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Europe - Page 4

  • Quand le rapport d'une ONG européenne qualifie les militants chrétiens pro-vie d'extrémistes religieux

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    De Franziska Harter sur le Tagespost :

    Idéologie camouflée

    Un rapport d'une ONG européenne qualifie les militants chrétiens pro-vie d'extrémistes religieux. Felix Böllmann, responsable juridique d'ADF International, commente.

    La dernière publication du Forum parlementaire européen (EPF), intitulée « La Nouvelle Vague », est une tentative à peine voilée de réduire au silence les opposants idéologiques sous couvert de recherche universitaire. Bien qu'il se présente comme un forum parlementaire neutre, le FPE est en réalité un réseau militant bien financé qui travaille en étroite collaboration avec la Commission européenne et reçoit près de trois millions d'euros par an de donateurs, dont la Fondation Gates, l'Open Society, le laboratoire pharmaceutique Merck Sharp & Dohme, le FNUAP, la Fédération internationale pour le planning familial et divers gouvernements. Il est d'une hypocrisie remarquable de la part d'une telle organisation d'accuser autrui d'« argent noir » alors qu'elle-même s'appuie sur un financement opaque et idéologique.

    L’ADF International est également cité comme groupe extrémiste dans le rapport.

    Si l'EPF cible spécifiquement des groupes comme ADF International, c'est parce que notre travail juridique est efficace : nous défendons la protection de la vie, les droits parentaux, la liberté d'expression et d'autres libertés fondamentales dans le monde. Au lieu de s'engager dans nos arguments, l'EPF poursuit une stratégie en 5D : déshabiller, désarmer, disloquer, démonétiser et défendre. Cette stratégie vise à priver les voix chrétiennes et conservatrices de légitimité, de soutien financier et d'accès au débat public. Cette campagne révèle une stratégie radicale : non pas promouvoir leur propre programme sociopolitique par le biais d'un débat ouvert, mais instrumentaliser une conception mal comprise des droits humains pour marginaliser les opinions dissidentes. Plus ils tentent de nous réduire au silence, plus il devient évident que notre travail porte ses fruits : nous défendons les libertés fondamentales en Europe et au-delà.

    Les « droits sexuels et reproductifs » (DSR) ne sont ni définis ni garantis dans le droit primaire de l'UE. Ni la Charte des droits fondamentaux ni les traités de l'UE ne contiennent ce terme. Les DSR sont un concept politique de plus en plus utilisé dans les résolutions de l'UE, mais n'ont aucune base juridique contraignante en droit européen. Ni l'article 1 (dignité humaine), ni l'article 2 (droit à la vie), ni l'article 3 (droit à l'intégrité de la personne), ni l'article 7 (respect de la vie privée et familiale), ni l'article 9 (droit de se marier et de fonder une famille) de la Charte des droits fondamentaux de l'UE ne mentionnent explicitement les « droits sexuels et reproductifs » – ni des termes tels que « avortement », « santé reproductive », « autodétermination sexuelle » ou « interruption volontaire de grossesse » n'y figurent. Les DSR ne sont pas non plus explicitement réglementés dans les traités sur l'Union européenne (TUE) ou sur le fonctionnement de l'UE (TFUE). Les soins de santé relèvent fondamentalement de la responsabilité des États membres (voir article 168 TFUE). L'UE ne peut qu'apporter son soutien à cet égard.

    Néanmoins, le terme est mentionné dans les textes du Parlement européen.

    Le Parlement européen a adopté plusieurs résolutions politiques dans lesquelles il qualifie les droits sexuels et reproductifs de droits humains ou plaide pour un large accès à l'avortement, à la contraception, à l'éducation sexuelle, etc. Par exemple, le rapport Matić (2021) cite « l'accès à un avortement sûr et légal » comme faisant partie des « droits sexuels et reproductifs ». Il ne s'agit toutefois pas d'une loi européenne contraignante, mais plutôt d'une déclaration politique. D'autres résolutions concernant la Pologne, la Hongrie et les États-Unis (après l'arrêt Roe) contiennent des appels forts en faveur des droits sexuels et reproductifs, mais elles sont purement déclaratoires, sans valeur juridique contraignante.

    Le rapport de l'EPF qualifie d'extrémistes religieux les individus et les groupes qui militent pour la protection de la vie, du mariage et de la famille. Qui définit réellement ce qu'est « l'extrémisme religieux » ?

    L'EPF elle-même ne définit pas l'« extrémisme religieux », bien qu'elle l'ait utilisé dans des rapports précédents – par exemple, « Le sommet de l'iceberg » – et dans l'ouvrage « Restoring the Natural Order ». Ce terme est davantage utilisé pour décrire les organisations ou les individus qui, selon l'EPF, investissent financièrement dans des mouvements conservateurs et remettent en question des concepts préconçus, tels que le « droit à la santé sexuelle et reproductive ». Une autre caractéristique serait que ces organisations disposent de réseaux transnationaux et agissent stratégiquement pour contrecarrer de prétendues « avancées en matière de droits humains ». Ainsi, l'EPF n'utilise pas le terme « extrémisme religieux » au sens d'activité violente ou terroriste , mais plutôt comme l'influence organisée de donateurs religieux conservateurs qui prônent une vision du monde différente de celle qu'elle propage et qui, de ce fait, sont censés « remettre en cause » les démocraties libérales et les valeurs sociales laïques. Une telle autodéfinition repose clairement sur des prémisses idéologiques, et non sur des normes juridiques objectives.

