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Justice - Page 73

  • Solidarité avec les chrétiens d’Irak: où sont les Belges ?

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    Nous en avons déjà parlé ici, Irak : « les chrétiens processionnent avec Marie », et là : Irak-Syrie : un appel lancé aux Belgesdans l’indifférence apparente de l’opinion. Repetita placent : lu aujourd’hui sur le site « aleteia », après la mission conduite à Erbil par le cardinal Barbarin  :

    L'abbé Grosjean était de la délégation lyonnaise partie réconforter les chrétiens irakiens réfugiés à Erbil. Il revient sur ces 48 heures de déplacement.

    ErbiLight ! C’était le nom de l’opération montée par le cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon, du 5 au 7 décembre. Une visite de nos frères chrétiens persécutés, réfugiés à Erbil, au nord de l’Irak, avec un triple objectif : prier avec eux et pour eux, les aider, alerter l’opinion publique sur le drame que vivent ces frères. Pour ne pas être trop long, je vous invite à lire ce qu’il en disait lui-même ici.

    Ayant eu la joie d’être convié à vivre ce voyage au sein de la délégation, je voudrais vous partager quelques rencontres qui marqueront pour longtemps ma prière. Qu’elles puissent aussi éclairer la vôtre ! 

    « Ils ont détruit nos églises »

    Un immeuble en construction. L’armature en béton est montée, mais ni murs, ni fenêtres. À l’intérieur, des préfabriqués pour loger des familles entières. Le cardinal Barbarin est accueilli dans la joie. Les vieillards, les larmes aux yeux, embrassent sa croix pectorale. Comme tous ceux que nous verrons, ces chrétiens ont fui Mossoul et Quaraqosh. Ils ont dû tout quitter, tout perdre, en quelques heures. Ils ont préféré cela plutôt que de renier leur foi.

    Un thé très sucré nous est offert ; ces gens savent recevoir, gardant toute leur dignité. Une grand-mère me prend dans ses bras, en pleurant à chaudes larmes. Elle me présente son petit fils. « Son papa a été enlevé par Daesh – m’explique un prêtre irakien qui traduit au fur et à mesure les paroles de la vieille femme – ils n’ont plus de nouvelles ». L’enfant me regarde avec un grand regard triste. « Ils ont détruit nos églises, abbouna ! Quand pourrons-nous rentrer ? Il faut qu’on les reconstruise ! » Comme on se sent petit devant un tel cri de douleur… et le silence de l’enfant, qui ne me quitte pas des yeux.

    Bouleversé, je demande au prêtre de traduire : « Nous venons ici pour que vous ne soyez pas oubliés… et pour prier pour vous. Nous prierons pour que vous puissiez reconstruire nos églises. Priez s’il vous plaît pour que les nôtres, en France, se remplissent… » .Que dire d’autre ? C’est la première fois que je fais face à des frères qui ont connu la persécution réelle. 

    J’ai devant moi des martyrs. Pas un n’a renié. S’ils pouvaient nous sauver de notre tiédeur ! On se quitte en chantant ensemble la Vierge Marie. Elle sait et comprend tout.

    sources: PADREBLOG Elle seule peut consoler tant de douleurs. Lire la suite sur Padreblog

    Ref. Padreblog de retour d'Irak

    JPSC

  • l’Islam radical embarrasse le pape François

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    Du 28 au 30 novembre prochains, le pape François va effectuer un voyage apostolique en Turquie, à l’occasion de la fête de saint André (30 novembre), apôtre considéré fondateur de l’Église d’Orient. L’évêque de Rome, comme François aime s’appeler lui-même, a jusqu’ici montré beaucoup de réserve et de prudence dans ses commentaires sur le drame que vivent les chrétiens d’Orient en terre d’Islam. C’est ce que nous rappelle ici Sandro Magister sur le site « chiesa » :

    «  « Dans quelques jours, le pape François va se rendre en Turquie, c'est-à-dire dans une région où a lieu cette nouvelle guerre mondiale "en morceaux" qu’il voit se répandre dans le monde.

    Le califat islamique qui s’est installé tout près de la frontière turque, à cheval sur la Syrie et l'Irak, pulvérise les vieilles frontières géographiques. Il est mondial par nature. "La marche triomphale des moudjahidines arrivera jusqu’à Rome", a proclamé, à la mi-novembre, Abou Bakr al-Baghdadi, le calife.

