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Foi - Page 207

  • Saga de l'évêque Strickland : l'évêque évincé spécule sur les raisons pour lesquelles le Vatican l'a révoqué

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    De Jonathan Liedl sur le National Catholic Register :

    Saga de l'évêque Strickland : l'évêque évincé spécule sur les raisons pour lesquelles le Vatican l'a révoqué

    Cette rencontre de 30 minutes avec les médias n'a pas permis de répondre à plusieurs questions clés de la saga, telles que les raisons invoquées par le Vatican - si tant est qu'il y en ait eu - pour justifier sa destitution.

    12 novembre 2023

    Quelques heures seulement après que le pape François a démis Mgr Joseph Strickland de ses fonctions à la tête du diocèse de Tyler, le prélat texan s'est exprimé publiquement pour donner sa version des faits, comblant ainsi certaines lacunes dans la saga captivante qui a placé l'ancien ordinaire du petit diocèse du nord-est du Texas sous les feux de la rampe, mais laissant également d'autres questions cruciales sans réponse. 

    L'évêque Strickland a révélé, dans un entretien exclusif avec LifeSiteNews le 11 novembre, réalisé peu après l'annonce par le Vatican que le pape François l'avait relevé de la "gouvernance pastorale" de Tyler, pourquoi il pense qu'il a été démis de ses fonctions. 

    "Je ne vois vraiment aucune raison, si ce n'est que j'ai menacé certains des pouvoirs en place avec la vérité de l'Évangile", a déclaré Mgr Strickland, un prélat controversé qui s'élève régulièrement contre ce qu'il considère comme des attaques contre les enseignements de l'Église catholique, devant ses nombreux adeptes sur les médias sociaux. 

    Au cours de l'interview, Mgr Strickland a également souligné que le pape François avait le pouvoir de le démettre de ses fonctions diocésaines et a fréquemment encouragé les personnes contrariées ou troublées par cette évolution à prier pour le pape et à ne pas quitter l'Église.  

    Mais cette apparition médiatique de 30 minutes n'a pas répondu à plusieurs inconnues majeures dans la saga de l'évêque Strickland, telles que les raisons invoquées par le Vatican - si tant est qu'il y en ait eu - pour cette mesure dramatique, et aussi, concrètement, ce qui va suivre pour l'évêque désormais privé de diocèse. Voici ce que l'évêque Strickland avait à dire, et ce qui reste sans réponse. 

    Pourquoi a-t-il été démis de ses fonctions ?

    Mgr Strickland a déclaré qu'on lui avait demandé de démissionner le 9 novembre, mais qu'il "ne pouvait pas, de mon plein gré, abandonner le troupeau qui m'avait été confié". 

    Cette version des faits concorde avec une déclaration du 11 novembre du cardinal Daniel DiNardo, qui, en tant que chef de l'archidiocèse de Galveston-Houston, est le métropolite de la province ecclésiastique qui comprend le diocèse de Tyler.  

    Dans sa déclaration, le cardinal DiNardo a indiqué qu'à la suite d'une visite apostolique effectuée en juin par deux évêques américains à la retraite à la demande du Vatican, qui comprenait "une enquête exhaustive sur tous les aspects de la gouvernance et de la direction" de Tyler sous l'égide de l'évêque Strickland, une recommandation a été faite au pape François selon laquelle "le maintien en fonction de l'évêque Strickland n'était pas envisageable". 

    Après des mois de délibérations, l'évêque du Texas s'est vu présenter une demande de démission et "le Saint-Père a démis Mgr Strickland de ses fonctions d'évêque de Tyler" lorsque le prélat a décliné la demande, a écrit le cardinal DiNardo. 

    Les conclusions de la visite apostolique n'ont pas été publiées, et le Vatican n'a pas révélé les raisons pour lesquelles Mgr Strickland a été démis de ses fonctions. 

    Interrogé sur les raisons de la décision du pape François, Mgr Strickland a déclaré : "La seule réponse que j'ai à donner est que les forces en présence dans l'Église ne veulent pas de la vérité de l'Évangile".  Il a ajouté : "Elles veulent qu'elle soit changée, qu'elle soit ignorée. Ils veulent qu'elle soit ignorée. 

    Mgr Strickland n'a pas accusé le pape François de participer à cette tentative de saper l'enseignement de l'Église, mais il a déclaré que "de nombreuses forces travaillent sur lui et l'influencent pour qu'il prenne ce genre de décisions". Pour ces "forces", l'évêque a dit "je suis un problème", et elles ont donc poussé à la "destitution d'un évêque pour avoir défendu l'Évangile".  

    L'évêque Strickland n'a pas précisé en quoi consistait cette "défense de l'Évangile", mais il faisait probablement allusion à son franc-parler et à ses déclarations provocatrices sur les plateformes de médias sociaux et lors d'allocutions publiques. 

