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Justice - Page 73

  • La galère des chrétiens pakistanais

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    De Radio Vatican

    Nouvelles tensions entre chrétiens et islamistes au Pakistan

    Pour la troisième fois fois dans l'actualité récente, le Pendjab a été le théâtre d'intimidations de la majorité musulmane contre des chrétiens. Toutes les familles chrétiennes d'un village du district de Sahiwal ont été contraintes à abandonner leurs maisons et à fuir, un nouvel épisode de persécutions qui est la conséquence d'un mariage entre un chrétien et une jeune fille musulmane.

    Le couple habite dans le district de Khanewal. Quand s'est diffusée la nouvelle du mariage, les musulmans locaux ont intimé à la petite communauté chrétienne locale de rendre l'épouse, et le père de la jeune fille a dénoncé à la police le jeune homme et deux de ses proches pour le rapt de la fille. L'attitude hostile des voisins a finalement contraint les neuf familles chrétiennes résidentes, 25 personnes en tout, à chercher un autre refuge.

    Ce cas est le troisième de ce genre à avoir été rapporté dans l'actualité récente du Pendjab dans l'actualité récente. Généralement, les familles concernées ne parviennent pas à obtenir justice, malgré le soutien des associations locales pour les droits des minorités. La police locale a admis ne pas vouloir procéder avec des mesures qui pourraient amener des tensions ultérieures.

    Les cas d'hommes musulmans qui capturent des femmes chrétiennes (ou issues d'autres minorités) pour les contraindre au mariage après la conversion forcée ont un traitement différent. Ces situations, signalés par centaines chaque année, sont habituellement régularisées par des juristes islamiques, avec l'interdiction pour les familles d'origine de se rapprocher de leur fille. C'est l'un des nombreux visages de la discrimination et de l'intimidation qui frappent les communautés de baptisés dans le pays, souvent attaquées au nom de la loi anti-blasphème.

    Un drame récent a toutefois rencontré un écho médiatique inhabituel dans le pays. Dans les prochains jours, après un premier renvoi, on attend l'inculpation du propriétaire d'une fabrique de briques et de trois autres personnes accusées d'avoir procédé au lynchage et au meurtre d'un jeune couple chrétien après que la femme ait été accusée d'avoir brûlé des pages du Coran. Cette fois-ci, devant l'émotion internationale, les autorités pakistanaises ne sont pas restées inactives. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées et une centaine d'autres sont recherchées.

    (source : L'Avvenire)

    Voir le détail ici : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/pakistan/2014-11-17-pendjab-les-chretiens-chasses-de-leur-village-par-les-musulmans-suite-a-un-mariage-interreligieux

  • Ceux du 11ème étage

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    couv10096g_200.jpgCeux du 11ème étage- Carnet de bord d'une famille catho en cité HLM, Amaury Guillem, Cerf, 2014, 194 pages, 18 euros : Sur le site "FigaroVox" Eugénie Bastié commente ce témoignage : une  expérience qui sonne vrai, loin de l’idéologie des prêtres-ouvriers d’hier ou des discours cléricaux d’aujourd’hui sur « les périphéries » : ici on n’en cause pas, on y est. Exactement comme ce prêtre liégeois qui conjugue la piété eucharistique et l’immersion dans la misère matérielle, spirituelle et morale d’une certaine banlieue de la "Cité ardente" : lui-même marginalisé au sein de ce qu’on appelle pompeusement « le presbytérium » diocésain. Dans son livre ("Une vie au service des jeunes" par Claude Germeau aux Editions Mols, 270 p., 23 € ), on peut lire quelque chose du même ordre, vécu dans le même esprit que cette famille française de Marseille. Le parallélisme me frappe. JPSC

    Voici le texte d’Eugénie Bastié. Elle est journaliste au Figaro et elle écrit aussi pour le magazine Causeur :

    «Vous êtes des Français, normalement, les gens comme vous, ça vit dans des villas!»: c'est par ces mots qu'Amaury, Marie-Alix et leurs trois petites filles ont été accueilli dans le bloc 47 d'une cité HLM des quartiers Nord de Marseille, où ils ont fait le choix de vivre, pendant trois ans.

    Un peu comme Simone Weil était partie à l'usine parler de Sophocle aux ouvriers et vivre dans sa chair la souffrance de leur condition, un peu comme le Christ est venu sur terre partager la finitude de l'homme, ils sont partis dans les zones sinistrées de la France contemporaine, à la rencontre des pauvres «de chez nous».

