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Eglise - Page 333

  • En toute simplicité : conversations avec l’abbé émérite de Fontgombault

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    De Christophe Geffroy sur La Nef :

    EN TOUTE SIMPLICITÉ
    DOM ANTOINE FORGEOT, OSB

    Conversations avec l’abbé émérite de Fontgombault, par Pawel Milcarek, Petrus a Stella, 2022, 384 pages, 33 € (à commander à l’association Petrus a Stella, 36220 Fontgombault)

    Dom Antoine Forgeot, qui nous a quittés le 15 août 2020, a été durant plus de trente ans le Père Abbé de Fontgombault (1977-2011). Le rayonnement de cette abbaye qui tient une place singulière dans l’Église en France donne à son Père Abbé un rôle important, certes discret mais bien réel. Ces conversations, admirablement conduites par le Polonais Pawel Milcarek, oblat de l’abbaye, sont un délice, tant notre bénédictin est un esprit fin et délicat, tout imprégné de la Règle de saint Benoît et d’un romanisme intransigeant. Ces échanges sont d’autant plus passionnants que Dom Forgeot a vécu une période aiguë de la crise dans l’Église et qu’il nous enseigne une ligne de conduite irréprochable, toujours sur la crête, fidèle à la fois à l’obéissance due aux supérieurs et à ce qu’il est juste de défendre dans un climat qui, ne l’oublions pas, était celui de la tabula rasa et de la rupture avec le passé : à cet égard Fontgombault est un modèle du genre et Dom Forgeot le digne successeur de Dom Édouard Roux et Dom Jean Roy. Si Mgr Lefebvre, plutôt que de s’obstiner et de se rebeller, avait suivi les conseils avisés de ce dernier, sans doute n’en serions-nous pas là où nous en sommes aujourd’hui : les développements de Dom Forgeot sur la question des « tradis » sont remarquables de lucidité, d’équilibre et de nuance. Il ne renvoie cependant pas dos à dos les deux « extrêmes » dans l’Église et écrit avec acuité : « Pour utiliser les schémas faciles, “intégristes-progressistes”, il faut dire que ces deux “partis” ne s’opposent pas symétriquement ; et si l’on regarde les excès auxquels chacun pourrait parvenir, on voit que les “intégristes” pécheraient du côté de l’obéissance, de la discipline, tandis que les progressistes pécheraient dans le domaine de la doctrine et de la foi, ce qui est plus grave » (p. 180).

    Les considérations sur la crise dans l’Église sont cependant loin d’occuper l’essentiel de ces « conversations » qui abordent tous les aspects de la vie monastique : ce qu’est un moine, l’organisation de sa journée, ses vertus spécifiques, les fondations de l’abbaye (cinq dont une aux États-Unis et une en Italie qui a échoué), les vocations… Un livre magnifique à recommander, qui impressionne par ce qu’il montre de l’extraordinaire fécondité de cette abbaye en nos temps de recul généralisé du christianisme. À méditer.

  • « De toute manière, tous les ingrédients du schisme sont là… »

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau ("Notre quinzaine"):

    Il faut qu’il y ait schisme…

    Dans un communiqué rendu public le 20 septembre dernier, les évêques de Belgique néerlandophone ont annoncé la mise en place d’une sorte de bénédiction pour les couples homosexuels, engagés dans une relation « stable et fidèle ». À vrai dire, cette « Prière pour la fidélité et pour l’amour » n’utilise pas le terme de « bénédiction ». Elle est d’ailleurs censée être formulée par l’assemblée sans que soit précisé le rôle exact du prêtre ou du diacre. Évidemment, personne n’est dupe. Si ce n’est pas une bénédiction, la prière en question y ressemble fort.

    À ceux qui en douteraient, un responsable d’une fraternité œcuménique au service des personnes LGBT (sic) l’explique très clairement sur le site de La Croix : « On peut très bien se passer de ce mot à partir du moment où son essence est là. » Il va d’ailleurs plus loin en estimant que « ces évêques font très bien d’éviter ce mot de bénédiction, qui peut être piégé, volcanique dans le contexte actuel ». Dont acte !