    Par exemple, Mgr Strickland a tweeté le 12 mai qu'il rejetait ce qu'il appelait le "programme de sape du dépôt de la foi" du pape François - une provocation qui, selon les médias, a dépassé les bornes selon des personnalités du Vatican, ce qui a provoqué la visite apostolique. 

    Il a également critiqué à plusieurs reprises le pape pour un manque de clarté "dangereux" dans ses déclarations, en particulier en ce qui concerne la sexualité, et a critiqué avec véhémence le synode du pape François sur la synodalité. 

    "Malheureusement, il se peut que certains qualifient de schismatiques ceux qui ne sont pas d'accord avec les changements proposés", a écrit Mgr Strickland dans une lettre publique en août. "Au contraire, ceux qui proposent des changements à ce qui ne peut être changé cherchent à réquisitionner l'Église du Christ, et ce sont eux les vrais schismatiques. 

    Les préoccupations en matière de gouvernance diocésaine ont-elles joué un rôle ?

    Mais selon de nombreux rapports des médias sur la visite apostolique de juin et les discussions qui ont suivi au sein du Dicastère des évêques du Vatican, les responsables de l'Église étaient également très préoccupés par des problèmes majeurs liés à la gouvernance du diocèse de Tyler par l'évêque Strickland. Ces inquiétudes concernaient notamment la rotation importante du personnel diocésain, l'embauche d'une ancienne religieuse controversée comme employée d'une école secondaire et le soutien d'un projet controversé de communauté catholique. 

    L'évêque Strickland a semblé répondre à ces préoccupations de manière indirecte dans son entretien avec LSN. 

    "Aucun endroit n'est parfait, aucune famille n'est parfaite", a-t-il déclaré. "Mais le diocèse est en bonne santé. 

    L'évêque a cité le nombre élevé de séminaristes dans le diocèse de Tyler - 21 pour un diocèse de moins de 120 000 catholiques - et a également noté que le diocèse est en position de force financière grâce à "l'immense générosité de la population". 

    "Je suis très fier des prêtres et du diocèse", a déclaré Mgr Strickland, ajoutant qu'étant donné ce qu'il considère comme le succès du diocèse sous sa direction, il ne pouvait identifier aucune autre raison pour sa destitution que la menace qu'il représente pour ceux qui tentent de modifier l'enseignement de l'Église.

    L'évêque Strickland a-t-il été informé des raisons de sa révocation ?

    Plus tôt dans la journée, cependant, Mgr Strickland a semblé indiquer qu'il y avait peut-être des raisons plus concrètes pour justifier la mesure prise à son encontre. 

    "Je maintiens toutes les choses qui ont fait l'objet de plaintes contre moi", a-t-il déclaré à LSN dans un bref article publié avant son entretien de 30 minutes. "Je sais que je n'ai pas mis en œuvre Traditiones Custodes" - la restriction de la messe traditionnelle en latin imposée par le pape en 2021 - "parce que je ne peux pas affamer une partie de mon troupeau". 

    Prises ensemble, les réponses de l'évêque ne permettent pas de comprendre non seulement pourquoi, exactement, le pape François a finalement décidé de le démettre de ses fonctions, mais aussi si Strickland lui-même a été informé des raisons de cette décision. 

    Que va-t-il faire maintenant ?

    L'évêque Strickland a reconnu qu'il devra "analyser honnêtement" ce que signifie le fait de ne plus être l'évêque de Tyler, et "se ressaisir" en ce qui concerne son rôle de "successeur des Apôtres sans diocèse local à prendre en charge". 

    "Je n'ai pas de réponses pour l'instant", a déclaré Mgr Strickland lorsqu'on lui a demandé ce que l'avenir lui réservait. "Beaucoup de questions, beaucoup de calendriers vides qui seront, j'en suis sûr, remplis de différentes manières. 

    L'une des possibilités est une augmentation de l'engagement bien au-delà du Texas - ce que l'évêque faisait déjà bien avant d'être démis de ses fonctions à Tyler, ce qui lui a valu le titre d'"évêque de l'Amérique" parmi ses fidèles.

    Par exemple, Mgr Strickland compte plus de 162 000 adeptes sur la plateforme de médias sociaux X (anciennement connue sous le nom de Twitter), soit 40 000 personnes de plus que le nombre total de catholiques dans son ancien diocèse. Il a supprimé toute référence au diocèse de Tyler sur son compte le 11 novembre et a pu continuer à y accéder bien qu'il n'ait plus de diocèse. 

    Par exemple, il s'est rendu en Californie l'été dernier pour participer à un rassemblement en réaction à l'hommage rendu par les Dodgers de Los Angeles à une organisation de travestis anticatholiques. L'archidiocèse de Los Angeles a condamné les actions des Dodgers, mais a également souligné que l'événement auquel Mgr Strickland a participé n'avait pas été "soutenu ou approuvé" par l'archidiocèse. 

