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International - Page 129

  • Des "hommes enceints" parmi les émoticônes d'Apple

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Emoji d’homme « enceint » : où est passé le combat contre les « fake news » ?

    3 Fév, 2022

    La société Apple a élargi ses propositions d’émoticônes, dévoilant des « hommes enceints ». « Le Parti finirait par annoncer que deux et deux font cinq et il faudrait le croire », était-il écrit dans 1984. Georges Orwell « ne savait pas que c’était le wokisme qui accomplirait ses prophéties », analyse Eugénie Bastié.

    Le fait est « révélateur » pour la journaliste qui souligne que « les émoticônes d’Iphone, présents dans toutes les poches sur tous les continents, sont les marqueurs d’une révolution insidieuse des mentalités, selon une mécanique d’ingénierie sociale visant à nous faire accepter une humanité nouvelle, déconstruite et multiculturelle ».

    L’oubli de la science ?

    « Il est étonnant que les Big tech, qui promeuvent bien souvent un combat pour la science et chassent sans merci de leurs réseaux sociaux quiconque diffuse des “fake news“, se fassent les relais de propositions aussi anti-scientifiques », pointe Eugénie Bastié. Car « la froide vérité biologique est que les changements de sexe sont impossibles. Chaque cellule de nos corps, à l’exception des cellules sanguines, contient pour la vie le code de notre genre de naissance », rappelait la féministe américaine Camille Paglia, citée par Claude Habib dans La question trans, Le débat parue aux éditions Gallimard.

    « Ce n’est peut-être pas scientifique, mais “ça n’enlève rien à personne” répondront les chantres du Progrès », anticipe la journaliste. Pourtant, « la promotion de la figure de l’homme enceint contribue à l’effacement du féminin, ce qui est plutôt cocasse à une époque qui prône la “visibilité” des femmes », relève-t-elle. Car « le féminisme entendait bousculer les représentations traditionnelles des rapports entre hommes et femmes, il n’a jamais prétendu abolir la biologie, sans laquelle d’ailleurs on n’explique pas grand-chose des inégalités qui subsistent entre les sexes », rappelle Eugénie Bastié.

    «L’alliance de l’inclusivité et du capitalisme, du woke et de la Silicon Valley »

    « Le Consortium Unicode, l’association qui décide quels seront les nouveaux émojis est composée de représentants de toutes les plus grandes entreprises technologiques : Facebook, Microsoft, Google, Netflix et Apple », précise la journaliste. Ainsi, « le plus frappant dans cette histoire est l’alliance de l’inclusivité et du capitalisme, du woke et de la Silicon Valley » juge-t-elle. Et « le wokisme permet ainsi d’éveiller les esprits sur de pseudo-inégalités horizontales pour mieux faire oublier (et racheter) les véritables et grandissantes inégalités sociales provoquées par la numérisation de l’économie », décrypte Eugénie Bastié.

    Source : Le Figaro, Eugénie Bastié (02/02/2022)

  • Liturgie : Au Bénin, Mgr Pascal N’Koué, archevêque de Parakou donne une interprétation bantoue du Motu Proprio « Traditionis Custodes » du pape François

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    Lu sur le site web du Forum Catholique :

    mons-nkoue-arcivescovo11.jpg« Comme je l’évoquais dans la Vie Diocésaine du mois d’août 2021, le Pape François a publié un document intitulé "Traditionis Custodes", le 16 juillet 2021. Il y aborde la question des formes liturgiques. En peu de mots, il limite les possibilités de la célébration de la messe selon le missel ancien dit "de saint Pie V". Mais il ne l’abroge pas comme certains parmi nous le pensent et le clament tout haut.

    Ce texte, qui se veut normatif et non dogmatique, a été écrit par le propre mouvement (initiative) du Pape, d’où le nom latin de "Motu Proprio". Sa portée est donc, par nature, différente d’autres documents magistériels. Une exhortation post-synodale, par exemple, est revêtue d’une autorité plus grande. Une encyclique encore davantage. Cependant, cet écrit propose un cadre liturgique que les évêques doivent mettre en place. Cela étant, des dispenses peuvent être obtenues de Rome si les évêques estiment que le bien spirituel de leurs propres diocèses le demande (cf. CIC 1983, c. 87 § 1).

    Le Motu Proprio qui nous occupe vient modifier la discipline proposée par saint Jean-Paul II et confortée par le pape émérite Benoît XVI. Plus qu’une opposition de principe, il faut vraisemblablement y voir deux appréhensions d’une seule situation, deux façons différentes de chercher le bien du Corps Mystique du Christ. Peut-être que le prochain pape restera sur la voie de François. Peut-être qu’il reviendra à ce que préconisaient les précédents pontifes. Peut-être même qu’il proposera une troisième voie. Bien malin qui peut le savoir avec une certitude absolue aujourd’hui !

    Les réactions à ce Motu Proprio ont été nombreuses et variées, tantôt pour, tantôt contre ; parfois on a utilisé des textes normatifs de la liturgie sacrée comme un pilon pour écraser celui qui n’est pas d’accord, parfois même contre l’Autorité suprême de l’Église. Alors qu’en fait, il ne s’agit pas tant d’être pour ou contre un document pas plus que d’être pour Paul, Apollos ou Pierre. Il s’agit d’être uni au Christ, pour étendre son règne parmi les nations.

    Je crois qu’il est temps pour les catholiques du monde entier de faire preuve d’un amour vrai (non d’une vague sympathie ou simple affection) envers le Saint-Siège, et cela dans un respect filial et une soumission authentique envers le Saint-Père.