    Les ingrédients sont là

    On pourra évidemment penser que nous assistons là à un épisode supplémentaire de la propagande qui se déploie fortement aujourd’hui pour respecter au sein de l’Église, non pas seulement les personnes, mais les unions homosexuelles elles-mêmes. En réalité, cette décision des évêques de Belgique néerlandophone forme l’arbre qui cache une forêt. Des bénédictions de couples homosexuels sont déjà pratiquées depuis plusieurs années par de nombreux prêtres à travers le monde, et notamment en France. Une fois de plus, un texte épiscopal ne fait que légitimer une pratique déjà existante. Toutefois, le militant interrogé par La Croix pointe d’une certaine manière la véritable conséquence d’une telle décision. Quand le journaliste lui demande s’il ne craint pas un rappel à l’ordre de Rome, « par peur du schisme », il répond tranquillement : « De toute manière, tous les ingrédients du schisme sont là… » Sur ce point, on sera bien d’accord avec lui. Mais encore faut-il que les autorités compétentes le disent également. Clairement et publiquement.

    Sortir de la confusion

    Nous pouvons certes tous aujourd’hui analyser les positions des uns et des autres et donner notre avis. Mais nous autres laïcs, nous ne sommes pas l’Église enseignante mais l’Église enseignée, même si au­jourd’hui, en raison de la tentation démocratique et antihiérarchique qui traverse l’Église, la confusion s’installe entre les deux. Dans sa première épître aux Corinthiens, saint Paul déclare, de manière étonnante : « il faut qu’il y ait même des hérésies ». Allons dans ce sens. Nous demandons donc aujourd’hui la première charité que les autorités légi­times, en l’occurrence le Pape et les évê­ques, sont seules à pouvoir et à devoir nous donner : la charité de la vérité. Et celle-ci passe par une sortie de la confu­sion. Et si cette sortie doit prendre la for­me de la reconnaissance officielle d’un schisme propageant des erreurs contraires à la foi catholique, il faut l’affirmer ouvertement. Non pas pour s’en réjouir ou se croire à l’abri dans une sorte de bonne conscience. Non, il faut que le schisme, aujourd’hui en quelque sorte latent, soit déclaré pour que nous, fidèles de l’Église catholique, nous sachions clairement où se situe la ligne de partage de l’erreur et de la vérité.

    Nous autres de « la classe moyenne du Salut »

    En septembre 2019, de retour d’un voyage en Afrique, le pape François a abordé ce thème du schisme. Dans un pontificat qui se veut ouvert au dialogue avec tous, il déclarait pourtant : « moi, je n’ai pas peur des schismes ». Soyons honnêtes : il visait un improbable schisme que l’on pourrait qualifier de « conservateur » ou de « traditionaliste ». François ajoutait également dans la même déclaration : « Je prie pour qu’il n’y en ait pas parce qu’il y va de la santé spirituelle de beaucoup de gens. »

    Avec tout le respect que l’on doit à la fonction ponti­ficale et au Pape, il semble pourtant que la « santé spirituelle » du peuple chrétien, de ceux qui appartiennent à cette « classe moyenne du salut », selon l’expression de Joseph Malègue, goûtée justement par François, nécessite au contraire de sortir de la confusion, des zones d’ombre, du flou, entretenu ou non volontairement, du manque de clarté. Le Christ nous y invite clairement, en affirmant en saint Matthieu (5, 37) : « que votre parole soit : oui, oui ; non, non. Ce qui est en plus vient du Malin. » Ailleurs, le Christ déclare : « Il n’est pas bon de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. » Nous avons plus que jamais besoin de ce pain de la vérité, même si comme la Samaritaine nous sommes prêts à nous contenter des miettes qui tombent.

    Une intention à confier à Notre-Dame du Rosaire, dans ce combat pour la vérité.

  • L'évêque d'Anvers, Mgr Bonny, affirme que le pape François approuve la cérémonie de bénédiction des couples homosexuels

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    De Maike Hickson sur LifeSiteNews :

    Un évêque belge affirme que le pape François approuve la cérémonie de bénédiction des couples homosexuels

    Nos directives pour la bénédiction des couples homosexuels, que nous avons récemment publiées, sont en accord avec le pape François", a déclaré Mgr Johan Bonny.

    30 septembre 2022

    (LifeSiteNews) - L'évêque Johan Bonny d'Anvers, qui avec un groupe d'évêques flamands en Belgique a récemment publié des directives pour la bénédiction des couples homosexuels, a maintenant déclaré publiquement qu'il a parlé avec le pape, et que "nos directives pour la bénédiction des couples homosexuels que nous avons récemment publiées sont en accord avec le pape François."

