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Eglise - Page 590

  • Covid19 : le retour de la fatalité ?

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    De Jérôme Poignon sur le site « Boulevard Voltaire » : 

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    Tremblements de terre, raz-de-marée, ouragans : catastrophes naturelles normales parce que naturelles. Elles possèdent à chaque fois un périmètre et l’on sait leur durée. Mais aujourd’hui, un danger mortel investit durablement toute la Terre.

    De même qu’il y a cent ans, nous sommes impuissants devant un mal souverain – opportunément « couronné » – qui nous plonge dans la sidération, l’hystérie et le dénuement. Pourtant, c’est une catastrophe naturelle, elle aussi. Car il est inutile de savoir qui a vendu au marché un pangolin suspect ou qui a laissé une fenêtre ouverte dans un mystérieux laboratoire P4 : le marchand chinois ignore sa bévue et le laborantin négligent est couvert par le secret défense… L’ignorant et l’apprenti sorcier ploient ensemble maintenant sous un virus létal disséminé et invaincu depuis des mois.

    L’ubiquité du danger souligne douloureusement l’adversité essentielle de notre environnement. Tout notre labeur ne vise qu’à lutter, au moins pour survivre et au mieux pour aspirer à un éden mythique. Mais la nature n’est toujours que partiellement comprise et maîtrisée : on ne peut saisir intégralement que sa propre création et, en fait, nous ne créons rien de matériel. Notre génie scientifique est limité à l’observation et l’assemblage des éléments qui nous entourent et de ceux qui nous composent. Les savants poussent des frontières mais ne peuvent les traverser ; l’art seul permet d’entrevoir l’autre côté du miroir.

    Puisque être dans la nature, c’est être aussi de la nature, l’instabilité de cette dernière est consubstantielle à notre condition et le destin du puissant n’est pas plus assuré que celui du manant. De même que la tuile qui tombe du toit ne choisit pas sa cible, de même nul ne peut savoir « ni le jour ni l’heure ». 

    C’est bien un appel à l’humilité qu’inspire la tragédie : humilité à l’égard de la nature et compassion des uns envers les autres pour les vies arrachées. Mais après les bacchanales médiatiques, sportives et politiques célébrant une mobilité retrouvée, l’égoïsme, l’arrogance et la rancœur surgiront d’autant plus violemment que les suites du grand bond en arrière seront dures à supporter.

    Pour traverser les épreuves, les poètes et les artistes sont des soutiens lumineux : leurs chefs-d’œuvre renvoient parfois du monde une image décalée. Or, voir différemment, c’est sans doute voir autre chose »…

    Ref. Covid19 : le retour de la fatalité ?

    La vie en ce monde passe comme le songe d’une nuit d’été ou plutôt, selon le mot abrupt de sainte Thérèse d’Avila, comme une mauvaise nuit dans un mauvais lieu où la fatalité finit toujours par l’emporter sur la liberté. L’espérance n’est pas pour ce monde mais en l’autre. Un virus minuscule nous le rappelle. En exergue de l'avis mortuaire d'une personne proche décédée ce mois-ci, je trouve cette citation de Newmann qui exprime plus élégamment la même chose: " Ex umbris et imaginibus in veritatem", "loin des interrogations et des discussions stériles, enfin dans la vérité". 

    JPSC

  • Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam : le franc parler de Mgr Ginoux

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    Nico Spuntoni interviewe Mgr Ginoux, évêque de Montauban, sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam"

    24-07-2020

    Les églises brûlées en France ne sont que la partie visible de l'iceberg d'un climat d'hostilité envers les chrétiens. Il y a une convergence évidente entre les forces laïques et une présence de plus en plus importante de l'Islam. Pendant que des mosquées sont construites, des églises chrétiennes - dont l'entretien est à la charge de l'État - sont abandonnées et fermées. L'évêque de Montauban, Bernard Ginoux, s'exprime sur Sainte-Sophie : "L'accord d'Abou Dhabi a été violé, Erdogan mène une politique d'expansion et d'hégémonie en Méditerranée au nom de l'Islam, le dialogue avec lui est impossible".

