Les bons rapports entretenus par Mbusa Nyamwisi avec le président ougandais, Yoweri Museveni, et sa forte implantation politique dans la zone de Beni et Bunia, font pourtant de cet ancien rebelle un nouvel allié de poids pour le président Tshisekedi à la veille des élections. Jean-Pierre Bemba, toujours très puissant en Equateur, assure lui aussi le soutien de sa province au président sortant. Et il en va naturellement de même pour Vital Kamerhe, le nouveau ministre de l’Economie, très bien implanté dans le Sud-Kivu.

    Kamerhe,l’allié incertain

    La nomination du patron de l’UNC à un poste gouvernemental n’est pas une surprise, même si celui-ci lorgnait sur la Primature plutôt qu’un simple poste de vice-Premier ministre. Mais après sa mésaventure judiciaire dans l’affaire de détournement de fonds du « programme des 100 jours« , puis sa condamnation à 20 ans de prison et son blanchiment de dernière minute, on se demandait si Vital Kamerhe était toujours un allié fiable du président Tshisekedi ? Plusieurs contentieux planent en effet entre les deux hommes. L’accord de coalition électorale avec Félix Tshisekedi, signé en 2018, prévoyait que Vital Kamerhe occuperait la Primature en cas de victoire du patron de l’UDPS. Mais le nouveau président ne le nommera qu’au poste de directeur de cabinet. Et puis il y a bien sûr le passage par la case prison, qui reste en travers de la gorge à Vital Kamerhe.

    Du neuf avec du vieux

    L’arrivée du patron de l’UNC à un poste gouvernemental-clé remet en selle l’ancien président de l’Assemblée nationale. Comme pour Jean-Pierre Bemba, la nomination de Vital Kamerhe dans le nouvel exécutif permet à Félix Tshisekedi de renforcer sa majorité présidentielle, forte de l’UDPS, mais aussi maintenant du MLC et de l’UNC. Le candidat-président s’assure ainsi le soutien de deux poids lourd de la politique tout en les neutralisant pour le scrutin à venir. Le chef de l’Etat en profite également pour contrer un possible front « anti-Tshisekedi » qui est en train de se nouer dans l’opposition autour de Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Denis Mukwege. Avec ce remaniement, Félix Tshisekedi a l’air de faire du neuf avec du vieux. Le nouvel exécutif congolais ressemble à un énième partage du pouvoir, qui pourrait être payant pour Tshisekedi en cas de report des élections pour négocier une transition politique. Si le chef de l’Etat apparaît plus fort politiquement, marginalisant un peu plus ses concurrents en affichant une large coalition, ce tour de passe-passe peine à cacher les entailles aux deux principes défendus par le président Tshisekedi depuis des mois : la lutte contre la corruption et la promotion de la justice transitionnelle pour combattre l’impunité. Deux bonnes intentions qui restent des voeux pieux avec les nominations de Jean-Pierre Bemba, Mbusa Nyamwisi et Vital Kamerhe. »

    Christophe Rigaud – Afrikarabia

    Ref. Pour les élections en RDC : un mauvais signal concernant la lutte espérée contre l’impunité et la corruption

    A propos de l'auteur

    Journaliste, directeur du site Afrikarabia consacré à l'actualité en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale.

  • J-7 avant la Marche pour la vie 2023

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    MARCHE POUR LA VIE 2023

    ON A BESOIN DE VOUS

    Dans 7 jours se tiendra, la Marche pour la vie 2023. Nous vous attendons nombreux ce dimanche 2 avril, Place Poelaert à Bruxelles. Les récentes recommandations du comité "scientifique" sur l'avortement en Belgique nous amènent à redoubler nos efforts pour défendre les vrais droits à la vie. Retrouvez ici notre analyse et opinion ainsi que la synthèse de l'Institut Européen de Bioéthique.

    Wil je dit bericht lezen in het Nederlands? Klik dan op deze link, en pas je profielvoorkeuren aan voor de toekomst.

    LA BIÈRE DE CLARA LIFE

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    Nous avons en stock une belle quantité de bière CLARA Life que vous pouvez acheter pour nous soutenir financièrement. Pour cela, écrivez-nous et en fonction de votre localisation nous pourront organiser une livraison ou un point de collecte sur Bruxelles.