    Bonny est actuellement en Allemagne où il a rencontré les évêques allemands lors de leur réunion annuelle d'automne à Fulda, s'entretenant avec eux à huis clos. Dans ce contexte, il a accordé à Katholisch.de, le site officiel des évêques allemands, une interview dans laquelle il encourage les évêques allemands à poursuivre le travail de leur chemin synodal qui a récemment déclaré que les actes homosexuels "ne sont pas un péché."

    À la fin de cette interview de Katholisch.de, Bonny a été interrogé sur la réaction à ses propres actions, puisqu'il avait lui-même déjà plaidé en 2015 pour une bénédiction des couples homosexuels. L'intervieweur lui a rappelé qu'il était toujours un évêque, même s'il a plaidé pour une telle bénédiction.

    Bonny a répondu : "Oui, je suis toujours un évêque. J'ai été appelé à Rome, et là, j'ai dit quelle était mon opinion à ce sujet. J'en ai également parlé personnellement au pape François."

    Interrogé sur le résultat de cette conversation avec le pape, Bonny a répondu : "Je sais maintenant ce qu'il pense. C'est pour moi la chose la plus importante".

    L'évêque belge a insisté sur le fait que le pape est également en accord avec lui et ses collègues évêques flamands et leurs directives récemment publiées. "Et je sais que nos directives pour la bénédiction des couples homosexuels, que nous avons récemment publiées, sont en accord avec le pape François", a-t-il déclaré, ajoutant que cela était important pour lui "car la communion avec le pape est sacrée pour moi."

    Le prélat poursuit : C'est la responsabilité personnelle que le pape nous a donnée à nous, évêques, et qu'il soutient également. Cependant, les mêmes sujets ne doivent et ne peuvent pas être discutés dans le monde entier et à tout moment. De plus, le pape n'est pas obligé de tout écrire sur papier. Tout comme moi, en tant qu'évêque, je ne consigne pas chaque conversation sur papier.

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  • USA : polémique autour d'une note du Synode des évêques sur Facebook

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    De Kevin J. Jones sur Catholic News Agency :

    Qu'est-ce qui se cache derrière le post Facebook du Synode des évêques sur la "femme prêtre" ?
    A screenshot of the image at the Synod of Bishops' Facebook page
    Une capture d'écran de l'image sur la page Facebook du Synode des évêques

    27 sept. 2022

    L'image d'une "femme prêtre", parmi plusieurs autres images artistiques, publiée sur la page Facebook du Synode des évêques, a suscité un vif intérêt sur les réseaux sociaux. Bien qu'il ne soit pas clair si la page Facebook a remarqué la figure, l'œuvre d'art provient d'un rassemblement de collégiens de Philadelphie qui a déclaré que les ordres sacrés devraient être ouverts aux femmes.

    "À Frascati22, nos experts travaillent sur les synthèses produites lors de la phase de consultation locale", indique la page Facebook du Synode des évêques dans un message publié le 24 septembre, en référence à la ville italienne de Frascati. Ces rassemblements pour le synode de la synodalité comprenaient "des pages et des pages pleines d'histoires, d'aperçus, mais aussi dans certains cas de véritables œuvres d'art. Regardez ça !"

    Le post Facebook comprend plusieurs œuvres d'art recadrées avec le filigrane en langue latine du Synode des évêques dans le coin supérieur gauche.

    Une image montre cinq jeunes se tenant la main devant une église, dont une femme portant les vêtements d'un prêtre. Elle est à côté d'une personne tenant un microphone et portant une chemise jaune sur laquelle est écrit "fierté" en lettres aux couleurs de l'arc-en-ciel. La personne tenant un microphone semble dire "nous sommes les jeunes de l'avenir et l'avenir, c'est maintenant". L'image non recadrée est sous-titrée "Chaîne de disciple".

    Les commentaires sur la page Facebook du Synode des évêques se concentrent sur la femme en tenue cléricale.

    "Pourquoi y a-t-il une femme dans une chasuble ?" demande un commentateur.

    "C'est un cringe épique. Uggh", dit un autre.

    Bien que les images n'aient pas de source, CNA a déterminé qu'elles provenaient du Synode de l'enseignement supérieur catholique de Philadelphie. L'œuvre d'art est incluse, non recadrée, dans le rapport sommaire du synode du 16 mai. Les images "reflètent et précèdent chacun des thèmes d'organisation inclus ici", indique le rapport.