    Les images de la cathédrale de Nantes en flammes ont malheureusement provoqué un effet de déjà-vu. Il est difficile de ne pas revenir avec le souvenir du tragique incendie qui, il y a un peu plus d'un an, a dévoré un symbole de la chrétienté comme Notre-Dame. Assister à des scènes d'incendie d'églises, quand elles ne sont pas blasphématoirement vandalisées ou démolies pour faire place à des parkings, devient tristement commun dans l'ancienne France catholique. De nombreux commentateurs ont souligné l'aspect symbolique de ces épisodes, mais l'ampleur du phénomène est telle qu'elle nécessite une prise de conscience. Craintes, attentes et espoirs de l'Eglise au-delà des Alpes : la NBQ en a parlé avec Monseigneur Bernard Ginoux, évêque de Montauban, dans la région occitane.

    Votre Excellence, face à l'incendie de Nantes, les catholiques français se sentent-ils plus effrayés ou plus abandonnés ?

    L'incendie - apparemment intentionnel - qui a éclaté dans la cathédrale de Nantes samedi matin cause beaucoup de souffrance au diocèse de Nantes, aux fidèles et à tous les catholiques. Les médias ont montré de nombreuses images, ont fait de nombreux commentaires. Les ministres sont arrivés, le Président de la République a pris la parole. Un homme a été mis en détention puis relâché. Aujourd'hui, l'enquête se poursuit pour "incendie criminel", selon les termes du procureur. Mais nous devons nous inquiéter de ce qui va se passer ensuite, comme nous l'enseigne le précédent de l'enquête sur l'incendie de Notre-Dame de Paris, enveloppée, jusqu'à aujourd'hui, par le silence.

    Il est difficile de ne pas inclure cet incident dans une liste qui s'allonge depuis deux ou trois ans sur le territoire français. Ajoutez à cela la dégradation et la profanation d'églises ou de chapelles. Il est triste de constater que la plupart du temps, les auteurs de ces infractions ne sont pas identifiés et les enquêtes échouent.

    L'historien italien Marco Gervasoni a écrit que les incendies et les effondrements de nombreuses églises chaque année en France montrent "un désintérêt congénital des derniers gouvernements". Cette insouciance peut-elle cacher les raisons idéologiques de ceux qui veulent dépasser la laïcité de l'État et viser la sécularisation de la société ?

    En France, l'État est propriétaire des cathédrales construites avant 1905 en vertu de la loi de séparation entre l'Église et l'État. En outre, selon cette loi, les églises paroissiales construites avant 1905 sont la propriété des municipalités. Les propriétaires ont donc le devoir d'entretenir ces bâtiments afin qu'ils puissent être utilisés en toute sécurité. Mais de forts courants résultant de la mentalité laïque tentent de contourner cette obligation, arguant que l'État ne devrait pas financer l'entretien des édifices religieux. De plus, la présence importante de l'Islam qui construit des mosquées est un prétexte pour ne pas "favoriser" une autre religion. L'égalitarisme semble être un impératif pour ne pas maintenir les églises catholiques.

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  • "Transmettre" : des cahiers pour les parents et les catéchistes

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    Transmettre

  • Quand la "Bienheureuse Marie toujours Vierge" devient la "Vierge Marie"

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    Du Père Michel Viot sur Riposte catholique :

    L’injure faite à Marie

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  • Actes de vandalisme antichrétien : "ces attaques sont le signe d’une société en besoin de guérison"

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    De Vatican News :

    Les évêques américains condamnent les actes de vandalisme anti-chrétiens

    Églises incendiées, statues du Christ et de la Vierge Marie vandalisées ou décapitées : les dommages causés aux lieux et aux symboles chrétiens sont de plus en plus nombreux aux États-Unis. La conférence épiscopale s’en inquiète et enjoint les fidèles à répondre à la haine par l’amour.

    «Qu’il s’agisse de geste posés par des individus tourmentés ou par des agents de haine qui veulent intimider, ces attaques sont le signe d’une société en besoin de guérison», écrivent, au nom de leurs frères évêques, Mgr Thomas G. Wenki et Mgr Paul S. Coakley, respectivement présidents du comité épiscopal pour la liberté religieuse et du comité pour la justice interne et le développement humain. Si les deux archevêques reconnaissent que les motivations de tels actes restent peu claires, ils affirment prier pour leurs auteurs et appellent à rester vigilants.

