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Foi - Page 623

  • Le christianisme survivra, n'en déplaise à Michel Onfray

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    De Vincent Morch en Tribune sur le site du Figaro (Vox) :

    «N'en déplaise à Michel Onfray, le christianisme survivra !»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Dans Décadence, Michel Onfray annonce la fin de la civilisation judéo-chrétienne. Pour Vincent Morch, le sort de celle-ci n'est pas joué, même s'il est vrai que le christianisme, fondé sur la faiblesse et la liberté de l'homme, est intrinsèquement fragile.


    Diplômé de philosophie, Vincent Morch a enseigné en Afrique avant de travailler dans l'édition.


    Le christianisme est une religion fondée sur la foi en la résurrection et en la divinité de Jésus de Nazareth. Cette foi née au seuil d'un sépulcre et bâtie sur des idées qui se situent aux limites de ce qu'il est possible d'admettre n'aura, pour de multiples raisons, jamais cessé d'être agonisante. Que ce soit à cause de ses ennemis déclarés, comme dans le cas des persécutions perpétrées par les empereurs romains ou par les républicains fanatiques de 1793, ou sous le poids de ses propres errances (songeons à la corruption de la Rome des Borgia), il n'est pas un siècle où elle n'aura été confrontée à des périls mortels - il n'a jamais existé, il ne pourra jamais exister, de «chrétienté triomphante». La réelle nouveauté de la période qui s'ouvre avec la Révolution française est la prolifération des déclarations de morts imminentes: le christianisme doit être prochainement aboli par une nouvelle religion (Robespierre, Hugo), par la science (Comte, Marx) ou par un nouveau type humain (Nietzsche). Lorsque Michel Onfray, dans son nouvel ouvrage Décadence, prétend faire le constat de la mort du christianisme, il se situe donc dans une tradition déjà longue. Or, en dépit de son incontestable déclin en Occident, il existe encore à ce jour des chrétiens. Il en existe même suffisamment pour remplir massivement, au grand étonnement de ceux qui les croyaient déjà six pieds sous terre, les rues des grandes villes françaises. Sont-ce là les derniers spasmes d'un cadavre? Ou les prémisses d'une résurrection?

    Le christianisme est né au seuil d'un tombeau. Et il y demeurera à jamais. Depuis deux mille ans il ne cesse d'osciller entre le Royaume des morts et le Royaume des cieux, entre la nuit du néant et la joie du Salut. Annonçant un Messie crucifié, il ne joue pas le jeu habituel qui régit la vie des humains, celui de la réussite et du pouvoir. Il ne flatte pas les instincts. Il ne surfe pas sur les appétits. Il place la révélation ultime du Dieu tout-puissant entre la faiblesse d'un nouveau-né et l'effroyable spectacle d'un innocent sacrifié. Il est une religion de la faiblesse. Il est donc, en lui-même, intrinsèquement fragile. Et fragile, il l'est d'autant plus qu'il proclame que les êtres humains sont fondamentalement libres, et que c'est librement qu'ils doivent se positionner par rapport à lui. Lors de son face-à-face avec Ponce Pilate, le Christ, le Fils de Dieu, n'a pas daigné faire ployer devant lui celui qui le jugeait en lui révélant toute sa gloire. Il a laissé se détourner de lui celui qui se demandait ce qu'était la vérité alors qu'il était la vérité même. Il l'a laissé face à sa conscience, son intelligence et son cœur, au risque de la croix, au risque de sa mort.

    Parce que, selon les chrétiens, c'est en se livrant pleinement à la liberté humaine que le Christ a opéré le salut du monde - une liberté réelle, effective, matérialisée par la croix, mais transfigurée, par-delà ses propres intentions et sa propre compréhension d'elle-même, par la grâce du matin de Pâques - leur religion constitue une avancée inédite et décisive dans l'histoire de l'humanité, et un leg infiniment précieux pour l'ensemble de celle-ci. En effet, il faut se souvenir qu'il est apparu dans un monde où la culture gréco-romaine dominante imaginait que les hommes comme les dieux étaient soumis au pouvoir inflexible de la fatalité. C'est cette intuition religieuse fondatrice qui a donné naissance au théâtre tragique où les spectateurs voyaient se nouer des intrigues dont ils connaissaient déjà le terme. Œdipe, quoi qu'il puisse faire, finira toujours par tuer son père et épouser sa mère. C'est aussi cette intuition qui, alliée au génie intellectuel grec, a donné naissance à la science. La raison, le logos, est en effet une conceptualisation de la fatalité: une chaîne de nécessités à laquelle il est impossible de contrevenir. Si l'on a dessiné un triangle sur le sable, alors il est nécessaire que la somme de ses angles soit égale à deux angles droits. Anodin appliqué aux mathématiques, ce principe s'avère hautement problématique à mesure que l'exigence de scientificité s'élargit à des domaines qui touchent à l'existence concrète des hommes - et, en premier lieu, à la politique et l'histoire.