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  • Quand le cardinal Kurt Koch provoque la colère des progressistes catholiques allemands

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    De Maike Hickson sur LifeSiteNews :

    Le chef des évêques allemands en colère après que le cardinal a comparé la Voie synodale au protestantisme à l'époque du nazisme

    Le cardinal Kurt Koch a provoqué la colère des progressistes catholiques allemands après avoir établi une comparaison entre la Voie synodale allemande et certains groupes protestants à l'époque du national-socialisme, car tous deux tentaient d'adapter leur foi à l'esprit du temps.

    29 septembre 2022

    (LifeSiteNews) - Dans une interview accordée le 29 septembre à l'hebdomadaire catholique allemand Die Tagespost, le cardinal Kurt Koch a provoqué la colère des progressistes catholiques allemands après avoir établi une comparaison entre le chemin synodal allemand et certains groupes protestants à l'époque du national-socialisme, car tous deux tentaient d'adapter leur foi à l'esprit du temps.

    Le chef des évêques allemands, Georg Bätzing, s'est montré indigné, faisant une déclaration quelques heures après la publication de l'interview de Koch, menaçant de se plaindre au pape François si Koch ne présentait pas d'excuses.

    Koch s'est depuis excusé pour toute blessure qu'il aurait pu causer, mais ne s'est pas rétracté.

    La cause de cette irritation en Allemagne est une interview longue et réfléchie du cardinal Koch réalisée par le journaliste allemand Martin Lohmann, qui a réfléchi avec Koch sur le thème de la "dictature du relativisme", comme l'avait autrefois appelée le pape Benoît XVI lui-même. Le Suisse Koch est, depuis 2010, le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Il a été nommé cardinal par Benoît XVI en 2010.

    Dans cet entretien réflexif avec Lohmann, Koch a regretté que le chemin synodal allemand s'ouvre désormais à l'idée qu'il existe de nouvelles sources de révélation - c'est-à-dire l'esprit du temps, les nouvelles connaissances scientifiques sur la sexualité humaine, etc. - qui devraient inciter l'Église à modifier ses enseignements de longue date sur des questions telles que l'homosexualité.

    LifeSite avait fait état de la récente quatrième assemblée de la voie synodale allemande, qui s'est tenue du 8 au 10 septembre, et qui a demandé au pape de modifier l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité et sur l'ordination des femmes. Les décisions de cette récente assemblée ont incité le cardinal Walter Brandmüller à parler d'"apostasie massive de la Sainte Écriture et de la Tradition".

    Dans le même ordre d'idées, Mgr Koch a montré dans cette nouvelle interview accordée à Die Tagespost une grande inquiétude. "Cela m'irrite", a-t-il déclaré, "qu'à côté des sources Révélation - Sainte Écriture et Tradition - de nouvelles sources soient encore acceptées ; et cela m'effraie que cela se produise - à nouveau - en Allemagne."

    Le cardinal de 72 ans a fait ici référence à l'époque du national-socialisme en Allemagne :

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  • Qu'adviendra-t-il des 17 églises verviétoises ?

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    D'Aurélie Michel sur Vedia :

    17 églises à Verviers: un plan pour les préserver, quitte à les désacraliser

    26 septembre 2022

    La fréquentation des églises catholiques est en baisse en Belgique, comme dans le reste de l’Europe. Reste que les édifices dédicacés au culte sont nombreux. Verviers compte ainsi 17 églises. La Ville de Verviers lance un grand plan pour estimer les travaux à venir et repenser leurs utilisations.

    Le passage y était interdit depuis plusieurs années. Les escaliers de l’église Sainte-Julienne à Verviers sont enfin en train d’être restaurés. Le coût était un des obstacles du chantier : plus d’un million d’euros. L’église en elle-même, datant de 1901 et financée par les industriels lainiers verviétois, aurait bien besoin de quelques travaux. Mais là aussi, cette rénovation a un coût. Et ce ne sont pas les maigres rentrées de la fabrique d’église, propriétaire du site, qui peut entièrement les financer.

    Pour ouvrir ce beau bâtiment sur l’extérieur, des événements y sont organisés : des expos, des concerts... La chanteuse Natasha St-Pier s’y produira d’ailleurs ce 24 novembre. Ce pan culturel pourrait à l’avenir avoir une partie de l’église qui lui est propre. 

