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Foi - Page 256

  • Communion interdite sur la langue : des fidèles bruxellois s'adressent à Mgr Kockerols

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    Monseigneur,

    Nous, fidèles de communautés et de paroisses bruxelloises différentes, encouragés par nos prêtres, venons respectueusement vous inviter à reconsidérer vos directives quant à la réception de la communion eucharistique, interdite (par vous) sur la langue, pour des raisons sanitaires. Nous sommes d’abord surpris de constater que votre position n’est pas en accord avec celle de la Conférence Episcopale Belge (qui ne l’interdit pas) dont vous êtes pourtant également membre. Ces contradictions confirment à nos yeux la fragilité des arguments respectifs sur le sujet. Pourquoi devrions-nous donc obéir à ceux qui craignent davantage de contamination virale lorsque le corps eucharistique du Christ est déposé directement sur la langue que s’il est d’abord déposé sur la main du communiant qui la prend d’une autre main pour la déposer dans sa bouche ? Aucune étude scientifique ne vient en effet confirmer cette hypothèse.

    Permettez-nous au préalable de confesser qu’il nous est difficile d’imaginer que la mort pourrait être introduite dans nos corps en recevant avec foi, d’une manière ou d’une autre, Celui qui est la Vie par excellence et la donne en surabondance.

    Pour ceux que la crainte de la contamination et de la mort hante, il est utile de rappeler qu’il n’y a actuellement aucune indication permettant d’affirmer la transmision du covid 19 en lien avec la nourriture. (https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/faq.html#How-COVID-19-Spreads). D’autre part, il est avéré que le covid 19 se transmet par voie aérienne et non par la salive (qui contient par ailleurs un antiseptique naturel, le lysozyme qui est employé comme médicament dans la lutte contre le covid 19).

    Par ailleurs, en partant du constat que les mains sont la partie du corps la plus exposée au virus, d’après le Prof. Filippo Maria Boscia, président national des médecins catholiques d’Italie, la distribution de la communion dans la main est moins sûre sur le plan hygiénique que de déposer l’hostie sur la langue (https://www.lafedequotidiana.it/boscia-medici-cattolici-comunione-sulla-mano-piu-contagiosa-di-quella-sulla-lingua/ . Même si les fidèles se désinfectent les mains en entrant dans l’égise, celles-ci peuvent recueillir, entre ce geste et la réception de la communion, bon nombre de virus par leur contact avec le visage, les vêtements, le mobilier, les feuilles de chants…et les mains fraternellement tendues au ‘baiser de paix’ par nos voisins qui auront recueilli d’autres virus de leur côté ! C’est donc dans cette main ‘hydro gelée’, ayant recueilli bien des bactéries et virus au passage, à commencer par tous ceux qui sont « retenus » derrière nos masques, que sera recueilli en toute sécurité et dignité le saint Corps du Christ ? Autre témoignage : la Conférence épiscopale des Etats-Unis avait commandé une étude scientifique indépendante dont il est ressorti qu’il n’était pas démontré que la communion sur la langue présenterait plus de risques que la réception du Corps du Christ dans la main.

    S’il est vrai que la communion dans la bouche comporte un risque lié au contact, toujours possible, avec la langue ou les lèvres du fidèle, cette manière de distribuer la communion évite par contre les risques liés au contact avec les mains des fidèles bien plus « accueillantes » aux virus que la langue pour les raisons dites plus haut. Il est donc très probable que la communion sur la langue soit plus sûre sur le plan sanitaire que la communion qui passe par un dépôt sur une main puis la prise et mise en bouche par l’autre main.

    N’est-il pas l’occasion pour nos évêques de rappeler que la communion sur la langue est la manière habituelle de communier préconisée par l’Eglise même si Paul VI a concédé aux Conférences Episcopales de tolérer la communion dans la main ?

    Et que dire devant la tristesse de ces visages éteints qui s’avancaient masqués et à distance pour recevoir, mains tendues, le Corps eucharistique du Ressuscité, Le recueillir (parfois bien maladroitement, comme pour les personnes avec handicap ou âgées ou atteintes de la maladie de Parkinson) dans la main et l’introduire dans leur bouche en soulevant un masque… chargé de virus (si l’on admet que le masque retient les virus).