    De fait, la conséquence la plus remarquable de la mise en retrait du christianisme dans la vie des idées est la prolifération concomitante de discours fatalistes. De toutes parts, on cherche à nous convaincre que tout est déjà écrit: le milieu de notre naissance conditionne notre vie ; la mondialisation est inévitable ; le capitalisme est voué à l'échec ; la Grande-Bretagne restera dans l'UE. Et si l'Islam correspond à un certain «air du temps», c'est précisément en ce sens qu'il est une religion fataliste. Il se révèle ainsi comme le surprenant pendant religieux d'une rationalité qui prétend enchaîner toute la destinée humaine dans des préceptes intangibles. Or, devant toutes ses injonctions aussi impérieuses que contradictoires, les derniers événements témoignent que les consciences se révoltent, et cette révolte - aussi absurdes et dangereuses que ses manifestations puissent revêtir - manifestent une immense aspiration à la liberté. Et cette liberté pratique objective n'est compréhensible qu'à partir d'une philosophie de la liberté, qui elle-même n'a pu naître que dans un environnement judéo-chrétien. Notre civilisation est judéo-chrétienne en ce qu'elle croit que l'être humain est un être libre, jusques et y compris dans les critiques et les reniements qu'elle a pu formuler envers ses racines.

    Non, n'en déplaise à Michel Onfray, le sort de notre civilisation n'est pas joué. Et tant que des hommes voudront être libres, ils puiseront, consciemment ou pas, à ses racines judéo-chrétiennes. Aux chrétiens, quant à eux, de se montrer dignes de l'héritage qu'ils ont reçu, en témoignant de la capacité de la foi à déplacer des montagnes, à faire advenir la Nouveauté qui libère et qui sauve.

  • La crise identitaire des catholiques français

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    Lu sur le site de RTL.be :

    Les catholiques français en pleine crise d'identité

    Les catholiques français vivent-ils une crise identitaire, face à l'islam et à la question migratoire? Le débat fait rage au sein de la première religion de France, alors qu'une enquête dresse jeudi un portrait complexe de l'opinion "catho".

    "Au secours, Jésus revient" (Libération), "le réveil des catholiques" (L'Express), "le pouvoir des catholiques" (L'Obs)... Ces dernières semaines, la presse généraliste s'est penchée de manière inattendue sur la place du catholicisme dans un pays largement sécularisé.

    Ces marques d'intérêt ne sont pas sans rapport avec la nette victoire à la primaire de la droite de François Fillon, catholique déclaré qui n'hésite plus à invoquer sa foi chrétienne pour défendre son projet présidentiel.

    Mais peut-on assimiler l'opinion catholique à la droite? Une étude sociologique relayée jeudi dans deux titres du groupe de presse Bayard - le quotidien La Croix et l'hebdomadaire Pèlerin - tente d'y voir plus clair.

    Cette étude Ipsos présente des chiffres qui étayent un ancrage à droite et "confirment que même si les catholiques sont plus réticents au vote FN que le reste des Français, ce parti tend quand même à se banaliser parmi eux", relèvent ses auteurs.

    Cependant, l'enquête identifie six familles de "catholiques engagés" - estimés à près de 12 millions en France parmi les 18 ans et plus, bien au-delà des seuls pratiquants - qui esquissent un portrait relativement divers.

    La première sous-catégorie (45%) est celle des "festifs identitaires", voyant l'Eglise comme une partie de l'identité française, défiants à l'égard du pape François et hostiles aux migrants.

