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Europe - Page 3

  • Non, les enfants n'étaient pas négligés au Moyen Âge : la preuve par l'éducation

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    De sur The Conversation :

    19 mai 2025

    Non, les enfants n'étaient pas négligés au Moyen Âge : la preuve par l'éducation

    (Didier Lett est Professeur émérite d'histoire médiévale, Université Paris Cité)

    Les stéréotypes sur le sombre Moyen Âge ont la vie dure. Parmi ceux-ci, la place des enfants, que l'on imagine encore peu aimés et exploités, travaillant durement à un âge très précoce aux côtés des adultes. Rien, pourtant, n'est plus faux que cette vision misérabiliste.

    Enfants au Moyen Age : XIIe-XVe siècle

    Dans Enfants au Moyen Âge (XIIᵉ – XVᵉ siècles), une nouvelle synthèse publiée aux éditions Tallandier, Didier Lett nous montre la vive attention à l'enfance dès le ventre maternel, puis s'intéresse à la naissance, au baptême, aux premiers soins apportés au nourrisson et aux relations que l'enfant entretient avec sa famille. Plus de doutes possibles : la société médiévale a bien connue un fort « sentiment de l'enfance », comme le montre cet extrait de l'ouvrage centré sur les préoccupations des parents pour la pédagogie et la formation des plus jeunes.

    Un fort souci éducatif

    De nombreux traités de pédagogie

    Si l'on doutait encore de la force du souci éducatif des hommes et des femmes du Moyen Âge, il devrait rappeler qu'il existe environ une cinqquantaine de termes en ancien français des XII e -XV e  siècles qui désignent le fait d'éduquer ou d'enseigner : alever, amender, somondre, amonester, doctriner, reprendre, chastier, discipliner, monstrer, enseigner, endoctriner, conduire, gouverneur , etc., sans parler des nombreux termes latins : instructio, educatio, disciplina, eruditio . Cette richesse sémantique traduite une réalité. Le verbe educare ( ex / ducare ) signifie « conduire en dehors de », c'est-à-dire exercer une direction pour sortir d'un état qui est inférieur à celui dans lequel on veut faire entrer une personne. Le terme eruditio ( ex / rudictio ) possède un sens très voisin. Il signifie que le mais essentiel du processus est de faire sortir l'enfant de sa ruditas naturelle. L'éducation à pour mais de dégrossir.

    Ce lexique se rencontre dans les nombreux traités pédagogiques rédigés dans les derniers siècles médiévaux, écrits parfois par des pères (ou des mères) pour leurs enfants. En 1238, le juriste Albertano de Brescia écrit pour ses fils le De amore et dilectione Dei et proximi et aliarum rerum de forma vitae , un traité qui connaît un grand succès, traduit rapidement dans de nombreuses langues vernaculaires. Le Catalan Raymond Lulle, un laïc marié, d'origine noble, père de famille, courtisan puis ermite, pédagogue, missionnaire, mystique et romancier, a laissé une œuvre immense parmi laquelle la Doctrine d'enfant ( Doctrina pueril ) qu'il commence à rédiger en 1278 à Majorque et qu'il achève à Montpellier vers 1283. C'est un traité qui s'adresse à un fils imaginaire, supposé enfant. Il a aussi composé à la même époque un roman, Le Livre d'Evast et Blaquerne (entre 1280 et 1283), dans lequel il transpose ses principes pédagogiques en y citant même parfois des passages de son traité. […]

    De l'avis de tous, ce que l'on apprend dès le plus jeune âge marque durablement, s'imprime à jamais dans l'esprit de l'enfant. Le chevalier de La Tour Landry avertit ses filles, « car la vie que vous voudrez mener dans votre jeunesse, vous voudrez la mener lorsque vous serez vieux ». Dans son Livre de la chasse, Gaston Phébus affirme : « Ce qu'on apprend dans sa jeunesse, on le retient dans sa vieillesse. »

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  • Christianophobie et haine antichrétienne en Europe : une étude approfondie

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    De Thibault van den Bossche sur le site de l'ECLJ :

    Christianophobie et haine antichrétienne en Europe

    8 septembre 2025

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    Sommaire
     
     
     
     
     
     
     
    En 2023, 2 444 actes de haine visant des chrétiens ont été recensés en Europe, dont 232 agressions physiques[1]. Ces chiffres, en constante augmentation ces dernières années, traduisent une progression inquiétante de l’intolérance antichrétienne. Des agressions, des profanations d’églises, des interdictions de prier, ou des licenciements pour motifs religieux se multiplient, sans toujours provoquer de réaction institutionnelle. Cela entraîne une marginalisation des chrétiens dans la sphère publique, ainsi qu’une criminalisation progressive de convictions inspirées du christianisme.
    Mettre en lumière ce phénomène, qu’on peut appeler christianophobie, antichristianismehaine et crimes antichrétiens, est nécessaire pour permettre aux opinions publiques et aux décideurs de travailler à mieux protéger la liberté religieuse en Europe.
     
