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Eglise - Page 201

  • Synode sur la synodalité : Qui rédigera le rapport de synthèse crucial du Synode ?

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Synode sur la synodalité : Qui rédigera le rapport de synthèse crucial du Synode ?

    Le porte-parole Paolo Ruffini a déclaré aux journalistes la semaine dernière que les rédacteurs sont assistés par des collaborateurs appelés "sherpas" et a ajouté que "cela n'a pas de sens de donner leurs noms".

    17 octobre 2023

    En plus de ne pas divulguer les noms des membres des différents petits groupes, le Vatican refuse également de partager avec les journalistes la liste complète des personnes qui rédigeront le rapport de synthèse final qui rassemblera toutes les contributions des petits groupes et des congrégations générales.

    Le porte-parole du Synode, Paolo Ruffini, a déclaré aux journalistes le 11 octobre que les principaux rédacteurs, les deux secrétaires spéciaux du Synode, sont assistés par des "experts" synodaux qu'il a appelés "sherpas", mais il a ajouté que "cela n'a pas de sens de donner leurs noms".

    Certains participants au synode ainsi que certains membres du conseil ordinaire - des prélats qui jouent un rôle important dans le fonctionnement général du synode - n'ont pas non plus été informés de l'identité précise des rédacteurs du document, selon des sources du Register.

    Ruffini a déclaré aux journalistes qu'il était "suffisant de connaître" les noms des 13 membres de la commission du rapport de synthèse, annoncée le 10 octobre, dont la tâche, selon les statuts du synode, "n'est pas de rédiger, mais de superviser périodiquement, d'amender et d'approuver la préparation du projet de rapport en vue de sa présentation à l'assemblée".

    "C'est toute l'assemblée qui l'approuvera, et pas seulement ceux qui aident à le rédiger", a précisé M. Ruffini. "Vu le nombre d'interventions qui ont été faites, il est évident que pour faire un bon travail et prendre en compte les interventions faites et les discours prononcés, il faut une équipe pour aider à prendre en compte l'ensemble.

    Le rapport de synthèse est un document crucial puisqu'il vise à inclure une synthèse de toutes les discussions votées dans les petits groupes.

    Chaque cycle de discussion - ou module - sera résumé et soumis au vote. Ces modules sont ensuite discutés en assemblée générale, avec la participation de tous les participants au synode (bien que le manque de temps signifie en pratique que seul un nombre relativement restreint d'entre eux ont l'occasion de partager leurs points de vue). Vers la fin de l'assemblée, une assemblée générale recevra le texte intégral du rapport de synthèse et les participants auront une dernière chance d'incorporer d'éventuels amendements avant que le document ne soit renvoyé à l'assemblée pour un vote final.

    Selon le regolamento (règlement du synode), le rapport de synthèse n'est pas un "document conclusif" mais vise plutôt à "réglementer la prochaine phase du processus synodal, qui conduira à la session d'octobre 2024, du point de vue de la méthodologie, des étapes et des thèmes".

    Nomination des secrétaires spéciaux

    Les deux "secrétaires spéciaux" de l'assemblée chargés de préparer le document avec l'aide des experts synodaux sont déjà connus. Il s'agit du père jésuite Giacomo Costa, d'Italie, qui a dirigé la "task force de synthèse" pour l'étape continentale du synode l'année dernière, et de Mgr Riccardo Battocchio, recteur de l'Almo Collegio Capranica et président de l'Association théologique italienne.

    Les deux prêtres se sont intéressés publiquement à la question de l'homosexualité, qui a fait l'objet d'un débat au cours de ce synode.

    Le père Costa a soutenu la législation italienne contre l'homophobie en 2021, à laquelle se sont opposés les évêques italiens et le Vatican, et qui n'a finalement pas été adoptée par le Sénat italien. Mgr Battocchio a pris la parole lors de la présentation en 2015 d'un livre intitulé Homosexual Love, qui visait à ouvrir la discussion sur le sujet après sa prédominance lors du Synode extraordinaire sur la famille de 2014.

    Mais les experts "sherpas" qui participeront à la rédaction de ce livre seront tout aussi importants que les secrétaires synodaux.

    Le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode, a déclaré à l'ouverture de l'assemblée synodale que les "experts" synodaux auront la "tâche exigeante de synthétiser progressivement les fruits du travail des Circuli Minori et des Congrégations générales en vue de la rédaction du rapport de synthèse sur lequel nous travaillerons dans le module de conclusion".

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  • Les "dubia" sont-ils une arme contre le pape ou une défense des fidèles ? Une réponse argumentée

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    Un article de Sandro Magister sur Settimo Cielo :

    18 octobre

    Les "dubia" sont-ils une arme contre le pape ou une défense des fidèles ? Une réponse argumentée

    Le nouveau préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, l'Argentin Victor Manuel Fernández, n'est pas en paix.

    Ayant récemment pris ses fonctions, il s'est trouvé aux prises avec quelques questions ouvertes inconfortables, qu'il pensait pouvoir clore rapidement avec l'approbation du pape François, alors qu'il a obtenu le résultat inverse.

    La première question concernait les cinq "dubia" transmis le 10 juillet, puis le 21 août, à lui et au pape par cinq cardinaux, concernant autant de points critiques de doctrine et de pratique, dont la bénédiction des couples de même sexe.

