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Eglise - Page 445

  • Saint Jean-Paul II (22 octobre)

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    D'"Evangile au Quotidien" :

    St Jean-Paul II

    Saint Jean-Paul II
    « Le Géant de Dieu »
    Pape (263e) de 1978 à 2005

     « Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les célébrations de saint Jean XXIII, Pape, et de saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »

    De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 29 mai 2014, solennité de l’Ascension du Seigneur.

    « Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir ! Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière ! N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! 

    Ces paroles mémorables, prononcées le 22 octobre 1978 dans l’homélie du début du pontificat (>>> Vidéo Extraits du discours du Pape) restent, désormais, sculptées dans les cœurs de tous les chrétiens et des hommes de bonne volonté du monde entier.

    Ce que le Pape demandait à tous, lui même l’a fait en premier : il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant, avec la force d’un géant qui venait de Dieu, une tendance qui pouvait sembler irréversible.

    Karol Józef Wojtyła, devenu Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique d'octobre 1978, est né le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie. Il est le plus jeune des trois enfants de Karol Wojtyła et d'Émilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932 ; leur père, ancien sous-officier, en 1941. Leur sœur Olga était décédée avant la naissance de Karol.

    Il fut baptisé le 20 juin 1920, dans l'église paroissiale de Wadowice, par le prêtre François Żak, fit sa Première Communion à neuf ans et reçut la Confirmation à dix-huit ans. Ses études secondaires près l'École Marcin Wadowita de Wadowice achevées, il s'inscrit en 1938 à l'Université Jagellon de Cracovie et à un cours de théâtre. L'Université ayant été fermée en 1939 par l'occupant nazi, le jeune Karol dut travailler sur un chantier de l'usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d'échapper à la déportation en Allemagne.arol Józef Wojtyła, devenu Jean-Paul II à son élection au Siège apostolique d'octobre 1978, est né le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à 50 km de Cracovie. Il est le plus jeune des trois enfants de Karol Wojtyła et d'Émilie Kaczorowska. Sa mère mourut en 1929. Son frère aîné Edmund, qui fut médecin, est décédé en 1932 ; leur père, ancien sous-officier, en 1941. Leur sœur Olga était décédée avant la naissance de Karol.

    À compter de 1942, ressentant l'appel au sacerdoce, il suivit les cours de formation du Séminaire clandestin de Cracovie. Il fut à la même époque l'un des promoteurs du Théâtre Rapsodique, lui aussi clandestin.

    Après la Seconde Guerre mondiale, il poursuivit ses études au Grand Séminaire de Cracovie à peine rouvert, et également à la Faculté de théologie de l'Université Jagellon, jusqu'à son ordination sacerdotale à Cracovie le 1er novembre 1946 des mains du cardinal Adam Stefan Sapieha. Il fut ensuite envoyé à Rome par le cardinal Sapieha et poursuivit ses études doctorales sous la direction du dominicain français, le P. Garrigou-Lagrange. Il soutint en 1948 sa thèse en théologie consacrée à la Foi dans l'œuvre de saint Jean-de-la-Croix (Doctrina de fide apud Sanctum Ioannem a Cruce). Durant ce séjour romain, il occupa son temps libre pour exercer son ministère pastoral auprès des émigrés polonais de France, de Belgique et des Pays-Bas.

    Il rentra en 1948 en Pologne pour être vicaire en diverses paroisses de Cracovie et aumônier des étudiants jusqu'en 1951 où il reprit ses études philosophiques et théologiques.

    En 1953, il soutint à l'Université catholique de Lublin une thèse intitulée « Mise en valeur de la possibilité de fonder une éthique catholique sur la base du système éthique de Max Scheler ». Il accéda ensuite à l'enseignement professoral de la théologie morale et d'éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.

    Le 4 juillet 1958, le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le nomma Évêque titulaire d'Ombi et auxiliaire de Cracovie et, le 28 septembre suivant, il reçut la consécration épiscopale des mains de l'Archevêque Eugeniusz Baziak, en la cathédrale du Wawel (Cracovie).

    Le 13 janvier 1964, il fut nommé Archevêque de Cracovie par  saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978) qui, le 26 juin 1967, l'éleva au cardinalat, du titre de S. Cesareo in Palatio, une diaconie élevée au rang presbytéral pro illa vice (pour l’occasion). Après avoir participé au Concile Vatican II (1962-1965), où il offrit notamment une importante contribution à l'élaboration de la constitution Gaudium et Spes, le Cardinal Wojtyła prit part à toutes les assemblées du Synode des Évêques.

    Au cours du second Conclave de 1978, il fut élu Pape par les Cardinaux le 16 octobre et prit le nom de Jean-Paul II. Le 22 octobre, Jour du Seigneur, il entamait solennellement son ministère de 263e successeur de l'Apôtre Pierre. Son pontificat de près de 27 années allait être l'un des plus longs de l'histoire de l'Église.

    Jean-Paul II a exercé son ministère pétrinien avec un inlassable esprit missionnaire, prodiguant toutes ses énergies, poussé par la sollicitude pastorale envers toutes les Églises et par la charité ouverte à l'humanité tout entière. En vingt-six années de pontificat, le pape Jean-Paul II a accompli 104 voyages apostoliques hors d'Italie et 146 visites dans ce pays. Comme Évêque de Rome, il a visité 317 des 333 paroisses de son diocèse.

    Plus qu'aucun de ses prédécesseurs, il a rencontré le Peuple de Dieu et les Responsables des nations : aux 1166 audiences générales du mercredi ont participé plus de 17 600 000 pèlerins, sans compter toutes les autres audiences spéciales et les cérémonies religieuses [plus de 8 millions de pèlerins seulement au cours du Grand Jubilé de l'An 2000] ; outre les millions de fidèles qu'il a rencontrés au cours de ses visites pastorales en Italie et dans le monde. Nombreuses sont les personnalités gouvernementales reçues en audience : il suffit de rappeler les 38 visites officielles et les 738 audiences ou rencontres de chefs d'État, ainsi que les 246 audiences et rencontres de premiers ministres.

