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Ethique - Page 92

  • Espagne : "tragique et terrible"

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Nouvelle attaque contre la vie dans l'Espagne socialiste

    01-09-2022

    Les quatre années de gouvernement de Pedro Sanchez ont fait de l'Espagne un "modèle" d'agression législative contre la vie, la liberté d'enseignement et l'Église catholique elle-même. La nouvelle libéralisation de l'avortement, qui vient d'être approuvée, n'est que le dernier acte d'une action systématique visant à éradiquer toute mémoire et anthropologie chrétiennes. "Terrible", ont commenté les évêques espagnols. (...)

    Le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez est en place, en fait, depuis 2018 à ce jour, après avoir remporté deux élections successives (juin 2018 et avril 2019) et son autorité au sein du Parti socialiste européen est démontrée par la nomination de Josep Borrell (Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité) et celle d'Iratxe García Pérez (chef de groupe socialiste au Parlement européen). La coalition gouvernementale est une "salade russe" où le sécessionnisme politique et le populisme marxiste sont cimentés par le pouvoir socialiste.

    Au cours de ces quatre années, Sanchez a imposé les pires réglementations du continent contre la vie humaine, la famille, la civilisation chrétienne, l'éducation et la mémoire du pays : l'antichristianisme dans sa forme la plus pure.

    Le gouvernement Sanchez est l'héritier naturel de l'agressivité " iconoclaste " incarnée par Zapatero qui, de 2004 à 2011, a introduit le divorce fallacieux, libéralisé l'avortement, promu l'homosexualité et les adoptions pour les couples gays et imposé une laïcité anticatholique. A plusieurs reprises et dans les moindres détails, La Bussola a suivi les décisions inciviles prises par le socialiste Sanchez et sa clique dirigeante : un exemple concret de ce qui pourrait arriver en Italie avec la coalition de centre-gauche au gouvernement.

    Dès le début, Sanchez a clairement indiqué sa prédilection pour l'idéologie LGBTI et tout "droit" sur les questions de bioéthique (utérus à louer) et de vie humaine (avortement). Avec l'entrée définitive de Podemos (l'autre parti de la gauche radicale) dans l'exécutif, suite à l'accord de gouvernement de novembre 2019, l'action dévastatrice des socialistes a pris un nouvel élan. Ils ont profité de Covid 19 pour imposer des interdictions sur les célébrations liturgiques catholiques, les interdisant à partir d'avril 2020, mais pas sur les célébrations du Ramadan.

    En juin 2020, l'assaut contre la liberté d'enseignement et les écoles paroissiales a commencé, avec de durs affrontements entre l'exécutif et les associations d'écoles, de parents et l'Église catholique elle-même, qui reste la seule de la " vieille Europe " capable de défendre intelligemment les fidèles, la foi et la civilisation de son pays. Dans le même temps, en juin 2020, l'Observatoire de la liberté religieuse dans le pays enregistre une augmentation impressionnante des actes de vandalisme et de blasphème contre les églises et les symboles chrétiens. La loi sur l'euthanasie est finalement adoptée en mars 2021, malgré l'opposition de l'Église, du Comité de bioéthique, de l'Association médicale et des forces minoritaires au Parlement.

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  • Le cardinal Grech vole au secours de la "Voie synodale" allemande

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    De AC Wimmer sur Catholic News Agency :

    L'organisateur en chef du Synode de l'Église catholique sur la synodalité dénonce la critique de la "voie synodale" allemande comme de la délation

    29 août 2022

    L'organisateur en chef du Synode de l'Église catholique sur la synodalité a qualifié de "dénonciation" le nombre de critiques publiques de la "Voie synodale" allemande. Le cardinal Mario Grech a déclaré qu'il "n'était pas d'accord avec la méthode utilisée par les critiques" du processus allemand dans une interview à la publication allemande "Herder Thema". Le secrétaire général du Synode des évêques a ajouté qu'il désapprouvait le style : "Je pense qu'une correction et un dialogue fraternels sont très positifs. Mais pourquoi une dénonciation publique ? Cela n'aide pas. Cela ne fait que polariser davantage".

    Grech a également déclaré qu'il ne pouvait "pas dire pourquoi il y avait cette critique" du processus, a rapporté CNA Deutsch, le partenaire de presse en langue allemande de CNA. Il a dit qu'il avait essayé de suivre l'événement allemand. « Mais pour moi, c'est une chose de suivre ce qui est publié et une autre chose de suivre ce qui se passe réellement. C'est un processus." "Peut-être que la communication, en général, aurait pu être mieux gérée", a déclaré le cardinal. "Cela aurait contribué à une meilleure compréhension de ce qui se passait en Allemagne." Néanmoins, a-t-il dit, il a "confiance dans l'Église catholique en Allemagne et dans le fait que les évêques savent ce qu'ils font".

