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Banneux, 24 mai : Pèlerinage de l'Espérance (nature, marche, méditations, échanges)
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France : plus de 17.000 adultes et ados seront baptisés cette année à Pâques
Du site de l'Eglise catholique en France :
Ce sont plus de 17.000 adultes et ados qui seront baptisés cette année à Pâques
10 384 adultes seront baptisés cette année dans la nuit de Pâques, et plus de 7 400 adolescents âgés de 11 à 17 ans. Portant ainsi à plus de 17 800, au total, le nombre de catéchumènes qui recevront cette année le baptême en France, soit une hausse, pour les adultes, de 45 % par rapport à l’année 2024.
Ces résultats, dépassant encore les chiffres record collectés l’an dernier, sont les plus élevés jamais enregistrés depuis la création de cette enquête par la CEF il y a plus de vingt ans (en 2002) – enquête faisant désormais référence. Par ailleurs, une tendance, déjà notée dans l’étude de l’an dernier, se confirme et se conforte très sensiblement : la part croissante, et désormais majoritaire, des jeunes parmi l’ensemble des catéchumènes :
- Chez les nouveaux baptisés adultes, la part des 18-25 ans, composée d’étudiants et de «jeunes pros », représente aujourd’hui 42 % des catéchumènes, et a donc dépassé la tranche des 26-40 ans, qui représentait jusqu’à présent le cœur de cible historique des catéchumènes adultes.
- Le nombre de catéchumènes adolescents a fortement augmenté cette année encore. On observe une hausse de 33 % pour les diocèses dont nous avons les chiffres pour les deux années consécutives 2024 et 2025.
À noter : parallèlement à l’essor des catéchumènes, les diocèses constatent, depuis 2022, une hausse substantielle des « confirmands » adultes, souvent désignés comme « recommençants », c’est-à-dire ayant été baptisés dans l’enfance et qui, après avoir cessé de pratiquer pour diverses raisons, en particulier à l’adolescence, reprennent le chemin de l’Église pour approfondir leur foi, une fois adulte. En 2024, plus de 9 000 adultes ont ainsi reçu le sacrement de la confirmation à la Pentecôte (fête à laquelle ont lieu, dans l’Église catholique, les confirmations d’adultes – cinquante jours après Pâques), soit deux fois plus qu’il y a deux ans.
Ce dossier propose un panorama du catéchuménat des adolescents et des adultes en France, des chiffres, mais aussi des tendances observées chaque année :
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Avec une augmentation de +64% des recherches pour le mercredi des Cendres, Egliseinfo.be, la première start-up catho, recense plus de 4.000 célébrations de Pâques en Belgique francophone
Communiqué de presse
Avec une augmentation de +64% des recherches pour le mercredi des Cendres, Egliseinfo.be, la première start-up catho, recense plus de 4.000 célébrations de Pâques en Belgique francophone
Liège, le 10 avril 2025.
Egliseinfo.be, le GPS des clochers en Belgique francophone, annonce que sa plateforme internet collaborative et gratuite propose plus de 4.000 offices et messes de la semaine Sainte et de Pâques 2025. Cela concerne 350 unités pastorales, les aumôneries d'hôpitaux et toutes les abbayes de Belgique francophone regroupant plus de 2.500 clochers. Ces célébrations de Pâques rassemblent des centaines de milliers de belges.
+64% de recherches d’horaires des messes du Mercredi des Cendres
La plateforme, lancée à Pâques 2014, observe une croissance continue des recherches des horaires de messes. En particulier, egliseinfo.be a connu une croissance de +64% du nombre de recherches de la célébration du mercredi des cendres 2025.
Cette célébration marque le début des 40 jours du carême qui mènent à Pâques. Le célébrant marque le front des participants d’une croix à partir de cendres. Le sens de cette imposition est une évocation symbolique de la mort, un appel à la conversion, un symbole de renaissance, une image de la pauvreté de l'être humain et le signe de la miséricorde de Dieu.
Curé de l’Unité Pastorale Sainte-Croix et du pôle Jeunes XL à Ixelles-Flagey, l’abbé Emmanuel de Ruyver témoigne : « pour le mercredi des Cendres, nos 3 messes ont rassemblé environ 1.000 participants, soit +65% par rapport à 2024. C’est intéressant. Par ailleurs, beaucoup de jeunes fréquentent notre messe des jeunes du mercredi soir à Flagey. Ils cherchent et nous trouvent via des amis ou internet. Cette année, notre équipe accompagne 8 catéchumènes vers leur baptême à Pâques, dont 6 adolescents de 15 à 18 ans. C’est important d’avoir des lieux identifiés pour l’accueil des jeunes. Du coup, la plateforme egliseinfo.be est utile. »
(...)
« J’observe que de nombreux jeunes sont intéressés par la démarche du carême catholique. Il y a un désir croissant de sens et de retrouver ses racines. Des ados m’ont contacté par les réseaux sociaux pour me demander comment vivre le carême. Ils veulent vivre des règles, même strictes, et se former », explique le chanoine François Barbieux, vicaire épiscopal du diocèse de Namur pour les jeunes, les familles et les vocations ainsi que pour la communication, également curé de Marloie-On-Hargimont. Il poursuit : « Or, le réflexe des jeunes est de chercher les horaires sur leur smartphone, et donc tombent sur egliseinfo.be, plutôt que de venir voir le panneau accroché sur la façade de l’église. Pour le mercredi des Cendres, nous avons par exemple accueilli un jeune couple qui a fait une étape dans son voyage en train pour participer à notre célébration à Marloie. Ils avaient trouvé l’horaire sur egliseinfo.be. ».