    Son amour pour les jeunes l'a poussé à lancer en 1985 les Journées mondiales de la Jeunesse, et les dix-neuf JMJ de son pontificat ont rassemblé des millions de jeunes dans diverses parties du monde. D'autre part, son attention à la famille s'est exprimée par la tenue de Rencontres mondiales des Familles entreprises à son initiative en 1994.

    Il a promu avec succès le dialogue avec les juifs et avec les représentants des autres religions, les invitant parfois à des rencontres de prière pour la paix, en particulier à Assise.

    Sous sa direction l'Église s'est approchée du troisième millénaire et a célébré le grand Jubilé de l'An 2000, selon les orientations indiquées dans la Lettre apostolique Tertio Millennio Adveniente. Celle-ci s'est ensuite ouverte à la nouvelle époque, en recevant ses indications dans la Lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, dans laquelle il montrait aux fidèles le chemin de l'avenir.

    Avec l'Année de la Rédemption, l'Année mariale et l'Année de l'Eucharistie il a promu le renouveau spirituel de l'Église.

    Il a donné une impulsion extraordinaire aux canonisations et aux béatifications, pour montrer d'innombrables exemples de la sainteté d'aujourd'hui, qui soient un encouragement pour les hommes de notre temps. Jean-Paul II a procédé à 147 cérémonies de béatification (1338 bienheureux) et à 51 de canonisation (482 saints). Il a proclamé Docteur de l'Église sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.

    Il a considérablement élargi le Collège des Cardinaux, en en créant 231 en neuf Consistoires, plus un in pectore, dont le nom n'a jamais été révélé. Il a également présidé six réunions plénières du Sacré Collège.

    Jean-Paul II a présidé quinze Synodes des Évêques : six Assemblées ordinaires (1980, 1983, 1987, 1990, 1994 et 2001), une générale extraordinaire (1985), huit spéciales (1980, 1991, 1994, 1995, 1997, 1998 [2] et 1999).

    Il a prononcé 20 351 discours pendant son seul pontificat dont 3438 hors d'Italie. Au nombre de ses documents majeurs, on compte quatorze encycliques, quinze exhortations apostoliques, onze constitutions apostoliques et quarante-cinq lettres apostoliques.

    À titre privé, en tant que Docteur, a également publié cinq livres : Entrer dans l'espérance (octobre 1994) ; Don et Mystère  en ce 50ème anniversaire de mon ordination sacerdotale (novembre 1996) ; Triptyque romain - Méditations poétiques (mars 2003) ; Levez-vous et allons ! (mai 2004) et Mémoire et Identité (février 2005).

    Les seuls écrits officiels représentent plus de 80 000 pages ; à cela il faut ajouter des publications à titre personnel et sans doute des milliers de lettres et documents privés divers.

    Il a promulgué le Catéchisme de l'Église catholique, à la lumière de la Tradition, interprétée avec autorité par le Concile Vatican II. Il a également réformé les Codes de droit canonique latin et oriental, a créé de nouvelles institutions et réorganisé la Curie romaine.

    Jean-Paul II est décédé au Vatican le 2 avril 2005 à 21 h 37, tandis qu'on entrait déjà dans le Jour du Seigneur, Octave de Pâques et Dimanche de la Divine Miséricorde.

    Les funérailles se sont déroulées le >>> 08/04/05 alors que, depuis son décès, plus de trois millions de fidèles étaient venus à Rome saluer sa dépouille, attendant jusqu'à 24 heures avant d'entrer dans la basilique Saint-Pierre.

    Le 28 avril, le nouveau pape Benoît XVI a accordé la dispense des cinq années après la mort pour l'ouverture de la Cause en béatification-canonisation de Jean-Paul II. La procédure canonique a été ouverte le 28 juin suivant par le card. Camillo Ruini, Vicaire général pour le diocèse de Rome.

    Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła) a été officiellement élevé aux honneurs des autels le dimanche 1er mai 2011au cours de la messe de béatification, sur la place Saint-Pierre de Rome, présidée par le pape Benoît XVI  (>>> Homélie).

    Le  27 avril 2014 sa Sainteté le pape Francesco a proclamé Saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Un moment de joie et de prière pour les 800 000 et plus fidèles qui, du monde entier, ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage éternel dans la gloire de l'Église catholique.

    Pour un approfondissement :
    >>> Canonisation des bienheureux Jean XXIII et Jean-Paul II

  • Statistiques de l'Eglise catholique : augmentation dans le monde mais diminution en Europe

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    De l'Agence Fides :

    VATICAN - Les Statistiques de l'Église catholique 2021

    21 octobre 2021

    Cité du Vatican (Agence Fides) - À l'occasion de la 95e Journée Mondiale des Missions, dimanche 24 octobre 2021, l'Agence Fides présente comme d'habitude quelques statistiques choisies pour offrir une image panoramique de l'Église dans le monde. Les tableaux sont extraits du dernier "Annuaire statistique de l'Église" publié (mis à jour au 31 décembre 2019) et concernent les membres de l'Église, les structures pastorales, les activités dans les domaines de la santé, du bien-être et de l'éducation. Le changement, augmentation (+) ou diminution (-) par rapport à l'année précédente (2018) est indiqué entre parenthèses, selon la comparaison effectuée par l'Agence Fides. Enfin, le tableau actualisé des circonscriptions ecclésiastiques confiées à la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples est rapporté.

    Au 31 décembre 2019, la population mondiale s'élevait à 7 577 777 000 personnes, soit une augmentation de 81 383 000 personnes par rapport à l'année précédente. L'augmentation globale, touche également tous les continents cette année, y compris l'Europe. Les plus fortes augmentations se situent une fois de plus en Asie (+40 434 000) et en Afrique (+33 360 000), suivies par l'Amérique (+6 973 000), l'Europe (+157 000) et l'Océanie (+459 000).