    Là-bas, on les surnomme les «Français du 11ème étage». Ils dénotent par leur catholicisme, les boucles blondes de leurs filles, leur refus de posséder une télévision et cet absurde vœu d'avoir rejoint l'enfer délibérément. Au milieu de la cité, au milieu des poubelles jetées par les fenêtres, et des voitures qui brûlent pour rien, «aussi inutiles que Marie au pied de la croix», ils ont fait le choix d'aller à la rencontre de l'autre pour «tisser des liens d'amitié, et se mettre aux services des «familles en difficulté».

    Des familles sinistrées aux mariages arrangés où l'écran plat remplace la vie commune, enferrées dans la spirale infernale assistanat-consumérisme.

    Des vieux, de la première génération, qui avouent sans gène voter Marine Le Pen parce qu' «on a bossé pour ce pays qui nous traite comme des moins que rien alors qu'on paye des gens qui débarquent du monde entier et qui n'en foutent pas une».

    Des jeunes, les uns drogués aux jeux vidéo, violents, agressifs et obtus, que rien ne touche. Les autres, qui s'enferment dans un islam rigoriste pour échapper à la laideur, mais avec qui il est au moins possible de parler de Dieu. Car, au coeur du béton sans idéal, «c'est avec nos frères musulmans que nous avons les plus belles discussions d'ordre spirituel, ce qui donne à la relation une profondeur bien plus importante qu'avec des personnes qui ne croient en rien», avoue Amaury Guillem.

    Ils ont, sans doute, une certaine naïveté touchante, qui ne manquera pas d'agacer. L'eau bénite, employée pour chasser les dealers et réparer l'ascenseur. Un certain angélisme: «Tu vois, les petits anges qu'on prie tous les matins pour qu'ils veillent sur nous, ils nous protègent bien» dit Amaury à sa fille au milieu des pierres que se lancent les ados du quartier au dessus de leurs têtes. On leur en voudrait presque de s'être fourré dans un tel pétrin, entre les ascenseurs en panne, l'urine dans la cage d'escalier et les insultes quotidiennes.

    Et puis il y a les petits miracles, le travail souterrain qu'accomplit la persévérance. Rita, immigré italienne de la première génération qui renoue avec le chapelet. Sabri, jeune arabe qui abandonne la rue et décide de retourner au collège après son baptême. Ces jeunes musulmans qui partent en camp de vacances et se réconcilient avec la nature et la simplicité, échangeant la violence contre le silence.

    «Pourquoi quand 20 jeunes français s'envolent pour aider à l'autre bout du monde, seul 1 ou 2 choisissent de rester au service des pauvres de chez nous?» se demande à la fin du livre Amaury. «Les banlieues meurent de manque d'amour», ose-t-il dans un constat qui ferait pâlir les sociologues estampillés.

    Mais ce livre n'est pas un livre sociologique. C'est pourquoi il est plein d'espérance. «Il faut dire haut et fort que ce choix d'aller vivre en HLM est une source de joie». C'est un témoignage, une invitation à retrouver la radicalité du message chrétien. «Si nous pouvions disposer de quelque moyen de détecter l'espérance comme le sourcier découvre l'eau souterraine, c'est en approchant des pauvres que nous verrions se tordre entre nos doigts la baguette de coudrier» écrivait Bernanos, qu'Amaury Guillem cite à la fin du livre.

    Quand on arrive au bout des 200 pages de ce témoignage brûlant qui a la pureté de l'Evangile, on ne peut retenir son admiration. Sa honte aussi. Car on a envie de se dire les mots de Bernanos aux chrétiens à propos de Saint François d'Assise: «Vous l'avez applaudi, vous auriez du le suivre!».

     Ref. Catholiques au coeur de la cité

  • Etat islamique: Voici ce que James Foley et les otages subissent avant leur décapitation

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    Lu sur le site web de « La Libre », cet article signé par Jacques Besnard :

    Que se passe-t-il pour les otages de l'Etat islamique entre le moment où ils sont enlevés et le terrible moment de leur décapitation ? Le New York Times est parvenu à retracer les deux ans de captivité de James Foley entre le 22 novembre 2012 et le 19 août 2014, jour de sa décapitation. Le document parle beaucoup du cas de l'Américain, mais évoque aussi celui des autres otages occidentaux enlevés par l'Etat islamique (EI).