    La seconde question a été soulevée, toujours en juillet, par le cardinal Dominik Duka, archevêque émérite de Prague, et concernait la communion eucharistique aux divorcés remariés.

    Avec l'approbation signée le 25 septembre par le pape François, le 2 octobre, Mgr Fernández a rendu public sur le site web du dicastère deux blocs de réponses aux deux questions.

    Mais dans les deux cas, les réponses ont été pratiquement réexpédiées à l'expéditeur.

    Quant à la question posée par Duka, c'est le cardinal et théologien Gerhard Ludwig Müller qui a démoli les réponses données par Fernández. Un refus qui n'est pas anodin, puisque Müller a également été, de 2012 à 2017, préfet du même dicastère pour la doctrine de la foi :

    > Exclusif. Müller écrit à Duka : Fernández va à l'encontre de la doctrine catholique, et avec lui le pape.

    Quant aux "dubia" des cinq cardinaux, les réponses fournies par Fernández - sous la forme d'une lettre envoyée par le pape François le 11 juillet - ont été considérées par eux comme tout sauf clarifiantes bien avant que Fernández lui-même ne les rende publiques, à tel point qu'ils avaient soumis une seconde fois les mêmes questions au pape sous une forme plus rigoureuse.

    Les cinq cardinaux n'ont jamais reçu de réponse à cette nouvelle soumission des "dubia", effectuée le 21 août, et ils ont décidé de la documenter publiquement le 2 octobre, quelques heures avant que Fernández ne rende publiques les réponses précédentes du 11 juillet, comme s'il s'agissait de réponses définitives :

    > Les cinq "dubia" de cinq cardinaux sur des points clés du Synode. Auxquelles le pape n'a pas répondu

    Mais ce n'est pas fini. Car non seulement les cinq cardinaux ont protesté contre le forcing de Fernández, mais l'un d'entre eux, le Chinois Joseph Zen Ze-kiun, a repris les réponses du pape à la première formulation des "dubia" et les a critiquées une à une, en montrant qu'elles étaient tout sauf capables d'apporter de la clarté.

    Zen a publié son réquisitoire le 13 octobre sur son blog personnel, en chinois, anglais et italien :

    > Analyse des réponses données aux cinq "dubia" telles qu'elles ont été formulées à l'origine.

    En revanche, du côté des apologistes du pontificat actuel, les "dubia" et les questions qu'ils soulèvent ont été ignorés ou, pire, accusés d'être une arme inappropriée brandie contre le pape pour le forcer à dire ce qu'il veut.

    Mais est-ce nécessairement le cas ? Ou s'agit-il au contraire d'une juste initiative des évêques et des cardinaux pour protéger la foi du peuple chrétien des doutes sur des points importants de la doctrine et de la morale, doutes générés par des expressions peu claires des plus hautes autorités de l'Église ?

    Et si cette deuxième réponse est valable, comment justifier alors, de la part des autorités appelées à faire la clarté, des silences ou des réponses fuyantes ?

    L'intervention suivante apporte une réponse motivée à ces questions. L'auteur de la lettre est bien connu à Settimo Cielo, mais il demande à être identifié simplement comme "un prêtre qui travaille avec le Saint-Siège depuis de nombreuses années". Et pourquoi ? Évidemment pour des raisons opposées à celles pour lesquelles le cardinal Zen, 91 ans, signe ce qu'il publie : "Vieux comme je suis, je n'ai rien à gagner, rien à perdre".

    *

    Cher Magister,

    la présentation au Pape François de questions concernant des expressions dans les textes qui portent sa signature, considérées sans interprétation évidente par les auteurs des soi-disant "dubia", continue à susciter de l'intérêt et à animer un débat "intra et extra Ecclesiam catholicam".

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  • Un Synode moins lisse qu'il n'y paraît

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    Au Synode, des voix discordantes se font entendre

    Les membres du Synode entraient ce mardi 17 octobre dans leur troisième semaine de travail. Pendant la première moitié de l’Assemblée, certains n’ont pas manqué de faire entendre leurs doutes sur la méthode employée.

    18/10/2023 

    L’enthousiasme semble entourer, à Rome, le Synode sur l’avenir de l’Église. Mais au sein de l’Assemblée plénière – qui réunit, depuis le 4 octobre, 365 pères et mères synodaux, dont le pape François – se sont élevées, ces derniers jours, quelques voix discordantes. Durant le huis clos, un peu au cours des « interventions libres », mais surtout autour des tables rondes réparties dans la salle Paul-VI, et plus encore durant les pauses-café, certains participants font connaître leurs doutes sur la méthode employée.

    Il faut dire que les thèmes s’y prêtaient, puisque l’Assemblée synodale vient de boucler mardi 17 octobre la troisième étape de ses travaux, celle qui comprenait notamment la question de la « coresponsabilité » exercée par les laïcs (dont les femmes). Les travaux se déroulent, soulignent tous les membres interrogés par La Croix, dans le respect mutuel, et sans haussement de ton. « Les gens disent ce qu’ils ont à dire, mais le climat est très serein », explique l’une des personnes présentes dans la salle.