    A la même date du 31 décembre 2019, le nombre de catholiques s'élevait à 1 344 403 000 avec une augmentation globale de 15 410 000 par rapport à l'année précédente. L'augmentation touche tous les continents sauf l'Europe (-292 000). Comme par le passé, elle est plus marquée en Afrique (+8 302 000) et en Amérique (+5 373 000), suivies de l'Asie (+1 909 000) et de l'Océanie (+118 000).

    Le nombre de circonscriptions ecclésiastiques est resté pratiquement invariable, augmentant d'une seule unité par rapport à l'année précédente, pour atteindre 3 026. Il y a un total de 3.217 stations missionnaires avec un prêtre résident (+301), avec une augmentation dans tous les continents. Les stations missionnaires sans prêtre résident ont diminué de 5 836 au total, pour atteindre 131 407.
    Le nombre total d'évêques dans le monde a diminué de 13 pour atteindre 5 364. Le nombre d'évêques diocésains a augmenté (+12) et celui des évêques religieux a diminué (-25). Le nombre total de prêtres dans le monde est passé à 414 336 (+271). Une fois encore, une baisse significative a été enregistrée en Europe (-2 608), suivie par l'Amérique (-690) et l'Océanie (-69). Des augmentations ont été enregistrées en Afrique (+1.649) et en Asie (+1.989).

    Le nombre de religieux non prêtres a diminué pour la septième année consécutive, de 646, pour atteindre 50 295. La diminution globale du nombre de religieuses se confirme également, de 11 562 unités. Le nombre total est de 630 099. Les augmentations sont, une fois de plus, en Afrique (+835) et en Asie (+599), les diminutions en Europe (-7 400), en Amérique (-5 315) et en Océanie (-281).

    Le nombre de missionnaires laïcs dans le monde est de 410 440, soit une augmentation globale de 34 252. Le nombre de catéchistes dans le monde a diminué de 2 590 au total pour atteindre 3 074 034.

    Le nombre de grands séminaristes, diocésains et religieux, a diminué cette année, globalement de 1 822, pour atteindre 114 058. Des augmentations ont été enregistrées uniquement en Afrique (+509), des diminutions en Asie (-898), en Océanie (-53), en Europe (-630) et en Amérique (-750). Le nombre total de petits séminaristes, tant diocésains que religieux, a diminué pour la quatrième année de 3 174, pour atteindre 96 990. Ils ont diminué sur tous les continents à l'exception de l'Océanie (+22) : en Amérique (-914), en Afrique (-1 519), en Europe (-743) et en Asie (-20).

    Dans le domaine de l'éducation, l'Église gère 72 667 jardins d'enfants avec 7 532 992 élèves ; 98 925 écoles primaires avec 35 188 771 élèves ; 49 552 écoles secondaires avec 19 370 763 élèves. Elle suit également 2 395 540 lycéens et 3 833 012 étudiants universitaires.

    Les instituts de charité et d'assistance gérés par l'Église dans le monde comprennent : 5 245 hôpitaux, dont les plus nombreux sont situés en Afrique (1 418) et en Amérique (1 362) ; 14 963 dispensaires, principalement en Afrique (5 307) et en Amérique (4 043) ; 532 léproseries, principalement en Asie (269) et en Afrique (201) ; 15 429 maisons pour personnes âgées, malades chroniques et handicapées, principalement en Europe (8. 031) et en Amérique (3 642) ; 9 374 orphelinats, principalement en Asie (3 233) et en Europe (2 247) ; 10 723 jardins d'enfants, dont le plus grand nombre en Asie (2 973) et en Amérique (2 957) ; 12 308 centres de conseil matrimonial, principalement en Europe (5 504) et en Amérique (4 289) ; 3 198 centres d'éducation ou de rééducation sociale et 33 840 autres institutions.

    Les circonscriptions ecclésiastiques dépendant de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples (Cep) sont au nombre de 1 117, selon la dernière variation enregistrée. La plupart des circonscriptions ecclésiastiques confiées à Propaganda Fide se trouvent en Afrique (517) et en Asie (483). Suivent l'Amérique (71) et l'Océanie (46). (SL) (Agence Fides 21/10/2021)

    Dossier_Statistiche_2021.pdf.pdf

  • Confession : Secret, vous avez dit secret ?

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    Lu sur le site web de l’abbé Philippe Laguérie (21/10/2021) :

    « Le cachet de Dieu »

    Non, il n’y a pas de secret de la confession ! Il y a bien plus que cela. Et pour vous en convaincre, j’ai réuni quelques textes du droit et de la théologie catholique.
    Et tout d’abord un peu de sémantique. Le soi-disant secret de la confession, dans tous les documents de l’Eglise Catholique (décrétales, droit canonique, théologiens, au premier rang desquels saint Thomas d’Aquin), n’est jamais dénommé un secret mais un sceau, en latin « Sigillum ». C’est peut-être un détail pour vous mais pour nous ça veut dire beaucoup.

    Sigillum, en latin ne veut absolument pas dire « secret ». Mais alors pas du tout, il y a maints autres mots pour cela. Le Gaffiot, qui fait référence en la matière, le traduit par « sceau », « cachet ». Vous savez : cette emprunte que vous gravez de vos armes dans la cire molle sur une lettre cachetée, cette signature de l’Autorité publique sur un cercueil que l’on vient de fermer pour garantir que c’est bien M. /Mme untel qui s’y trouve et non point un inconnu etc. Si vous m’avez bien compris, la traduction moderne de « Sigillum » est bien plus le mot « signature » qui authentifie, garantie, scelle (c’est le vrai mot) définitivement une réalité.