    Rien ne garantit donc que vos directives en termes de communion eucharistique soient plus sûres du point de vue sanitaire. Que du contraire. Elles amènent et troublent les fidèles pour qui recevoir le Corps eucharistique du Christ directement sur la langue est la manière qui s’accorde le mieux à cet acte sacré. Elles amènent en outre des divisions et des tensions non seulement entre paroissiens mais chez les prêtres : certains refusent de manière autoritaire de déposer la sainte Hostie sur la langue de qui se présente ainsi, allant jusqu’à forcer de la recueillir dans la main. D’autres ne la refusent nullement à qui le souhaite ainsi. D’autres la donnent « en privé » devant le tabernacle, après la messe. Tous sont tenaillés ou tiraillés par leur vœu d’obéissance. Certains dénoncent un abus de pouvoir de votre part, car vous n’êtes pas institué comme agent sanitaire. Des prêtres rappellent qu’ils ne sont nullement tenus par leur voeux d’obéissance sur ce plan, n’ayant pas fait vœux d’obéir à des agents sanitaires mais à des évêques qui les envoyaient proclamer l’Evangile. Vos pressions pour les contraindre et nous contraindre à poser un « acte de charité » (selon les termes du pape François) et de solidarité en se (nous) laissant injecter un produit expérimental -aux composantes inconnues- les (nous) ont profondément heurtés. Combien regrettent d’avoir obéi aveuglement à vos appels, après avoir enterré de jeunes paroissiens à peine vaccinés, ou ayant souffert eux-mêmes des effets secondaires de ce qui était sensé leur éviter la contamination redoutée, ou constatant leur santé fragilisée depuis lors.

    Pour ces raisons sanitaires et plus spirituelles, et pour permettre aux fidèles de communier librement, de la manière qui leur semble la plus respectueuse de leur foi, pouvons-nous vous inviter à reconsidérer rapidement votre position sur ce sujet délicat ?

    Monseigneur, pouvons-nous vous inviter à déployer vos efforts pour le soin de nos âmes, mais à ne plus vous soucier de notre ‘santé mentale’ comme vous l’évoquez dans les protocoles sanitaires imposés dans nos églises par temps de covid mais à laisser les fidèles prendre soin de leur corps (et de leur santé mentale), comme ils l’entendent et avec les professionnels ad hoc (que ne sont pas plus les politiciens).

    Cet appel se veut d’autant plus déterminé que la crise sanitaire s’annonce sans fin même si les experts les plus angoissés reconnaissent qu’elle est actuellement sans graves conséquences. En ces temps où la santé des corps est devenue un dogme qui supplante celle des âmes et où les profits financiers poussent à des politiques sanitaires insensées, retrouverons-nous un jour la liberté d’exercer librement notre culte spirituel jusque dans la manière dont nous souhaitons communier intimement avec notre Seigneur ? N’est-il pas là, le temps favorable, pour « remettre nos églises au milieu de nos villages » et le Christ au cœur de ce monde angoissé ?

    Concrètement, nous espérons que la messe – et la communion sur la langue- ne sera plus jamais interdite, que nos églises ne se fermeront plus jamais en temps d’épidémie, que leurs portes seront plus largement ouvertes pour appeler le secours, la protection et la miséricorde de Celui qui seul tient la clé de nos vies entre ses mains : « Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? » Mtt 6,27.

    Que Dieu vous éclaire afin que chacune de vos décisions servent le bien des âmes.

    Nous vous confions à sa bienveillance.

    Cette lettre ouverte est le fruit d’échanges de paroissiens (et de prêtres) de divers clochers bruxellois. Ils souhaitent ne pas s’identifier car il sera vite fait de les stigmatiser (« ce sont des tradis », des «  chrétiens de droite », etc) et dans l’Eglise actuelle de la synodalité, on sait le sort qui leur est réservé…

  • Liturgie 14 : L’histoire du rite de l’élévation de l’hostie et du calice dans la liturgie (XIII° s)

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    Liturgie 14 : L’histoire du rite de l’élévation de l’hostie et du calice dans la liturgie (XIII° s) (40 mn) 

    https://youtu.be/juDWXJGj4fs  

    Pendant près de douze siècles, dans la liturgie romaine, aucun geste spécifique n’accompagne les formules de la consécration. C’est Eudes de Sully, évêque de Paris (1197-1208), qui le premier ordonne qu’une élévation de l’Hostie soit faite immédiatement après la consécration. Cette pratique sera adoptée à Rome où elle deviendra courante la fin du XIIIe siècle. 

    Ces pratiques ne manqueront pas de servir d’arguments aux réformateurs des XVe et XVIe siècles : il leur sera si facile de critiquer les « superstitions » que fait naître la messe catholique ! 