Témoignage : « egliseinfo.be a été important dans ma conversion »
Lucas, 29 ans, originaire de Flémalle, raconte qu’Egliseinfo.be a été important dans son chemin de foi. « J’ai perdu le contact avec la foi lors de mon adolescence. A 27 ans, je suis tombé sur des vidéos YouTube du frère dominicain Paul-Adrien et j’en ai regardé beaucoup. Cela m’a touché et motivé à acheter une bible et lire les évangiles. Ce fut déterminant dans ma conversion. Ensuite, j’ai régulièrement utilisé egliseinfo.be pour découvrir des communautés chrétiennes dans mon coin. »
La grande enquête menée et publiée ce 9 avril par Aleteia et Famille Chrétienne auprès de plusieurs centaines de catéchumènes en France confirme ces tendances en Belgique auprès de ces adultes et grands adolescents qui se préparent au baptême. Les catéchumènes sont jeunes, voire très jeunes, largement influencés par les réseaux sociaux et aspirent à être épaulés dans leur foi après leur baptême. L’enquête révèle que 83% des catéchumènes confient être allés à la messe avant d’entrer en catéchuménat, comme si elle était un déclencheur et, à tout le moins, un véritable appui dans leur cheminement. On goûte la foi à la messe. 59% ont lu régulièrement ou occasionnellement la bible avant de demander le baptême. 78% considèrent que les réseaux sociaux ont joué un rôle dans la découverte ou l’approfondissement de leur foi. Et dans le détail, ils sont même 46% a estimé que cela a beaucoup compté pour eux. 84% des catéchumènes qui ont répondu à l’enquête suivent un, ou plusieurs influenceurs sur les réseaux sociaux. Nul doute qu’ils sont très nombreux à rechercher des lieux de culte et des horaires de messes via les moteurs de recherche et tombent dès lors sur la plateforme egliseinfo.be.
600.000 recherches par an
Lancée à Pâques 2014 par des laïcs dans le but de faciliter la recherche des horaires de messes en Belgique francophone, la 1ère start-up catholique egliseinfo.be est devenue la plateforme de référence pour la localisation des clochers et des horaires de messes. La plateforme reçoit 600.000 recherches par an qui génèrent 2.2 millions de pages vues. C’est un des 3 sites catholiques belges francophones les plus fréquentés. Également fort présente sur les réseaux sociaux, egliseinfo.be a une couverture d’environ 1 million de contacts par an sur Facebook et Instagram.
« En lançant egliseinfo.be en 2014, mon intuition était de faciliter la recherche digitale des clochers et des horaires des messes, surtout par les pratiquants occasionnels ou en itinérance », dit Jacques Galloy, initiateur de la plateforme egliseinfo.be. « Suivant la tendance baissière de la pratique cultuelle, les clochers se regroupent logiquement pour former des « unités pastorales ». Les horaires et les lieux peuvent donc varier d’une semaine à l’autre, ce qui ne facilite pas la communication des horaires et des lieux de célébration. Plus globalement, cela devient naturel de rechercher les informations sur les moteurs internet ou des app d’intelligence artificielle. La mission d’egliseinfo.be est de faciliter les recherches dans le but de mener à des rencontres humaines. Cette évolution que nous observons sur egliseinfo.be est réjouissante et illustre la vigueur de l’Eglise catholique en Belgique francophone ».
« Les gens ne pratiquent plus nécessairement sur leur lieu de résidence, mais dans des lieux d’élections. Chez les jeunes, il y a en particulier un phénomène d’attraction via des amis et des animations. Les recherches par internet sont utiles et egliseinfo.be nous aide », explique l’abbé Pascal Roger, doyen du Pays d’Arlon. « Nous observons une recrudescence de participants aux célébrations. Par exemple nous avons 14 catéchumènes qui se préparent au baptême, la plupart a moins de 35 ans mais cela va jusque 60 ans. »
550 contributeurs bénévoles
Gabriel Crutzen, webmaster d’egliseinfo.be, ajoute : « Avec plus de 550 contributeurs bénévoles liés au réseau des paroisses et monastères catholiques, notre mission est d’aider les internautes à trouver le plus rapidement possible les bons horaires des messes, en partenariat avec les diocèses et CathoBel. Encore une fois, la forte implication de tous les volontaires permet de référencer plus de 4.000 messes et offices durant la semaine sainte en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous organisons souvent des webinaires pour accueillir les nouveaux bénévoles. »
La plateforme recense les heures de diffusion des messes en direct sur les grands médias : la RTBF TV et Radio (en partenariat avec CathoBel), KTO TV et les radios RCF. Elle reprend dorénavant les horaires de temps de prières tels que les chapelets, adorations, Taizé, groupes de prière. Si votre clocher n’est pas correctement référencé ou n’est pas encore à jour, n’hésitez pas à donner un coup de main à votre curé ou prieur. Devenez contributeur bénévole.
Contacts :
Gabriel Crutzen, webmaster, +32 470 03 21 74, support@egliseinfo.be
Jacques Galloy, initiateur, +32 (4) 374 23 74, info@egliseinfo.be
Gaudeto sprl - Chemin du Frise 46, 4671 SaiveA propos d’Egliseinfo.be
Egliseinfo.be est une start-up catholique belge qui géolocalise gratuitement les clochers et les horaires des célébrations. Lancée à Pâques 2014, elle regroupe 2.500, soit 95%, des clochers et paroisses de Belgique francophone. Ce projet collaboratif est porté par 550 contributeurs bénévoles en partenariat avec des diocèses belges francophones et CathoBel. www.egliseinfo.be -
https://www.facebook.com/egliseinfo.be - https://www.instagram.com/egliseinfo.be -
Gemma Galgani, la stigmatisée de Lucques (11 avril)
Fêtée aujourd'hui : sainte Gemma Galgani (source)Modèle de vie eucharistique, modèle de vie mariale, la stigmatisée de Lucques apporte à notre monde un message qu'il a besoin d'entendreL'emprise de DieuGemma Galgani est née à Camigliono, près de Lucques ( Italie ), le 12 mars 1878. Dès son enfance, on remarque l'emprise de Dieu sur cette enfant dont la physionomie aimable est empreinte de gravité. L'amour maternel a en effet élevé l'âme de Gemma vers les réalités surnaturelles: que de fois Madame Galgani, prenant sa fillette sur ses genoux, lui fait réciter ses prières et lui parle du Christ. Les récits de la maman ne sont jamais assez longs pour Gemma, qui sent grandir en son coeur l'amour pour le Crucifié.
