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Eglise - Page 442

  • Dans la main de Dieu

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Dans la main de Dieu

    Depuis que le monde est monde, il y a deux catégories d'individus: ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas. Certains pensent qu'après la mort tout s'arrête, d'autres que la vie continue. Dans le livre de la Sagesse, la Bible confirme ce contraste. Voici quelques extraits significatifs...

    "Les incroyants se disent en raisonnant de travers: il est court le temps de notre vie et quand vient la fin d'un homme, il n'y a point de remède. On ne connaît personne qui délivre du séjour des morts. Le hasard nous a amenés à l'existence et près cette vie, nous serons comme si nous n'avions jamais été. Notre nom tombera dans l'oubli et personne ne se souviendra plus de nos oeuvres. Notre vie est le passage d'une ombre et sa fin est sans retour. De la mort, nul ne revient".

    "Nous venons du hasard, de la mort personne n'est revenu, notre nom tombera dans l'oubli"...On croirait entendre l'homme d'aujourd'hui. Rien de nouveau sous le soleil. Toujours les mêmes raisonnements. Mais le livre de la Sagesse poursuit en nous disant:

    "Telles sont leurs pensées mais ils se trompent. Ignorant les desseins de Dieu, ils n'espèrent pas de rémunération pour la sainteté. Mais Dieu a créé l'homme pour l'immortalité, et il l'a fait à l'image de sa propre nature. Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et le tourment ne les atteindra pas. Aux yeux des insensés, il paraissent être morts et leur sortie de ce monde semble un malheur, mais ils sont dans la paix".

    Quoi de semblable entre ces deux conceptions de l'existence? D'un côté l'absurde et de l'autre le sens, la joie de se savoir aimé par Dieu pour l'éternité. Si nous sommes chrétiens, notre foi est fondée sur la parole du Seigneur et non sur celle des hommes. A vue humaine, tout semble perdu. Après la mort c'est le néant. Mais Dieu voit plus loin que nos limites. Maître ce la vie, il a créé tout être vivant pour l'immortalité, pour qu'il soit à jamais heureux auprès de Lui et non pour quelques années seulement. L'amour qu'il nous porte ne pourrait se satisfaire d'une séparation définitive, de l'anéantissement de ceux qui lui sont chers.

    Remarquables à plus d'un titre, les paroles du livre de la Sagesse sont aussi prophétiques. En elle est déjà contenue toute l'espérance de Pâques. C'est en Jésus corporellement réssuscité que s'ouvrent les portes du ciel; d'un ciel qui n'est pas uniquement "quelque chose" mais avant tout "Quelqu'un". L'histoire de l'homme est un passage de Dieu à Dieu. "Nous venons de Dieu  et nous allons vers Dieu", me disait Mgr Guillaume (évêque émérite de St Dié) Si telle est notre destinée, pourquoi trembler, pourquoi pleurer comme ceux qui n'ont pas d'espérance?...

    Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot .com)

  • Beaucoup d'enfants pour fêter HolyWins à Liège

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    Lumière sur la 13ème HolyWins, fête familiale autour des saints

    Liège, 1 novembre 2021. "Holywins, c'est bien mieux et surtout plus lumineux que les histoires de sorcières. C'est comme la Toussaint, c'est la lumineuse fête de tous les saints et les saintes." "Nous préférons la bonne soupe au potiron de grand-mère que les horribles araignées de la sorcière." Grand succès pour cette 13ème HolyWins avec plus de 150 participants ce 31 octobre 2021 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège. Plus de 100 enfants sont venus avec leurs parents ou leur groupe de catéchisme d’un peu partout en Wallonie : Liège, Verviers, Namur, Louvain-la-Neuve, Bruxelles, Mons.

    Initiée en 2008 en Belgique, la fête de HolyWins pour les enfants redonne tout son sens à la fête de la Toussaint qui prend un peu d’ombre avec la fête d’Halloween venue des Etats-Unis et qui envahit nos magasins. Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels morbides et macabres. C’est pourquoi HolyWins met en valeur la fête de tous les saints. Elle rappelle que la mort est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Jean, co-organisateur, dit : « Cette 13ème édition de Holywins a regroupé enfants, parents et grands-parents sous un beau soleil. Nous avons heureusement échappé à la pluie. Les participants étaient invités, s’ils le souhaitaient, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches. C’était très coloré. L’accueil s’est fait près du vieux puits de Cornillon, signe que le site fut une léproserie au Moyen-Âge et devint ainsi le premier hôpital de Liège. Après un grand jeu par équipe à la découverte de belles figures de saintes et de saints, les enfants ont résolu une énigme qui les a menés devant la grande statue de saint Joseph dans l’église du sanctuaire. Ils étaient ainsi en phase avec l’année spéciale dédiée à saint Joseph décidée par le pape François. »