    Mais quel est ce signataire mystérieux qui efface, détruit, oublie à jamais, veut ignorer sans retour, ensevelit, bref scelle pour l’éternité nos misères et nos turpitudes. C’est Dieu Lui-Même, en personne, soi-même. Le ministre de ce sacrement sublime n’est qu’un vulgaire instrument de la miséricorde divine et rien de plus. Sauf que : écoutez comment saint Thomas établit et fonde ce fameux mal nommé « secret » de la confession : ( IIIa Qu. XI ar 1 corpus)

    « Dans les sacrements, ce qui se fait à l’extérieur est signe de ce qui se passe à l’intérieur, et ainsi la confession extérieure par laquelle on se soumet au prêtre est signe de la confession intérieure par laquelle on se soumet à Dieu. Or Dieu couvre (tegit : cache, dissimule) les péchés de celui qui se soumet à lui par la pénitence ; il faut donc que le sacrement de pénitence signifie en quelque manière cette conduite de Dieu. Donc la nature même de ce sacrement demande que le prêtre garde le secret (celet) ; et le révéler, ce serait violer le sacrement lui-même ».

    On le comprend aisément : pour saint Thomas les raisons morales (ne pas déshonorer son pénitent, rendre odieuse la confession, en faciliter l’exercice pour le bien commun de l’Eglise) sont des raisons vraies mais secondaires ! C’est l’admirable conduite de Dieu qui impose le sigillum, qui est le sceau de Dieu et non des hommes ! Dans le ad 1um, saint Thomas va encore plus loin :

    « On est censé ignorer ce que l’on sait par la confession puisque qu’on ne le sait nullement comme homme mais comme Dieu ». Ut Deus !

    Oui, vous avez bien lu ; et non pas comme dans les traductions libérales (Comme ministre de Dieu) mais bien comme dans l’original latin : comme, en tant que, Dieu (Ut Deus). La pensée de saint Thomas est donc claire : ce qu’un prêtre sait par le confessionnal, il le sait « comme Dieu » et le sigillum n’est pas celui d’un homme mais celui de Dieu.

    Même doctrine, et particulièrement d’actualité, dans le ad 2um où saint Thomas se demande ce qu’un prêtre devrait faire si dans un procès et sous serment il était sommé de dire ce qu’il a appris en confession : le supérieur, le juge, ne saurait l’obliger de parler « puisque qu’il (le prêtre) n’est dépendant de son supérieur qu’en sa qualité d’homme et qu’il ne sait rien comme homme mais seulement comme Dieu » (« Non scit ut homo sed ut Deus ») !

    Et saint Thomas d’enfoncer le clou en affirmant que le sigillum est même garanti par le droit naturel puisque le prêtre qui le violerait serait nécessairement un menteur : il affirmerait savoir des choses qu’il ignore (comme homme) puisqu’il les sait comme, en tant que, Dieu « ut Deus ».

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  • RDC : Cours de musique aux Petits Chanteurs de la Résurrection à Bukavu

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    Quand les jeunes instruisent les jeunes et que la leçon se termine … en chant grégorien

    JPSC

  • La musique sacrée adoucit-elle les moeurs ?

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    La video est ICI; la séquence sur la musique religieuse commence à 6'45.

  • L'Église n'interdit pas les tatouages mais cela signifie-t-il que vous devez en avoir un ?

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    De Jonathan Liedl sur le National Catholic Register :

    Tatouages, piercings et recherche de la sainteté

    L'Église n'interdit pas les tatouages. Mais cela signifie-t-il que vous devez en avoir un ?

    19 octobre 2021

    Bien que les milléniaux et la génération Z soient généralement moins religieux que les générations précédentes, les jeunes adultes qui embrassent le catholicisme ont tendance à être plus orthodoxes dans leurs croyances et plus traditionnels dans leurs dévotions que la majorité de leurs aînés de la génération X et du baby-boom.

    Mais visitez une Theology on Tap (cycle de conférences organisées dans des bars) ou un autre événement de jeunes adultes catholiques de nos jours, et parmi les chaînes de consécration mariale et les scapulaires, vous verrez probablement une autre sorte d'expression visible marquant les fidèles : une poignée de tatouages, d'anneaux de nez et d'autres piercings alternatifs.

    Depuis les campus universitaires jusqu'à la scène urbaine des jeunes adultes dans laquelle leurs diplômés s'inscrivent, les rapports sont nombreux à indiquer que l'encre corporelle et les piercings ont augmenté en prévalence parmi les jeunes adultes catholiques au cours de la dernière décennie, y compris parmi ceux qui s'identifient comme des "catholiques conservateurs".

    Dans un sens, cette tendance indique que les jeunes générations catholiques ne sont pas très différentes du reste de leurs pairs. Des rapports nationaux récents ont révélé que les jeunes Américains sont plus nombreux que jamais à avoir des tatouages et des piercings. En fait, 40% des 18-34 ans ont au moins un tatouage, et le taux national de ceux qui ont des tatouages a augmenté de 21% entre 2012 et 2019, selon un sondage Ipsos. Les catholiques fidèlement pratiquants font certainement partie de ce changement.

    Un contexte culturel en mutation

    Certains pourraient trouver ce fait contre-intuitif, voire troublant. Après tout, les tatouages, les piercings alternatifs et autres ont longtemps été associés aux sous-cultures anti-establishment, comme la scène punk et le monde criminel. Avec chaque septum percé ou avant-bras tatoué, certains pourraient se demander si les catholiques ne sont pas en train de promouvoir les mêmes valeurs déviantes qui sous-tendent ces styles de vie subversifs ?

    Pas vraiment, affirme Theresa Zoe Williams. Comme l'explique cette écrivaine catholique de 36 ans dans "Punk Rock Catholicism", un chapitre du livre Hipster Catholics, les tatouages et les piercings sont devenus courants au cours des dernières décennies, et il faut donc les considérer dans un nouveau contexte culturel pour comprendre ce qu'ils représentent réellement.