    En ce «moment particulier de conflit culturel que vivent les États-Unis, poursuit la note, le chemin vers l’avenir doit passer par la compassion et la compréhension pratiquées et enseignées par Jésus et Marie». Et l’USCCB de lancer un dernier appel : «contemplons, plutôt que de détruire, les images qui représentent l'amour de Dieu en suivant l'exemple du Seigneur, répondons à la confusion par la compréhension et à la haine par l'amour».

    Mais la liste est longue : dans la nuit du 2 au 3 juillet, une statue de la Vierge Marie a aussi été décapitée à Gary, dans l'Indiana. Auparavant, début juillet, la croix de la paroisse de sainte Bernadette à Rockford, dans l'Illinois, avait été détruite à coups de marteau. À la mi-juillet, dans une station de ski de Monstana, une statue du Christ a été enduite de peinture brune et recouverte de banderoles portant les mots «rebellez-vous». Plus récemment, le 18 juillet, dans l'église de Notre-Dame de l'Assomption à Bloomingburg, New York, un monument aux enfants à naître, décoré de versets du prophète Isaïe, a été détruit. D'autres actes de vandalisme ont été enregistrés ces dernières semaines contre d'autres lieux de culte catholiques. Le plus grave a été l'incendie qui a éclaté dans l'église de Saint-Gabriel, à Los Angeles, l’une des plus anciennes des États-Unis, fondée en 1771 par saint Juniperro Serra.

  • Déclaration du Saint Synode de l'Église orthodoxe russe à propos de la décision des autorités turques de revoir le statut de Sainte-Sophie

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    Déclaration du Saint Synode de l'Église orthodoxe russe à propos de la décision des autorités turques de revoir le statut de Sainte-Sophie
     
    Lors d'une réunion du Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe les 16 et 17 juillet 2020, la déclaration suivante a été adoptée à propos d'une décision des autorités turques de revoir le statut de l'Église Sainte-Sophie.

    Le Saint Synode de l'Église orthodoxe russe regrette profondément la décision du gouvernement turc de priver Sainte-Sophie du statut de musée et de le transférer à l'usage liturgique de la communauté musulmane.

    La décision susmentionnée a été prise sans tenir compte des démarches et de la position clairement exprimée des Primats et des hiérarches des Églises locales orthodoxes, des représentants d'États étrangers, de nombreuses organisations internationales publiques et de défense des droits de l'homme, du clergé de diverses confessions et traditions religieuses. Cette décision froisse les sentiments religieux de millions de chrétiens à travers le monde, ce qui peut conduire à une violation de l'équilibre interreligieux et de la compréhension mutuelle entre chrétiens et musulmans, non seulement en Turquie mais aussi ailleurs.
     
    Dans des conditions où le christianisme est une religion persécutée dans de nombreux endroits de la planète, lorsque l'exode des chrétiens du Moyen-Orient se poursuit, cette décision des autorités turques est particulièrement douloureuse. La basilique Sainte-Sophie a été construite en l'honneur du Christ Sauveur; dans l'esprit de millions de chrétiens, elle continue d'être une église. Pour l'Église orthodoxe, cette cathédrale a une signification historique et spirituelle particulière.

    Nous adressant aux Églises locales fraternelles, nous notons avec une tristesse particulière que le monde orthodoxe fait face aujourd'hui à un événement aussi triste pour la Sainte Église orthodoxe qui est une conséquence directe de la scission anticanonique en Ukraine et qui a affaibli notre capacité à faire face conjointement aux nouvelles menaces spirituelles et aux défis de la civilisation. Maintenant, à une époque de christianophobie croissante et de pressions croissantes de la société laïque sur l'Église, l'unité est encore plus nécessaire qu'auparavant. Nous exhortons les Églises locales fraternelles ensemble, dans un esprit de paix et d'amour pour le Christ, à chercher une issue à cette crise.