  • Le suicide en Europe : l’automutilation est la principale cause de décès chez les jeunes Européens

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    De Luca Volonté sur la NBQ :

    Le suicide en Europe : l’automutilation est la principale cause de décès chez les jeunes Européens.

    Eurofound, le centre de recherche statistique de l'UE, a publié son nouveau rapport. Les dernières données de 2021 montrent que le suicide est la principale cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans. La prévention est défaillante et les traitements ne sont pas aussi accessibles qu'il y paraît. Des investissements importants sont nécessaires pour préserver l'avenir.

    06_09_2025

    Une nouvelle étude d'Eurofound (le centre de recherche statistique de l'Union européenne) publiée le 2 septembre montre que la baisse à long terme des taux de mortalité par suicide dans l'UE s'est arrêtée, révélant une augmentation alarmante des problèmes de santé mentale en Europe. La veille, le 1er septembre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait tiré la sonnette d'alarme concernant l'augmentation des troubles de santé mentale chez les enfants et les jeunes dans le monde. À l'échelle mondiale , un enfant sur sept âgé de 10 à 19 ans souffre d'un trouble mental, ce qui représente 15 % de la charge mondiale de morbidité dans cette tranche d'âge. La dépression, l'anxiété et les troubles du comportement figurent parmi les principales causes de maladie et d'invalidité chez les adolescents, tandis que le suicide est la troisième cause de décès chez les 15-29 ans.

    Plus grave encore, une véritable urgence à laquelle les pays et la Commission elle-même devraient s'attaquer activement et en priorité est le fait que le suicide chez les enfants et les jeunes européens a représenté 18,9 % des décès chez les 15-29 ans en 2021, dépassant les accidents de la route (16,5 %) et devenant la principale cause de décès chez les jeunes. Le pourcentage de personnes présentant un risque d'anxiété ou de dépression a augmenté pendant la pandémie, et certaines hausses ont été enregistrées, notamment entre 2021 et 2022. 

    Face à cet appel à l'aide de ceux qui représentent l'avenir et les forces vives du continent, l'initiative italienne de créer un groupe de pays disposés à coordonner leurs efforts, à mobiliser Bruxelles et à réclamer un véritable investissement conjoint de plusieurs milliards de dollars serait plus que nécessaire – non pas pour des bombes et des balles, mais pour contenir et, si possible, promouvoir la santé mentale des enfants et des jeunes, en commençant par les familles, les écoles et les communautés locales. Sinon, les pays européens se résigneront à perdre la ressource la plus précieuse du continent, avec ou sans guerre : le capital humain. 

    L'étude de l'agence européenne, « Santé mentale : groupes à risque, tendances, services et politiques », montre une augmentation des décès par suicide, notamment chez les femmes de moins de 20 ans et les hommes de plus de 85 ans. Globalement, le problème est également profondément sexué : les hommes sont 3,7 fois plus susceptibles de se suicider que les femmes, même si ces dernières sont plus susceptibles de déclarer une mauvaise santé mentale et de recourir à des soins primaires. Dans ce rapport, Eurofound rassemble des données issues de la littérature, d'enquêtes menées à l'échelle de l'UE, d'examens d'experts et de données administratives et d'enquêtes nationales collectées par le réseau de correspondants d'Eurofound et par le biais de recherches documentaires. 

    Le rapport souligne que la santé mentale est étroitement liée à des revenus ou à un niveau d'éducation plus faibles, les familles monoparentales et les groupes victimes de discrimination étant plus exposés. Les personnes handicapées sont touchées de manière disproportionnée, notamment en raison de leur faible probabilité d'occuper un emploi rémunéré. Le rapport souligne également les dangers et l'impact de la numérisation sur la santé mentale : si une utilisation modérée des outils numériques peut favoriser les liens sociaux, une utilisation excessive présente un risque évident, des problèmes de santé mentale et de détresse étant signalés chez les enfants de 11 à 15 ans. 