    Laurence, co-organisatrice, poursuit : « Les participants ont ensuite été invités à vivre un petit temps de prière adapté aux enfants, avec des chants, des prières, des histoires et des bougies. Enfin, la belle après-midi festive s’est clôturée par un délicieux goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud préparé par des volontaires et les sœurs clarisses. Toute la compagnie s’est régalée ! Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette belle après-midi. » 

    Aline, maman participante, dit : « en tant que chrétienne catholique, je trouve que c’est important d’honorer nos saints, on n’a pas besoin de squelettes ni de sorcières. Nous avons besoin de lumière pour que cette lumière puisse briller dans nos vies. »

    Cette fête familiale de #HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, notamment au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, au Panama, aux Philippines, en France, en Italie et en Belgique.

    HolyWins pour les enfants est une initiative de membres et d’amis de la Communauté de l’Emmanuel et du Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon.

    Pour en savoir plus : https://blog.egliseinfo.be/holywins-fetons-les-saints/

  • "Le chant grégorien n’a pas rendu son dernier souffle"

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre Belgique :

    Le chant grégorien, mis à l'honneur à la Toussaint, n’a pas rendu son dernier souffle

    Focus sur ce chant liturgique qui sera mis à l’honneur à l’occasion de la Toussaint et de plusieurs événements.

    Le chant grégorien, mis à l'honneur à la Toussaint, n’a pas rendu son dernier souffle
    On ne peut vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous !" [Il faut] "rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien L'avertissement est signé par Antoine de Saint-Exupéry dans sa Lettre au général X , probablement rédigée durant la Seconde Guerre mondiale. L'écrirait-il encore aujourd'hui ? Qu'importe. Peu ou prou, le grégorien, ce chant liturgique latin généralement chanté à l'unisson, poursuit sa route au cœur du XXIe siècle. Il résonne chaque jour dans les abbayes occidentales. En Belgique, un nouveau cycle de formations s'ouvre ce 27 novembre à Bruxelles (1). La prochaine édition du prestigieux Festival international de chant grégorien de Watou (près de Poperinge) rassemblera des centaines de voix et est annoncée en mai 2022. En France et à l'étranger, de tels cours, stages et festivals sont réguliers et témoignent d'une pratique encore vivante.

    Des racines très anciennes

    Comprendre l'étonnante longévité du grégorien nous plonge d'abord dans les racines juives, grecques et latines du chant chrétien, et plus particulièrement dans les synagogues d'où il tient ses origines. Juifs puis chrétiens ont toujours chanté la Bible et ses psaumes pour mieux les faire résonner en eux et dans l'assemblée. " Ils les récitaient d'abord sur le mode de la cantillation ", précise Bruno de Labriolle qui vient de lancer l'École grégorienne à la paroisse Saint-Bruno-des-Chartreux de Lyon. Cette récitation s'est ornée au fil des siècles avant que le grégorien ne s'impose au Moyen Âge face à d'autres chants traditionnels. Si le pape Grégoire le Grand (540-604) lui laissa son nom, c'est plutôt entre les VIIIe et Xe siècles qu'il faut chercher son ascension. La papauté se rapproche à l'époque du royaume franc, et c'est de la confluence des fonds romains et du chant gallican que surgira le grégorien classique, progressivement fixé en des textes et partitions, sans pour autant s'y figer.

    Une prière

    Sa longévité tient aussi à sa fonction. Le grégorien, composé sur des paroles de la Bible, n'est pas qu'une ornementation de la liturgie et de la messe. Il est une prière qui comprend pour les catholiques une dimension performative : " Les mots font advenir ce qu'ils désignent , poursuit Bruno de Labriolle. Lors de la messe, le chantre, le prêtre, l'assemblée ou la schola contribuent à ce que quelque chose se passe : le temps et l'espace se déchirent et la louange perpétuelle des anges se joint à leur chant. "

    Sur la forme, " la qualité musicale du grégorien, sa profondeur et sa simplicité s'adressent à l'âme plutôt qu'aux seuls sens ", note Jacques Zeegers, directeur musical de la chorale Saint-Irénée de Bruxelles. Avec lui, " l'être s'élève, se nourrit et se tait ", soulignait l'écrivain français Nicolas Diat dans son ouvrage Le grand bonheur (Fayard).

    Ce sont pour ces raisons, et bien qu'il ait été abandonné par de nombreuses paroisses, que l'Église a fait de ce chant celui de la liturgie romaine, celui qui " doit occuper la première place ", souligne le Concile Vatican II.