    Moduler Sainte-Julienne en deux parties?

    « Il y a quelques mois d’ici, nous avions lancé un appel d’offres pour avoir un architecte pour faire un bilan de l’état sanitaire de l’église parce que nous pensions moduler l’église en deux parties: une partie cultuelle et une partie culturelle pour faire d’autres activités tout en laissant la possibilité d’utiliser l’entièreté de l’église parce que nous sommes une unité pastorale de 5 paroisses, c’est la moitié de la ville. Quand nous avons de grands rassemblements, c’est important d’avoir une grande église maintenant, cela ne sert que quelques fois l’année», explique Bruno Honnay, trésorier de la fabrique d’église Sainte-Julienne.

    Ce raisonnement, l’ensemble des fabriques d’églises et des communes y est confronté. La Ville de Verviers exerce sa tutelle sur 17 églises. Elle lance un grand plan église pour rationaliser et préserver ce patrimoine. Un bureau d’études va analyser les 17 églises pour évaluer leurs coûts de restauration et leurs polyvalences.

    Certaines églises désacralisées

    Certaines églises continueraient d’être dédicacées au culte à 100%, d’autres deviendraient polyvalentes, d’autres encore seraient désacralisées pour accueillir totalement de nouvelles fonctions. « Il faut espérer avoir des idées novatrices de la part de l’auteur de projet, soutient Cécile Ozer, échevine des Cultes à Verviers. A l’église Saint-Remacle, il y a déjà eu des rencontres avec les citoyens. La fabrique d’église était vraiment ouverte à plein d’idées comme des salles d’études, par exemple. Dans d’autres villes, certaines églises désacralisées accueillent aujourd’hui des restaurants, des hôtels... On va laisser l’auteur de projet faire son travail et puis, on discutera avec l’évêché pour voir vers où on va ».

    Dans cette étude, la Ville de Verviers a demandé de donner priorité à repenser Sainte-Julienne. Mais d’Ensival à Jehanster, en passant par Heusy, les 16 autres églises seront aussi passées à la loupe.

  • La liturgie confrontée au jansénisme et au gallicanisme en France au XVIIIe s (Cours de Denis Crouan sur la liturgie, 19)

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    Suite du cours d'histoire de la liturgie

    Liturgie 19 : La liturgie confrontée au jansénisme et au gallicanisme en France au XVIIIe s (42 mn) 


    https://youtu.be/8xbjR_26Hug  

    Le docteur Denis Crouan raconte comment, au XVIII° s, l’unité de la liturgie prônée par le Concile de Trente est loin d’être faite en France. Le clergé est souvent mondain car choisi par le roi dans la haute noblesse. 

    Une réaction se produit appelée "jansénisme" qui allie un sens exacerbé de la majesté de Dieu et de l’indignité humaine. Suivant cette spiritualité rigoriste, on voit alors apparaître des rituels corrigés. Ils sont centrés sur la seule Ecriture et purgés des textes de la tradition. Résultat catastrophique pour la liturgie : les restes du chant grégorien disparaissent les uns après les autres, des missels locaux gallicans apparaissent. Pendant ce temps, les papes poursuivent l’œuvre de restauration amorcée à Trente.  

    Comme encore de nos jours, la crise liturgique est le fait de prêtres dont la formation théologique, largement insuffisante, s’ajoute à un sens considérablement diminué de leur vocation.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Reste un peu : le film de la conversion de Gad Elmaleh

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    Reste un peu : le film de la conversion de Gad Elmaleh (source : le Salon Beige)

    Reste un peu : le film de la conversion de Gad Elmaleh

    Le célèbre humoriste Gad Elmaleh était en pèlerinage à Lourdes, il a assisté à la canonisation de Charles de Foucauld à Rome, et il est venu cet été à une Session de la Communauté de l’Emmanuel à Paray le Monial. Plus récemment, il suit des cours de théologie aux Bernardins.

    Gad Elmaleh est juif séfarade, d’origine marocaine, mais depuis tout petit, il entretient une relation particulière avec la Vierge Marie… en cachette de ses parents. C’est sur la base de cette histoire vraie qu’il a construit son prochain film, RESTE UN PEU, dont voici les premières images. Un film de Gad Elmaleh avec Gad Elmaleh, David Elmaleh et Régine Elmaleh. Au cinéma le 16 novembre.