    Malgré le droit formel à des soins de santé mentale gratuits ou à faible coût dans la plupart des pays de l'UE, le rapport identifie d'importants obstacles pratiques. Les soins rapides pour des besoins légers ou modérés, notamment la psychothérapie, ne sont souvent accessibles qu'en privé et donc réservés à ceux qui en ont les moyens. On observe également une insatisfaction croissante quant à la qualité des services existants : près de la moitié (46 %) des personnes ayant connu des problèmes émotionnels ou psychosociaux évaluent la qualité des soins de santé mentale à moins de cinq (sur dix).

    S'exprimant à l'occasion de la publication du rapport le 2 septembre, Hans Dubois, directeur principal de recherche à Eurofound, a souligné la nécessité d'une « intervention précoce car… lorsque la mauvaise santé mentale s'aggrave, elle peut avoir des conséquences très graves ». L'action de l'UE en matière de santé mentale suit trois principes directeurs : une prévention adéquate et efficace ; l'accès à des soins et traitements de santé mentale de qualité et abordables ; et la réinsertion dans la société après la guérison. 

    Le 10 septembre marque la Journée mondiale de prévention du suicide, l'occasion d'un débat ouvert et franc sur le suicide et les comportements suicidaires. Au-delà des mots, Rome devrait envisager cette initiative pour prendre soin, préserver et promouvoir le capital humain de l'avenir de l'Europe : les enfants et les jeunes. 

  • L'Église catholique de l'État balte d'Estonie recevra son premier bienheureux samedi

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    De Luke Coppen sur le Pillar :

    Qui est le premier bienheureux d’Estonie ?

    L'archevêque Eduard Profittlich, SJ, deviendra le premier bienheureux de l'État balte le 6 septembre.

    Archevêque Eduard Profittlich, SJ Crédit : Domaine public.

    Le cardinal autrichien Christoph Schönborn présidera au nom du pape Léon XIV la béatification de l'archevêque Eduard Profittlich, SJ, le 6 septembre, sur la place de la Liberté dans la capitale, Tallinn.

    L'évêque de Tallinn, Philippe Jourdan, a décrit l'événement comme « non seulement un moment majeur pour les catholiques estoniens, mais pour la nation tout entière ».

    « Pour la première fois, quelqu’un sera déclaré bienheureux en Estonie après avoir vécu, servi et souffert ici même sur notre terre, au cœur de l’Estonie », a-t-il écrit en août.

    Qui était l'archevêque Profittlich ? Et quel est son héritage ?

    Qui était-il ?

    Eduard Gottlieb Profittlich est né le 11 septembre 1890 dans une famille d'agriculteurs à Birresdorf, un village de Rhénanie, en Prusse. Huitième d'une famille de dix enfants, il fut baptisé le jour de sa naissance.

    Il souhaitait suivre son frère aîné, Peter, dans l'ordre des Jésuites. (Peter mourut en mission au Brésil en 1915, à l'âge de 37 ans.) Mais les parents de Profittlich insistèrent pour qu'Eduard entre au séminaire de Trèves, estimant qu'il serait plus à l'aise financièrement en tant que prêtre séculier. Il quitta le séminaire en 1913, après seulement deux semestres, pour entrer au noviciat jésuite aux Pays-Bas voisins.

    Contraint d'interrompre ses études lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il passe les années de guerre à servir comme infirmier et assistant chirurgical dans un hôpital militaire en Belgique.

    Après son ordination sacerdotale en 1922, Profittlich se porta volontaire pour servir dans la mission jésuite russe. Il fut envoyé à Cracovie, en Pologne, pour se préparer à cette mission, où il acquit une excellente maîtrise du polonais.

    Alors qu'il était à Cracovie, les relations entre le Vatican et le nouveau gouvernement communiste russe se sont détériorées, rendant impossible son voyage dans le pays.

    Il fut alors envoyé à Opole, ville alors allemande mais aujourd'hui polonaise, pour y servir comme prédicateur et maître de retraite. Il fut ensuite transféré à Hambourg, où il fut chargé de l'accompagnement pastoral des immigrants polonais.

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  • Le vandalisme dans les églises est-il en hausse en Europe ?

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    De Luke Coppen sur le Pillar :

    Le vandalisme dans les églises est-il en hausse en Europe ?

    4 septembre 2025

    Il ne semble pas y avoir de jour sans qu’un nouveau rapport fasse état d’actes de vandalisme contre des églises en Europe.

