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Famille - Page 99

  • Monseigneur Léonard à l'Université de Liège: enjeux des synodes sur la famille

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    SYNODE SUR LA FAMILLE : ECHOS ET PERSPECTIVES

    Compte rendu du lunch débat avec Monseigneur André Joseph LÉONARD

    Archevêque de Malines-Bruxelles,

    membre du Synode extraordinaire sur la famille

    à l'Université de Liège, salle des Professeurs, mercredi 28 janvier 2015

    IMG_6910.JPGLe mercredi 28 janvier dernier, Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale, associés au forum de conférences Calpurnia. Le thème de son exposé portait sur les enjeux du synode extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014. Il s’inscrit dans le cadre d’un cycle de rencontres intitulé « La Famille : solution ou problème". Voici la transcription des propos de l’orateur (les intertitres et les italiques sont de notre fait) :

     

    LA CONFÉRENCEIMG_6904.JPG 

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    « Je vais peut-être vous décevoir : malgré le titre annoncé de ma conférence je ne parlerai pas beaucoup du synode sur la famille, ni passé, ni futur.  S’agissant du synode passé, on trouve facilement sur internet les 58 paragraphes du rapport final que sert maintenant de lineamenta pour une consultation qui va se faire à tous les niveaux afin de produire l’ instrument de travail  du synode futur d’octobre 2015 et il est difficile de parler de celui-ci maintenant. Si, tout à l’heure, vous m’y invitez ou si vous m’y contraignez, je pourrai parler un peu de ce qui s’est passé au synode extraordinaire d’octobre 2014, mais je pense que le plus important est dit dans les 58 propositions finales de celui-ci.

    Il m’est difficile de vous parler des enjeux, des joies, des épreuves, des peines  de la famille -car c’est là l’objet de ma conférence- sur base de ces courts paragraphes. Par nature, par instinct, je préfère me situer dans un contexte plus large et plus structuré.

    La question de la famille se pose parce que nous sommes des esprits incarnés

    La question de la famille se pose parce que nous sommes des esprits incarnés. Je ne sais pas s’il y a un esprit de famille qui unit les anges et les archanges, mais si c’était le cas, ce devrait être très différent de ce que nous vivons. Les animaux présentent certains phénomènes qui ressemblent à ce que nous vivons dans nos familles mais avec une énorme différence, car nous vivons les réalités de la famille en tant qu’esprits incarnés : le corps et l’esprit  -le corps aussi- font partie de notre destinée. Si nous étions de purs esprits, la famille n’existerait pas : il y aurait des affinités purement spirituelles entre nous.

    Le corps est une réalité extraordinaire et, pour en parler, l’Eglise est particulièrement  bien outillée par la révélation biblique. D’abord parce que, dans l’ensemble de l’univers physique, le corps humain est ce qu’il y a de plus prestigieux, le corps c’est le cheval de Troie de l’esprit à l’intérieur du cosmos, c’est par là que l’esprit s’introduit dans la matière. Le corps est un merveilleux instrument de communication, de production. On peut travailler avec son corps, communiquer avec son corps. Avec la main on peut communiquer la colère, la vengeance, l’amitié, la tendresse. On peut communiquer tant de choses par les mimiques, les gestes. Sans oublier ces extraordinaires cordes vocales humaines qui nous permettent de produire des sons articulés qui abritent du sens : c’est un phénomène infiniment plus complexe que le roucoulement des oiseaux, le gazouillis des pinsons ou le grognement des porcs. C’est un instrument de communication exceptionnel. Il y a tout un langage du corps qui est une pure merveille.

    La sexualité fait partie de ce langage avec une dimension tout à fait unique dans la sexualité animale et végétale. Je ne suis pas biologiste mais je pense que l’espèce humaine est la seule où la rencontre sexuelle peut se faire visage contre visage. Il y a dans l’agencement même de la complémentarité de l’homme et de la femme la promesse d’une union interpersonnellevisage contre visage et, en même temps, un langage de la sexualité qui est en même temps un langage qui signifie la procréation. Car la sexualité humaine, ou la sexualité animale, est organisée comme un laboratoire riche en ressources pour permettre la transmission de la vie, qui fait partie du langage objectif de la sexualité. Sans la dimension sexuelle de notre corps, il n’y aurait pas ce phénomène merveilleux de la famille. Mais cette dimension s’accompagne d’une part d’obscurité, comme tout notre corps.