    Certains habitués des Synodes, toutefois, ne manquent pas de dire leur trouble. Ils estiment la théologie insuffisamment mobilisée au cours des débats. La « conversation dans l’esprit » utilisée lors des travaux en groupe, recommandée par les organisateurs, impose en effet aux membres du Synode de faire référence à leur expérience personnelle plutôt qu’aux grands concepts. L’expérience plutôt que les idées, en somme. « Le niveau a beaucoup baissé », fustige un père synodal, qui ne décolère pas. Lui se sent « bridé », voire « infantilisé », d’autant que les interventions, qu’il s’agisse des temps de partage ou des discours en Assemblée plénière, ne doivent jamais durer plus de quatre minutes. En guise de rappel à l’ordre, les rares ayant dépassé le temps imparti entendent résonner une sonnerie dans la salle Paul-VI. Résultat : impossible, selon ces voix critiques, de dérouler une pensée théologique. Tous les participants, toutefois, ne le déplorent pas. L’intervention des quelques théologiens ayant pris la parole depuis le début du Synode, comme le cardinal allemand Gerhard Müller ou l’évêque italien Bruno Forte, ne semble pas avoir soulevé l’enthousiasme des foules. Pas plus que celle du cardinal Marc Ouellet, qui a profité de sa prise de parole pour promouvoir ses travaux sur la théologie du sacerdoce. « Les discours des théologiens sont plutôt ennuyeux », explique d’ailleurs un membre, qui participe à son premier Synode.

    Corollaire de la méthode choisie par les organisateurs, ces voix critiques de l’intérieur déplorent ce qu’elles considèrent comme une trop grande place faite à l’émotion. Depuis leurs débuts, les discussions sont en effet nourries de nombreux témoignages personnels, de situations parfois dramatiques. C’est le cas de ce laïc espagnol, président d’une association pour les personnes handicapées, qui s’est fait le porte-parole de toute cette frange de la société, selon lui insuffisamment intégrée dans l’Église. Ou de cette jeune femme qui a expliqué, très émue, que sa sœur, lesbienne, s’était suicidée après avoir été rejetée par l’Église. Ou bien encore de la plus jeune membre du Synode, âgée de 22 ans. Tous ont été chaleureusement applaudis à l’issue de leur intervention. Des applaudissements qui ont ulcéré certains.

    « Ce ne sont que du témoignage et des émotions, dit l’un d’entre eux. Mais notre foi, ce n’est pas ça. Jésus accepte tout le monde mais dit aux gens de se convertir. À la femme adultère il dit : va et ne pèche plus. » Les mêmes dénoncent aussi une matrice « occidentalo-centrée », tant les thèmes touchant à la morale sexuelle et les personnes « blessées » par l’Église – un terme employé dans l’instrument de travail de ce Synode – ont concentré les discussions, l’après-midi du jeudi 12 octobre. « Après une quinzaine d’interventions, il restait encore une quarantaine de personnes à passer. Quelques jours avant, pour parler d’œcuménisme, il y en avait une dizaine tout au plus », explique un participant.

    Signe de ces tensions, au moins un participant a ainsi quitté sa table, vendredi après-midi, avant même le début des discussions, lorsqu’il s’est aperçu que son voisin de table était connu pour défendre des positions radicalement opposées aux siennes. Un comportement semble-t-il isolé, mais qui existe bel et bien lors de ce Synode moins lisse qu’il n’y paraît.

  • Georg Gänswein : le débat sur la structure de l'Église occulte les questions de foi.

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    Lu sur le site https://www.kath.net/news/82800:

    Lors d'une conférence à Graz, l'ancien secrétaire particulier du pape Benoît XVI, l’archevêque Georg Gänswein a critiqué l'importance excessive accordée aux questions structurelles de l'Église au détriment de la foi. Le secrétaire de longue date du pape Benoît XVI. (1927-2022), qui vit aujourd'hui à Fribourg, a constaté dans les pays occidentaux une « perte de foi » à laquelle on n'accorde cependant pas suffisamment d'attention, notamment dans les pays germanophones. La vie religieuse et la connaissance de la foi des gens sont "en chute libre", a déclaré samedi Gänswein lors de la réunion annuelle de l'organisation papale d'aide "Aide à l'Église en détresse" à Graz.

    Dans d'autres continents, c'est souvent l'inverse : les catholiques sont minoritaires dans de nombreux pays et il n'existe que quelques structures avec de petites communautés, "mais la vie de foi est florissante, joyeuse et vivante", a déclaré l'archevêque. Il pourrait être utile ici d’« élargir la vision de l’Église universelle » et de faire « la mission dans l’autre sens ». En outre, les structures de l’Église doivent toujours servir la foi et ne doivent pas la remplacer, a prévenu Gänswein. Là où les structures ne sont plus utiles pour proclamer la foi, il faut les changer – « et non la foi ».

    L'archevêque a considéré qu'il était important que la foi contribue à une bonne coexistence dans la société. Les croyants doivent donner « un témoignage de foi sans visage amer, converser avec Dieu, demander et prier, et vivre une vie spirituelle vigoureuse ».

    Très curieusement cette question cruciale n’est pas à l’ordre du jour synodal dont la logorrhée nous rebat les oreilles.

    Comme l’observe le site « diakonos » le synode parle tout seul (https://www.diakonos.be/settimo-cielo/le-synode-parle-tout-seul-en-attendant-en-italie-deux-jeunes-sur-trois-ne-croient-plus-en-dieu/ « Il y a un gouffre entre les questions débattues parmi les trente-cinq tables du synode sur la synodalité – si l’on s’en tient aux comptes-rendus officiels – et à ce qui se passe au-delà des murailles léonines, dans la vie réelle, à « notre époque où dans de vastes régions de la terre la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter ». Cette citation est de Benoît XVI, dans la mémorable lettre qu’il a envoyée aux évêques le 10 mars 2009. « En ce moment de notre histoire – écrivait ce pape – le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et que tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque d’orientation, et les effets destructeurs s’en manifestent toujours plus en son sein. »

    JPSC

  • Confidences pontificales... vous en reprendrez bien un peu ?