    Né à Qala, Malte, Grech a été ordonné prêtre en 1984, à l'âge de 27 ans, pour le diocèse de Gozo. Il était l'un des deux auteurs des directives pastorales controversées des évêques maltais sur Amoris laetitia, qui stipulaient que les catholiques divorcés et remariés, dans certains cas et après «un discernement honnête», pouvaient recevoir la communion.

    Le Synodaler Weg allemand, parfois traduit par "Voie synodale" - n'est pas un synode. Au lieu de cela, le processus initié par le cardinal Reinhard Marx est organisé par la Conférence épiscopale allemande en collaboration avec le Comité central des catholiques allemands (ZdK). L'objectif affiché est de discuter de quatre thèmes principaux : comment le pouvoir s'exerce dans l'Église ; le sacerdoce; le rôle des femmes et la morale sexuelle. Écrivant sur la "Voie synodale", le pape François a mis en garde contre la désunion dans sa lettre aux catholiques allemands en 2019.

    Le cardinal Walter Kasper, théologien allemand considéré comme proche du pape François, a averti en juin 2022 que le processus allemand risquait de "se briser le cou" s'il ne tenait pas compte des objections soulevées par un nombre croissant d'évêques dans le monde. En avril, plus de 100 cardinaux et évêques du monde entier ont publié une "lettre ouverte fraternelle" aux évêques allemands, avertissant que des changements radicaux dans l'enseignement de l'Église préconisés par le processus pourraient conduire à un schisme. En mars, une lettre ouverte des évêques nordiques a exprimé son inquiétude face au processus allemand. En février, une lettre au ton fort du président de la conférence des évêques catholiques de Pologne a suscité de vives inquiétudes.

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  • L'avortement, idole sacrée de notre société du jetable

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    Du Père Thomas Petri sur le National Catholic Register :

    L'avortement : L'idole sacrée de notre société du jetable

    La cause catholique pro-vie est extrémiste, mais pas de la façon dont les défenseurs de l'avortement le supposent.

    29 août 2022

    Les défenseurs de l'avortement et les politiciens pro-avortement sont depuis longtemps de véritables extrémistes sur la question. Toute discussion visant à limiter l'avortement dans la législation a été condamnée avec véhémence comme une tentative de restreindre le soi-disant "droit à l'avortement." L'accès illimité et sans restriction à l'avortement est devenu une idole sacrée pour de nombreuses personnes dans la culture de mort dans laquelle nous vivons. 

    Nous le savons et les défenseurs de l'avortement le savent.

    (...) Après l'arrêt Dobbs de la Cour suprême, qui a annulé Roe v. Wade, les défenseurs de l'avortement et les politiciens prétendent que la cause pro-vie est extrémiste. Ils lancent de fausses accusations selon lesquelles la grossesse est intrinsèquement dangereuse et que la décision Dobbs entraînera davantage de décès de femmes, même s'il n'existe aucune collecte fiable ou cohérente de données sur la mortalité maternelle aux États-Unis pour prouver ces affirmations. Cependant, de multiples études menées dans d'autres pays, avec de meilleures données et de meilleurs rapports, ont montré que le risque de décès prématuré lié à l'avortement est quatre fois plus élevé que celui lié à l'accouchement. Ils accusent les pro-vie de mettre en danger les femmes qui ont des grossesses extra-utérines, même si aucun médecin gynécologue-obstétricien n'aurait recours à l'avortement provoqué pour traiter un état aussi dangereux. 

    Pour être clair, la cause catholique pro-vie est extrémiste, mais pas de la manière dont les défenseurs de l'avortement le supposent. En fait, l'avortement est pour nous une question binaire, une question noire ou blanche. Il n'y a pas de gris. Les enfants à naître sont des enfants vivants : des personnes humaines créées à l'image de Dieu, avec une dignité intrinsèque et un droit inaliénable à vivre. Dans un monde devenu fou, où l'expression de soi est la seule "vérité" que beaucoup de gens reconnaissent et où l'acceptation est la seule vertu, il est inévitable que quiconque revendique une réalité objective - que les enfants à naître sont vivants et ont droit à la vie - soit taxé d'extrémiste. 

    Dans l'esprit de ce genre d'extrémisme, le pape François a déclaré publiquement que l'avortement était un "mal absolu". Dans son encyclique Evangelium Vitae (l'Évangile de la vie) de 1995, saint Jean-Paul II a noté que le droit à la vie est le droit fondamental sur lequel repose toute société et tout autre droit. Les enfants à naître sont sans voix, notait le saint pape, "au point même de ne pas avoir cette forme minimale de défense que sont les cris et les larmes poignants d'un nouveau-né". Lorsque leur vie est piétinée et rejetée, les droits et la dignité de toutes les personnes sont moins facilement défendus - c'est particulièrement le cas pour les personnes vulnérables et marginalisées. 

