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Justice - Page 10

  • Le lobby international de l’avortement vient d’essuyer une défaite importante devant la Cour européenne des droits de l’homme

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    De Nicolas Bauer sur le site de l'European centre for Law & Justice :

    Titre

    Madame, Monsieur,

    Le lobby international de l’avortement vient d’essuyer une défaite importante devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans l’affaire B.B. c. Pologne. Dans cette affaire, l’ECLJ faisait face aux principaux lobbys de l’avortement : le Center for Reproductive Rights, la Federation for Woman and Family Planning et la Helsinki Foundation for Human Rights. Ce lobby s’attaquait aux restrictions à l’avortement en Pologne et au droit à l’objection de conscience, après qu’un médecin a refusé, en 2014, de pratiquer l’avortement après 24 semaines de grossesse sur un enfant à naître handicapé. Il s’agit d’un cas de «contentieux stratégique», monté de toutes pièces, instrumentalisant la souffrance d’une femme, demandant réparation pour avoir été forcée de donner naissance à un enfant handicapé.

    Malgré la puissance et les efforts de ces lobbys, c’est l’argument juridique de l’ECLJ et du gouvernement polonais, résumé au §41 de la décision de la Cour, qui a prévalu. L’ECLJ avait en effet démontré que la requérante n’avait plus la qualité de «victime» pour se plaindre auprès de la CEDH, car elle avait déjà conclu un règlement amiable avec l’hôpital en cause, et bénéficié d’une importante indemnité. En conséquence, la CEDH a déclaré la requête irrecevable à l’unanimité. Cette décision s’imposait.

    En annexe de ses observations écrites, l’ECLJ avait aussi remis à la Cour le témoignage exclusif du médecin en cause, en anglais. Humilié pendant des années, il doit aujourd’hui être heureux d’une décision juste de la CEDH.

    Le vrai visage de ce lobby, dévoilé à l’occasion de cette affaire

    Le lobby pro-avortement a une nouvelle fois dévoilé son vrai visage à l’occasion de cette affaire, en particulier son eugénisme. Le premier avocat de la requérante a dû être remplacé après qu’il eut été condamné pour crime organisé impliquant une extorsion de fonds à 248 personnes handicapées. Quant au nouvel avocat, il contesta le mémoire de l’ECLJ, nous accusant de développer des «arguments religieux extrémistes». Ce lobby a poussé la requérante à traiter son enfant de «monstre» dans les médias, et s’est acharné contre son médecin. Celui-ci a été traité publiquement par la gauche polonaise «d’incarnation de Satan», de personne «possédée», de «dégénéré» et de «personne sans conscience». Il a perdu son poste de directeur d’hôpital à cause de cette affaire.

    Finalement, en 2020, le Tribunal constitutionnel de Pologne a déclaré l’avortement eugénique contraire à la dignité humaine garantie dans la Constitution et l’a, en conséquence, interdit.

    La question de l’impartialité du Greffe de la CEDH

    Cette affaire a soulevé, incidemment, une autre question importante, relative cette-fois ci au fonctionnement interne de la Cour. En effet, plusieurs juristes polonais membres du Greffe de la CEDH – susceptibles de traiter cette affaire – ont pris publiquement position en faveur de l’avortement. C’est le cas notamment de Katarzyna Szwed, membre d’une «Brigade révolutionnaire féministe» polonaise et porte-parole de manifestations polonaises pour l’avortement. Depuis son départ de la CEDH, elle travaille pour «Abortion Without Borders». L’ECLJ a dénoncé le manque d’impartialité de ces fonctionnaires de la Cour européenne. C’est une question importante, aggravée par l’opacité du greffe de la Cour, dont la liste des membres n'est pas rendue publique, à la différence de la Cour de justice de l’Union européenne ou la Cour interaméricaine des droits de l’homme.

    Cette défaite du lobby de l’avortement est importante, mais il poursuit sa «guerre» contre la protection de la vie humaine, en particulier contre la Pologne qui fait l’objet d’un véritable acharnement à la CEDH. D’autres «batailles» et jugements sont à venir. Vous pouvez en savoir plus sur ce sujet dans notre section dédiée.