    Pour aider à atteindre cet objectif de paix et d’union, je voudrais faire quelques considérations au sujet de ce Motu Proprio, tant sur son fond que sur les raisons qui ont poussé le Pape François à rédiger ce document. Ma contribution modeste n’apportera probablement pas d’éléments nouveaux à tout ce qui a déjà été dit et écrit sur le sujet. Mais elle pourra avoir son utilité pour le peuple de Dieu de Parakou un peu embrouillé.

    Remarquons d’emblée que si cette problématique est essentiellement occidentale, du fait de l’histoire, elle ne l’est pas exclusivement, car l’Église est universelle. Il suffit de regarder les origines si variées des cardinaux qui se sont exprimés à ce sujet : un Asiatique, le cardinal Zen ; un Européen, le cardinal Müller ; un Africain, le cardinal Sarah ; un Américain, le cardinal Burke etc.

    Ensuite, je comprends que le Pape s’inquiète des déviances et durcissements. C’est son rôle de Pasteur universel de veiller au grain. Je le soutiens de tout mon cœur dans son désir de communion. Lorsqu’il parle de certaines attitudes négatives qui l’ont amené à faire son choix, et qu’il expose ses craintes, il est manifestement sincère. Je ne peux aussi qu’être d’accord avec lui lorsqu’il évoque la nécessité de la reconnaissance par tous de la légitimité du Missel Romain de Paul VI. Mais parmi les prêtres utilisant habituellement l’ancien missel, les travers mis en causes sont, je pense, assez rares et minoritaires. En tout cas dans notre diocèse, nous ne rencontrons aucun problème sur cette réalité.

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  • Une initiative belge pour introduire l'écocide dans le Code pénal

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Vers un crime d’écocide en droit international ?

    31 janvier 2022

    Le 2 décembre dernier, la Belgique a adopté une résolution visant à introduire l’écocide dans le Code pénal. « Mais aussi à amender le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), afin d’ajouter l’écocide aux crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides. » Ce qui conduirait à un changement de « paradigme philosophique et moral » (cf. Délit d’« écocide » : l’homme, coupable ou victime ?).

    Pour que cet amendement soit adopté, deux tiers des Etats parties à la Cour pénale internationale doivent le valider. Quand les îles Maldives et le Vanuatu ont affirmé leur soutien à cet amendement, « l’Autriche, la Finlande et l’Espagne ont fait savoir discrètement qu’elles y étaient ouvertes ». La France n’a pas encore pris position (cf. Une définition juridique de l’écocide ?).

    Un nouveau traité international ?

    La Belgique « propose de créer un nouveau traité international autour de l’écocide, avec les pays les plus volontaristes ». Pour Samuel Cogolati, député du parti Ecolo et auteur de la résolution belge, « il y a un élan ». « La résolution belge crée un précédent. »

    Et du côté du Parlement européen, la députée Marie Toussaint (EELV), soutenue par « une cinquantaine d’ONG, de syndicats et une trentaine d’eurodéputés », « a demandé à la Commission d’inscrire l’écocide dans la directive sur les crimes environnementaux, en cours de révision ».

    Source : Ouest France, Marie Geredakis (31/01/2022)

  • Shoah : les Américains n'ont pas voulu croire Pie XII

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    De Vatican News :

    Pie XII a été très tôt au courant de la Shoah selon un historien

    Le Pape Pie XII (1939-1958) a personnellement sauvé au moins 15 000 juifs et a su très tôt ce qu'était la Shoah. L'historien allemand Michael Feldkamp peut maintenant le prouver grâce aux découvertes faites dans les archives du Vatican. Selon Feldkamp, Pie XII a envoyé un rapport sur la Shoah aux Américains peu après la conférence de Wannsee, mais les Américains ne l'ont pas cru.

    Entretien réalisé par Mario Galgano – Cité du Vatican

    L'archiviste en chef du Bundestag (la chambre basse du Parlement allemand), Michael Feldkamp, participe depuis plusieurs années à des recherches historiques sur le Pape Pie XII. Il a publié sur des sujets tels que la nonciature de Cologne et la diplomatie papale, ainsi que des articles sur les relations entre l'Église catholique et le national-socialisme. Son ouvrage paru en 2000 intitulé "Pie XII et l'Allemagne" visait à faire connaître l'état complexe de la recherche à un public plus large et se voulait également une réponse au livre de John Cornwell intitulé «Le Pape et Hitler, l’histoire secrète de Pie XII». Michael Feldkamp collabore avec l'archiviste du Vatican Johannes Icks.

    Michael Feldkamp, vous avez récemment été dans les archives du Vatican et avez vu des documents jusqu'ici inconnus sur Pie XII, avant et après son élection au trône de Pierre. Selon vous, qu'y a-t-il de nouveau dans la recherche sur Pie XII que le grand public ne connaît pas encore ?

    Tout d'abord, nous, en Allemagne, ne sommes pas les seuls à faire des recherches sur Pie XII. Il n'y a pas que des historiens dans ce domaine, mais aussi des journalistes - dont nous avons également besoin comme multiplicateurs. Ce qui est nouveau maintenant, et ce que nous avons toujours su jusqu'à présent, c'est qu'Eugenio Pacelli, c'est-à-dire Pie XII, était au courant de l'Holocauste très tôt.

    LIRE AUSSI : Seconde guerre mondiale: l’aide massive du Saint-Siège aux Juifs

    En ce qui concerne l'extermination systématique des juifs d'Europe, Pie XII a envoyé un message au président américain Roosevelt en mars 1942 - deux mois après la conférence de Wannsee. Il l'a averti que quelque chose se passait en Europe dans les zones de guerre. Ces messages n'ont pas été considérés comme crédibles par les Américains. Nous savons aujourd'hui (...) que Pie XII était confronté à la persécution des juifs presque quotidiennement. Tous les rapports lui ont été présentés et il a créé son propre bureau au sein de la deuxième section de la Secrétairerie d'État, où le personnel doit s'occuper exclusivement de ces questions. Il y avait Mgr Domenico Tardini - qui devint plus tard un cardinal important lors du Concile Vatican II - et il y avait Mgr Dell'Acqua, lui aussi plus tard cardinal. Il est également considéré comme l'un des principaux auteurs de la Constitution du Concile Vatican II sur la réconciliation avec les juifs (Nostra Aetate).