    En Égypte, en Arabie Saoudite, au Yémen, en Algérie et en Libye, pays qui est juste en face des côtes italiennes, des éléments islamiques lui ont fait allégeance. Par son activité dans deux pays voisins, le Nigeria et le Cameroun, Boko Haram a étendu le califat jusqu’à l'Afrique subsaharienne. Et le califat attire de nouveaux adeptes accourus d'Europe et d’Amérique du Nord.

    Sur le drapeau noir de cet État islamique nouveau né, on peut lire, écrite en caractères coufiques, la profession de foi : "Il n’existe pas d’autre Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète".

    Les chrétiens figurent parmi les nombreuses victimes de cet  islam puritain, qui se définit comme le seul vrai et qui veut également faire disparaître ce qu’il considère comme les principales trahisons par rapport à l'islam des origines : l'hérésie chiite, dont l’épicentre est l’Iran, et le modernisme laïcisant de la Turquie de Kemal Atatürk, personnage dont le pape François visitera le mausolée au début de son voyage dans ce pays.

    À Racca - la ville de Syrie qui est la capitale de fait du califat et d’où le jésuite Paolo Dall'Oglio a disparu - le nouvel État islamique a imposé au très petit nombre de familles chrétiennes qui ont survécu, 15 contre 1 500 précédemment, la jizya, l’impôt de protection, à hauteur de 535 dollars par an, un montant disproportionné, sous peine de confiscation de leurs maisons et de leurs biens.

    A Mossoul il n’y a plus une seule église où la messe soit encore célébrée, ce qui n’était même pas arrivé après l'invasion des Mongols.

    Il est impossible de ne pas discerner, dans ces faits, les caractéristiques d’une "guerre de religion" poussée à l’extrême, une guerre faite au nom d’Allah. Il est illusoire de nier l’origine islamique de cette violence théologique sans bornes. Même la "Civiltà Cattolica", revue qui fait l’objet d’un contrôle, l’a écrit, quitte à être ensuite contredite par son tremblant directeur Antonio Spadaro, un jésuite qui prétend être l’interprète de François.

    À propos de l'islam, l’Église catholique balbutie et cela est d’autant plus vrai que l’on monte plus haut dans la hiérarchie.

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  • PÉTITION À L’ATTENTION DU CONSEIL DE L'EUROPE : Les infanticides néonataux en Europe doivent être condamnés

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    Le 19 novembre, veille de la journée internationale des droits de l’enfant, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a fait savoir qu’il estime que la pratique de l’infanticide néonatal ne relève pas de sa compétence et refuse de rencontrer des ONG désireuses de l’informer à ce sujet. En juillet 2014, le Comité des Ministres ne parvenait pas à se prononcer sur ce même sujet.

    Par un courrier du 1er novembre, quatre organisations non gouvernementales (le Bureau international catholique de l'enfance, l’Union mondiale des organisations féminines catholiquesla Fédération des associations familiales catholiques en Europe et le Centre européen pour le droit et la justice) ont demandé à M. Nils Muižnieks, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, de le rencontrer pour lui remettre un dossier exposant le sort des enfants nés vivants après un avortement. Chaque année en effet, de nombreux enfants naissent vivants lors d’avortements, en particulier quand ils sont pratiqués au-delà de la 20ème semaine de grossesse. Ces enfants sont le plus souvent abandonnés à la mort sans soins, luttant pour respirer pendant parfois plusieurs heures, ou tués par injection létale ou asphyxie, puis jetés avec les déchets biologiques.

    Ces faits sont attestés par des données officielles et des témoignages de sages femmes. Une étude publiée dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology a conclu qu'à 23 semaines de gestation, le taux d’enfants survivant à l’avortement atteint 10%.

    Laisser des enfants agoniser sans soins, ou les tuer, simplement parce qu'ils ne sont pas désirés, est inhumain. C’est pourquoi, ces ONG voulaient rencontrer le Commissaire aux droits de l’homme pour lui demander de réaffirmer que tous les êtres humains-nés vivant, ont le même droit à la vie et aux soins de santésans discrimination fondée sur les circonstances de leur naissance, conformément aux droits de l’homme.

    Mais le Commissaire a refusé de recevoir ces ONG, estimant que sa compétence « ne couvre pas les questions soulevées ». Pourtant, le 15 janvier 2014, il avait pris position publiquement contreles avortements sélectifs en fonction du sexe, demandant leur interdiction pénale. En outre, la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant, dont on célèbre le 25ème anniversaire, rappelle que« l’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance ».