    Pour soutenir notre combat et obtenir d’autres victoires pro-vie, soutenez-nous en partageant cette pétition : 

    Pour la protection de toute vie humaine

  • Les garde-fous ne peuvent pas rendre l'euthanasie sûre

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    De Robert Clarke sur First Things :

    LES "GARDE-FOUS" NE PEUVENT PAS RENDRE L'EUTHANASIE SÛRE

    11 . 14 . 22

    Le 4 octobre, la Cour européenne des droits de l'homme a jugé que la Belgique avait violé le droit à la vie avec l'euthanasie de Mme Godelieva de Troyer en 2012. Bien que l'arrêt n'ait pas condamné la loi belge sur l'euthanasie dans son ensemble, il a conclu que la Belgique a commis une violation du droit à la vie dans le cas de Mme de Troyer. Cette décision devrait obliger la Belgique à réformer son régime d'euthanasie et offre une occasion unique de lutter contre le culte du meurtre sanctionné par l'État qui se répand dans le monde occidental.

    Mme De Troyer a été tuée par injection létale en 2012, à l'âge de 64 ans. Elle était en bonne santé physique, mais souffrait d'une grave dépression. Les médecins ont conclu que, comme elle avait été diagnostiquée comme "incurable", elle remplissait les conditions requises pour être euthanasiée en vertu de la loi belge. Son fils, Tom Mortier, n'a appris son décès que lorsque l'hôpital l'a appelé pour lui demander de récupérer ses affaires. Bien que Tom Mortier ait été jusqu'alors indifférent au débat sur l'euthanasie, l'euthanasie de sa mère l'a incité à saisir la plus haute juridiction européenne des droits de l'homme. J'ai eu l'honneur de le représenter, en apportant deux arguments principaux : 1) contre la loi belge sur l'euthanasie et 2) contre la loi telle qu'elle a été appliquée dans le cas de M. de Troyer.

    Dix ans plus tard, la Cour a rendu son arrêt. Elle n'a pas trouvé de problème avec le cadre belge de l'euthanasie (et a affirmé que l'euthanasie ne viole pas nécessairement l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui concerne le droit à la vie). En revanche, elle a constaté une violation du droit à la vie dans la manière dont la Belgique a traité l'euthanasie de M. de Troyer. La Cour a estimé que, dans ce cas, la convention avait été violée parce que l'organisme belge créé pour réglementer et examiner les cas d'euthanasie - la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie - "manquait d'indépendance".

    Le médecin qui a administré l'injection à de Troyer - l'un des principaux partisans de l'euthanasie en Belgique - dirige également la Commission fédérale. Compte tenu de ce conflit d'intérêts, la Cour a estimé à l'unanimité qu'il y a eu "violation de l'article 2 de la Convention en raison des déficiences dans la supervision post-mortem de l'euthanasie pratiquée".

    Selon la Cour, les gouvernements ont une obligation procédurale positive de respecter le droit à la vie, ce qui implique de mener une enquête lorsqu'une personne perd la vie dans des circonstances suspectes. Étant donné que Mme de Troyer a été euthanasiée sur la base d'un "trouble de la personnalité et de l'humeur", comme indiqué dans l'arrêt, et qu'elle "ne croyait plus à la guérison ou au traitement", les circonstances de sa mort étaient intrinsèquement suspectes. Le médecin dans cette affaire (et beaucoup d'autres) est apparemment resté assis en silence dans la pièce pendant que les autres membres de la commission déterminaient si sa conduite devait faire l'objet d'une enquête et, éventuellement, de poursuites. Sous son œil attentif, la commission n'a, sans surprise, procédé à aucun renvoi. En fait, sur les plus de 20 000 cas que la commission a examinés, elle n'en a renvoyé qu'un seul pour enquête complémentaire.

    Si la Cour a eu raison de condamner le traitement du cas de M. de Troyer, il était illogique de ne pas condamner également la loi belge sur l'euthanasie dans son ensemble. Au lieu de cela, la Cour a estimé que le droit à la vie garanti par l'article 2 n'interdit pas l'euthanasie légale, pour autant que des "garanties" suffisantes soient assurées. Ironiquement, les " garanties " de la Belgique - la Commission fédérale et la possibilité concomitante de poursuites - ont entraîné la violation dans le cas de M. de Troyer. Mais comme la Cour a maintenu que les États disposent d'une large "marge d'appréciation" pour déterminer l'"équilibre" entre le droit à la vie et la mort par choix, elle a estimé que le cadre juridique belge ne violait pas le droit à la vie.

    Malgré l'incohérence de sa décision, le fait que la Cour ait conclu à une violation des droits de l'homme révèle des fissures dans la façade élaborée des "garanties" de l'euthanasie. L'euthanasie est sûre. L'euthanasie est rare. L'euthanasie est indolore. Ce sont les mensonges sur lesquels repose l'édifice de l'euthanasie. La décision de la Cour démontre qu'aucune " garantie " ne peut rendre l'euthanasie sûre. Ce qui s'est passé en Belgique depuis la légalisation de l'euthanasie il y a vingt ans le montre clairement.