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces dirigeants étaient en contact très étroit avec Pie XII, lui rendant compte quotidiennement des persécutions et des déportations de masse, ainsi que du sort individuel des personnes qui s'adressaient à eux. Et ce qui est passionnant aujourd'hui, c'est que nous pouvons estimer que Pie XII a personnellement sauvé environ 15 000 juifs grâce à ses propres efforts: ouverture de monastères, transformant les cloîtres afin que des personnes puissent y être cachées, etc. Tout ceci est une énorme sensation ! Les pièces d'archives que j'ai trouvées maintenant au Vatican me montrent avec quelle précision Eugenio Pacelli a été informé.

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  • Covid-19 : endémie ou pandémie ?

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    Selon les autorités de santé internationales, le Covid-19 pourrait devenir une maladie endémique, à plus ou moins long terme. Un terme qui, s’il semble moins alarmiste, doit nous obliger à rester vigilants. Explications. Un article publié par Olivia Elkaim sur le site web de l’hebdomadaire « La Vie » :

    « Avec l’augmentation de l’immunité dans la population et avec Omicron, il y aura beaucoup d’immunité naturelle en plus de la vaccination. Nous avancerons rapidement vers un scénario qui sera plus proche de l’endémicité », a avancé Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l’Agence européenne des médicaments (AEM), à la mi-janvier. De fait, la circulation extrêmement rapide de ce variant et de son « petit frère », le variant dit « BA.2 », encore plus contagieux, pourrait nous faire sortir de la pandémie dans quelques mois.

    A lire aussi : Comment grandir, travailler, aimer, prier, voter avec le Covid ?

    Le docteur Philippe Chambraud, généraliste à Paris, se montre optimiste : « Je me fonde sur trois études en Afrique du Sud, aux États-Unis et en Grande-Bretagne. La pandémie est devenue telle avec ces variants, avec une telle profusion de contaminations, que la population va être immunisée. Par ailleurs, dans l’histoire des pandémies, au bout de deux ou trois ans, ça s’arrête. »

    A lire aussi : La crise sanitaire a-t-elle affaibli l’Occident ?

    Pour autant, ce coronavirus disparaîtrait-il, comme ce fut le cas en 2003 avec le Sars-Cov-1 ? « On conçoit mal comment le Covid-19 pourrait disparaître aujourd’hui, tempère Étienne Decroly, virologue et directeur de recherche au CNRS, dans l’équipe Réplicases virales à l’université d’Aix-Marseille. Ce n’est pas une hypothèse raisonnable dans la mesure où le virus est présent dans la population humaine et dispose de réservoirs potentiels. Il va devenir endémique, car il est désormais très largement diffusé dans la population. Sur le moyen terme, on espère la fin de la pandémie. »

    Trois types de Covid-19

    Épidémie, pandémie, endémie… il faut expliquer ces mots. Au stade épidémique, un agent infectieux se propage de manière locale. Quand il se diffuse de manière mondiale, on parle alors de pandémie. Dans le cas de l’endémie, l’agent pathogène est installé dans la population. Il persiste et advient épisodiquement.

    Quelles sont les maladies endémiques connues ? Les rhumes, par exemple, comme le rappelle Frédéric Langinier, généraliste en Paca. Actuellement, quatre coronavirus circulent en France et nous réinfectent en permanence. À ceux-ci s’ajoutent les trois types de Covid-19 (qui sont aussi des coronavirus) présents sur le territoire : le Delta, l’Omicron BA-1 et son sous-lignage le BA-2, plus transmissible, mais pas forcément plus grave. « On peut espérer qu’avec la fabrication d’anticorps, liée aux multiples infections, l’Omicron devienne un simple rhume qui dure trois à cinq jours », explique le médecin.

    Mais attention, endémie ne signifie pas forcément maladie bégnine. Surtout, elle est là pour toujours. On doit « vivre avec » l’herpès ou le Sida-VIH, qui, en 2020, selon l’ONU, a encore tué environ 680 000 personnes dans le monde… La dengue et le chikungunya sont également endémiques dans les régions tropicales, véhiculé par le moustique – c’est sa piqûre qui transmet ces maladies.

    A lire aussi : Pourquoi le vaccin contre le sida n'arrive pas

    Selon la principale agence fédérale des États-Unis pour la protection de la santé publique, une endémie se traduit donc par « la présence constante et/ou la prévalence habituelle d’une maladie ou d’un agent infectieux dans une population au sein d’une zone géographique ».

    Dans le cas du Covid-19, beaucoup de questions se posent encore. « S’il devient endémique, quel sera son niveau de circulation ?, interroge Étienne Decroly, connu pour ses travaux sur le Sida. L’immunité acquise avec Omicron est telle qu’il est probable que le virus ne soit plus capable d’infecter massivement la population. Mais attention, on ne connaît pas la durée de l’immunité conférée par Omicron, ni même quels variants peuvent apparaître à l’avenir, avec quelle capacité d’échappement immunitaire. »

    Les trois scénarios envisagés pour la suite

    Étienne Decroly déploie plusieurs scénarios. Première hypothèse : la situation actuelle perdure. Le virus circule de manière importante avec une pathogénicité similaire ou accrue. La pathogénicité, c’est le pouvoir pathogène d’un agent infectieux (bactérie, virus ou champignon), c’est-à-dire sa capacité à provoquer des troubles chez son hôte. Mais cette hypothèse n’est pas la plus probable compte-tenu de l’immunité qui s’installe dans la population avec la vaccination et la diffusion d’Omicron.