    Considérez les incidents récents suivants :

    • Les médias italiens ont rapporté le 24 août que des excréments humains avaient été répandus près de l'entrée de l'église Sant'Antonio al Seggio à Aversa, en Italie.
    • Le 25 août, des vandales ont endommagé des pierres tombales de l'église du Sacré-Cœur de Jésus et de Saint-Cuthbert, à Bedford, en Angleterre, pour la deuxième fois en un mois.
    • Mgr Marc Aillet a demandé aux pasteurs du diocèse français de Bayonne d'organiser, le 27 août, une heure d'adoration réparatrice dans leurs églises suite à une série de vols et de profanations.
    • La tête d'une sculpture d'un apôtre a été volée entre le 29 et le 30 août dans la cathédrale de Trèves, la plus ancienne cathédrale d'Allemagne et un site du patrimoine mondial de l'UNESCO.
    • Le 1er septembre, l'Observatoire espagnol de la liberté religieuse et de la conscience a rapporté que sept églises du pays avaient été victimes d'actes de vandalisme ou de profanation au cours du mois précédent, dans ce qu'il a qualifié de « mois d'août noir » pour l'Église catholique.

    Que penser de ces rapports ? Bien qu'ils soient tous frappants, s'agit-il d'incidents isolés ou reflètent-ils une tendance croissante ?

    Et si le vandalisme des églises en Europe augmente, quelles en sont les raisons possibles ?

    Le tableau d'ensemble

    La question de savoir si le vandalisme des églises est en hausse en Europe est simple. Mais il n'est pas facile d'y répondre.

    L'Europe se compose, selon la méthode de comptage, d'une cinquantaine de pays de tailles et de niveaux de développement économique variés. Si certains pays suivent méticuleusement les incidents, d'autres les enregistrent à peine.

    Le vandalisme semble être une forme de comportement humain profondément ancrée, observée presque partout et à toute époque. Compte tenu des dizaines de milliers d'églises en Europe, les signalements réguliers de vandalisme ne sont guère surprenants.

    Mais nous ne sommes pas totalement dépourvus de données. L' Observatoire sur l'intolérance et la discrimination envers les chrétiens en Europe , basé à Vienne, est l'un des organismes les plus fiables pour recueillir des rapports sur les actes de vandalisme commis dans les églises. Il a débuté ses travaux de surveillance en 2005. Ses rapports annuels sont devenus l'un des moyens les plus fiables de suivre les tendances sur le continent.

    En 2021, plus de 500 crimes haineux antichrétiens ont été enregistrés, dont environ 300 liés au vandalisme.

    En 2022, un total de 748 cas ont été signalés dans 30 pays, dont 516 actes de vandalisme.

    En 2023, l'observatoire a recensé 2 444 crimes haineux antichrétiens dans 35 pays. Le vandalisme a représenté 62 % des incidents (environ 1 500 cas).

    Ces chiffres suggèrent une augmentation rapide du vandalisme dans les églises en Europe.

    L'observatoire n'a pas encore publié ses chiffres pour 2024, mais il devrait le faire en octobre ou novembre. Compte tenu de la forte hausse observée entre 2021 et 2023, une nouvelle hausse en 2024 semblerait confirmer une tendance à la hausse du vandalisme dans les églises à l'échelle du continent.

    Mais il est peu probable que nous disposions un jour d’une image statistique complète de la situation dans toute l’Europe en raison de la difficulté de recueillir des données.

    Le tableau par pays

    La France est l’un des rares pays européens à publier des chiffres annuels sur les actes antireligieux, y compris le vandalisme des églises.

    Le ministère de l'Intérieur du pays a signalé 857 actes antichrétiens en 2021, 923 incidents en 2022 et 854 en 2023.

    Sur les 2023 incidents, 90 % étaient des attaques contre des biens, tels que des églises et des cimetières.

    Il y a un décalage dans la publication des chiffres, donc les chiffres pour 2024 pourraient être disponibles en janvier ou février 2026.

    Selon l'Observatoire du patrimoine religieux, fondé en 2006 pour sauvegarder le patrimoine religieux français, 27 églises ont été endommagées par des incendies en 2023, dont huit ont été considérés comme des actes criminels.

    En 2024, il y a eu 26 incendies d'églises, dont 14 ont été qualifiés de criminels.

    Le gouvernement allemand publie également des statistiques annuelles sur la criminalité, qui incluent les actes de vandalisme contre les églises. Il a recensé 92 crimes contre des églises en 2023 et 111 en 2024, soit une augmentation de 20 %.

    Les chiffres pour 2025 devraient être publiés en mai ou juin 2026.

    Un porte-parole de la conférence épiscopale allemande a déclaré en août 2025 que le vandalisme était devenu plus « brutal » ces dernières années.

    « Les boîtes d'offrandes cassées et les bougies renversées et brisées ont toujours été gênantes, mais depuis 2015 environ, nous sommes confrontés à une dimension intensifiée », a-t-il déclaré.