    Au cours des deux dernières décennies, près de 30 000 Belges ont été euthanasiés. Près de vingt pour cent des décès par euthanasie l'année dernière étaient des personnes dont on ne s'attendait pas à ce qu'elles meurent bientôt naturellement. Depuis 2014, il est légal d'euthanasier des enfants. La Belgique a jugé qu'un nombre croissant d'affections non physiques et non graves pouvaient donner lieu à une euthanasie. En outre, le processus d'évaluation de la conformité reste intrinsèquement corrompu, étant donné la nature auto-sélective de la machine de mort : Aucun médecin véritablement attaché au serment d'Hippocrate n'est prêt à y participer.

    Les défenseurs de la vie ont raison de demander : que se passe-t-il maintenant ? La Belgique a reçu un blâme clair de la Cour pour ses abus en matière d'euthanasie, mais le cadre juridique reste incontesté. Si elle veut réagir sérieusement, le pays doit remanier ses mécanismes d'examen, en supprimant la commission militante et en faisant intervenir des voix dissidentes. Bien que cela soit loin d'être suffisant, cela pourrait au moins permettre d'exposer l'immense corruption qui imprègne le système de la mort sponsorisée par l'État. Le problème est qu'il est peu probable que de véritables dissidents siègent au sein d'une commission créée pour approuver - après coup - l'interruption intentionnelle de la vie dans des conditions subjectives.

    Il existe une pente glissante évidente entre l'approbation de l'euthanasie dans de rares cas terminaux et l'approbation de n'importe quel diagnostic de santé mentale. Shanti de Corte, 23 ans, a récemment été euthanasiée en raison du traumatisme mental qu'elle a subi lors de l'attaque terroriste de l'aéroport de Bruxelles en 2016, après laquelle elle ne s'est "jamais sentie en sécurité." Sa mort signale l'échec de notre société à soutenir les personnes vulnérables et blessées. Nous avons abandonné les soins authentiques et la compassion au profit de la mort.

    Aujourd'hui, un mouvement se développe au Canada pour étendre l'euthanasie aux nourrissons qui souffrent de "malformations graves". L'infanticide légal est la prochaine étape macabre d'une vision du monde qui rejette l'imparfait et le non désiré, et qui considère la mort comme la meilleure réponse que nous pouvons offrir à la douleur, à la souffrance ou à la solitude. L'idéologie de l'euthanasie ne contient aucun principe limitatif.

    Alors que les attaques contre la vie deviennent de plus en plus flagrantes, rejetons avec audace ce meurtre commis au nom de la médecine et de la compassion. La Cour européenne des droits de l'homme nous a donné l'occasion de contester les mensonges qui étayent l'agenda de l'euthanasie. Il incombe aux défenseurs des droits de l'homme du monde entier de mettre en lumière la sombre réalité de cette pratique.

    Robert Clarke est avocat et directeur adjoint de l'ADF International.

  • Benoît XVI déterminé à prouver son innocence au tribunal

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    De Nico Spuntoni sur il Giornale :

    Ratzinger faible mais déterminé : il veut prouver son innocence

    13 novembre 2022

    Une semaine intense pour le pape émérite dénoncé en Allemagne par la victime d'un prêtre pédophile. Cette fois-ci, Benoît XVI a décidé de se défendre après une longue bataille dans laquelle il sait qu'il n'est pas en faute.

    La semaine dernière a été très chargée pour Joseph Ratzinger. Son image est réapparue publiquement à travers les photographies de deux rencontres qu'il a eues ces derniers jours : celle dans les jardins du Vatican avec le cardinal Gerhard Ludwig Müller accompagné de deux religieuses et celle dans le monastère Mater Ecclesiae avec Sviatoslav Shevchuk, archevêque principal de Kiev.

    Les photos montrent son corps frêle et son visage fatigué, mais aussi l'attention qu'il porte à l'histoire de son interlocuteur, le chef de l'Église ukrainienne gréco-catholique. À ses côtés, comme toujours, se trouve Monseigneur Georg Gänswein, qui est redevenu son secrétaire particulier à plein temps après avoir été "retraité" du poste de préfet de la Maison pontificale.