    Ce week-end, lors de la fête de la Toussaint, de nombreux clochers s'en saisiront. Ce sera notamment le cas lors de la messe de l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles, chantée par la chorale Saint-Irénée. La fête de la Toussaint est également celle de la "Communion des saints" à laquelle croient les catholiques : le fait que "les chrétiens sont frères et membres d'un même corps, qui est l'Église". Le chant grégorien en témoigne à sa façon. " Il y a en effet quelque chose d'étonnamment fort dans le fait d'avoir un ensemble de personnes qui chantent généralement à l'unisson, en même temps, chacun cherchant à ne pas dénaturer son propre timbre, à être en communion tout en ne perdant pas son individualité. Je pense que l'Église gagnerait à redécouvrir le grégorien , conclut Bruno de Labriolle. Parce qu'il est un chant traditionnel, le grégorien n'est ni un chant d'experts, ni un chant de foule. Certaines pièces sont pour la schola, d'autres pour le chantre, pour le célébrant ou pour l'assemblée. Le grégorien soutient une cérémonie où chacun est invité à participer d'une manière propre, en fonction de sa place, sa vocation et ses talents. "

    (1) L’Académie de chant grégorien organise un cours de chant grégorien pendant huit samedis entre ce 27 novembre et le 2 mars à la basilique de Koekelberg à Bruxelles. Il est ouvert à tous et est organisé sur deux niveaux. Infos : www. gregorien.be ; academiegregorien@skynet.be ; 0477 414 419.

  • Le jour des défunts

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    cimetiere-1er-novembre-Krakow2.JPGSur Missel.free.fr, cette réflexion :

    Réflexion sur le jour des défunts

    Aussitôt après nous avoir invités à célébrer tous ceux qui ont atteint le bonheur de la possession de Dieu, l’Eglise nous remet devant les yeux ceux qui se trouvent dans l’au-delà et qui ne jouissent pas encore de ce bonheur. La fête de la Toussaint est inséparable de la commémoration des défunts. La première célébration est toute de joie; la seconde comporte un aspect de compassion envers ceux qui, étant passés par la mort, souffrent avant d’entrer dans la félicité céleste.

    Ce qu’il y a de plus admirable, c’est que cette compassion peut être efficace. Nous avons le pouvoir d’aider, par notre prière, ceux qui ont un intense désir d’entrer pleinement dans l’intimité divine et éprouvent la peine de ne pas pouvoir satisfaire immédiatement ce désir. Il y a là une application extrême du principe de la communion des saints, c’est-à-dire de la solidarité qui fait bénéficier chaque homme de la sainteté de tous ses frères. En vertu de cette communion, nous pouvons contribuer à rendre les autres meilleurs, par le développement de la vie de la grâce en nous, par nos efforts de progrès moral et spirituel. La « communion » de sainteté s’étend jusque dans l’au-delà; la solidarité qui nous unit aux défunts franchit la séparation de la mort.

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  • "Dieu n'a pas créé la mort" (homélie de Mgr Léonard pour le jour des défunts)

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    Mgr Léonard (cathédrale de Namur)

    2.11.1994

    "Dieu n'a pas créé la mort"

  • Requiem aeternam dona eis Domine

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    Provided to YouTube by NAXOS of America Requiem aeternam dona eis Domine · Vienna Hofburgkapelle Choir Gregorian Chants for All Seasons ℗ 1990 Vox Box Released on: 1990-01-01 Conductor: Josef Schabasser Choir: Vienna Hofburgkapelle Choir

    Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.Te decet hymnus Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem.Exaudi orationem meam ; ad te omnis caro veniet.Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.

    "Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine.
    Dieu, il convient de chanter tes louanges en Sion ; et de t'offrir des sacrifices à Jérusalem.
    Exauce ma prière, toute chair ira à toi.
    Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine".

    - Sonnerie du glas "romain" : ici.
    - Chant du “Dies irae” : ici.
    - Chant d’entrée de la messe pour les défunts : ici.
    - Le chant du graduel (entre les lectures) : ici.
    - L’antienne “In paradisum” : ici.
    - La procession au cimetière des moines de l’abbaye de Solesmes : ici.
    - Variation sur le choral pour orgue “Mit Fried und Freud ich fahr dahin” (En paix et avec joie je quitte ce monde) de Dietrich Buxtehude : ici.

    (source)

  • Le purgatoire : un lieu d'espérance (Mgr Léonard)

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    Des propos recueillis par Véronique Jacquier sur le site de France Catholique :

    « Le purgatoire est un lieu d’espérance »

    Vitrail de la basilique Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand (Auvergne).
    © Julian Kumar / Godong

    Loin des idées reçues, Mgr  André-Joseph Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles (Belgique), rappelle que le purgatoire est certes un lieu de purification, mais aussi d’espérance. Entretien.