    Si nous reconnaissons qu'une certaine forme de mal existera dans le monde jusqu'à ce que le Seigneur Jésus-Christ mette définitivement fin à tout mal, cela n'abroge pas notre responsabilité de lutter contre le mal et d'atténuer son pouvoir dans la mesure où nous sommes capables de le faire avec talent et avec grâce. Le Seigneur a dit un jour à ses disciples : "Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc sages comme les serpents et innocents comme les colombes" (Matthieu 10:16). Oui, soyez sages comme des serpents - ne combattez jamais le mal par le mal, et passez par les petites fentes de l'armure du mal pour limiter son pouvoir et, si j'ose dire, pour faire le bien.

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  • USA : la Géorgie reconnaît la personnalité juridique du fœtus

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Etats-Unis : La Géorgie reconnaît la personnalité juridique du fœtus

    29 Août, 2022

    Suite à l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade, une loi géorgienne de 2019, intitulée Living infants Fairness and Equality Act, est entrée en vigueur accordant la personnalité juridique à l’enfant à naître dès six semaines de grossesse, c’est-à-dire une fois qu’ « un battement de cœur humain [est] détectable ». Cette loi définit un « enfant à naître » comme « un membre de l’espèce Homo sapiens à n’importe quel stade de développement qui est porté dans l’utérus » de telle sorte que le 14ème amendement qui accorde le droit à la vie doit leur être applicable. La Cour d’appel du 11ème circuit a également reconnu que la notion de « personne » pouvait inclure les embryons et les fœtus.

    Des droits légaux accordés au fœtus

    De plus, dans un communiqué de presse du lundi 1er août, le ministère des finances géorgien a publié des directives autorisant la déclaration des embryons comme personnes à charge. Les parents du fœtus peuvent donc bénéficier d’un crédit d’impôt à hauteur de 3.000 dollars, mais aussi d’une pension alimentaire. Les enfants à naître doivent être inclus dans les recensements de population. Cette décision pourrait influencer le poids relatif des Etats, en matière électorale ou budgétaire.

    Vers la reconnaissance de la personnalité du fœtus dès la conception

    Georgia Right to Life et d’autres groupes ont demandé au gouverneur Brian Kamp de convoquer une session législative spéciale en vue d’adopter un amendement à la Constitution de l’Etat sur la personnalité fœtale. Ils souhaitent « des lois qui accordent aux fœtus les mêmes droits et protections juridiques que pour toute personne ». Si un tel amendement était adopté, aucune exception à l’avortement ne serait possible. « Un droit primordial à la vie de tous les êtres humains en tant que personnes à n’importe quel stade de développement, de la fécondation à la mort naturelle » serait en revanche affirmé.

    Les Républicains de la Chambre et du Sénat des Etats-Unis ont d’ailleurs présenté une législation qui établirait un droit à une pension alimentaire pour les enfants à naître dès leur conception, car « la vie commence à la conception », d’après les mots de Mike Johnson, député de Louisiane.

    Source : The New York Times, Kate Zernike (21/08/2022)

  • Affaire Paglia : comment détruire la morale catholique

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Affaire Paglia : comment détruire la morale catholique

    30-08-2022

    Les récentes déclarations, en Italie, du président de l'Académie pontificale pour la vie sur l'avortement ont provoqué scandale et controverse. Mais il ne s'agit pas de remarques extemporanées, il y a plutôt une intention précise de transformer toute la doctrine morale de l'Église. Monseigneur Paglia ne fait qu'accomplir la tâche qui lui a été confiée.

    Ces derniers jours, sur la chaîne de télévision publique italienne Rai 3, Monseigneur Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, a fait des déclarations qui ont provoqué une vive polémique. Parlant de l'avortement, et en particulier de la loi 194, qui l'a rendu légal en Italie en 1978, Paglia a déclaré : "Je pense que la loi 194 est désormais un pilier de notre vie sociale". Et peu après, il a rassuré le journaliste qui l'interrogeait en affirmant qu'une réforme ou une abrogation de la loi "n'est pas en discussion". Le scandale et la controverse provoqués par cette déclaration, y compris l'appel à sa démission, sont plus que compréhensibles, notamment parce que cette déclaration est le point culminant d'une série d'interventions ambiguës sur les questions de bioéthique et de doctrine morale catholique, par lui ou ses collaborateurs de l'Académie pontificale pour la vie, comme cela s'est produit récemment sur la contraception.