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    Sur Telam International, une nouvelle et ixième interview pontificale... 

    François : "La guerre est le grand ennemi du dialogue universel".

    Par Bernarda Llorente

    16-10-2023

    Ce sont des jours agités au Vatican, comme presque toutes les dix dernières années d'une papauté qui a réveillé des structures dormantes pour les mettre en mouvement au rythme que ces temps exigent. Ses réponses et ses initiatives abordent non seulement la complexité d'un monde en mouvement avec ou sans boussole, mais aussi les actions nécessaires pour surmonter une crise de civilisation qui nous permette d'améliorer le présent et de construire un autre avenir.

    Dans le Synode qui se déroule ces jours-ci - un espace d'écoute et de réflexion au sein de l'Église - le Pape François fait appel "au regard de Jésus, qui bénit et accueille, pour ne pas tomber dans certaines tentations : être une Église rigide, qui se protège du monde et regarde vers le passé ; être une Église tiède, qui se soumet aux modes du monde ; être une Église fatiguée, refermée sur elle-même".

    Cet après-midi de fin septembre, la vie m'a donné l'occasion d'interviewer une fois de plus le leader religieux, social et éthique le plus transcendant de la planète. Santa Marta est le cadre d'une conversation au cours de laquelle il analyse les avertissements, les solutions et les réflexions à partir de sa perspective universelle, accueillante et transformatrice.

    À mi-parcours, François a souligné : "Je ne pense pas que le dialogue puisse être seulement nationaliste, il doit être universel, surtout aujourd'hui, avec toutes les facilités dont nous disposons pour communiquer. C'est pourquoi je parle de dialogue universel, d'harmonie universelle, de rencontre universelle. Et bien sûr, l'ennemi de tout cela, c'est la guerre. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui, il y a eu des guerres partout. "C'est ce qui m'a amené à dire que nous vivons une guerre mondiale par morceaux.

    Ses propos auraient dû interpeller encore plus fortement la conscience mondiale dans les heures qui ont suivi la matinée du samedi 7 octobre, lorsque la violence entre Israël et la Palestine a connu une escalade inhabituelle.

    Le dimanche 8 octobre, à la fin de la prière de l'Angélus, il a exprimé sa douleur face à l'aggravation de la guerre qui ravage la Terre Sainte : "J'exprime ma proximité aux familles des victimes, je prie pour elles et pour tous ceux qui vivent des heures de terreur et d'angoisse. Que les attaques et les armes cessent, s'il vous plaît ! et que l'on comprenne que le terrorisme et la guerre ne mènent à aucune solution, mais seulement à la mort et à la souffrance de tant d'innocents".

    A peine 72 heures plus tard, lors de l'audience hebdomadaire du 11, il a réitéré son appel à la paix. "Le terrorisme et l'extrémisme ne contribuent pas à trouver une solution au conflit entre Israéliens et Palestiniens, mais alimentent la haine, la violence et la vengeance, et font souffrir les deux peuples.

    Et lors de l'Angélus du dimanche 15, le souverain pontife a réitéré son appel à la paix et imploré le respect du droit humanitaire "en particulier à Gaza, où il est urgent et nécessaire de garantir des cordons humanitaires et de venir en aide à l'ensemble de la population".

    "Les guerres sont toujours une défaite", a insisté le pape pèlerin qui, en cette fin d'après-midi de septembre à Santa Marta, à l'âge de 86 ans, a illuminé son visage d'enthousiasme en racontant les destinations du monde inscrites à son agenda d'infatigable berger pour marcher, une fois de plus, ensemble vers un avenir d'espérance.

    - Francisco, vous reste-t-il des voyages importants ?

    Oui, l'Argentine (rires).

    - Bien sûr.

    J'aimerais aller...

    En ce qui concerne les voyages plus lointains, il me reste la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais quelqu'un m'a dit que puisque j'allais en Argentine, je devrais faire une escale dans la ville de Río Gallegos, puis le pôle Sud, débarquer à Melbourne et visiter la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Ce serait un peu long.

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  • Synode : "dans l'assemblée beaucoup savent très bien où aller; beaucoup savent aussi où ils ne veulent pas aller"

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    De Jean-Marie Guénois, Lettre «Dieu seul le sait» N°40 - Le Figaro via Il Sismografo

    Le synode sur l'avenir de l'Église serait-il «manipulé» ?

    Le synode sur l'avenir de l'Église serait-il «manipulé»? -- Chères lectrices, chers lecteurs, Je vous écris de Rome où j'ai suivi le lancement du «synode sur l'avenir de l'Église». Beaucoup se demandent si cette assemblée conduira à une rénovation profonde du monde catholique ou si les spectaculaires annonces qui promettent sans promettre - mariage des prêtres, ordination des femmes, bénédiction de couples homosexuels - feront long feu.

    Après une semaine de «rodage» que j'ai couvert sur place et une deuxième semaine de travaux que j'ai suivie à distance, les participants donnent l'impression d'être partagés entre l'enthousiasme et la circonspection. Les uns penchent pour la «tour de Babel» et sa sympathique cacophonie, les autres annoncent la gestation d'une «nouvelle Pentecôte» pour l'Église.