À l'âge de 7 ans, Gemma a la douleur de perdre sa mère, emportée par la tuberculose. Ainsi frappée dans ses affections humaines, la petite se tourne vers Dieu. Depuis l'âge de 6 ans elle supplie qu'on lui fasse faire sa première communion. À l'âge de 10 ans sa demande se fait plus pressante: «Donnez-moi Jésus... Donnez-Le-moi, je sens que je me consume et je n'y tiens plus ! »
Enfin on accède à son désir, et le jour de sa première communion est fixé au 18 juin 1887, fête du Sacré-Coeur. Pour s'y préparer, Gemma fait chez des religieuses une retraite de dix jours pendant laquelle naît en son coeur « un grand désir de connaître en détail toute la vie de Jésus et de Sa Passion ». Le Seigneur embrase cette âme prédestinée qu'il prépare à revivre Sa Voie douloureuse.Lien permanent Catégories : Au rythme de l'année liturgique, Eglise, Foi, Spiritualité 0 commentaire -
Tué pendant la messe, saint Stanislas de Cracovie (11 avril) est devenu un patron bien-aimé du peuple polonais
Du NCR :
Tué pendant la messe, saint Stanislas de Cracovie est devenu un patron bien-aimé du peuple polonais
Saint Stanislas de Cracovie. | Crédit : Domaine public
11 avril 2025
Le 11 avril, l'Église catholique honore la mémoire de l'évêque et martyr du XIe siècle saint Stanislas de Cracovie, mort pour la foi aux mains du roi Boleslas II.
Canonisé en 1253, saint Stanislas est un saint patron apprécié de la nation et du peuple polonais. Dans son pays, il est commémoré le 8 mai, jour de sa mort en 1079.
Le pape Jean-Paul II, qui fut archevêque de Cracovie sur le « siège de saint Stanislas » avant de devenir pape, lui a souvent rendu hommage durant son pontificat. Dans une lettre adressée en 2003 à l'Église polonaise, il rappelait comment saint Stanislas « a proclamé la foi en Dieu à nos ancêtres et a inculqué en eux… la puissance salvifique de la passion et de la résurrection de Jésus-Christ ».
« Il a enseigné l'ordre moral au sein de la famille, fondé sur le mariage sacramentel. Il a enseigné l'ordre moral au sein de l'État, rappelant même au roi que, dans ses actions, il devait garder à l'esprit la loi immuable de Dieu », a écrit Jean-Paul II. Par l'intermédiaire de saint Stanislas, Dieu a enseigné à la patrie du pape polonais à respecter « la loi de Dieu et les justes droits de chaque personne ».
Né près de Cracovie en juillet 1030, Stanislas Szczepanowski était le fils de Bélislas et de Bogna. Ses parents, issus de la noblesse, firent preuve d'un grand zèle et d'une grande charité dans leur pratique de la foi catholique. Leur fils étudia quelque temps dans son pays, puis étudia la théologie et le droit canon à Paris. À la mort de ses parents, il laissa un important héritage qu'il légua aux pauvres.
Après son ordination sacerdotale, Stanislas servit l'Église de Cracovie à divers postes pastoraux et administratifs. Après la mort du chef du diocèse, l'évêque Lambert Zula, Stanislas fut choisi comme successeur en 1071. Il refusa cette charge, mais obéit à l'ordre du pape Alexandre II de l'accepter. Ce faisant, il se révéla un prédicateur audacieux de l'Évangile.
Cette audace le mit en conflit avec le souverain polonais, le roi Boleslas II, qui devenait célèbre pour son mode de vie violent et dépravé. Après une série de disputes concernant son comportement scandaleux et d'autres affaires, Stanislas ne parvint pas à réformer le roi.
Il excommunia le souverain, qui réagit avec une colère furieuse en envoyant des hommes de main tuer l'évêque. Devant leur réticence ou leur incapacité, Boleslas prit les choses en main. Il tendit une embuscade à Stanislas et le frappa d'un coup d'épée pendant qu'il célébrait la messe.
Saint Stanislas fut rapidement proclamé martyr, tandis que Boleslas II perdit le pouvoir et quitta la Pologne. On raconte que, plus tard, le monarque déchu vécut dans un monastère, se repentant de son meurtre.
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La synodalité contre l’épiscopat ?
De George Weigel sur le NCR :
La synodalité contre l’épiscopat ?
COMMENTAIRE : Certains enseignements cruciaux de l’Église ont été remis en question, voire contredits, par divers aspects du projet de synodalité.
Concile Vatican II (photo : Lothar Wolleh / Domaine public) Après avoir défini , dans des limites strictes, l'infaillibilité de l'enseignement pontifical sur la foi et les mœurs, le premier concile du Vatican entendait aborder la question parallèle de l'autorité des évêques dans l'Église. Mais la guerre franco-prussienne interrompit Vatican I en 1870 ; le concile ne fut jamais convoqué à nouveau, et il revint au deuxième concile du Vatican de préciser qui exerce l'autorité, et comment, dans l'Église.
Vatican II l'a fait dans deux documents : sa Constitution dogmatique fondamentale sur l'Église ( Lumen Gentium ) et son Décret concernant la fonction pastorale des évêques dans l'Église ( Christus Dominus ). Ces textes enseignaient que les évêques de l'Église sont les héritiers des apôtres nommés par le Christ ; que les évêques forment un « collège » successeur du « collège » apostolique d'Actes 15 ; et que ce « collège », avec et sous sa direction, l'évêque de Rome, a « le pouvoir suprême et plénier sur l'Église universelle ».
Vatican II a corrigé un déséquilibre dans la relation entre le pape et les évêques, qui s'était insinué dans la théologie et la pratique catholiques depuis Vatican I, en enseignant que les évêques sont de véritables vicaires du Christ dans leurs Églises locales, et non de simples administrateurs de l'Église catholique, Inc., exécutant les instructions du directeur général à Rome. Il en est ainsi car l'ordination à l'épiscopat confère à l'évêque les trois fonctions de docteur, de sanctificateur et de gouverneur. Le bon exercice de l'autorité épiscopale dépend de la communion de l'évêque local avec l'évêque de Rome. L' autorité elle-même est une réalité sacramentelle conférée par la réception des ordres sacrés au plus haut degré.
Ces enseignements cruciaux sont désormais remis en question, voire contredits, par divers aspects du projet de synodalité, encore amorphe, mais néanmoins protéiforme.
