Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 2

  • One of us demande à l’Union Européenne de soutenir les mères

    IMPRIMER

    De Pauline Darrieus sur le site de Valeurs Actuelles (accès offert) :

    Avortement : One of us demande à l’Union européenne de soutenir les mères

    Ce 15 octobre, des associations pro-vie organisaient une conférence aux côtés de membres du Parlement européen, à Bruxelles. L’objectif ? Défendre les femmes vulnérables qui souhaitent poursuivre leur grossesse, quand une initiative citoyenne tente de contourner le droit national.

    « La maternité n’est pas seulement un choix personnel, c’est un sujet qui concerne toute la société », introduit Ségolène du Closel, déléguée générale de One of us, une fédération d’associations européennes unies pour la vie et la dignité humaine. Des associations telles que l’ECLJ, ou la Marche pour la vie étaient présentes ce jour à Bruxelles, pour soutenir et accompagner les femmes qui venaient témoigner de leur parcours devant les députés européens.

    Cette conférence se tenait en réponse à l’initiative citoyenne « My Voice, My Choice », reconnue valide par le Parlement européen le 1er septembre 2025. Cette requête déposée auprès des institutions européennes en avril 2024, après avoir reçu plus d’un million de signatures, explique que le manque d’accès à l’avortement dans de nombreuses parties de l’Europe expose les femmes à un risque de préjudice physique, économique et psychologique. Et demande donc à la Commission européenne de « présenter, dans un esprit de solidarité, une proposition de soutien financier aux États membres qui seraient en mesure de réaliser des interruptions de grossesse pour toute personne en Europe qui n’aurait toujours pas accès à un avortement sans danger et légal ». Concrètement, il s’agirait que l’Union européenne prenne en charge les frais de déplacements et de santé des personnes qui doivent aller dans un autre État membre pour recourir à l’IVG. 

    Une initiative « contraire au principe de subsidiarité »

    Une opération qui vise directement des pays comme Malte et la Pologne, qui ont restreint le droit à l’avortement, ou encore l’Italie, qui, grâce à un amendement adopté en 2024 par Giorgia Meloni, a autorisé l’accès aux centres d’IVG pour les groupes pro-vie. En effet, à écouter des associations telles qu’Oxfam, l’avortement serait « un droit menacé en Europe ». Alors même que le droit à l’avortement est rentré dans la Constitution française en mars 2024 et que la clause de conscience des médecins est encore contestée par certains. 

    « Si vous êtes ici aujourd’hui, c’est que vous voulez créer une prise de conscience chez les Européens sur la beauté de la maternité », affirme Tonio Borg, le président de One of us. Cette initiative citoyenne suscite également un questionnement en termes légaux. « C’est contraire au principe de subsidiarité », souligne le président de la fédération pro-vie. Un principe selon lequel une action ne doit être réalisée au niveau de l’Union que si les objectifs de l’action ne peuvent être réalisés de manière suffisante par les États membres, et si l’Union est plus efficace à agir.

    « J’ai eu l’impression de me rendre à l’abattoir »… L’ECLJ veut mettre en lumière les angles morts du débat sur l’avortement

    L’UE veut imposer l’avortement à des pays qui le refusent

    De nombreux politiques européens étaient présents pour défendre le droit des femmes à choisir la vie, et pour demander à l’Union européenne de mieux aider celles qui se retrouvent seules face à ce choix. « Si les associations ‘pro-choix’ sont financées par l’UE, pourquoi ne pas financer aussi celles qui défendent la maternité ? », s’interroge Tonio Borg. Laurence Trochu, du parti Identités-Libertés, Peter Agius, député maltais, ou encore la députée Slovaque Myriam Lexmann, ont pris la parole en faveur de ces femmes souvent esseulées, qui pensent que l’avortement est la seule voie possible. 

    Nous recevons beaucoup de haine, mais cela importe peu, car nous savons que nous défendons le Bien.

    « Je suis très triste de voir les institutions européennes que j’aime, vouloir imposer l’avortement à des pays qui n’en veulent pas », déclare Peter Agius. « La dignité humaine est désormais protégée dans la Constitution slovaque : les lois bioéthiques appartiennent à la souveraineté nationale. Nous recevons beaucoup de haine, mais cela importe peu, car nous savons que nous défendons le Bien », ajoute la députée slovaque Myriam Lexmann. « Nous lançons un appel solennel à l’Union européenne pour défendre la vie, mieux protéger les femmes vulnérables et leur permettre de faire un choix éclairé », affirment-ils.

    Permettre un choix éclairé

    Parce que les partisans de l’avortement oublient généralement de consulter les premières concernées, One of us a souhaité donner la parole à plusieurs femmes, originaires de pays différents, qui ont subi des IVG, ou bien, ont été confrontées à ce choix. Charlène, 39 ans, française, raconte avoir avorté à 27 ans, alors qu’elle était dans une relation sérieuse, sous la pression de son conjoint. « Le planning familial m’a dit que ce n’était pas un bébé, mais un amas de cellule. Et lorsque j’ai fait part de mes doutes à propos de l’avortement au médecin, il m’a demandé si ça avait un rapport avec mes convictions religieuses », explique la jeune femme. « J’ai mis des années à comprendre ce que j’avais vécu », conclut celle qui souhaiterait que le personnel médical soit mieux former à déceler les pressions de l’entourage.