    Une partie de ce contexte comprend une augmentation de l'éphémère et du minimalisme. Les jeunes se déplacent davantage et emportent moins de choses avec eux. Plutôt qu'un signe de "dureté" ou de non-conformité, Mme Williams explique au Register que les gens s'encrent aujourd'hui parce que leurs tatouages "donnent une représentation belle et facilement transportable" d'aspects importants de leur vie. Elle écrit également que "les gens en ont assez de se conformer à des normes arbitraires qui n'ont que peu ou pas de portée morale."

    Christopher Ruddy dit qu'il a commencé à réaliser que le contexte culturel autour des tatouages et des piercings était en train de changer à la fin des années 1990 alors que, en tant qu'étudiant diplômé à l'Université de Notre Dame, il a commencé à voir des femmes avec des anneaux de nez s'agenouiller en recevant la communion.

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  • Une centaine d’actes de vandalisme contre des sites catholiques enregistrés en un an aux Etats-Unis

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    De Vatican News (Isabella Piro) :

    États-Unis: une centaine d’actes de vandalisme contre des sites catholiques en un an

    Entre mai 2020 et octobre 2021, une centaine d’incidents contre des sites catholiques ont été recensés à travers les États-Unis. C'est ce que révèle une enquête menée par le comité épiscopal national pour la liberté religieuse.

    Graffitis sataniques et discours de haine: c'est le centième acte de vandalisme, survenu aux États-Unis le 10 octobre. La cible de l'attaque était la basilique-cathédrale de l'Immaculée Conception à Denver, dans le Colorado. Ce chiffre ressort d'un rapport préparé par le Comité pour la liberté religieuse de la Conférence épiscopale nationale (USCCB) et reflète une analyse menée sur une période d'un peu plus d'un an, de mai 2020 à octobre 2021.

    «Ces actes de vandalisme, écrivent dans une note le cardinal Timothy M. Dolan et Mgr Paul S. Coakley -respectivement présidents des comités épiscopaux pour la liberté religieuse et la justice interne et le développement humain- , vont du tragique à l'obscène, de l'évident à l'inexplicable. Il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas sur ce phénomène ; cependant, il souligne le fait que notre société a grand besoin de la grâce de Dieu».

    Mettre fin à ces épisodes destructeurs

    Encourageant donc, «dans tous les cas», «la prière et le pardon» pour les personnes coupables de tels actes, les prélats affirment : «Si le motif de ces actes était de punir une faute passée de notre part, alors nous devons nous réconcilier. Si, par contre, une mauvaise compréhension de nos enseignements a provoqué de la colère à notre égard, alors nous devons offrir de la clarté». Mais en tout état de cause, «ces épisodes destructeurs doivent cesser», car «ce n'est pas la voie à suivre». Les évêques américains demandent donc aux élus de «se manifester et de condamner ces attaques» et, dans le même temps, remercient la police d'avoir «enquêté sur ces incidents et pris les mesures appropriées pour prévenir d'autres dommages».

    Pas des crimes contre la propriété, mais de véritables actes de haine

    Les évêques ont également lancé un appel à l'aide aux membres de la communauté, car «il ne s'agit pas de simples délits contre la propriété, ont-ils expliqué, mais de la dégradation des représentations visibles de notre foi catholique». «Ce sont des actes de haine», ont conclu les évêques. Enfin, la note des évêques rappelle deux initiatives : le projet "Beauty Heals - Beauty Saves" ("la beauté guérit – la beauté sauve"), promu par le comité des évêques pour la liberté religieuse, qui, en réponse à la destruction de statues catholiques, présente des vidéos explicatives sur l'art sacré, éditées par différents diocèses.

    En outre, la même commission a également demandé une augmentation de 180 à 360 millions de dollars du financement pour l'année fiscale 2022 pour le programme de subventions pour la sécurité des organisations à but non lucratif, géré par le département de la sécurité intérieure.

    Les cas les plus marquants

    En juillet 2020, l'USCCB s'était déjà prononcée contre les actes de vandalisme continus contre l'Église catholique. L'épisode le plus marquant s'est produit en juin dernier, lorsque la statue de saint Junípero Serra, érigée à San Francisco, a été déboulonnée à la suite des manifestations antiracistes qui ont suivi la mort de l'Afro-Américain George Floyd, décédé après avoir été arrêté par un policier blanc. Le 18 juillet, dans l'église de Notre-Dame de l'Assomption à Bloomingburg, dans l'État de New York, un monument aux enfants à naître, orné de versets du prophète Isaïe, a été démoli.

    Auparavant, début juillet, le crucifix de la paroisse Sainte-Bernadette de Rockford (Illinois) avait été brisé à coups de marteau et, au même moment, une statue de la Vierge Marie avait été décapitée à Gary (Indiana). À la mi-juillet, une statue du Christ dans une station de ski du Montana a été aspergée de peinture brune et recouverte de banderoles portant l'inscription “Rebelle”. Un grave incendie s'est déclaré dans l'église de la “Mission de St Gabriel” à Los Angeles, l'une des plus anciennes des États-Unis, fondée en 1771 par saint Junípero Serra.

    Prière et vigilance

    «Que ces actes soient perpétrés par des individus perturbés qui appellent à l'aide ou par des agents de la haine qui cherchent à intimiderécrivaient les évêques il y a un anils sont le signe d'une société qui a besoin de guérison. «Alors que nous nous efforçons de comprendre la destruction de ces symboles sacrés d'amour et de dévouement désintéressé, ont-ils ajouté, prions pour tous ceux qui en sont la cause et restons vigilants face à cette destruction». «Contemplons, plutôt que de détruire, les images qui représentent l'amour de Dieu, concluait la conférence épiscopale. À l'exemple du Seigneur, répondons à la confusion par la compréhension et à la haine par l'amour».