Le 15 septembre 1965, le pape Paul VI institua un Synode des évêques qui se réunirait occasionnellement pour l'assister dans son gouvernement de l'Église universelle. Ce nouvel organisme était un synode des évêques ; il ne s'agissait pas d'un parlement où les différents états de l'Église (clergé, religieux consacrés, laïcs) jouaient des rôles équivalents. Le Synode de Paul VI était donc une expression de l'enseignement de Vatican II sur l'épiscopat comme « collège » gouvernant l'Église en union avec le pape.
La situation a radicalement changé en octobre 2023 et octobre 2024, lorsque le « Synode des évêques » est devenu le « Synode » : un organisme composé d’évêques, de religieux consacrés, de prêtres et de laïcs, tous disposant du droit de parole et de vote. La composition de cet organisme novateur a été délibérément conçue pour réunir dans la salle du Synode un nombre suffisant de voix exprimant les points de vue « corrects », et son fonctionnement a été soigneusement contrôlé (certains diraient même manipulé) par le biais du processus dit des « Conversations dans l’Esprit ».
Le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, a informé l'épiscopat mondial qu'un nouveau processus synodal de trois ans, culminant avec une « Assemblée ecclésiale » en 2028, évaluera la mise en œuvre des Synodes de 2023 et de 2024. Lors de cette « Assemblée ecclésiale » – un terme sans précédent dans la tradition catholique –, les évêques ne seront qu'un élément parmi d'autres, et en préparation de l'Assemblée, ils devront « accompagner » leur peuple, c'est-à-dire le guider. Ainsi, l'enseignement de Vatican II sur l'autorité des évêques en tant qu'organe directeur de l'Église, avec et sous l'autorité du Pape, continue d'être fortement atténué.
Il y a ensuite la constitution apostolique Praedicate Evangelium de 2022 , qui reconfigure la Curie romaine. Selon ce texte, le fondement de l'autorité dirigeante dans les départements de la Curie (dicasters) est la nomination papale à une fonction, point final, et non l'autorité dirigeante conférée sacramentellement par les Ordres sacrés.
Lorsque les cardinaux de l'Église se sont réunis en août 2022 pour discuter des nouvelles structures de la Curie, le cardinal George Pell a demandé au cardinal Gianfranco Ghirlanda, une influence majeure sur Praedicate Evangelium : « Cela signifie-t-il qu'une religieuse ou une laïque pourrait être préfète du Dicastère pour les évêques ? » Le cardinal Ghirlanda a répondu allègrement : « Oh, cela n'arriverait jamais. » Ce à quoi le cardinal Pell a répondu, à juste titre : « La question, Votre Éminence, n'est pas de savoir si cela arriverait ; la question est de savoir si cela peut arriver. »
Dans cet échange, le cardinal Pell était la voix authentique du concile Vatican II. Le cardinal Ghirlanda, quant à lui, était la voix de l'autocratie papale absolutiste, une distorsion de l'ecclésiologie caractéristique de la pensée catholique entre Vatican I et Vatican II.
Vatican II a rejeté de manière décisive le tsarisme catholique, apportant une correction à la conception que l'Église avait d'elle-même, que Jean-Paul II et Benoît XVI ont tous deux considérée comme l'une des grandes réussites du Concile.
L'incendie ecclésiastique des douze dernières années a été marqué par de nombreuses ironies. Le retour de l'autocratie papale parmi les progressistes catholiques, et la dégradation des évêques qui en a résulté, est certainement l'une des plus frappantes – et des plus inquiétantes.
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Alors que la société n’est plus chrétienne : que faire ?
D'Emmanuel Cabello sur didoc.be :
La société n’est plus chrétienne : que faire ?
La sécularisation suscite de nombreux débats. Voici une brève réflexion sur la question.
C’est en 380 que l’empereur Théodose a proclamé le christianisme religion officielle et obligatoire de l’empire romain. Depuis lors, le christianisme, dans ses diverses branches orientales et occidentales (catholicisme, protestantisme, anglicanisme), a joui d’un monopole religieux et moral en Europe qui s’est étendu à l’Amérique. Au fil des siècles, ce monopole a subi une érosion. Il a fortement décliné dans la deuxième moitié du 20ème siècle jusqu’à disparaître en ces premières décennies du 21ème : aujourd’hui ni la foi ni la morale ne sont inspirées par les chrétiens, devenus minoritaires. Ce constat mériterait des nuances géographiques et chronologiques qui débordent du cadre de ce bref article.
A l’heure actuelle, dans certains milieux, le christianisme est jugé avec sévérité et même combattu : on lui reproche le rôle hégémonique et oppresseur qu’il aurait joué dans le passé. Par ailleurs, certains « concurrents » tentent de remplir le vide qui s’est créé : l’agnosticisme relativiste, le transhumanisme athée, l’islam, un écologisme qui déborde ses compétences et s’affirme comme religion civile.
Pour les générations plus âgées de chrétiens, cette évolution est vécue comme une épreuve. Mais il convient de raison garder — une raison éclairée par la foi — pour aborder la question : « Que faire ? »
Certains — parmi eux des « chrétiens » — diront que la société n’a pas besoin d’être chrétienne. Pour eux, il suffirait, au nom de l’humilité, que quelques-uns de ses membres le soient, sous-entendant par là qu’ils doivent renoncer au droit et au devoir de travailler à un bien commun inspiré par l’Evangile. Nous reviendrons sur cette objection.
En première instance, il faut bien constater qu’au beau milieu de la « concurrence », le christianisme est assez bien placé : il surpasse — et de loin — l’horizon fermé des idéologies sans transcendance ; au démiurge technologique — qui prétend refaire l’humanité — il oppose une vision splendide de l’homme, image et ressemblance de Dieu ; il refuse de réduire l’homme à un intrus qui perturberait l’ordre de la nature ; il présente un message d’une grande cohérence, qui résiste à l’épreuve de la raison, et qui promeut la paix, l’égale dignité de tous, la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le christianisme révèle un Dieu miséricordieux, qui nous a donné la plus grande preuve de son amour en prenant notre nature et en donnant sa vie pour tous les hommes, les destinant à une éternité de bonheur.
La question est alors : comment présenter ce message de façon pertinente à un monde apparemment indifférent ?
Il ne s’agit évidemment pas de l’imposer par la force. Que dire de l’idée — qui circule dans certains milieux catholiques — que la seule voie serait le témoignage silencieux d’une vie chrétienne cohérente ?