    Derrière arrivent les "saisonniers fraternels" (26%), qui mettent en avant des valeurs d'hospitalité à l'égard des exilés.

    On trouve aussi des "conciliaires" (14%), attachés à une Eglise ouverte après Vatican II, et des "observants" (7%), très sensibles aux combats de la Manif pour tous sur le mariage et la filiation.

    Mais, étonnamment, même les "émancipés" (4%), les plus à gauche, sont décrits comme perplexes voire frileux à l'égard de l'accueil des migrants.

    - "Racines" chrétiennes -

    "La question migratoire est extrêmement clivante, à droite mais aussi à gauche", explique à l'AFP le sociologue du catholicisme Yann Raison du Cleuziou, l'un des auteurs de l'enquête, tout en invitant à la prudence sur l'interprétation de cette étude portant sur 1.007 "catholiques engagés".

    "A gauche, la défiance me semble s'exercer non à l'égard du migrant en soi, mais du musulman: mon hypothèse est que ces catholiques voient dans l'islam un facteur de régression et de conservatisme, notamment par rapport à la condition de la femme ou la laïcité", poursuit-il.

    La question identitaire agite en tout cas les commentateurs catholiques. Journaliste à l'hebdomadaire de droite "décomplexée" Valeurs actuelles, Laurent Dandrieu publie jeudi un épais pamphlet intitulé "Eglise et immigration: le grand malaise" (Presses de la Renaissance). Sa thèse: le pape François a grand tort de marteler "l'unique impératif de l'accueil" de l'étranger, alors que "beaucoup de catholiques ressentent un malaise croissant sur ce sujet".

    "Cette inquiétude dont je me fais le porte-parole, on essaye de la minimiser en disant qu'elle est très droitière. L'étude menée par Bayard me donne raison, on s'aperçoit que cette inquiétude dépasse les clivages politiques", explique à l'AFP Laurent Dandrieu.

    Erwan Le Morhedec, blogueur très actif sous le nom de "Koz", n'est pas de cet avis. Dans un livre à paraître vendredi, "Identitaire - le mauvais génie du christianisme" (Editions du Cerf), ce catholique évoluant dans une droite plus modérée s'inquiète d'une peur "mortifère" exploitée selon lui par une extrême droite aux connexions néo-païennes. Une manipulation qui, juge-t-il, "agresse l'Eglise et subvertit" le message de fraternité évangélique.

    "Si l'identité est une revendication légitime, elle n'est pas la seule qui nous permettra de fonder quelque chose pour plus tard", dit-il à l'AFP. "Notre attention doit être orientée sur notre capacité à produire des fruits plutôt que de revendiquer des racines" chrétiennes, fait-il valoir.

  • L'Occident est devenu la tombe de Dieu

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    De Matteo Matzuzzi sur le site de Il Foglio :

    «L'Occident est devenu le tombeau de Dieu."

    Telles sont les accusations portées par le cardinal Sarah
    "La culture occidentale a été organisée comme si Dieu n'existait pas. C'est nous qui l'avons tué. L'homme ne sait ni qui il est ni où il va." 

    Le Cardinal Robert Sarah est préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements
    "La vraie crise que connaît notre monde maintenant n'est pas principalement économique ou politique, mais c'est une crise de Dieu et en même temps une crise anthropologique», écrit le cardinal Robert Sarah préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, dans une réflexion publiée dans le dernier numéro de la revue Vita e Pensiero, publié aujourd'hui. "Bien sûr, aujourd'hui, on ne parle que de la crise économique qui affecte le développement de la puissance européenne - et après seulement de ses orientations religieuses et éthiques plus spécifiques; l'intérêt économique est devenu prédominant d'une façon toujours plus exclusive".

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    Felix Nussbaum, “Trionfo della morte”, 1944

    Le silence de Dieu : l'homme postmoderne ne comprend plus l'éternité divine mystérieuse. Sans bruit, il tombe dans une agitation sourde et lancinante. Le nouveau livre du cardinal Robert Sarah. 