    Nous espérons que les autorités turques feront les efforts nécessaires pour préserver les mosaïques chrétiennes inestimables miraculeusement préservées et garantiront l’accès des pèlerins chrétiens.

    Exprimant l'espoir de continuer à préserver et à renforcer le respect mutuel et la compréhension mutuelle entre les croyants des différentes religions du monde, nous appelons également la communauté mondiale à apporter toute l'aide possible pour maintenir le statut spécial de l'église Sainte-Sophie, qui a une signification toute particulière pour les chrétiens.

    Patriarchy.ru 7 juillet 2020
  • Il n'y a pas qu'à Banneux...

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    Nous avions rapporté ce  fait survenu à Banneux il y a une dizaine de jours. Mais les actes hostiles à l'égard des symboles de notre foi se multiplient. Ainsi dans l'Hérault comme le rapporte le Salon Beige :

    Hérault : une statue de la Vierge décapitée

    Hérault : une statue de la Vierge décapitée

    Tweet du maire de Montaud, qui a porté plainte:

    Il a ajouté :

    “A ceux qui ont commis cette dégradation volontaire je tiens seulement à leur rappeler que cette statue était le symbole de l’amour et la tendresse d’une mère“.

  • Incendies, scandales, antichristianisme : résister dans l’espérance

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    Une tribune de Jean Duchesne sur Aleteia.org :

    Incendies, vandalisme, actes antichrétiens… espérer quand tout va mal

    incendie cathédrale de nantes
     
  • Le président turc provoque le pape François

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    D'Antoine-Marie Izoard sur le site de Famille Chrétienne :

    Erdogan invite le pape François à la prière musulmane d’inauguration de Sainte-Sophie

    22/07/2020

    À l’approche de la conversion de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée, le président turc a fait savoir que le pape était invité à la première prière musulmane. Une énième provocation.

    Le président Recep Tayyip Erdogan n’est pas à une provocation près ! Par la voix de son porte-parole, le président turc a ainsi invité « tout le monde, y compris le pape François », à la cérémonie d’ouverture à la prière musulmane de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, prévue le 24 juillet prochain. La décision du gouvernement turc d’ouvrir aux prières musulmanes l’ancienne basilique Sainte-Sophie d’Istanbul a provoqué un grand émoi dans la communauté orthodoxe et plus largement chrétienne, entraînant de nombreuses condamnations.

    L’invitation lancée au pape le 21 juillet par le président turc a semblé répondre à la tristesse exprimée par le pontife lui-même, lors de la prière de l’Angélus une dizaine de jours plus tôt. Depuis la fenêtre du Palais apostolique au Vatican, le chef de l’Église catholique s’était dit « affligé » face à la décision d’Ankara de redonner son statut de mosquée à Sainte-Sophie, laissant à la diplomatie du Saint-Siège le soin de faire part plus discrètement de son opposition à ce projet. Basilique chrétienne du IVe siècle, Hagia Sophia fut transformée en mosquée au XVe siècle suite à la chute de Constantinople et à la domination ottomane. En 1934, avec la révolution kémaliste qui s’était donné pour objectif de moderniser la Turquie, Sainte-Sophie fut offerte par Atatürk à l’humanité, et transformée en musée.

    La président grecque Katerina Sakellaropoúlou a indiqué le 20 juillet avoir échangé avec le pape François afin de lui demander d’intervenir auprès de la communauté internationale pour empêcher la conversion de la basilique Sainte-Sophie en mosquée. Selon l'Autorité des Affaires religieuses (Diyanet), quelque 500 personnes doivent participer à la première prière collective le 24 juillet à l'intérieur de Sainte-Sophie. Les icônes chrétiennes qui ornent l'intérieur de l'ancienne basilique byzantine seront dissimulées le temps de la prière.

    Comme Benoît XVI avant lui huit ans plus tôt, le pape François avait visité la basilique Sainte-Sophie en novembre 2014. Après avoir foulé le sol de la Mosquée Bleue d’Istanbul, en face, le pape argentin s’était ainsi rendu dans l’ancienne basique chrétienne. Une visite intervenue alors sur fond d’appel à la prière du muezzin de la mosquée voisine. 