    Deuxième hypothèse : le virus continue de circuler avec des épisodes hivernaux plus intenses. Il échappe un peu à l’immunité conférée par les vaccins et par les précédentes infections. Dans ce cas, la population à risque devra se faire vacciner chaque année avec un vaccin évolutif, comme celui de la grippe, adapté aux souches circulantes.

    Troisième hypothèse, la plus optimiste : le virus se transforme et n’infecte que les voies respiratoires supérieures, en provoquant une sorte de rhume, comme le suggère aussi Frédéric Langinier…

    A lire aussi : À quand un traitement contre le Covid-19 ?

    Si le Covid-19 devenait endémique, avec des épisodes épidémiques, il n’y aurait plus de désorganisations sociales, économiques et sanitaires telles qu’on en a connu depuis deux ans. En Espagne, les autorités préparent déjà un plan de gestion de cette infection, similaire à celui des autres maladies respiratoires hivernales.

    Ref. Covid-19 : endémie ou pandémie ?

    Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le bilan de la grippe espagnole est estimé de 40 à 50 millions de morts. Cette pandémie est considérée comme l'une des plus meurtrières de l'histoire de l'humanité : en deux années (1918–1919) elle a fait plus de victimes que la Première guerre mondiale. Mais le Covid 19, qui n’a pas encore dit son dernier mot, est entré présentement dans sa troisième année d’existence...

  • Quand l'Amérique Latine vire au rouge

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'Amérique latine de plus en plus rouge

    31-01-2022

    Les Rouges sont toujours les mêmes, ils "mangent les enfants" et la démocratie. Trois exemples en Amérique latine - au Honduras, au Pérou et au Chili - le prouvent. Les nouveaux caudillos de la " revolucion " ont l'approbation des grandes puissances, à commencer par l'administration Biden : en témoigne la participation de la vice-présidente Kamala Harris à l'inauguration de la présidente abortiste Xiomara Castro du Honduras ces derniers jours. Peu leur importe que Madame Castro soit l'épouse dévouée de l'ancien président Manuel Zelaya, totalement impliqué dans la corruption avec les trafiquants de drogue du pays. Élue avec 51% des voix le 28 novembre 2021, elle a non seulement confirmé la légalisation de l'avortement, jusqu'alors interdit, mais a également promis une nouvelle Constitution qui marquera à jamais le nouveau Honduras socialiste et l'a démontré en rouvrant les relations diplomatiques avec le régime communiste du Venezuela.

    On a pu goûter au nouveau centralisme démocratique à la soviétique ces derniers jours, lorsque le Congrès hondurien a élu deux de ses présidents. Une situation provoquée par la rébellion de 20 députés du parti Libre (le même que la présidente Castro) contre l'alliance entre Castro elle-même et Salvador Nasralla du Partido Salvador de Honduras (PSH). Les 20 rebelles socialistes ont plutôt soutenu le candidat conservateur, alors élu avec 64 voix, Jorge Cálix à la présidence. Le président Xiomara Castro, démontrant son mépris total pour la démocratie parlementaire, a déclaré qu'il reconnaissait Luis Redondo, le perdant du vote parlementaire, comme le seul président du Congrès. Kamala Harris, qui était présente lors de l'investiture de Castro à Tegucigalpa, n'a pas sourcillé, le nouveau cours américain se réjouissant de l'annonce de la fondation d'un " État socialiste " au Honduras : l'avortement libre vaut-il plus que la démocratie ?

    Les mêmes applaudissements internationaux vont à Pedro Castillo, qualifié de "gauchiste modéré" par "The Economist", qui a été élu en juillet dernier à la présidence du Pérou, grâce au soutien de groupes d'ex-terroristes du "Sentier Lumineux" et d'une formation explicitement marxiste "Peru Libre". Après une série de remaniements ministériels et la mise en cause de plusieurs ministres par le Parlement au cours des premiers mois de son mandat, le président Castillo a nommé Mirtha Vásquez, fervente partisane du droit à l'avortement libre et de l'éducation LGBTI, à la tête du gouvernement en octobre dernier. Il convient de rappeler que M. Castillo avait juré, pendant la campagne électorale, que ni lui ni son parti ne légaliseraient jamais l'avortement ni ne promouvraient l'idéologie LGBTI dans le pays. Des mots pour le "vent" que nous connaissons aussi en Occident. Ces dernières semaines, alors que les tentatives de défier Castillo et de déclarer la présidence de la République "vacante" se poursuivent, l'exécutif a publié un nouveau guide pour l'éducation LGBTI dans les écoles publiques. En réaction, les partis d'opposition et diverses associations chrétiennes de parents d'élèves ont obtenu au contraire d'entamer la discussion du projet de loi 904, qui reconnaît le droit des parents d'évaluer le matériel éducatif pour les élèves distribué à l'école et d'annuler ainsi les effets pervers du guide LGBTI promu par le gouvernement. Ici, ce n'est pas le gouvernement américain qui soutient l'endoctrinement communiste des LGBTI, mais une partie des "catholiques fervents". L'Université jésuite du Pérou Universidad Antonio Ruiz de Montoya (UARM) a déclaré "intenable" la demande des parents de respecter leurs droits en matière d'éducation de leurs enfants, tandis que l'Académie des dirigeants catholiques (une organisation qui promeut l'inculturation de la doctrine sociale et forme de nouveaux dirigeants en Amérique du Sud) a décidé d'inviter l'abortiste présidente du Conseil des ministres du Pérou, Mirtha Vásquez, comme oratrice lors de sa prochaine réunion le 5 mars. Non content de cela, le 20 janvier, le président Castillo a menacé le Parlement et a appelé ses partisans à occuper les places de toutes les villes du Pérou pour protester contre la majorité des parlementaires qui ne suivraient pas son appel à une Assemblée constituante qui changerait radicalement la tradition démocratique du pays. La cerise sur le gâteau ? Le 26 janvier, le démocrate Castillo a fermé Radio PBO, un diffuseur national qui critiquait son gouvernement marxiste.