    "La culture occidentale - écrit Sarah - s'est peu à peu organisée comme si Dieu n'existait pas, beaucoup aujourd'hui ont décidé de faire sans Dieu. Comme le dit Nietzsche, pour beaucoup en Occident, Dieu est mort. Et c'est nous qui l'avons tué, nous sommes ses assassins et nos églises sont les cryptes et les tombeaux de Dieu. Un bon nombre de fidèles ne fréquentent plus, ne vont plus à l'église, pour éviter de sentir la putréfaction de Dieu; mais, ce faisant, l'homme ne sait plus qui il est ni où il va: il y a une sorte de retour au paganisme et à l'idolâtrie. La science, la technologie, l'argent, le pouvoir, le succès, la liberté jusqu'à la fin amère, les plaisirs sans limites, voilà aujourd'hui quels sont nos dieux. "

    La prière est silence; trop de bruit éloigne l'homme de Dieu "On ne peut qu'être frappé par le silence de Jésus devant le Sanhédrin, le gouverneur romain Pilate et le roi Hérode. Le vrai et bon silence appartient toujours à celui qui veut quitter sa place pour la laisser aux autres, et surtout au totalement autre, à Dieu ". Le Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin réfléchit sur la valeur de l'ascétisme chrétien.

    Il est donc nécessaire de changer de perspective, explique le cardinal guinéen: «Nous devons rappeler qu'en Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'être» (Actes 17:28) En Lui, tout existe, il est le commencement, le siège de toute plénitude, nous dit saint Paul; sans lui, rien n'a de subsitance : chaque chose trouve en Dieu son être véritable et sa vérité; ou il y a Dieu ou il n'y a rien. Certes il y a d'énormes problèmes, des situations souvent douloureuses, une existence humaine difficile et angoissante, mais nous devons reconnaître que c'est Dieu qui donne un sens à tout. Nos préoccupations, nos problèmes, nos souffrances existent et nous préoccupent, mais nous savons que tout se résout en lui, nous savons qu'il y a Dieu ou rien. Nous le percevons non comme une évidence qui s'imposerait à nous du dehors mais qui vient de l'intérieur de l'âme, parce que l'amour ne s'impose pas par la force, mais en séduisant le cœur par une lumière intérieure. "

  • Aujourd'hui ou jamais

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    C’est « aujourd’hui ou jamais », avertit le pape à la messe

    Il met en garde contre la tentation « du demain qui ne sera pas »

    Pour répondre à l’amour du Seigneur, c’est « aujourd’hui ou jamais », a averti le pape François le 12 janvier 2017. Célébrant la messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, il a mis en garde contre « la tentation du demain qui ne sera pas ».

    Le pape a commenté la première lecture où l’auteur de la lettre aux Hébreux écrit « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur » (He 3, 7-14). Cet aujourd’hui, a-t-il expliqué, c’est « notre vie », et après lui « il n’y aura pas de replay » car l’aujourd’hui « ne se répète pas ».

    Il existe « un seul aujourd’hui dans notre vie », a insisté le pape, mettant en garde contre la tentation de repousser « à demain ». « La tentation du demain qui ne sera pas », c’est celle des cinq vierges insouciantes de l’Evangile, qui arrivent « trop tard » au banquet.

    « Je ne dis pas cela pour vous faire peur, mais simplement pour dire que notre vie est un aujourd’hui : aujourd’hui ou jamais ». Le « demain » c’est « le demain éternel, sans déclin, avec le Seigneur, pour toujours. Si je suis fidèle à cet aujourd’hui ».

    Cet aujourd’hui où « nous avons reçu l’amour de Dieu », est le temps pour « renouveler notre alliance avec la fidélité de Dieu ». Le pape a alors invité à un examen de conscience : « Comment est-ce que je vis cet aujourd’hui ? ».

    Comment est mon cœur ?

    C’est « dans notre cœur » que « nous rencontrons le Seigneur », que « se joue l’aujourd’hui », a-t-il poursuivi : le cœur doit donc être « ouvert au Seigneur, non pas dur, pas endurci, pas sans foi, pas pervers, pas séduit par les péchés ».