    Aux terribles nouvelles rapportées par M. Shevchuk sur les souffrances du peuple ukrainien pendant la guerre, se sont ajoutées les nouvelles désagréables en provenance d'Allemagne qui le concernent directement." Nemo propheta in patria" (personne n'est prophète en son pays), une expression plutôt adaptée à l'histoire de Ratzinger qui a toujours subi des attaques de la part des politiciens, des médias et même des évêques allemands.

    Mardi, l'agence de presse Dpa a révélé que le pape émérite est prêt à se défendre en justice contre l'accusation de négligence portée contre un prêtre pédophile. Le tribunal compétent est celui de Traunstein, où une victime a déposé une plainte contre Ratzinger et son successeur à la tête de l'archidiocèse de Munich et Freising, le cardinal Friedrich Wetter. Outre les deux prélats, l'homme a également déposé une plainte contre son agresseur et l'archidiocèse. Le procès est civil car il y a prescription sur le plan pénal, mais il pourra avoir lieu grâce à l'empressement du pape émérite, qui n'a pas reculé même s'il le pouvait.

    En ce qui concerne la question des abus, Benoît XVI ne veut aucune ombre sur son compte et entend appliquer cette ligne de transparence qui a caractérisé son pontificat. D'où la décision de se défendre, en s'appuyant sur le cabinet d'avocats Hogan Lovells. Il le fera selon toute vraisemblance avec un mémoire de défense qui pourrait répéter ce qu'il avait déjà expliqué dans les 82 pages envoyées il y a des mois à l'équipe juridique chargée par l'archevêché bavarois d'établir un rapport sur les abus et les dissimulations à Munich et Freising entre 1945 et 2019.

    La victime présumée aurait subi des attouchements sexuels de la part de Peter Hullermann - c'est le nom du prêtre impliqué dans l'affaire - pendant son séjour à Garching, où l'ecclésiastique a été muté comme curé par l'archevêque Wetter en 1987 alors qu'il avait été condamné pour pédophilie l'année précédente.

    Les chemins du futur Benoît XVI et de Hullermann se sont croisés en janvier 1980 lorsque, lors d'une réunion de la direction de l'archevêché, le cardinal Joseph Ratzinger, qui la dirigeait alors, a donné son accord à la demande du prêtre de résider à Munich pendant un certain temps pour suivre un traitement psychothérapeutique. L'autorisation a été accordée mais le futur Pontife n'a pas donné son feu vert pour que le prêtre mène des activités pastorales.

    Bien qu'il n'ait pas encore été condamné, Hullermann avait déjà été responsable de l'abus sexuel d'un garçon de 11 ans en 1979 à Essen. Son évêque de l'époque, informé par les parents de la petite victime, a ordonné qu'il suive une thérapie à Munich. Une demande d'aménagement a ensuite été adressée à l'archevêché alors dirigé par Ratzinger, qui n'avait toutefois absolument aucune idée de la raison pour laquelle Hullermann devait entamer cette thérapie.

    Les problèmes surviennent quelques mois plus tard, lorsque l'évêque auxiliaire de Munich, Monseigneur Gerhard Gruber, autorise le prêtre à exercer des fonctions pastorales. Il l'a fait, comme précisé dans une déclaration en 2010, sans en informer Ratzinger.

    Les aveux des protagonistes de cette triste affaire eux-mêmes auraient dû suffire à dissiper tout doute sur le comportement du pape émérite, l'homme qui a le premier dénoncé "la saleté dans l'Église" et qui a tant fait pour poursuivre la ligne de tolérance zéro contre les prêtres pédophiles. Mais le tollé provoqué par le rapport sur les abus commis dans l'archidiocèse de Munich et Freising et le regain de suspicion à l'égard de Ratzinger ont ensuite conduit au lancement de ce procès civil, que l'ancien pontife régnant, âgé de 95 ans, a toutefois choisi de ne pas esquiver : il se défendra lui-même lors de l'éventuel procès.

  • Le Saint-Siège ouvre une enquête préliminaire sur le cardinal Ricard

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    De Vatican News :

    Le Saint-Siège ouvre une enquête préliminaire sur le cardinal Ricard

    Après les révélations faites par le cardinal Jean-Pierre Ricard en personne aux évêques de France sur son comportement «répréhensible» avec une mineure, le Saint-Siège a décidé d’ouvrir une investigatio previa. Les modalités sont en cours d’examen.