Dans les premières pages de l’Evangile selon saint Jean, on lit qu’André et Philippe ont rencontré Jésus, et qu’André en a parlé d’emblée à son frère Simon : « Nous avons trouvé le Messie ! » Philippe fait de même avec son ami Nathanaël. Dans les Actes des Apôtres, saint Luc nous raconte qu’Aquila et Priscille, écoutant la prédication d’Apollos, le prennent à part pour lui exposer plus précisément la doctrine du Christ.
Bien plus proche de nous, le Concile Vatican II nous a laissé un « Décret sur l’apostolat des laïcs », où nous pouvons lire les paroles suivantes (au n. 6) : « Les laïcs ont d’innombrables occasions d’exercer l’apostolat d’évangélisation (…) Cet apostolat ne consiste pas dans le seul témoignage de la vie ; le véritable apôtre, cherche les occasions d’annoncer le Christ par la parole, soit aux incroyants pour les aider à cheminer vers la foi, soit aux fidèles pour les instruire, les fortifier, les inciter à une vie plus fervente, car la charité du Christ nous presse ».
Il va de soi que le Concile ne prétend pas demander aux laïcs de devenir des prédicateurs itinérants. Il leur rappelle en premier lieu le devoir joyeux d’éduquer leurs enfants dans la foi. Mais il y d’autres possibilités pour un fidèle laïc de transmettre son amour à Jésus-Christ, car un chrétien cohérent ne reste pas dans sa tour d’ivoire, fermé à l’amitié sincère et aux besoins de ceux qui l’entourent. De cette amitié et de ce service surgiront de multiples occasions de proposer le trésor du message chrétien, par l’exemple et par la parole.
Un autre aspect important de l’apostolat des laïcs réside dans leur contribution au bien commun, à travers leur travail quotidien. C’est dans leur milieu familial, dans leur occupation professionnelle, au sein de leur engagement social que les laïcs peuvent contribuer à insuffler un esprit chrétien dans toutes les structures de la société. Ils participent ainsi, avec une intention droite, au moyen de leur compétence professionnelle et animés d’un esprit de service, à l’œuvre de la création et de la rédemption, en vivant la charité et en promouvant la justice.
Il n’y a ici aucun danger d’hégémonie et d’oppression si le chrétien, dans son apostolat personnel et dans l’exercice de sa profession, sait respecter et promouvoir un pluralisme légitime dans le domaine politique, économique, social, etc. Car il n’y a pas une solution chrétienne à chaque problème du monde mais des solutions de chrétiens et d’autres personnes de bonne volonté.
En conclusion : entre la prétention d’une hégémonie et le modèle à minima du témoignage silencieux, il y a un vaste espace pour l’initiative apostolique des laïcs : une tâche difficile mais exaltante, à réaliser sans le moindre complexe. « La charité du Christ nous presse » (2 Co 5, 14).
Emmanuel Cabello est prêtre, Docteur en Sciences de l’Education et en Théologie.
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Au Nigeria, le christianisme connaît une croissance spectaculaire
De Jonas Soto & Filipe d’Avillez sur zenit.org :
Nigeria : Le christianisme connaît une croissance spectaculaire
Entretien avec Mgr Habila Daboh
9 avril 2025
Première publication le 4 avril 2025 par l’AED
Mgr Habila Daboh, évêque du diocèse de Zaria, au Nigeria, s’est entretenu avec l’AED de la situation difficile vécue par les chrétiens dans le nord du pays, mais a également insisté sur le fait que, malgré tout, son peuple est heureux, parce qu’il a Jésus-Christ.
Les chrétiens du nord du Nigeria doivent faire face à de nombreuses difficultés. Les activités djihadistes, la criminalité et les rivalités tribales constituent une menace directe pour leur sécurité et leur vie, aggravée par l’imposition de la charia dans de nombreuses régions. Néanmoins, dans un entretien avec l’AED, Mgr Habila Daboh, évêque de Zaria, a déclaré que « le nombre de chrétiens augmente de façon spectaculaire dans le nord du Nigeria ».
Mgr Habila Daboh, évêque de Zaria. ©AED
Mgr Daboh a expliqué que depuis l’époque coloniale, les missionnaires ont été dissuadés d’œuvrer dans le nord, qui était majoritairement musulman. Lorsque le christianisme a commencé à s’implanter dans la région, l’harmonie prévalait, mais un afflux récent d’idées fondamentalistes au sein de la communauté musulmane a envenimé l’atmosphère. « Nous avons grandi ensemble avec les différentes groupes ethniques », a déclaré l’évêque, originaire de la région. « La vie se déroulait normalement. Nous partagions le repas de Noël avec les musulmans, et pendant leurs célébrations, ils partageaient leur repas avec nous. Nous mangions ensemble, nous jouions au football ensemble, nous allions sur les mêmes marchés, nous nous baignions dans les mêmes ruisseaux. Puis les extrémistes sont arrivés, prétendant que si vous n’êtes pas musulman, alors vous ne devriez pas être en vie, et la vie est devenue terrible pour les chrétiens. » « C’est de là que vient la tension actuelle. Les extrémistes pensent que nous ne devrions pas être dans cette région. Comme ils voient que nous nous développons, ils nous considèrent comme une menace pour la communauté musulmane. »
« Mon peuple a soif d’éducation »
L’évêque a rappelé un incident paradoxal de 2020, lorsque quatre de ses séminaristes ont été enlevés. Trois d’entre eux ont finalement été relâchés, mais l’un d’eux, Michael Nnadi, a été assassiné. À l’époque, les gens ont commencé à penser que d’autres séminaristes abandonneraient, par peur. « Il est intéressant de noter que c’est l’inverse qui s’est produit, car de nombreux jeunes garçons ont commencé à postuler. Ils veulent devenir prêtres. Et quand on leur demande pourquoi, ils répondent qu’ils veulent prêcher Jésus-Christ. Malgré les tensions, nous avons des gens qui sont zélés, qui s’intéressent au christianisme, et c’est pourquoi le christianisme prospère dans le nord du Nigeria. »