    Cependant, il faut comprendre une question fondamentale : si Monseigneur Vincenzo Paglia a été mis là et est maintenu là, c'est parce qu'il y a un désir de transformer toute la doctrine morale de l'Église, et pas seulement celle qui concerne une question spécifique comme la contraception, et puisque la doctrine morale de l'Église est le cadre dans lequel s'inscrit la Doctrine sociale de l'Église, il y a un désir de transformer cette dernière en quelque chose de différent de la tradition qui est parvenue jusqu'à Benoît XVI.

    Prenons un peu de recul. En 2019, quelques jours avant que François ne ferme et transforme l'Institut Jean-Paul II sur le mariage et la famille, créé par Jean-Paul II lui-même, en le retirant de l'Université pontificale du Latran pour le baser dans l'Académie pontificale pour la vie sous la "direction" du chancelier Monseigneur Vincenzo Paglia, le Dictionnaire du sexe, de l'amour et de la fécondité, édité par José Noriega avec René et Isabelle Ecochard, a été publié. Il s'agit d'un ouvrage volumineux et important, qui reproduit pratiquement les enseignements de l'Église sur le sujet. Cette publication avait semblé être le chant du cygne de Jean-Paul II, le dernier héritage avant le nouveau cours qui, déjà à l'époque, pouvait être prédit avec confiance comme étant très différent et, en fait, contrasté. Dès que Paglia a eu entre les mains l'Institut Jean-Paul II, il a tenté de bloquer la distribution du Dictionnaire dans les librairies, et par la suite le nouvel Institut Jean-Paul II a progressivement rompu toute collaboration éditoriale avec l'ancien éditeur, y compris la publication de la revue de l'Institut "Anthropotes".

    La tentative de damnatio memoriae reposait sur le fait que le Dictionnaire reproposait la doctrine catholique traditionnelle et impérissable sur la signification du rapport sexuel entre mari et femme et défendait le caractère immuable des enseignements moraux de Humanae vitae de Paul VI. Augusto Sarmiento a traité de l'autorité doctrinale de Humanae vitae (pp. 464-469), celle que Paglia veut vider de son sens ces jours-ci ; Alfonso Fernàndez Benito a exposé les contenus du magistère antérieur (pp. 470-476) et Juan Andrés Talens Hernandis ceux du magistère postérieur (pp. 476-482) : le résultat est une continuité parfaite entre l'avant et l'après. Les trois "entrées" du Dictionnaire clarifient sans l'ombre d'un doute l'immuabilité des enseignements fondés sur le principe suivant : "La sexualité humaine, caractéristique du langage avec lequel les époux se mettent en relation dans l'acte matrimonial, a deux sens fondamentaux - le sens "unitif" et le sens "procréatif" - entre lesquels il existe un lien inséparable, que Dieu a voulu et que l'homme ne peut rompre de son propre chef" (Humanae vitae, 12).

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  • Bioethics for Youth 2022-2023 : les inscriptions sont ouvertes

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  • Transition de genre : ce que révèle la fermeture de Tavistock

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    De Ludovic Lavaucelle sur La Sélection du Jour :

    Ce que la fermeture de Tavistock révèle sur les dangers de la « transition de genre »

    Le couperet est tombé : la clinique britannique de soins pédiatriques Tavistock fermera l’année prochaine. C’est l’établissement spécialisé dans la « transition de genre » le plus important au monde. La décision des autorités de santé était inévitable. Et pourtant… Il a fallu 17 ans pour que la voix des lanceurs d’alerte soit enfin entendue malgré la pression des activistes et la lâcheté des gouvernants épouvantés à l’idée d’être traités de « transphobes ». Le scandale devenait trop grand… C’est donc une excellente nouvelle malgré les dommages terribles qu’ont subis des enfants et des adolescents vulnérables pendant tant d’années. Mais les détails de l’enquête qui a provoqué cette décision doivent alerter les parents et les autorités des autres pays, relève Bernard Lane pour Quillette (voir son article en lien).

    Depuis 2009, 20 000 enfants sont passés par cette clinique. En 2021/2022, le chiffre de patients a dépassé les 5000 alors qu’il n’était que de 250 dix ans auparavant… Pendant des années, les démissions à la clinique se sont succédées et des rapports ont été envoyés aux autorités. Le verdict est sans appel : le corps médical de la clinique a administré des traitements expérimentaux sur de jeunes patients en laissant de côté tout ce que la psychothérapie pouvait apporter pour comprendre leurs troubles et les soigner. C’est l’idéologie qui a primé : un enfant nait « transsexuel » et il s’agit juste de l’aider en hâtant la transition physique. Tout le travail de diagnostic, pour déceler d’éventuels troubles psychiatriques, des traumatismes, a été volontairement abandonné comme une perte de temps. Cette approche est appelée le « protocole néerlandais », d’après une clinique pionnière à Amsterdam qui avait, dès les années 90, commencé à administrer des médicaments bloquant la puberté. L’argument de « vente » reste le même aujourd’hui : on soulage l’enfant de sa torture psychologique tout en lui permettant éventuellement d’annuler le processus avant de passer à l’étape suivante qui consiste à administrer des hormones du « genre » désiré. Ce serait donc réversible sans dommages d’après les promoteurs de ce protocole.