    On ne sait pas non plus où l'ancien évêque de Tyler vivra, ni comment il recevra un soutien financier. 

    Sera-t-il présent à la réunion de l'USCCB (conférence des évêques des USA) ?

    Une question qui n'a pas été soulevée lors de son interview sur LSN, mais qui préoccupe au moins certains observateurs de l'Eglise : L'évêque Strickland, désormais sans diocèse, assistera-t-il à la réunion d'automne de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, qui débutera le 14 novembre ? 

    Alors que Mgr Strickland est connu pour ses interventions publiques remarquées lors des précédentes assemblées de l'USCCB, sa présence à une réunion quelques jours seulement après sa destitution constituerait un sujet dominant - et potentiellement une distraction majeure. 

    Beaucoup d'incertitudes pèsent sur l'avenir de Mgr Strickland. Mais, du moins si l'on en croit les commentaires qu'il a faits à LSN, la prière en constituera une part importante. 

    "Je m'encourage et j'encourage les autres à prier plus profondément que jamais, à prier pour le pape François, à prier pour l'Église et à prier pour notre monde.

  • Tout sauf synodale; telle est l’image que l’Église est en train de donner d’elle-même...

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    De Sandro Magister sur Diakonos.be :

    Niklas Luhmann, prophète inécouté

    (s.m.) Tout sauf synodale. Telle est l’image que l’Église est en train de donner d’elle-même, après quatre semaine de débats à huis clos entre 365 évêques et non-évêques, de « conversations dans l’Esprit » consignées dans un rapport final aussi encyclopédique qu’évasif, mais avec un Pape François qui a entretemps pris les devants, dans un absolutisme monarchique complet, et publié ses propres réponses à une série de questions qui relèvent plus de la comédie que du débat de fond, sur les cohabitants, les homosexuels, les transsexuels en prises avec les communions, les baptêmes, les mariages et autres parrainages.

    Mais surtout, on donne l’image d’une Église qui perd de vue l’essentiel, c’est-à-dire cette proximité avec Dieu qui est au cœur du « Credo » chrétien. Et tout cela alors que la foi s’étiole et s’éteint chez les hommes, et que Dieu disparaît, même là où l’on croyait la catholicité florissante.

    Ce qui est frappant, c’est que la voix de Joseph Ratzinger, théologien et pape, n’a pas été la seule à s’être élevée pour rappeler depuis longtemps à l’Église cette priorité absolue, il y a également eu – et de manière très originale – celle d’un non-croyant : son compatriote Niklas Luhmann (1927-1998), qui a été l’un des penseurs les plus importants et controversés de la seconde moitié du vingtième siècle.

    On commémore actuellement le vingt-cinquième anniversaire de la mort de Luhmann. Et à cette occasion, son portrait détaillé vient de sortir dans la collection « Classici contemporanei » des éditions IBL Libri, signé par l’un des chercheurs les plus averti, Sergio Belardinelli, professeur de sociologie des processus culturels à l’Université de Bologne et, de 2008 à 2013, coordinateur scientifique du Comité pour le projet culturel de la Conférence épiscopale italienne.

    Pour Luhmann, il faut considérer la politique, l’économie, l’art, la science, la religion, les médias de masse et bien d’autres domaines comme étant des systèmes sociaux autonomes, chacun spécialisé dans la résolution d’une catégorie bien déterminée de problèmes, dans une société toujours plus complexe comme celle d’aujourd’hui.

    Et la fonction spécifique de la religion est de communiquer une ouverture à la transcendance, à ce Dieu qui aide à comprendre que tout est contingent, et donc à s’opposer à toute forme de fondamentalisme, de moralisme et de politique qui mettrait la religion à son service. Une religion dans laquelle « tout dépend de la foi », et certainement pas une sorte de service social contre les dérives du marché capitaliste, telle que l’Église essaye de le devenir aujourd’hui.

    C’est ce que Luhmann écrit et défend dans l’un de ses essais lui aussi publié pour la première fois cette année en version italienne, aux éditions Franco Angeli : « La religion de la société ».

    Laissons la parole au professeur Belardinelli, pour illustrer la pensée de ce grand maître, d’une actualité étonnante pour l’Église d’aujourd’hui.

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  • 32e dimanche "ordinaire": Voici l'époux! Sortez à sa rencontre

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    "Evangile au Quotidien" propose cette méditation sur la parabole de ce dimanche :

    Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine
    Les Exercices, n°5 ; SC 127 (trad. SC p. 175 rev.)

    « Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre »

          Mon Dieu, mon très doux Soir, lorsque pour moi sera venu le soir de cette vie, fais-moi m'endormir doucement en toi, et expérimenter cet heureux repos que tu as préparé à ceux qui te sont chers. Que le regard si paisible et gracieux de ton amour ordonne et dispose avec bonté les préparatifs de mes noces. Par la richesse de ta bonté, couvre...la pauvreté de ma vie indigne ; que mon âme habite dans les délices de ta charité avec une confiance profonde.       