    Des années après, ces femmes demeurent bouleversées par cette étape de leur vie qu’elles qualifient toutes de « traumatisme ». Évoquer cette épreuve est toujours difficile. Nirvana, âgée 34 ans, est aujourd’hui mère de 4 enfants âgés de 15 à 2 ans. Elle tombe enceinte la première fois alors qu’elle n’a que 18 ans. Elle n’en parle pas à ses parents. Elle aussi est abandonnée par le père de l’enfant. Elle avorte, faute d’autres perspectives. Aujourd’hui, elle regrette que les femmes enceintes ne soient pas mieux accompagnées. « J’ai dû travailler pendant mes grossesses, j’ai élevé mes enfants seule. Mais j’aurais aimé être mieux accompagnée », parvient-elle à dire entre deux sanglots.

    La personne au téléphone m’a écoutée, sans jugement. Elle m’a redonné confiance en moi. Cet échange a joué un rôle crucial dans ma décision.

    Malgré tous les obstacles, Ana Mafalda, une portugaise, mère de triplés âgés de six ans, montre qu’un autre chemin est possible. Livrée à elle-même lorsqu’elle tombe enceinte, elle a la chance de trouver le contact d’une association alors qu’elle se trouve dans la salle d’attente d’un médecin qui la destinait probabelement à l’avortement. « La personne au téléphone m’a écoutée, sans jugement. Elle m’a redonné confiance en moi. Cet échange a joué un rôle crucial dans ma décision », raconte-t-elle. Le jour de l’avortement arrive, et alors qu’on lui tend le médicament : « J’ai réussi à dire ‘non’. Sans cette association, j’aurais surement pris une autre décision. » La jeune mère souhaiterait que de telles associations soient plus nombreuses pour épauler les mères en devenir : « Mes filles sont le plus grand cadeau de ma vie. »

  • Allemagne : hausse inquiétante des actes hostiles aux chrétiens

    IMPRIMER

    D' sur le site du Figaro :

    «Il ne s’agit plus seulement de petits graffitis ou de dégâts mineurs» : l’Allemagne confrontée à une hausse des actes hostiles aux chrétiens

    Outre-Rhin, l’Office fédéral de la police criminelle a constaté une augmentation de plus de 20% des actes antichrétiens à motivation politique entre 2023 et 2024. Et ce, sans compter les autres infractions, nombreuses et dont «la nature s’aggrave».

    « C’est avec le cœur lourd que nous avons décidé de fermer l’église jusqu’à nouvel ordre. » Le 14 février dernier, la paroisse catholique St-Antonius de Gronau, ville de 50 000 habitants située en Rhénanie du Nord – Westphalie, tout près de la frontière avec les Pays-Bas, annonçait à ses fidèles que leur lieu de culte ne serait désormais plus ouvert que pour les offices religieux, en semaine et le week-end. Cette décision prenait sa source dans les actes de vandalisme « répétés » subis par St-Antonius : vol de plaques commémoratives et du sceptre d’une statue de la Vierge Marie datant du 17e siècle, détérioration du tabernacle, utilisation du baptistère comme « poubelle »… « Ce qui a fait déborder le vase, ce sont les insultes proférées par des personnes ivres à l’encontre des fidèles qui viennent chercher dans l’église un moment de silence, de recueillement et de prière », ajoutait la paroisse, qui soulignait « travailler à un projet d’installation de caméras de surveillance dans l’église ».

    La paroisse St-Antonius n’est pas la seule à être confrontée à cette problématique. « Les gens n’ont plus de respect pour le sacré », s’indigne une habitante de ce pays où la moitié de la population se déclare pourtant chrétienne. À la fin de l’été, Matthias Kopp, porte-parole de la conférence épiscopale allemande, évoquait dans la presse une « aggravation de la nature » des dommages causés aux lieux de culte, dénonçant une « hostilité ouverte contre le christianisme »...

    Lire la suite (réservée aux abonnés) sur le site du Figaro

  • Slovaquie : interdiction de la GPA et réaffirmation de la souveraineté nationale en matière bioéthique

    IMPRIMER

    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Réforme constitutionnelle en Slovaquie : interdiction de la GPA et réaffirmation de la souveraineté nationale en matière bioéthique

    Le 26 septembre, le Conseil national de la République a adopté une série d'amendements à la Constitution slovaque, incluant plusieurs changements visant à renforcer la souveraineté nationale sur différents sujets, y compris en matière bioéthique.

    La réforme constitutionnelle a été adoptée par 3/5e des députés – soit exactement la majorité minimale requise pour une réforme constitutionnelle – grâce au vote de certains membres de l’opposition.