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  • Faire disparaître son nom des registres de baptême ?

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    Lu sur le site de La Croix :

    La Cour de cassation rejette une demande d’effacement des registres de baptême 

    La Cour de cassation, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français, a confirmé, mercredi 19 novembre, le jugement de la cour d’appel de Caen du 10 septembre 2013, rejetant le pourvoi de René Lebouvier qui voulait obtenir du diocèse de Coutances le retrait de son nom des registres de baptême.

    Ancien ouvrier boulanger et libre-penseur, René Lebouvier, 73 ans, avait déjà obtenu de voir la mention « a renié son baptême » figurer dans le registre de son ancienne paroisse, dans la Manche. Il voulait désormais obtenir du diocèse le retrait pur et simple de son nom. La cour d’appel de Caen lui avait donné tort, estimant que « la liberté de M. Lebouvier de ne pas appartenir à la religion catholique est respectée, sans qu’il y ait lieu à effacement ou correction supplémentaire du document litigieux ».

    La cour d’appel avait pris le contre-pied du tribunal de Coutances (Manche), qui avait, le 6 octobre 2011, condamné, pour la première fois en France, un diocèse à effacer la mention d’un baptême sur un registre paroissial.

    De fait, cette demande posait un problème grave à l’Église : que se passerait-il si jamais René Lebouvier changeait d’avis ? Elle n’aurait plus aucune trace de l’administration de ce sacrement du baptême, qui ne peut, toutefois, être conféré deux fois à la même personne… Mais c’est bien « au nom des lois de la République » que l’avocat du diocèse de Coutances, Me Vincent Asselineau, avait justifié devant la cour d’appel la décision de son ancien évêque, Mgr Stanislas Lalanne, de refuser cette radiation. Notamment au nom de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État qui « laisse libres les Églises de tenir leurs registres comme elles l’entendent », dans les limites de l’ordre public. L’avocat avait pris soin également de rappeler que ces registres ne sont pas publics.

    Christophe Chaland

  • La galère des chrétiens pakistanais

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    De Radio Vatican

    Nouvelles tensions entre chrétiens et islamistes au Pakistan

    Pour la troisième fois fois dans l'actualité récente, le Pendjab a été le théâtre d'intimidations de la majorité musulmane contre des chrétiens. Toutes les familles chrétiennes d'un village du district de Sahiwal ont été contraintes à abandonner leurs maisons et à fuir, un nouvel épisode de persécutions qui est la conséquence d'un mariage entre un chrétien et une jeune fille musulmane.

    Le couple habite dans le district de Khanewal. Quand s'est diffusée la nouvelle du mariage, les musulmans locaux ont intimé à la petite communauté chrétienne locale de rendre l'épouse, et le père de la jeune fille a dénoncé à la police le jeune homme et deux de ses proches pour le rapt de la fille. L'attitude hostile des voisins a finalement contraint les neuf familles chrétiennes résidentes, 25 personnes en tout, à chercher un autre refuge.

    Ce cas est le troisième de ce genre à avoir été rapporté dans l'actualité récente du Pendjab dans l'actualité récente. Généralement, les familles concernées ne parviennent pas à obtenir justice, malgré le soutien des associations locales pour les droits des minorités. La police locale a admis ne pas vouloir procéder avec des mesures qui pourraient amener des tensions ultérieures.

    Les cas d'hommes musulmans qui capturent des femmes chrétiennes (ou issues d'autres minorités) pour les contraindre au mariage après la conversion forcée ont un traitement différent. Ces situations, signalés par centaines chaque année, sont habituellement régularisées par des juristes islamiques, avec l'interdiction pour les familles d'origine de se rapprocher de leur fille. C'est l'un des nombreux visages de la discrimination et de l'intimidation qui frappent les communautés de baptisés dans le pays, souvent attaquées au nom de la loi anti-blasphème.

    Un drame récent a toutefois rencontré un écho médiatique inhabituel dans le pays. Dans les prochains jours, après un premier renvoi, on attend l'inculpation du propriétaire d'une fabrique de briques et de trois autres personnes accusées d'avoir procédé au lynchage et au meurtre d'un jeune couple chrétien après que la femme ait été accusée d'avoir brûlé des pages du Coran. Cette fois-ci, devant l'émotion internationale, les autorités pakistanaises ne sont pas restées inactives. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées et une centaine d'autres sont recherchées.