    Comme exemples de cette intensification, il a cité « les excréments dans les bénitiers et les confessionnaux, les statues décapitées du Christ et des saints ».

    En avril 2025, la Countryside Alliance, une organisation britannique représentant les intérêts ruraux, a signalé que plus de 9 000 crimes avaient été enregistrés dans les églises entre 2022 et 2024.

    Les informations fournies par 34 des 45 forces de police territoriales du Royaume-Uni ont montré qu'il y avait eu 3 396 incidents de dommages criminels, de vandalisme et d'incendie criminel sur un total de 9 648 crimes.

    Compte tenu du taux de réponse modéré, les chiffres totaux sont probablement plus élevés que ceux enregistrés.

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  • Vienne : 41,2 pour cent des élèves des écoles publiques obligatoires sont de confession musulmane

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    De kath.net/news :

    Les musulmans constituent la plus grande communauté religieuse dans les écoles publiques obligatoires de Vienne

    4 août 2025

    C'est ce que montrent les chiffres du Fonds d'intégration autrichien : 41,2 pour cent des élèves des écoles publiques obligatoires sont de confession musulmane et un peu plus d'un tiers sont chrétiens.

    – L'islam est la religion la plus répandue dans les écoles publiques obligatoires de Vienne, la capitale autrichienne. C'est ce que montrent les chiffres du Fonds autrichien d'intégration (ÖIF), rapporte le quotidien Heute .

    Au cours de l'année scolaire 2024/25, 112 600 élèves fréquentaient les écoles publiques obligatoires de Vienne, comprenant des écoles élémentaires, secondaires, spécialisées et polytechniques. Les élèves musulmans constituaient la majorité relative, soit 41,2 %. 34,5 % appartenaient à une confession chrétienne. Parmi eux, 17,5 % étaient catholiques romains, 14,5 % orthodoxes et 1,7 % protestants. 23 % des élèves de ces écoles n'appartenaient à aucune confession religieuse.

    Dans les collèges et les écoles polytechniques, la proportion d'élèves musulmans est d'environ 49 %. La proportion d'élèves chrétiens se situe entre 31 et 33 %. Les élèves non confessionnels représentent entre 13 et 16 %. Dans les écoles primaires, 37,7 % sont musulmans, 32,1 % sont chrétiens et 26,2 % sont non confessionnels.

    Les chiffres concernant les écoles privées ainsi que les lycées publics et les écoles professionnelles supérieures ne sont pas inclus.

    Sur les quelque 518 400 jeunes issus de l'immigration vivant en Autriche, un tiers sont nés à l'étranger. Deux tiers sont déjà nés en Autriche et ont des parents nés à l'étranger. Le groupe le plus important de jeunes nés à l'étranger est celui des Syriens (28 503), suivis des Ukrainiens (24 995). Les Allemands (21 655) arrivent en troisième position, suivis des Roumains (13 644) et des Hongrois (9 924).

    Dès l'année scolaire 2023/24, 26 % des élèves autrichiens ne parlaient pas l'allemand au quotidien. Vienne affiche la proportion la plus élevée, avec 49 %. Les Länder du Vorarlberg (25 %) et de Salzbourg (21 %) suivent de loin. À l'école primaire, cette proportion est supérieure à la moyenne, avec 32,8 %.

  • L'un des parcs d'attractions les plus célèbres au monde, situé en Vendée, a pour fil conducteur l'identité chrétienne de la France et de l'Occident.

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    De Solène Tadié sur le NCR :

    L'âme catholique de la France à l'honneur au Puy du Fou

    L'un des parcs d'attractions les plus célèbres au monde, situé en Vendée, a pour fil conducteur l'identité chrétienne de la France et de l'Occident.

    L'histoire des Vikings, y compris ses débuts chrétiens, est dramatisée ici.
    L'histoire des Vikings, y compris ses débuts chrétiens, est ici dramatisée. (photo : Solène Tadié)

    LES EPESSES, France — Dans la chaleur du mois d'août, sous les grands arbres de Vendée et parmi les artisans à l'œuvre — sculptant le bois, sculptant des saints, soufflant du verre, fabriquant des bougies, façonnant des bijoux et enluminant des manuscrits — l'atmosphère du Puy du Fou transporte les visiteurs dans un autre monde.

    Fondé en 1977, ce vaste parc à thème historique ne ressemble à aucun autre : une institution culturelle où l'histoire n'est pas racontée mais incarnée, sur de grandes scènes, dans des villages immersifs et à travers un patrimoine vivant.