Alors que les groupes djihadistes les plus extrémistes tels que Boko Haram sont fermement opposés à toute forme d’éducation occidentale, l’évêque de Zaria a insisté sur le fait que les chrétiens sont investis dans leurs études. « Mon peuple a soif d’éducation. Quand ils sont éduqués, ils sont libérés. Avec l’éducation, ils peuvent trouver de la nourriture par eux-mêmes. Avec l’éducation, ils sauront ce qui est bien et ce qui est mal. »
Pour ces raisons, Mgr Daboh a déclaré à l’AED qu’il croyait que même s’ils étaient constamment menacés et que de nombreux chrétiens étaient déplacés, son peuple trouvait le bonheur au milieu des épreuves. « Mon peuple est un peuple heureux. Malgré les difficultés, malgré la pauvreté, malgré la persécution, mon peuple reste un peuple heureux », a-t-il dit. « Ils sont heureux parce qu’ils ont le Christ. »
Nigeria : Le christianisme connaît une croissance spectaculaire | ZENIT - Français
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La rencontre de Jésus avec le jeune homme riche; catéchèse du pape François
PAPE FRANÇOIS
CATÉCHÈSE DU SAINT-PÈRE
PRÉPARÉE POUR L'AUDIENCE GÉNÉRALE DU 9 AVRIL 2025Mercredi 9 avril 2025
Cycle – Jubilé 2025. Jésus-Christ notre espérance II. La vie de Jésus. Les rencontres 4. Le jeune homme riche. Jésus posa son regard sur lui (Mc 10,21)
Chers frères et sœurs,
Aujourd'hui, nous nous penchons sur une autre rencontre de Jésus relatée dans les Évangiles. Cette fois-ci, la personne rencontrée n'a pas de nom. L'évangéliste Marc la présente simplement comme « un homme » (10,17). Il s’agit d’un homme qui depuis sa jeunesse a respecté les commandements, mais qui, malgré cela, n'a pas encore trouvé le sens de sa vie. Il le cherche. C'est peut-être quelqu'un qui n'a pas pris de décision jusqu'au bout, malgré l’apparence de personne engagée. Au-delà des choses que nous faisons, des sacrifices ou des succès, ce qui compte vraiment pour être heureux, c'est ce que nous portons dans notre cœur. Si un navire doit prendre la mer et quitter le port pour naviguer en haute mer, il a beau être merveilleux, avec un équipage exceptionnel, s'il ne tire pas sur le lest et les ancres qui le retiennent, il n'avancera jamais. Cet homme s'est construit un navire de luxe, mais il est resté au port !
Alors que Jésus poursuit son chemin, cet homme court vers lui, s'agenouille devant lui et lui demande : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ?» (v. 17). Remarquez les verbes : « que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ». Puisque l'observation de la Loi ne lui a pas donné le bonheur et la sécurité d'être sauvé, il se tourne vers le Maître Jésus. Ce qui est frappant, c'est que cet homme ne connaît pas le vocabulaire de la gratuité ! Tout lui semble dû. Tout est un devoir. La vie éternelle est pour lui un héritage, quelque chose qui s'obtient de droit, par le respect méticuleux des engagements. Mais dans une vie vécue ainsi, même si c'est certainement pour le bien, quelle place peut avoir l'amour ?
Comme toujours, Jésus va au-delà de l’apparence. Alors que cet homme met en avant son bel curriculum, Jésus va plus loin et regarde à l'intérieur. Le verbe utilisé par Marc est très significatif : « posant son regard sur lui » (v. 21). C'est précisément parce que Jésus regarde à l'intérieur de chacun de nous qu'il nous aime tels que nous sommes vraiment. Qu'est-ce qu’il aura vu à l'intérieur de cette personne ? Que voit Jésus lorsqu'il regarde en nous et qu'il nous aime, malgré nos distractions et nos péchés ? Il voit notre fragilité, mais aussi notre désir d'être aimés tels que nous sommes.
En posant son regard sur lui - dit l'Évangile - « il l'aima » (v. 21). Jésus aime cet homme avant même de l'inviter à le suivre. Il l'aime tel qu'il est. L'amour de Jésus est gratuit, à l'opposé de la logique du mérite qui assaillait cette personne. Nous sommes vraiment heureux lorsque nous réalisons que nous sommes aimés de cette manière, gratuitement, par grâce. Et cela vaut également dans les relations entre nous : tant que nous essayons d'acheter l'amour ou de mendier l'affection, ces relations ne nous rendront jamais heureux.
La proposition que Jésus fait à cet homme est de changer sa manière de vivre et d'être en relation avec Dieu. En effet, Jésus reconnaît qu'en lui, comme en chacun de nous, il y a un manque. C'est le désir que nous portons dans notre cœur d'être aimés. Il y a une blessure qui nous appartient en tant qu'êtres humains, la blessure par laquelle l'amour peut passer.
Pour combler ce manque, il ne faut pas « acheter » de la reconnaissance, de l'affection, de la considération, mais en revanche « vendre » tout ce qui nous alourdit, pour rendre notre cœur plus libre. On n’a pas besoin de continuer à prendre pour soi, mais plutôt de donner aux pauvres, de mettre à disposition, de partager.
Enfin, Jésus invite cet homme à ne pas rester seul. Il l'invite à le suivre, à rester dans un lien, à vivre une relation. Ce n'est qu'ainsi qu'il sera possible de sortir de l'anonymat. Nous ne pouvons entendre notre nom que dans une relation, dans laquelle quelqu'un nous appelle. Si nous restons seuls, nous n'entendrons jamais notre nom appelé et nous continuerons à rester des « untel », anonymes. Peut-être qu'aujourd'hui, précisément parce que nous vivons dans une culture de l'autosuffisance et de l'individualisme, nous nous trouvons plus malheureux parce que nous n'entendons plus notre nom prononcé par quelqu'un qui nous aime gratuitement.
Cet homme n'accepte pas l'invitation de Jésus et reste seul, parce que les ballasts de sa vie le maintiennent au port. La tristesse est le signe qu'il n'a pas pu partir. Parfois, nous pensons qu'il s'agit de richesses et ce ne sont que des fardeaux qui nous retiennent. L'espoir est que cette personne, comme chacun de nous, changera tôt ou tard et décidera de prendre le large.