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  • « Nous ne sommes pas des touristes spirituels » : des jeunes signent à Rome un manifeste pour une Europe avec une âme

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    D'Almudena Martínez-Bordiú pour CNA :

    « Nous ne sommes pas des touristes spirituels » : des jeunes signent à Rome un manifeste pour une Europe avec une âme

    Des jeunes élèvent la voix depuis la basilique Santa Maria in Trastevere, le 1er août 2025. / Crédit : Daniel Ibáñez/CNA

    1er août 2025

    Nous ne sommes pas des touristes spirituels. Nous sommes des pèlerins en quête de sens. Nous arrivons avec des sacs à dos remplis de doutes, de blessures, de chants et d'espoir. Et avec une certitude au cœur : le Christ est vivant. Et il nous appelle.

    Ainsi commence le « Manifeste des Jeunes Chrétiens d’Europe », cœur du projet « Rome ’25-Chemin de Saint-Jacques ’27-Jérusalem ’33 » , qui vise à « restaurer l’âme » du Vieux Continent et invite les chrétiens à rencontrer le Seigneur à travers le pèlerinage, la guérison et l’évangélisation.

    Un jeune catholique lit à haute voix le « Manifeste des jeunes chrétiens d'Europe » dans la basilique Sainte-Marie du Trastevere, le 1er août 2025. Crédit : Daniel Ibáñez/CNA
    Un jeune catholique lit à haute voix le « Manifeste des jeunes chrétiens d'Europe » dans la basilique Sainte-Marie du Trastevere, le 1er août 2025. Crédit : Daniel Ibáñez/CNA

    Cette initiative, qui a commencé à prendre forme il y a deux ans avec le soutien de la Sous-commission épiscopale pour la jeunesse et l'enfance de la Conférence épiscopale espagnole, ainsi que de l'archidiocèse de Saint-Jacques-de-Compostelle et de l'Église de Jérusalem, invite les jeunes chrétiens de tout le continent à ouvrir un nouveau chemin de foi et d'espérance en vue du Jubilé de la Rédemption , qui sera célébré en 2033.

    L'initiative est également soutenue par le Saint-Siège et le pape Léon XIV, à qui elle a été présentée après une audience générale au Vatican le 25 juin.

    Le moment clé du projet a eu lieu le vendredi 1er août au matin, en plein Jubilé de la Jeunesse. De nombreux jeunes se sont rassemblés à la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere pour donner la parole à une génération qui souhaite construire une nouvelle Europe avec le Christ au centre.

    « Ce manifeste est un acte de foi et un appel à l'espérance. C'est la voix d'une génération de jeunes qui ne veut pas rester en marge, qui n'a pas à crier : "Nous voulons plus [de biens matériels]", nous voulons le Christ au centre… La révolution a commencé ; l'Esprit souffle », a déclaré Fernando Moscardó, l'un des jeunes porte-parole du projet lors de sa présentation à Rome en juillet.

    À cette occasion, Monseigneur Marco Gnavi, curé de la basilique Sainte-Marie du Trastevere et hôte de l'événement du 1er août, s'est dit « surpris par l'enthousiasme des jeunes », surtout à une époque de « changements douloureux ».

    Le document a été publié sur le site officiel du projet et tous ceux « qui se sentent partie prenante » sont encouragés à le signer.

    De plus, toutes les informations, mises à jour et progrès de l'initiative seront partagés via les réseaux sociaux sous le pseudo @J2R2033 (Journey to Redemption 2033).

    Lors de l'événement du 1er août, auquel a participé Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du Dicastère pour l'Évangélisation, plusieurs jeunes de différentes nationalités ont lu à haute voix le manifeste.

    Fisichella a également consacré du temps à prier pour la paix dans le monde, notamment pour l'Ukraine et le conflit en Terre Sainte. Parmi les personnes présentes figuraient des jeunes de Palestine et d'Israël.

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

  • Parlement Européen : des groupes catholiques accusés d’extrémisme dans un rapport soutenu par Bill Gates et George Soros

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    De zenit.org :

    Des groupes catholiques accusés d’extrémisme dans un rapport soutenu par Bill Gates et George Soros

    Un document alarmiste publié au Parlement européen suscite l’indignation des institutions chrétiennes

    1er août 2025

    Le 26 juin dernier, dans les murs du Parlement européen, a été présenté un rapport au titre provocateur : « La prochaine vague : comment l’extrémisme religieux regagne du pouvoir ». Un document au langage aussi audacieux qu’alarmant censé alerter les démocraties européennes. Mais pour de nombreux observateurs, notamment issus des milieux religieux et académiques, le rapport sonne creux, mais il est surtout injuste.

    Un rapport au ton accusateur : quand la foi devient suspecte

    Produit par le Forum parlementaire européen pour les droits sexuels et reproductifs (EPF), avec le soutien de puissants bailleurs de fonds progressistes tels que la Fondation Gates, l’Open Society de George Soros et le Fonds des Nations Unies pour la population, le rapport dénonce une prétendue offensive coordonnée de groupes chrétiens — catholiques, évangéliques et orthodoxes — visant à infiltrer les institutions démocratiques, affaiblir les droits sexuels et reproductifs et revenir sur les acquis en matière d’égalité de genre.

    Ce qui interpelle autant que ses conclusions, c’est le soutien politique transversal qui a accompagné sa publication : des eurodéputés de quatre grands groupes parlementaires, du centre-droit aux écologistes, ont co-parrainé l’événement, laissant entendre une inquiétude consensuelle à Bruxelles.

    Défendre la vie ou menacer la démocratie ?

    Derrière la rhétorique et les graphiques, un tout autre récit émerge : celui d’accusations floues, de définitions extensives et d’une tentative perçue par certains comme idéologiquement orientée pour discréditer les voix chrétiennes traditionnelles dans l’espace public.

    Le cœur du débat tient en une question essentielle : quand la défense publique de valeurs religieuses devient-elle un acte d’extrémisme ?