    Chaque recoin de ce territoire, autrefois marqué par la Révolution française (1789-1799) et les tragédies de l'insurrection vendéenne (1793-1796), raconte des histoires de martyrs, de nobles, de paysans, de révolutionnaires et de rois. Ces épisodes, marqués à la fois par la gloire et le deuil, sont unis par l'identité chrétienne qui a façonné la grandeur durable de la France.

    Au fil des ans, le parc a acquis une renommée internationale, et a récemment été couronné à Hollywood en 2024 par le prix du « Meilleur spectacle du monde ». Parmi les distinctions précédentes, citons celles de « Meilleur parc du monde » à Los Angeles (2012) et Orlando (2014), de « Meilleur spectacle de l'année » à Londres (2020) et de « Meilleur spectacle du monde » à Vienne (2023).

    L'histoire comme protagoniste

    Pour comprendre ce qui distingue le Puy du Fou, Nicolas de Villiers, son actuel président et fils du fondateur Philippe de Villiers, souligne d'abord l'ampleur et l'ambition du parc. Plus qu'un parc de loisirs, c'est une vaste scène où l'histoire elle-même est protagoniste. 

    Mousquetaires, fidèles à la reine Anne/Puy du Fou
    Une émission explique les Mousquetaires, fidèles à la reine Anne et en conflit avec le cardinal de Richelieu, qui fut également premier ministre de France. (Photo : ARTHUR AUMOND, avec l'aimable autorisation du Puy du Fou) ARTHUR AUMOND

    Les visiteurs déambulent dans des villages immersifs, s'assoient dans de grandioses arènes ou dînent dans des hôtels à thème où chaque détail est méticuleusement étudié. Villiers a souligné que la véritable force du Puy du Fou réside dans son universalité. 

    « Au Puy du Fou, nous n'essayons pas de flatter les modes passagères ; nous cherchons à surprendre les visiteurs avec ce qui est intemporel », a-t-il déclaré au Register, soulignant que le parc cherche à éveiller des désirs plus profonds à travers la beauté, l'histoire et des idéaux qui s'élèvent au-dessus des distractions de la vie moderne. 

    Cette vision est visible partout : dans la précision des costumes et de l'architecture qui transportent les spectateurs à travers les siècles, et dans l'engagement envers une narration qui transcende les idéologies. Pour Villiers, le Puy du Fou doit rester un haut lieu , un lieu élevé où le public est uni par une beauté et une mémoire communes.

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  • L'Union européenne et sa faiblesse démographique

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    L'Union européenne de Bruxelles et sa faiblesse démographique

     

    En 2024, l’Union européenne comptait environ 450 millions d’habitants, tandis que les États-Unis en totalisaient 340 millions, soit un écart d’environ 110 millions.

    Le graphique reconstitué montre clairement la divergence des trajectoires démographiques : dans les années 1960, l’UE enregistrait nettement plus de naissances que les États-Unis (autour de 6,6 millions contre 4,3 millions). Mais cette dynamique s’est inversée : les naissances dans l’UE ont connu un déclin continu, descendant à environ 3,56 millions en 2024, tandis que les États-Unis ont maintenu un rythme plus stable autour de 3,7 millions.

  • Grande-Bretagne : la foi revient chez les jeunes

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    De Manuela Antonacci sur Il Timone via Il Nuovo Sismografo :

    Grande-Bretagne, la foi revient chez les jeunes


    Ces derniers temps, la Grande-Bretagne a été témoin d'un phénomène intéressant et inattendu : un retour à la foi parmi la génération Z, née entre 1997 et 2012. Il s'agit de jeunes qui ont grandi dans une société sécularisée qui ne présente certainement pas la foi, en particulier la foi chrétienne, comme « à la mode ».

    Pourtant, de nombreux jeunes Britanniques redécouvrent la religion comme source de sens et d'identité. Ce phénomène a d'abord été souligné par le New York Times, puis par le Financial Times, qui, dans un article détaillant cette tendance croissante, soulignait : « Le retour de la religion n'est pas dû à la nostalgie, mais à la nécessité. »

    Et les chiffres semblent confirmer cette « nécessité » : au cours des six dernières années, le nombre de jeunes de 18 à 24 ans qui vont à l’église au moins une fois par mois en Grande-Bretagne a quadruplé, passant de 4 % à 16 % ; chez les 25-34 ans, il a plus que triplé, passant de 4 % à 13 %. Les hommes sont plus nombreux que les femmes à assister aux offices religieux, et cette tendance croissante est particulièrement marquée chez les catholiques.