    Ce récit unique s'appuie sur les témoignages de cinq anciens otages, de témoins locaux, de leurs amis ou leurs proches et des spécialistes de la région. Des détails cruciaux ont même été confirmés par un ancien membre de l'EI. Récit.

    « L'enlèvement

    Le 22 novembre 2012, à seulement 40 minutes de voiture de la frontière turque, James Foley et John Cantlie, son collègue photojournaliste britannique, décident de faire une dernière halte en Syrie pour envoyer leurs articles et leurs images dans un cybercafé de Binesh.

    Soudain, un homme entre dans la pièce. "Il avait une grosse barbe" raconte ainsi Mustafa Ali, leur traducteur syrien. "Il ne souriait pas et ne disait rien. Il nous regardait avec un regard noir".

    Les deux hommes reprennent la route mais n'atteindront jamais la frontière. Sur le chemin, en effet, un van les dépasse et leur coupe la route. Les deux hommes sont ensuite mis à terre, menottés et jetés dans le véhicule.

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  • S’inscrire au prochain lunch-débat de l’Union des étudiants catholiques de Liège – Groupe « Ethique sociale »

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    Invitation

    Madame, Monsieur, Chers amis,

    header.jpgVous êtes cordialement invités à prendre part à la prochaine rencontre du cycle de lunch-débats 2013-2014 organisé à l’Université de Liège sur le thème « humanisme chrétien, travail et société », par le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale et le Cercle inter-facultaire de l’Union des étudiants catholiques de Liège, avec le concours du Forum de conférences Calpurnia.

    La rencontre sera animée par la députée fédérale Vanessa MATZ, avec le témoignage du politologue et reporter de guerre  Pierre PICCININ da PRATA. Elle aura lieu le lundi 24 novembre 2014 dans les conditions indiquées ci-dessous :

    MOYEN ORIENT ET PERSÉCUTION RELIGIEUSE

    La question des minorités chrétiennes et des autres minorités

    La cause des chrétiens d’Orient et des autres minorités nous concerne tous, au titre de la fraternité et au nom de la liberté. Le renoncement ou l’impuissance seraient intolérables devant cette tragédie quotidienne qui met en péril l’existence de communautés chrétiennes dans le monde musulman. Leur existence même est un  enjeu de civilisation commun pour l’Europe et pour l’Islam.

    Vanessa Matz est licenciée en droit de l’Ulg. Ancienne directrice politique du cdH, elle fut aussi sénatrice, de 2008 à 2014. Elle est aujourd’hui députée fédérale de Liège. Membre suppléant du député Georges Dallemagne à la commission des Relations Extérieures de la Chambre, elle se consacre notamment, avec celui-ci, au dossier des minorités du Proche-Orient .

    Historien et politologue, enseignant et reporter de guerre, spécialiste du monde arabo-musulman, Pierre Piccinin da Prata a couvert les terrains de toutes les révolutions du Printemps arabe. Avec l’envoyé spécial su quotidien italien La Stampa, Domenico Quirico, il a été, entre autres, retenu en otage, d’avril à septembre 2013, par les brigades islamistes al-Farouk.

    Par Vanessa Matz
    Députée de Liège au Parlement fédéral
      Programme
    Apéritif à 18h00
    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30
    Pierre Piccinin da Prata
    Historien et politologue, enseignant et reporter de guerre, spécialiste du monde arabo-musulman, il a couvert les terrains de toutes les révolutions du Printemps arabe.

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (19 novembre) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit via le site internet : ethiquesociale.org

    JPSC

  • La liberté religieuse bafouée dans 41% des pays de la planète

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne (Jean-Claude Bésida)

    41 % des pays du monde bafouent la liberté religieuse

    Aide à l’Église en détresse (AED) publie aujourd’hui son rapport sur la liberté religieuse dans le monde.