    Depuis des siècles, les communautés chrétiennes d’Europe participent au débat social et politique, fondant leur engagement sur des principes moraux : la défense de la vie, la protection de la famille, le rôle de la conscience dans l’éducation. Ces convictions, parfois impopulaires dans les cercles sécularisés, ne sont ni violentes ni contraires à la démocratie. Or, le rapport ne fait aucune distinction. Il qualifie de « anti-droits » ou « anti-genre » un large éventail d’organisations, y compris des universités et fondations humanitaires.

    En Espagne, sont notamment mentionnées :

    • l’Université de Navarre,
    • l’Université Francisco de Vitoria,
    • la Fondation universitaire San Pablo CEU,
    • CitizenGO,
    • et même des centres d’aide aux femmes enceintes, financés par des fonds publics.

    Leur prétendu délit ? Promouvoir la planification familiale naturelle, soutenir les événements pro-vie, défendre les droits parentaux dans l’éducation, ou encourager la recherche bioéthique fondée sur la théologie morale catholique.

    Un amalgame inquiétant

    Aucune de ces structures ne prône la violence. Aucune ne rejette les institutions démocratiques. Leurs missions sont tournées vers le dialogue, la formation, la recherche, l’action sociale. En les plaçant dans le même panier que de supposés extrémistes religieux, le rapport brouille les lignes entre désaccord moral et radicalisation politique.

    Et ce n’est pas tout : « La prochaine vague » va plus loin, accusant ces groupes d’avoir reçu 1,2 milliard de dollarsentre 2019 et 2023, provenant à 73 % d’Europe, 18 % de Russie, et 9 % des États-Unis. Le sous-entendu ? Ces fonds serviraient une stratégie souterraine concertée. Pourtant, le rapport n’apporte presque aucune preuve de coordination réelle. La majorité des donateurs identifiés sont des fondations indépendantes aux objectifs variés, souvent centrés sur l’éducation, l’éthique publique ou la démographie.

    Un rapport partisan ?

    Le document reste aussi évasif sur son propre financement et ses orientations idéologiques. Il omet de rappeler que ses principaux sponsors — parmi les plus influents du monde — soutiennent des agendas spécifiques : accès à l’avortement, théorie du genre à l’école, restrictions à l’objection de conscience religieuse.

    En dénonçant une supposée « mainmise religieuse » sur les institutions, il néglige le risque d’un excès inverse : celui d’une dérive progressiste qui marginalise toute voix discordante. En fin de compte, c’est le rapport lui-même qui, selon ses détracteurs, menace le pluralisme démocratique, en assimilant un désaccord moral à une menace extrémiste.

    La foi réduite au silence ?

    Des institutions confessionnelles de toute l’Europe ont rapidement réagi. Elles soulignent que défendre la vie, la famille, ou proposer des alternatives éthiques à l’éducation sexuelle controversée ne relève pas de l’extrémisme, mais de la conscience morale.

    Et elles préviennent : si ces voix sont exclues du débat démocratique, cela ne mènera pas à l’harmonie, mais à une polarisation encore plus profonde.

    Dans sa volonté de dénoncer une montée du radicalisme religieux, « La prochaine vague » semble confondre opposition et subversion, désaccord et danger. Or, la démocratie européenne s’épanouit non pas quand certaines voix sont réduites au silence, mais quand elles peuvent être entendues — surtout lorsqu’elles dérangent.

    La vraie « prochaine vague » ?

    Le rapport soulève finalement une question cruciale : Quel pluralisme voulons-nous construire ? Un pluralisme où les croyants sont invités à la table du débat, ou un système où ils sont étiquetés et écartés avant même d’avoir parlé ?

    Voilà, peut-être, la véritable prochaine vague qu’il faudra observer — et, espérons-le, corriger.

    Des groupes catholiques accusés d’extrémisme dans un rapport soutenu par Bill Gates et George Soros | ZENIT - Français

  • « Un diocèse plein de vie » : une rencontre avec le nouvel évêque d'Oslo, Fredrik Hansen

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    « Un diocèse plein de vie » : Rencontrez le nouvel évêque d'Oslo, Fredrik Hansen

    Quelle est la prochaine étape pour le catholicisme norvégien après 20 ans de croissance rapide ?28 juillet 2025

    Un changement générationnel dans la direction de l’Église catholique en Norvège a eu lieu ce mois-ci lorsque l’évêque Fredrik Hansen a pris le poste d’évêque d’Oslo.

    Mgr Fredrik Hansen, évêque d'Oslo, Norvège. Crédit : Tor Stenersen/katolsk.no.

    Hansen, un ancien diplomate du Vatican et professeur de séminaire de 46 ans, a succédé à l'évêque Bernt Eidsvig, qui a dirigé le diocèse pendant deux décennies de transformation au cours desquelles la population catholique a considérablement augmenté, tirée par l'immigration.

    La Norvège se compose de trois juridictions de rite latin : le diocèse d'Oslo , la prélature territoriale de Trondheim et la prélature territoriale de Tromsø .

    Le premier signe d’une transition majeure au sein du leadership est apparu en 2019, avec la nomination de l’ évêque Erik Varden, alors âgé de 45 ans, à la tête de la prélature territoriale de Trondheim.

    L'arrivée de Hansen à Oslo pourrait être considérée comme la deuxième étape de ce qui pourrait devenir un changement en trois parties dans la hiérarchie catholique norvégienne.

    La troisième et dernière étape pourrait être la nomination d’un nouveau chef de la prélature territoriale de Tromsø, vacante depuis août 2023.

    Le parcours de Hansen jusqu'à la direction du diocèse d'Oslo a connu bien des rebondissements. Jusqu'à l'âge de 20 ans, il était luthérien . Son accueil dans l'Église catholique a coïncidé avec son appel à la prêtrise.

    Son ordination en 2007, à l'âge de 27 ans, marque le début d'un voyage qui le mènera dans les plus grandes villes du monde, dont Londres, Rome, Vienne et New York. En novembre 2024, lorsque le pape François le nomme évêque coadjuteur d'Oslo, il enseigne au séminaire et à l'université Sainte-Marie de Baltimore.