    Parmi les amendements, figurent :

    1. la préservation de la souveraineté nationale de la Slovaquie sur les « enjeux d’identité nationale », tels que les enjeux « culturels et bioéthiques relatifs à la protection de la vie et à la dignité humaine », mais aussi à la vie privée et à la vie de famille, au mariage, à la parentalité et à la famille, à la moralité publique, au statut personnel, à la culture et à la langue, ainsi qu’aux décisions sur des thèmes en lien avec la santé, la science, l’éducation, la formation, le statut personnel et la succession (article 6 de la Constitution amendée, para. 6-7);
    2. l’interdiction des conventions de mère porteuse visant « à porter un enfant pour une autre personne » (article 15, para. 5) ;
    3. la garantie de l’égalité salariale entre hommes et femmes (article 36 para. 3) ;
    4. la reconnaissance de l’homme et de la femme en tant que « parents d’un enfant » (article 41 para. 2) ;
    5. la possibilité de l’adoption reconnue aux couples mariés ou à l’un des membres du couple, ou par une personne célibataire dans le cas exceptionnel où cela correspond aux intérêts de l’enfant (article 41 para. 5) ;
    6. la reconnaissance des droits des parents en matière d’éducation et de formation des enfants sur les sujets liés à la vie intime et à la sexualité, et l’inclusion de la protection de la santé et de la prévention des abus dans l’enseignement des enfants, « de manière appropriée à leur âge » (article 41 para. 7) ;
    7. la reconnaissance exclusive des sexes mâle et femelle tels que définis biologiquement (article 52a).

    Sur le plan bioéthique, on retiendra l’affirmation de la souveraineté nationale de manière générale et l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA) en particulier.

    Lire la suite

  • Les évêques catholiques appellent l'Union Européenne à nommer un envoyé spécial pour la liberté religieuse

    IMPRIMER

    De Nicolás de Cárdenas (ACI Prensa) sur CNA :

    Les évêques catholiques appellent l'UE à nommer un envoyé spécial pour la liberté religieusesharethis sharing button

    8 octobre 2025

    Les représentants des évêques catholiques auprès de l'Union européenne ont réitéré leur appel au bloc pour qu'il agisse fermement contre la persécution anti-chrétienne dans le monde en rétablissant le poste d'envoyé spécial pour la liberté religieuse.

    À l’issue de son assemblée d’automne, la Commission des conférences épiscopales de l’Union européenne (COMECE, selon son acronyme) a noté que « la liberté de pensée, de conscience et de religion est un droit humain inaliénable consacré par l’article 10 de la Charte des droits fondamentaux de l’UE » qui continue d’être « gravement menacé dans de nombreuses régions du monde ».

    Dans un communiqué, les évêques ont exprimé leur « consternation croissante » face à « la discrimination et à la persécution subies par les individus, les minorités religieuses et les communautés de foi – principalement chrétiennes – qui sont « ciblés en raison de leurs croyances ».

    Dans le même temps, la COMECE a reconnu que l'UE « a constamment affirmé son engagement en faveur des droits de l'homme comme pilier central de son action extérieure ». Elle a toutefois noté que « les mécanismes existants sont en eux-mêmes très précieux, mais manquent de l'autorité et de la visibilité nécessaires pour faire face à cette crise avec la vigueur et la cohérence nécessaires ».

    « La gravité de la situation exige une réponse plus ferme, plus dévouée et plus institutionnalisée », ont poursuivi les évêques, affirmant que l’UE « a la responsabilité particulière de défendre ces valeurs au-delà de ses frontières ».

    À cet égard, ils ont souligné que « le poste d'envoyé spécial de l'UE pour la promotion de la liberté de religion ou de conviction en dehors de l'UE a été créé en 2016 et a joué un rôle déterminant dans la promotion de cette cause sur la scène internationale ». Ils ont également souligné que « la nomination d'une personne à ce poste améliore la capacité de l'UE à surveiller, signaler et réagir efficacement aux violations de la liberté de religion dans le monde ».

    C’est pourquoi ils avertissent : « Nous sommes profondément préoccupés par le fait que ce poste important soit resté vacant pendant une période prolongée, ce qui envoie un signal inquiétant aux communautés persécutées à travers le monde et à ceux qui violent la liberté religieuse en toute impunité. »

    Les prélats représentant l’Église catholique dans les pays de l’Union européenne ont dénoncé que le maintien du poste vacant « suggère une diminution de la priorité de ce droit fondamental dans la politique étrangère de l’UE, précisément à un moment où sa défense est devenue plus urgente que jamais ».

    En conséquence, les évêques de la COMECE ont exhorté la Commission européenne « à nommer sans plus tarder un nouvel envoyé spécial de l’UE, en renforçant son mandat et en allouant des ressources humaines et financières adéquates pour remplir sa mission ».

    Ce n'est pas la première fois que ce poste devient vacant depuis sa création en 2016. Le premier à occuper ce poste était le Slovaque Ján Figel, qui a occupé ce poste jusqu'en 2019.

    Le poste est resté vacant pendant un an et demi, jusqu'en mai 2021, date à laquelle le Chypriote Christos Stylianides a été nommé. Cependant, Stylianides a quitté son poste six mois plus tard. La candidature de l'Italien Mario Mauro a ensuite été proposée, mais n'a pas reçu le soutien nécessaire.

    Ce n'est qu'en décembre 2022 que la Commission européenne a nommé le Belge Frans van Daele, dont le mandat est désormais expiré sans que la Commission européenne n'ait proposé de remplaçant à ce jour.

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

    Nicolás de Cárdenas est correspondant d'ACI Prensa en Espagne depuis juillet 2022. Au cours de sa carrière de journaliste, il s'est spécialisé dans les sujets socio-religieux et a également travaillé pour des associations civiles locales et internationales.