    On sait aujourd’hui que c’est faux. Dès que la première étape est engagée, les enfants sont condamnés à prendre des médicaments toute leur vie. Le scandale éthique est évident : comment prétendre qu’à 9 ans pour les filles, à peine plus âgé pour les garçons, on ait la maturité suffisante pour prendre une telle décision ? L’étude des expérimentations à Tavistock fait apparaitre des risques médicaux majeurs. Les drogues permettant de bloquer la puberté auraient comme effet secondaire de causer un déficit de densité osseuse. Les hormones sexuelles jouent un rôle déterminant pour le développement du squelette : par exemple les œstrogènes féminins permettant de fixer le calcium sur les os. Un rapport suédois mentionne un cas d’ostéopénie (qui affecte normalement des personnes âgées) chez un patient de 15 ans après 4 ans et demi de prise de bloqueurs hormonaux. Ce même rapport parle aussi d’un risque de déficience neurologique. La puberté est une période critique pour le développement du cerveau pour affiner sa capacité d’abstraction, de raisonnement logique… Les défenseurs du protocole affirment que les bloqueurs de puberté sont utilisés depuis des années. Ils oublient de préciser qu’ils ont été réservés à des problèmes rares de puberté précoce comme correctifs à court terme, pour ensuite laisser la nature reprendre ses droits. Aucun principe de précaution n’a été respecté. Les lanceurs d’alerte ont aussi souligné leur inquiétude après avoir interrogé plusieurs jeunes patients. Le discours entendu ressemblait à une leçon apprise par cœur, avec des mots d’adulte : des jeunes sous influence donc…

    Que la fermeture d’un centre d’expérimentations sur des patients vulnérables – puisque mineurs – ait pris tant d’années est un scandale. Cela démontre la puissance d’organisations ultra-minoritaires qui font régner une forme de terrorisme intellectuel. La lâcheté des gouvernants, droite et gauche confondues, a permis une infiltration idéologique dans les plus hautes sphères du pouvoir. Les écoles publiques sont aussi pointées du doigt comme étant devenues de véritables « pourvoyeuses » de patients en faisant la promotion de la théorie du genre et en encourageant les élèves à « s’interroger sur leur identité sexuelle » dès les petites classes. Il a fallu le courage et la détermination d’anciens employés de cette clinique pour faire éclater la vérité. Ils ont aussi bénéficié du soutien de personnalités publiques comme J.K. Rowling, l’auteur à succès de Harry Potter. Notons qu’elle a subi une véritable cabale dans le milieu artistique et qu’elle a même reçu des menaces de mort… Tavistock est un symbole et sa fermeture doit permettre aux autres pays occidentaux d’ouvrir les yeux sur les dérives idéologiques qui blessent, amputent des enfants, et les condamnent à une vie sous l’emprise de traitements lourds d’effets secondaires…

    Pour aller plus loin :

    Closing the Tavistock is an important step

    >>> Lire l'article sur : Quillette

  • Quand Mgr Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, touche le fond

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    250.000. Ce sont plus ou moins les vocables de la langue italienne, ils sont nombreux, mais ils ne suffisent pas à commenter de manière adéquate les propos de Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, concernant la loi 194, la loi qui a légitimé l’avortement provoqué dans notre pays.

    Hier, lors d’une émission sur la RAI , la présentatrice a demandé à Mgr Paglia, l’un des invités présents, ce qu’il pensait de l’avortement, entré dans le débat politique en vue des élections. Paglia répond : « Je pense que la loi 194 est désormais un pilier de notre vie sociale » . Sic. Le meilleur commentaire serait une page blanche, mais nous avons l’obligation – et le déplaisir – de commenter

    Nous avons touché le fond, nous sommes à un point de non-retour, au point zéro de la moralité, de la foi, du raisonnable et de la cohérence. Nous avons le président d’une académie fondée pour protéger la vie qui protège une loi qui détruit la vie. C’est comme si le président de l’organisation juive Anti-Defamation League se déclarait en faveur de l’holocauste. Ce serait une contradiction dans les termes, un oxymore vivant. Si le principal représentant de la principale institution du Vatican fondée pour s’opposer, entre autres phénomènes sociaux contraires à la vie, à l’avortement, défend l’avortement, cela signifie que, du point de vue humain, nous avons maintenant atteint au sein de l’Église un renversement total des principes moraux catholiques, une révolution radicale de la doctrine. Paraphrasant l’archevêque Giacomo Biffi, nous pourrions dire que le bateau de Pierre ne coulera pas, mais que ses occupants semblent tous s’être noyés.