    Le Christ n’évoque pas le purgatoire dans les Évangiles. Cette doctrine n’a été définie comme une vérité de la foi qu’au concile de Florence en 1439…

    Mgr André-Joseph Léonard : Il y a beaucoup de réalités dont Jésus ne parle pas dans les Évangiles ! En tout cas, pas explicitement. Il n’a jamais employé le mot «  Trinité  », ni le terme «  évêques  ». Mais il est, implicitement, à l’origine de leur découverte. De même, il n’a jamais parlé du «  purgatoire  ».

    Cependant, le Christ a clairement laissé entendre que nous avons besoin de conversion et de «  purification  » pour entrer dans la pleine communion avec lui. Ses toutes premières paroles dans l’évangile de Marc sont une invitation à la conversion : «  Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle  » (Mc 1, 15).
    Ainsi, ses exigences sont radicales : il faut l’aimer, lui, plus que tout ! «  Qui ne prend pas sa croix et ne vient pas à ma suite n’est pas digne de moi. Qui aura trouvé sa vie la perdra, et qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera  » (Mt 10, 38-39). Implicitement, cela suggère que nous n’entrerons dans la béatitude de la vie éternelle que lorsque nous serons totalement dépouillés de nous-mêmes, de notre égoïsme natif. Fût-ce après notre mort, si les épreuves et les choix de notre vie présente n’ont pas suffi à nous faire «  perdre  » notre vie pour la «  trouver  » en lui.

    Quand cette notion de purgatoire est-elle fixée ?

    Bien avant que l’existence du purgatoire soit définie au concile de Florence en 1439, sa réalité était vécue existentiellement, même si le mot n’était pas encore utilisé. Les dissensions entre l’Orient et l’Occident, comme aussi entre catholiques et protestants, sur cette question, portent donc moins sur le fond de la doctrine que sur sa formulation, et les images que l’on s’en fait.

    En fait, c’est surtout la pratique de la prière pour les défunts qui a, dès le début, poussé l’Église à faire place, d’une manière ou d’une autre, à l’idée d’une purification des défunts au-delà même de leur mort. Quel sens cela aurait-il de prier pour eux, de célébrer l’Eucharistie à leur intention, si aucun «  progrès  » n’était possible dans l’au-delà ? Comme souvent, lex orandi, lex credendi : «  La loi de la prière est aussi celle de la foi.  » Le deuxième concile de Lyon en 1274 et, surtout, celui de Florence en 1439, en raison des différences d’expression entre Grecs et Latins, proposèrent, concernant les défunts, la formule de conciliation suivante : «  Si, vraiment pénitents, ils meurent dans l’amour de Dieu, avant d’avoir satisfait, par des dignes fruits de pénitence, pour ce qu’ils ont commis ou omis, leurs âmes sont purifiées après la mort par des peines purgatoires.  »

    Pensons aussi au beau témoignage de Monique, la mère de saint Augustin. Elle refusa, au moment de mourir, à Ostie, la proposition de ramener son corps dans son Afrique natale : «  Laissez mon corps où vous voulez, mais souvenez-vous de moi auprès de l’autel du Seigneur, où que ce soit.  » Elle exprimait ainsi sa foi dans l’efficacité de la prière pour les défunts et se référait ainsi implicitement à l’existence du purgatoire.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien et du Grand Angle sur le purgatoire dans le magazine.

     
  • KTO dans la série la foi prise au mot : histoire des Jésuites

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    En 2021, les Jésuites ont lancé une « année ignacienne » pour fêter le 500e anniversaire de la conversion d'Ignace de Loyola, leur fondateur. Voilà une excellente occasion de revenir sur leur riche histoire. En effet, depuis leur fondation jusqu'à la nomination du pape François, ils ont offert de multiples visages, traînant parfois derrière eux une certaine réputation. Ce soir, Régis Burnet propose de partir à la découverte des multiples métamorphoses de cet ordre central dans le catholicisme en compagnie de l'historien Jean-Pascal Gay et du jésuite et théologien Patrick Goujon.

  • Catalogne : béatification de quatre martyrs de la guerre civile espagnole

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    De Vatican News (Roberta Barbi) :

    Béatification en Catalogne de quatre martyrs de la guerre civile espagnole

    Le martyre n'était pas recherché mais subi, un choix libre et non une imposition: c'est le cœur du témoignage des quatre martyrs de la guerre civile espagnole, béatifiés samedi dans la basilique cathédrale de Santa Maria di Tortosa. C'est ce qu'a souligné le préfet de la Congrégation pour les causes des saints dans son homélie de béatification, samedi 30 octobre.