    C’est le deuxième examen de conscience proposé par le pape : « Comment est mon cœur ? Est-il ouvert ? Est-il ferme dans la foi ? Est-ce qu’il se laisse conduire par l’amour du Seigneur ? »

    « Cela me touche toujours, a confié le pape François, de rencontrer une personnes âgée – souvent une religieuse ou un prêtre – qui me dit : ‘Père, prie pour ma persévérance finale’ – ‘Mais tu as fait du bien toute ta vie, tous les jours de ton aujourd’hui sont au service du Seigneur, et tu as peur… ?’ – ‘Non, non: ma vie n’est pas encore finie : je voudrais la vivre pleinement, (…) avec le cœur ferme dans la foi, et pas abîmé par le péché, par les vices, par la corruption…’ ».

  • A l’Ulg, l’Union des Etudiants Catholiques de Liège et le Groupe « Ethique sociale » organisent un nouveau cycle de lunchs débats inauguré par Mgr Delville le mardi 17 janvier 2017 : les inscriptions sont ouvertes

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     aimable rappel: les inscriptions sont reçues jusqu'au 12 janvier inclusivement (téléphone, email ou réservation en ligne, comme indiqué ci-dessous)  

    « Le christianisme médiéval, creuset de l’Europe », par Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, professeur honoraire d’histoire du christianisme à l’Université catholique de Louvain (U.C.L.) : un lunch-débat organisé  le mardi 17 janvier 2017 à 18h00, à la Salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l'Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 15 € (à régler sur place) – 5 € pour les étudiants

    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (12 janvier 2017)

    soit par téléphone : 04 344 10 89

    soit par email : info@ethiquesociale.org 

    Plus de renseignements et  s’inscrire en ligne, cliquez ci-dessous:

    http://www.ethiquesociale.org/

      

    CYCLE DE CONFÉRENCES 2017

    L’EUROPE, SES FONDEMENTS, AUJOURD’HUI ET DEMAIN 

    Le cycle complet comportera quatre rencontres :

    Mardi 17 janvier 2017

    1. Le christianisme médiéval, creuset de l’Europe

    par Mgr Jean-Pierre DELVILLE, évêque de Liège

    L’Europe a-t-elle des racines spirituelles, et plus précisément des racines chrétiennes ? Les invasions germaniques qui ont suivi la chute de l’Empire romain ont bouleversé l’Europe. Le christianisme, et plus spécifiquement l’Église latine, s’est alors affirmé comme fondement de valeurs créatrices d’une culture commune, enracinée dans une histoire des peuples où la mémoire biblique et l’héritage chrétien jouent un rôle majeur.

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  • A propos de l’identité de l’Europe et de la France

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    Pour l’hebdomadaire « Famille chrétienne », Antoine Pasquier interroge le P. Benoît-Dominique de la Soujeole, professeur à la Faculté de Théologie de l’Université de Fribourg :

    restauration-statue-charlemagne-5.jpg" Deux ouvrages à paraître le 12 janvier1 s'interrogent sur le rôle des catholiques, et de l'Eglise en général, dans l'affirmation et la défense de l'identité chrétienne de la France et de l'Europe. Cette identité chrétienne existe-t-elle ? Doit-on choisir entre le Christ et la patrie ? Le discours du pape François sur les migrants menace-t-il l'identité de l'Europe ? Eléments de réponse avec le père Benoît-Dominique de la Soujeole2, professeur de théologie dogmatique à la Faculté de théologie de l'Université de Fribourg (Suisse).

    L'identité d'une nation peut-elle être définie comme chrétienne ?

    L'identité d'une nation comprend plusieurs éléments dont le principal est la culture, c'est-à-dire une sensibilité et une mentalité communes façonnées par l'histoire. La culture française, en son état actuel, possède des éléments venus du droit romain (le mariage par échange des consentements par exemple), d'autres – les plus nombreux et les plus profonds – venus du christianisme, d'autres encore plus récents, les Lumières notamment. La culture française continue aujourd'hui de recevoir d'autres éléments qui s'intègrent plus ou moins harmonieusement au patrimoine déjà possédé. Il résulte de ce donné d'abord historique que l'élément chrétien ne suffit pas à définir la culture française : un juif, par exemple, est tout aussi français qu'un catholique.

    L'identité d'une nation est-elle immuable, figée ou évolue-t-elle au fil du temps ?