    (source : L'Avvenire)

    Voir le détail ici : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/pakistan/2014-11-17-pendjab-les-chretiens-chasses-de-leur-village-par-les-musulmans-suite-a-un-mariage-interreligieux

  • Ceux du 11ème étage

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    couv10096g_200.jpgCeux du 11ème étage- Carnet de bord d'une famille catho en cité HLM, Amaury Guillem, Cerf, 2014, 194 pages, 18 euros : Sur le site "FigaroVox" Eugénie Bastié commente ce témoignage : une  expérience qui sonne vrai, loin de l’idéologie des prêtres-ouvriers d’hier ou des discours cléricaux d’aujourd’hui sur « les périphéries » : ici on n’en cause pas, on y est. Exactement comme ce prêtre liégeois qui conjugue la piété eucharistique et l’immersion dans la misère matérielle, spirituelle et morale d’une certaine banlieue de la "Cité ardente" : lui-même marginalisé au sein de ce qu’on appelle pompeusement « le presbytérium » diocésain. Dans son livre ("Une vie au service des jeunes" par Claude Germeau aux Editions Mols, 270 p., 23 € ), on peut lire quelque chose du même ordre, vécu dans le même esprit que cette famille française de Marseille. Le parallélisme me frappe. JPSC

    Voici le texte d’Eugénie Bastié. Elle est journaliste au Figaro et elle écrit aussi pour le magazine Causeur :

    «Vous êtes des Français, normalement, les gens comme vous, ça vit dans des villas!»: c'est par ces mots qu'Amaury, Marie-Alix et leurs trois petites filles ont été accueilli dans le bloc 47 d'une cité HLM des quartiers Nord de Marseille, où ils ont fait le choix de vivre, pendant trois ans.

    Un peu comme Simone Weil était partie à l'usine parler de Sophocle aux ouvriers et vivre dans sa chair la souffrance de leur condition, un peu comme le Christ est venu sur terre partager la finitude de l'homme, ils sont partis dans les zones sinistrées de la France contemporaine, à la rencontre des pauvres «de chez nous».

    Là-bas, on les surnomme les «Français du 11ème étage». Ils dénotent par leur catholicisme, les boucles blondes de leurs filles, leur refus de posséder une télévision et cet absurde vœu d'avoir rejoint l'enfer délibérément. Au milieu de la cité, au milieu des poubelles jetées par les fenêtres, et des voitures qui brûlent pour rien, «aussi inutiles que Marie au pied de la croix», ils ont fait le choix d'aller à la rencontre de l'autre pour «tisser des liens d'amitié, et se mettre aux services des «familles en difficulté».

    Des familles sinistrées aux mariages arrangés où l'écran plat remplace la vie commune, enferrées dans la spirale infernale assistanat-consumérisme.

    Des vieux, de la première génération, qui avouent sans gène voter Marine Le Pen parce qu' «on a bossé pour ce pays qui nous traite comme des moins que rien alors qu'on paye des gens qui débarquent du monde entier et qui n'en foutent pas une».

    Des jeunes, les uns drogués aux jeux vidéo, violents, agressifs et obtus, que rien ne touche. Les autres, qui s'enferment dans un islam rigoriste pour échapper à la laideur, mais avec qui il est au moins possible de parler de Dieu. Car, au coeur du béton sans idéal, «c'est avec nos frères musulmans que nous avons les plus belles discussions d'ordre spirituel, ce qui donne à la relation une profondeur bien plus importante qu'avec des personnes qui ne croient en rien», avoue Amaury Guillem.

    Ils ont, sans doute, une certaine naïveté touchante, qui ne manquera pas d'agacer. L'eau bénite, employée pour chasser les dealers et réparer l'ascenseur. Un certain angélisme: «Tu vois, les petits anges qu'on prie tous les matins pour qu'ils veillent sur nous, ils nous protègent bien» dit Amaury à sa fille au milieu des pierres que se lancent les ados du quartier au dessus de leurs têtes. On leur en voudrait presque de s'être fourré dans un tel pétrin, entre les ascenseurs en panne, l'urine dans la cage d'escalier et les insultes quotidiennes.

    Et puis il y a les petits miracles, le travail souterrain qu'accomplit la persévérance. Rita, immigré italienne de la première génération qui renoue avec le chapelet. Sabri, jeune arabe qui abandonne la rue et décide de retourner au collège après son baptême. Ces jeunes musulmans qui partent en camp de vacances et se réconcilient avec la nature et la simplicité, échangeant la violence contre le silence.