    Une investigatio previa, une enquête préliminaire, va être ouverte sur les événements évoqués par le cardinal Jean-Pierre Ricard, a indiqué ce vendredi 11 novembre le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, répondant aux questions de quelques journalistes. La décision a été prise après la déclaration de l’ancien président de la Conférence des évêques de France sur des faits qu’il a qualifiés lui-même de «répréhensibles» sur une mineure âgée de 14 ans il y a trente-cinq ans. Cette enquête a été décidée afin de «compléter l’examen» des éléments qui sont apparus cette semaine.

    Pour le moment, le Saint-Siège évalue «la personne la plus apte à la mener, avec l’autonomie, l’impartialité et l’expérience nécessaires, compte tenu également du fait que les autorités judiciaires françaises ont ouvert un dossier sur cette affaire.»

    Une enquête préliminaire a été en effet ouverte par le parquet de Marseille pour «agression sexuelle aggravée afin de vérifier dans un premier temps la nature exacte des faits dénoncés ainsi que leur datation» a précisé mardi 8 novembre la justice française.

    Les faits avaient fait l’objet d’un signalement au procureur avait annoncé Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France lundi 7 novembre lors d’une conférence de presse.

    Dans un communiqué, le cardinal Ricard avait expliqué : «Il y a trente-cinq ans donc, alors que j’étais curé, je me suis conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de quatorze ans», sans donner plus de précisions sur ses actes. «Mon comportement a nécessairement causé chez cette personne des conséquences graves et durables», reconnait-il avant d’ajouter: «Je m’en suis expliqué avec elle et lui ai demandé pardon, ainsi qu’à toute sa famille».

    Lire : Eglise de France, ça suffit !

  • Arnaud Dumouch réagit aux révélations sur les abus sexuels de certains évêques en France

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    11 nov 2022 : Réaction aux révélations sur les abus sexuels de certains évêques en France (15 mn) 

    https://youtu.be/Ev5K2ficPCA  

    Une tribune ferme d’Arnaud Dumouch 

    Les Révélations se succèdent sur les abus sexuels dans l’Eglise depuis 50 ans. 

    Est-ce à dire que notre foi dans l’Eglise une, sainte, était fausse ? Bien sûr que non. L’Eglise n’est pas sainte parce qu’elle serait composée de saints mais parce que l’Esprit Saint la conduit vers la vie éternelle. 

    Certains parlent de quitter l’Eglise catholique. Saint Jean Bosco qui était prophète et vit les épreuves futures de l’Eglise, nous avertit de ne jamais quitter les trois blancheurs que sont Jésus, Marie et le Magistère doctrinal du pape. 

    Concrètement, après ce nettoyage sur les abus sexuels, il reste deux choses à corriger avant le renouveau :  

    1° Les abus d’autorité (les harcèlements moraux dans l’Eglise) : « Nous n’avons pas assez défendu la morale » (parole du pape Benoît XVI en 2008). 

    2° Les abus des évêques, des prêtres et des professeurs de théologie contre la foi : « Nous n’avons pas assez défendu la doctrine de la foi » (parole du pape Benoît XVI en 2008). 

    Une autre vidéo sur ce thème par le Père dominicain Paul-Adrien D’Hardemare op : https://www.youtube.com/watch?v=NP-4Ov1Tfhc 

  • La grande pitié de l'Egllise de France : 11 évêques, dont le cardinal Ricard, ont quelque chose à se reprocher

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    "... les attaques contre le Pape et contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais les souffrances de l’Église viennent proprement de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. Ceci s’est toujours su, mais aujourd’hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l’Église et que donc l’Église a un besoin profond de ré-apprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre d’une part le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice. En un mot, nous devons ré-apprendre cet essentiel : la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. Nous répondons ainsi, nous sommes réalistes en nous attendant que le mal attaque toujours, qu’il attaque de l’intérieur et de l’extérieur, mais aussi que les forces du bien sont toujours présentes et que, à la fin, le Seigneur est plus fort que le mal, et pour nous la Vierge est la garantie visible, maternelle, de la bonté de Dieu, qui est toujours la parole ultime dans l’histoire." (Benoit XVI aux journalistes dans l'avion vers Fatima - 11 mai 2010)

    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    Abus dans l’Église : combien d’évêques mis en cause ?

    C’est un nouveau coup de massue que vient de recevoir l’Église catholique. Onze évêques ou anciens évêques ont été ou sont actuellement mis en cause « devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique » pour des faits d’abus a indiqué ce lundi 7 novembre le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Parmi eux figure Mgr Michel Santier, évêque émérite de Créteil, dont les faits ont été révélés en octobre et le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, qui a reconnu dans un communiqué lu ce lundi 7 novembre s’être conduit de façon « répréhensible » avec une jeune fille de 14 ans il y a trente-cinq ans, alors qu’il était curé.