    Il est difficile d'y voir clair pour plusieurs raisons :

    - Le programme défriche une foule de sujets de fond ou de forme, très disparates.

    - Les délégués ont reçu la consigne stricte de ne pas parler à la presse. Ils travaillent à huis clos. Même si le Vatican communique finalement plus que prévu dans une forme d'improvisation plutôt rare pour l'institution.

    - Le synode se déroule en deux sessions, octobre 2023 et 2024. À la fin octobre 2024, ils voteront des propositions par majorité aux deux tiers. Elles seront alors transmises au pape qui décidera, seul, de les retenir ou pas. Ce qu'il ne devrait annoncer que début 2025.

    - La méthode de travail privilégie le tâtonnement. Elle n'est pas une réflexion théologique claire sur des problématiques établies et cadrées par des théologiens. C'est plutôt la foire aux idées, chacun donne son avis sur tout.

    - Certaines nouveautés annoncées, notamment sur le statut de l'évêque qui est une question centrale, ne sont pas de la compétence d'un synode. Les spécialistes du droit canonique (le droit de l'Église) assurent qu'il faudrait réunir un Concile pour les réformer. Le pape n'a pas le droit de changer des fondements juridiques de l'Église sur le seul vote de 364 délégués (dont 88 non-évêques), majoritairement désignés par lui. Il devrait convoquer un Concile de plus de 5000 évêques. Une option que certains envisagent ensuite. Pour mémoire le Concile Vatican II avait réuni les 2400 évêques de l'Église d'alors, entre 1962 à 1965.

    Pour commencer notre réflexion et ne pas enfermer ce synode en ses propositions les plus audacieuses, je vous invite à lire le «document de travail» qui annonce toutes les idées. Si vous voulez comprendre, la lecture intégrale de ce texte s'impose absolument. On l'appelle, dans le jargon ecclésial, l'instrument de travail, «instrumentum laboris», il est très accessible. C'est ce texte et pas un autre que les membres du synode ont en mains et sur lequel ils débattent pendant ces quatre semaines.

    Certes, des sujets phares émergent sur les femmes, les personnes homosexuelles, le célibat des prêtres mais la question fondamentale du «pouvoir» à tous les niveaux dans l'Église est le véritable cœur du synode. Je la résume à ces deux points : qui prend les décisions ? De quelle autorité ?

    L’autorité de l'évêque en question

    La tendance dominante est de remettre en cause l'autorité actuelle de l'évêque. La mauvaise gestion des affaires d'abus sexuels est passée par là. L'évêque est à la fois pasteur, docteur, et juge dans son diocèse. Il a tout pouvoir. Il ne répond qu'au pape.

    L'évêque devra-t-il rendre des comptes à un conseil de prêtres, religieux, religieuse et de laïcs qui contrôlerait sa gestion ? Vient aussi la remise en cause du pouvoir du prêtre qui devrait être juridiquement placé au même rang que les baptisés, les laïcs, non pour la célébration des sacrements, mais pour la gestion ordinaire des paroisses et autres activités.

    Voici ce que j'écrivais à propos des évêques dans un article décrivant le contenu de l'instrument de travail, le 20 juin dernier . D'où, l'importance de lire le document in extenso.

    Le synode pourrait demander de définir des «critères» pour leur «évaluation et auto-évaluation». Le synode voudrait aussi discuter jusqu'au «fondement» de l'autorité épiscopale quand l'évêque refuserait de suivre «l'avis réfléchi» des «organes consultatifs» qui devraient toujours primer. Comment, se demande le document, un évêque peut-il «discerner séparément des autres membres du peuple de Dieu», les laïcs ? Il doit au contraire viser «l'optique de la transparence et de la redevabilité (capacité à rendre des comptes)». Et il faut «réviser le profil de l'évêque» et revoir «le processus de discernement pour identifier les candidats à l'épiscopat».

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  • Sainte Marguerite-Marie, grand témoin de l'Amour divin (16 octobre)

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    marguerite.jpgSur le site du Secrétariat des oeuvres du Sacré Coeur :

    En la fête de Saint-Jean, le 27 décembre 1673, à Paray le Monial, une religieuse du monastère de la Visitation, Marguerite-Marie Alacoque (que l'on fête aujourdhui ndblg) fit la rencontre du Christ et s’est approchée du Cœur de Dieu. "Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son cœur qu’il m’avait toujours tenus cachés jusqu’alors". (Autobiographie n° 53).

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  • "C'est la confiance" : la nouvelle exhortation apostolique du pape François à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de sainte Thérèse de Lisieux

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    EXHORTATION APOSTOLIQUE

    "C’EST LA CONFIANCE"

    DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA CONFIANCE EN L’AMOUR MISÉRICORDIEUX DE DIEU

    À L’OCCASION DU 150e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT JÉSUS ET DE LA SAINTE FACE

    source

    1 « C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour ». [1]

    2. Ces paroles très fortes de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face disent tout. Elles résument le génie de sa spiritualité et suffiraient à justifier qu’on l’ait déclarée Docteur de l’Église. Seule la confiance, et “rien d’autre”, il n’y a pas d’autre chemin pour nous conduire à l’Amour qui donne tout. Par la confiance, la source de la grâce déborde dans nos vies, l’Évangile se fait chair en nous et nous transforme en canaux de miséricorde pour nos frères.