    Notre corps est un instrument d’action performant. C’est aussi un instrument et un lieu de passion. Le corps nous expose à la souffrance. Il est vulnérable : il fleurit, il s’épanouit, il vieillit, il se déglingue, il s’en va, il périt. Toute chair est comme l’herbe des champs, disait déjà le prophète Isaïe. Le corps  nous expose à la violence, à la souffrance, à la maladie. Il est aussi un lien d’opacité. Dans la plus agréable union, tu seras toi, je serai moi et nous ne serons jamais un. Il y aura toujours le mur infranchissable de notre corporéitéLes esprits peuvent fusionner, les corps pas totalement. La sexualité humaine est une promesse de plaisir, de joie, de bonheur, de vie mais elle est aussi habitée par de l’aveuglement, de la sauvagerie, de la brutalité. Elle est un lieu de plaisir, de joie, de fécondité  mais aussi de souffrance, de domination, d’exploitation et de mort. Il y a une ambigüité dans la sexualité comme dans le corps.

    La foi chrétienne est particulièrement douée pour prendre la mesure de la grandeur et de la fragilité du corps

    La foi chrétienne est  particulièrement douée pour prendre la mesure de la grandeur et de la fragilité du corps.

    Témoins de sa grandeur, nous sommes, avec le judaïsme -pour une part aussi l’islam, je pense- une religion du corps.  Mais il n’y a aucune philosophie, ni aucune religion autre que le christianisme qui ait osé penser, sur base de faits qui se sont inscrits dans l’histoire, qu’il y a un corps humain  qui est celui d’une personne divine, qui est le corps de Dieu : le Corps de Jésus qui est maintenant encore  et plus que jamais, le corps d’une personne divine.

    Et nous vénérons une femme qui a mis Dieu au monde : elle n’a pas mis au monde la divinité, mais elle a mis au monde Quelqu’un qui est Dieu, parce qu’elle est une femme et qu’elle a un corps.

    Le salut du monde s’est joué sur la croix, dans le corps humilié, dépouillé, blessé, outragé, crucifié de Jésus et du corps ressuscité qui a traversé la mort et inauguré un monde nouveau où le corps n’a plus la pesanteur qu’il a maintenant : il n’est plus voué à la mort comme il l’est présentement.

    Et nous pensons que cette réalité, le corps humain de Jésus, crucifié, ressuscité, qui traverse la mort, qui inaugure un monde nouveau, est parmi nous. Ce matin, j’ai célébré l’eucharistie : eh bien, la croix de Jésus ressuscité était là, présente et quand nous communion au corps de Jésus, nous communions, nous qui allons mourir dans quelques temps, à la vie impérissable du Ressuscité et nous croyons non seulement en la résurrection de Jésus, à sa présence dans la parole de Dieu et dans l’eucharistie mais nous croyons que nous-mêmes nous allons ressusciter.

    Enfin, je dis nous, mais il y a des enquêtes qui montrent qu’il y a une majorité de catholiques qui n’y croient pas vraiment, qui croient que notre corps va se dissoudre en pourriture, en poussière ou en cendre mais qu’après cela, c’est fini. Il y a peut-être bien l’âme qui subsiste mais le corps, lui, est envoyé à la poubelle pour toujours.  Or le Credo se termine par ces mots : je crois à la résurrection des morts -ou de la chair- et à la vie éternelle. Bien sûr, cette carcasse va périr et se dissoudre dans quelques temps mais Dieu, c’est ce que nous promet Jésus et il y a des raisons de croire à ses promesses, va recréer nos corps : nous serons recrées dans notre être corporel, un corps plus beau encore, plus performant et plus durable que le corps présent.