    La loi 194, qui a permis de tuer, oui de tuer, plus de 6 millions d’enfants, est pour Paglia un pilier, si fondamental que, quand la présentatrice lui a demandé si la loi 194 était en discussion, le monsignore a répété : « Non, mais absolument, absolument ! » C’est la 194 qui devient un absolu moral, pas l’avortement. La 194 ne peut donc pas être touchée. Désolé de le dire, mais c’est ainsi que parlent les pro-avortement. Comment est-il possible de défendre un instrument de mort ? Un athée rationnel ne devrait pas le faire. C’est encore plus vrai pour un croyant. Encore plus pour un chrétien, un catholique. Encore plus un homme d’église. Encore plus un évêque ou un archevêque comme dans le cas de Paglia. Plus encore enfin le responsable de la pastorale de la vie au niveau mondial. En rappelant une réflexion de l’Académie pontificale pour la vie elle-même sur le thème de la collaboration (Réflexions morales sur les vaccins préparés à partir de cellules de fœtus humains avortés, 5 juin 2005), nous devons, hélas, conclure que Mgr Paglia, avec ces mots, a exprimé une collaboration formelle avec le mal parce qu’il considère qu’une loi injuste est juste, parce qu’il approuve le raisonnement de cette loi : il est légitime de tuer les enfants à naître.

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  • Des cardinaux créés pour assurer la continuité du pontificat actuel

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro via Il Sismografo :

    Le pape François crée des cardinaux pour assurer sa continuité

    (Jean-Marie Guénois, Le Figaro) 

    Analyse - Le pape ne compte pas renoncer à sa charge: il prépare avec soin sa succession afin de faire perdurer la ligne de son pontificat. --  Le pape François ne prend certes jamais de vacances mais sa «rentrée» 2022 sera l’une des plus actives du pontificat. À 85 ans, il inaugure samedi une séquence de quatre journées très denses, centrées - sans le dire - sur sa… succession.

    Premier acte, la création samedi de vingt nouveaux cardinaux ; acte II, la visite, dimanche, dans la ville d’Aquila, de la tombe de Célestin V, seul pape de l’histoire - avec Benoît XVI désormais - qui a démissionné. Enfin, scène finale, lundi et mardi, un conseil à huis clos quasi inédit de tous les cardinaux pour débattre et leur expliquer la réforme de la curie romaine ainsi que la nouvelle gouvernance de l’Église.

    Ce faisant, François préparerait-il l’annonce de sa renonciation? C’est hautement improbable. Il a mis les points sur les i en rentrant du Canada il y a un mois. Il a reconnu «sincèrement» que c’était une «option normale» mais qu’il n’avait aucune «envie de penser à cette possibilité». Un message qu’il répète depuis son élection, le 13 mars 2013.

    Pour ce pragmatique, tout dépendra des circonstances de sa santé car il envisage tout autant l’option de demeurer pape jusqu’à la fin. D’autant que François attaque à présent l’œuvre majeure de son pontificat. Celle du passage d’une Église hiérarchique à une Église «synodale». C’est-à-dire démocratique et décentralisée. Soit un profond changement de culture ecclésiale, visant à mettre fin au «cléricalisme», le pouvoir des prêtres et des évêques, dans l’Église. Vendredi, le cardinal Mario Grech, un Maltais, en charge du «Synode sur la synodalité», l’a ouvertement reconnu: il a présenté à la presse, comme une sorte d’introduction à ce long week-end, l’état de la consultation mondiale sur cette réforme centrale. Mais elle ne sera seulement discutée sur le fond à Rome qu’en octobre 2023. Quant aux réformes subséquentes, elles n’interviendront pas avant début 2024.

    Le rythme effréné des «consistoires»

    François n’est donc pas sur le départ mais il prépare minutieusement sa succession pour que perdure l’orientation qu’il donne à l’Église catholique. Deux faits indéniables le démontrent. D’une part, le rythme des «consistoires», nom donné à ces cérémonies où des évêques sont créés cardinaux. Le quorum théorique prévu pour élire le pape est de 120 cardinaux, âgés de moins de 80 ans. Comme tous vieillissent ou meurent, il faut les renouveler en convoquant des consistoires. En vingt-cinq ans de pontificat, Jean-Paul II a lancé neuf consistoires. En huit ans de pontificat, Benoît XVI en a ordonné quatre. En neuf années et demie, François en a convoqué huit. Soit deux fois plus que Benoît XVI et trois fois plus que Jean-Paul II. À l’évidence, cette précipitation entendait modifier au plus vite le visage du Sacré Collège, ainsi que l’on appelle l’assemblée des cardinaux.