    La liberté religieuse est entravée dans 41 % des pays de la planète. C’est le principal enseignement du rapport 2014 sur la liberté religieuse dans le monde, publié le 4 novembre par Aide à l’Église en détresse (AED). « Un rapport sur la liberté religieuse de tous, et non seulement sur les persécutions contre les chrétiens, insiste Marc Fromager, directeur de AED-France, en présentant ce rapport. C’est une nuance d’importance : les chrétiens plaident en faveur de la liberté religieuse pour tous, pas seulement pour eux-mêmes. Mais bien souvent, là où les chrétiens sont persécutés, d’autres le sont aussi. Ainsi dans le nord de l’Irak, il y a 1,3 million de réfugiés. Parmi eux, 10 % de chrétiens. Tous les autres sont chiites ou yazidis. »

    « À l’échelle de la planète, les chrétiens restent la confession la plus persécutée, avec 200 millions de fidèles victimes de discriminations ou de persécutions, poursuit Marc Fromager. En réalité, l’époque est caractérisée par une aggravation du monoconfessionalisme : les gens ne supportent plus de vivre avec d’autres confessions que la leur. C’est particulièrement net au Moyen-Orient où la tendance à l’islamisation s’accroît et où la fuite des minorités vient dramatiser le problème des réfugiés. Il y a désormais une vraie crise des réfugiés pour cause de persécutions religieuses, qui vient aggraver le phénomène des migrations. »

    On observe une montée de l’intolérance religieuse et de l’athéisme agressif en Europe occidentale et aux États-Unis.

    Disponible sur un site dédié, celui de l’Observatoire de la liberté religieuse, ce rapport mondial est une mine d’informations, proposant des fiches par pays actualisées par les équipes d’AED. Il distingue quatre groupes, selon leur plus ou moins grande liberté religieuse.

    D’après le document, 81 pays (41 %) n’ont pas de difficultés majeures, même si, relève Marc Fromager, « on observe une montée de l’intolérance religieuse et de l’athéisme agressif en Europe occidentale et aux États-Unis. Un phénomène préoccupant lié à l’introduction de nouvelles normes sociétales ».

    À côté, il y a un groupe aussi nombreux où la liberté religieuse est sérieusement dégradée. Parmi eux les 20 États à haute intolérance religieuse, 14 présentent des situations de persécutions causées par l’extrémisme musulman : Afghanistan, Centrafrique, Égypte, Iran, Irak, Libye, Maldives, Nigeria, Pakistan, Arabie saoudite, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen. Dans six autres pays, la persécution est liée à des régimes autoritaires : Corée du Nord, Birmanie, Chine, Érythrée, Azerbaïdjan, Ouzbékistan.

    Enfin, Marc Fromager observe une évolution croisée : « D’une part, un Moyen-Orient qui devient de plus en plus monoconfessionnel – musulman – et chasse ses minorités. Et d’autre part, une Europe qui devient de plus en plus multiconfessionnelle ».

  • Union des étudiants catholiques de Liège : prochain lunch-débat à l’ULg le lundi 24 novembre 2014 à 18h00 sur "Moyen Orient et persécution religieuse"

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    affiche_ulg.jpg

    S’informer ou  

    s’inscrire au lunch-débat (obligatoire 3 jours ouvrables à l'avance):

    tél 04.344.10.89

    ou sur notre site ici :

    MOYEN-ORIENT ET PERSÉCUTION RELIGIEUSE

  • François, je suis votre fille Asia Bibi...

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    Du site d'Eglises d'Asie :

    Sa condamnation à mort confirmée, Asia Bibi en appelle de nouveau au pape

    La chrétienne pakistanaise Asia Bibi, condamnée il y a quatre ans à la peine de mort en vertu de la loi sur le blasphème, est en train de perdre espoir, a déclaré son mari à la presse, ce vendredi 31 octobre, après lui avoir rendu visite en prison.

    Mère de cinq enfants, Asia Bibi a été condamnée à mort en novembre 2010, un an après une dispute avec des femmes musulmanes de son village. La querelle avait dégénéré lorsque ces femmes avaient refusé de boire de l'eau dans un verre qu'Asia Bibi venait d'utiliser, jugeant le liquide haram (impur). Quelques jours plus tard, la chrétienne était dénoncée par l’imam local pour « blasphème envers le Prophète Mahomet », un délit sanctionné par la peine capitale au Pakistan (1).

    Depuis son incarcération en 2009 dans la prison pour femmes de Multan, Asia Bibi attendait dans les couloirs de la mort l'appel de sa peine, dont la date d’audience était sans cesse repoussée ou ajournée. Finalement, son appel devant la Haute cour de Lahore a été rejeté le 16 octobre dernier, confirmant sa condamnation à la peine de mort par pendaison. Cette décision a suscité une vague d’indignation dans les pays occidentaux et de nombreuses manifestations de soutien à la chrétienne pakistanaise se sont tenues à l’instigation de différentes ONG de défense des droits de l’homme.