    Il y a des pisse-vinaigres partout : je sais bien qu’à certaines  périodes de l’histoire, des théologiens et même des Pères de l’Eglise ont parlé un peu négativement du corps, en raison de l’opacité présente du corps. Nous ne sommes plus au paradis terrestre, pour évoquer la condition originelle de la création, avant le big bang etc. ni au paradis céleste où la vie est impérissable. Nous sommes dans l’entre-deux de cet univers où, comme dit saint Paul, nous gémissons dans l’attente de la pleine rédemption de notre corps et nous sommes encore, comme toute la création, asservis à l’esclavage de la corruption, comme Paul dit dans la Lettre aux Romains, chapitre 8e, versets 18 et suivants. Mais, ceci étant, nous jetons un regard  positif -exceptionnel dans l’histoire humaine- sur la destinée du corps humain.

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  • Zita : à quand la béatification ?

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     Le 3 octobre 2004, lorsque le Bienheureux Jean-Paul II béatifia l'Empereur Charles I d'Autriche, le souverain des parents du Pape grâce auquel il portait le prénom de  Karol (Charles en polonais), il annonça comme date de la mémoire du nouveau bienheureux celle de son mariage avec la princesse Zita de Bourbon-Parme, le 21 octobre (1911).

    Charles de Habsbourg, dernier empereur d’Autriche-Hongrie et son épouse, Zita de Bourbon-Parme : deux vies qui nous parlent , deux hautes figures chrétiennes qui mériteraient d’être canonisées ensemble. Peut-être même avant tous ces papes qu’on élève aujourd’hui à la gloire des autels. Les Habsbourg: une famille rayonnante aussi à laquelle nous lient des souvenirs très simples, nous Belges de Belgique ou de ce Congo d’autrefois dont l’image demeure. JPSC

  • Un schisme imminent en Allemagne?

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    Sur Agenda Europe, on se demande si le cardinal Marx va pouvoir rester à la tête de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté européenne)

    Les déclarations récentes faites par Cardinal Reinhard Marx, l'archevêque de Munich, concernent aussi bien les fidèles catholiques que tous ceux qui pensent que l'enseignement catholique sur le mariage et la famille est important pour la société dans son ensemble. Pour la première fois, dans une interview accordée au journal allemand Die Tagespost, le Cardinal a annoncé que si le prochain Synode des évêques ne libéralisait pas la pratique de l'Eglise au sujet de l'indissolubilité du mariage, les évêques allemands le feraient de toute façon. En utilisant le jargon de la corporation des avocats, il a affirmé que l'Eglise en Allemagne n'était « pas simplement une filiale de Rome », mais pourrait interpréter et enseigner l'Évangile "sous sa propre responsabilité".

    Certains observateurs y voient la menace à peine dissimulée d'un schisme ouvert.

    Cela soulève nécessairement la question de savoir si le Cardinal Marx doit demeurer le Président de la COMECE, la Commission bruxelloise des Episcopats de l'UE. En l'élisant pour ce poste, ses confrères évêques ne projetaient probablement pas de placer à la tête de la COMECE quelqu'un qui veut réellement desserrer ou rompre les liens entre son pays et le reste de l'Eglise catholique.

    En outre, on a raison de se demander si le Cardinal Marx n'a pas accumulé plus d'emplois de haut niveau que l'on peut raisonnablement s'attendre à voir remplis par un seul homme. En plus de ses responsabilités à la tête de l'un des plus grands diocèses catholiques d'Europe, il est actuellement le Président de la Conférence épiscopale allemande, le Président de la COMECE et membre de la commission interne du pape François, que l'on appelle le « Groupe de 9 cardinaux ».

  • La famille en débat à l’Université de Liège (ULg). Une initiative de l'union des étudiants catholiques liégeois à soutenir.

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    Invitation 

    (s'inscrire le 1er mars au plus tard)

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    La famille, nature et culture : l’équivoque freudo-marxiste

    Lunch débat à l’Université de Liège, le mercredi 4 mars 2015 à 18h00  

    Famille, solution ou problème ? Après le succès de la rencontre organisée le 28 janvier dernier avec Mgr André-Joseph Léonard, l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe Ethique sociale accueillent à l’Ulg, le mercredi 4 mars 2015 à 18h, Paolo Sorbi, professeur à l’Università Europea de Rome. Réponse, cette fois, d’un sociologue catholique italien qui avait adhéré à l’idéologie marxiste dans les années ’60  et redécouvrit les valeurs sociales chrétiennes et de la famille naturelle, à la lumière de ses affinités intellectuelles avec le magistère de Benoît XVI. Une initiative à soutenir concrètement: inscriptions à la conférence débat ouvertes jusqu'au 1er mars.