    3. C’est la confiance qui nous soutient chaque jour et qui nous fera tenir debout sous le regard du Seigneur lorsqu’il nous appellera à Lui : « Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même ». [2]

    4. Thérèse est l’une des saintes les plus connues et les plus aimées dans le monde entier. Comme saint François d’Assise, elle est aimée même par les non-chrétiens et les non-croyants. Elle a également été reconnue par l’UNESCO comme l’une des figures les plus significatives de l’humanité contemporaine. [3] Il nous sera bon d’approfondir son message à l’occasion du 150 anniversaire de sa naissance, à Alençon le 2 janvier 1873, et du centenaire de sa béatification. [4] Mais je n’ai pas voulu rendre publique cette exhortation à l’une de ces dates, ni le jour de sa mémoire, pour que ce message aille au-delà de cette célébration et soit compris comme faisant partie du trésor spirituel de l’Église. La date de cette publication, mémoire de sainte Thérèse d’Avila, a pour but de présenter sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face comme un fruit mûr de la réforme du Carmel et de la spiritualité de la grande Sainte espagnole.

    5. Sa vie terrestre fut brève, vingt-quatre ans, simple comme n’importe quelle autre, d’abord dans sa famille, puis au Carmel de Lisieux. La lumière et l’amour extraordinaires qui rayonnaient de sa personne se sont manifestés immédiatement après sa mort par la publication de ses écrits et par les innombrables grâces obtenues par les fidèles qui l’ont invoquée.

    6. L’Église a vite reconnu la valeur extraordinaire de son témoignage et l’originalité de sa spiritualité évangélique. Thérèse rencontra Léon XIII lors d’un pèlerinage à Rome en 1887 et lui demanda la permission d’entrer au Carmel à l’âge de quinze ans. Peu après sa mort, saint Pie X se rendit compte de son immense stature spirituelle, au point d’affirmer qu’elle deviendrait la plus grande sainte des temps modernes. Déclarée vénérable en 1921 par Benoît XV, qui fit l’éloge de ses vertus en les centrant sur la “petite voie” de l’enfance spirituelle, [5] elle fut béatifiée il y a cent ans, puis canonisée le 17 mai 1925 par Pie XI qui remercia le Seigneur d’avoir permis que Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face soit la première bienheureuse qu’il ait élevée aux honneurs des autels, et la première sainte qu’il ait canonisée. [6] Le même Pape la déclara Patronne des Missions en 1927. [7] Elle fut proclamée l’une des saintes Patronnes de la France en 1944 par le vénérable Pie XII [8] qui approfondit à plusieurs reprises le thème de l’enfance spirituelle. [9] Saint Paul VI aimait rappeler son baptême reçu le 30 septembre 1897, jour de la mort de sainte Thérèse, et, à l’occasion du centenaire de sa naissance, il écrivit à l’évêque de Bayeux et Lisieux sur sa doctrine. [10] Lors de son premier voyage apostolique en France, saint Jean-Paul II se rendit à la basilique qui lui est dédiée, le 2 juin 1980 et, en 1997, il la déclara Docteur de l’Église [11] en tant qu’ « experte en scientia amoris ». [12] Benoît XVI reprit le thème de sa “science de l’amour” en la proposant comme « un guide pour tous, en particulier pour ceux qui, au sein du peuple de Dieu, exercent le ministère de théologiens ». [13] Enfin, j’ai eu la joie de canoniser ses parents, Louis et Zélie, en 2015 lors du Synode sur la famille et je lui ai récemment consacré une catéchèse du cycle sur le thème du zèle apostolique. [14]

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  • Synode : à l'écoute de l'Esprit Saint ou de l'Esprit du temps ?

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    De Larry Chapp sur le National Catholic Register :

    À l'écoute de l'Esprit Saint ou de l'Esprit du temps ?

    COMMENTAIRE : Le rôle de l'Esprit Saint dans nos vies, que nous soyons au Synode sur la synodalité, à la maison ou au travail, est de nous rappeler notre mission, qui est de nous conformer au Christ.

    14 octobre 2023

    Lors du Synode sur la synodalité, on a beaucoup parlé de l'écoute de l'Esprit Saint pour voir où l'Esprit veut guider l'Église. Mais ce qui n'est pas mentionné, c'est ce que cela signifie exactement.

    En outre, peu de choses ont été dites sur la manière de distinguer en nous la voix authentique de l'Esprit Saint et d'autres "esprits" qui ne sont pas de Dieu et qui peuvent nous égarer. Au lieu de cela, il y a une sorte de concept vague de l'Esprit Saint comme une sorte de voix oraculaire en nous où un amalgame est fait entre mes propres sentiments sur mes expériences et les incitations de l'Esprit Saint. 

    Par conséquent, il existe un grave danger que, dans notre culture, avec sa vision thérapeutique du moi comme créateur de sa propre "vérité" et un concept hyper-individualiste de la conscience morale comme génératrice de ses propres vérités morales, la catégorie de l'"expérience" individuelle se voit accorder plus de poids qu'elle n'en mérite. 

    Au synode, on parle beaucoup de la nécessité du "discernement" dans toutes les conversations synodales. Cependant, aucune méthodologie spirituelle n'a été donnée pour une compréhension catholique correcte de la manière de procéder. Il semble presque que le discernement dont on parle soit sa propre fin et sa propre justification. 