    Apparaît aussi, chez les catholiques, une dévotion qui donnera naissance à une pratique qui perdurera jusqu’au XXe siècle : en signe de respect pour le Corps du Christ, il faut tenir la tête baissée et surtout... ne pas regarder l’Hostie au moment où elle est précisément élevée pour être vue. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

    Pour accéder à la totalité du cours : 
    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

  • La conférence de presse du pape dans l'avion de retour du Canada (texte intégral)

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    De Catholic News Agency :

    Texte intégral : Conférence de presse du Pape François en vol depuis le Canada

    Le pape François s'adressant aux journalistes sur le vol entre le Canada et Rome, Italie, le 30 juillet 2022 | Vatican Media

    Salle de presse de Rome, 30 juillet 2022

    Le pape François est rentré à Rome samedi après un voyage d'une semaine au Canada. Du 24 au 30 juillet, le pape s'est rendu à Edmonton, au Québec et à Iqaluit dans le cadre de ce qu'il a appelé un "pèlerinage pénitentiel" pour présenter ses excuses aux communautés autochtones du pays.

    Vous trouverez ci-dessous la transcription complète de la conférence de presse du pape François sur le vol d'Iqaluit, au Canada, vers l'Italie.

    Pape François : Bonsoir et merci pour votre accompagnement, pour votre travail ici. Je sais que vous avez travaillé dur, et je vous remercie pour la compagnie. Merci.

    Matteo Bruni, directeur du bureau de presse du Saint-Siège : Bien, la première question ce soir est de Ka'nhehsíio Deer, un journaliste canadien d'origine inuit.

    Ka'nhehsíio Deer, CBC Radio [en anglais] : Mon nom est Ka'nhehsíio Deer. Je suis journaliste à CBC Indigenous. En tant que descendante d'un survivant des pensionnats, je sais que les survivants et les familles veulent voir des actions concrètes dans vos excuses, y compris l'annulation de la " doctrine de la découverte ". Étant donné que cette doctrine est toujours ancrée dans la Constitution et les systèmes juridiques du Canada et des États-Unis, où les peuples autochtones continuent d'être dépossédés et privés de leur pouvoir, n'avez-vous pas raté l'occasion de faire une déclaration lors de votre voyage au Canada ?

    Le pape François : Sur la dernière partie, je ne comprends pas le problème.

    Ka'nhehsíio Deer : C'est juste que les peuples autochtones sont encore aujourd'hui dépossédés et privés de leur pouvoir, vous savez, comme si leurs terres leur avaient été enlevées à cause de ces bulles papales et du concept de la doctrine de la découverte. 

    Quand je parle aux autochtones, ils racontent souvent que lorsque les gens sont venus coloniser les Amériques, il y avait cette - la doctrine de la découverte était quelque chose qui donnait le concept que les peuples autochtones de ces terres étaient inférieurs aux catholiques, et c'est ainsi que le Canada et les États-Unis sont devenus des pays. 

    Pape François : Merci pour cette question. Je pense que c'est un problème de chaque colonialisme, chaque - même les colonisations idéologiques d'aujourd'hui ont le même schéma. Ceux qui n'entrent pas dans leur voie ont des manières qui sont inférieures. Mais je veux développer ce point. Ils n'étaient pas seulement considérés comme inférieurs. Un théologien un peu fou se demandait s'ils avaient une âme. 

    Lorsque Jean-Paul II s'est rendu en Afrique, dans le port où les esclaves ont été embarqués, il a fait un signe pour que nous arrivions à comprendre le drame, le drame criminel. Ces personnes ont été jetées dans le navire dans des conditions terribles, puis elles ont été esclaves en Amérique. Il est vrai qu'il y avait des voix qui s'exprimaient, comme Bartolomé de las Casas par exemple ou Pierre Claver, mais elles étaient la minorité.

    La conscience de l'égalité humaine est venue lentement. Et je dis conscience parce que dans l'inconscient, il y a encore quelque chose. Nous avons toujours - permettez-moi de le dire - une attitude colonialiste consistant à réduire leur culture à la nôtre. C'est quelque chose qui nous arrive dans notre mode de vie développé ; parfois nous perdons les valeurs qu'ils ont.

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  • Liturgie : "pour un retour au réel dans l'Eglise"

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    Un éditorial de Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Pour un retour au réel dans l’Église

    Pour le deuxième été consécutif, le pape François publie un texte consacré à la liturgie. L’an dernier, le 16 juillet, c’était le motu proprio Traditio­nis Custodes qui entendait porter un coup d’arrêt définitif à l’existence de l’ancienne liturgie, portée pourtant par Summorum Pontificum de Benoît XVI.