    La culture est une réalité humaine fondée dans l'exercice commun de l'intelligence et de la volonté des membres de la communauté nationale. Comme toute réalité humaine, elle est évolutive. Il faut noter la différence entre évolution et révolution. L'évolution, sur le modèle du vivant qui grandit harmonieusement (de la graine à l'arbre par exemple), est l'idéal souhaitable, car elle dit un enrichissement. Malheureusement, l'histoire connaît aussi des révolutions, c'est-à-dire des discontinuités plus ou moins radicales. Cependant, la culture peut, avec le temps, intégrer après discernement ce qui s'est présenté comme une révolution pour en faire, en définitive, une évolution. Pour la culture française, la révolution française mérite bien son nom, et nous voyons depuis deux siècles comment notre culture tâche de discerner dans cet apport ce qui permet une évolution. Ce processus n'est pas achevé !

    La défense de l'identité chrétienne d'une nation peut-elle aller jusqu'à refuser certains préceptes évangéliques, comme l'accueil de l'étranger ?

    Une culture nationale qui doit tant au christianisme, comme l'est la culture française, ne saurait affirmer à un moment de son histoire qu'une valeur évangélique aussi profonde que l'accueil de l'étranger (c'est un des « critères » du jugement dernier en Mt 25,35) pourrait être mis de côté. Ce serait, non seulement bafouer l'Évangile, mais être infidèle à notre culture.

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  • L’avortement tabou emblématique de la nouvelle religion sans Dieu

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    Jozef De Kesel, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles désigné voici un an par le pape François pour remplacer Mgr Léonard, déclarait récemment à l’agence Zenit « ne pas vouloir tenir de discours anti-moderne » et promouvoir « une Eglise qui accepte la culture dans laquelle elle vit  tout en restant fidèle à l’Evangile ». Mais encore ? La question reste en effet entière de savoir comment ce haut prélat compte concilier un certain nombre de contraires manifestes, car l’Ecriture nous dit justement qu’on ne peut pas servir deux maîtres à la fois.  

    Le problème de l’avortement illustre le genre de question qui surgit tôt ou tard si l’on approfondit un peu le souci exprimé d’ouverture à « une culture pluraliste dans une société sécularisée » :

    Deviens ce que tu es

    A ce propos, dans un récent livre d’entretiens (« Un évêque dans le siècle », Drieu Godefridi, éd. du CEP), le prédécesseur de l’archevêque De Kesel,  Monseigneur Léonard, rappelle par exemple que l’homme n’est pas que liberté individuelle. S’il pense que tout est suspendu simplement au choix de la liberté individuelle, il renie une part de son être au monde.  Qu’il s’agisse de l’avortement, de l’euthanasie, de l’homosexualité, de la théorie du genre ou de l’omnipotence de la technique,  « il y a toujours, observe-t-il,  cette conception d’une liberté qui est absolutisée alors que, dans son fonctionnement concret, elle est  toujours relative à mille autres aspects de notre existence ou de la réalité ». Si la liberté singulière de l’individu se prend elle-même comme but, elle déshumanise l’homme, elle devient une pure forme indifférente au contenu. Qu’est-ce qui vaut vraiment pour moi ? Paraphrasant Aristote et Thomas d’Aquin, l’archevêque émérite répond : « le contenu, la liberté ne peut le trouver qu’en dehors d’elle-même, dans les appels qu’elle accueille et qui viennent finalement des données de notre humanité. La grandeur de l’homme, c’est de devenir librement ce qu’il est ».

    La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité

    Au sujet des débats sur l’avortement, Mgr Léonard témoigne : « J’entendais souvent, dans les années 1970, des raisonnements qui étaient de l’ordre de l’existentialisme sartrien : pourquoi pénaliser l’avortement, il faut que chacun agisse suivant sa conscience, selon ce qu’il juge sincèrement être le bien pour lui. Je ne pense pas que les journalistes qui s’exprimaient de la sorte connaissaient la philosophie existentialiste, mais ils raisonnaient dans ces termes-là. Or, la sincérité ne suffit pas, l’authenticité ne suffit pas. Une grave erreur peut être sincère, une erreur d’orientation peut être authentique. La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité. La sincérité est une condition nécessaire mais pas suffisante de la moralité. Sinon, on se prend pour Dieu, comme si on était soi-même le Bien. De ce point de vue-là, la formule révélatrice de Sartre est : ce n’est parce qu’une chose est bonne qu’elle s’impose à moi, mais elle est bonne parce que je choisis librement de la faire ». C’est un simplisme que professait déjà Spinoza, au siècle les « Lumières »…

    Vouloir contenter tout le monde et son père n’a jamais été une solution, comme le constatait déjà le fabuliste. A fortiori s’il s’agit de notre Père des Cieux.