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  • A la rencontre de femmes qui proclament regretter leur avortement

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    De Katie Yoder sur Catholic News Agency :

    Rencontrez les femmes portant des pancartes " Je regrette mon avortement " lors de la Marche pour la vie.

    29 janv. 2022

    Des dizaines de milliers d'Américains pro-vie venus de tout le pays ont récemment participé à la Marche pour la Vie 2022 à Washington, D.C. Alors qu'ils passaient devant la Cour suprême - le point final de la marche - ils ont été accueillis par plus d'une demi-douzaine de femmes personnellement hantées par l'avortement. 

    Chacune tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : "Je regrette mon avortement".

    "C'est pourquoi je m'exprime, dans l'espoir que d'autres personnes qui souffrent en silence brisent ce silence", a déclaré Leslie Blackwell, de Richmond, en Virginie, à CNA lors de la plus grande manifestation pro-vie annuelle du pays, le 21 janvier.

    Bravant les rigueurs de l'hiver, Leslie Blackwell et ses compagnes sont venus à la marche avec la campagne de sensibilisation Silent No More, qui sensibilise le public à la douleur de l'avortement et apporte la guérison à ceux qui en sont victimes. 

    En ligne, le groupe partage des milliers de témoignages de personnes lésées par l'avortement. Lors de la marche, les femmes ont partagé leurs histoires d'avortement en personne, dont trois qui ont parlé à l'AIIC. 

    L'une d'entre elles se souvient avoir voulu cacher son "péché sexuel". Une autre a raconté qu'elle avait été victime d'un viol lors d'un engagement dans l'armée. Et Mme Blackwell, 63 ans, a expliqué comment elle a choisi l'avortement pour le bien de sa carrière.

    "Aujourd'hui, on entend beaucoup dire : 'Je ne veux pas avoir de bébé, je veux une carrière'", a-t-elle déclaré à CNA. "Eh bien, c'est intéressant. J'ai dit que j'ai renoncé à mes deux bébés très tôt pour une carrière, et puis j'étais tellement déprimée et l'impact que cela a eu sur ma vie, je ne pouvais pas faire ma carrière."

    Une guérison progressive

    Blackwell a découvert qu'elle était enceinte pendant sa dernière année d'université. 

    "J'étudiais la télévision, j'ai obtenu le job de mes rêves en animant un talk-show matinal. Mais un peu avant, j'avais appris que j'étais enceinte et je savais juste qu'il n'y avait aucun moyen pour moi de faire une émission de télévision", se souvient-elle. "Je n'aurais plus de travail si on découvrait que j'étais enceinte".

    Alors, a-t-elle poursuivi, "je me suis débarrassée de ce "désagrément", j'ai continué et j'ai fait cette émission et tout s'est bien passé". 

    Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Environ un an et demi plus tard, elle découvre qu'elle est à nouveau enceinte - et se fait avorter une deuxième fois.

    "Après ça, j'étais à peu près finie", se souvient-elle. "J'étais vidée, mais je ne comprenais pas pourquoi".

    "J'ai cru à beaucoup de mensonges dans les années 70 et à beaucoup de ce féminisme radical", a-t-elle déclaré à l'ANC. "Tout tournait autour de moi et de ma carrière !" Selon son témoignage en ligne, elle s'est identifiée comme féministe et a failli rejoindre le conseil d'administration de la Virginia League for Planned Parenthood. 

    Leslie Blackwell shared her post-abortion story with CNA at the 2022 March for Life in Washington, D.C. Katie Yoder/CNA
    Leslie Blackwell a raconté son histoire après l'avortement à l'ANC lors de la Marche pour la vie 2022 à Washington, D.C. Katie Yoder/CNA

    Après les avortements, Leslie Blackwell est devenue dépressive et s'est tournée vers l'alcool et les drogues. Elle a fini par démissionner de son précieux emploi et est retournée chez ses parents.

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  • Les dons au Denier de Saint Pierre ont diminué d'environ 15% en 2021

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    De Catholic News Agency :

    Les dons au Denier de Pierre ont diminué d'environ 15% en 2021, selon le Vatican

    Cité du Vatican, 28 janv. 2022

    Dans une interview avec Vatican News publiée le 28 janvier, le père Juan A. Guerrero, S.J., préfet du Secrétariat pour l'économie, a déclaré que, même si des dons continuaient à arriver de certains pays, il y avait une nette diminution par rapport à 2020. Il a également révélé que la vente d'une propriété londonienne au centre d'un procès financier historique du Vatican serait conclue en juin. Commentant le Denier de Saint Pierre, il a déclaré : "Grosso modo, je peux dire qu'en 2021, il y a de nouveau eu une diminution par rapport à l'année précédente, que je me risquerais à quantifier à pas moins de 15%." "Si en 2020 la collecte totale du Denier de Saint Pierre était de 44 millions d'euros [environ 49 millions de dollars], en 2021 je ne pense pas qu'elle s'élèvera à plus de 37 millions d'euros [environ 41 millions de dollars]." "La diminution en 2021 s'ajoute à la diminution de 23% entre 2015 et 2019 et à la diminution de 18% en 2020, la première année de la pandémie."

    Le Denier de Saint Pierre est la collecte annuelle du Saint-Siège destinée à financer les œuvres caritatives du pape et d'autres priorités, notamment la Curie romaine. La collecte annuelle est généralement effectuée dans les églises catholiques du monde entier lors d'un week-end proche de la fête des saints Pierre et Paul, le 29 juin.