          Ô amour, sois alors pour moi un soir si beau, que mon âme dise avec joie et allégresse à mon corps un doux adieu et que mon esprit, retournant au Seigneur qui l'a donné, repose en paix sous ton ombre. Alors tu me diras clairement...: « Voici venir l'Époux : sors maintenant et unis-toi à lui plus intimement, afin qu'il te réjouisse par la gloire de son visage »...

          Quand, quand est-ce que tu te montreras à moi, afin que je te voie et que je puise avec délices à cette source vive que tu es, mon Dieu ? (Is 12,3) Alors je boirai, je m'enivrerai dans l'abondance de la douceur de cette source vive, qui sourd des délices de la face de celui que mon âme désire (Ps 41,3). Ô douce face, quand me combleras-tu de toi ? Alors j'entrerai dans le sanctuaire admirable, jusqu'à la vue de Dieu (Ps 41,5) ; je ne suis qu'à l'entrée, et mon cœur gémit de la longueur de mon exil. Quand me combleras-tu de joie par ta douce face ? (Ps 15,11) Alors je contemplerai et embrasserai le véritable Époux de mon âme, mon Jésus... Là je connaîtrai comme je suis connue (1Co 13,12), j'aimerai comme je suis aimée ; ainsi je te verrai, mon Dieu, tel que tu es (1Jn 3,2), en ta vision, ta jouissance et ta possession bienheureuse à jamais.

  • 32e dimanche : "Mériter de posséder Dieu"

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    La première lecture essaie de nous faire goûter combien l’intimité de Dieu est désirable. Nos désirs d’être aimé, de nous sentir proche de quelqu’un, d’être accepté et compris, tout cela vient d’une semence que Dieu a mise en nous en nous créant à son image. Comme disait saint Augustin, « Tu nous as faits pour toi, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi ».

    Nous sommes faits pour cette rencontre et cette intimité, mais encore faut-il la chercher, la désirer suffisamment. Sinon on se retrouve comme une vierge imprévoyante, dont la lampe vacille. C’est le désir de son cœur qui n’est pas assez ferme pour traverser la nuit. Ni pour aller à la rencontre de l’époux. Qu’à cela ne tienne, ne pourrait-il pas se contenter de la pénombre ? Cet époux n’est-il pas capricieux ? Ce n’est pas lui que cela gêne, c’est nous, car en faisant cela nous allons alors manquer notre bien propre.

    Notre bien propre ! C’est bien de cela qu’il s’agit. Si on lit sans faire attention on se dira : quelles vilaines égoïstes, ces vierges dites sages qui ne veulent même pas partager ! Mais la parabole suggère plutôt que le bien dont il s’agit n’est pas partageable, c’est notre bien propre. Samedi matin nous entendions Jésus nous dire dans la liturgie : « si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? » (Lc 16,12) Quel est donc ce bien propre ?

    Dans la troisième prière eucharistique, on demande à Dieu : « que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire, pour que nous obtenions un jour les biens du monde à venir ». Longtemps j’ai été gêné par cette tournure : « que nous obtenions les biens du monde à venir ». N’y a-t-il pas quelque chose d’exagérément possessif, pour un Royaume où nous devons être une offrande, être don de nous-mêmes ? J’ai eu envie de dire « pour que nous entrions dans les biens du monde à venir ». Peut-être l’ai-je même dit… Que Dieu me pardonne. Puis je me suis laissé instruire. Cette tournure est vraiment adéquate à la logique de l’amour, qui veut pouvoir saisir et posséder l’être aimé. Il n’y a rien là qui blesse l’amour, au contraire. Ce qui blesse l’amour, c’est de vouloir posséder l’aimé pour soi tout seul. Mais pas de l’avoir à soi vraiment. Pour reprendre un terme mis à mal dans la théologie ces dernières décennies, il nous faut « mériter de posséder Dieu ». Et il est important de trouver dans ce besoin humain et cette promesse de Dieu la clé spirituelle de nos manques les plus cuisants : nous avons besoin de posséder Dieu.

    J’essaie d’expliquer. Trop souvent nous nous apprêtons à vivre la vie éternelle comme des locataires ou des touristes. Nous espérons y parvenir, quand nous y pensons, mais nous ne pensons pas que nous serons vraiment chez nous et que le Seigneur pourra nous dire comme à son Fils bien-aimé : « tout ce qui est à moi est à toi ». Nous pensons au ciel comme à un immense parc d’attraction, en nous disant que nous espérons que nous pourrons nous acquitter du prix de l’entrée. Au lieu de cela, pensons au ciel comme à notre maison à nous qui serait encore plus fascinante que le plus rêvé des parcs d’attraction. N’imaginons pas que nous serons comme les invités de Dieu, bienvenus tant que nous n’abîmons rien, dans un ciel où nous pourrons surtout continuer nos petites affaires comme nous l’entendons ! Le Seigneur ne veut pas nous accueillir comme des invités, mais comme les enfants de la maison, qui sont partout chez eux.