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, s'est rendu à Oslo en janvier 2025 pour présider l'ordination épiscopale de Hansen, une marque d'estime remarquable.

    L'arrivée de Hansen à Oslo a donné un poids supplémentaire à la conférence des évêques nordiques, un organisme qui contribue déjà de manière significative aux débats catholiques mondiaux malgré sa taille modeste.

    Compte tenu de l'âge de Hansen et Varden, ils pourraient servir ensemble pendant les trois prochaines décennies, éventuellement rejoints par un troisième évêque de la génération X à Tromsø. Certains spéculent que cela leur donnerait le temps de bâtir quelque chose de remarquable sur les fondations posées par les générations précédentes.

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  • Les ONG et les juges de la Cour Européenne des Droits de l'Homme : Bilan des rapports de l'ECLJ

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    A lire sur le site de l'ECLJ (European Centre for Law & Justice) :

    Les ONG et les juges de la CEDH: Bilan des rapports de l'ECLJ

    La question des conflits d'intérêts entre certaines ONG et certains juges de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a fait grand bruit dans la presse. Certains media ont nié la gravité des faits quand d'autres ont simplifié la problématique en parlant des "juges Soros" ayant pris le contrôle de la CEDH. La réalité est plus complexe et l'objet de cet article est précisément d'en donner une explication claire et de faire un bilan des rapports de l'ECLJ sur ce sujet.

    Lire l'article sur le site de l'ECLJ

  • Les crimes haineux antichrétiens se multiplient en Autriche

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    De kath.net/news :

    Observatoire : Les crimes haineux antichrétiens continuent

    24 juillet 2025

    Autriche : Le ministère de l'Intérieur a enregistré 63 actes de vandalisme à motivation religieuse contre des bâtiments religieux l'année dernière, dont 50 contre des églises, ainsi que des agressions physiques et des menaces contre des chrétiens.

    Vienne (kath.net/KAP) L'observatoire viennois OIDAC Europe appelle à une meilleure protection des communautés chrétiennes suite aux chiffres récemment publiés sur les crimes haineux en Autriche. L'organisation a déclaré dans un communiqué que les actes de vandalisme contre les églises et les agressions physiques contre les chrétiens sont particulièrement préoccupants.

    Selon le dernier rapport du ministère de l'Intérieur sur les crimes de haine, 63 actes de vandalisme à caractère religieux contre des édifices religieux ont été recensés en 2024, dont 50 contre des institutions chrétiennes. La police a également recensé 12 agressions physiques et 8 menaces dangereuses à caractère antichrétien. La religion reste donc l'un des motifs les plus fréquents de crimes motivés par des préjugés en Autriche, fondés sur l'idéologie et l'origine ethnique.

    Le vandalisme est une préoccupation

    « Bien que les signalements de vandalisme dans les églises aient diminué, le vandalisme reste un problème grave », a déclaré Anja Hoffmann, directrice de l'OIDAC. Elle a cité à titre d'exemple un incident survenu en Haute-Autriche, où chaque page du livre d'autel a été déchirée. Des cas de discours haineux sur les murs des églises ou d'excréments dans les bénitiers sont également régulièrement signalés. « De tels incidents inquiètent de nombreux croyants », a poursuivi Mme Hoffmann.

    Dans plusieurs pays européens, les églises sont désormais fermées en dehors des offices en raison de la multiplication des dégâts matériels et des tentatives d'incendie criminel. « Mais la fermeture des lieux de culte ne peut constituer une réponse durable au vandalisme », souligne Hoffmann. Le plus important, selon lui, est un concept de sécurité structuré et un soutien ciblé aux paroisses locales.

    Une protection contre les attaques est nécessaire

    Selon l'OIDAC, le nombre d'agressions physiques est également particulièrement alarmant. Comparée à d'autres pays européens, l'Autriche se classe en tête du classement à cet égard, par rapport à sa population. L'organisation appelle donc à des mesures préventives ciblées, notamment pour protéger les convertis d'origine musulmane, dont les baptêmes doivent souvent se dérouler en secret. « Cette nécessité met en évidence les lacunes du travail de déradicalisation, notamment dans les écoles », a déclaré Hoffmann.

    L'OIDAC – l'acronyme de « Observatoire viennois pour l'intolérance et la discrimination envers les chrétiens en Europe » – salue le recensement progressif des incidents antichrétiens et salue le centre de signalement de la société civile christenschutz.at. Depuis peu, les incidents antichrétiens peuvent également être signalés en Autriche avec un seuil de signalement plus bas.

    Le motif religieux en troisième position

    Le rapport complet sur les crimes haineux de 2024, publié mardi, est disponible sur le site web du ministère de l'Intérieur. Selon ce rapport, la police a enregistré un total de 6 786 crimes motivés par des préjugés en 2024, soit une augmentation d'environ 20 % par rapport à l'année précédente. Le motif le plus fréquent était une fois de plus l'idéologie, avec 3 935 cas, suivi de l'origine nationale ou ethnique (1 581) et de la religion (763).

    La plupart des incidents enregistrés liés à la religion concernaient des crimes antisémites (347) et du racisme antimusulman (246), dont beaucoup impliquaient des publications haineuses en ligne et des violations de la loi d'interdiction. Les crimes antisémites ont augmenté de 32 % par rapport à l'année précédente.

    Les infractions les plus courantes liées aux crimes haineux étaient les violations de la loi sur la prohibition (2 952), les dommages matériels (1 396), les lésions corporelles (661), l'incitation (599) et les menaces dangereuses (506). Environ un quart des motifs de préjugés recensés étaient liés à des crimes en ligne, en particulier aux messages haineux antisémites ou racistes.