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      L'organisation d'un tel évènement implique d'importantes dépenses. 
    • Nous sommes encore à la recherche de 7 000€. Pour récolter cette somme, nous ne pouvons compter que sur vos dons.
    • Vous pouvez aussi nous aider en transférant cet email à un ami qui voudrait nous aider financièrement.

    JE SOUTIENS LA MARCHE POUR LA VIE- Votre don au BE02 7310 4206 5740 (au nom de CLARA Life) -

    MERCI BEAUCOUP

  • Communiqué de CLARA Life sur le rapport du "Comité scientifique" concernant l'avortement en Belgique

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    COMMUNIQUÉ SUR LE RAPPORT DU "COMITÉ SCIENTIFIQUE"

    • Extension du délai d’avortement de 12 à 18 semaines de grossesse ;
    • Suppression du délai de réflexion de six jours imposé à la femme qui demande l’avortement ;
    • Reconnaissance de l’avortement comme soin de santé ;
    • Remboursement total de l’avortement par la sécurité sociale ;
    • Organisation de cours spécifiquement dévolus à la pratique de l’avortement, à l’attention de
      tous les étudiants en médecine du pays.

    L’association CLARA Life a pris acte des récentes conclusions du comité d’experts chargé d’étudier et d’évaluer la pratique et la législation de l'avortement. Les principales recommandations du comité sont les suivantes: 

    CLARA Life constate que ces recommandations visent davantage à accroitre et sanctuariser la pratique de l’avortement, beaucoup moins à diminuer la détresse des femmes qui demandent à y avoir recours. Affirmant s’appuyer sur le principe de « l’autonomie des femmes », tout en érigeant l’avortement en solution unique de fait et en fin en soi, les experts semblent ne pas envisager qu’une femme en détresse puisse souhaiter une alternative à l'avortement.

    Pourtant, dans son rapport portant sur 2020-2021, la Commission nationale d’évaluation de l’interruption volontaire de grossesse indique qu’en 2021, sur les 16 702 avortement déclarés, 10 000 (60%) avaient été pratiqués sur des femmes célibataires. Une telle proportion suffit à mettre en évidence le lien entre recours à l’avortement et précarité affective ou financière. De même, selon une étude de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes publiées en 2017, 22% des travailleuses enceintes ont été confrontées à des discriminations directes et 69% à des discriminations indirectes sur leur lieu de travail. Autrement dit, pour de très nombreuses femmes, le recours à l’avortement n’est pas un droit, mais une obligation dictée par leurs finances, leur état civil ou leurs impératifs professionnels.

    Banaliser davantage l’avortement, notamment en réduisant le délai de réflexion préalable à l’intervention, ne soulagera donc en rien la détresse de ces femmes confrontées au non-choix de l’avortement. Pire encore, allonger le délai légal risquerait de prolonger une période d’ambivalence par rapport à l’acceptation de la grossesse, tandis que l’étape des douze semaines peut être sécurisante pour certaines femmes qui hésitent ou subissent les pressions d’un environnement hostile à leur grossesse.

    CLARA Life rappelle également qu’à partir de treize semaines de grossesse, la taille du fœtus implique des méthodes abortives très lourdes : soit accouchement provoqué avec fœticide préalable ; soit morcellement du fœtus in utero, suivi d’une recomposition des morceaux, afin de s’assurer qu’aucun ne demeure dans l’utérus. De telles interventions, s’avèrent contraignantes sur le plan physique et ne sont pas non plus sans risque pour la femme. Plus globalement, les études montrent que la mortalité maternelle à la suite d’un avortement augmente à chaque semaine de gestation [1].

    En outre, l’impact psychologique d’un avortement n’est aucunement négligeable, ainsi qu’une certaine doxa pseudo-féministe voudrait le faire accroire. Celui-ci est d’autant plus important, que le stade de développement du fœtus est avancé. Ainsi, dès treize semaines, un avortement se soldera par un véritable processus de deuil [2], tandis que les syndromes de stress posttraumatique se feront plus fréquents (symptômes d’intrusion, rêves angoissants, difficultés du sommeil) [3].

    De même, on ne peut raisonnablement pas négliger l’impact psychologique des avortements tardifs sur le corps médical, dont les témoignages sont nombreux. À titre d’exemple, le docteur Warren Hern, fondateur d’une clinique d’avortement aux Etats-Unis, écrit : « Il n’est pas possible de nier qu’il y a un acte de destruction par le praticien. C’est là devant ses yeux. La sensation de démembrement remonte à travers les forceps comme un courant électrique. » [4] De tels témoignages révèlent l’importance pour les soignants d’un droit inaliénable à l’objection de conscience. Cependant, celui-ci serait-il encore garanti si l’avortement était reconnu comme un soin de santé et si tous les étudiants de médecine devaient être formés à le pratiquer ?