    «Pourquoi quand 20 jeunes français s'envolent pour aider à l'autre bout du monde, seul 1 ou 2 choisissent de rester au service des pauvres de chez nous?» se demande à la fin du livre Amaury. «Les banlieues meurent de manque d'amour», ose-t-il dans un constat qui ferait pâlir les sociologues estampillés.

    Mais ce livre n'est pas un livre sociologique. C'est pourquoi il est plein d'espérance. «Il faut dire haut et fort que ce choix d'aller vivre en HLM est une source de joie». C'est un témoignage, une invitation à retrouver la radicalité du message chrétien. «Si nous pouvions disposer de quelque moyen de détecter l'espérance comme le sourcier découvre l'eau souterraine, c'est en approchant des pauvres que nous verrions se tordre entre nos doigts la baguette de coudrier» écrivait Bernanos, qu'Amaury Guillem cite à la fin du livre.

    Quand on arrive au bout des 200 pages de ce témoignage brûlant qui a la pureté de l'Evangile, on ne peut retenir son admiration. Sa honte aussi. Car on a envie de se dire les mots de Bernanos aux chrétiens à propos de Saint François d'Assise: «Vous l'avez applaudi, vous auriez du le suivre!».

     Ref. Catholiques au coeur de la cité

  • Etat islamique: Voici ce que James Foley et les otages subissent avant leur décapitation

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    Lu sur le site web de « La Libre », cet article signé par Jacques Besnard :

    Que se passe-t-il pour les otages de l'Etat islamique entre le moment où ils sont enlevés et le terrible moment de leur décapitation ? Le New York Times est parvenu à retracer les deux ans de captivité de James Foley entre le 22 novembre 2012 et le 19 août 2014, jour de sa décapitation. Le document parle beaucoup du cas de l'Américain, mais évoque aussi celui des autres otages occidentaux enlevés par l'Etat islamique (EI).

    Ce récit unique s'appuie sur les témoignages de cinq anciens otages, de témoins locaux, de leurs amis ou leurs proches et des spécialistes de la région. Des détails cruciaux ont même été confirmés par un ancien membre de l'EI. Récit.

    « L'enlèvement

    Le 22 novembre 2012, à seulement 40 minutes de voiture de la frontière turque, James Foley et John Cantlie, son collègue photojournaliste britannique, décident de faire une dernière halte en Syrie pour envoyer leurs articles et leurs images dans un cybercafé de Binesh.

    Soudain, un homme entre dans la pièce. "Il avait une grosse barbe" raconte ainsi Mustafa Ali, leur traducteur syrien. "Il ne souriait pas et ne disait rien. Il nous regardait avec un regard noir".

    Les deux hommes reprennent la route mais n'atteindront jamais la frontière. Sur le chemin, en effet, un van les dépasse et leur coupe la route. Les deux hommes sont ensuite mis à terre, menottés et jetés dans le véhicule.

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  • S’inscrire au prochain lunch-débat de l’Union des étudiants catholiques de Liège – Groupe « Ethique sociale »

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    Invitation

    Madame, Monsieur, Chers amis,

    header.jpgVous êtes cordialement invités à prendre part à la prochaine rencontre du cycle de lunch-débats 2013-2014 organisé à l’Université de Liège sur le thème « humanisme chrétien, travail et société », par le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale et le Cercle inter-facultaire de l’Union des étudiants catholiques de Liège, avec le concours du Forum de conférences Calpurnia.

    La rencontre sera animée par la députée fédérale Vanessa MATZ, avec le témoignage du politologue et reporter de guerre  Pierre PICCININ da PRATA. Elle aura lieu le lundi 24 novembre 2014 dans les conditions indiquées ci-dessous :

    MOYEN ORIENT ET PERSÉCUTION RELIGIEUSE

    La question des minorités chrétiennes et des autres minorités

    La cause des chrétiens d’Orient et des autres minorités nous concerne tous, au titre de la fraternité et au nom de la liberté. Le renoncement ou l’impuissance seraient intolérables devant cette tragédie quotidienne qui met en péril l’existence de communautés chrétiennes dans le monde musulman. Leur existence même est un  enjeu de civilisation commun pour l’Europe et pour l’Islam.

    Vanessa Matz est licenciée en droit de l’Ulg. Ancienne directrice politique du cdH, elle fut aussi sénatrice, de 2008 à 2014. Elle est aujourd’hui députée fédérale de Liège. Membre suppléant du député Georges Dallemagne à la commission des Relations Extérieures de la Chambre, elle se consacre notamment, avec celui-ci, au dossier des minorités du Proche-Orient .