  • Rejet de la loi sur les conversions forcées : le Pakistan n'est pas prêt à s'attaquer sérieusement à la discrimination et à la violence contre les minorités religieuses

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    La loi sur la conversion forcée est rejetée au Pakistan : L'hiver amer de la démocratie

    20/10/2021

    La loi aurait mis fin à la pratique consistant à enlever, convertir à l'islam et marier à des hommes musulmans des jeunes filles hindoues et chrétiennes.

    Lorsque nous avons décidé d'appeler notre magazine "Bitter Winter", nous avons fait allusion au fait que la Chine connaît un hiver dur permanent où les droits de l'homme et la liberté religieuse sont gelés. Mais la liberté de religion et les droits de l'homme connaissent également un hiver amer au Pakistan.

    La semaine dernière, une commission parlementaire pakistanaise a rejeté un projet de loi qui aurait fait des conversions religieuses forcées un crime, passible d'une peine de 5 à 10 ans de prison. Un tel remède draconien était considéré par les minorités religieuses comme le seul moyen de mettre fin aux épidémies d'enlèvements, de conversions à l'islam et de mariages avec des musulmans de jeunes filles hindoues et chrétiennes, souvent mineures, ce que Bitter Winter a dénoncé à plusieurs reprises.

    Nous avons reconnu que, parmi des milliers de cas, il y en a peut-être quelques-uns où des jeunes filles issues des minorités religieuses tombent réellement amoureuses d'hommes musulmans plus âgés, créant ainsi une situation de Roméo et Juliette. Il y a beaucoup d'autres cas où la conversion et le mariage sont clairement le résultat de la violence. Même si les tribunaux sont bien intentionnés, ce qui n'est pas toujours le cas au Pakistan, le discernement est difficile. Les lois interdisant les conversions religieuses des mineurs, sauf lorsque leurs parents se convertissent également à une autre religion, et soumettant la conversion religieuse à des tests pour exclure raisonnablement qu'elle ait été forcée, sont le seul moyen de prévenir la violence et de protéger les minorités.

    Le rejet de la loi est apparu clairement en août, lorsque le ministère des Affaires religieuses a interrogé, sous l'égide du Conseil de l'idéologie islamique, des religieux de différentes écoles islamiques, qui ont affirmé qu'"il n'y a pas de conversions forcées au Pakistan." Les activistes des droits de l'homme des minorités ont noté que certains des clercs qui ont témoigné en tant qu'experts étaient eux-mêmes impliqués dans des cas de conversions forcées.

    Le ministre des Affaires religieuses, Sahibzada Noorul Haq Qadri, a en effet été la principale force derrière le rejet du projet de loi. Il a affirmé que les problèmes n'existaient que dans trois districts du Sindh et que les filles se convertissaient à l'islam parce qu'elles tombaient amoureuses d'hommes musulmans ou, plus fréquemment, parce qu'elles étaient pauvres et voulaient épouser des musulmans plus riches.

    Le sénateur Anwaar-ul-Haq Kakar, président de la commission qui a rejeté le projet de loi, a déclaré : "Quatre-vingt-dix-huit pour cent des cas de conversion forcée concernent des filles défavorisées, qui s'enfuient de chez elles. Il y a rarement eu de tels cas pour des femmes qui sont médecins ou ingénieurs, ou qui appartiennent à une classe sociale supérieure." D'autres membres de la commission ont joué la carte du nationalisme et ont qualifié le projet de loi de fruit de la tentative d'ingérence de l'Occident dans les affaires intérieures du Pakistan.

    Il s'agit d'une manière flagrante de blâmer les victimes. Si les chrétiennes ou les hindoues sont pauvres, et ne sont pas "médecins ou ingénieurs", il semble qu'elles devraient être heureuses d'être "prises" par des hommes musulmans plus riches, quels que soient leur âge et leur culture.

    Le rejet du projet de loi montre clairement que le Pakistan n'est pas prêt à s'attaquer sérieusement à la discrimination et à la violence contre les minorités religieuses. La communauté internationale devrait en prendre note.

  • Inde : une enquête de profilage des missionnaires qui inquiète l'Eglise

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    En Inde, l’Église s’inquiète d’une enquête de profilage des missionnaires

    20/10/21

    Dans le Karnataka, État indien situé dans le sud-ouest du pays, les Églises chrétiennes s’inquiètent du profilage des missionnaires et du personnel employé par les Églises que le gouvernement a récemment commandé.

    L’inquiétude monte au sein des Églises chrétiennes de l’État indien du Karnataka. Une enquête spéciale et un profilage des missionnaires ainsi que du personnel travaillant dans les Églises a récemment été commandé par le Backward Classes and Minorities Welfare, l’organisme gouvernemental qui s’occupe « de la promotion et du développement des groupes les plus défavorisés ». Pour mémoire, Au Karnataka, les hindous représentent 84% des 61 millions d’habitants, tandis que les musulmans représentent 13% et les chrétiens 2%.

    « Pourquoi le gouvernement s’intéresse-t-il à une enquête sur le personnel religieux et les lieux de culte uniquement de la communauté chrétienne ? », s’est interrogé Mgr Peter Machado, archevêque de Bangalore, auprès de l’agence Fides. « Cet exercice est inutile et dangereux ». Avec en toile de fond l’ombre des prétendues conversions forcées et les sentiments antireligieux qui montent, il est dangereux de faire de telles enquêtes. Les lieux de culte de notre communauté, ainsi que les curés, pasteurs et religieuses, seront identifiés et pourront être pris pour cible. Nous avons déjà entendu parler d’incidents sporadiques dans le nord et dans le Karnataka », s’est inquiété l’archevêque de Bangalore.

    Vers une marginalisation des minorités religieuses

    Les responsables des différentes Églises voient dans cette enquête un élément d’un plan plus vaste promu par le Bharatiya Janata Party (BJP), parti pro-hindou au pouvoir dans l’État, qui vise à mettre en œuvre un programme politique pro-hindou marginalisant les différentes minorités religieuses, dont les chrétiens. Huit États indiens ont en ce sens déjà adopté des lois spécifiques interdisant les conversions religieuses. Ces lois, notent les Églises, vont à l’encontre de l’esprit de la Constitution indienne qui accorde la liberté de prêcher, de pratiquer et de professer sa religion.