    PROGRAMME 

    « La famille, nature et culture : l’équivoque freudo-marxiste », 

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    par le sociologue Paolo Sorbi

    professeur ordinaire à l’Università Europea de Rome

               
    Apéritif à 18h00
    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30 

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat (photo) de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché). 

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants 

    Inscription nécessaire au plus tard le 1er mars 2015:

    soit par téléphone : 04 344 10 89 (de l’étranger +32.4.344.10.89)
    soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit via le site internet : http://www.ethiquesociale.org/conference/la-famille-nature-et-culture-lequivoque-freudo-marxiste/

     JPSC 

  • La gestation pour autrui (GPA) : une atteinte directe aux valeurs fondamentales partagées au sein de l'U.E.

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    COMECE Press 23/02/2015

    La gestation pour autrui: une atteinte directe aux valeurs fondamentales partagées au sein de l’UE

     

    unknownLa gestation pour autrui est un sujet de préoccupation croissant dans le débat politique et juridique à travers toute l’Union européenne. Dans ce contexte, le Groupe de travail de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne) sur l’éthique dans la recherche et les soins de santé a publié un “Avis sur la gestation pour autrui: la question de sa régulation au niveau européen et international” qui est présenté ce lundi 23 février au Parlement européen lors d’un conférence sous le patronage de l’eurodéputé Miroslav Mikolasik.

     

    L’avis explique pourquoi toutes formes de gestation pour autrui constituent une atteinte grave à la dignité humaine de ceux qui sont impliqués dans cet échange ; en particulier le fait  que cette pratique instrumentalise la mère porteuse (souvent piégée dans la pauvreté et trafiquée sans scrupules) et traite l’enfant comme un objet. C’est pourquoi on ne peut en aucune circonstance consentir à une telle pratique. Tout en prenant en considération les compétences de l’Union européenne en la matière, l’avis recommande, comme une première étape envisageable, d’évaluer la faisabilité du refus de transcrire les certificats de naissance établis dans les pays de naissance. Cela permettrait de juguler une pratique qui, comme l’avis le démontre dans une argumentation en 3 étapes, va à l’encontre des valeurs fondamentales auxquelles adhère l’Union européenne.

     

    Télécharger le texte de l'avis en pdf

  • Lutter contre le business de l'adultère, un combat désuet ?

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    Lu sur lavie.fr (Agnès Chareton) :

    Les AFC attaquent en justice le site de rencontres extra-conjugales Gleeden

    Les Associations familiales catholiques accusent Gleeden de promouvoir l’adultère, un comportement illicite, selon elles, en vertu de l’obligation de fidélité des époux, inscrite dans le code civil.

    La guerre est déclarée. Mercredi 18 février, les Associations familiales catholiques (AFC) ont fait savoir qu’elles assignaient devant le tribunal de grande instance de Paris la société américaine Black Divine, éditrice du site Gleeden. Dans le collimateur des AFC : les campagnes publicitaires du « premier site de rencontres pour personnes mariées », qui revendique 2,3 millions de membres (dont plus d'un million en France). Depuis sa création il y a cinq ans, Gleeden – contraction de « glee » (jubilation) et « eden » – a multiplié les campagnes d’affichages provocatrices dans les couloirs du métro ou sur les bus, mettant en avant l’adultère avec des slogans impertinents : « Et si cette année vous trompiez votre amant avec votre mari ? » ; « Etre fidèle à deux hommes, c’est être deux fois plus fidèle ».