    Selon le ministère de l'Intérieur, les suspects étaient majoritairement des hommes (86 %), les mineurs étant surreprésentés. La proportion de suspects étrangers était de 26 %, un chiffre nettement inférieur à la moyenne générale de la criminalité. La plus forte densité de crimes haineux a été enregistrée à Salzbourg, Vienne et Carinthie.

    Lien vers le rapport : https://www.bmi.gv.at/408/Projekt/files/160_2025_Hate_Crime_Bericht_2024_V20250721_1130_webBF.pdf

  • La Pologne est le pays avec le plus grand nombre d'ordinations sacerdotales en Europe en 2025

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    De kath.net/news :

    La Pologne sera le pays avec le plus d'ordinations sacerdotales en Europe en 2025

    24 juillet 2025

    208 hommes seront ordonnés prêtres en Pologne cette année, dont environ un tiers sont des prêtres religieux.

    Varsovie (kath.net/jg)
    Avec 208 ordinations en 2025, la Pologne est le pays qui compte le plus de nouveaux prêtres en Europe cette année, rapporte le Catholic Herald .

    141 hommes seront ordonnés prêtres diocésains. Douze candidats seront ordonnés pour l'archidiocèse de Varsovie, deuxième plus grand diocèse en nombre de catholiques. Le diocèse comptant le plus grand nombre d'ordinations est celui de Tarnów, dans le sud de la Pologne, où 13 hommes seront ordonnés cette année.

    Depuis trois ans, le diocèse de Tarnow organise un pèlerinage pour prier pour les vocations sacerdotales. Cette année, plus de 1 000 fidèles y ont participé. 99,4 % des habitants du diocèse sont catholiques et 61,5 % assistent à la messe dominicale.

    Dans l'archidiocèse de Cracovie, où le saint pape Jean-Paul II a servi comme archevêque, il y a sept nouveaux prêtres cette année.

    Cette année, 67 hommes seront ordonnés dans les ordres religieux. La Congrégation de la Mission, fondée par saint Vincent de Paul, compte le plus grand nombre d'ordinations, soit huit. Les Dominicains et les Franciscains en comptent chacun quatre.

    La Pologne est l'un des pays les plus catholiques au monde. Lors du recensement de 2021, 71,4 % de la population a déclaré appartenir à l'Église catholique. Moins de 7 % ont déclaré n'avoir aucune religion et 21 % ont refusé de répondre. Il n'y a pratiquement aucun adepte de religions non chrétiennes en Pologne. La proportion de musulmans n'est que de 0,01 % de la population.

  • Défense de la vie : le cardinal Müller fustige des évêques allemands qui louvoient entre vérité et politique

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    Du Cardinal G. Müller sur kath.net/news :

    Les évêques allemands entre vérité et politique

    23 juillet

    « Même les évêques catholiques ont évité une affirmation claire de la vie en privilégiant la lutte des partis politiques pour le pouvoir d'État au détriment de leur témoignage apostolique de la vérité de l'Évangile. » Par le cardinal Gerhard Müller

    Rome-Bonn (kath.net) En Allemagne, un débat est actuellement en cours pour savoir si une personne qui, en contradiction avec l'article 1 de la Loi fondamentale, remet en question le droit fondamental de chaque être humain à sa propre vie (de la conception à la mort naturelle) est apte à être juge à la Cour constitutionnelle fédérale allemande.

    Même les évêques catholiques ont évité une affirmation claire de la vie en privilégiant la lutte des partis politiques pour le pouvoir au détriment de leur témoignage apostolique de la « vérité de l'Évangile » (Galates 2,14), seule raison de leur existence. Jésus, de qui découle toute l'autorité des apôtres et des évêques comme successeurs, en réponse à la question piège des pharisiens, a formulé le principe directeur de la conduite de son Église face au pouvoir politique légitime : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Matthieu 22,21). Mais Jésus lui-même démontre au représentant de la toute-puissance de l'État qu'il ne s'agit pas d'un compromis facile permettant la coexistence de la foi chrétienne avec l'idolâtrie d'un pouvoir étatique totalitaire (le culte impérial romain) et une idéologie athée (les soi-disant « prêtres de la paix » dans les États communistes ou les « chrétiens allemands » dans l'Allemagne nazie). 

    Pilate incarne le pouvoir supposé des humains de maîtriser la vie et la mort de leurs semblables, ainsi que le type de sceptiques et de relativistes qui s'arrogent le pouvoir de définir la vérité et de dépendre (prétenduement) des intérêts des puissants. Pilate se vante de son « pouvoir » (Jean 19:10) de libérer ou de crucifier Jésus. Il se moque également de l'unité de Dieu et du Christ, son Fils, qui est la vérité en personne et le salut de l'humanité. Car Jésus s'est révélé, en opposition à toute prétention humaine au pouvoir absolu et à la manipulation cynique de la question de la vérité, comme un « roi » dont la souveraineté ne consiste pas à exploiter son peuple et à l'instrumentaliser à ses propres fins. Il est plutôt roi au sens du bon berger qui donne sa vie pour ses brebis (Jean 10:11), tout comme les évêques et les prêtres devraient être de bons bergers selon le cœur de Jésus. 

    Face au cynique contempteur de la vérité au nom du pouvoir politique, Jésus témoigne de la vérité de Dieu : « Oui, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour cela : rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » (Jean 19, 37) Conscients qu'ils seront « traînés devant les tribunaux et emprisonnés à cause du nom de Jésus » et livrés au pouvoir brutal des « rois et des gouverneurs » (Lc 21, 12), « Pierre et les apôtres », se recommandant au pape et aux évêques comme successeurs à imiter, confessent : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes » (Ac 5, 29). Ils nient à toute autorité humaine (l’État, la justice, l’armée, leur propre nation et tradition, la philosophie et la science, et plus encore toutes les idéologies totalitaires) le droit de leur interdire ou de les restreindre « d’enseigner au nom de Jésus » (Actes 5:28), « que vous avez crucifié et que Dieu a ressuscité des morts » (Actes 4:10) : « Car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12).