    Outre ces deux prélats, « il y a aujourd’hui six cas d’évêques qui ont été mis en cause devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique et qui sont connus de vous », a indiqué Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Parmi eux figurent le cardinal Philippe Barbarin, relaxé en 2020 pour non-dénonciation d’agressions sexuelles, Mgr Pierre Pican (décédé en 2018) et Mgr André Fort condamnés respectivement en 2001 et 2018 pour non-dénonciation d’agressions sexuelles également, Mgr Emmanuel Lafont (Cayenne), Mgr Hervé Gaschinard et Mgr Jean-Michel Di Falco pour des accusations d’abus. 

    Deux autres, qui ne sont plus en fonction, « font l’objet d’enquêtes aujourd’hui de la part de la justice de notre pays après des signalements faits par un évêque et d’une procédure canonique », a-t-il détaillé. Un troisième fait quant à lui l’objet d’un signalement au procureur « auquel aucune réponse n’a été donnée à ce jour et a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère ».

    Diversité « des faits commis ou reprochés »

    Réunis en assemblée plénière jusqu’à ce mardi 8 novembre, les évêques membres du conseil permanent et la présidence « ont pu vérifier avec les responsables concernés, l’état des procédures et de la situation concrète de chacun de ces évêques ». Sans donner d’autre détail quant à l’identité des personnes en question, le président de la CEF a insisté « sur la grande diversité des situations, des faits commis ou reprochés ».

  • RDC : Avec « L’Empire du silence », deux soirées pour dénoncer l’impunité autour du martyre du peuple congolais

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    Lu dans la « Libre Afrique » :

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    « Le dernier film du cinéaste belge Thierry Michel est au cœur de deux soirées spéciales : l’une ce mercredi à 20h25 sur La Une RTBF et l’autre, le 14 novembre à Bozar (Bruxelles).

    Ni repos, ni répit. Depuis près de 25 ans, des hordes de belligérants s’abattent par vagues successives sur le territoire congolais. Dans l’Est de la RDC particulièrement, la population est soumise à une insécurité permanente. Ce martyre silencieux est au cœur du dernier film de Thierry Michel.

    En trente ans de voyage au Congo, le cinéaste a accumulé une somme de témoignages, d’images d’archives et d’analyses sur le pays-continent dont le destin fut longtemps lié à la Belgique. Dans L’Empire du silence, le réalisateur belge dénonce le chaos en cours au Congo et l’insoutenable impunité de ses auteurs. Depuis plus de vingt ans, les effets dévastateurs de la guerre s’y sont étendus sans que jamais ses instigateurs nationaux et internationaux ne soient inquiétés. C’est contre cette impunité que s’érige le film relayant notamment la voix du prix Nobel de la paix congolais, le Dr Denis Mukwege.

    Le Congo face à l’appétit du Rwanda et de l’Ouganda

    La première vertu de L’Empire du silence*** est sa formidable clarté. Même un public néophyte, qui ne connaîtrait rien des méandres de l’histoire congolaise, y retrouvera son chemin. De 1990 à nos jours, le cinéaste retrace le tragique destin d’une population soumise aux exactions sans fin des innombrables factions rebelles et troupes en présence depuis plus de vingt ans sur son territoire. Singulièrement depuis 1994 et le déclenchement du génocide des Tutsis dans le Rwanda voisin, entraînant l’exode de centaines de milliers de Hutus rwandais sur les terres congolaises.

    Le cinéaste croise les témoignages d’officiels de nationalités multiples ayant œuvré au sein des Nations Unies et du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), mais aussi de civils et témoins (journalistes et responsables de la Croix Rouge congolais) pris en étau dans les territoires de l’Est du Congo convoités pour leur incroyable richesse géologique. Il met ainsi en lumière les mécanismes prédateurs qui maintiennent la population dans la terreur et ont permis à d’anciens chefs de guerre de se frayer un chemin jusqu’aux postes les plus élevés de l’armée régulière congolaise. Car si les troupes étrangères, principalement rwandaises et ougandaises, sont responsables d’attaques, pillages et actes de barbarie par milliers sur le territoire de la RDC, les troupes gouvernementales et groupes armés congolais ont également commis d’innombrables crimes de guerre en Ituri, dans le Kivu et au Kasaï.