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  • Anticipation d'août : à quoi s'attendre au consistoire des cardinaux

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    Une analyse complète des trois consistoires qui se déroulent ce week-end et quelques moments clés à surveiller, publiée par le P. Père Raymond J. de Souza (National Catholic Register) ce 23 août 2022 :

    « Fin août, le Collège des cardinaux aura trois « consistoires » (assemblées plénières) : le premier, un « consistoire ordinaire », où le pape François ajoutera 20 membres à leur nombre ; la seconde, une cérémonie pro forma et brève pour approuver la canonisation de nouveaux saints ; et le troisième , un consistoire « extraordinaire » de deux jours pour discuter de la constitution récemment promulguée régissant la Curie romaine, Praedicate Evangelium .

    Préparation du Conclave

    Comme les cardinaux sont dispersés à travers le monde – ce consistoire comprend les premiers cardinaux de Singapour, du Timor oriental et de Mongolie – les consistoires sont pour eux l'occasion de se rencontrer et de jauger qui pourrait être un futur pontife. Benoît XVI a encouragé cela en organisant des consistoires extraordinaires, quelques jours de discussion sur un thème particulier. 

    Le pape François l'a fait deux fois au début de son pontificat. Lors du consistoire extraordinaire de 2014, le pape François a invité le cardinal Walter Kasper à prononcer un long discours plaidant en faveur de l'admission des personnes civilement divorcées et remariées à la sainte communion. Ses arguments ont été ravagés par les frères éminents réunis, au point que le lendemain, le Saint-Père a dû plaider auprès des cardinaux pour qu'ils acceptent les arguments du cardinal Kasper. Ils ne l'ont pas fait, et le pape François s'est donc aigri de l'expérience. En août, c'est la première fois qu'il convoque un consistoire extraordinaire depuis 2015.

    Le sujet de discussion assigné pour le consistoire extraordinaire est Praedicate Evangelium . Étant donné qu'il a fait l'objet de discussions pendant neuf ans et qu'il est déjà en vigueur, on ne sait pas exactement de quoi il s'agit. Il serait difficile d'imaginer un sujet plus ennuyeux que de réorganiser l'organigramme de la Curial, donc la chose clé à surveiller est ce dont les cardinaux discutent réellement. Leurs interventions (discussions) porteront apparemment sur Praedicate Evangelium, mais étant donné le peu d'intérêt pour cela, les différents sous-textes sont ce qu'il faut écouter. Ce dont les cardinaux choisissent de parler – et qui choisit de parler de quoi – sera une préparation critique pour le prochain conclave.

    Mathématiques du Conclave

    Après la création des nouveaux cardinaux, le collège comptera 132 électeurs, des cardinaux de moins de 80 ans qui pourront voter en conclave pour élire un pape. La limite statutaire d'électeurs est de 120, bien que, parfois, les papes l'aient dépassée. Saint Jean-Paul II a atteint deux fois 135 électeurs, alors qu'au moment de sa mort, il y en avait 118.

    Sur les 132 électeurs, le pape François en a nommé 83, soit 62 %. Dans un conclave, les deux tiers (66,6%) sont nécessaires pour l'élection. 

    Le Saint-Père aura 86 ans plus tard cette année, plus âgé que Jean-Paul au moment de sa mort et plus âgé que Benoît au moment de son abdication. Seulement environ une demi-douzaine de papes dans l'histoire étaient plus âgés que le pape François ne le sera à la fin de l'année. Ainsi, un conclave à venir est de plus en plus dans l'esprit des électeurs.

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  • A quoi ressemble un véritable développement de la théologie morale ?

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    Du Dr. R. Jared Staudt sur le Catholic World Report :

    Ce à quoi ressemble un véritable développement de la théologie morale

    Le développement de la doctrine ne fait jamais marche arrière dans une direction opposée, en affirmant que si nous croyions autrefois "x", nous croyons maintenant "y".

    25 août 2022

    La foi ne dépend pas de nos propres raisonnements et sentiments. Elle répond à la révélation de Dieu, qui dépasse toutes nos capacités. Par nous-mêmes, nous ne pourrions pas connaître Dieu et n'aurions aucune certitude quant aux réalités surnaturelles. Cela inclut notre bonheur, qui ne se trouve pas dans la réalisation d'un quelconque bien terrestre ; il se trouve en Dieu lui-même, qui transcende toute chose finie, y compris notre propre personne. La foi nous conduit au salut en ouvrant notre esprit et tout notre être à Dieu et à sa volonté pour nous, nous permettant même de participer à la nature divine.