    « Est-il légal de faire ainsi publiquement la promotion de l’infidélité dans le cadre du mariage ? » s’interrogent les AFC dans un communiqué. C’est désormais à la justice de trancher. « Une assignation est en cours de délivrance à Gleeden aux Etats-Unis », a affirmé à La Vie Erwan Le Morhedec, avocat des AFC, aussi connu pour son blog Koz Toujours. « Ce n’est pas une action contre l’adultère mais contre le business et la promotion de l’adultère », souligne-t-il. Les AFC ont décidé d’attaquer en faisant valoir que la fidélité est une obligation que se doivent les époux dans le mariage, en vertu de l’article 212 du code civil. « Nous affirmons que le contrat passé entre le site Gleeden et ses clients est nul, comme étant fondé sur une cause illicite, explique Erwan Le Morhedec. Le contrat est fondé sur une violation de l’obligation de fidélité, qui est une obligation légale des époux. »

    Pour accréditer l’argument, l’avocat cite un arrêt de la cour de cassation du 30 avril 2014 dans une affaire de divorce où la femme avait fréquenté un site de rencontres. « Il a été jugé que le seul fait de s’inscrire sur un site de rencontres quand on est marié est une faute », insiste l’avocat. Concrètement, il demande à la justice d’annuler les contrats passés entre Gleeden et ses utilisateurs, en remboursant ces derniers et en effaçant leurs comptes. Il réclame aussi « qu’il soit fait interdiction à Gleeden de faire valoir l’argument de la relation extraconjugale, que ce soit sur des affiches diffusées dans le métro, les bus, dans la presse, jusqu’à leur site internet. » Il espère que le procès aura lieu d’ici un an.

    Sur le fond, les AFC mettent en cause les conséquences sociales de l’infidélité. « De façon politique et quasi-philosophique, la question qui est posée est de savoir si on accepte que dans l’espace publique, on fasse la promotion de comportements déstructurants et désagrégateurs de la société », pointe Erwan Le Morhedec. Interrogée par La Vie, Solène Paillet, porte-parole du site Gleeden, dit son incompréhension. C’est la première fois, selon elle, que Gleeden est assigné en justice. « On fait de Gleeden un bouc émissaire. L’infidélité a toujours existé, on ne peut pas attaquer l’infidélité en elle-même », estime-elle. « Nos publicités sont validées par la RATP et le service juridique de Média Transports, la société à qui nous achetons les espaces publicitaires », se défend-elle.

    Depuis plusieurs mois, un front de contestation anti-Gleeden s’est organisé chez certains catholiques, souvent proches de la Manif pour tous. Au début du mois de février, la campagne publicitaire de Gleeden a été interrompue dans sept villes d’Ile-de-France (Poissy, Rambouillet, Saint-Germain-en-Laye, Chatou, Versailles, Sèvres), suite à des plaintes d’utilisateurs. A Versailles, la société de transport Keolis a reçu 500 réclamations en une semaine contre 900 par an en temps normal, rapportent Les Echos. « L’année dernière, Média Transports avait déjà reçu des plaintes d’usagers, rappelle Solène Paillet. Nous avions dû passer devant le jury de déontologie publicitaire, et les plaintes avaient été jugées infondées. » En septembre dernier, des opérations d’arrachage des affiches de Gleeden dans le métro parisien avaient été largement relayées sur les réseaux sociaux. Une pétition lancée par le collectif de catholiques « les Précurseurs », visant à interdire la campagne d’affichage de Gleeden, a recueilli 23.000 signatures.

  • Sur l'idéologie contraceptive

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    Publié sur le site de l'Observatoire SocioPolitique de Fréjus Toulon :

    Par Pierre-Olivier Arduin.

    Dans Evangelium vitae dont nous fêterons le mois prochain le 20e anniversaire, Saint Jean Paul II défend avec force le magistère d’une « Eglise catholique accusée de favoriser l’avortement parce qu’elle continue obstinément à enseigner l’illicité morale de la contraception » (n. 13).

    Double connexion avec l’avortement


    Objection doublement spécieuse, répond le saint Pape, car les « contre-valeurs de la mentalité contraceptive, bien différentes de l’exercice responsable de la paternité et de la maternité réalisé dans le respect de la pleine vérité de l’acte conjugal sont telles qu’elles rendent précisément plus forte cette tentation face à la conception d’une vie non désirée ». Deux décennies plus tard, trois chercheurs de l’Institut national d’études démographiques (Ined) lui donnent implicitement raison : « Depuis les années 1970, la diffusion des méthodes efficaces de contraception a permis de diminuer la fréquence des grossesses non souhaitées mais lorsqu’elles surviennent, le recours à l’IVG est plus fréquent, et finalement le nombre total d’IVG en France n’a pas baissé [1]».