    Nous pouvons aussi regarder les choses du côté du cœur. Quel amour vivrons-nous au ciel ? Est-ce que ce sera le prolongement de nos plus belles amours terrestres ? Incroyablement plus ! Un amour fou cherchera à nous saisir, à nous combler. Ce ne sera pas l’éblouissement d’un soir. Par l’engagement de notre liberté, nous pourrons répondre au Seigneur : ton cœur est à moi pour toujours, et moi je suis à toi pour toujours. C’est l’amour le plus fou et le plus inébranlable que nous vivrons, celui qui nous est acquis par la victoire du Christ sur la croix. Contemplons sa victoire sur tous les obstacles à l’amour, en nous et autour de nous. Entrons dans une immense reconnaissance : ô Christ, tu as fait que nous puissions appartenir à la Trinité toute entière et qu’elle soit à nous aussi ! Gloire à toi ! Et maintenant, mettons en œuvre notre liberté, élargissons notre cœur en aimant nos frères comme nous-mêmes, afin de mériter de posséder Dieu. Car, comme disait aussi saint Augustin, « Dieu, qui t’a créé sans toi, ne peut pas te sauver sans toi ».

  • "Le Pape n’est en aucun cas au-dessus ou en avance sur l’Église" (cardinal Brandmüller)

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    Du magazine Cardinalis via Riposte Catholique :

    “Le pape n’est pas sic et simpliciter au-dessus des canons”

    Le Cardinal Brandmüller signe dans le magazine Cardinalis une tribune  sur la figure du Souverain Pontife. Extrait :

  • Près d’un catholique sur dix est Asiatique

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    L’Église en Asie en pleine croissance : près d’un catholique sur dix est Asiatique

    9/11/2023

    Selon les dernières statistiques sur l’Église dans le monde, publiées le dimanche 22 octobre, les catholiques asiatiques représentaient environ 11 % de l’ensemble des catholiques dans le monde en 2021, soit un total de 153,3 millions de catholiques en Asie (pour 1,3 milliard dans le monde). Selon Mgr Overbeck, délégué de la Commission des Conférences épiscopales de l’Union européenne, l’Église « est en train de s’éloigner de l’Europe et de tendre vers l’Asie et l’Afrique ».

    Le cardinal Filoni en 2019 en Thaïlande à l’occasion des 350 ans de la mission au Siam.

    Le 22 octobre dernier, à l’occasion de la 97e Journée missionnaire mondiale, l’agence Fides a publié ses statistiques annuelles afin d’offrir une vue d’ensemble de l’Église dans le monde. Les chiffres sont issus du dernier Annuaire statistique de l’Église (mis à jour au 31 décembre 2021 par le Vatican) et concernent les membres de l’Église, les structures pastorales et les activités dans les domaines médicaux, caritatifs et éducatifs.

    Selon ce nouveau florilège de statistiques, en 2021, l’Église catholique a enregistré une croissance constante en Asie, en Afrique et en Amérique, avec une augmentation significative du nombre de baptisés catholiques et de membres du clergé, tandis que les chiffres ont continué de décliner en Europe.

    Les hausses les plus fortes sont en Afrique (+8,3 millions de catholiques enregistrés en 2021) et en Amérique (+6,6 millions), suivies de l’Asie (+1,49 million) et de l’Océanie (+55 000). En 2021, par comparaison, l’Europe est le seul continent où le nombre de catholique n’a pas augmenté (-244 000). Par ailleurs, l’Asie comptait un total de 153,3 millions de catholiques, et les catholiques asiatiques représentaient environ 11 % de l’ensemble des catholiques dans le monde.

    La publication de ces statistiques coïncidait avec la première session générale du Synode sur la synodalité à Rome (du 4 au 29 octobre). En marge des échanges de l’assemblée synodale, Mgr Franz-Josef Overbeck, évêque d’Essen et délégué allemand de la Commission des Conférences épiscopales de l’Union européenne, a confirmé que l’Église en Asie était en plein essor. Selon l’évêque, l’Église « est en train de s’éloigner de l’Europe et de tendre vers l’Asie et l’Afrique, où il y a une formidable croissance ».

    L’Asie et l’Afrique sont les seuls continents où le nombre de religieux et religieuses a augmenté

    À l’échelle mondiale, on comptait 1,3 milliard de catholiques (pour un total de 7,785 milliards d’habitants) au 31 décembre 2021, avec 16,2 millions de catholiques en plus par rapport à l’année précédente. Ainsi, en 2021, les catholiques représentaient 17,6 % de la population mondiale.