    Les deux mille ans d'histoire de l'Église nous enseignent que sa mission de servir Dieu comme « sacrement universel du salut du monde dans le Christ » (Lumen gentium 1 ; 48 ; Gaudium et spes 45) a toujours été occultée, voire trahie, lorsque les évêques ont servi, voire cédé, aux intérêts des puissants. La différence entre un bon pasteur et un mercenaire devient évidente lorsqu'un évêque se considère non pas comme un fonctionnaire jusqu'à sa retraite, mais comme un serviteur du Christ jusqu'au martyre. 

    La formule courante de cette incompréhension (typiquement allemande) de l'Église, qui préfère se légitimer comme une organisation utile à l'État plutôt que par le Christ, est la suivante : nous ne pouvons proclamer les vérités de la loi morale naturelle et l'auto-révélation historique de Dieu qu'en silence, de peur que les idéologues néognostiques de l'auto-rédemption ne se sentent offensés et que nous ne soyons instrumentalisés par le mauvais camp, c'est-à-dire le camp non marxiste, dans la lutte de pouvoir entre les partis politiques. Cette crainte d'une instrumentalisation politique de la vérité chrétienne elle-même cherche à être applaudie par le mauvais camp politique, antichrétien précisément parce qu'il soumet la vérité de l'Évangile aux calculs du pouvoir politique. Il n'appartient pas non plus à l'Église de protéger la constitution d'un État, ce qui incombe à ses propres institutions. 

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  • Cardinal Müller : « Sans le Christ, il n’y aura pas de nouvelle Europe »

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    D'Infovaticana :

    Cardinal Müller : « Sans le Christ, il n’y aura pas de nouvelle Europe »

    Conférence de clôture du cours d'été de l'ISSEP (Institut Supérieur de Sociologie, Economie et Politique)

    Dans l'imposant monastère de San Lorenzo de El Escorial, et en guise de discours solennel de clôture de l'école d'été de l'ISSEP, Son Éminence le cardinal Gerhard Ludwig Müller a prononcé dimanche dernier, 20 juillet, un discours d'ouverture intitulé « Orientations chrétiennes pour une nouvelle Europe ». Dans ce discours, le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi a abordé avec fermeté théologique et clarté philosophique la crise spirituelle, morale et culturelle que traverse l'Europe, et a proposé le christianisme comme seule boussole fiable pour sa régénération.

    Devant un auditoire attentif, Müller a dénoncé le vide anthropologique des idéologies posthumanistes, la colonisation nihiliste de la pensée européenne et l'oubli de l'âme chrétienne du continent. Loin de se limiter à une complainte nostalgique, son intervention était un appel à retrouver le fondement transcendant de la dignité humaine : la personne créée à l'image de Dieu et rachetée par le Christ. Le cardinal a réaffirmé la mission prophétique de l'Église au cœur d'une civilisation fragmentée et a averti que l'Europe, si elle veut survivre en tant que civilisation libre et humaine, doit se réconcilier avec ses racines chrétiennes. Avec la lucidité de celui qui a contemplé le cœur de l'Évangile, Müller a rappelé que sans Jésus-Christ – le Chemin, la Vérité et la Vie – il n'y aura pas de véritable avenir pour l'Europe.

    Vous pouvez lire la conférence complète ci-dessous :

    Orientations chrétiennes pour une nouvelle Europe

    Par SER, Cardinal Gerhard Ludwig Müller

    1. L’Europe et le christianisme : inséparables, mais pas identiques

    L’Europe, en tant que continent, n’est qu’un territoire habité par 740 millions de citoyens.

    L'Europe, en tant qu'idée (y compris son expansion en Amérique et en Australie, ainsi que son influence décisive en Afrique et en Asie), est une civilisation mondiale avancée. Cette civilisation occidentale – également connue sous le nom de christianisme, dont l'Amérique hispanique est l'une des expressions les plus brillantes – est issue du christianisme et, en bref, avec le Logos grec et la pensée juridique et organisationnelle romaine, s'est consolidée comme un fait historique universel.

    L'Europe chrétienne est le projet historique de l'idée universelle de l'homme comme personne créée à l'image et à la ressemblance de Dieu. Emmanuel Kant (1724-1804) a traduit cette vérité révélée en une vérité de raison généralement accessible, une vérité d'anthropologie philosophique : « Agis de telle sorte que tu traites toujours l'humanité, que ce soit en toi ou en la personne d'autrui, jamais simplement comme un moyen, mais toujours en même temps comme une fin. » (Fondements de la métaphysique des mœurs, A 156 ; édition spéciale AAIV, 429).

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  • Les avortements atteignent un niveau record en Irlande

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    De Simon Caldwell sur le Catholic Herald :

    Les avortements atteignent un niveau record en Irlande

    15 juillet 2025

    Les avortements en République d'Irlande ont atteint un niveau record, selon les chiffres du gouvernement.

    Les statistiques publiées par le ministère de la Santé irlandais montrent que les avortements ont presque doublé en l’espace de cinq ans seulement.

    En 2024, l'Irlande a enregistré un nombre record de 10 852 avortements, soit une augmentation de 62,8 % depuis 2019, date à laquelle une loi autorisant l'avortement à la demande en Irlande est entrée en vigueur à la suite d'un référendum l'année précédente.

    En 2019, 6 666 avortements ont été pratiqués et, en 2023, le nombre annuel d'avortements s'élevait à 10 033. Cette dernière augmentation représente un bond de 8,16 % par rapport à l'année précédente.