    Revers de la médaille de la décision du président turc, la réouverture exclusive de la basilique au culte musulman est jugée par des intellectuels de son propre pays comme “une erreur grave et irréparable”. Dans une tribune relayée par la presse locale, indique l’agence Fides, trois intellectuels turcs jugent que cette décision met à mal « le message de réconciliation et de justice de l’islam ». « Cela va offenser les non-musulmans et va redonner de l’élan à l’islamophobie et à la haine contre l’islam », écrivent encore ces experts en théologie musulmane et en histoire de la Turquie.

  • Voyage dans la France éternelle : et, soudain, c’est la révélation…

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    Lu sur le site web « Boulevard Voltaire » :

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    "Cette période estivale et la Providence se sont unies pour me faire voyager en curieux tout autant qu’en pèlerin dans une quarantaine de petits villages de divers départements du Massif central. Cette expérience banale fut une véritable révélation.

    Car au cœur de tous ces villages, on retrouve les mêmes signes de notre civilisation moribonde : la mairie en sursis à l’heure des communautés de communes, l’école en général abandonnée, le souvenir du café dont on peine à lire l’enseigne sur la façade décrépite, le monument aux morts de la Grande Guerre, un grand crucifix plus ou moins bien entretenu, une statue de la Vierge aux pieds de laquelle une âme pieuse vient parfois encore planter quelques roses et une modeste mais élégante église, romane ou néogothique.

    Souvent, cette église est fermée, mais parfois, un fidèle ancien qui en détient les clés prend la peine de l’ouvrir chaque jour, de l’entretenir et de la fermer chaque soir. À l’intérieur, c’est toujours la même litanie : deux ou trois crucifix supplémentaires, une ou deux statues de Marie accompagnées d’un qualificatif : Notre-Dame de Bonsecours, Notre-Dame de Tout Pouvoir, Notre-Dame de la Miséricorde, etc., une statue de Jeanne d’Arc, une du curé d’Ars, une de sainte Thérèse, une de saint Michel et, selon la tradition locale, de l’un ou l’autre de leurs acolytes.

    Eh bien, tout cela résume à merveille ce qu’est la France. La France est catholique au plus profond de ses entrailles, héroïque parfois, conviviale presque toujours et révolutionnaire autant par amour de la liberté que par naïveté.

    En général, je me trouvais seul dans ces sanctuaires témoins, mais une fois, dans une de ces églises où l’on expose encore le Saint-Sacrement, nous fûmes trois : une vieille femme, moi et une jeune Black ; la France d’hier, la France d’aujourd’hui et, peut-être, la France de demain.

    Et quoique je sois fort admiratif de l’engagement et du courage des jeunes identitaires, j’ai acquis là la conviction que les catholiques africains sont plus légitimes à recevoir l’héritage de la France éternelle que les Gaulois sans foi.

     F. Falcon "

    Ref. Voyage dans la France éternelle : et, soudain, c’est la révélation…

    Le qualificatif « identitaire » est mal perçu dans le milieu clérical conciliaire issu de Vatican II : une profession de foi axée sur un système idéologique en assèche les racines. Mais une tentation de ce type n’est pas l’apanage des catholiques maurassiens d’autrefois. Dans ce type de démarche intellectuelle, un certain « esprit du concile » n’a rien à leur envier.

    La chrétienté occidentale, ou ce qu’il en reste, est aujourd’hui victime d’une asphyxie généralisée alors que, pour un Africain demeuré indemne du virus de la crise de la conscience européenne, il fait encore tout simplement Dieu comme il fait soleil : un soleil qui éclaire l’éveil naturel de la raison et du coeur à la parole divine.

    S’il n’est pas étouffé entretemps par les manipulations, les ronces et les épines de la post-modernité ambiante, cet enracinement charnel de la foi des immigrés venus de l’Afrique sub-saharienne peut devenir un apport vivifiant pour le christianisme, en Europe et ailleurs : un thème pour Vatican III ?  