    JPSC 

  • L'art de la miséricorde enseigné par le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

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    FIC124204HAB0.jpgDe Maëlys Delvolvé sur aleteia.org :

    La résolution du nouvel an ? Se laisser étreindre par la miséricorde divine

    Avec le livre "Bonté Divine !", le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine rend hommage à la miséricorde et à ceux qui l’ont représentée.

    À tous ceux qui ont pris la résolution de vivre et de se laisser étreindre par la miséricorde divine dans l’élan de l’année jubilaire achevée, Bonté Divine ! vous accompagnera bienveillamment. Dans ce nouveau livre, le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine met sa plume, pleine de finesse et de panache, au service de l’amour infini de Dieu pour chacun des hommes.

    Composé de deux parties, ce bel ouvrage s’ouvre sur un magnifique texte autour de la miséricorde, « La miséricorde. Atout cœur dans le jeu de Dieu ». S’ensuit une série de tableaux, personnellement choisis et commentés par le père Zanotti, intitulée « L’Art de la miséricorde », pour aider chaque lecteur à contempler et rentrer davantage dans le mystère du Dieu d’Amour.

    Vivre la miséricorde

    Tout a-t-il été dit sur la miséricorde ? Le père Zanotti l’affirme lui-même d’emblée, dans son texte introductif : « […] il faut bien reconnaître qu’en cette année, le mot de miséricorde a repris ses lettres de noblesse et retentit comme jamais. Chacun y est allé de son couplet et même de ses refrains. » Mais n’est-ce pas le propre des mystères ? Plus nous cherchons à les commenter et à les comprendre, plus nous prenons conscience des limites de notre intelligence face à leur incommensurabilité ; une explication, une recherche en appelle une autre.

    Pour autant, loin de chercher à nous donner une compréhension rationnelle de la miséricorde divine, l’auteur nous invite à contempler sensiblement les preuves d’amour de Dieu envers les hommes, à travers plusieurs passages de l’évangile, comme la résurrection de Lazare, la multiplication des pains, ou la parabole du fils prodigue.

    Dans ce texte poétique et exalté, largement inspiré de la conférence donnée par Michel-Marie Zanotti-Sorkine en l’église Saint-Sulpice à Paris, le 4 avril 2016, ce dernier nous exhorte à reconnaître notre propre misère pour vivre la miséricorde divine envers nos frères, et aller au-delà de la justice des hommes. Il ajoute : « Si nous sommes le sel de la terre, si nous sommes la lumière du monde, nous devons vivre dans le monde tel qu’il est, et non à côté du monde. Nous ne sommes pas, nous chrétiens, des Amish, nous ne sommes pas une société dans la société […] », et affirme que la conversion de nos prochains dépend de l’amour miséricordieux que nous avons-nous-mêmes à leur offrir.

    Lire la suite sur aleteia.org

    Bonté divine ! L’art de la miséricorde, Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Éditions Artège, 150 pages, 17,90 euros.

  • L’Esprit de la Liturgie selon Benoît XVI : une explication de Mgr Aillet, évêque de Bayonne

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    JPSC

  • François Fillon, le vilain « identitaire » ?

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    «  Je suis chrétien » : l’aveu (qui n’en est pas un) de François Fillon, candidat des Républicains à la présidence de la France, sonne comme une provocation  aux chastes oreilles des Vestales de la laïcité. «  Comment peut-on être Persan ? »  demandait déjà Montesquieu au siècle des  « Lumières » qui fondent la mentalité du monde post-moderne.  De Samuel Pruvot dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    "Le crime de François Fillon tient en quelques mots prononcés sur le plateau du 20 heures de TF1. « Je suis gaulliste et de surcroît je suis chrétien. » On ne compte plus les commentaires savants pour nous expliquer que l'un et l'autre ne vont pas ensemble. Il faut renoncer à cette alliance contre nature (ou alors la vivre en cachette comme une relation adultérine). François Bayrou s'est interrogé : « Comment peut-on arriver à mélanger la politique et la religion de cette manière déplacée ? » Interrogé par Famille Chrétienne, Bruno Retailleau – coordinateur de la campagne de François Fillon – lui rétorque : « Je trouve piquant que la critique vienne de François Bayrou qui est issu du courant démocrate chrétien ! Je pense que la laïcité à la française ne demande pas de renier ses convictions religieuses ni de les taire. » 