    Paradoxalement, la foi anglicane a connu un déclin, sa part de fidèles passant de 41 % à 34 %, tandis que celle des catholiques est passée de 23 % à 31 % et celle des pentecôtistes de 4 % à 10 %. À la lumière de ces données, le Times a publié une nouvelle sensationnelle et inédite dans son article : « Le catholicisme pourrait bientôt dépasser l'anglicanisme comme première confession religieuse au Royaume-Uni, pour la première fois depuis la Réforme il y a cinq siècles. »

    C'est parce que, selon le Financial Times, la religion n'est plus perçue par de nombreux jeunes comme une simple relique du passé, sans lien avec leur vie, mais au contraire comme une expérience importante, voire unique, qui leur permet de se redécouvrir et de retrouver le sens de leur existence. À une époque dominée par l'incertitude du relativisme sous toutes ses formes, la foi devient l'horizon de sens vers lequel projeter toutes les questions ultimes, les plus urgentes, celles qui appellent les réponses les plus difficiles.

    La foi est vue comme un havre de sécurité où le poids de l’anxiété trouve sa place, non plus comme un destin écrasant et inexorable, capable de retirer l’oxygène de l’existence, mais comme une opportunité de recherche imprégnée d’un sens nouveau, car c’est une question constamment ouverte destinée à trouver des réponses.

    Peut-être précisément à cause de la corrosion du relativisme qui a affecté, comme le disait Ratzinger, même les catégories logiques, embrasser la foi aujourd’hui, pour la génération Z, apparaît parfois comme un geste contre-révolutionnaire, presque une forme de rébellion silencieuse contre le vide existentiel.

    Une redécouverte qui s'exprime également à travers des groupes de lecture biblique promus sur les réseaux sociaux, des podcasts spirituels et même des rencontres universitaires où sont explorées des questions sur le sens de la vie et de la mort. À Londres, Manchester et dans d'autres villes britanniques, nous assistons à une véritable « pression populaire » au sein des communautés de jeunes, où la foi repose sur des échanges très directs et personnels.

    Elle pourrait aussi surgir, comme le prétendent les observateurs du phénomène, comme une réaction à la tendance répandue dans notre société à éviter de réfléchir à la souffrance et à la fragilité de la vie humaine, mais c'est précisément pour cette raison qu'elle est perçue comme une réponse courageuse qui nous permet d'affronter le sentiment de « limite » et de « fini » qui nous accompagne à chaque pas.

    Ainsi, pour reprendre les mots du Financial Times : « La religion est revenue non par nostalgie, mais par nécessité. » La foi n’est pas seulement un retour nostalgique ou un refuge, mais une réponse consciente et forte à une réalité qui, avec son rythme effréné et rapide qui la caractérise, manque de profondeur. La foi redonne de la profondeur à cette réalité, apportant des réponses qui nous libèrent du vide existentiel manifeste dans notre culture.

  • "Le malaise français" : un récit édifiant

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    De Jean-Paul Royal sur The Catholic Thing :

    Un récit édifiant : le « malaise français »

    La France, autrefois leader culturel reconnu de l'Occident, connaît ce que beaucoup de Français et de Françaises appellent « Le Malaise » : l'appréhension, le malaise et la désillusion sociétaux provoqués par un sentiment de déclin national et de stagnation économique. Pour les Américains désireux de comprendre cet état d'ennui et de mélancolie désormais omniprésent, le nouveau livre de Chantal Delsol, Prosperity and Torment in France, offre un diagnostic clair de ses racines idéologiques, intellectuelles et spirituelles.

    Delsol, éminente écrivaine et philosophe catholique française, membre de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France, réfléchit aux paradoxes et aux pathologies persistants qui minent les idéaux républicains français de liberté, d'égalité et de fraternité. Son analyse convaincante s'inspire des critiques formulées par Alexis de Tocqueville dans L'Ancien Régime et la Révolution, qui détaillait les conditions qui ont conduit à la Révolution de 1789 en France, et les modernise. 

    Cette courte étude, publiée par l'University of Notre Dame Press et traduite par Andrew Kelley, soutient que malgré sa fortune enviable, la France est un pays déprimé en raison de ses espoirs irréalistes d'une utopie terrestre. La France possède « les richesses nationales de l'Allemagne, les dépenses sociales du Danemark et le bonheur du… Mexique ». Daniel J. Mahoney, chercheur principal au Claremont Institute et professeur émérite à l'Assumption University, auteur de nombreux écrits sur la pensée politique française, propose une préface éclairante qui replace les arguments riches et provocateurs de Delsol dans un contexte historique et philosophique plus large.