    Historien et politologue, enseignant et reporter de guerre, spécialiste du monde arabo-musulman, Pierre Piccinin da Prata a couvert les terrains de toutes les révolutions du Printemps arabe. Avec l’envoyé spécial su quotidien italien La Stampa, Domenico Quirico, il a été, entre autres, retenu en otage, d’avril à septembre 2013, par les brigades islamistes al-Farouk.

    Par Vanessa Matz
    Députée de Liège au Parlement fédéral
      Programme
    Apéritif à 18h00
    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30
    Pierre Piccinin da Prata
    Historien et politologue, enseignant et reporter de guerre, spécialiste du monde arabo-musulman, il a couvert les terrains de toutes les révolutions du Printemps arabe.

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (19 novembre) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit via le site internet : ethiquesociale.org

    JPSC

  • La liberté religieuse bafouée dans 41% des pays de la planète

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne (Jean-Claude Bésida)

    41 % des pays du monde bafouent la liberté religieuse

    Aide à l’Église en détresse (AED) publie aujourd’hui son rapport sur la liberté religieuse dans le monde.

    La liberté religieuse est entravée dans 41 % des pays de la planète. C’est le principal enseignement du rapport 2014 sur la liberté religieuse dans le monde, publié le 4 novembre par Aide à l’Église en détresse (AED). « Un rapport sur la liberté religieuse de tous, et non seulement sur les persécutions contre les chrétiens, insiste Marc Fromager, directeur de AED-France, en présentant ce rapport. C’est une nuance d’importance : les chrétiens plaident en faveur de la liberté religieuse pour tous, pas seulement pour eux-mêmes. Mais bien souvent, là où les chrétiens sont persécutés, d’autres le sont aussi. Ainsi dans le nord de l’Irak, il y a 1,3 million de réfugiés. Parmi eux, 10 % de chrétiens. Tous les autres sont chiites ou yazidis. »

    « À l’échelle de la planète, les chrétiens restent la confession la plus persécutée, avec 200 millions de fidèles victimes de discriminations ou de persécutions, poursuit Marc Fromager. En réalité, l’époque est caractérisée par une aggravation du monoconfessionalisme : les gens ne supportent plus de vivre avec d’autres confessions que la leur. C’est particulièrement net au Moyen-Orient où la tendance à l’islamisation s’accroît et où la fuite des minorités vient dramatiser le problème des réfugiés. Il y a désormais une vraie crise des réfugiés pour cause de persécutions religieuses, qui vient aggraver le phénomène des migrations. »

    On observe une montée de l’intolérance religieuse et de l’athéisme agressif en Europe occidentale et aux États-Unis.

    Disponible sur un site dédié, celui de l’Observatoire de la liberté religieuse, ce rapport mondial est une mine d’informations, proposant des fiches par pays actualisées par les équipes d’AED. Il distingue quatre groupes, selon leur plus ou moins grande liberté religieuse.

    D’après le document, 81 pays (41 %) n’ont pas de difficultés majeures, même si, relève Marc Fromager, « on observe une montée de l’intolérance religieuse et de l’athéisme agressif en Europe occidentale et aux États-Unis. Un phénomène préoccupant lié à l’introduction de nouvelles normes sociétales ».

    À côté, il y a un groupe aussi nombreux où la liberté religieuse est sérieusement dégradée. Parmi eux les 20 États à haute intolérance religieuse, 14 présentent des situations de persécutions causées par l’extrémisme musulman : Afghanistan, Centrafrique, Égypte, Iran, Irak, Libye, Maldives, Nigeria, Pakistan, Arabie saoudite, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen. Dans six autres pays, la persécution est liée à des régimes autoritaires : Corée du Nord, Birmanie, Chine, Érythrée, Azerbaïdjan, Ouzbékistan.

    Enfin, Marc Fromager observe une évolution croisée : « D’une part, un Moyen-Orient qui devient de plus en plus monoconfessionnel – musulman – et chasse ses minorités. Et d’autre part, une Europe qui devient de plus en plus multiconfessionnelle ».

  • Union des étudiants catholiques de Liège : prochain lunch-débat à l’ULg le lundi 24 novembre 2014 à 18h00 sur "Moyen Orient et persécution religieuse"

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    S’informer ou  

    s’inscrire au lunch-débat (obligatoire 3 jours ouvrables à l'avance):

    tél 04.344.10.89

    ou sur notre site ici :

    MOYEN-ORIENT ET PERSÉCUTION RELIGIEUSE

  • François, je suis votre fille Asia Bibi...