    Aujourd'hui, cependant, nous entendons souvent dire que les enseignements de l'Église sont impopulaires. Plutôt que de nous conformer à la volonté de notre créateur, nous aimons penser que nous savons mieux. Nous cherchons notre accomplissement en nous-mêmes et non seulement nous excusons nos péchés, mais nous les affirmons même comme bons. Cependant, si nous nous fions à nos propres opinions, nous n'avons pas la foi, car nous nous contentons de nos propres pensées et orientations.

    Comment les chrétiens réagissent-ils à cette vision limitée de la vie ? Si nous nous y opposons, nous sommes considérés comme des bigots et nous sommes de plus en plus isolés du flux culturel. Si nous affirmons les valeurs du monde, nous perdons notre témoignage contre-culturel du bien transcendant, nous détournant de la mission d'évangélisation que Dieu a donnée à l'Église.

    Comme tentative de solution, un faux développement de la doctrine a été proposé, dans lequel l'enseignement intemporel de l'Église pourrait être modifié, sinon dans l'expression doctrinale, du moins par la permission de la conscience. Puisque les gens ne peuvent pas accepter l'enseignement de l'Église sur la sexualité, cette position soutient que nous leur permettons de décider eux-mêmes de ce qui est bien ou mal dans chaque circonstance.

    Accepter ce type de pensée ne fait que laisser les gens sur le chemin de la mort et obscurcit l'invitation sur le chemin de la vie. En revanche, saint Paul dit plutôt à son disciple Timothée : "Prêche la parole, sois pressant à temps et à contretemps, convaincs, réprimande et exhorte, sois inépuisable de patience et d'enseignement. Car le temps vient où les hommes ne supporteront pas un enseignement sain, mais où, ayant la démangeaison des oreilles, ils se choisiront des maîtres à leur goût, et se détourneront de l'écoute de la vérité" (2 Timothée 4:2-4).

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  • Le processus synodal pourra-t-il concilier les priorités opposées des catholiques vivant à l'est et à l'ouest du continent européen ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Le processus synodal peut-il surmonter le clivage Est-Ouest de l'Europe ?

    22 août

    Le Vatican dévoilera vendredi les plans de la deuxième phase du processus de discernement de l'Église, qui mènera au synode sur la synodalité de 2023 à Rome.

    Les détails seront présentés lors d'une conférence de presse par le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, et le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du rassemblement des évêques du monde entier de l'année prochaine sur le thème "Pour une Église synodale : Communion, participation, mission".

    L'initiative de deux ans entre dans ce que le Vatican appelle la "phase continentale". Au cours de la première étape - la phase diocésaine - les organisateurs avaient pour mission de consulter le plus grand nombre possible de catholiques en un court laps de temps, à la fin d'une pandémie.

    La deuxième étape présentera un défi différent : identifier les préoccupations partagées par les catholiques vivant dans des contextes nationaux très différents. 

    Les organisateurs du Synode sur les sept continents habités - l'Amérique du Nord, l'Amérique latine, l'Europe, l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Asie et l'Océanie - pourraient avoir du mal à trouver des thèmes qui unissent les catholiques séparés par des frontières, des cultures et de grandes distances.

    En Europe, certains observateurs pensent que les responsables de l'Église qui supervisent la "phase continentale" auront du mal à concilier les priorités opposées des catholiques vivant à l'est et à l'ouest du continent. 

    Dans quelle mesure cela sera-t-il difficile ? The Pillar y jette un coup d'œil.

    Le fossé Est-Ouest de l'Europe

    La plupart des gens admettent que les 44 pays d'Europe peuvent être divisés en deux grandes catégories : l'Est et l'Ouest. 

    Cette division est ancrée dans l'histoire politique récente autant que dans la géographie. Les pays de l'Est sont généralement définis comme ceux qui ont appartenu au bloc communiste. Ainsi, une personne vivant à Prague, capitale de l'ancienne Tchécoslovaquie, peut être qualifiée d'"Européen de l'Est", même si elle vit plus à l'ouest qu'un habitant d'"Europe occidentale" de la capitale autrichienne, Vienne. 

    La division de l'Europe entre l'Est et l'Ouest est grossière, mais elle est également utile car elle met en évidence des différences importantes entre les pays qui ont connu des décennies de communisme et ceux où le capitalisme s'est imposé. 

    Les communautés catholiques européennes qui ont souffert du communisme ont évolué différemment de celles qui ont traversé le XXe siècle sans persécution étatique de longue durée. 

    Le fossé entre les catholiques d'Europe de l'Est et d'Europe de l'Ouest peut sans doute être observé dans les réactions à la "voie synodale" allemande. Cette initiative controversée devrait se terminer l'année prochaine par un appel à des changements radicaux dans l'enseignement, la pratique et les structures de l'Église. 

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