    Le déplacement dont parle François Bayrou est en réalité de nature historique. Le général de Gaulle était gaulliste et catholique. Tout le monde le savait. Au début de la 5e République, le catholicisme était une réalité majoritaire. Cela allait de pair avec une spiritualité de l'enfouissement. Depuis l'eau a coulé sous les ponts. Si 60 % des Français se déclarent aujourd'hui catholiques, 5 % d'entre eux vont à la messe tous les dimanches. Être chrétien ne va plus de soi. Et c'est paradoxalement pourquoi le christianisme s'affiche. « Il ne faut pas compter sur François Fillon pour s'excuser de ce qu'il est ! » martèle Bruno Retailleau. Nous sommes passés d'une majorité passive à une minorité active comme dirait un certain Ratzinger.

    Il y a sans doute une part de clientélisme chez François Fillon même si Bruno Retailleau s'en défend : « Son idée parle à tous les Français y compris à ceux qui ne croient pas au ciel. Nous devons beaucoup à notre héritage chrétien notamment en matière de solidarité. » Comme chacun sait, l'électoralisme a ses limites. Tous ceux qui ont essayé de draguer le vote catholique se sont cassé les dents. Pensons à Nicolas Sarkozy que François Fillon connaît mieux que personne… Cela dit, personne n'enlèvera à François Fillon son histoire. Un itinéraire traversé par le scoutisme et les moines bénédictins de Solesmes. C'est un fait avant d'être une conviction. 

    Cette polémique a au moins une vertu. Elle confirme que les catholiques sont une valeur en hausse en 2017 et cela devrait nous réjouir. Nous avons vocation à peser dans le débat politique sans nous perdre dans les jeux de pouvoir. Impossible, me direz-vous ? Le plus simple serait en effet de simplifier les choses comme le font toujours les hérésies. Mais la grandeur de l'Église est de tenir ensemble la cité de Dieu et celle des hommes. Le Christ vrai homme et vrai Dieu sans confusion ni séparation. Cela devrait permettre à certains d'être gaulliste et chrétien non ?"

    Ref. Gaulliste ou chrétien : François Fillon doit-il choisir ?

    JPSC

  • Roi, prêtre et prophète : la signification des trois offrandes faites au Christ à l'Epiphanie

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    Lu sur aleteia.org :

    « C’est parce que vous avez abandonné le Seigneur que tout va mal »

    À l'occasion de l'Épiphanie, Dom Samuel nous livre une réflexion sur la signification des trois offrandes faites au Christ.

    Des intellectuels et des politiques, même chrétiens, prétendent que nous pourrons sortir de la crise que traverse la société contemporaine en mettant en œuvre des idées humaines justes, des attitudes humaines droites. Ils se trompent. Les prophètes d’Israël n’ont cessé de rappeler au Peuple élu : « C’est parce que vous avez abandonné le Seigneur que tout va mal ».

    Un adage des Pères de l’Église commente le mystère de l’Épiphanie. Au pied de la crèche, les mages apportèrent « de l’or pour celui qui vient comme roi, de l’encens pour celui qui vient comme Seigneur, de la myrrhe pour celui qui vient comme homme ». La myrrhe servait en effet à oindre les cadavres. Le petit enfant dont nous venons de célébrer la naissance est appelé à régner ; il est Dieu et Seigneur ; il est homme et devra passer, comme nous, les portes de la mort.

    Nous pouvons rapprocher ces trois offrandes des trois dons attribués au Messie : Roi, Prêtre et Prophète, trois dons que tout chrétien reçoit le jour de son baptême et les prêtres, d’une manière particulière, pour exercer leur ministère. Pour être acteurs dans le monde d’aujourd’hui et fidèles à notre vocation, nous devons, par la puissance du Messie qui vient de naître, accepter d’être par Lui : roi, prêtre et prophète.

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