    Le film cite souvent le rapport Mapping, réalisé en 2010, documentant plus de 600 violations, les plus graves, des droits de l’Homme et du droit international commises en RDC entre mars 1993 et juin 2003. Un rapport qui, à ce jour, est toujours « resté enfoui dans un tiroir » de l’Onu.

    Parcours de cinéma, de Charleroi à Kinshasa

    Thierry Michel connaît bien le pays pour l’avoir arpenté en long et en large depuis Le Cycle du serpent (1992) en passant par Mobutu Roi du Zaïre (1999) jusqu’à son avant-dernier film sur le Docteur Denis Mukwege rebaptisé L’homme qui répare les femmes (2015). C’est dans le sillage du combat du célèbre médecin et prix Nobel de la paix 2018 que s’inscrit L’Empire du Silence***.

    Ce onzième film, réalisé au Congo par Thierry Michel, prend la forme d’un plaidoyer en faveur de la justice transitionnelle afin que soient jugés les responsables de crimes de guerre et reconnu le droit des victimes. Il pointe le silence international, l’inaction des autorités congolaises et la complicité de nombreuses compagnies étrangères exploitant les précieux minerais congolais. Après sa présentation dans divers festivals et au cours d’une tournée au Congo organisée fin août – début septembre à Kinshasa, Bukavu, Goma et Kisangani, le film sera visible ce mercredi à 20h25 sur La Une. Sa diffusion sera suivie d’un débat à 22h15. Dans la foulée (23h25), on pourra également revoir un autre film de Thierry Michel, Enfants du hasard, tourné dans sa région natale.

    Cette soirée préfigure la participation du cinéaste aux Grandes conférences catholiques le 14 novembre à Bozar. Soirée au cours de laquelle sera retracé son parcours, de Charleroi à Kinshasa, en passant par le Brésil et l’Iran.

    Karin Tshidimba »

    Ref. RDC : Avec « L’Empire du silence », deux soirées pour dénoncer l’impunité autour du martyre du peuple congolais

    ...Dans une éternelle série na balokuta, de poker menteurs : nationale, transfrontalière et internationale, entretenant  un imbroglio dont on n’aperçoit hélàs pas la fin (JPSC).

  • Procès du cardinal Zen : les avocats de la défense demandent l’abandon des charges

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    De Camille Westphal Perrier sur Info Chrétienne :

    Hong Kong : les avocats du cardinal Zen demandent à ce que les charges retenues contre lui soient abandonnées

    Le procès du cardinal Zen, grand défenseur de la démocratie, et de ses coaccusés à repris hier, lundi 31 octobre, à Hong Kong. Les avocats de la défense demandent l’abandon des charges. 

    Le procès du cardinal Zen, arrêté avec cinq autres militants pro-démocratie en mai pour « collusion avec des forces étrangères »,  se poursuit à Hong Kong au tribunal de West Kowloon.

    Il n’a toutefois, à ce stade, pas été inculpé pour cette infraction qui lui ferait encourir la prison à vie, selon la loi de sécurité nationale imposée par Pékin en 2020.

    Avec ses coaccusés, parmi lesquels la chanteuse Denise Ho, l’avocate Margaret Ng, il n’est pour l’instant jugé que pour défaut d’enregistrement d’un fonds en tant que société. Il s’agit du fonds « 612 Humanitarian Relief Fund », dont il était l’un des administrateurs, qui était destiné à financer une partie des frais judiciaires et médicaux des personnes arrêtées lors des gigantesques manifestations pro-démocratie de 2019.

    Les accusés encourent une amende de 10.000 dollars de Hong Kong (1.300 euros). Ils ont tous plaidé non-coupable.

    La semaine dernière, l’accusation avait la parole, hier lundi 31 octobre, c’était au tour des avocats de la défense de s’exprimer.

    L’accusation a plaidé mercredi 26 octobre que le fonds était de nature politique et était donc tenu de s’enregistrer.

    Asia News rapporte que l’équipe juridique des accusés a demandé que les charges qui pèsent contre le cardinal et les autres administrateurs du fonds soient abandonnées. Les avocats de la défense estiment en effet que selon l’Ordonnance sur les Sociétés, ils n’avaient pas l’obligation d’enregistrer le fonds comme tel.

    L’arrestation du cardinal Zen a suscité l’indignation dans de nombreux pays occidentaux, qui accusent la Chine de mettre fin aux libertés autrefois promises à Hong Kong.

    Jeudi 27 octobre, le même tribunal a condamné un pasteur protestant, Garry Pang Moon-yuen, pour sédition. Il est le premier membre du clergé chrétien à avoir été condamné pour ce motif depuis la loi sur la sécurité nationale.