  • Les socialistes espagnols veulent inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution

    IMPRIMER

    De José Garcia sur le Tagespost :

    L'Espagne aussi : l'avortement doit être inscrit dans la Constitution

    Les socialistes veulent inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution. Le PP conservateur veut y opposer son veto.

    8 octobre 2025

    Lire aussi : Le gouvernement espagnol lance le portail d'information « Je veux avorter »

    Le contexte est une controverse à Madrid : la résolution, initiée par le parti conservateur de droite Vox et soutenue par le PP, visant à informer les femmes sur le « syndrome post-avortement » a cependant été relativisée – il n'existe aucune preuve fiable de l'existence d'un tel syndrome, a déclaré plus tard le maire.

    Selon le gouvernement socialiste-communiste, son inscription dans la Constitution vise à empêcher un futur gouvernement du PP et de Vox, pour qui cette question est une priorité, d'abroger la législation « libérale » actuelle sur l'avortement. Cependant, cet amendement constitutionnel requiert une majorité des trois cinquièmes au Parlement, ce qui requiert l'approbation du PP.

    Norme constitutionnelle « contraire au droit naturel »

    En outre, le gouvernement prévoit de réformer la loi sur l’avortement afin de garantir que « toutes les informations sur l’avortement volontaire soient fondées sur des principes scientifiques objectifs » et soient soutenues par les normes établies par l’OMS et l’American Psychiatric Association.

    Le PP refuse cependant son soutien. Le siège du parti a déclaré que l'avortement était « légal et réglementé en Espagne, et confirmé par une décision juridiquement contraignante ». Le secrétaire adjoint aux Finances, Juan Bravo, a accusé Sánchez de rechercher la « confrontation » et de « semer le brouillard » ; toute action supplémentaire « ne servirait qu'à créer des divisions ».

    Le mouvement pro-vie a vivement réagi. Selon l'agence de presse Europa Press, Alicia Latorre, présidente de la Fédération des associations pro-vie et coordinatrice de la plateforme « Sí a la Vida » (Oui à la vie), a averti : « Cela nous place à l'avant-garde des civilisations les plus cruelles, rétrogrades et autodestructrices. » Une telle norme constitutionnelle « fermerait la porte à toute réforme » et violerait « la loi naturelle, le bon sens et toute conscience honnête ».

    « Il n’y a pas de droit de tuer »

    Selon le journal espagnol « El Debate », Álvaro Ortega, directeur de la clinique « Fertilitas » et président de la fondation « +Vida », fait référence à l'article 15 de la Constitution espagnole : « Toute personne a droit à la vie. » Cet article a été formulé de telle sorte que « la vie à naître est également protégée. » « La vie humaine est constitutionnellement protégée, mais l'avortement demeure inconstitutionnel . » Ortega évoque une « incohérence historique » et appelle à une loi favorisant la maternité : « Nous sommes très en retard en Europe en matière d'assistance à la maternité et d'accompagnement à la naissance. »

    Le cabinet « Cristian Lawyers » annonce une action en justice contre le « déni public des conséquences psychologiques » et cite une décision de la Cour suprême contre la publicité mensongère d'une association hospitalière. Europa Press cite la Fondation Redmadre, qui affirme que les femmes qui cherchent du soutien après un avortement « présentent parfois des symptômes similaires à ceux du syndrome de stress post-traumatique ».

    La Fondation Neos de Jaime Mayor Oreja décrit l'initiative comme une « tactique de diversion » face aux scandales politiques et souligne : « Il n'y a pas de droit de tuer ; la vie humaine est le premier droit, sans lequel aucun autre droit ne peut être garanti. »

    Le gouvernement rétorque que l'Espagne – à l'instar de la France en 2024 – envoie un signal contre une « offensive mondiale » contre les droits reproductifs. Les critiques au sein du PP, cependant, y voient un calcul tactique : cette décision force le Parti populaire, divisé, à se positionner entre l'électorat centriste et le parti Vox, en pleine ascension.

  • Un prêtre espagnol risque une peine d'emprisonnement après avoir été reconnu coupable d'avoir tenu des propos jugés « islamophobes »

    IMPRIMER

    De Martin Barillas sur CNA :

    La liberté d'expression et de religion est en jeu alors qu'un prêtre espagnol est poursuivi pour avoir dénoncé l'islam radical.bouton de partage sharethis

    Père Custodio BallesterPère Custodio Ballester. | Crédit : Photo : Hazteoir.org

    La liberté d'expression et de religion en Espagne est en jeu. Le père Custodio Ballester risque une peine de trois ans de prison et des amendes après qu'un procès cette semaine l'a reconnu coupable d'avoir fait des déclarations prétendument « islamophobes » dans la presse écrite et dans une interview. 

    Interrogé par CNA sur sa condamnation à venir, Ballester a déclaré : « La survie de la liberté d'expression dans l'Espagne d'aujourd'hui dépend du jugement rendu dans cette affaire. Sinon, nous nous dirigerons vers une nouvelle dictature cubaine. Une dictature où l'on serait arrêté pour ses propos et ses pensées, si celles-ci différaient de celles de Fidel Castro [le dictateur communiste cubain]. »

    Ballester et deux autres personnes, le père Jesús Calvo et le journaliste Armando Robles, ont été accusés de propos prétendument islamophobes dans le cadre de plaintes déposées auprès du gouvernement socialiste espagnol par l'Association des musulmans espagnols contre l'islamophobie. Le 1er octobre, ces plaintes ont été examinées pendant plusieurs heures par le tribunal provincial de Malaga.