    Le nombre de prêtres dans le monde a atteint 407 872 (+2 347) ; les plus fortes croissances des membres du clergé ont été enregistrées en Afrique (51 983 prêtres au total, soit +3 %) et en Asie (71 551 prêtres, soit +1 %). En 2021, le nombre de prêtres diocésains en Asie a atteint 40 791 (+1,4 %) et le nombre de prêtres religieux a atteint 30 960 (+0,5 %). Cependant, l’Europe a enregistré 2,2 % de prêtres en moins (pour atteindre un total de 160 322 prêtres) par rapport à 2020, et l’Amérique a enregistré une baisse de 0,8 % (119 309 prêtres). L’Océanie a enregistré une faible augmentation (+0,2 %, pour un total de 4 507 prêtres).

    Le nombre d’évêques a diminué partout (-23 à l’échelle mondiale) sauf en Afrique (+7), pour atteindre un total de 5 340 évêques. En Asie, on comptait 804 évêques en 2021 (-4), ainsi que 12 629 religieux (+25) et 175 494 religieuses (+366). L’Asie et l’Afrique sont les seuls continents où le nombre de religieux et religieuses a augmenté. Par ailleurs, l’Afrique est la seule région du monde où les vocations sacerdotales ont augmenté (l’Asie comptait 48 742 séminaristes en 2021, soit 822 séminaristes en moins).

    Enfin, sur les plans caritatifs et éducatifs, l’Église catholique en Asie dirigeait près d’1,3 millions d’écoles maternelles, primaires, collèges et lycées en 2021, ce qui représente environ 50 % des institutions similaires gérées par l’Église dans le monde. Par ailleurs, l’Église en Asie dirige environ 12 208 hôpitaux, dispensaires, léproseries, maisons de retraite, centres d’accueil pour handicapés, orphelinats et autres instituts similaires.

    (Avec Ucanews)

  • 16-26 novembre : Festival Venite Adoremus 2023

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    De Catho Bruxelles :

    16 NOVEMBRE | PROGRAMME DU JOUR – FESTIVAL VENITE ADOREMUS 2023

    16 NOVEMBRE | PROGRAMME DU JOUR – FESTIVAL VENITE ADOREMUS 2023

    Neder-over-Hembeek – Eglise Sts-Pierre-et-Paul : Messe à 8h30 puis adoration de 9h à 12h.

    Auderghem – Eglise Ste-Anne : Adoration de 9 à 11h.

    Jette –  Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes : Messe à 9h – Chapelet puis adoration jusqu’à la messe de 18h.

    Uccle – Asbl Souffle de Vie : Adoration de 16h à 18h30 suivie de la messe de 18h30.

    Woluwé-Saint-Lambert – Eglise ND-de-l’Assomption : Messe à 18h30 suivie de l’adoration jusqu’à 8h.

    ***

    Plus d’information sur le festival ou accéder au programme en dehors de Bruxelles, référez-vous à leur site ici.

    Programme des jours suivants :

     
  • Sud Liban : un message de l'Oeuvre d'Orient

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    Une image contenant livre, texte

Description générée automatiquementChère Madame, cher Monsieur,

    Je suis Vincent Gelot, directeur pays pour L’Œuvre d’Orient en Syrie, au Liban et en Jordanie. Comme vous le savez, la situation au Proche-Orient est extrêmement inquiétante. Je me permets de vous communiquer des informations du terrain concernant le Sud Liban.

    Accompagné par Mgr Abdallah, archevêque maronite de Tyr, j’ai visité quatre villages de son diocèse : Qaouzah, Debel, Rmeich et Aïn Ebel. Les villages que nous avons visités étaient vidés à 60 % et les écoles étaient toutes fermées. À chaque point d’étape de cette tournée, presque tous les habitants demeurés sur place sont venus nous rencontrer. Ces derniers nous ont fait part de leur détresse, de leur angoisse et de leurs besoins.

    Leur premier problème est sécuritaire. L’armée libanaise a quitté les lieux, la population a peur d’être embarquée dans une guerre dont elle ne veut pas. Le deuxième problème est économique. La plupart des habitants restés dans ces villages sont des personnes modestes, souvent des agriculteurs. Or, presque toute l’activité économique a cessé depuis le début du conflit : les récoltes d’olives ne peuvent pas avoir lieu car les champs peuvent être ciblés par des tirs, les déplacements sur certaines routes sont dangereux, et beaucoup de commerces ont dû fermer boutique. De plus, comme une grande partie des femmes et enfants se sont déplacés vers Beyrouth, les hommes doivent payer des loyers importants pour la famille déplacée. Si le conflit dure, beaucoup d’entre eux craignent de ne pas être en mesure d’assurer leur survie.