Sœurs et frères, confions au Cœur de Jésus tous ceux qui sont tristes et indécis, afin qu'ils puissent sentir le regard aimant du Seigneur, qui s'émeut en nous regardant tendrement de l’intérieur.
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Plus de 20 300 chrétiens ont été massacrés dans le sud-est du Nigeria depuis 2015
De Ngala Killian Chimtom sur Crux Now :
Un rapport indique que les terroristes et les forces nigérianes ont tué plus de 20 000 chrétiens dans le sud-est du Nigéria
7 avril 2025YAOUNDÉ, Cameroun – Un nouveau rapport indique que plus de 20 300 chrétiens ont été massacrés dans le sud-est du Nigeria depuis 2015.
Selon l'ONG d'inspiration catholique International Society for Civil Liberty and the Rule of Law Intersociety, les meurtres ont été perpétrés par une pléthore d'organisations djihadistes, notamment les bergers djihadistes peuls, les militants djihadistes du delta du Niger, les bandits djihadistes peuls, les justiciers musulmans peuls ainsi que l'armée nigériane déployée dans la région.
Le rapport, signé par le président du conseil d’administration d’Intersociety, Emeka Umeagbalasi, indique que les groupes djihadistes qui ont infiltré le Nigeria – en particulier le Sud-Est – sous l’administration de Muhammadu Buhari, ont été responsables d’environ 9 800 décès liés au djihad depuis juin 2015.En outre, environ 10 500 citoyens non armés ont été tués par des officiers et du personnel des forces armées nigérianes, prétendument ciblés en raison de leur appartenance ethnique et de leur religion, selon le rapport.
Outre les meurtres, « des membres de la population civile du Sud-Est ont été ciblés par de fausses étiquettes, une criminalisation de masse et des accusations forgées de toutes pièces en raison de leur appartenance ethnique et de leur religion », indique le rapport.Le rapport d'Intersociety affirme également que plus de 40 fidèles traditionnels de l'État d'Anambra sont détenus depuis plus de trois mois dans un centre de détention illégal, dépassant largement la durée de détention de 60 jours prévue par la loi. Pire encore, aucune poursuite sérieuse n'a été engagée contre eux, et le gouvernement a donc perdu tout fondement juridique et moral pour « maintenir sans enquête les 40 fidèles traditionnels détenus dans un centre de détention illégal (la Maison du Lion des milices d'État à Awka) pendant plus de 60 jours ».
Les gouverneurs blâmés
Alors que les massacres de chrétiens en terre Igbo s’aggravent, Intersociety a accusé dans son rapport les gouverneurs des quatre États de l’est, Enugu, Anambra, Ebonyi et Imo, d’un silence complice – un « silence de cimetière ».
Les quatre gouverneurs ont été largement accusés de collaborer avec le gouvernement nigérian et des entités extérieures pour compromettre la sécurité actuelle et future de leurs États, de leurs citoyens et de leurs biens. Cette prétendue conspiration se caractérise par leur « silence de mort », c'est-à-dire leur inaction face à l'escalade des attaques incontrôlées menées par des bergers peuls djihadistes dans diverses communautés de leurs États.Ces attaques, qui se sont intensifiées depuis 2015-2016 et ont connu une forte augmentation en 2020-2021, auraient saturé une grande partie des 78 zones de gouvernement local de ces États. Ces régions seraient menacées ou subiraient des attaques, tantôt secrètes, tantôt ouvertes, ciblant principalement les populations trado-judéo-chrétiennes sans défense de l'arrière-pays.
Ils ont également été accusés d’avoir mené de graves attaques et d’avoir supprimé les droits fondamentaux des citoyens à pratiquer les médecines traditionnelles africaines, considérées comme les précurseurs de la médecine moderne, ainsi que les religions traditionnelles africaines, considérées comme les racines ancestrales du christianisme en terre Igbo.
« L’ensemble de ces événements a mis en danger des vies et des biens et menacé les droits fondamentaux de ces peuples sans défense à l’identité ethnique et religieuse, y compris le droit de naître, de se développer et de vivre dans un environnement sécurisé et protégé », indique le rapport.
« Il faut également souligner que de nombreuses activités djihadistes des bergers djihadistes peuls et de leurs alliés dans les États d'Anambra, d'Enugu, d'Imo et d'Ebonyi, sous leur surveillance gouvernementale, sont rarement signalées ou couvertes et réprimées ou censurées sous leur surveillance », poursuit-il.
« Plusieurs rapports abondent également, révélant des achats de terres aveugles par des tiers pour les djihadistes dans le Sud-Est par des personnes déléguées ou des intermédiaires liés à distance au gouvernement de l'État ou fédéral, y compris de hauts fonctionnaires du gouvernement ou des personnes nommées ou d'autres personnes proches de leur gouvernement », indique le rapport.
Intersociety note que l'acte d'accusation des quatre gouverneurs s'étend également aux commissaires à la sécurité intérieure, aux conseillers spéciaux en matière de sécurité et aux responsables de la sécurité communautaire, des opérations de vigilance et de la résolution des conflits frontaliers, tous nommés pendant le mandat des gouverneurs inculpés.
Interdictions de voyager demandées pour les gouverneurs inculpés
Intersociety s'est engagé à lancer une campagne internationale pour empêcher les quatre gouverneurs – Peter Mbah (Enugu), Charles Soludo (Anambra), Francis Nwaifuru (Ebonyi) et Hope Uzodinma (Imo) – de se rendre dans des pays démocratiques qui respectent la liberté religieuse et les droits des citoyens. Ces pays comprennent le Royaume-Uni, les États-Unis, les pays de l'Union européenne et le Canada.
« Nous osons également dire que ceux qui aident, encouragent, promeuvent, financent et commettent des abus et des violations de la liberté religieuse internationale au Nigéria ou dans n’importe quelle partie de celui-ci ne doivent plus avoir droit à aucun répit, quels que soient leurs prétentions et leurs camouflages », indique le rapport.
Il est temps d'ajouter le Nigéria et les djihadistes peuls aux listes « CPC » et « terroristes » aux États-Unis.
Compte tenu de la persécution continue des chrétiens au Nigéria et du pouvoir meurtrier des bergers djihadistes peuls, Intersociety exhorte non seulement le gouvernement américain à redésigner le Nigéria comme un pays particulièrement préoccupant, « pour des abus flagrants et des violations de la « liberté religieuse internationale », mais aussi à désigner les bergers djihadistes peuls comme « une entité particulièrement préoccupante ».