    "Nous sommes très dépendants de revenus incertains, que nous voyons diminuer chaque année en cette période de pandémie", a déclaré M. Guerrero. "Il doit en être ainsi, puisque la manière dont nous recevons la plupart des dons des fidèles est la collecte du Denier de Saint Pierre dans les églises, et la fréquentation en période de COVID a été réduite." "Cela doit nous faire réfléchir à d'autres méthodes pour solliciter l'aide des fidèles et recevoir des dons."

    Guerrero, qui a été nommé préfet du Secrétariat pour l'économie en 2019, succédant au cardinal George Pell, a déclaré qu'il présenterait les chiffres définitifs de 2021 pour le Denier de Saint Pierre après la clôture des comptes à la fin du mois de février. Le prêtre a déclaré à Vatican News que le 60 Sloane Avenue, l'immeuble controversé de Londres au cœur du récent scandale financier, était vendu au-dessus de son prix d'évaluation. "Seize offres ont été reçues, quatre ont été sélectionnées ; après un deuxième tour d'offres, la meilleure a été sélectionnée", a-t-il déclaré. "Le contrat de vente a été signé, nous avons reçu 10% du dépôt et il sera conclu en juin 2022." "La perte liée à la prétendue escroquerie, qui a fait couler beaucoup d'encre et qui est actuellement jugée par les tribunaux du Vatican, a déjà été prise en compte dans le bilan." "Le bâtiment a été vendu au-dessus de l'évaluation que nous avions dans le bilan et de l'estimation faite par les institutions spécialisées."

    L'entretien avec le jésuite espagnol a été publié alors que le Vatican a dévoilé davantage d'informations sur son budget pour 2022. Le Vatican a déclaré qu'il avait calculé le "budget des missions" de cette année d'une manière différente des années précédentes, car il avait ajouté "30 nouvelles entités" à son bilan, faisant passer leur nombre de 60 à 90.

    M. Guerrero a expliqué que le Secrétariat à l'économie a pris cette mesure "parce que nous sommes préoccupés par le fait de ne pas avoir une vision des risques hors budget, qui retombent sur la Curie lorsqu'il y a des problèmes." 

    Le déficit total prévu pour 2022 est de 33 millions d'euros (environ 37 millions de dollars), contre 42 millions d'euros (47 millions de dollars) de déficit budgété pour 2021.

    Le préfet a noté que le Conseil pour l'économie du Vatican (CpE) a approuvé le budget 2022 en décembre 2021. Il a déclaré : "Il est compréhensible que le CpE ait eu des difficultés à approuver un budget avec un tel déficit pour une autre année et nous a demandé de faire des plans pour réduire davantage les dépenses et augmenter les revenus. Selon nos prévisions, nous nous attendons à un déficit un peu plus faible que celui prévu au budget en 2021."

    Guerrero a souligné que la réduction des coûts ne suffirait pas à garantir la stabilité financière et que le Vatican devait chercher de nouvelles sources de dons. "La première exigence est la transparence et une responsabilité claire, et je pense que nous avons pris de nombreuses mesures dans cette direction", a-t-il déclaré. "En plus de rendre compte annuellement du budget et du bilan, nous espérons cette année rendre compte des entrées et sorties de la collecte du Denier de Saint Pierre et envoyer les comptes du Saint-Siège aux conférences épiscopales pour leur information." "Nous devons sensibiliser davantage les églises locales aux besoins du Saint-Siège ; la Curie est à leur service et doit être largement entretenue par elles. Il y a une grande différence dans l'engagement des diverses Églises pour le soutien de la Curie romaine. Et [nous devons aussi] obtenir l'aide des fidèles, qui veulent soutenir le pape dans sa mission d'unité dans la charité, ce qui est après tout ce que fait la Curie romaine."

  • L'Église catholique gère 532 léproseries dans le monde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - L'Église missionnaire pour les lépreux : 532 léproseries dans le monde

    28 janvier 2022

    Les pays qui comptent le plus grand nombre de léproseries sont les suivants : en Afrique : Madagascar (31), République démocratique du Congo (26), Égypte (24) ; en Amérique centrale : Mexique (3) ; en Amérique centrale-Antilles : Haïti (2) ; en Amérique du Sud : Brésil (18), Colombie (5), Chili (4) ; en Asie : Inde (216), Vietnam (15), Indonésie (9) ; en Océanie : Papouasie-Nouvelle-Guinée (2) ; en Europe : Ukraine (10), Belgique (8).

    La 69e Journée mondiale des lépreux est célébrée le dernier dimanche de janvier, cette année le dimanche 30. Elle a été créée en 1954 par l'écrivain et journaliste français Raoul Follereau, surnommé "l'apôtre des lépreux", qui luttait contre toutes les formes de marginalisation et d'injustice. Aujourd'hui, la lèpre figure sur la liste des maladies tropicales négligées (MTN) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et, bien qu'elle soit guérissable, elle constitue toujours un problème de santé publique dans plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, où persistent des conditions socio-économiques précaires qui favorisent la transmission de la maladie et rendent le diagnostic précoce problématique.

    Comme le rapporte l'Aifo, l'association italienne des amis de Raoul Follereau, qui promeut la célébration de cette journée et d'autres initiatives tout au long de l'année, l'OMS a publié début septembre son traditionnel rapport sur la situation de la lèpre dans le monde. Le premier aspect à souligner est que seuls 127 pays (sur 221) ont fourni des données sur la lèpre pour 2020, contre 160 pays en 2019. Le nombre annuel de personnes diagnostiquées dans le monde est de 127 396 (38,6% de femmes), un chiffre bien inférieur à celui de 2019 (202 185 personnes), soit une réduction de 37,1%. Cette chute soudaine est sans doute due à une diminution de la collecte de données pendant la pandémie de Covid-19, et doit donc être interprétée avec prudence lors du calcul des tendances à long terme. L'Église missionnaire a une longue tradition d'assistance aux lépreux, qui sont souvent abandonnés même par leur propre famille, et leur a toujours fourni non seulement des soins médicaux et une assistance spirituelle, mais aussi des possibilités concrètes de guérison et de réinsertion dans la société. Dans de nombreux pays, ces patients font encore l'objet de graves discriminations en raison de l'incurabilité supposée de la maladie et des terribles mutilations qu'elle provoque.