    J’ai également rencontré les sœurs directrices des écoles chrétiennes de la région. Les écoles étant fermées, ces dernières font face à l’absence de perception des scolarités et aux salaires des professeurs qu’il faut payer pour réaliser l’enseignement à distance. Dans cette zone périphérique, les écoles jouent un rôle central. Si l’école ferme trop longtemps, plusieurs habitants ont annoncé qu’ils seraient contraints de quitter leur village. Si les villages chrétiens se vident, les habitants craignent qu'ils ne soient occupés par d'autres. Les gens sont totalement laissés à leur sort.

    J’étais parmi les premiers humanitaires à venir les visiter depuis le début du conflit. Si je vous écris ce message, c'est pour vous donner des informations mais aussi pour solliciter votre soutien. Avec l’appui des diocèses maronite et melkite de Tyr, nous allons débloquer une aide d'urgence pour apporter aux habitants des biens de première nécessité : médicaments, nourriture, aide pour l’essence. Nous apporterons également une aide financière aux écoles chrétiennes de la région. Aidez-nous à les aider via ce lien : https://secure.oeuvre-orient.fr/soutenir

    D’avance, je vous remercie pour votre précieux soutien qui nous porte pour agir.

    Vincent Gelot

    Directeur pays Liban, Syrie, Jordanie

  • Le Christ trouvera-t-Il encore la foi sur la terre ? (Club des "hommes en noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Trouvera-t-Il la foi sur la terre ?

    Pour le huitième épisode de la saison six du Club des Hommes en noir, nous vous proposons de retrouver le père Jean-François Thomas, l’abbé Claude Barthe, l’abbé Alain Lorans et le docteur Philippe de Labriolle pour un échange aussi passionnant qu’instructif.

    Ils sont confrontés dans ce nouvel épisode à une question terrible et fondamentale : Trouvera-t-Il la foi sur la terre ?

    Le prétexte de cette émission tient à la parution aux éditions Via Romana d’un livre de l’abbé Barthe qui pose justement cette question.

    Vingt siècles après sa fondation, le catholicisme semble en mauvaise posture et, plus encore, avoir largement été modifié de l’intérieur.

    Diagnostic juste ou erreur de perspective ? Approche franco-centrée ou réalité mondiale ? Un certain nombre de questions se posent sur l’avenir de l’Église. Mais celle de la foi reste finalement la plus fondamentale.

    Accéder à la video complète : https://hommenouveau.fr/video/trouvera-t-il-la-foi-sur-la-terre/

  • Novembre 1918, la religion des tranchées

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    guerre 14 slider_boniface.jpgVu et entendu sur KTO: à l’occasion du Centenaire de l’Armistice de la Première Guerre mondiale, Régis Burnet et ses invités vous proposent un éclairage historique sur les chrétiens en 1918. En quoi leur participation à la guerre a-t-elle modifié le lien entre l’Eglise et la République, blessé par la loi de 1905 ? Comment les diocèses en guerre ont-ils vécu ? La Foi prise au Mot vous propose l’éclairage croisé de Bruno Bethouart, professeur des universités en histoire contemporaine, et de Frédéric Gugelot, historien, spécialiste d'histoire culturelle et religieuse, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Reims.

    JPSC

  • L'Église synodale selon le Synode : style, chemin et processus ... mais qu'est-ce que cela signifie ?

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    De L.B. et R.C. sur Il Sismografo :

    L'Église synodale selon le Synode : style, chemin et processus ... qu'est-ce que cela signifie ?

    "Est-ce que 'marcher ensemble' est la même chose que 'décider ensemble' ? La vérité transparente est meilleure. Les trucs et astuces pour attirer la sympathie, les applaudissements et le consensus passent tôt ou tard à la trappe.

    Le document final de la première session du XVIe Synode ordinaire, base irremplaçable pour la deuxième session (octobre 2024), présente et explique ainsi la 'synodalité' sur laquelle il semblerait que chaque catholique ait sa propre définition, à supposer qu'il ait compris de quoi il s'agit. Le Rapport final publié le 28 octobre dernier a le mérite de partager, avec un minimum de clarté, souvent absente de l'Instrumentum Laboris, la manière dont le Pape François et la hiérarchie de l'Église comprennent aujourd'hui - 2023 - ce concept certes pas nouveau en deux mille ans d'histoire.

    Le rapport de synthèse précise que la synodalité, mot répété une quarantaine de fois dans le texte, est :
    1) Style et manière d'agir
    2) Voie et dialogue
    3) Processus et réseau

    Plus précisément, anticipant le contenu des trois parties principales du rapport, l'introduction se lit comme suit :

    ** Le premier expose "Le visage de l'Église synodale", en présentant les principes théologiques qui éclairent et fondent la synodalité. Le style de la synodalité y apparaît comme une manière d'agir et de fonctionner dans la foi qui découle de la contemplation de la Trinité et qui valorise l'unité et la variété comme richesse ecclésiale".