    « Asia espérait que l'appel serait accepté et qu'elle pourrait recouvrer la liberté, mais maintenant elle perd espoir d'être un jour acquittée et libérée», a déclaré ce vendredi à l'AFP son mari Ashiq Masih, qui a revu la veille sa femme pour la première fois depuis la confirmation de sa peine de mort par la Haute cour de Lahore, capitale de la province du Penjab.

    « Nous étions très confiants [au sujet de la décision de la Haute Cour], donc quand le verdict est tombé, ça a été un coup énorme » a déclaré au Vatican Insider Joseph Nadeem qui dirige la fondation soutenant juridiquement la chrétienne. Il rapporte également les pressions des islamistes, perceptibles même au cours de l’audience, en particulier lors des témoignages des mollahs : « Leur présence était intimidante ; même les juges veulent épargner leur propre vie ».

    La mère de famille chrétienne, devenue malgré elle le porte-étendard de toutes les victimes de la Black Law et de la persécution des minorités religieuses au Pakistan, est en effet devenue aux yeux des autorités un dossier particulièrement « sensible ».

    Bien que ses avocats aient porté l’affaire devant la Cour suprême, dernière instance susceptible de faire annuler le jugement en appel, Asia Bibi a confié craindre les pressions des islamistes sur les juges et les membres du gouvernement qu’ils ne cessent de menacer des pires représailles au cas où elle serait acquittée.

    « La justice est de plus en plus entre les mains des extrémistes », confirme Me Shakir, l’un des avocats d’Asia Bibi qui rappelle qu’au lendemain de la décision de la Haute cour de Lahore, plusieurs imams avaient salué publiquement le verdict des juges. « C'est une véritable victoire pour l'Islam », s'était notamment réjoui l’imam Saleem.

    La chrétienne pakistanaise qui avait déjà écrit au pape à Noël, en lui faisant part de ses conditions d’incarcération, vient de lui envoyer une nouvelle lettre, dans laquelle elle lui demande de la porter tout particulièrement dans la prière, en ces temps d'épreuve.

    « François, je suis votre fille Asia Bibi. Je vous en supplie : priez pour mon salut et ma liberté. A ce stade, je ne peux que demander à Dieu tout-puissant qu'Il fasse quelque chose pour moi. Au nom du Père Tout-Puissant et de Sa gloire, je vous remercie pour votre soutien dans ce moment de souffrance et de déception ». Dans cette lettre dont le contenu est rapporté par le Vatican Insider, Asia Bibi assure le pape qu’elle reste « encore cramponnée avec force à [sa] foi chrétienne », et qu’elle sait que grâce à la prière du Saint-Père, sa « liberté pourra être rendue possible ».

    « Mon seul espoir est de pouvoir un jour voir ma famille réunie et heureuse à nouveau, écrit encore la prisonnière pakistanaise au pape François. Je crois que Dieu ne m'abandonnera pas et qu'il a un projet de bonheur pour moi qui verra le jour très bientôt. Je suis reconnaissante envers tous les chrétiens à travers le monde qui prient pour moi et font tout ce qu'ils peuvent pour me venir en aide »

    (eda/msb)

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    (1)Les lois anti-blasphème actuellement en vigueur au Pakistan punissent de la peine de mort toute offense faite à Mahomet, et de la prison à perpétuité toute profanation du Coran, sur la base des articles 295-B et 295-C du Code pénal pakistanais.

  • Congo : Prix Sakharov pour le "Docteur miracle"

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    L’hôpital de Panzi (un quartier d’Ibanda, la commune –mère de Bukavu), créé par le gynécologue congolais Denis Mukwege,  a permis de « réparer » les corps mutilés de 40000 victimes de violences sexuelles en RDC. Information de Solène Tadié sur le site « aleteia »

    « Celui que ses patientes appellent « docteur miracle » vient de se voir décerner le prix du Parlement européen « pour la liberté de penser ». C’est en effet son combat auprès des femmes victimes de violences sexuelles en temps de guerre qui a retenu toute l’attention du jury, dont le vote fut unanime. Denis Mukwege a fait ses études en France, mais a par la suite tenu à regagner son pays d’origine, déchiré depuis de nombreuses années par les conflits de la région du Kivu, où le viol est utilisé comme arme de destruction massive (cf Aleteia).