    Parmi les instituts religieux qui, dans le cadre de leur mission évangélisatrice, se sont consacrés aux soins médicaux et à la réinsertion sociale des lépreux, dans le passé ou encore de nos jours, on peut citer les Camilliens (Ministres des malades, MI), les Franciscaines Missionnaires de Marie (FMM), les Filles des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie fondées par le missionnaire salésien le Bienheureux Père Luigi Variara, les Mineurs Franciscains et Capucins, les Jésuites, les Missionnaires de la Consolata, les Missionnaires Comboniens, les Missionnaires PIME, les Missionnaires de l'Immaculée... .

    Plusieurs missionnaires béatifiés ou canonisés ont consacré leur vie à l'allègement des souffrances des malades de la lèpre. Parmi eux, le saint belge Jozef Daamian De Veuster SSCC, (1840-1889) universellement connu comme l'apôtre des lépreux de l'île de Molokai. Après avoir lui-même contracté la lèpre, il est mort à l'âge de 49 ans, après avoir passé 16 ans parmi les lépreux. "Damien était avant tout un missionnaire catholique", a déclaré le pape Benoît XVI dans son homélie pour sa canonisation. Le Père Damien est connu aujourd'hui comme un héros de la charité parce qu'il s'identifiait si étroitement aux victimes de la lèpre."

    Sainte Marianne Cope, O.S.F., (1838-1918) originaire de Hesse, est entrée dans la congrégation franciscaine du Tiers Ordre à Syracuse, a travaillé comme enseignante, puis comme infirmière dans les hôpitaux et, en 1883, est partie pour Hawaii, où elle a servi comme infirmière dans les léproseries de Honolulu et Molokai, travaillant pendant longtemps avec le missionnaire Damian de Veuster, dont elle a poursuivi l'œuvre. Elle est morte à Molokai en 1918, après avoir passé 35 ans parmi les lépreux.

    Le bienheureux Jan Beyzym, S.I., (1850-1912) né dans l'actuelle Ukraine, à l'âge de 48 ans, avec le consentement de ses supérieurs, part à Madagascar pour le "service des lépreux". Il a donné toutes ses forces, tous ses talents et tout son cœur aux malades abandonnés, affamés et marginalisés. Il s'est installé parmi eux, pour être avec eux jour et nuit. Il a réalisé un travail de pionnier, qui a fait de lui le précurseur de la prise en charge actuelle des lépreux. Avec les dons recueillis auprès de ses bienfaiteurs et de ses compatriotes, il a construit un hôpital à Marana pour 150 malades, pour les soigner et leur donner de l'espoir, et il existe toujours aujourd'hui.

    (SL) (Agence Fides 28/01/2022)

  • Le nouveau « Grand Timonier » bombarde Hong Kong et l’Église est prise sous le feu

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de diakonos.be)

    Le « Grand Timonier » bombarde Hong Kong et l’Église est prise sous le feu

    En octobre prochain, l’accord provisoire et secret entre le Saint-Siège et la Chine sur la nomination des évêques arrivera à échéance. Cet accord avait été ratifié le 22 septembre 2018 et prolongé pour deux années de plus en 2020. Il encore trop tôt pour pouvoir dire s’il sera reconfirmé sous une forme plus stable. Ce qui est certain, c’est que ce qui n’est pas provisoire en revanche, c’est la toute-puissance de Xi Jinping, qui depuis décembre a reçu le titre hautement symbolique de « Grand Timonier », comme seul Mao Tsé-toung l’avait reçu avant lui.

    Ceci montre combien la ligne politique dictée par Xi est sans concession et mise sur le long terme, avec des marges de négociations très étroites, voire inexistantes, pour une partie adverse déjà faible en soi telle que le Vatican. Dans les faits, en ce qui concerne le choix des nouveaux évêques, la domination de la Chine est écrasante et l’exception que constitue le diocèse de Hong Kong, exempté de l’accord de 2018, est elle aussi sérieusement menacée. L’an dernier, son évêque actuel a été nommé sans que Rome ne doive soumettre son choix aux autorités chinoises. Mais un mois avant que ce nouvel évêque ne soit consacré, Pékin a effectué une démarche présage une prochaine domination totale de la Chine non seulement sur la métropole de Hong Kong, comme c’est déjà le cas, mais également sur la florissante Église catholique présente dans l’ex-colonie britannique.

    Le nouvel évêque de Hong Kong, Mgr Stephen Chow Sau-yan, 62 ans, jésuite, a été consacré le 4 décembre dernier. Mais le 31 octobre, une rencontre sans précédent avait eu lieu dans la ville. Elle est d’abord restée secrète avant d’être ensuite rendue publique par l’agence Reuters dans une dépêche du 30 décembre.

    Cette rencontre avait été organisée par le bureau qui représente à Hong Kong le gouvernement central de Pékin, sous la supervision, depuis le continent, de l’Administration d’État des affaires religieuses.

    Elle a réuni, en ce qui concerne la Chine, trois évêques et quinze religieux issus de l’Église officielle reconnue par le gouvernement de Pékin et, pour Hong Kong, deux évêques et treize religieux.