    La somme de l'amour et du sacrifice aboutit au martyre. Les quatre jeunes prêtres tués en 1936 pendant la terrible expérience de la guerre civile espagnole et béatifiés samedi 30 octobre à Tortosa en Catalogne (Espagne). Francisco Cástor Sojo López et ses trois compagnons martyrs avaient de nombreux points communs: ils étaient tous prêtres, bien sûr, et se souciaient tous des vocations, même s'ils venaient de diocèses différents. Surtout, tous les quatre ont rencontré la mort dans l'odium fidei -haine de la foi-, comme l'exige la formule d'une réalité douloureuse et toujours présente, mais aussi avec une «attitude de pardon dans le support de la torture», comme l'a souligné dans son homélie de béatification le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, citant en particulier le bienheureux Millán Garde Serrano.

    Dimanche, après la prière de l'angélus, le Pape François a qualifé ces quatre martyrs de «pasteurs zélés et généreux, restés fidèles à leur ministère même au risque de leur vie pendant la persécution religieuse des années 1930»«Que leur témoignage soit un modèle, notamment pour les prêtres. Applaudissons ces nouveaux bienheureux!», s'est exclamé François devant les fidèles réunis sur la place saint-Pierre, en cette veille de la Toussaint. 

    Le martyre comme choix libre

    Dans son homélie de béatification, samedi 30 octobre, le cardinal italien rappelle que Jésus invite tout le monde, «mais vraiment tout le monde», à le suivre. «Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour et qu'il me suive». Il s'agit d'une «invitation péremptoire et claire, qui ne laisse aucune place aux artifices», relève le cardinal. Mais c'est aussi une invitation, et non une imposition: chacun peut l'accepter tel quel, sans l'atténuer ou l'éviter, mais il s'agit toujours d'un choix libre. Se renier soi-même «signifie répudier non pas ce que l'on est, mais ce que l'on est devenu par égoïsme et par intérêt», a souligné le préfet, insistant sur le fait qu'il est beaucoup plus facile de quitter ses biens que certains de ses traits de personnalité.

    Porter sa Croix quotidienne

    Dans le même passage de l'Évangile, Jésus parle aussi d'une croix personnelle, que chacun porte dans sa vie quotidienne. Le cardinal Semeraro explique qu'il est facile d'ici d'évoquer le Golgotha et l'image de Jésus crucifié, mais le Christ n'a porté cette croix «qu'une seule fois, parce que sur cette croix il a donné sa vie», prenant ainsi «une valeur éternelle», pour nous, au contraire, il parle d'une croix quotidienne.  «Nous, pour compléter dans notre vie le chemin de la Croix du Seigneur, nous devons la reprendre chaque jour et chaque jour pour reprendre le chemin de la suite», a exhorté le cardinal, rappelant que le Pape avait un jour parlé de cette tentation «de suivre un Christ sans Croix». Jésus, au contraire, nous redirige constamment sur son chemin, qui est celui de l'amour, du sacrifice de soi et, donc, de la croix.

    Un témoignage d'acceptation et de pardon

    «Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera». Jésus l'a dit et les quatre nouveaux bienheureux l'ont fait dans le cadre de leur expérience terrestre. Francisco Cástor Sojo López a été ordonné prêtre en 1903, puis a rejoint la Fraternité sacerdotale Operarios Diocesanos à laquelle appartenaient les trois autres compagnons de son martyre. Il a servi dans plusieurs séminaires, de Tolède à Ciudad Real, et c'est là que la milice a fait irruption le 23 juillet 1936. Le prêtre a été retenu prisonnier jusqu'à la nuit du 12 au 13 septembre où il a été emmené juste à l'extérieur de la ville et assassiné.

  • Pour obtenir une indulgence plénière pour les fidèles défunts

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    D'Aleteia.org :

    Comment obtenir une indulgence plénière pour les fidèles défunts

    28/10/21

    Pour des raisons sanitaires, le pape François a décidé de faciliter l’obtention d’une indulgence plénière pour les fidèles défunts pendant le mois de novembre. Mode d’emploi pour recevoir cette indulgence pour ses proches décédés.

    En novembre, l’Église catholique dispense une indulgence plénière aux défunts qui se trouvent dans le purgatoire. Afin de recevoir cette indulgence pour ses proches décédés, il faut tout d’abord être détaché de tout péché et avoir l’intention de se conformer le plus tôt possible aux trois conditions habituelles des indulgences : la confession sacramentelle, la communion eucharistique et la prière des intentions portées par le pape.