    Deuxièmement, ajoute Jean-Paul II, « l’étroite connexion que l’on rencontre entre la contraception et l’avortement est confirmée de manière alarmante par la mise au point de préparations chimiques, de dispositifs intra-utérins et de vaccins qui agissent en réalité comme des moyens abortifs aux tout premiers stades de développement de la vie ». L’analyse clairvoyante de Jean-Paul II est malheureusement d’une actualité brûlante.

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  • L'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg défend le mariage entre un homme et une femme

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    Lu ICI

    Mgr Morerod défend le mariage entre un homme et une femme

    Maurice Page

    Lausanne, 15 février 2015 (Apic) Dans une interview au ‘Matin Dimanche’ Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg a défendu le 15 février 2015 le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme. Dans l’affaire de la bénédiction d’un couple homosexuel par le curé de Bürglen, l’évêque rappelle que “ce n’est pas à un curé ou à un évêque de remettre en question le mariage catholique”.

    Pour Charles Morerod, le curé Wendelin Bucheli, qui est membre du clergé de son diocèse, n’aurait pas dû outrepasser ses fonctions. “Un prêtre doit savoir s’abstenir de faire certains gestes qui contribuent à le rendre populaire de manière un peu hâtive”, estime-t-il. En cas de retour dans le diocèse de LGF, Mgr Morerod ne manquera pas de le mettre en garde sur ce point.

    Mgr Morerod relève aussi que lui-même ne sait pas s’il aurait pu agir autrement que l’évêque de Coire qui a exigé la démission du curé. Même si le curé de Bürglen n’a pas formellement marié le couple, la bénédiction donnée prête à confusion.

    La question de l’amour homosexuel, considéré comme un péché dans les textes de la Bible, est complexe. Le synode des évêques en discutera l’automne prochain, remarque l’évêque de LGF. Qui rappelle au passage que le pape François s’était très vivement opposé au mariage homosexuel alors qu’il était archevêque de Buenos Aires. (apic/lm/mp)

    Lire également : le-feuilleton-mediatique-du-cure-qui-a-beni-une-union-lesbienne-

  • Ou va la réforme de la Curie ?

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    De Matteo Matzuzzi, dans Il Foglio (13/2/2015), traduit par "Benoît-et-moi" :

    LE GRAND DÉBAT ENTRE CEUX QUI VOUDRAIENT DONNER TOUT LE POUVOIR AUX ÉGLISES LOCALES (COMME LE PAPE, ET BEAUCOUP D’AUTRES L’AIMERAIENT) ET CEUX QUI CRAIGNENT LE GRAND CHAOS.

    Voici pourquoi, après deux ans, il n'existe pas encore un projet de la grande réforme de la Curie.

    Ce qui est sûr est que, avant de voir rédigée noir sur blanc la réforme de la curie romaine, un autre Noël va passer (et même peut-être un autre Carême). C'est ce qu'a laissé entendre le Père Lombardi, directeur de la Salle de presse vaticane, à l'issue d'une matinée de débats consistoriaux dans la Salle nouvelle (Aula nuova) du Synode (160 présents sur 227; 25 ont envoyé une lettre pour justifier l'absence, a précisé le doyen Angelo Sodano): "Ce n'est pas comme si nous étions dans des horizons de finalisations imminentes de ce document. Il doit être mûri, très bien étudié, aussi du point de vue théologique et canonique, bien finalisé dans tous ses détails. Les temps sont donc assez consistants, assez longs". Aussi parce que le document tant attendu, le projet, la proposition finale qui devrait révolutionner la gouvernance vaticane, conformément à la demande formulée haut et fort par les cardinaux lors des congrégations générales du pré-Conclave, n'existe pas. 

    Hier matin, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, coordinateur du conseil de la couronne qui assiste le Pape dans le gouvernement de l'Eglise universelle et étudie la nouvelle constitution apostolique, s'est limité à illustrer le travail accompli par les neuf cardinaux en presque deux ans de travaux. C'est le secrétaire de cet organisme, Mgr Marcello Semeraro, qui a esquissé les bases théologiques et ecclésiologiques qui sous-tendent le projet auquel ils sont attelés. 