    Ballester a déclaré à CNA que ses « déclarations n'ont jamais été discriminatoires ou haineuses », en référence à une interview qu'il a donnée en 2017 à l'émission de discussion en ligne « La Ratonera » et à des écrits antérieurs. 

    S'adressant aux médias après sa sortie du tribunal, le prêtre s'est dit calme, ajoutant : « C'est la dernière audience, et maintenant nous attendons le résultat. »

    Il a déclaré à CNA : « Dans les forces spéciales de l’armée espagnole, on disait : “Préparez-vous au pire. Les choses faciles sont déjà prévues.” C’est pourquoi je suis serein. Si tout se passe bien, je serai encore plus heureux. »

    L’affaire contre Ballester et ses coaccusés a suscité un débat considérable en Espagne et en Europe en raison de la menace qu’elle représente pour la liberté d’expression et des allégations selon lesquelles les lois sur les crimes haineux sont appliquées de manière sélective. 

    En 2016, Ballester a répondu à une lettre pastorale du cardinal Juan José Omella de Barcelone. Dans sa réponse, Ballester a écrit que le dialogue avec l'islam était « impossible », malgré les affirmations du prélat selon lesquelles un tel dialogue était « nécessaire ».

    Le prêtre a écrit : « Ce regain de dialogue entre chrétiens et musulmans, paralysé par la prétendue “imprudence” du bien-aimé Benoît XVI, est loin d’être une réalité. L’islam ne permet pas le dialogue. Soit on y croit, soit on est un infidèle qu’il faut soumettre d’une manière ou d’une autre. »

    En 2017, Ballester a accordé une interview en ligne à Robles et Calvo, où les trois hommes ont évoqué la menace que représente l'islam radical pour l'Europe. Robles est propriétaire de la chaîne YouTube sur laquelle « La Ratonera » a diffusé l'interview en question.

    Lire la suite

  • Lituanie : la Marche pour la vie à Vilnius a réuni des milliers de personnes

    IMPRIMER

    De  sur le NCR :

    La Marche pour la vie à Vilnius, en Lituanie, attire des milliers de personnes et suscite un soutien à la cause pro-vie.

    Les témoignages personnels ont fait partie des témoignages édifiants du week-end.

    Des jeunes filles portent des affiches qui signifient « Chaque vie est importante et précieuse » lors de la Marche pour la vie à Vilnius, en Lituanie, le 4 octobre 2025.
    Des jeunes filles brandissent des affiches sur lesquelles est écrit « Chaque vie est importante et précieuse » lors de la Marche pour la vie à Vilnius, en Lituanie, le 4 octobre 2025. (Photo : Erlendas Bart)

    Le cœur de la capitale lituanienne s'est animé de musique, de discours et de témoignages personnels poignants alors que des milliers de personnes se sont rassemblées samedi pour la « Žygis už gyvybę » (« Marche pour la vie »), un événement dédié à la célébration du caractère sacré de la vie et à la sensibilisation à la nécessité de sa protection.

    La marche a attiré des participants de toute la Lituanie ainsi que des pays voisins, notamment de Lettonie, d'Estonie et de Pologne.

    Les participants marchent le long de l'avenue Gediminas en direction de la place de la cathédrale de Vilnius lors de la Marche pour la vie à Vilnius, en Lituanie, le 4 octobre 2025. Crédit : Erlendas Bart
    Les participants marchent le long de l'avenue Gediminas en direction de la place de la cathédrale de Vilnius lors de la Marche pour la vie à Vilnius, en Lituanie, le 4 octobre 2025. Crédit : Erlendas Bart

    La manifestation du 4 octobre a débuté en début d'après-midi près de la Bibliothèque nationale Martynas Mažvydas, attirant un public diversifié composé de familles, d'étudiants, de militants, d'artistes et de membres du clergé. Portée par diverses organisations civiles et religieuses, la marche visait à affirmer la valeur de chaque vie humaine.  

    Des personnalités religieuses extérieures à la Lituanie ont exprimé leur soutien à l'initiative, notamment l'archevêque catholique letton de Riga, Mgr Zbigņevs Stankevičs, et l'évêque luthérien letton, Mgr Rinalds Grants, qui ont tous deux exprimé leur solidarité avec les objectifs de la marche. L'évêque auxiliaire de Kaunas, en Lituanie, Mgr Saulius Bužauskas, a participé en personne à la marche.

    Les participants se sont réunis près de la Bibliothèque nationale de Lituanie pour la cérémonie d'ouverture, où les intervenants ont partagé leurs points de vue personnels, médicaux, sociaux et philosophiques. Parmi eux, le Dr Lina Šulcienė a souligné la nécessité morale et spirituelle d'une société plus compatissante.