    En d'autres termes, c'est le processus qui compte. Mais n'est-ce pas un peu vide ? Ne sommes-nous pas en droit de nous demander si le mot "discernement" n'est pas un code pour relancer diverses "opinions" que l'Église a, à maintes reprises et au cours de nombreux siècles, désapprouvées, voire dénoncées comme de graves erreurs ?

    L'Église a une longue et profonde tradition de grands maîtres spirituels qui ont développé au fil des siècles des méthodes éprouvées pour discerner correctement l'Esprit. Et dans toutes ces méthodes, l'accent est mis sur la nécessité d'une discipline ascétique, de la purgation des vices, de la prière, du jeûne, de la lectio divina (lecture priante de l'Écriture), de la direction spirituelle et de la contemplation des doctrines de l'Église, avant que l'on puisse acquérir une certaine assurance de pouvoir discerner l'Esprit qui nous parle.

    Il est en effet étrange, puisque le pape est un jésuite, qu'il n'ait pas été fait mention de l'une des plus grandes méthodes spirituelles jamais proposées pour discerner l'Esprit Saint : la méthode ignatienne, qui consiste à atteindre un état d'"indifférence" à l'égard de mes propres sentiments, opinions et dispositions subjectives, avant d'être prêt à entendre enfin l'Esprit. J'ai moi-même fait une retraite ignatienne de 30 jours sous la direction d'un vieux jésuite merveilleux qui m'a finalement permis de comprendre les incitations de l'Esprit Saint en moi. Cela m'a amené à quitter le séminaire et à décider de poursuivre une carrière théologique académique en tant que laïc. 

    Le discernement dans l'Esprit

    La retraite a été un processus épuisant et profondément douloureux qui a nécessité une mort profonde au faux self de ma propre construction en faveur d'une compréhension plus "missionnelle" de ma véritable vocation. 

    Dans l'Évangile de Jean, Jésus désigne le Saint-Esprit comme le "Paraclet", que l'on peut probablement mieux traduire par "le Consolateur". En tant que tel, il réconforte l'âme troublée et calme l'esprit, ce qui ouvre nos yeux à la "vérité" (15:26). 

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  • VRT : supprimer la retransmission de la messe du dimanche ?

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    De kerknet.be :

    Le PDG de la VRT Delaplace souhaite un débat sur la diffusion des cultes

    14 OCTOBRE 2023

    Le ministre des médias Benjamin Dalle souligne l'importance de la diffusion des cultes dominicaux pour un public plus âgé et moins mobile en réponse.

    Frederik Delaplace, PDG de la VRT, veut lancer le débat sur la diffusion des cultes, en pratique principalement l'eucharistie le dimanche. Il le fait suite au tollé suscité par les abus dans l'Église, après la diffusion de Godvergeten.

    Il serait peut-être judicieux d'investir davantage dans le sens en général et moins dans la diffusion des cultes", déclare M. Delaplace.

    Le ministre flamand des médias, Benjamin Dalle (CD&V), ne veut toutefois pas de décisions hâtives à ce sujet. Cela nécessite un débat approfondi sur la manière dont les cultes, la religion et la spiritualité ont leur place sur la VRT. La VRT a un rôle important à jouer à cet égard.

    N'oublions pas non plus que la retransmission du culte le dimanche reste un point de repère pour beaucoup de gens.

    Il s'agit souvent de personnes plus âgées et moins mobiles. Nous ne devons pas les perdre de vue. Il y a aussi beaucoup de personnes engagées et actives au sein de l'Église catholique qui n'ont rien à voir avec les abus. En outre, l'éventail des cultes diffusés par la VRT ne se limite pas aux cultes catholiques.

    Des dizaines de milliers de téléspectateurs et d'auditeurs sanctionnés

    La remise en question de la diffusion des cultes sur la VRT fait froncer les sourcils", a réagi Geert De Kerpel, porte-parole de la conférence épiscopale. Les dizaines de milliers de téléspectateurs et d'auditeurs fidèles sont-ils donc punis pour ce qui ne relève en rien de leur responsabilité ? Et il est évident qu'ils sont aussi en colère, indignés et désabusés que n'importe qui d'autre".

    Delaplace plaide en faveur d'une plus grande prise de conscience sur la VRT au lieu des cultes. L'un ne remplace-t-il pas l'autre ? En outre, l'augmentation de la prise de conscience est restée, dans le passé, un concept vide de sens. Lorsque les émissions des religions et de l'Alliance humaniste libérale ont été supprimées il y a une dizaine d'années, elles promettaient également plus de sens. À l'époque, cela n'a pratiquement rien donné : après quelques années, Wanderlust a été mis à l'antenne et, après deux grandes saisons, il a été supprimé. Depuis lors, il y a eu des émissions ou des séries très sporadiques consacrées à la philosophie de la vie, mais jamais dans un contexte fixe et durable. Mais jamais dans un contexte fixe et durable.