    Après trois années à vivre l’«American dream» Gad Elmaleh décide de rentrer en France. Sa famille et ses amis lui manquent. Du moins, c’est la réponse officielle pour justifier son retour… car Gad n’est pas (seulement) rentré pour le couscous de sa mère. Non, c’est une autre femme qu’il vient retrouver à Paris… la Vierge Marie.

  • Italie : l’insignifiance politique de l’Église et l'urgence de "repartir de Dieu"

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduit en français sur Diakonos.be :

    Après les élections en Italie, même l’Église doit se donner un programme : repartir de Dieu

    Dans cette Italie qui est l’arrière-cour de la maison pontificale, ce dimanche 25 septembre, on a voté lors des élections politique (sur la photo, la victorieuse, Giorgia Meloni). La hiérarchie de l’Église s’est gardée à bonne distance de ces élections et le peu qu’elle a déclaré, comme dans l’appel du 21 septembre des évêques italiens aux électeurs, a été complètement ignoré.

    L’insignifiance politique de l’Église dans l’Italie d’aujourd’hui est une réalité désormais incontestable et qui contraste nettement avec la centralité que la « question catholique » a eue par le passé dans ce pays. Certains se demandent si cette insignifiance est définitive ou bien si elle est réversible et si oui, comment. Le catholique Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, et le laïc Ernesto Galli della Loggia, professeur d’histoire contemporaine, ont écrit sur le sujet des opinions contradictoires. L’éditorial du prochain numéro de la revue « Il Regno » – la voix la plus autorisée du catholicisme progressiste italien – sera rédigé par Gianfranco Brunelli, pour qui la seule véritable réponse au « changement anthropologique radical en marche » pourrait bien être de « repartir d’une première évangélisation ou alphabétisation de la foi », en d’autres termes, de « repartir de Dieu ».

    On ne s’étonnera pas qu’aucun de ces intellectuels ni de tous ceux qui se sont déjà exprimé dans ce débat, ne considère le pontificat de François comme indiquant le chemin à suivre. D’autant que l’idée de « repartir de Dieu » était plutôt la ligne directrice de son prédécesseur, Benoît XVI, tout comme, pour l’Italie, de ce « projet culturel » imaginé par le cardinal Camillo Ruini, qui a connu ses deux moments forts lors des deux grands colloques, le premier intitulé « Dio oggi. Con lui o senza di lui cambia tutto » et le second « Gesù nostro contemporaneo ».

    Dans ce « projet culturel », une personne en particulier a joué un rôle essentiel. Il s’agit de Sergio Belardinelli, professeur de sociologie des processus culturels à l’Université de Bologne, qui intervient ci-dessous dans le débat.

    Pour lui aussi, « la seule chose qui compte », pour l’Église comme pour le monde qui « en a besoin de façon urgente » en ces temps de changements majeurs de l’humain, c’est « Dieu, la croix de Jésus Christ et son Évangile de salut », et non ce « surplus » que sont les luttes contre la pauvreté ou la défense de la nature.

    À lui la parole.

    *

    Tout miser sur la seule chose qui compte

    de Sergio Belardinelli

    De temps à autre, quelqu’un ressort la soi-disant « question catholique » dans le débat public. C’est le cas d’Andrea Riccardi dans le « Corriere della Sera » du 18 août (« Questione cattolica, una centralità da ritrovare »). C’est également le cas d’Ernesto Galli della Loggia dans le même journal le 29 août (« L’eclissi cattolica in politica ») et bien d’autres encore dans d’autres publications que je n’ai pas en mémoire.

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  • Selon le cardinal Arinze, les évêques flamands ont adopté une approche erronée et pastoralement défectueuse

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    De Kevin J. Jones sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Arinze explique pourquoi les évêques belges ne peuvent pas bénir les couples de même sexe
    Le cardinal a déclaré que leur approche n'est pas pastorale et ignore l'enseignement catholique.

    27 septembre 2022

    L'introduction par les évêques belges de cérémonies de bénédiction pour les couples de même sexe s'est attirée les foudres du cardinal Francis Arinze, l'ancien chef du bureau de la liturgie du Vatican. 