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Oui Il est vraiment ressuscité ! Cinq soirées exceptionnelles entre Pâques et Pentecôte au Prieuré des Croisiers à Hannut
Oui Il est vraiment ressuscité !
Un parcours spirituel entre Pâques et Pentecôte
Après la joie de Pâques, la liturgie nous invite à approfondir le mystère de la Résurrection. Que signifie vraiment la victoire du Christ sur la mort ? Comment cette réalité transforme-t-elle nos vies aujourd’hui ?
Pour répondre à ces questions, nous vous proposons cinq soirées exceptionnelles au Prieuré des Croisiers à Hannut. Ces rencontres, organisées par les groupes de prière L’Eau Vive et Ephata ainsi que par l’asbl Naître et Renaître, seront des moments d‘information, de réflexion, de prière autour de la Résurrection de Jésus et de son impact sur notre foi et notre quotidien.
Pourquoi ces rencontres ?
À travers des enseignements, des témoignages, nous découvrirons comment la Résurrection éclaire notre existence, nourrit notre espérance et nous appelle à une vie renouvelée. Chaque soirée abordera une facette essentielle de ce mystère, en s’appuyant sur la Parole de Dieu, la tradition de l’Église et des figures inspirantes.Quand et où ?
Lieu : Prieuré des Croisiers, Drève du Monastère, Hannut
Horaires : 20h - 21h30Le programme des rencontres :
Jeudi 24 avril – Oui, Il est vraiment ressuscité
Que nous dit l’Évangile sur la résurrection de Jésus ? Comment les apôtres ont-ils réagi face à cet événement bouleversant ? Avec l'Abbé B. Villers.Jeudi 8 mai – Les signes de la mort et de la résurrection de Jésus
Nous explorerons les mystérieux témoignages matériels liés à la Passion et à la Résurrection : le linceul de Turin, le voile de Manopello et le linge d’Oviedo. Avec Jean-Luc Moens.Jeudi 15 mai – Année sainte, Jubilé et Résurrection
Quelle est la signification d'une Année Sainte et d’un Jubilé dans la tradition chrétienne ? En quoi sont-ils liés à la Résurrection du Christ ? Avec l'Abbé Kokot du Sanctuaire de l’Enfant Jésus de Prague.Jeudi 22 mai – Bienheureux Carlo Acutis : une vie proche de Jésus ressuscité
Carlo Acutis, jeune bienheureux du XXIe siècle, a fait de l’Eucharistie "son autoroute vers le Ciel". Découvrez comment son amour pour Jésus ressuscité nous interpelle aujourd’hui. Avec le Père Fabien Lambert, prêtre de la paroisse de Salzinnes.Jeudi 5 juin – La miséricorde du Père révélée par la Résurrection
La Résurrection n’est pas seulement un triomphe sur la mort, mais aussi la révélation ultime de l’Amour et de la Miséricorde du Père. Avec Imma Cendros.Pourquoi ne pas passer à côté de cette opportunité ?
Ces cinq soirées sont une invitation à faire une pause dans nos vies souvent trépidantes pour recentrer notre regard sur l’essentiel. Chacun de nous est en quête de sens, d’espérance et de lumière dans un monde où tout va vite. Prenez le temps de vous arrêter, de réfléchir et de partager avec d’autres croyants cette grande joie de la Résurrection. Vous en ressortirez éclairé, renouvelé et fortifié dans votre foi.
N’attendez plus et rejoignez-nous pour vivre ensemble ce parcours de foi et d’espérance !
Pour information marc.fichers@gmail.com 019/51.38.04
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Pologne : la confession des enfants est menacée; un texte de loi interdisant la confession aux moins de 18 ans est en débat
D'Anne Van Merris sur zenit.org :
La confession des enfants est menacée en Pologne
Un texte de loi interdisant la confession aux moins de 18 ans est en débat
8 avril 2025
En Pologne, l’Église catholique est inquiète. Suite à une pétition présentée au Parlement polonais, un texte de loi a été proposé en janvier 2025 prévoyant l’interdiction du sacrement de la confession aux enfants de moins de 18 ans.
Disposant d’un délai de trois mois pour examiner la proposition, le Parlement n’a donné à ce jour aucune décision officielle. Soutenue par certains médias, la pétition a été initiée en octobre 2024 par l’artiste et militant Rafał Betlejewski, et a recueilli environ 13 000 signatures.
Une autre pétition avait déjà été présentée au parlement polonais en 2023, mais avait été rejetée pour non-respect des exigences formelles.
Selon Rafał Betlejewski, le sacrement de confession serait un « vestige du Moyen-Âge », une expérience traumatisante et humiliante pour les enfants, et pratiquée par des hommes célibataires sans formation psychologique adéquate.
Retour à « l’ère stalinienne » ?
L’Église catholique conteste fermement ce texte en soulignant l’importance du sacrement de la confession pour toute personne qui le demande, qu’elle soit jeune ou non. L’archevêque de Varsovie, Mgr Adrian Galbas, a qualifié cette initiative d’« absurde et étrange ».
Pour Mgr Stanisław Gądecki, archevêque émérite de Poznań et ancien président de la Conférence épiscopale polonaise, cette proposition de loi est un « non-sens absolu ». Elle évoque la « répression de l’ère soviétique » pratiquée sous le régime communiste. L’archevêque souligne en outre que la confession existe depuis près de 2 000 ans dans la culture chrétienne, et que les fidèles ont besoin d’une formation à chaque étape de leur vie. « Il est essentiel de permettre aux jeunes de se confesser car la formation d’une personne commence dès la naissance et non à partir de 16 ou 18 ans » a ajouté Mgr Gądecki : « Tous les sacrements font progresser la personne ».
Le P. Rafał Główczyński, prêtre salésien bien connu en Pologne sous le surnom de « prêtre du quartier », s’est aussi insurgé via les réseaux sociaux contre cette proposition de loi. « La confession n’a jamais eu vocation à effrayer les enfants, mais à les aider à grandir dans la foi » a-t-il déclaré.
La confession des enfants est menacée en Pologne | ZENIT - Français