    Catherine Robinson, de Right to Life UK, a déclaré : « Les 10 852 avortements de 2024 sont une tragédie. Chacune d'entre elles concernait une personne unique dont la vie a été interrompue peu après avoir commencé. »

    « Le nombre d’avortements a augmenté de façon spectaculaire depuis 2019, lorsque l’avortement a été légalisé.

    Il y a moins de dix ans, la vie des enfants à naître était protégée par la loi en Irlande. Aujourd'hui, selon les dernières données, plus de 10 000 d'entre eux voient mettre fin à leurs jours chaque année.

    La prévalence de l’avortement en Irlande indique un changement radical de culture puisque comparativement moins de femmes irlandaises avortaient jusqu’à ce que la loi soit modifiée.

    Avant l’entrée en vigueur de la loi sur la santé (réglementation de l’interruption de grossesse), le nombre d’avortements pratiqués en Angleterre et au Pays de Galles pour les femmes résidant en Irlande en 2018 était de 2 879.

    Trente-deux autres avortements auraient eu lieu en Irlande en vertu de la loi sur la protection de la vie pendant la grossesse, portant le nombre total d'avortements pour les résidentes irlandaises en 2018 à 2 911.

    Les dernières données disponibles, pour l'année 2022, montrent que 201 résidents de la République d'Irlande se sont rendus en Angleterre et au Pays de Galles pour avorter.

    La même année, les statistiques irlandaises sur l’avortement montrent que 8 156 avortements ont eu lieu en Irlande, et parmi eux, 12 concernaient des femmes venues d’Irlande du Nord.

    Cela porte le nombre total d'avortements chez les résidents de la République d'Irlande à 8 345 en 2022, soit une augmentation de 186,7 % par rapport aux 2 911 de 2018.

    Le rapport montre également que sur les 10 852 avortements pratiqués en 2024, 10 711 (98,7 %) n’ont pas été pratiqués en raison d’un risque pour la santé ou la vie de la mère ou d’une condition susceptible d’entraîner la mort de l’enfant à naître.

    Le plus grand nombre d’avortements a eu lieu en janvier 2024 (1 056) et le plus petit en août 2024 (849).

    Selon les données du ministère de la Santé, il y a eu un total de 48 984 avortements en Irlande entre début 2019 et fin 2024.

    Les chiffres ont été publiés moins d'une semaine après que les statistiques du gouvernement britannique ont révélé que près d'une conception sur trois en Angleterre et au Pays de Galles se termine désormais par un avortement.

    Les statistiques sur les conceptions annuelles publiées le 9 juillet par l'Office for National Statistics ont montré qu'en 2022, 29,69 % de toutes les conceptions en Angleterre et au Pays de Galles se sont soldées par un avortement, contre 26,54 % un an plus tôt.

    L’archevêque John Sherrington de Liverpool a déclaré : « Nous devons rapidement rétablir une culture de la vie dans laquelle l’enfant à naître est correctement protégé par la législation. »

    Le pourcentage d’avortements était le plus élevé à Liverpool (40,3 %), Brighton et Hove (40,3 %) et Lambeth, Londres (38,4 %).

    En juin, la Chambre des communes a voté en faveur de l'avortement jusqu'à et pendant la naissance lorsqu'un amendement au stade du rapport du projet de loi sur la criminalité et la police visant à dépénaliser l'avortement a été adopté par 379 voix contre 137, soit une énorme majorité de 242.

    Tonia Antoniazzi, députée travailliste et catholique, a présenté l'amendement visant à dépénaliser l'avortement afin que les femmes qui pratiquent des avortements tardifs à domicile avec des pilules abortives ne soient plus envoyées en prison.

    Douze autres députés catholiques ont voté en faveur de l’avortement jusqu’à la naissance.

  • L'élection d'un juge à la Cour constitutionnelle allemande retardée en raison du tollé suscité par ses opinions sur l'avortement

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    L'élection du juge constitutionnel allemand retardée en raison du tollé catholique

    Les évêques et les laïcs catholiques ont dénoncé les opinions d'un juge proposé comme étant un « scandale politique intérieur ».

    Le vote parlementaire, prévu le 11 juillet, a été reporté après qu'il est devenu clair que Brosius-Gersdorf aurait du mal à obtenir la majorité des deux tiers nécessaire à sa confirmation à ce poste influent.

    Ce retard a révélé les divisions au sein du nouveau gouvernement de coalition du pays, dirigé par Friedrich Merz, le premier chancelier catholique d'Allemagne depuis Helmut Kohl, dont le mandat a pris fin en 1998.

    Qui est Frauke Brosius-Gersdorf ? Comment les catholiques ont-ils accueilli sa nomination ? Et que se passera-t-il ensuite ?

    Le Pilier jette un œil.

    Qui est Brosius-Gersdorf ?

    Frauke Brosius-Gersdorf est professeur de droit à l'Université de Potsdam, dans le nord-est de l'Allemagne.

    En 2023, elle a été nommée à une commission du gouvernement fédéral chargée d'examiner les moyens de réglementer l'avortement en dehors du Code pénal allemand. Cette commission a été critiquée par les pro-vie, car elle semblait poser les bases d'une modification majeure de la loi allemande sur l'avortement.

    En vertu du « compromis sur l’avortement » conclu après la réunification allemande en 1990, l’avortement est généralement illégal mais non punissable au cours des trois premiers mois de grossesse si une femme obtient un certificat après une consultation obligatoire après une période d’attente de trois jours.

    Dans un rapport d'avril 2024, la commission d'experts nommée par le gouvernement a proposé de dépénaliser totalement l'avortement au cours des 12 premières semaines de grossesse. Cette proposition n'a pas été adoptée au Parlement, le gouvernement de coalition dirigé par le chancelier Olaf Scholz s'étant effondré avant même le vote.