    Le cardinal a déclaré que les évêques belges ont adopté une approche erronée et pastoralement défectueuse. "Les êtres humains n'ont pas le pouvoir de changer l'ordre établi par Dieu le Créateur", a déclaré le cardinal Arinze dans un message du 24 septembre inclus dans la lettre électronique du journaliste du Vatican Robert Moynihan. "Même si le but est d'aider pastoralement les couples homosexuels, c'est une erreur de la part des évêques", a déclaré le cardinal Arinze.

    Le cardinal d'origine nigériane, aujourd'hui âgé de 89 ans, a été préfet de la Congrégation pour le culte divin de 2002 à 2008. Même à la retraite, le cardinal a réagi à la défiance ouverte des évêques catholiques belges envers le Vatican et l'enseignement catholique.

    Le 20 septembre, les évêques belges ont annoncé l'introduction de cérémonies de bénédiction pour les couples de même sexe dans leurs diocèses. Les évêques de Flandre ont également publié une liturgie pour la célébration des unions homosexuelles pour les parties flamandes du pays bilingue.

    Le cardinal Arinze a critiqué la déclaration des évêques, citant son titre "Être pastoralement proche des personnes homosexuelles : pour une Église accueillante qui n'exclut personne".

    Le cardinal a déclaré que leur approche n'est pas pastorale et ignore l'enseignement catholique. "L'Écriture sainte présente les actes homosexuels comme des actes de grave dépravation", a-t-il déclaré, ajoutant que la tradition de l'Église, représentée dans le Catéchisme de l'Église catholique, "a toujours déclaré que les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés." "Si les personnes ayant des penchants homosexuels doivent être respectées et ne pas faire l'objet d'une discrimination injuste, elles sont, comme tout chrétien et même tout être humain, appelées à la chasteté", a déclaré le cardinal Arinze. Il a cité les paroles du Christ dans Matthieu 5:8 : "Vous devez donc être parfaits, comme votre Père céleste est parfait".

    Il a également cité l'enseignement du Catéchisme de l'Église catholique selon lequel les personnes homosexuelles sont "appelées à la chasteté." "Par les vertus de maîtrise de soi qui leur enseignent la liberté intérieure, parfois par le soutien d'une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, ils peuvent et doivent s'approcher progressivement et résolument de la perfection chrétienne", dit le catéchisme, cité par le cardinal Arinze.

    Le cardinal a également fait référence à une récente déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), le chien de garde doctrinal de l'Église catholique, sans toutefois entrer dans les détails. La CDF a abordé la question le 15 mars 2021. Elle a déclaré que l'Église n'avait pas le pouvoir de bénir les relations entre personnes de même sexe. La déclaration du Vatican a été publiée avec l'approbation du pape François.

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  • Le document des évêques flamands sape la quête spirituelle des personnes homosexuelles, avertissent les théologiens belges.

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    Le document des évêques flamands sape la quête spirituelle des personnes homosexuelles, avertissent les théologiens belges.

    ANALYSE DES NOUVELLES : Les critiques du récent texte proposant une liturgie de bénédiction des couples de même sexe notent que les évêques belges adoptent une interprétation erronée de l'exhortation apostolique 'Amoris Laetitia' du pape François.

    27 septembre 2022

    Les évêques flamands de Belgique ont annoncé le 20 septembre la création d'une liturgie spécifique pour bénir les couples homosexuels, ainsi que la mise en place d'un " point de contact " dans les paroisses pour les catholiques homosexuels.  

    Il s'agit d'un projet que certains théologiens considèrent comme profondément préjudiciable à la vie spirituelle des croyants homosexuels, en plus d'être en contradiction avec le contenu de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia (La joie de l'amour), sur laquelle il prétend se fonder.  

    Le document de trois pages, intitulé "Être pastoralement proche des homosexuels : Pour une Église accueillante qui n'exclut personne", contredit aussi directement un avis rendu en mars 2021 par le Dicastère pour la doctrine de la foi du Vatican, selon lequel la bénédiction des unions homosexuelles "ne peut être considérée comme licite." 

    Cette initiative des évêques de Flandre, qui a cristallisé les dissensions actuelles au sein de l'Église sur les modalités d'accueil des personnes attirées par le même sexe, était en quelque sorte prévisible. En effet, le tollé que le document de la congrégation vaticane a provoqué l'an dernier auprès d'une très grande partie de l'épiscopat belge laissait penser que le débat était loin d'être clos dans ce pays. 