  • Processus synodal : l'archevêque de Vaduz s'abstiendra

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    Archidiocèse de Vaduz -  Principauté de Liechtenstein

    Mot de l'archevêque de Vaduz sur le « Processus synodal » dans l'Église

    Le pape François a lancé un soi-disant « processus synodal », qui doit maintenant démarrer dans les différents diocèses. À cette fin, le Secrétariat du Synode romain des évêques a déjà publié un certain nombre de documents dans diverses langues accessibles sur Internet.

    Je suis d'avis que dans notre petit archidiocèse, nous pouvons pour de bonnes raisons nous abstenir de mener une procédure aussi complexe et parfois même compliquée, qui dans notre partie du monde risque de devenir idéologiquement ramifiée.

    D'une part, les relations étroites dans nos paroisses permettent un contact mutuel rapide et simple entre pasteurs et laïcs, de sorte qu'un échange spirituel et spirituel a toujours été et est possible. Tous ceux qui le souhaitent peuvent entrer en dialogue les uns avec les autres, s'écouter les uns les autres et maintenir une communication personnelle à travers des suggestions, des souhaits et des idées dans la vie quotidienne de l'église. Dans les conseils paroissiaux et ecclésiastiques, ainsi que dans les institutions scolaires, sociales et caritatives et dans les établissements d'enseignement, il existe des relations constantes entre les personnes intéressées, où une interaction responsable, pleine de tact et sensible peut avoir lieu.

    D'autre part, il est déjà vrai que des consultations ont lieu à différents niveaux, à savoir également au niveau diocésain, bien qu'à l'heure actuelle « liée à Corona » tout ne soit pas possible à travers des rencontres personnelles. D'autre part, toute personne qui souhaite soumettre par écrit des souhaits, des préoccupations et des suggestions pour façonner la vie de l'Église dans notre diocèse peut toujours le faire et contacter directement l'archevêque ou le vicariat général. Dans le « Vade-mecum pour le Synode sur la Synodalité » en tant que manuel officiel pour les délibérations dans les églises locales, la tâche principale de l'évêque est d'écouter, pas de grandes discussions et de longs débats. Il devrait être à l'écoute de ce que le Saint-Esprit veut nous dire. Cette écoute suppose notre prière pour le don spirituel du discernement.

    15 octobre 2021

    Wolfgang Haas

    archevêque de Vaduz

    Sur le Forum Catholique, un participant renvoie à ce passage des mémoires du Père Louis Bouyer :

    Après ces diverses expériences, on comprendra que je n'aie plus gardé grand-chose de mes enthousiasmes juvéniles pour la « conciliarité » en général, et moins encore à l'égard de cette conciliarité de poche qu'on appelle aujourd'hui, abusivement, « collégialité », où, en fait, quelques malins tirent régulièrement les ficelles derrière de braves gogos, qui s'imaginent après cela avoir pris des décisions que d'autres ont prises à leur place, mais sous leur responsabilité.

    Louis Bouyer Mémoires Cerf 2014 page 204

  • Liège, 31 octobre : 13ème édition de HolyWins, fête familiale autour de tous les saints

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    En avant les enfants, fêtons les saintes et les saints !

    13ème édition de HolyWins, fête familiale autour de tous les saints

    Communiqué – Liège, le 17 octobre 2021.

    Enfants, parents et grands-parents se préparent à fêter la 13è édition d’HolyWins à Liège. Ce joyeux évènement a été initié en 2008 en Belgique afin de redonner un sens à la fête de la Toussaint. L’édition de 2019 avait regroupé plus de 170 enfants et adultes. L’édition 2021 aura lieu le dimanche 31 octobre 2021 de 14h00 à 18h00 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège.

    Après un grand jeu à la découverte de belles figures de saintes et de saints, les participants sont invités à vivre un petit temps de louange et d’adoration adapté aux enfants. S’en suivra un goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud ! Les enfants sont invités, s’ils le souhaitent, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches.

    Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels morbides et macabres. C’est pourquoi HolyWins en valeur la fête de la Toussaint et rappeler qu’elle est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Laurence, co-organisatrice explique: « Holywins est une initiative de familles de la Communauté de l’Emmanuel impliquées dans leurs paroisses de la région liégeoise. Depuis 13 ans, nous organisons cette petite fête pour nos propres enfants, nos amis et tous ceux que cela intéresse. Nous nous réjouissons qu’elle grandisse d’année en année. Des centaines d’enfants ont déjà participé à cette belle fête durant la semaine des congés de la Toussaint. » Edel, co-organisatrice, dit: « C’est une grande joie de fêter les saints avec nos enfants. Je viens à Holywins avec mon enfant pour qu’il apprenne la vie des saints qui sont un modèle sur nos chemins. Ce genre d’activités ouvre le coeur. » Pierre-Yves, participant en 2019, déclare: « Cela me semble important de vivre une après-midi sur le thème de la sainteté, de la lumière, surtout à un moment où certains célèbrent la mort et les ténèbres, car je crois que la mort est un passage vers la lumière. »

    Cette fête familiale HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, aux Philippines, en France, en Italie … et en Belgique.

    Détails:
    Dimanche 31 octobre 2021 de 14h00 à 18h00
    Inscriptions : https://bit.ly/holywins-liege
    Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon, Rue de Robermont 2, Liège
    Site : https://www.saintejulienne.org/holywins/
    Page Facebook : https://www.facebook.com/HolyWinsBelgique
    Page Youtube : HolyWins

  • Le secret de la confession réaffirmé avec force et sans ambiguité par le Vatican

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    De Luisella Scosatti sur la Nuova Bussola Quotidiana, traduction de "Benoît et moi" :

    Secret de la confession, le Vatican frappe un grand coup

    19 octobre 2021

    La Conférence épiscopale française a fait volte-face par rapport aux premières réactions sur la violation du sceau sacramentel, mais le Pénitencier du Vatican, le cardinal Piacenza, s’est exprimé avec fermeté, répétant à Acistampa : « On ne touche pas au secret ».