    « Notre conscience profonde nous appelle à une autre voie que la culture de la mort », a-t-elle déclaré. « Notre humanité profonde appelle à une culture de la vie, marquée par la solidarité, une compassion sincère et une sensibilité à l'égard des êtres humains, respectueuse de leur vie. »

    Lire la suite

  • L'échec courageux de Maria Steen prouve que le catholicisme en Irlande n'est pas encore fini

    IMPRIMER

    De Portia Berry-Kilby sur The Catholic Herald :

    4 octobre 2025

    L'échec courageux de Maria Steen prouve que le catholicisme en Irlande n'est pas encore fini

    En l'espace de quelques décennies seulement, l'île d'Émeraude est passée d'un État synonyme de catholicisme dévot, pour le moins, à un État qui affiche ses références progressistes sur la scène internationale, ne montrant que peu de respect pour la religion de ses ancêtres.

    C'est certainement l'une des raisons, sinon la raison principale, pour laquelle la récente candidature de Maria Steen à la présidence irlandaise a tant attiré l'attention en Irlande. Voici une personne qui n'a pas honte de sa foi catholique et qui est très populaire auprès d'une grande partie du public pour ses positions intransigeantes sur les questions de moralité et de religion.

    L'émergence de Steen comme candidate populaire à la présidence, bien qu'elle ait été écartée par l'establishment, donne l'espoir que le pays retombe amoureux de la foi oubliée de ses ancêtres.

    Les élites de l'establishment aiment dépeindre l'Irlande comme une utopie libérale, libérée du catholicisme prétendument oppressif d'antan. Et, il faut l'admettre, elles ont de bonnes raisons de le croire. La fréquentation des messes n'a cessé de diminuer depuis les années 1970 et ne s'est jamais rétablie ; la Covid a aggravé la baisse de la fréquentation des offices dominicaux, avec une diminution pouvant atteindre 40 % depuis le début de la pandémie.

    Même le catholicisme culturel des Irlandais semble être en déclin, les mariages catholiques passant de plus de 60 % des mariages il y a dix ans à seulement 35 % en 2023. Et on ne peut nier la signification déprimante du fait qu'une population majoritairement catholique ait été la première à approuver le mariage homosexuel par un vote populaire national, comme l'a fait l'Irlande en 2015, suivi par l'approbation par l'Irlande d'un amendement constitutionnel en 2018 qui a supprimé les garanties pro-vie.

    Il est facile de comprendre pourquoi l'establishment libéral considère que l'Irlande est trop cool pour l'Église.

    Mais même si Steen n'a pas réussi à se qualifier pour l'élection présidentielle irlandaise – ce qui soulève d'autres questions sur le déficit démocratique au cœur du processus de qualification –, le large soutien public qu'elle a recueilli suggère que les valeurs catholiques traditionnelles ont toujours leur place dans un État irlandais de plus en plus libéral.

    En effet, si Steen, mère de cinq enfants scolarisés à domicile, réputée pour ses opinions pro-vie, pro-famille et pro-mariage traditionnel, peut obtenir d'aussi bons résultats, les valeurs catholiques qu'elle représente ne peuvent pas être si répugnantes pour la conscience publique.  

    Certains voudraient nous faire croire que ce n'est pas le cas. Le politicien irlandais Michael McDowell suggère : « En tant que libéral, j'estime que l'élection [de Steen] aurait été un pas en arrière pour l'Irlande en laquelle je crois. » Mais la popularité de Steen contredit l'idée selon laquelle le conservatisme culturel de l'Irlande catholique est aussi déplacé et inapproprié que des personnes comme McDowell aiment à le prétendre.

    Après tout, lorsqu'on leur a demandé l'année dernière de voter sur un amendement à la Constitution qui aurait effectivement effacé les obligations (longtemps négligées) de l'État envers les femmes au foyer, les Irlandais ont fait preuve de bon sens et ont fermement rejeté cet amendement absurde. La vague de laïcité libérale ne peut aller très loin.

    Certes, il existe encore un fossé important entre les conservateurs privés de leurs droits qui ripostent et un renouveau catholique à grande échelle, mais il y a plus d'une lueur d'espoir dans l'île d'Émeraude. Lors d'une messe de la veillée pascale à Dublin cette année, un nombre record d'adultes ont été baptisés dans la foi catholique. Sans oublier que l'année dernière, 21 hommes ont commencé à étudier pour devenir prêtres, le nombre le plus élevé depuis plus d'une décennie.

    Dans la sphère catholique au sens large, des initiatives telles que la Mater Dei Academy et la Mater Dei Education comblent un vide dans le paysage de l'éducation catholique en proposant un programme scolaire authentiquement catholique qui contribue à former l'esprit et l'âme des jeunes Irlandais.

    Bien sûr, cela peut sembler insignifiant comparé à la vague déferlante de valeurs libérales et progressistes qui balaye la société dominante. Mais de petites graines peuvent donner naissance à de grandes pousses.

    Et l'Irlande sait très bien qu'elle peut jouer dans la cour des grands en matière d'influence culturelle et religieuse. Après tout, c'est l'Irlande qui a contribué à préserver les trésors du christianisme pendant l'âge sombre.

    Les moines et les monastères de l'Irlande d'aujourd'hui ne susciteront peut-être pas le prochain renouveau du christianisme, mais peut-être que cette mère de cinq enfants qui pratique l'enseignement à domicile y parviendra.

    Steen, au moins, a donné une voix crédible à la cause du conservatisme social d'inspiration catholique. Espérons que ce n'est que le début d'une évolution positive.