    Il y a quinze ans, ce fils de pasteur aujourd’hui âgé de 59 ans a fondé l’hôpital de Panzi à Bukavu, sa ville natale. C’est là qu’il prend la mesure de l’atrocité du quotidien des femmes dont on mutile les organes génitaux, dans le but de détruire le fort symbole sociétal de la mère, anéantissant ainsi des communautés entières pour plusieurs générations. Le premier cas qu’il eut à soigner à l’ouverture de son établissement en 1999 fut une femme à qui on avait introduit une arme dans l’appareil génital et fait feu, lui détruisant au passage tout le bassin.

     « Depuis quinze ans, je suis témoin d'atrocités de masse commises sur le corps des femmes et contre les femmes et je ne peux pas rester les bras croisés, car notre humanité commune nous invite à prendre soin les uns des autres. Au début, je pensais qu’il s’agissait d’une barbarie passagère, puis j’ai compris que c’était permanent et qu’il fallait le dénoncer », déclarait-il au micro de France Inter en 2013, lors d’un passage à Paris pour recevoir le prix de la fondation Chirac « pour la prévention des conflits ».

    Son hôpital, qui prend en charge gratuitement 3500 femmes chaque année, assure auprès de ces dernières un suivi complet, aussi bien physique que psychologique, et même parfois juridique.

    Le Dr Mukwege s’est fait au fil des années le porte-voix international de la cause de ces femmes, en dénonçant notamment la totale impunité dans laquelle les agresseurs commettent leurs forfaits. Une vocation qui a bien failli lui coûter la vie en 2012 : des hommes armés se sont introduits chez lui un soir d’octobre pour l’assassiner, abattant à bout portant le gardien de sa maison. Il fut secouru in extremis par des habitants du quartier.

    Après un exil de quelques mois en Belgique, il revint à la demande pressante de ses patientes. Il ne renoncera pas et il l’a fait savoir aux milliers de personnes venues l’accueillir à son retour à Bukavu. Il est rentré, dit-il, pour « dire non aux violences sexuelles ». Il a depuis mis la communauté internationale en garde contre le nouveau fléau du viol d’enfants et de bébés. Ce père de cinq enfants est également responsable d'une église locale. Pour lui, la guérison n’est pas « concevable sans la participation de Dieu ». Le prix Sakharov « pour la liberté de penser » s’accompagne d’une récompense de 50 000 euros. Le prix lui sera remis à Strasbourg le 26 novembre prochain.

     Ref. Prix Sakharov : le combat héroïque du "Docteur miracle"

     JPSC

    Le mercredi 15 octobre dernier, le Dr Mukwege était aussi au Rotary d’Ath qui lui a remis un chèque important auquel se sont ajoutées les recettes de la soirée.

    Bande annonce du film documentaire consacré à son action par Thierry Michel (RTBF): 

    Docteur Denis Mukwege, au coeur de la violence... par Le_Soir

  • Retour sur le procès en appel d'Asia Bibi

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    Du site de Portes Ouvertes :

    Pakistan : le curieux procès d’Asia Bibi

    Retour sur le procès en appel d’Asia Bibi qui a duré quatre longues heures et qui en dit long sur les conséquences désastreuses de la loi anti-blasphème au Pakistan.

     

    141022FR300x200.jpgDepuis 2009, Asia Bibi croupit en prison, dépassée par une histoire aux proportions aussi absurdes que vertigineuses. La première femme condamnée à mort du Pakistan (en 2010) a vu la semaine dernière sa peine confirmée au nom de la loi sur le blasphème. Pendant son procès en appel, le 16 octobre dernier, durant quatre heures, Naeem Shakir, l’avocat d’Asia Bibi, n’a cessé de démontrer les failles de l’accusation.

     

    Asia Bibi : victime de la discrimination

    Conscient des risques qu’il prenait face à l’accusation représentée par des spécialistes de la loi coranique, Naeem Shakir s’est courageusement lancé dans la défense d’Asia Bibi, dénonçant la discrimination des chrétiens, considérés comme « intouchables » dans le système de castes (hérité de l’époque où le Pakistan faisait partie, avec l’Inde, de l'Empire colonial britannique).