    Après des élections fédérales anticipées en février 2025, Merz est devenu le nouveau chancelier allemand, à la tête d'une coalition composée de son Union chrétienne-démocrate de centre-droit et de son parti frère bavarois, l'Union chrétienne-sociale (connue collectivement sous le nom de CDU/CSU, et du Parti social-démocrate de centre-gauche (connu sous son acronyme allemand, SPD).

    En juillet 2025, trois sièges étaient vacants au sein de la Cour constitutionnelle fédérale allemande, composée de 16 membres, dont la tâche principale est de statuer sur la compatibilité de la législation avec la constitution du pays, connue sous le nom de Loi fondamentale .

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  • Le bluff de Trump avec Poutine pour faire payer l'Europe

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    De Gianandrea Gaiani sur la NBQ :

    Le bluff de Trump avec Poutine pour faire payer l'Europe

    Les États-Unis fourniront à l'OTAN des armes pour l'Ukraine, financées par les Européens. Même le faible ultimatum de Trump à Poutine montre que le président américain prend ses distances avec la guerre entre Moscou et Kiev, la transformant en une bonne affaire.

    16_07_2025

    Après avoir forcé ses alliés à dépenser 5% de leur PIB pour la défense, un pourcentage qui conduirait à d'énormes contrats de fournitures « made in USA », Trump semble accommoder « généreusement » une Europe de plus en plus belliqueuse en voulant continuer la guerre ukrainienne contre les Russes mais en même temps lâchement (car elle manque désormais d'armes à fournir à Kiev), en rétablissant les fournitures militaires à l'Ukraine, qui seront cependant entièrement payées par les alliés européens.

    Dans une interview accordée à NBC News , Trump a déclaré : « Nous envoyons des armes à l’OTAN, et l’OTAN finance ces armes à 100 %. Ce que nous faisons, c’est que les armes envoyées vont à l’OTAN, qui les donne ensuite à l’Ukraine, et l’OTAN les finance. » Étant donné que les États-Unis sont membres de l’OTAN, la déclaration de Trump suggère que les 31 autres membres de l’OTAN paieront la facture des futures livraisons à Kiev.

    Trump a présenté l'initiative aux côtés du secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte . « Je suis déçu par le président Poutine, car je pensais que nous serions parvenus à un accord il y a deux mois, mais il ne semble pas avoir été atteint. Par conséquent, nous imposerons des droits de douane très élevés si nous ne parvenons pas à un accord dans les 50 jours. Des droits de douane d'environ 100 % », qui s'appliqueront aux nations commerçant avec Moscou. « J'espère ne pas avoir à le faire », a déclaré Trump à la Maison Blanche, annonçant de nouvelles livraisons d'armes à Kiev, mais réitérant que les alliés européens paieront la facture très élevée. L'accord entre Trump et Rutte prévoit que les partenaires européens de l'alliance achèteront des armes aux États-Unis, notamment des batteries antimissiles Patriot, puis les fourniront à l'Ukraine. « Les États-Unis vendront des milliards de dollars d'équipements militaires à l'OTAN, ce qui permettra de les acheminer rapidement sur le champ de bataille », a déclaré Trump. Rutte a ajouté que grâce à cet accord, l'Ukraine recevra « une quantité considérable » d'armes. « Nous allons travailler avec les systèmes de l'OTAN pour nous assurer de connaître les besoins des Ukrainiens afin de pouvoir préparer les colis », a déclaré Rutte, ajoutant qu'« il est tout à fait logique que les Européens financent les armes envoyées à l'Ukraine » et qu'il est en contact avec « de nombreux pays » souhaitant adhérer à l'accord, notamment la Finlande, le Danemark, la Suède, la Norvège, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Canada. « Et ce n'est que la première vague ; il y en aura d'autres », a-t-il ajouté.

    Selon des sources de l'administration citées par les médias américains, l'aide militaire de 10 milliards de dollars à Kiev serait entièrement financée par l'Europe. Le Washington Post affirme que Trump envisagerait également d'envoyer des armes offensives à Kiev (missiles Tomahawk, JASSM et nouvelles livraisons d'ATACMS), mais aucune information définitive n'est disponible à ce jour à ce sujet. « Je pense que c'est une opportunité de parvenir à la paix… L'Europe est très enthousiaste à propos de cette guerre… elle pense vraiment que c'est une chose très, très importante à faire, sinon elle ne le ferait pas. Elle finance tout ; elle ne paierait pas si elle ne pensait pas que la guerre était importante », a déclaré Trump dans une déclaration embarrassante mais clarifiante. Trump a cependant déçu ceux en Europe (comme Kaja Kallas) et parmi les néoconservateurs américains qui s'attendaient à des mesures beaucoup plus agressives contre Moscou, en offrant à Poutine près de deux mois pour mettre fin à la guerre et gagner du terrain en Ukraine. En réalité, la large marge accordée dans cette sorte d'« ultimatum à Poutine » constitue le signe le plus concret que Trump utilise la guerre en Ukraine pour s'en retirer politiquement et militairement, mais pour se concentrer sur les gains financiers auprès de l'Europe et de Kiev, sans provoquer de véritable escalade dans les relations avec Moscou. « Ce n'est pas ma guerre, c'est celle de Biden ; elle n'aurait jamais éclaté avec moi », a-t-il déclaré à un journaliste.

    Trump semble ainsi gagner du temps avec la menace d'imposer des droits de douane aux pays commerçant avec la Russie, une menace qui ne semble effrayer ni Moscou ni ses partenaires les plus proches comme la Chine et l'Inde. « La coercition ou la pression ne peuvent résoudre les problèmes », a déclaré hier Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Même l'annonce de nouvelles livraisons d'armes à Kiev a une portée plus politique et économique que militaire et semble davantage viser une Europe soumise que la Russie. Quelques dizaines de missiles supplémentaires ne changeront pas le cours de la guerre.

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