    Il faut ensuite se rendre au cimetière où repose le défunt entre le 1er et le 8 novembre et prier. Ce peut être aussi l’occasion de nettoyer sa tombe et de déposer des chrysanthèmes ou d’autres fleurs. Il est aussi possible d’obtenir l’indulgence plénière en se rendant dans une église ou un oratoire le 2 novembre.

    Se joindre spirituellement à tous les fidèles

    Cette année, comme en 2020, le pape François a décidé de faciliter l’obtention d’une indulgence plénière pour les fidèles défunts pendant tout le mois de novembre. L’indulgence plénière du 2 novembre, jour de la fête des morts, « peut être transférée non seulement au dimanche précédant ou suivant ou au jour de la solennité de la Toussaint, mais aussi à un autre jour du mois de novembre, au libre choix de chaque fidèle », indique le décret signé le 27 octobre 2021 par le cardinal Mauro Piacenza, pénitencier majeur de la Pénitencerie apostolique. 

    L’indulgence plénière « pour ceux qui visitent un cimetière et prient pour les morts », qui concerne normalement les journées du 1er au 8 novembre, peuvent être aussi transférées par l’évêque « à d’autres jours du même mois jusqu’à sa fin », précise encore le texte. Quant aux personnes âgées, malades et celles qui pour des raisons graves ne peuvent quitter leur domicile, elles pourront aussi obtenir l’indulgence plénière pour leurs défunts « à condition de se joindre spirituellement à tous les autres fidèles », selon le décret. 

  • Le cardinal Müller : réflexion sur les droits de l’homme

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    Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    "Le cardinal Gerhard Ludwig Müller intervient sur « La nature comme fondement de l’image de l’homme ». Interview de Lothar C. Rilinger sur kath.net traduit en français par Jean Bernard.

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    Les évolutions sociales issues de la philosophie et de la théologie ont toujours façonné l’image que l’homme se fait de lui-même. Comment l’homme se considère-t-il ? Se voit-il comme faisant partie du monde ou bien – pour utiliser des termes chrétiens – comme faisant partie de la création ? Se regarde-t-il de manière inconditionnelle comme un détenteur de droits ou bien, au contraire, comme une chose appartenant à d’autres personnes ayant une capacité juridique ? Est-il considéré comme un égal parmi les égaux ou comme quelqu’un qui doit bénéficier des droits de l’homme dans la seule mesure où sa position dans la société l’impose ? Si ces questions sont discutées de manière superficielle dans le domaine des droits de l’homme, elles reposent sur l’image de l’homme telle qu’elle est véhiculée par la société et ses membres. Nous devons nous demander ce qu’est l’être humain. En tant qu’objet, est-il une chose ou un sujet de droit ? C’est une question qui touche aux fondements mêmes de l’humanité et qui est certainement aussi capable de les ébranler. Puisque la discussion a repris depuis la fin de l’esclavage, qui traitait les personnes comme des choses, et que les personnes sont divisées selon la dualité du corps et de l’esprit et donc, sur la base de la théorie de l’évolution, en choses animales et personnes spirituelles, nous avons souhaité consacrer plusieurs discussions à la question de l’image de l’homme, question dont découle la nature même des droits de l’homme. Dans le cadre de cette discussion qui porte sur les fondements du vivre-ensemble des êtres humains, notre interlocuteur est le cardinal Gerhard Ludwig Müller, théologien et philosophe, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (2012-2017).

    Rilinger : Avant d’aborder l’image de l’homme, nous devons discuter de ce que nous entendons par « nature ». Devons-nous imaginer la nature comme une creatio ex nihilo, comme quelque chose venant du néant, qui s’est développée sans aucune influence régulatrice et qui est donc exclusivement due au hasard, ou bien la terre s’est-elle formée sur la base d’une pensée venant de Dieu, sous la forme de principes et de règles insufflés dans le monde et à partir desquels le développement est possible ?

    Cardinal Gerhard Ludwig Müller : Il s’agit de la question fondamentale : Qu’est-ce que l’être humain ?