     

    Asia Bibi : victime de la crainte des juges

    L’avocat a même osé interpeller la Cour sur le danger de considérer l’affaire d’un point de vue religieux, sachant que la crainte de représailles des extrémistes pèse sur la décision des juges. Personne n’a oublié l’assassinat du gouverneur Salmaan Taseer et de Shahbaz Bhatti qui avaient soutenu Asia Bibi en 2010.

    Cette crainte des représailles explique que même devant la pertinence des arguments avancés pour la défense d’Asia Bibi, les juges ont confirmé la peine capitale. Pourtant, même le superintendant de la police, qui a instruit le dossierd’Asia Bibi, a attesté qu’à l’origine, la dispute concernait l’eau à boire et non le prophète de l’islam ou le Coran.

     

    Asia Bibi : victime de la peur de blasphémer

    Pendant le procès, personne n’a osé répéter les paroles prononcées le jour de l’altercation entre Asia Bibi et ses deux accusatrices… par crainte d’être accusé de blasphème ! L’avocat Naeem Shakir a donc posé la question : « Quelle est la vraie nature de ces mots, lorsque des musulmanes ont refusé l’eau que leur offrait Asia Bibi, chrétienne et par conséquent impure ? »

    Naeem n’a pas obtenu de réponse : les deux accusatrices d’Asia Bibi, (Mafia Bibi et Asma Bibi) étaient absentes et Naeem Shakir a déploré que la discussion ait porté sur le blasphème au détriment de leur témoignage direct.

     

    Asia Bibi : bientôt devant la Cour Suprême ?

    Les avocats d’Asia Bibi se lancent maintenant dans un ultime recours auprès de la Cour Suprême du Pakistan. L’espoir demeure pour Asia, dont la sécurité a été renforcée dans sa prison (sa tête est mise à prix depuis 2010), comme pour son mari Ashiq Masih et leurs trois enfants qui vivent cachés dans une autre ville.

    Signer la pétition de l'ACAT : 

    http://www.acatfrance.fr/action/condamnation-a_mort_confirmee_pour_asia_bibi

  • Soutenir Asia Bibi ? Oui, mais pas n'importe comment...

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    De LibertéPolitique.com :

    Comment soutenir Asia Bibi ?

    Que penser de la manifestation de soutien à Asia Bibi, organisée ce jeudi 23 octobre à 19h devant l'Ambassade du Pakistan ? La journaliste Anne-Isabelle Tollet, co-auteur avec Asia Bibi du livre témoignage Blasphème (Oh ! éditions, 2011 [1]), y est opposée : l’opposition frontale des chrétiens, c’est de l’huile sur le feu.

    Anne-Isabelle Tollet est spécialisée depuis 2007 dans les zones sensibles comme l’Afghanistan et le Pakistan où elle a vécu trois ans. Invitée le 22 octobre par Élodie Dambricourt dans son émission « Ecclesia Magazine » sur Radio Notre-Dame, elle s’inquiète des initiatives commises par ceux qui défendent maladroitement Asia Bibi, la pakistanaise catholique accusée de blasphème, emprisonnée depuis juin 2009 et condamnée à mort le 8 novembre 2010. « Il faut crier habilement » assène le grand reporter.

    Règlement de compte

    Rappelons qu'Asia Bibi, la pakistanaise catholique accusée de blasphème et emprisonnée depuis juin 2009 a été condamnée à mort le 8 novembre 2010. Son recours en appel vient d'être rejeté le 16 octobre dernier par la Haute Cour de Lahore. 

    L'émission éclaircit l'affaire : Asia Bibi n'est pas d'abord condamnée parce qu’elle est chrétienne. Les musulmans vivent en effet de manière plus aiguë encore cette loi du blasphème, loi utilisée la plupart du temps pour régler des comptes. On en aurait donc trop fait d'un point de vue catholique pour Asia Bibi.

    Dès lors que les catholiques ont pris sa défense, les choses se sont braquées, crispées, parce que ressenties comme « ingérence religieuse au sein de cette république islamique ». La manifestation annoncée de ce jeudi 23 octobre s'apparente de ce fait à une « récupération » contre-productive. Elle « renforce l'antagonisme chrétiens/musulmans ». Le couperet tombe, fait mal à entendre : « Si l'on veut qu'Asia Bibi soit pendue dès ce soir, il faut continuer comme cela ! »

    Demander dans les formes la grâce présidentielle

    La solution envisagée, propose Anne-Isabelle Tollet, c’est que la communauté internationale demande la clémence, la grâce présidentielle avec l'argumentaire suivant : Asia Bibi a été maladroite, mais cela ne mérite pas la condamnation à mort. Elle a déjà purgé une peine de prison de cinq ans dans des conditions épouvantables. La voie, c'est donc de demander la clémence pour elle. Dire au gouvernement pakistanais : Lui éviter la pendaison, ce serait faire honneur à votre pays.