    Malgré son riche héritage culturel, son niveau de vie élevé et un État-providence généreux, Delsol soutient que la France craint d'être reléguée du statut de grande puissance nationale à celui de nation intermédiaire. Si la France considère sa langue, son mode de vie et son modèle social comme sans égal, nombreux sont ceux qui ressentent un sentiment d'humiliation face à l'inadéquation de son système de gouvernement socialiste et de son pacte social, et qui doivent s'adapter pour rivaliser avec le monde extérieur.

    Delsol retrace ces sentiments d'inadéquation et de « tourment » à travers de multiples paradoxes historiques et culturels. Elle aborde la primauté de la France en tant que « fille aînée de l'Église » depuis le baptême de Clovis, le roi barbare, en 496 apr. J.-C. Cette primauté a été détruite par l'anticléricalisme agressif et la laïcité, et remplacée par le statut de « fille aînée de la révolution ».

    Delsol décrit la petite communauté catholique fervente de jeunes familles françaises (souvent issues de l'élite, étonnamment), qui offre une lueur d'espoir pour l'avenir. Mais la France est aujourd'hui le pays le plus laïc d'Europe. Selon Delsol, cela a entraîné une recherche de religions de substitution, un renouveau du paganisme et, surtout, des adorateurs de Gaïa et de l'écologie. Les lois, les comportements et les mœurs inspirés par le christianisme ont pratiquement disparu en France.

    En revanche, l'auteur décrit le soutien « tortueux et hypocrite » apporté à l'islam par les médias et les intellectuels français, souvent même des immigrés arabo-musulmans radicaux. Ce soutien découle d'une culpabilité « colonialiste », qui sape les idées françaises d'unité et de fraternité et produit « une sorte d'autoflagellation rédemptrice ».

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  • Saint Etienne, roi de Hongrie (16 août)

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    Etienne_de_Hongrie_Tatry.jpgde missel.free.fr

    L'Occident, réunifié par les Carolingiens, pouvait croire achevées les invasions barbares, quand, à la fin du IX° siècle, des peuplades venues du midi de l’Oural, les Magyards, poussés par les Petchénègues, envahirent la cuvette du Danube puis s’aventurèrent jusqu'en Lorraine et en Italie du Nord. L’origine de ces hordes de Magyards ou de Hongrois[1] est mystérieuse ; si leur langue se rattachait au finois et au basque, leur civilisation était proche des Turcs et des peuples de la steppe asiatique ; ils rappelaient les Huns ou les Avars, fixés dans la plaine danubienne aux V° et VII° siècles ; nomades qui combattaient à cheval, ils attaquaient les abbayes, rançonnaient les villes pour entasser le butin dans des chariots, et vendre comme esclaves les femmes et les jeunes gens.

    Le 10 août 955, l'empereur romain-germanique Otton le Grand battit les tribus hongroises à Lechfeld, près d’Augsbourg. Dès lors, les Hongrois se regroupèrent pour se sédentariser sous la famille des Arpads. Dix-huit ans plus tard, quand le duc Géza épousa Sarolta, fille du chef de Transylvanie, le christianisme, venu de Byzance et de Bulgarie, pénétra en Hongrie. De l’union de de Geza et de Sarolta naquit Vajk (ou Vaïk ou Baïk) vers 969, à Esztergom[2]. Après la mort de Sarolta, Géza épousa Ethelgide (ou Adélaïde), fille du prince polonais Miesco qui s’était converti au christianisme en 966. Des missionnaires slaves, comme Vojtech, le futur saint Adalbert, évêque de Prague, entrèrent en Hongrie, en même temps que les évêques bavarois Pilgrim de Passau et Wolfgang de Ratisbonne.

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  • Un témoin de la présence de Dieu : Edith Stein (9 août)

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    edith-stein.jpgSainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)

    Carmélite déc., vierge, martyre, co-patronne de l'Europe (12 octobre1891 – 9 août 1942)

    Source : http://www.vatican.va/

    « Inclinons-nous profondément devant ce témoignage de vie et de mort livré par Edith Stein, cette remarquable fille d’Israël, qui fut en même temps fille du Carmel et sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, une personnalité qui réunit pathétiquement, au cours de sa vie si riche, les drames de notre siècle. Elle est la synthèse d’une histoire affligée de blessures profondes et encore douloureuses, pour la guérison desquelles s’engagent, aujourd’hui encore, des hommes et des femmes conscients de leurs responsabilités ; elle est en même temps la synthèse de la pleine vérité sur les hommes, par son cœur qui resta si longtemps inquiet et insatisfait, « jusqu’à ce qu’enfin il trouvât le repos dans le Seigneur » ». Ces paroles furent prononcées par le Pape Jean-Paul II à l’occasion de la béatification d’Edith Stein à Cologne, le 1er mai 1987.

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