    ** "La deuxième partie, intitulée "Tous disciples, tous missionnaires", traite de tous ceux qui sont impliqués dans la vie et la mission de l'Église et de leurs relations. Dans cette partie, la synodalité est présentée avant tout comme un cheminement commun du Peuple de Dieu et comme un dialogue fécond des charismes et des ministères au service de l'avènement du Royaume".

    ** "La troisième partie porte le titre "Tisser des liens, construire la communauté". La synodalité y apparaît avant tout comme un ensemble de processus et un réseau d'instances qui permettent l'échange entre les Églises et le dialogue avec le monde."

    Les nombreuses synodalités

    Le concept de "synodalité" est évidemment récurrent dans le rapport de synthèse. L'adjectif apparaît dans le texte près de 90 fois et il est très intéressant de connaître la liste des noms auxquels le texte associe l'expression "synodale".
    - Eglise
    - processus
    - voyage
    - expérience
    - dimension
    - perspective
    - pratique
    - culture
    - configuration
    - visage
    - dialogue
    - style
    - vie
    - communion
    - sens
    - manière
    - dynamique
    - conseil
    - formation
    - missionnaire
    - caractère

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  • Dubia sur les baptêmes, sur les parrains et marraines "transsexuels", etc : la réponse du cardinal Müller

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    Du Cardinal Gerhard Müller sur LifeSite News :

    Le cardinal Müller répond aux dubia du pape François sur les parrains et marraines "transsexuels" et les baptêmes

    Il est déroutant et nuisible que le Magistère s'appuie sur la terminologie d'une anthropologie nihiliste et athée et semble ainsi conférer à son contenu mensonger le statut d'opinion théologique légitime dans l'Église", écrit le cardinal Müller.

    9 novembre 2023

    (LifeSiteNews) - La tâche du Magistère romain, que ce soit directement par le Pape ou par l'intermédiaire du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, est de préserver fidèlement la vérité de la Révélation Divine. Il est institué par le Christ et agit dans l'Esprit Saint pour que les fidèles catholiques soient protégés de toutes les hérésies qui mettent en péril le salut et de toute confusion en matière de doctrine et de vie morale (cf. Vatican II, Lumen Gentium 18;23).

    Les réponses du dicastère à diverses questions d'un évêque brésilien (3 novembre 2023) rappellent d'une part des vérités de foi généralement connues, mais ouvrent d'autre part à l'incompréhension qu'il y a, après tout, place pour une coexistence du péché et de la grâce dans l'Église de Dieu.

    LIRE: Le pape François déclare que les personnes "trans" peuvent être parrains et marraines, et que les "parents" homosexuels peuvent faire baptiser leurs enfants

    Le baptême, porte d'entrée vers une vie nouvelle dans le Christ

    Le Fils de Dieu, notre Rédempteur et le Chef de l'Église, qui est son Corps, a institué le sacrement du baptême pour que tous les hommes puissent accéder à la vie éternelle par la foi dans le Christ et par une vie à son imitation. L'amour inconditionnel de Dieu libère l'homme de la domination mortelle du péché, qui le plonge dans le malheur et le sépare de Dieu, source de vie. La volonté salvifique universelle de Dieu (1 Tm 2,4s) ne dit pas qu'il suffit de confesser Jésus comme notre Seigneur du bout des lèvres pour entrer dans le Royaume de Dieu, tout en s'exonérant du devoir d'accomplir la Volonté Sainte et Sanctifiante de Dieu en invoquant notre faiblesse humaine (cf. Mt 7,21-23). La simple métaphore "l'Église n'est pas un poste de douane", qui veut dire que le chrétien ne doit pas être mesuré bureaucratiquement par la lettre de la loi, trouve sa limite lorsque nous parlons de la grâce qui nous conduit à une vie nouvelle au-delà du péché et de la mort.

    L'apôtre Paul dit que nous étions tous "esclaves du péché" avant de venir à la foi en Christ. Mais maintenant, par le baptême au nom du Christ, Fils de Dieu et oint du Saint-Esprit, nous sommes "devenus obéissants de cœur à l'enseignement auquel nous avons été soumis". Nous ne devons donc pas pécher, car nous ne sommes plus soumis à la loi, mais à la grâce. "C'est pourquoi le péché ne dominera pas votre corps mortel, et vous ne serez plus soumis à ses désirs... comme des hommes qui sont passés de la mort à la vie" (Rm 6,12s).

    La plus ancienne ordonnance de l'Église rédigée à Rome (vers 200 après J.-C.) énumère les critères d'admission ou de rejet (ou même d'ajournement) [d'une personne] au catéchuménat et à la réception du baptême et exige l'abandon de toute profession douteuse, de tout partenariat illégal et de tout comportement immoral contraire à la vie de grâce du baptême (Traditio Apostolica 15-16).

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