    >Anne-Isabelle Tollet qui a par ailleurs écrit à Angélina Jolie et au récent Prix Nobel de la Paix Malala Yousafzai, annonce un rassemblement avec des ONG laïques au parvis des Droits de l'Homme le 26 octobre prochain. H.B.

     Réécouter l'émission : cliquer sur ce lien.

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    [1]. Les droits d'auteurs du livre sont reversés pour l'organisation de la défense d'Asia Bibi.

  • La demande d'euthanasie se banalise chez les détenus belges

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    De la dhnet.be (site de la Dernière Heure) :

    Le pédophile veut être euthanasié

    Yves, qui a abusé de plusieurs jeunes garçons, a envoyé une lettre au juge.

    La salle d’audience du tribunal correctionnel de Charleroi était bondée de monde pour le procès d’Yves V., un Carolo poursuivi pour des viols et attentats à la pudeur sur une série de jeunes adolescents. Les parents des victimes s’étaient tous déplacés, ou presque, pour entendre l’abuseur s’expliquer et le parquet requérir une peine sévère à son encontre.

    Il faut dire que les faits sont particulièrement écœurants. Yves est en effet soupçonné d’avoir violé à plusieurs reprises un jeune Carolo dont il se disait "amoureux". Placé sous mandat d’arrêt pour ces faits, il a fait l’objet d’une libération sous condition... avant de récidiver avec plusieurs autres ados, notamment dans la région de Couvin! Son excuse : "Ils ressemblaient trop à sa première victime."

    Les parties civiles auront malheureusement été déçues pour deux raisons. D’une part, le procès a dû être remis pour des raisons techniques : il faut en effet désigner un tuteur ad hoc pour les mineurs qui ne sont pas représentés par leurs parents et choisir un centre de santé mentale qui examinera le prévenu.

    D’autre part, Yves a préféré rester bien au chaud dans sa cellule. Il se dit malade et menacé par d’autres détenus. Mais l’intéressé a tout de même écrit une lettre au tribunal. Dans celle-ci, il demande à être euthanasié ! Un phénomène de plus en plus à la mode, ces derniers temps, depuis qu’un délinquant sexuel emprisonné depuis 30 ans a obtenu cette faveur du ministère de la Justice et que Farid Bamouhammad, le détenu le plus connu de Belgique, a fait part d’une requête semblable. Le juge Moulard, lui, se contentera de juger Yves selon le code pénal qui a supprimé de ses articles la peine de mort.

  • Pakistan : la cour d'appel de Lahore confirme la condamnation à mort d'Asia Bibi

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    ASIE/PAKISTAN - Confirmation de la part de la Haute Cour de Lahore de

    la condamnation à mort d’Asia Bibi

     

    Lahore (agence Fides) – La Haute Cour de Lahore, tribunal d’appel, a confirmé ce matin la condamnation à la peine capitale d’Asia Bibi, la chrétienne pakistanaise accusée de blasphème et condamnée en premier degré à cette même peine en 2010. C’est ce que confirme à l’Agence Fides l’un de ses défenseurs, l’avocat chrétien Naeem Shakir, informant que le recours présenté par la défense a été rejeté. Au cours de l’audience de ce matin, tenue de 09.30 à 13.30 locales, devant le collège présidé par le juge Anwar ul Haq, la défense a présenté ses arguments sous forme écrite, arguments qui visaient à faire tomber ceux du plaignant, démasquant des témoins peu crédibles et l’évidente construction de fausses accusations. « Le juge a retenu valides et crédibles les accusations des deux musulmanes – deux sœurs – qui ont témoigné à propos du présumé blasphème commis par Asia Bibi. Ce sont celles avec lesquelles elle s’était disputée et qui avaient provoqué toute l’affaire » a expliqué Maître Shakir, trahissant sa grande amertume et sa déception. « La justice est toujours plus entre les mains des extrémistes » – a-t-il ajouté précisant qu’en accord avec le mari d’Asia Bibi, un recours sera présenté devant la Cour Suprême, dernier degré de jugement au Pakistan.