  • La « christianophobie » refait surface en Europe alors que les attaques contre les chrétiens augmentent

    IMPRIMER

    D'ACI MENA via CNA :

    La « christianophobie » refait surface en Europe alors que les attaques contre les chrétiens augmentent

    3 octobre 2025

    Le terme « christianophobie » est revenu au premier plan du débat public en Europe, alimenté par un nombre croissant d’incidents visant les églises, les symboles religieux et les croyants. 

    Si ce mot évoque des blessures familières au continent depuis longtemps, sa résurgence signale un nouveau défi à la présence chrétienne dans la vie publique. Qu'est-ce qui a ravivé ces tensions latentes, et les campagnes dénonçant la christianophobie pourraient-elles également encourager de nombreuses personnes à redécouvrir la foi et l'Église ?

    Plus de 1 000 personnes se sont récemment rassemblées place de la Nation à Paris pour briser le silence entourant la persécution des chrétiens. Cette marche, la première du genre à Paris, a été organisée en réaction au meurtre du réfugié chrétien irakien Ashur Sarnya , dont la mort a été filmée. Des chrétiens de diverses confessions ont manifesté ensemble, brandissant des croix et des drapeaux de la France, du Liban, de l'Irak et d'autres pays.

    Les données

    Le terme christianophobie n’est pas nouveau, mais il donne un nom à des réalités documentées par des statistiques. 

    Dans une réponse écrite à une enquête de la Commission européenne, il a été révélé qu'en 2023 seulement, il y a eu 2 444 incidents de violence contre des chrétiens dans 35 pays européens, dont 1 000 cas en France.

    Selon l’Observatoire sur l’intolérance et les discriminations envers les chrétiens en Europe, les attaques allaient de la profanation d’églises et de symboles chrétiens (62 % des cas) à l’incendie criminel (10 %), aux menaces (8 %) et aux actes de violence directe (7 %).

    Ce terme n'est pas étranger au discours international. Les Nations Unies l'ont adopté dans la résolution 72/177 , qui appelle les États à combattre les actes motivés par la christianophobie, ainsi que l'antisémitisme et l'islamophobie. Dans certains contextes, des termes alternatifs tels que « discrimination antichrétienne » ou « haine des chrétiens » sont utilisés pour atténuer le poids psychologique du mot « phobie ».

    « Un renouveau spirituel saisissant

    Dans un contexte de tensions et d'attaques croissantes, l'Église en France – et plus largement en Europe – connaît un renouveau spirituel remarquable, notamment chez les jeunes. Les statistiques montrent une augmentation notable du nombre de baptêmes et de confirmations, de nombreux jeunes adultes redécouvrant leurs racines chrétiennes.

    Par exemple, rien qu'à Pâques 2025, 10 384 personnes ont reçu le sacrement du baptême en France, et plus de 7 400 adolescents ont été confirmés. Il est remarquable de constater que 42 % de ces nouveaux baptêmes concernaient des jeunes de 18 à 25 ans, signe d'un renouveau de la foi croissant porté par les jeunes.

    Cet article a été initialement publié par ACI MENA, le partenaire d'information en langue arabe de CNA, et a été traduit et adapté par CNA.

  • Grand événement européen pour la vie (15 octobre, Bruxelles)

    IMPRIMER

    unnamed (1).png

    unnamed (2).png

  • Le Parlement néerlandais dit non à l’avortement en tant que droit de l’homme

    IMPRIMER

    De Joachin Meisner Hertz sur zenit.org :

    Le Parlement néerlandais dit non à l’avortement en tant que droit de l’homme 

    Les partis d’opposition aux racines chrétiennes ont joué un rôle décisif

    2 octobre 2025

    La Chambre des représentants néerlandaise a rejeté de justesse une proposition qui aurait placé les Pays-Bas à l’avant-garde des efforts européens visant à inscrire l’avortement comme un droit de l’homme. La motion, présentée par des membres du parti libéral D66, exhortait le gouvernement à collaborer avec les États partageant les mêmes idées afin de garantir l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. 

    Si le gouvernement néerlandais a salué l’initiative, le nombre de voix obtenues s’est avéré insuffisant. Soixante-huit députés, des libéraux aux sociaux-démocrates, ont voté en sa faveur, mais la résolution a finalement été rejetée par la Chambre, qui compte 150 sièges. Pour ses partisans, il s’agissait d’une occasion manquée d’aligner la politique nationale sur celle du Parlement européen, qui, en avril 2024, a approuvé la reconnaissance de l’avortement comme un droit fondamental, faisant écho à la décision française de l’inscrire dans sa Constitution. 

    Les partis d’opposition aux racines chrétiennes ont joué un rôle décisif. Le Parti politique réformé (SGP), ainsi que l’Union chrétienne et le Forum pour la démocratie, ont fait valoir que la proposition risquait d’élever l’avortement à une catégorie susceptible de réduire au silence les objections de conscience et d’affaiblir la protection de la vie à naître. Leur motion alternative, qui exhorte le gouvernement à résister à toute tentative de l’UE de codifier l’avortement dans les traités internationaux, devrait être soumise au vote dans les prochaines semaines et pourrait recueillir un soutien plus large. 