    La délégation de Hong Kong était emmenée par Peter Choy Wai-man, le docile prélat que les autorités chinoises auraient volontiers vu à la tête du diocèse. Mgr Chow, le nouvel évêque désigné, n’a pris que brièvement part à la rencontre, au début, tandis que l’évêque émérite et administrateur temporaire du diocèse, le cardinal John Tong Hon, ouvrait et clôturait la rencontre. Sans parler de l’absence du nonagénaire cardinal Joseph Zen Ze-kiun, figure de proue de l’opposition au gouvernement chinoise et critique sévère de l’accord entre le Vatican et Pékin.

    Les délégués issus du continent ont insisté pour que la soi-disant politique de « sinisation » des religions soit pleinement appliquée à Hong Kong également, avec une subordination plus marquée de l’Église catholique aux caractéristiques propres à la Chine, tels que dictées par le Parti communiste et par l’État.

    La « sinisation » des religions est l’une des pierres angulaires de la politique de Xi, dont l’agenda de mise en application était bien connu des participants à cette rencontre. Tout au long de la journée, personne n’a osé prononcer le nom du président chinois mais « Xi était l’éléphant dans la pièce », a déclaré à Reuters un membre de la délégation de Hong Kong. « Pour certains d’entre nous, la ‘sinisation’ est synonyme de ‘Xinisation’ ».

    La rencontre de Hong Kong n’était en rien une initiative isolée. Début décembre, Xi a prononcé un discours à Pékin dans le cadre d’une « Conférence nationale sur le travail concernant les affaires religieuses », dans lequel il a réaffirmé que toutes les religions en Chine doivent se soumettre au Parti communiste, auquel appartient « la direction essentielle de l’activité religieuse », dans le but d’une pleine « sinisation ».

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  • Okara (Pakistan) : une foule armée attaque et profane une église chrétienne

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    De Shafique Khokhar sur Asia News :

    Okara : une foule armée attaque une église chrétienne

    Quatre vandales ont ligoté le gardien et profané le bâtiment. La police assure de sa pleine coopération. Le père Khalid Rasheed Asi : "Les auteurs de l'attaque voulaient créer la panique, mais nous devons rester calmes et continuer à prier".

    Okara (AsiaNews) - "Ils ont jeté la Sainte Eucharistie hors du tabernacle et ont dispersé et déshonoré les livres saints". Ce sont les mots de Younus Masih Gill, un membre de l'église de St. Camillus de Lellis après qu'un groupe d'hommes armés ait enlevé et ligoté le sacristain et profané l'édifice religieux à Okara, une ville située à 100 km de Faisalabad (Punjab). 

    Le sacristain Allahditta Masih a déclaré à AsiaNews que le 23 janvier, il se trouvait à l'intérieur de l'église lorsque, vers 10h30, "quatre hommes armés se sont placés devant la porte et m'ont demandé de sortir, sinon ils allaient me tirer dessus". 

    Ils l'ont attaché avec des cordes, l'ont battu, puis l'ont enfermé. Nadeem Faisal, l'un des habitants du quartier, a appelé la police. Lorsqu'ils sont arrivés, ils ont libéré Allahditta et ont recueilli des preuves.

    Le pasteur Khalil Maqsood et le père Khalid Rasheed Aasi, directeur de la Commission nationale Justice et Paix de l'Église catholique, ont présenté le rapport de première information au poste de police de Saddar, demandant une enquête approfondie. 

    Younus Masih Gill a également déposé une plainte contre des inconnus et a déclaré que "les gens ne se sentent pas en sécurité après cet incident, qui a perturbé la paix de la communauté". Le père Khalid Rasheed Asi a condamné le vandalisme et a appelé les fidèles à rester calmes : "Les auteurs de ces actes voulaient générer la panique, mais nous devons rester calmes et continuer à prier pour que personne ne puisse nuire à notre union", a expliqué le prêtre. "La police nous a assuré de sa pleine coopération avec l'église et a déclaré qu'elle arrêterait bientôt les auteurs de cet acte.

  • Ce mercredi 26 janvier : une journée de prière pour l'Ukraine à l'invitation du pape

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    De Vatican News :

    Journée de prière pour l'Ukraine

    Face aux tensions actuelles, le Souverain pontife a lancé une nouvelle fois un appel «aux personnes de bonne volonté» afin de faire revenir le dialogue à l'Est de l'Europe. Une journée de prière pour la paix dans le pays a lieu ce mercredi 26 janvier.

    À l'issue de la prière de l'Angélus dominical du 23 janvier, le Pape François a de nouveau fait part de ses préoccupations devant la dégradation des conditions sécuritaires à la frontière russo-ukrainienne. «Je suis avec inquiétude la montée des tensions qui risquent de porter un nouveau coup à la paix en Ukraine et de remettre en cause la sécurité du continent européen, avec des répercussions encore plus larges» a expliqué François.

    La fraternité plutôt que les intérêts

    Le Pape a par conséquent souhaité lancer «un appel sincère à toutes les personnes de bonne volonté pour qu'elles prient le Dieu tout-puissant afin que toutes les actions et initiatives politiques servent la fraternité humaine plutôt que les intérêts partisans». «Ceux qui poursuivent leurs propres objectifs au détriment des autres méprisent leur propre vocation d'être humain, car nous avons tous été créés frères» a t-il poursuivi.

    «Pour cette raison et avec inquiétude, compte tenu des tensions actuelles, je propose que le mercredi 26 janvier prochain soit une journée de prière pour la paix» a ainsi annoncé le Pape. La situation dans l'Est de l'Ukraine est depuis plusieurs semaines l'objet d'un bras de fer entre la Russie et les pays occidentaux. Moscou a massé des troupes à la frontière avec l'Ukraine et est accusé de voulouir envahir son voisin, ce que dément catégoriquement Moscou. Les récents pourparlers diplomatiques entre les États-Unis et la Russie sur la question ukrainienne se sont tous soldés par un échec.