    Cette année, l’objet de la lettre apostolique Desiderio Desideravi s’attache plus largement au thème de la formation liturgique à laquelle François appelle l’ensemble du peuple de Dieu. Le titre de ce document renvoie à l’évangile selon saint Luc (22, 15), plus particulièrement à ce passage où le Christ déclare : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! » (trad. AELF). C’est assurément un titre magnifique qui résume parfaitement l’importance et la nécessité de cette formation liturgique que développe l’ensemble du texte en 65 courts paragraphes.

    Plusieurs de ces derniers insistent ainsi sur des points capitaux, comme ceux sur « l’ars celebrandi » (n. 49 et suivants) sur « la dynamique du langage symbolique » ou sur le fait que « l’art de la célébration ne s’improvise pas ». Dans le même ordre d’idées, François porte également l’attention de son lecteur sur l’importance du silence (n.?52) qui appartient totalement à l’action liturgique.

    Le véritable objectif du texte

    Pour autant, ces rappels ne semblent pas constituer précisément le fond du message du pape François. À nouveau, et après un an d’incompréhension, de démarches variées, d’appels à la sollicitude, de discussions aussi, il réitère de manière forte sa décision de mettre fin à Summorum Pontificum de Benoît XVI. Il voit dans la célébration de l’ancien rituel un problème ecclésiologique et dans le refus de la réforme liturgique celui du concile Vatican II. D’où son renvoi à la constitution Sacrosanctum Concilium, « qui exprime la réalité de la liturgie en lien intime avec la vision de l’Église admirablement décrite par Lumen Gentium ».

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  • Sainte Marthe (29 juillet) : une belle homélie de Mgr Léonard

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    C'est ici, dans ce podcast d'une messe célébrée à Beauraing (au début de son épiscopat) que nous transmet aimablement un ami. L'homélie commence un peu avant la 18ème minute (17,50') :

  • Un nouveau miracle eucharistique au Mexique ?

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    De David Ramos sur Catholic News Agency :

    Un nouveau miracle eucharistique au Mexique ?

    27 juillet 2022

    Une vidéo circulant sur les médias sociaux montre ce qui semble être un miracle eucharistique - une hostie consacrée exposée à l'adoration par les fidèles semble "battre" comme un cœur.

    La vidéo a été enregistrée le 23 juillet à la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire dans la ville de Zapotlanejo, près de Guadalajara, dans l'État mexicain de Jalisco.

    Le père Carlos Spahn, prêtre argentin, fondateur et supérieur de la Famille religieuse du Cœur Immaculé et de la Miséricorde Divine, qui exerce actuellement son ministère au Mexique, a dirigé le service d'adoration eucharistique.

    Dans une déclaration à ACI Prensa, l'agence de presse sœur de CNA en langue espagnole, Spahn a déclaré que le phénomène s'est produit après la fin de la messe : "Nous avons exposé le Saint-Sacrement ; j'ai dit les prières pour l'exposition, et quand je me suis levé pour aller à la sacristie, cela a commencé à se produire."

    "Certaines personnes l'ont vu", a-t-il dit, et "ne pouvaient pas croire ce qu'elles voyaient, et nous avons au moins deux séquences vidéo."

    Ces enregistrements, a-t-il expliqué, ont été réalisés par "des personnes qui ont rapidement sorti leur téléphone portable, l'ont filmé" et le lui ont transmis presque immédiatement, puisque le prêtre leur a demandé ce matériel "pour qu'ils ne le modifient pas ou quoi que ce soit."

    "J'atteste donc que c'est authentique, du moment exact", a-t-il dit.

    Le prêtre a déclaré que "ce n'est pas qu'ils ont dit à haute voix 'regarde'", mais que les personnes qui adoraient le Saint-Sacrement ont commencé à voir ce qui se passait, quelque chose qui a duré "20 secondes, 30 au maximum."

    L'archidiocèse de Guadalajara n'a pas publié de déclaration sur le phénomène.

    Le cœur du Christ, qui bat d'amour pour les hommes".

    M. Spahn a déclaré que, à titre d'"interprétation personnelle", il voit dans ce qui s'est passé "le cœur du Christ, qui bat d'amour pour les hommes."

    Ce cœur, a-t-il déploré, "est tellement outragé, tellement abandonné, tellement méprisé... que parfois nous ne le traitons pas comme nous le devrions, avec plus de soin, avec plus de foi, avec plus de dévouement."

    Pour Spahn, "peut-être que l'Église ne portera jamais de jugement officiel, parce qu'elle n'en a pas besoin non plus."

    "Je ne dis pas que c'est un miracle officiellement, parce que je n'ai pas l'autorisation de le faire", a-t-il dit.