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    Du site d'Eglises d'Asie :

    Sa condamnation à mort confirmée, Asia Bibi en appelle de nouveau au pape

    La chrétienne pakistanaise Asia Bibi, condamnée il y a quatre ans à la peine de mort en vertu de la loi sur le blasphème, est en train de perdre espoir, a déclaré son mari à la presse, ce vendredi 31 octobre, après lui avoir rendu visite en prison.

    Mère de cinq enfants, Asia Bibi a été condamnée à mort en novembre 2010, un an après une dispute avec des femmes musulmanes de son village. La querelle avait dégénéré lorsque ces femmes avaient refusé de boire de l'eau dans un verre qu'Asia Bibi venait d'utiliser, jugeant le liquide haram (impur). Quelques jours plus tard, la chrétienne était dénoncée par l’imam local pour « blasphème envers le Prophète Mahomet », un délit sanctionné par la peine capitale au Pakistan (1).

    Depuis son incarcération en 2009 dans la prison pour femmes de Multan, Asia Bibi attendait dans les couloirs de la mort l'appel de sa peine, dont la date d’audience était sans cesse repoussée ou ajournée. Finalement, son appel devant la Haute cour de Lahore a été rejeté le 16 octobre dernier, confirmant sa condamnation à la peine de mort par pendaison. Cette décision a suscité une vague d’indignation dans les pays occidentaux et de nombreuses manifestations de soutien à la chrétienne pakistanaise se sont tenues à l’instigation de différentes ONG de défense des droits de l’homme.

    « Asia espérait que l'appel serait accepté et qu'elle pourrait recouvrer la liberté, mais maintenant elle perd espoir d'être un jour acquittée et libérée», a déclaré ce vendredi à l'AFP son mari Ashiq Masih, qui a revu la veille sa femme pour la première fois depuis la confirmation de sa peine de mort par la Haute cour de Lahore, capitale de la province du Penjab.

    « Nous étions très confiants [au sujet de la décision de la Haute Cour], donc quand le verdict est tombé, ça a été un coup énorme » a déclaré au Vatican Insider Joseph Nadeem qui dirige la fondation soutenant juridiquement la chrétienne. Il rapporte également les pressions des islamistes, perceptibles même au cours de l’audience, en particulier lors des témoignages des mollahs : « Leur présence était intimidante ; même les juges veulent épargner leur propre vie ».

    La mère de famille chrétienne, devenue malgré elle le porte-étendard de toutes les victimes de la Black Law et de la persécution des minorités religieuses au Pakistan, est en effet devenue aux yeux des autorités un dossier particulièrement « sensible ».

    Bien que ses avocats aient porté l’affaire devant la Cour suprême, dernière instance susceptible de faire annuler le jugement en appel, Asia Bibi a confié craindre les pressions des islamistes sur les juges et les membres du gouvernement qu’ils ne cessent de menacer des pires représailles au cas où elle serait acquittée.

    « La justice est de plus en plus entre les mains des extrémistes », confirme Me Shakir, l’un des avocats d’Asia Bibi qui rappelle qu’au lendemain de la décision de la Haute cour de Lahore, plusieurs imams avaient salué publiquement le verdict des juges. « C'est une véritable victoire pour l'Islam », s'était notamment réjoui l’imam Saleem.

    La chrétienne pakistanaise qui avait déjà écrit au pape à Noël, en lui faisant part de ses conditions d’incarcération, vient de lui envoyer une nouvelle lettre, dans laquelle elle lui demande de la porter tout particulièrement dans la prière, en ces temps d'épreuve.

    « François, je suis votre fille Asia Bibi. Je vous en supplie : priez pour mon salut et ma liberté. A ce stade, je ne peux que demander à Dieu tout-puissant qu'Il fasse quelque chose pour moi. Au nom du Père Tout-Puissant et de Sa gloire, je vous remercie pour votre soutien dans ce moment de souffrance et de déception ». Dans cette lettre dont le contenu est rapporté par le Vatican Insider, Asia Bibi assure le pape qu’elle reste « encore cramponnée avec force à [sa] foi chrétienne », et qu’elle sait que grâce à la prière du Saint-Père, sa « liberté pourra être rendue possible ».