    "Je ressens une honte par procuration pour mon Église", a écrit Mgr Johan Bonny, évêque d'Anvers, dans un article d'opinion publié à la suite de la publication du responsum du Vatican. "Je veux m'excuser auprès de tous ceux pour qui cette réponse est douloureuse et incompréhensible. [...] Leur douleur pour l'Église est ma douleur aujourd'hui."  

    Dès 2014, lors de la préparation du synode sur la famille, Mgr Bonny - qui représentait la Belgique au synode - avait annoncé qu'il plaiderait pour la bénédiction des couples de même sexe. 

    De nombreux autres responsables catholiques belges se sont également déclarés publiquement en faveur de la bénédiction des couples de même sexe ces dernières années, à commencer par le primat de Belgique lui-même, le cardinal Jozef De Kesel. L'archevêque de Malines-Bruxelles et président de la Conférence des évêques de Belgique avait en effet déjà réfléchi, en 2018, à la possibilité de "célébrations de prière" pour sceller une union à vie de couples homosexuels.  

    Un "vent de panique

    Par ailleurs, le récent texte des évêques flamands fait en réalité écho à un projet lancé par le diocèse francophone de Liège en décembre 2021, qui proposait une prière spéciale pour les couples de même sexe devant être conduite par "un prêtre, un diacre, un religieux ou tout autre laïc mandaté à cet effet par le doyen ou le curé de l'unité pastorale." 

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  • Diocèse d'Amsterdam : 60 % des églises fermeront dans les cinq ans à venir

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Diocèse d'Amsterdam : 60 % des églises doivent fermer dans les cinq ans

    Près de 100 églises sont menacées de fermeture imminente en raison de la diminution du nombre de fidèles, de bénévoles et de revenus.

    26 septembre 2022

    Un diocèse catholique des Pays-Bas a annoncé que 60 % de ses églises doivent fermer dans les cinq prochaines années en raison de la diminution des pratiquants, des bénévoles et des revenus.

    L'évêque Jan Hendricks a dévoilé les plans du diocèse de Haarlem-Amsterdam lors d'une réunion avec environ 90 administrateurs de paroisses le 10 septembre. Le diocèse, dont l'origine remonte à 1559, couvre la province de Hollande septentrionale, dans le nord-ouest des Pays-Bas, ainsi que la partie sud de la province de Flevoland. Il comprend Amsterdam, la capitale et la ville la plus peuplée du pays.

    Mgr Hendricks, qui dirige le diocèse depuis 2020, a déclaré qu'il était clair "que la pandémie de coronavirus a accéléré le processus de rétrécissement dans lequel nous étions déjà engagés : les fidèles d'un âge avancé ont encore vieilli et ont parfois cessé de fréquenter l'église ; d'autres se sont habitués à un format différent pour le dimanche matin, les bénévoles ont abandonné, les chorales ont cessé."

    Les autorités diocésaines ont déclaré que 99 des 164 églises catholiques actuelles devraient fermer dans cinq ans. Sur les 65 églises restantes, 37 pourraient continuer pendant cinq à dix ans en tant qu'"églises de soutien", ce qui ne laisserait que 28 "églises centrales" considérées comme viables à long terme.

    Le vicaire général, Mgr Bart Putter, a déclaré au Pillar le 26 septembre que le diocèse n'avait pas de liste d'églises à fermer, mais qu'il espérait que les communautés locales désignent des "églises centrales". "L'idée est de créer 28 lieux actifs d'évangélisation. Et nous espérons que les curés et les conseils paroissiaux pourront réaliser cela", a-t-il déclaré.

    Les chiffres partagés lors de la réunion du 10 septembre ont montré que les participants à la messe étaient passés de plus de 25 000 en 2013 à 12 000 en 2021. "La participation a fortement diminué depuis de nombreuses années. Ce n'est pas un développement récent", a déclaré Mgr Putter, qui a fait remarquer que dans les années 1950, environ 80% de la population catholique assistait à la messe, contre environ 3% des 425 000 catholiques baptisés dans le diocèse aujourd'hui.

    Le diocèse, qui cherche à réduire le nombre d'églises depuis 2004, est connu pour ses fortes communautés catholiques internationales dans des zones urbaines telles qu'Amsterdam et Almere. Une nouvelle église a été ouverte l'année dernière à Almere, qui est considérée comme la ville la plus récente des Pays-Bas.

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