    Enfin, CLARA Life tient à rappeler que le produit d’une rencontre entre deux gamètes humains est un embryon doté d’un ADN humain, lequel ne peut dès lors être qualifié que d’être humain. Ce banal constat fondé sur la biologie et la logique élémentaires se doit d’être répété aujourd’hui, tandis qu’activistes, idéologues et médias rivalisent d’euphémismes, dont « tas de cellule » demeure le plus emblématique, pour mieux déshumaniser le petit d’homme et justifier son élimination. Au contraire, CLARA Life réaffirme qu’un avortement, aussi précoce soit-il, consiste bet et bien à éliminer un être humain, acte qui n’est jamais souhaitable, ce d’autant moins que son développement est avancé.

    En conclusion, la question est la suivante. L’avortement, autrement dit l’élimination in utero d’un embryon ou d’un fœtus humain, est-il en soi souhaitable, ou bien est-il une défaite à laquelle doivent consentir de nombreuses femmes qui n’ont pas réellement le choix ? La réponse tombe sous le sens. CLARA Life appelle donc le législateur à ne pas céder aux sirènes de l’idéologie et à sortir de cette spirale mortifère du « tout avortement ». Plus concrètement, sans a priori idéologique, le législateur doit d’urgence de renforcer le soutien aux femmes enceintes isolées et envisager tous les moyens possibles pour réduire le nombre d’avortements.

    CLARA Life asbl
    Mars 2023 

    [1] The American College of Obstetricians and Gynecologists, Practice Bulletin, 135, juin 2013

    [2] M. Soulé, Introduction à la psychologie fœtale, Paris, 1992, p. 133.

    [3] P. Colleman et al., Late-Term elective Abortion and Susceptibility to Posttraumatic Stress
    Symptoms, in Journal of Pregnancy, 2010.

    [4] Warren Hern et. al., What About Us? Staff Reactions to the D&E Procedure, paper presented
    at the Annual Meeting of the Association of Planned Parenthood Physicians, San Diego, 1978.

  • Une lettre des évêques scandinaves sur la sexualité humaine rappelle les principes fondamentaux de l'anthropologie chrétienne

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    Une lettre de la Conférence épiscopale de Scandinavie (source) :

    Lettre sur la sexualité humaine - 5. Dimanche de Carême 2023

    Chers frères et sœurs,

    Les quarante jours du Carême rappellent les quarante jours de jeûne du Christ dans le désert. Mais ce n'est pas tout. Dans l'histoire du salut, les périodes de quarante jours marquent des étapes dans l'œuvre de rédemption de Dieu, qui se poursuit encore aujourd'hui. La première intervention de ce type a eu lieu à l'époque de Noé. Après avoir constaté la destruction causée par l'homme, le Seigneur a soumis la terre à un baptême purificateur. La pluie tomba sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits. Il en résulta un nouveau départ.

    Lorsque Noé et les siens sont revenus dans un monde purifié, Dieu a conclu sa première alliance avec toute chair. Il promet qu'un déluge ne détruira plus jamais la terre. Il a demandé à l'humanité de faire preuve de justice, de révérer Dieu, de construire la paix et d'être féconde. Nous sommes appelés à vivre heureux sur terre, à trouver la joie les uns dans les autres. Notre potentiel est merveilleux tant que nous nous rappelons qui nous sommes : Car Dieu a fait l'homme à son image. Nous sommes appelés à réaliser cette image par les choix de vie que nous faisons. Pour ratifier son alliance, Dieu a placé un signe dans le ciel : "Je place mon arc dans la nuée, il sera le signe de l'alliance entre moi et la terre. Quand l'arc sera dans les nuages, je le regarderai et je me souviendrai de l'alliance éternelle entre Dieu et tout être vivant de toute chair qui est sur la terre".