    En France, la pression sur le sceau sacramentel est de plus en plus forte et l’Eglise française semble tout sauf unie et déterminée.

    Le 6 octobre dernier, le président de la Conférence épiscopale française, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, déclarait à France Info que « le secret de la confession nous lie, et en cela il est plus fort que les lois de la République ». Cette réponse n’a certainement pas été du goût de l’Elysée; le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a immédiatement invité le président de la CEF à une discussion. Mais la sortie [de Mgr de Moulins-Beaufort] n’a probablement pas non plus été bien accueillie par les évêques français, puisque le 12 octobre, la CEF a publié un communiqué officiel de « clarification » des propos de Mgr Moulins-Beaufort, précisant que, le même jour, l’archevêque de Reims s’était rendu auprès du ministre de l’Intérieur pour préciser « la formulation maladroite de sa réponse à France Info mercredi matin dernier [6 octobre] ».

    On ne voit pas ce qu’il y a de maladroit à affirmer le lien du sceau sacramentel et sa supériorité sur toute loi humaine. Au contraire, le communiqué de la CEF préfigure de manière très inquiétante une « révision » pas très claire :

    « L’objectif de l’État est d’organiser la vie sociale et de réguler l’ordre public. Pour nous, chrétiens, la foi fait appel à la conscience de chaque individu, elle appelle à une recherche incessante du bien, qui ne peut être atteint sans respecter les lois de son propre État. La dimension de la violence et des agressions sexuelles à l’encontre des mineurs mise en lumière par le rapport du CIASE oblige l’Église à revoir sa pratique à la lumière de cette réalité. Il faut donc travailler à concilier la nature de la confession et la nécessité de protéger les enfants ».

    https://eglise.catholique.fr

    La CEF fait manifestement peu de différence entre les lois justes et les lois injustes, entre les lois qui respectent la liberté de l’Église et celles qui cherchent à la supprimer, et la révision souhaitée de la pratique de l’Église est donc préoccupante.

    La position de Mgr Moulins-Beaufort semble donc être minoritaire au sein de la CEF. Cependant, le Pénitencier Majeur, le cardinal Mauro Piacenza, est intervenu pour soutenir sa position et a donné une interview intéressante et opportune à Acistampa. Après avoir réitéré la position de l’Église catholique dans ses principaux textes magistériels, le cardinal a rappelé que le sacrement de pénitence,

    « étant un acte de culte, ne peut et ne doit pas être confondu avec une séance psychologique ou une forme de counselling. En tant qu’acte sacramentel, ce sacrement doit être protégé au nom de la liberté de religion et toute interférence doit être considérée comme illégitime et nuisible aux droits de la conscience ».

    Le cardinal Piacenza précise également qu’il n’y a pas d’analogie « entre le sceau sacramentel et le secret professionnel auquel sont tenus, par exemple, les médecins, les pharmaciens, les avocats, etc. », parce que

    « le secret de la confession […] n’est pas une obligation imposée de l’extérieur, mais une exigence intrinsèque du sacrement, et en tant que tel, il ne peut être délié même par le pénitent lui-même (cf. can. 1550 §2, n.2 CIC; can. 1231 §2, n.2 CCEO) ».

    Et il revient sur cet aspect fondamental :

    « Il est indispensable d’insister sur l’impossibilité de comparer le sceau confessionnel et le secret professionnel, afin d’éviter que des législations séculières n’appliquent au secret confessionnel inviolable les dérogations au secret professionnel pour de justes motifs ».

    Tout en rappelant qu’ « il y a certainement un devoir de réparer une injustice perpétrée et de s’engager sincèrement à empêcher que l’abus ne se répète », le Pénitencier majeur met également un frein à la proposition qui se répand d’obliger le pénitent, comme condition sine qua non pour recevoir l’absolution sacramentelle, à s’auto-dénoncer:

    « ces graves devoirs liés au chemin de conversion n’impliquent pas l’auto-dénonciation. Cependant, le confesseur doit inviter le pénitent à réfléchir plus profondément et à évaluer les conséquences de ses actes, surtout lorsqu’une autre personne a été soupçonnée ou injustement condamnée ».

    L’intervention de Piacenza réitère ce que la Pénitencerie Apostolique avait clairement exprimé dans la Note de 2019 :

    « Le secret inviolable de la Confession provient directement de la loi divine révélée et s’enracine dans la nature même du sacrement, au point de n’admettre aucune exception dans la sphère ecclésiale, et encore moins dans la sphère civile ».

    Dans la Note figurait une précision sur l’essence du sceau sacramentel, à savoir que ce n’est pas l’Église qui l’établit, « en vertu de sa propre autorité ». L’Église, par contre, « déclare » – c’est-à-dire qu’elle reconnaît comme un fait irréfutable, qui découle précisément de la sainteté du sacrement institué par le Christ –

    « que tout prêtre qui entend les confessions est tenu, sous peine de sanctions très sévères, de garder le secret absolu sur les péchés que ses pénitents lui ont confessés » (CEC 1467).

    Aucune autorité sur terre, pas même le Pape, ne peut donc modifier la réalité sacramentelle dans cet aspect essentiel.

    Entre-temps, le Premier ministre français Jean Castex a rencontré le Pape hier. D’après ses déclarations, il est clair que François a lui aussi « blindé » le sceau sacramentel (« L’Église ne reviendra pas sur le dogme du secret de la confession », a déclaré Castex, en référence à la position de François), mais en laissant les portes ouvertes à une recherche non précisée de « voies et moyens de concilier ce dernier avec le droit pénal et le droit des victimes. Il en est pleinement conscient ».