    Le débat de mardi 23 septembre a mis en lumière la diversité des positions politiques néerlandaises. Si les motions visant à réduire le nombre d’avortements ou à raccourcir la durée légale de l’avortement ont été rejetées, la Chambre a adopté une résolution exigeant que les victimes de violences sexuelles aient accès aux soins d’urgence, y compris à l’avortement. Seuls trois partis – le PVV, le SGP et la CU – ont voté contre. 

    Un événement distinct a suscité un débat éthique dépassant la question de l’avortement. En réponse aux préoccupations soulevées par le Comité des droits des personnes handicapées des Nations Unies, la Chambre a adopté de justesse une motion du SGP exhortant le gouvernement à s’attaquer à l’impact stigmatisant du dépistage prénatal généralisé. Le Comité avait averti l’année dernière que le recours systématique aux tests non invasifs aux Pays-Bas favorisait les attitudes discriminatoires envers les personnes handicapées en incitant implicitement à l’interruption volontaire de grossesse. Cette motion, contrairement à la résolution sur l’avortement, a été adoptée à une majorité de 76 voix.  

    Cette session a mis en lumière un paradoxe de la politique néerlandaise : si le pays se présente souvent comme l’avant-garde d’une politique sociale libérale, il abrite également une solide minorité chrétienne qui résiste à une plus grande extension du droit à l’avortement. Pour certains législateurs, la défense de l’enfant à naître reste indissociable de la défense de la dignité humaine elle-même. Pour d’autres, la protection de l’avortement en tant que droit est considérée comme essentielle à la protection de l’autonomie des femmes. 

    Le vote à venir sur la contre-résolution permettra de déterminer si les Pays-Bas se rapprochent de la France et du Parlement européen, ou s’ils rejoignent les États qui affirment que Bruxelles n’a pas le mandat de définir l’avortement comme un droit humain fondamental. Quoi qu’il en soit, ce débat souligne les profondes divisions que les questions de vie, de foi et de souveraineté continuent de susciter, non seulement aux Pays-Bas, mais aussi dans Europe elle-même.

    Le Parlement néerlandais dit non à l’avortement en tant que droit de l’homme  | ZENIT - Français

  • France : pourquoi les jeunes affluent-ils vers l’Église catholique 200 ans après 1789 ?

    IMPRIMER

    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Bibles et islam ? — Les racines inattendues du « boom du baptême » en France

    Pourquoi les jeunes affluent-ils vers l’Église catholique 200 ans après la Révolution française ?

    2 octobre 2025

    Un jeune catéchumène du diocèse français de Meaux, photographié le 1er mars 2025. Crédit : Photo de courtoisie.

    La conférence des évêques français a annoncé en avril que plus de 10 000 adultes devraient être baptisés en 2025, soit une augmentation de 45 % par rapport à l'année précédente.

    Ce ne sont pas seulement les baptêmes d'adultes qui connaissent un essor remarquable. Un nombre record de 19 000 personnes , dont de nombreux jeunes, ont participé au pèlerinage de Paris à Chartres cette année . Un nombre sans précédent de 13 500 lycéens ont participé au pèlerinage de Lourdes FRAT 2025 , un événement annuel majeur pour les jeunes.

    Le pays connaît également ce que les médias français appellent un « boom biblique » : une augmentation rapide des ventes de la Bible. Les librairies religieuses signalent une augmentation de 20 % des achats depuis 2024.

    Il est facile d'énoncer ces faits. Mais il est plus difficile d'en discerner la cause. Pourquoi les jeunes se ruent-ils vers l'Église catholique plus de deux siècles après son éviction brutale de la place publique pendant la Révolution française ?

    Les reportages, tant en France que dans le monde anglophone, n'ont fait qu'effleurer le phénomène. Mais l'enquête la plus approfondie à ce jour vient d'être publiée en France. Elle s'intitule Enquête sur ces jeunes qui veulent devenir chrétiens et est rédigée par Antoine Pasquier, journaliste à l'hebdomadaire catholique français Famille Chrétienne .

    Pasquier explore ce que les jeunes adultes français en quête de baptême et de catéchumènes disent d'eux-mêmes. Il mêle leurs observations à sa propre vision de catéchiste qui a vu la vague déferler sur sa paroisse et l'a vue prendre des proportions vertigineuses.

    La dynamique qu’il découvre est inattendue.

    Par exemple, à travers ses entretiens avec des catéchumènes, Pasquier constate que la lecture de la Bible joue un rôle plus fondamental dans les conversions qu'Internet et les réseaux sociaux. De plus, de nombreux jeunes en quête de foi arrivent à l'église avec une vision de la religion façonnée non pas par le christianisme, mais par l'islam.

    L'ouvrage, actuellement disponible uniquement en français, offre des conseils aux responsables de l'Église face à cet afflux imprévu. Pasquier appelle à une transformation profonde du catholicisme français, passant d'une communauté résignée au déclin à une « Église catéchuménale ». Il perçoit des signes avant-coureurs de ce changement.

    Pasquier a travaillé pendant dix ans comme reporter pour un hebdomadaire régional français avant de rejoindre Famille Chrétienne en 2013. Il a coordonné les enquêtes du magazine catholique sur des sujets tels que la crise des abus. Marié et père de quatre enfants, il accompagne les jeunes catéchumènes de son église en région parisienne depuis 2020.

    Lire la suite