    Ce signe d'alliance, l'arc-en-ciel, est revendiqué à notre époque comme le symbole d'un mouvement à la fois politique et culturel. Nous reconnaissons tout ce qu'il y a de noble dans les aspirations de ce mouvement. Dans la mesure où elles parlent de la dignité de tous les êtres humains et de leur désir d'être vus, nous les partageons. L'Église condamne toute forme de discrimination injuste, y compris sur la base du sexe ou de l'orientation. Nous exprimons cependant notre désaccord lorsque le mouvement propose une vision de la nature humaine qui fait abstraction de l'intégrité incarnée de la personne, comme si le sexe physique était accidentel. Et nous protestons lorsqu'une telle vision est imposée aux enfants comme s'il ne s'agissait pas d'une hypothèse audacieuse mais d'une vérité avérée, imposée aux mineurs comme un lourd fardeau d'autodétermination pour lequel ils ne sont pas prêts. C'est curieux : notre société très consciente du corps prend en fait le corps à la légère, refusant de le considérer comme significatif de l'identité, supposant que la seule identité qui compte est celle produite par l'auto-perception subjective, lorsque nous nous construisons à notre propre image.

    Lorsque nous professons que Dieu nous a créés à son image, l'image ne se réfère pas seulement à l'âme. Elle est aussi mystérieusement logée dans le corps. Pour nous, chrétiens, le corps est intrinsèque à la personne. Nous croyons en la résurrection du corps. Naturellement, "nous serons tous changés". Nous ne pouvons pas encore imaginer à quoi ressemblera notre corps dans l'éternité. Mais nous croyons, sur la base de la Bible et de la tradition, que l'unité de l'esprit, de l'âme et du corps est faite pour durer éternellement. Dans l'éternité, nous serons reconnaissables tels que nous sommes aujourd'hui, mais les conflits qui empêchent encore l'épanouissement harmonieux de notre vrai moi auront été résolus.

    Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis". Saint Paul a dû se battre avec lui-même pour faire cette déclaration de foi. Il en va de même pour nous, assez souvent. Nous sommes conscients de tout ce que nous ne sommes pas ; nous nous concentrons sur les cadeaux que nous n'avons pas reçus, sur l'affection ou l'affirmation qui manquent dans nos vies. Ces choses nous attristent. Nous voulons les compenser. C'est parfois raisonnable. Souvent, c'est futile. Le chemin vers l'acceptation de soi passe par un engagement avec ce qui est réel. La réalité de nos vies englobe nos contradictions et nos blessures. La Bible et la vie des saints montrent que nos blessures peuvent, par la grâce, devenir des sources de guérison pour nous-mêmes et pour les autres.

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  • Les "Hommes en noir" font le bilan du "chemin synodal allemand"

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    Quelles sont les demandes retenues à la fin du synode allemand ? Peuvent-elles influencer toute l'Eglise ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence les abbés Célier et Benoît, le père Danziec et Anne Le Pape.

  • Quels sont les secrets d'un mariage durable ?

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    De Paola Belletti sur Aleteia.org via didoc.be :

    Le secret d'un mariage durable

    22 mars 2023

    Se marier jeune sans cohabiter au préalable serait l’un des secrets d’un mariage durable. C’est ce que disent plusieurs études sociologiques américaines.

    Dans les années 1970, les Français se mariaient en moyenne à 25 ans. Aujourd’hui, l’âge moyen frôle les 40 ans (38,1 ans pour les hommes et 35,6 ans pour les femmes), selon une récente étude de l’Insee. Depuis 20 ans, l’âge des mariés n’a pas cessé de croître. La raison principale réside dans le fait que les couples se forment plus tard et vivent souvent ensemble avant de se dire « oui ».

    La société moderne tend à croire que pour avoir un mariage solide, il faut d’abord terminer ses études, commencer sa carrière, puis chercher un conjoint avec les mêmes qualifications. Sans oublier qu’avant de s’engager dans le mariage, les couples se donnent en général « une période d’essai ».

    Cette période de cohabitation permet de « tester » l’autre et de voir comment il se comporte au quotidien entre les corvées domestiques, les courses, le travail, les disputes (et peut-être même comment il élève un enfant). Volontairement ou non, les couples ont ainsi un état d’esprit de consommateur : « Avant de valider un achat, on doit tester si le produit ou le service correspond à mes attentes ». Toutefois, la recherche sociologique montre que ce n’est pas la meilleure approche en matière de mariage. Un couple marié durerait plus longtemps s’il s’est dit « oui » jeune, et sans avoir cohabité avant le Jour J.