    "L'archidiocèse n'a pas été consulté à ce sujet parce que nous ne faisions que passer ; maintenant, je suis dans un autre diocèse en train de prêcher", a-t-il ajouté, avant d'expliquer que le prêtre local pourra chercher "des personnes pour signer et témoigner de ce qu'elles ont vu, et cette documentation pourra être envoyée à la personne compétente."

    Spahn a également déclaré à ACI Prensa que quelques heures avant ce qui s'est passé dans la paroisse mexicaine, il avait béni un cadre avec une photo du bienheureux Carlo Acutis, qui avait une profonde dévotion pour les miracles eucharistiques et utilisait Internet pour les faire mieux connaître.

    La photo, a-t-il dit, "était scellée avec du verre", mais cette nuit-là "la photo a commencé à suinter de l'huile".

    "Je dis simplement cela sans porter de jugement à ce sujet", a-t-il dit.

    Après que les vidéos sont devenues virales sur les médias sociaux, le prêtre a été contacté par téléphone par la mère de Carlo Acutis, Antonia, avec qui "nous avons parlé de cet événement, que nous ne pouvons pas officiellement appeler un miracle, car l'Église doit le confirmer."

    "Nous disons seulement que c'est un événement extraordinaire qui n'a pas d'explication pour notre science naturelle limitée. Nous n'avons pas trouvé d'explication", a-t-il ajouté.

  • A propos du mea culpa du pape François au Canada

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    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza Romana :

    A propos du mea culpa du pape François au Canada

    27 juillet 2022

    L'Église catholique, fidèle au mandat de son divin Maître : "Allez dans le monde entier, prêchez l'Évangile à toute créature" (Mc 16, 15), a accompli, depuis sa fondation, une grande œuvre missionnaire, par laquelle elle a apporté au monde non seulement la foi, mais aussi la civilisation, en sanctifiant les lieux, les peuples, les institutions et les coutumes. Grâce à cette œuvre, l'Église a également civilisé les peuples des deux Amériques, qui étaient plongés dans le paganisme et la barbarie.  

    Au Canada, la première mission jésuite parmi les peuples iroquois, dirigée par le père Charles Lallemant (1587-1674), débarque au Québec en 1625. Une nouvelle mission arrive en 1632, dirigée par le père Paul Le Jeune (1591-1664). Le père Jean de Brébeuf (1593-1649), est revenu en 1633 avec deux pères. De cabane en cabane, ils ont commencé à enseigner le catéchisme aux enfants et aux adultes. Mais certains sorciers ont convaincu les Indiens que la présence des pères provoquait des sécheresses, des épidémies et tout autre malheur. Les Jésuites décident alors de protéger les catéchumènes en les isolant dans des villages chrétiens. Le premier a été construit à quatre miles de Québec. Il avait son fort, sa chapelle, ses maisons, son hôpital et la résidence des Pères.

    Dans le même temps, certains volontaires se sont proposés pour convertir les Indiens : Sainte Marie de l'Incarnation Guyart Martin (1599-1672), une Ursuline de Tours, qui avait fondé avec deux autres religieuses un pensionnat à Québec pour l'éducation des enfants indiens ; Madame Marie-Madeleine de la Peltrie (1603-1671), une veuve française, qui avait créé avec quelques sœurs hospitalières de Dieppe un hôpital, également à Québec ; les membres de la Société de Notre-Dame qui, aidés par le prêtre sulpicien Jean-Jacques Olier (1608-1657) et la Compagnie du Saint-Sacrement, ont construit Ville Marie en 1642, d'où naîtra Montréal.  

    Les Indiens Iroquois, cependant, se sont avérés être catégoriquement hostiles. Ils avaient horriblement mutilé le père Isaac Jogues (1607-1646) et son coadjuteur René Goupil (1608-1642) en versant sur eux des charbons ardents. En mars 1649, les Iroquois martyrisent les Pères de Brébeuf et Gabriel Lallemant (1610-1649). Le père Brébeuf est transpercé de tiges chauffées au rouge et les Iroquois lui arrachent des lambeaux de chair qu'ils dévorent sous ses yeux. Alors que le martyr continuait à louer Dieu, ils lui ont arraché les lèvres et la langue et lui ont enfoncé des braises dans la gorge. Le père Lallemant a été torturé immédiatement après avec encore plus de férocité. Puis un sauvage lui fracassa la tête avec une hache et lui arracha le cœur, buvant son sang, pour assimiler sa force et son courage. Une autre vague de haine fait deux nouveaux martyrs en décembre, les pères Charles Garnier (1605-1649) et Noël Chabanel (1613-1649). Les huit missionnaires jésuites, connus sous le nom de "martyrs canadiens", ont été proclamés bienheureux par le pape Benoît XV en 1925 et canonisés par le pape Pie XI en 1930.