    Geert De Kerpel : "La grande majorité des gens dans le monde se décrivent comme religieux, font l'expérience de la religion comme ayant un sens et vivent leur vie sur la base d'une conviction religieuse. L'attention portée à la religion, qui diffère de la simple signification, devrait donc être une évidence pour un radiodiffuseur public. Dans sa réponse, le ministre des médias, M. Dalle, appelle à juste titre à ne pas se précipiter mais à mener une réflexion approfondie sur la place de la religion et du sens dans la radiodiffusion publique.  (eds)

  • Tout est prêt, venez au repas des noces éternelles (28e dimanche du T.O.)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (Homelies.fr - Archive 2008)

    « Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils » : voilà qui devrait nous rassurer quant aux intentions de Dieu à notre égard ! Conformément au protocole, ceux qui avaient eu l’honneur d’être « invités », sont avertis très officiellement par les serviteurs du roi que le grand jour est enfin arrivé. Stupéfaction : ils refusent de venir ! Chacun d’eux poursuit ses occupations comme si de rien n’était ; certains même passent leur mauvaise humeur sur les pauvres émissaires du roi, trahissant ainsi la vraie raison de leur refus : ils n’ont aucune envie de partager la joie d’un roi pour lequel ils nourrissent plutôt du mépris, du ressentiment, voire de la haine. Aussi la réponse ne se fait-elle pas attendre et les présomptueux vont payer très cher leur insoumission.

    On pourrait objecter que la réaction du roi ne fait qu’entretenir la spirale de la violence ; s’il représente Dieu nous avons intérêt à nous tenir à l’écart ! Mais cette interprétation ne respecterait pas le genre littéraire utilisé par Jésus : le sens d’une parabole ne se livre pas au terme d’une étude analytique ; il jaillit plutôt d’une saisie d’ensemble du récit, sur l’horizon annoncé par le narrateur. Dieu à vrai dire n’a pas besoin de sévir contre ceux qui lui résistent : en refusant d’entrer dans la fête en réponse à son invitation, ils choisissent eux-mêmes de demeurer sous « le voile de deuil qui les enveloppe et sous le linceul qui les couvre » ; car c’est à ce banquet de noces où il fait alliance avec son peuple, que « le Seigneur effacera l’humiliation de la mort, et essuiera les larmes sur tous les visages » (1ère lect.). Dieu est le Seigneur de la vie, et il désire la donner en partage à ceux qui s’approchent de lui pour la recevoir ; mais ceux qui refusent de répondre à son appel, s’enferment eux-mêmes dans les ténèbres de la mort.
    Cependant, cet échec ne décourage pas le roi, qui tient absolument à ce que la salle de noce soit bondée ! Puisque ceux qui étaient invités de longue date n’ont pas voulu répondre à l’appel, faisant eux-mêmes la preuve de leur indignité, il se tourne vers le tout-venant parmi ses sujets. Il envoie ses serviteurs « à la croisée des chemins », les chargeant d’inviter tous ceux qu’ils rencontreraient, sans faire de tri entre « les mauvais et les bons ». On devine sans peine la surprise de ceux-ci ! Le stratagème semble réussir puisque les serviteurs parviennent à remplir la salle de ces convives improvisés.

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  • 50e anniversaire de l'apparition de la Vierge à Akita : un message plus opportun que jamais

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    De Joseph Pronechen sur le National Catholic Register :

    Le message d'Akita à l'occasion de son 50e anniversaire est plus opportun que jamais

    Le 50e anniversaire de l'apparition de la Vierge Marie à Akita, au Japon, nous incite à tenir compte de ses terribles avertissements à l'humanité pécheresse.

    ‘Virgin Mary Statue’
    Statue de la Vierge Marie (photo : Tanakorn Moolsarn / Shutterstock)

    13 octobre 2023

    Il y a cinquante ans, le 13 octobre 1973, notre Sainte Mère est apparue à Sœur Agnès Sasagawa dans un couvent d'Akita, au Japon. Ce n'est pas une coïncidence si la première apparition a eu lieu le 13 octobre, jour anniversaire de Fatima.

    Cet anniversaire est particulièrement significatif. À la lumière des nouvelles choquantes concernant Israël, de la guerre en cours entre la Russie et l'Ukraine, de la violence dans de nombreux autres endroits, des troubles dans l'Église et des catastrophes naturelles, prendre à cœur le message que la Vierge a donné à Akita devrait être une priorité - et le mettre en pratique.

    Comme à Fatima, l'avertissement de notre Sainte Mère à Akita était des plus terribles. Mais elle a aussi donné de l'espoir en donnant la solution à suivre.

    Notre Dame a dit : 

    Comme je vous l'ai dit, si les hommes ne se repentent pas et ne s'améliorent pas, le Père infligera un terrible châtiment à toute l'humanité. Ce sera un châtiment plus grand que le déluge, tel qu'on n'en a jamais vu auparavant. Le feu tombera du ciel et anéantira une grande partie de l'humanité, les bons comme les mauvais, n'épargnant ni les prêtres ni les fidèles. Les survivants se retrouveront dans une telle désolation qu'ils envieront les morts. Les seules armes qui vous resteront seront le Rosaire et le Signe laissé par Mon Fils.

    L'oeuvre du diable s'infiltrera jusque dans l'Eglise de telle sorte que l'on verra des cardinaux s'opposer à d'autres cardinaux, des évêques à d'autres évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères... les églises et les autels seront saccagés ; l'Eglise sera pleine de ceux qui acceptent les compromis et le démon poussera beaucoup de prêtres et d'âmes consacrées à quitter le service du Seigneur.

    Le démon sera particulièrement implacable contre les âmes consacrées à Dieu. La pensée de la perte de tant d'âmes est la cause de ma tristesse. Si les péchés augmentent en nombre et en gravité, il n'y aura plus de pardon pour eux.

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