    Multiplier les partenaires avant le mariage favoriserait le divorce

    D’après une étude menée par la psychologue Galena Rhoades et publiée dans la revue scientifique américaine Journal of Family Psychology, vivre ensemble avant le mariage favoriserait les divorces. Selon cette étude, 20% des couples qui vivaient ensemble avant le mariage ont au moins une fois évoqué le divorce, contre seulement 10% pour ceux qui se sont installés après, et 12% pour ceux qui cohabitaient depuis leurs fiançailles.

    Dans une vidéo YouTube, la psychologue Galena Rhoades affirme que si certains « pensent généralement qu’avoir plus d’expérience c’est mieux pour une relation amoureuse, les chercheurs ont constaté le contraire ». « Les personnes qui avaient vécu avec un petit ami ou une petite amie auparavant et qui avaient eu plusieurs partenaires sexuels avant le mariage avaient une qualité conjugale inférieure plus tard ». La psychologue cite diverses raisons possibles à cela. Par exemple, comparer constamment la relation actuelle avec celles du passé ou avoir eu à rompre les relations précédentes à plusieurs reprises pourrait affaiblir l’engagement conjugal.

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  • Le procureur de Munich n’a pas trouvé de « preuves suffisantes d’actes criminels » dans l’accusation portée contre Benoît XVI

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    De zenit.org :

    Benoît XVI dispensé de procès en Allemagne

    Absence de preuves de dissimulation d’abus sexuels

    Le procureur de Munich n’a pas trouvé de « preuves suffisantes d’actes criminels » dans l’accusation portée contre Benoît XVI et deux autres ecclésiastiques d’avoir couvert des abus sexuels commis sur des mineurs. La décision a été prise par la justice civile après que des enquêtes ont été menées sur la base du rapport d’abus de l’archidiocèse de Munich-Freising.

    Dans des déclarations à la presse, le procureur a indiqué que l’acte principal n’était pas vérifiable et que, de plus, il était déjà prescrit. Par conséquent, les personnes présumées n’ont pas été interrogées au cours de cette procédure et il n’y a donc pas eu de signalement de lancement ni de clôture de la procédure, a ajouté le procureur Hans Kornprobst. Il a en outre estimé qu’il n’y avait pas de « preuves suffisantes d’actes criminels concernant le cardinal Ratzinger, le cardinal Wetter et le vicaire général de l’époque, le P. Gerhard Gruber. »

    Le procureur Kornprobst a déclaré que les faits exposés, qui étaient d’ailleurs déjà connus, « ne permettent pas de déduire un comportement pénalement répréhensible », ajoutant que dans les autres cas, les preuves concrètes sont inexistantes ou ne sont que des rumeurs.

  • Affaire Jean-Paul II – Le message que les évêques polonais font lire dans les paroisses

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    De zenit.org :

    Affaire Jean-Paul II – Message des évêques polonais à lire dans les paroisses

    Attaque sans précédent de l’image de saint Jean-Paul II

    ***

    Ces derniers jours, la personne et l’image de saint Jean-Paul II ont fait l’objet d’une attaque sans précédent, dans la patrie du pape, qui a rendu le nom de la Pologne célèbre dans le monde entier comme aucun autre.

    « Le pape Jean-Paul II, a écrit le maire de Rome à l’occasion de sa béatification, a laissé une marque indélébile dans l’histoire du christianisme et dans l’histoire des peuples d’Europe et du monde entierLe Saint-Père Wojtyla est devenu un symbole, un guide pour les croyants et les non-croyants. Sa participation a été décisive dans le renversement du communisme et de toutes les doctrines qui cherchaient à effacer toute dignité et liberté humaines. De nombreuses nations ont trouvé en lui une grande force, capable de transmettre la beauté de la foi et les valeurs qui lui sont associées. »

    À l’occasion de sa canonisation, le pape François a rappelé que Karol Wojtyla avait grandi pour servir le Christ et l’Église dans sa patrie, la Pologne, avant de partir sur les routes du monde : « Je remercie le peuple polonais et l’Église de Pologne pour le don de Jean-Paul II », a déclaré François, notant que le pape polonais continue de nous inspirer par ses paroles, ses écrits, ses gestes, son style de ministère et ses souffrances vécues avec une espérance héroïque.