    Ces épisodes font partie de la mémoire historique du Canada et ne peuvent être oubliés. Le pape François, en tant que jésuite, devrait connaître cette épopée, racontée, entre autres, par son confrère le père Celestino Testore, dans son livre 'I santi martiri canadesi', paru en 1941 et réédité en Italie par l'éditeur Chirico en 2007.

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  • Synode mondial 2023 sur la synodalité : la montagne va accoucher d'une souris

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    Lu sur kath.net/news :

    Réunion du Synode mondial 2023 : la montagne va accoucher d'une souris

    26 juillet 2022

    Le publiciste Ed. Condon apaise les craintes d'un bouleversement de la doctrine de l'Église lors du synode de Rome. Malgré la focalisation des préparatifs sur les voix en marge de l'Eglise, les progressistes seraient finalement les plus déçus.

    Londres (kath.net/mk) Ed Condon, spécialiste du droit canonique et éditeur du journal catholique américain sur Internet "The Pillar", s'est exprimé dans une interview accordée au magazine britannique "The Spectator" pour clarifier les préparatifs du synode sur la synodalité qui se réunira l'année prochaine à Rome. Les enquêtes auprès des laïcs, qui ont eu lieu entre-temps dans les différents diocèses mais qui n'ont touché qu'un nombre infime de paroissiens (environ 10% en Angleterre), doivent constituer une base essentielle. La nature de l'enquête variait considérablement d'un diocèse à l'autre, allant d'un lien caché sur la page d'accueil du diocèse à une discussion thématique intensive dans les paroisses, accompagnée d'un document final détaillé. Les opinions progressistes et libérales de gauche sont probablement surreprésentées dans les réponses.7

    M. Condon soutient le constat selon lequel le synode a montré dès le début plus d'intérêt pour les voix en marge de l'Eglise, pour les personnes qui ont des problèmes avec son enseignement, que pour les croyants fidèles à la doctrine et animés d'un zèle missionnaire. En Angleterre, par exemple, le diocèse aurait rejeté des thèmes émanant de fidèles comme la messe ancienne ou la platitude de la musique sacrée moderne, car ils étaient "trop clivants". Le secrétariat romain du synode aurait prévu des instructions pour les groupes "non orthodoxes" du spectre libéral afin qu'ils puissent présenter leurs thèmes à Rome, comme la consécration des femmes, malgré l'opposition de l'évêque local.

    Cependant, Condon ne voit pas tout en noir et souligne la véritable fonction des synodes mondiaux des évêques. Alors que jusqu'au pape François, ceux-ci se déroulaient la plupart du temps de manière peu spectaculaire, à l'unanimité et dans l'indifférence générale, ils ont été surchargés de grandes attentes sous François. Les synodes sont censés être des rencontres consultatives d'évêques qui doivent aider le pape dans son pouvoir de gouvernement. Ces derniers temps, un courant s'est toutefois répandu parmi certains membres de la curie, qui considère le synode comme un organe législatif, à l'instar de l'Eglise anglicane.

    Le véritable thème du synode actuel est justement la question de savoir à quoi doit ressembler un synode à notre époque, quels participants et quelles compétences il doit avoir et comment il peut soutenir le pape. Selon Condon, de nombreux catholiques fidèles à la doctrine craindraient que la réunion soit détournée par des progressistes pour leurs thèmes et qu'il soit finalement décidé de renverser l'ensemble de la doctrine (morale). Condon ne croit cependant pas que le scénario soit déjà écrit dans ce sens et renvoie au synode national australien qui vient de s'achever, où des voix ecclésiastiques très différentes se sont exprimées et ont fait des propositions. Les documents finaux ont ensuite pu être signés par presque tout le monde, et il pourrait en être de même l'année prochaine à Rome : au final, beaucoup de papier, mais pas de véritable changement. Peut-être que, comme lors du synode amazonien, les progressistes seront finalement les plus déçus, conclut le journaliste.

  • Un chrétien pakistanais condamné à mort sur la base de fausses accusations de blasphème

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Un chrétien condamné à mort sur la base de fausses accusations de blasphème

    26 juillet 2022  
     

    Lahore (Agence Fides) - Un tribunal de Lahore a condamné à mort un chrétien accusé de blasphème en 2017. Ashfaq Masih, qui est aujourd'hui âgé de 34 ans, a été condamné à la mort par pendaison par un tribunal de première instance de Lahore, dans la province du Pendjab, dans un jugement rendu le 4 juillet. Ashfaq Masih, mécanicien de profession, est en prison depuis juin 2017 après qu'une plainte (First Information Report) a été enregistrée contre lui le 15 juin, en vertu de la section 295 "c" du Code pénal pakistanais, qui punit l'outrage au prophète Mahomet.