    Dans la tradition judéo-chrétienne, si la nature humaine a un caractère particulier, c’est parce que cette nature s’ancre dans le fait que l’être humain a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’être humain existe et vit orienté vers Dieu dans une relation qui transcende le monde et à l’égard de laquelle tout est relatif. Dieu est l’origine et le but de tous les êtres, lesquels parviennent à l’existence grâce à sa connaissance et à sa volonté, et sont maintenus en existence selon leur nature et leur causalité secondaire interne. Mais Dieu n’est en aucun cas le démiurge qui forme son œuvre, le monde et l’être humain, comme un constructeur humain à partir d’un matériau présent et transitoire – tel que nous le connaissons dans la philosophie classique gréco-romaine. Pour cette philosophie – qui partage une compréhension idéaliste et matérialiste de l’être du cosmos –, l’idée même d’un être divin personnel ou trinitaire, de même que celle d’un monde existant à partir de la création du néant sont complètement étrangères. Selon Platon et Aristote, pour ne citer ici que les plus grands penseurs, le cosmos est imprégné de la raison divine – le Logos. Ainsi, le sens du monde est révélé dans la causalité émanant du Logos. En ce qui concerne la chose individuelle en tant que telle, il s’agit d’une combinaison de la cause formelle et de la cause matérielle. Par contre, par rapport à l’ensemble de l’être, le Dieu-Logos, c’est-à-dire la raison qui se pense elle-même, se manifeste dans la cause active et finalisée, qui classe et assigne les choses individuelles dans le contexte de la signification de l’ensemble du cosmos (Dieu qui se déplace mais n’est pas déplacé ; Dieu qui est recherché mais qui, parce qu’il est sans recherche, ne recherche rien d’autre que lui-même). À l’opposé, il y a – pour faire simple – la vision atomiste du monde de Démocrite, Épicure et Lucrèce, vision qui explique tout en termes d’effets mécaniques. Selon ce point de vue, toutes les choses et tous les phénomènes du monde sont liés par un lien causal global. Mais l’ensemble de l’être ne débouche pas sur un Logos supérieur et omniprésent. Au lieu du Logos, c’est le destin aveugle ou le hasard qui règne sur elle. En ce sens, la science naturelle moderne, dont la méthodologie est limitée à la forme mathématique-géométrique de la pensée et au lien causal mécanique, demeure impuissante devant l’énigme impénetrable que constituent l’univers dans son ensemble, l’origine de la vie ou encore le caractère unique de la raison humaine qui s’élève vers l’être en tant que tel, comme l’a formulé Stephen Hawkins. Ou bien, en ce qui concerne l’émergence du substrat matériel de la raison humaine, c’est-à-dire dans le cadre de l’évolution de l’espèce biologique « homme », seule la catégorie interprétative du « hasard » peut être supposée. Ce que l’on entend ici, bien sûr, n’est pas le hasard absolu, c’est-à-dire que ce qui existe existe sans la raison de son existence. Il s’agit plutôt d’un hasard relatif, à savoir que ce qui existe est dépourvu de sens ou s’est produit en l’absence de toute planification. Ce qui existe par hasard n’a donc pas d’essence qui rassemble ses composants à partir d’un principe intérieur et les unit en un tout significatif. Philosophiquement, nous appelons cela le nihilisme, c’est-à-dire l’expérience négative et l’opinion désespérée que l’être est sans signification et sans but et que l’homme se ridiculise dans sa recherche du sens de l’être et de l’orientation de ses actions vers le bien. L’homme serait ainsi simplement jeté dans un abîme qui ne pourrait jamais constituer un soutien pour supporter nos titubations et nos chutes. Il serait condamné à attribuer de manière autonome un sens à son existence factuelle, car son existence serait par elle-même dépourvue de substance, comme l’a écrit Jean-Paul Sartre (1905-1980).

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  • COVID : le cardinal Eijk pourfend les adversaires de la vaccination et du pass sanitaire

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    De Corrispondenza Romana (Antonio Socci) :

    Le cardinal Eijk démolit l'idéologie des No-vax et No-pass

    26 octobre 2021

    L'intervention de Card. Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht, samedi dernier, lors de la conférence Voice of the Family à Rome sur "La santé des malades et le salut des âmes", est un énorme coup porté à l'idéologie des catholiques novax et nopass.

    Non seulement parce que le rapport du cardinal illustre avec compétence - et non avec des slogans et des théorèmes délirants - la question des vaccins (Mgr Eijk a une formation médico-scientifique) et répond aux questions éthiques soulevées par l'utilisation de lignées cellulaires dérivées d'avortements (il est expert en bioéthique).

    Non seulement parce qu'il démontre ainsi la validité de la Note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui a déclaré la licéité morale de l'utilisation des vaccins anti-covidiens.

    Le cardinal va jusqu'à affirmer que la vaccination est probablement même "une obligation morale" pour le bien commun.

    Et l'aspect qui met le plus en échec le catho-no-vax est le suivant : Eijk est un prélat qui se réfère - culturellement - au Magistère de Jean-Paul II et de Benoît XVI, il fait donc partie de ceux que les médias, en simplifiant, définissent comme "conservateurs".

    Son travail méritoire de clarification sur les vaccins est extrêmement précieux pour toute l'Eglise, car la Note de la Congrégation de décembre dernier était trop synthétique et manquait d'explications, et les discours du Pape Bergoglio étaient trop simplistes, avec une exaltation presque théologique du vaccin et sans jamais aborder les questions éthiques qui y sont liées.