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  • Strasbourg : la cour européenne des droits de l’homme (CEDH) développe un droit prétorien en faveur de la GPA

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    s65_puppinck.gregor.jpgDe Gregory Puppinck , directeur de l’ « European Center for Law and Justice », sur le site « Figarovox » :

    « En juin dernier, la Cour a condamné la France dans les affaires Mennesson et Labassée, puis elle se prononça sur une affaire contre la Belgique en septembre, et condamna l'Italie fin janvier. Enfin, dès le 3 février, la Cour a rendu publique sa décision de juger trois nouvelles affaires de GPA contre la France.

    Avec les arrêts Mennesson et Labassée, la Cour a posé le principe de l'acceptation de la GPA à l'occasion d'affaires mettant en cause des couples hétérosexuels mariés ayant un lien génétique avec l'enfant conçu aux USA. Sur cette base, dans l'arrêt Paradiso et Campanelli, la Cour est allée plus loin en jugeant que l'Italie a violé le droit à la vie familiale d'un couple (dont la femme avait 55 ans) en leur retirant un enfant avec lequel ils n'avaient aucun lien génétique, produit sur commande et payé 49.000€ à une société moscovite spécialisée en GPA. En jugeant ainsi, la Cour a non seulement accepté une nouvelle fois la GPA, mais aussi entériné la production sur commande et la vente d'un enfant. Parce que cette production-vente d'enfant sans lien génétique avec les acquéreurs n'est en définitive qu'une forme particulière de GPA, l'acceptation de la GPA conduit nécessairement à celle de la vente d'enfant.

    Les trois nouvelles affaires concernent un couple vivant à Dubaï et ayant obtenu un enfant en Ukraine et deux hommes ayant chacun conçu des enfants par GPA en Inde avec des mères porteuses qui se présentent aussi comme les véritables mères biologiques. L'un d'eux reconnaît avoir versé 100.000 roupies à la mère (environ 1.300€, trois ans de salaire d'une ouvrière) et 60.000 roupies à l'hôpital. C'est une «GPA low-cost». L'autre requérant est pacsé avec un homme ayant aussi obtenu des jumeaux en Inde. Ce sera la première affaire de «GPA-GAY» traitée par la Cour, mais elle se refusera à tenir compte de cette circonstance au nom du principe de non-discrimination. Ainsi, l'acceptation de la GPA conduit aussi à celle des «usines à bébés» et de la «GPA-GAY».

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  • Université de Liège, le mercredi 4 mars à 18h00: la famille, nature et culture: l'équivoque freudo-marxiste

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    Une initiative du groupe éthique sociale et de l'union des étudiants catholiques de Liège:

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    La famille : nature et culture, l’équivoque freudo-marxiste

    Lunch Débat à Liège avec Paolo Sorbi,

    Professeur ordinaire de Sociologie à l’Università Europea de Rome.

    L’analyse d'un sociologue catholique italien qui, après avoir adhéré à l’idéologie marxiste dans les années ’60, a redécouvert les valeurs sociales chrétiennes comme celles de la famille naturelle et a des affinités intellectuelles avec le magistère de Benoît XVI.

    La crise actuelle de la famille est attribuée à une culture qui refuse la stabilité de la nature humaine. Cette culture a été développée par le courant freudo-marxisme de l’Ecole de Francfort  (« Frankfurter Schule») : la pensée de Freud et de Marcuse a voulu détruire la figure du « père-maître » qui aurait été la cause de l'autoritarisme allemand  et la pensée de Marx a servi d’instrument pour promouvoir un égalitarisme entre homme et femme à tous les niveaux .Sous l’effet de ce coktail explosif, destructeur de la notion de «père» et de «mère», la famille est alors perçue comme une «prison» liberticide.

    Mercredi 4 mars 2015 à 18h00, Université de Liège, Bâtiment du Rectorat, Salle des Professeurs, Place du 20 août, 7, 1er étage (accès par l’entrée principale, parcours fléché).

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    Si vous désirez prendre part à ce  lunch débat, votre inscription est requise (avant le 27 février).

    A cet effet, cliquez ici :http://www.ethiquesociale.org/conference/la-famille-nature-et-culture-lequivoque-freudo-marxiste/remplissez le formulaire et cliquez sur la case réserver. Vous pouvez aussi téléphoner au n° 04.344.10.89  

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