    Ashfaq Masih, marié et père d'une fille de huit ans, affirme qu'il n'a pas diffamé ni prononcé de paroles désobligeantes à l'encontre du prophète Mahomet. Dans sa déclaration à la cour, Ashfaq Masih a dit : "Je suis innocent, et l'accusation portée contre moi est fausse et sans fondement. J'ai été piégé pour avoir détruit mon petit atelier de mécanique où je réparais des motos et des vélos. Il y a un autre magasin pour le même travail dirigé par Muhammad Naveed. Je me suis disputé avec lui le 5 juin 2017 car la plupart des clients se rendent quotidiennement dans mon magasin pour des réparations."

    Dans sa déclaration, Ashfaq Masih a ajouté : "Muhammad Naveed était jaloux de mon travail, parce que mon travail se passait bien. Le 15 juin, un client du nom de Muhammad Irfan est venu dans mon magasin et, après que j'ai effectué les réparations, il a refusé de payer 40 roupies pakistanaises (environ 20 centimes d'euro), le coût de la main-d'œuvre, en prétendant qu'il était un croyant soufi et qu'il n'avait donc pas à payer".

    Ashfaq Masih a poursuivi : "En réponse, j'ai dit que je croyais en Jésus-Christ et j'ai demandé le paiement des réparations. Au lieu de payer pour le travail, Muhammad Irfan et Muhammad Naveed ont transformé l'affaire en une question religieuse et m'ont accusé de blasphème".

    Selon le défendeur Ashfaq Masih, Muhammad Naveed et Muhammad Ashfaq ont organisé une conspiration contre lui parce que son atelier fonctionnait bien et gagnait de l'argent. Ashfaq Masih raconte : "J'ai également été menacé par ces deux hommes qui voulaient que je quitte l'atelier. J'ai également donné les mêmes informations à l'officier de police qui m'a arrêté. Je n'ai jamais prononcé de mots désobligeants à l'encontre du prophète Mahomet, et je ne le ferai jamais. Je respecte le prophète Mahomet de tout mon cœur et de toute mon âme", conclut Ashfaq Masih.

    Joseph Jansen, président de l'ONG " Voice for Justice ", qui suit l'affaire, a déclaré à l'Agence Fides : " La condamnation à mort d'Ashfaq Masih suscite la déception et la peur de toute la communauté chrétienne du Pakistan, et en particulier de tous les autres prisonniers accusés de blasphème et de leurs familles. Jansen note : "De nombreux cas d'accusations de blasphème sont basés sur de fausses accusations, et instrumentalisent l'accusation pour régler des différends personnels. Il est triste de voir que de telles accusations, foulant aux pieds l'État de droit, conduisent à des violences collectives contre les accusés, qui ne peuvent se défendre".

    Joseph Jansen déclare en outre : "Les chrétiens du Pakistan sont profondément blessés par la condamnation à mort d'Ashfaq Masih, accusé à tort. Il est clair que toutes les preuves dans cette affaire sont fabriquées et qu'Ashfaq Masih n'y est piégé que pour avoir réclamé des frais de service pour la réparation de la moto d'un musulman".

    L'ONG Voice for Justice, qui prépare un recours devant la Haute Cour, demande que justice soit rendue à Ashfaq Masih et qu'il soit immédiatement libéré. Elle exhorte le tribunal à punir ceux qui incitent à la violence ou la commettent sur la base de fausses accusations de blasphème.

    Ashiknaz Khokhar, un militant des droits des minorités au Pendjab, a déclaré à Fides : " Il est inquiétant de voir les tribunaux de première instance prononcer des condamnations à mort pour les personnes accusées de blasphème, même sans preuves suffisantes. Des groupes extrémistes exercent des menaces et des pressions sur les tribunaux, mais il est désormais très clair que la plupart des affaires de blasphème reposent sur de fausses accusations, liées à des différends personnels. Le gouvernement doit prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à l'abus des lois sur le blasphème et œuvrer à la protection des droits fondamentaux des citoyens et de leurs familles".

    Selon les données du "Center for Social Justice", entre 1987 et 2021, il y a eu 1 949 cas de personnes accusées de blasphème au Pakistan, dont 928 musulmans, 643 ahmadis, 281 chrétiens, 42 hindous et 55 de confession inconnue. Parmi elles, 84 personnes ont été tuées de manière extrajudiciaire, avant qu'un verdict final ne soit rendu.