    Le rapport providentiel de M. Eijk clarifie enfin les doutes, même douloureux, de nombreux catholiques, et dissipe un épais brouillard de soupçons et de mensonges qui a été savamment alimenté ces derniers mois.

    Le Cardinal rétablit la confiance dans l'Eglise sur la question délicate des vaccins. Ceux qui avaient des doutes éthiques peuvent ainsi être convaincus. Mais le clivage avec ceux qui adhèrent à l'idéologie no-vax et no-pass sera-t-il rétabli ? Difficile.

    Les médias ne s'en sont pas rendu compte, mais la guerre contre les vaccins et le Pass Vert a produit une blessure très dramatique au sein du monde catholique.

    On ne se souvient pas d'un événement similaire dans un passé récent. Un phénomène comparable s'est produit en 1974. Lors de la campagne référendaire pour l'abrogation de la loi sur le divorce en Italie, un groupe d'intellectuels catholiques a fait un tollé en se prononçant contre l'abrogation de la loi, adoptant une position opposée à celle de l'Église et du monde catholique.

    Aujourd'hui, cependant, nous n'avons pas un glissement vers la gauche, mais vers la droite. Et ce ne sont pas des intellectuels, mais surtout des catholiques de base, militants, qui se disent orthodoxes, fidèles à la tradition et à l'Eglise, mais qui accusent l'Eglise d'avoir cédé sur la légalité du vaccin et du passeport vert.

    Et pourtant, paradoxalement, les intellectuels que ces catholiques culturellement conservateurs suivent et relancent sont de gauche : de Massimo Cacciari à Giorgio Agamben, de Diego Fusaro à Carlo Freccero.

    Et la mentalité que - sans s'en rendre compte - ils embrassent, à travers l'idéologie Novax, est exactement cette idéologie individualiste qui sous-tend la culture radicale et libertaire à laquelle ils s'opposent sur d'autres questions (comme l'euthanasie ou l'avortement).

    Un certain nombre d'intellectuels catholiques de l'aire ratzingerienne ou traditionaliste, comme les professeurs Pietro De Marco et Roberto de Mattei, ou le professeur Josef Seifert (membre historique de l'Académie pontificale pour la vie) ont expliqué à plusieurs reprises cette erreur aux catholiques No-vax.

    Mais le monde catholique-novax semble imperméable à tout raisonnement. Et ils considèrent également que la déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la licéité éthique des vaccins anti-covidiens est plus ou moins du papier brouillon. Selon eux, elle n'est pas fondée sur la théologie morale, mais sur les idées du pape Bergoglio, qu'ils considèrent (de manière absurde) comme le plus grand témoignage en faveur du vaccin.

    Cette frange du monde catholique a pour chef l'archevêque Viganò et c'est lui qui - dans ses rassemblements apocalyptiques où il s'improvise virologue, économiste, médecin, historien et politologue - a surfé sur cette identification entre le vaccin et le pontife argentin.

    Il est inutile d'objecter que la note de la Congrégation reflète une orientation qui précède le pontificat bergoglien ; il est également inutile de rappeler que Benoît XVI lui-même s'est fait vacciner et que même au sein du monde lefebvriste, la légitimité morale du vaccin contre la pandémie a été reconnue.

    Les catholiques-novax partagent avec tous les novax l'imperméabilité aux raisons qui réfutent leurs arguments, même lorsque le démenti d'une erreur ou d'une fake news apparaît clivant.

    Ils vivent dans une bulle autoréférentielle (comme ils disent, "ils la chantent et la jouent"), alimentée le plus souvent par les réseaux sociaux, s'opposant à toute autorité, de celle de l'Église à celle de l'État, de celle de la science à celle des médias.

    Le rapport de M. Eijk est également une légitimation du laissez-passer Greeen, car s'il affirme que la liberté de ceux qui ne veulent pas se faire vacciner doit être respectée (avec toutefois l'obligation pour le personnel de santé), il précise que "les personnes qui refusent de se faire vacciner doivent toutefois s'efforcer de maintenir une certaine distance avec les autres personnes, se désinfecter fréquemment les mains et se soumettre à des tests Covid-19 fréquents. Un test Covid-19 négatif, ne datant pas de plus de 48 heures, devrait leur permettre d'accéder aux restaurants, aux théâtres et aux événements".

    En substance, dit-il, "les gouvernements ont le droit et même l'obligation de limiter la liberté des citoyens dans une certaine mesure si cela est nécessaire pour empêcher des agents infectieux, tels que le virus Covid-19, de se propager dans la population", même si "la culture individualiste proteste souvent contre les mesures gouvernementales prises à cette fin".