    « Mon seul espoir est de pouvoir un jour voir ma famille réunie et heureuse à nouveau, écrit encore la prisonnière pakistanaise au pape François. Je crois que Dieu ne m'abandonnera pas et qu'il a un projet de bonheur pour moi qui verra le jour très bientôt. Je suis reconnaissante envers tous les chrétiens à travers le monde qui prient pour moi et font tout ce qu'ils peuvent pour me venir en aide »

    (eda/msb)

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    (1)Les lois anti-blasphème actuellement en vigueur au Pakistan punissent de la peine de mort toute offense faite à Mahomet, et de la prison à perpétuité toute profanation du Coran, sur la base des articles 295-B et 295-C du Code pénal pakistanais.

  • Congo : Prix Sakharov pour le "Docteur miracle"

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    L’hôpital de Panzi (un quartier d’Ibanda, la commune –mère de Bukavu), créé par le gynécologue congolais Denis Mukwege,  a permis de « réparer » les corps mutilés de 40000 victimes de violences sexuelles en RDC. Information de Solène Tadié sur le site « aleteia »

    « Celui que ses patientes appellent « docteur miracle » vient de se voir décerner le prix du Parlement européen « pour la liberté de penser ». C’est en effet son combat auprès des femmes victimes de violences sexuelles en temps de guerre qui a retenu toute l’attention du jury, dont le vote fut unanime. Denis Mukwege a fait ses études en France, mais a par la suite tenu à regagner son pays d’origine, déchiré depuis de nombreuses années par les conflits de la région du Kivu, où le viol est utilisé comme arme de destruction massive (cf Aleteia).

    Il y a quinze ans, ce fils de pasteur aujourd’hui âgé de 59 ans a fondé l’hôpital de Panzi à Bukavu, sa ville natale. C’est là qu’il prend la mesure de l’atrocité du quotidien des femmes dont on mutile les organes génitaux, dans le but de détruire le fort symbole sociétal de la mère, anéantissant ainsi des communautés entières pour plusieurs générations. Le premier cas qu’il eut à soigner à l’ouverture de son établissement en 1999 fut une femme à qui on avait introduit une arme dans l’appareil génital et fait feu, lui détruisant au passage tout le bassin.

     « Depuis quinze ans, je suis témoin d'atrocités de masse commises sur le corps des femmes et contre les femmes et je ne peux pas rester les bras croisés, car notre humanité commune nous invite à prendre soin les uns des autres. Au début, je pensais qu’il s’agissait d’une barbarie passagère, puis j’ai compris que c’était permanent et qu’il fallait le dénoncer », déclarait-il au micro de France Inter en 2013, lors d’un passage à Paris pour recevoir le prix de la fondation Chirac « pour la prévention des conflits ».

    Son hôpital, qui prend en charge gratuitement 3500 femmes chaque année, assure auprès de ces dernières un suivi complet, aussi bien physique que psychologique, et même parfois juridique.

    Le Dr Mukwege s’est fait au fil des années le porte-voix international de la cause de ces femmes, en dénonçant notamment la totale impunité dans laquelle les agresseurs commettent leurs forfaits. Une vocation qui a bien failli lui coûter la vie en 2012 : des hommes armés se sont introduits chez lui un soir d’octobre pour l’assassiner, abattant à bout portant le gardien de sa maison. Il fut secouru in extremis par des habitants du quartier.

    Après un exil de quelques mois en Belgique, il revint à la demande pressante de ses patientes. Il ne renoncera pas et il l’a fait savoir aux milliers de personnes venues l’accueillir à son retour à Bukavu. Il est rentré, dit-il, pour « dire non aux violences sexuelles ». Il a depuis mis la communauté internationale en garde contre le nouveau fléau du viol d’enfants et de bébés. Ce père de cinq enfants est également responsable d'une église locale. Pour lui, la guérison n’est pas « concevable sans la participation de Dieu ». Le prix Sakharov « pour la liberté de penser » s’accompagne d’une récompense de 50 000 euros. Le prix lui sera remis à Strasbourg le 26 novembre prochain.

     Ref. Prix Sakharov : le combat héroïque du "Docteur miracle"

     JPSC

    Le mercredi 15 octobre dernier, le Dr Mukwege était aussi au Rotary d’Ath qui lui a remis un chèque important auquel se sont ajoutées les recettes de la soirée.

    Bande annonce du film documentaire consacré à son action par Thierry Michel (RTBF): 

    Docteur Denis Mukwege, au coeur de la violence... par Le_Soir