    (AG-PA) (Agence Fides 26/7/2022)

  • Le pape au Canada : entre excuses et mérites de l'Église

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le pape au Canada, entre excuses et mérites de l'Église

    27-07-2022

    Dans son discours à Edmomton, Francis, parlant du système des pensionnats qu'il a qualifié de "catastrophique", a toutefois également reconnu que la "charité chrétienne" était "présente" et qu'il y avait "pas mal de cas exemplaires de dévouement aux enfants".

    Depuis le Canada, François a également porté un coup aux soi-disant traditionalistes lorsque, au cours de la messe célébrée au Commonwealth Stadium d'Edmonton, il a déclaré que "la vraie tradition s'exprime dans une dimension verticale : de bas en haut" et qu'elle ne doit pas être confondue avec la culture de "la marche en arrière" qui est "un refuge égoïste qui ne fait rien d'autre qu'envelopper le présent et le préserver dans la logique du "cela a toujours été fait de cette façon"". 

    Entre-temps, la troisième journée de François au Canada s'achèvera - avec l'une des étapes les plus attendues, le pèlerinage au lac Sainte-Anne. Rebaptisé à la fin du XIXe siècle par des missionnaires catholiques, ce lieu attire chaque année des milliers de catholiques autochtones (mais pas seulement) venus de tout le continent.

    D'autre part, le leitmotiv de ce 37e voyage apostolique a été la réconciliation avec les communautés autochtones canadiennes après la découverte de la page noire des pensionnats confiés à des institutions catholiques. Un pèlerinage pénitentiel", avait présenté le pape avant le départ et également dans le vol avant l'atterrissage. Il l'a confirmé lors de sa deuxième journée sur le sol nord-américain avec les rencontres de lundi avec les Premières nations, les Métis et les Inuits. Le pontife a condamné les "politiques d'assimilation et d'émancipation" qui ont caractérisé l'histoire du Canada et dont les pensionnats, actifs à la fin du XIXe et à la fin du XXe siècle, faisaient partie. Le pape a demandé pardon pour "la manière dont de nombreux membres de l'Église et des communautés religieuses ont coopéré, même par indifférence, à ces projets de destruction culturelle et d'assimilation forcée par les gouvernements de l'époque, qui ont culminé avec le système des pensionnats.

    Bien que l'on dise de nos jours que l'Église catholique n'a jamais présenté d'excuses officielles pour les abus documentés et les politiques d'enlèvement d'enfants qui ont été mis en œuvre dans ces établissements, il faut se rappeler que dans un mémoire présenté à une commission sur les peuples autochtones en novembre 1993 la Conférence des évêques canadiens avait déjà reconnu que "les différents types d'abus subis dans certains pensionnats nous ont poussés à un profond examen de conscience en tant qu'Église" et, deux ans plus tôt, les évêques avaient également publié une déclaration dans laquelle ils se disaient "profondément désolés pour la douleur, la souffrance et l'aliénation que tant de personnes ont vécues" dans ces écoles.

    Dans son discours de lundi à Edmomton, François a évoqué l'impact de l'arrivée des Européens sur le Nouveau Monde, affirmant que, dans une large mesure, le développement d'une "rencontre fructueuse de cultures, de traditions et de spiritualité" qui aurait pu être une opportunité n'avait pas eu lieu. Dans l'histoire de la colonisation du Canada, cependant, le meilleur visage a souvent été celui des missionnaires catholiques, qui ont souvent été les premiers à se lever pour défendre les droits humains des populations autochtones. Le Saint-Père lui-même, parlant du système des pensionnats, qu'il a qualifié de "catastrophique", a reconnu que la "charité chrétienne" était "présente" et qu'il n'y avait "pas quelques cas exemplaires de dévouement aux enfants".

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  • Jean-Pierre Snyers célèbre ses 40 ans d'écriture; une rétrospective époustouflante

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    Jean-Pierre Snyers: 40 ans d'écriture
     
    1982-2022: voilà juste 40 ans que notre ami Jean-Pierre Snyers se livre à l'écriture.

    Afin de se remémorer toutes ces années, il vient de constituer un dossier (composé de 123 photos) sur son blog internet.

    C'est l'occasion également de voir évoquées les très nombreuses rencontres de Jean-Pierre Snyers avec des personnalités de premier plan.

    Si le coeur vous en dit d'y avoir accès, tapez sur google jpsnyers.blogspot.com.

    https://drive.google.com/drive/folders/1tVJv4O4VEmZicHEW1TbR0Rq_N6UdZUJb?usp=sharing