    JPSC  

  • Lueur d'espoir en Syrie : la réouverture de la cathédrale d'Alep

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    De Vatican News :

    La cathédrale arménienne catholique d'Alep a rouvert | Terresainte.net

    La cathédrale maronite d’Alep reconsacrée le 20 juillet

    Endommagée par des années de guerre, la cathédrale Saint-Élie d’Alep rouvre officiellement ses portes et sera reconsacrée, lundi 20 juillet. Sa restauration a été financée en partie par l'Aide à l'Eglise en détresse.

    Construite en 1873 et agrandie en 1914, pendant l'occupation ottomane, l’édifice religieux situé dans le vieux quartier alépin d'Al Jdeydeh avait subi de graves dommages en 2013, alors qu'il se trouvait aux mains d'un groupe de djihadistes dont le but était de détruire tout signe de christianisme dans le pays.

    Le 26 avril 2015, la cathédrale est sévèrement endommagée par deux grosses explosions à partir de tunnels creusés par des rebelles sous la vieille ville d'Alep: le toit de la nef s'est effondré et l'intérieur a été saccagé. 

    Après d'importants travaux de restauration réalisés notamment par l’AED, l’un des principaux financeurs du projet à hauteur de 400 000 euros, la cathédrale peut donc enfin rouvrir ses portes et accueillir de nouveau les fidèles.

    Une lueur d’espoir

    «C’est un message lancé aux chrétiens d’Alep et du monde entier. La restauration de la cathédrale est la preuve que nous sommes encore là dans ce pays, malgré notre nombre décroissant. Nos voix continueront à louer Dieu en ce lieu, malgré toutes les difficultés», a déclaré à l’AED l'archevêque maronite d'Alep, Mgr Joseph Tobij. Selon les chiffres de l’AED, à Alep, les chrétiens ne sont aujourd'hui plus que 30 000, contre 180 000 avant que la guerre n'éclate en 2011.

    «La reconstruction du toit en bois, tout comme l'original, a été un autre défi. Nous manquions d'expertise locale dans ce domaine, nous avons donc demandé à des architectes italiens de concevoir le projet de toit en bois», a aussi expliqué Mgr Tobij. En septembre 2019, la charpente de cette même cathédrale avait été entièrement rénovée grâce cette fois à l'Œuvre d’Orient.

    La vidéo de la restauration est ICI

  • France : un projet bioéthique injuste et dangereux

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de La Vie :

    Les évêques dénoncent un projet bioéthique “injuste” et “dangereux”

    « Notre modèle de bioéthique devrait être revu en fonction d’une écologie globale »

    Au delà des questions de forme, l’Église a le vertige sur le fond, devant ce qui s’apparente à « un changement anthropologique radical ». Si l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes a eu tendance à focaliser l’attention, les sujets de préoccupations des évêques sont plus larges et plus nombreux : élargissement du diagnostic préimplantatoire aux anomalies chromosomiques telles que la trisomie 21, fabrication d’embryons chimères homme-animal, légalisation de fabrication d’embryons transgéniques, procédé du « bébé médicament », devenir des embryons surnuméraires, pouvoir du projet parental, recours à un tiers donneur et à la notion d’anonymat…

    Pour le Comité bioéthique des évêques, c’est la fraternité a été oubliée dans la réflexion. « Il n’existe de progrès dans une société que si la fraternité grandit, poursuit Pierre d’Ornellas. C’est elle qui donne sens à nos libertés par lesquelles nous devenons responsables du bien de tous. Sans la fraternité, l’égalité et la liberté peuvent devenir des idées folles. Et il est juste et responsable de savoir se priver de libertés individuelles au profit de la fraternité. » Et d’interroger : « La fraternité postule que chacun s’engage dans la solidarité afin que tous puissent avoir accès aux soins et à l'accompagnement des soignants. Cela invite à une juste sécurité sociale. Mais alors pourquoi demander à des citoyens de contribuer à financer des actes techniques qui ne sont pas des soins ? Pourquoi organiser les soins de telle sorte que des malades risquent de ne plus être prioritaires dans l’accès aux techniques qui soignent, si ces techniques sont appliquées pour des personnes qui ne sont atteintes d’aucune pathologie ? »

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