    Nous sommes guidés par son dévouement total au Christ, le Rédempteur de l’humanité, et à la Vierge Marie. Saint Jean-Paul II est l’un des plus grands compatriotes de notre histoire. Il est aussi le père de notre liberté. Il a été notre guide comme Moïse : il nous a libérés de l’esclavage, fait traverser la mer Rouge et rappelé les commandements de Dieu. Il s’est inscrit dans la lignée des grands prophètes, puissant en paroles et en actes. Il nous a montré le chemin, nous a protégés du danger, mis en garde contre les pièges du mal et du péché. Jean-Paul II, poète et penseur, appréciait et aimait la culture, l’histoire et la tradition polonaises. Grand et exigeant pédagogue, il a pris soin de l’héritage de la Pologne. Il était issu de cet héritage, il a grandi dans cet héritage et celui-ci l’a façonné. Il en était fier et n’avait pas honte de l’avouer. En même temps, il a été le premier « citoyen » du monde, il est allé vers toutes les nations.

    Il a respecté toutes les cultures, toutes les histoires et toutes les traditions. Il a appelé à l’unité spirituelle de l’Europe et nous a rappelé ses racines chrétiennes, d’où sont issues notre culture et notre civilisation. Ses pèlerinages dans sa patrie ont été de grandes retraites pour la nation, des jalons de notre histoire, un souffle de l’Esprit Saint dans les consciences de compatriotes tourmentés et désorientés. Il a prononcé des paroles qui ont eu un rayonnement déterminant, capables d’orienter l’histoire du pays et le destin de son peuple dans de nouvelles perspectives : « Que ton Esprit descende ! », « Paix à toi Pologne, ma patrie ! », « Chacun doit avoir sa Westerplatte ! » « N’ayez pas peur d’être des saints ! », « Ayez le sens de la miséricorde ! » Ses prédications pontificales, ses visites apostoliques et ses efforts diplomatiques ont contribué à la croissance spirituelle de millions de personnes dans le monde entier. Pour eux, le pape polonais était et reste une référence morale, un maître de la foi et un intercesseur au ciel.

    Face aux tentatives récentes et massives de discréditer la personne et l’œuvre de saint Jean-Paul II, nous lançons un nouvel appel au respect de la mémoire de l’un de nos plus éminents compatriotes. Le processus de canonisation qui a été mené à bien, comprenant aussi une analyse historique approfondie et scientifique, ne laisse aucun doute sur la sainteté de Jean-Paul II. Allons-nous nous laisser priver de ce trésor en raison d’une analyse de journalistes rédigée à partir de documents du service de sécurité communiste ?

    Cette analyse a été réalisée sans tenir compte des travaux universitaire, de manière partiale, souvent non historique, sans connaissance du contexte, d’autres documents, rapports ou études existants. Les documents du service de sécurité communiste montrent surtout l’étendue de la surveillance du cardinal Karol Wojtyła. Nous ne pouvons admettre une version des faits où ceux qui se sont opposés à la dictature communiste devraient avoir honte et se justifier, au lieu de ceux qui ont surveillé les citoyens, rédigé des fiches individuelles, collaboré avec le régime communiste, persécuté les croyants et violé la conscience des gens.

    Le jugement de l’Église sur la sainteté d’une personne ne se fait pas sur la base de ses décisions ou absence de décisions individuelles. Elle prend en compte l’ensemble de la vie et des actes d’une personne et les fruits qui en découlent. En tant que pape, saint Jean-Paul II a qualifié les abus sur mineurs de crimes les plus graves.

    Il a demandé à tous les épiscopats du monde d’adopter des dispositions particulières pour traiter de tels cas. Fidèles à ses instructions, nous nous préoccupons aujourd’hui de la protection des jeunes au sein des structures ecclésiales. Nous sommes tenus d’écouter et d’apporter une aide concrète à tous ceux qui sont blessés par le peuple de l’Église. Nous remercions tous ceux qui, avec beaucoup de courage et de fermeté, défendent le nom de saint Jean-Paul II.

    Nous vous exhortons à ne pas utiliser la figure du pape polonais à des fins politiques actuelles. Nous vous encourageons à prier par l’intercession de saint Jean-Paul II pour notre Église et notre communauté nationale. Ne nous laissons pas priver du sentiment de fierté et de joie d’appartenir à l’Église du Christ. Ne nous laissons pas diviser, défendons ensemble nos valeurs les plus chères.

    394Assemblée plénière de la Conférence épiscopale polonaise le 14 mars 2023