  • Quand Pékin s'acharne sur un frêle dirigeant catholique de 90 ans

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    De Tim Busch sur First Things :

    LE CARDINAL ZEN EN PROCÈS

    10 . 25 . 22

    Le fait que Pékin ressente le besoin d'arrêter et de poursuivre en justice un frêle dirigeant catholique de 90 ans en dit long sur la Chine communiste. Cela en dit encore plus long sur le fait que le cardinal Zen accepte son sort avec autant de grâce et de courage. Alors que son procès pour de fausses accusations de sécurité nationale doit reprendre le 26 octobre, Zen semble tout à fait prêt à poursuivre son ministère chrétien derrière les barreaux. Le régime peut penser qu'il le punit, mais en fait, il fait de lui le martyr que Pékin devrait craindre le plus.

    Ma mesure du cardinal Zen s'est formée au fil de nombreuses années, mais j'ai été particulièrement frappé par notre rencontre en tête-à-tête en novembre 2019. Nous nous sommes réunis dans la maison de Jimmy Lai, un compatriote converti au catholicisme à Hong Kong. (Il a également été arrêté et condamné à 14 mois de prison, et endure maintenant un autre procès truqué sans jury). Par les fenêtres, nous pouvions entendre les protestations massives contre la loi d'extradition de Hong Kong, qui constituait à l'époque la tentative la plus agressive de la Chine pour éradiquer la liberté dans la cité-État.

    Les protestations étaient si bruyantes qu'elles ont failli nous empêcher, ma femme et moi, de nous rendre à notre rendez-vous avec le cardinal Zen. Mais lorsque nous sommes arrivés, le dirigeant catholique, qui a été élevé à son poste actuel par le pape Benoît XVI en 2006, était paisible et calme. Bien qu'avancé en âge, il a éludé les questions sur sa santé, redirigeant humblement l'attention vers d'autres personnes que lui. L'homme respirait la préoccupation pour les autres, en particulier lorsque la conversation a porté sur l'avenir de Hong Kong.

    Le cardinal n'a pas mâché ses mots. Il a prédit que la Chine communiste avalerait Hong Kong tout entier, avec toute l'oppression et le chagrin qui définissent la vie sur le continent chinois. Il pensait que les nombreux catholiques de la ville - dont lui-même et Jimmy Lai- seraient persécutés pour leur foi, d'autant plus qu'elle exige une défense résolue de la liberté et de la dignité humaines que Pékin refuse. Le lendemain, la presse communiste a publié nos photos et a traité Zen et Lai de traîtres.

    Zen était prévenu : Il a été arrêté deux ans et demi plus tard, au printemps 2022. Les autorités communistes l'ont accusé en sa qualité d'administrateur du Fonds d'aide humanitaire 612, qui a apporté un soutien financier aux manifestants que nous avons entendus dehors lors de notre réunion de 2019. D'après les porte-parole de Pékin, le cardinal est coupable de "collusion avec des forces étrangères", un crime prévu par une loi de Hong Kong de 2020 sur la sécurité nationale.

    L'issue du procès ne fait aucun doute sérieux. La Chine communiste contrôle effectivement les tribunaux de Hong Kong, de sorte que Zen sera presque certainement condamné, après quoi il sera probablement envoyé dans l'une des prisons de Hong Kong. Il y a une chance infime que son sort soit différent, à condition qu'il y ait une réaction mondiale suffisante. Hélas, le Vatican n'a pas encore fait de l'arrestation de l'un de ses cardinaux, souvent appelés les "princes de l'Église", une question majeure. Espérons que cela change avant la fin du procès et le début d'une éventuelle peine de prison.

    Pourtant, je ne suis pas convaincu que le cardinal Zen veuille être libre. Lorsque nous avons parlé en 2019, il semblait à l'aise avec la souffrance à venir. C'est logique. C'est un homme qui s'est engagé à suivre les traces de Jésus-Christ. Il a également vu comment le christianisme s'est développé à Hong Kong - et en fait, dans toute la Chine - même au milieu d'une répression communiste de la foi authentique. Pour quelqu'un d'aussi imprégné du concept chrétien de sacrifice de soi et de l'idée que Dieu peut tirer un grand bien d'un grand mal, le cardinal Zen ne souhaite peut-être rien de plus qu'une condamnation dans un procès prédéterminé.

    Cela ne rend pas moins injuste la persécution par la Chine communiste d'un homme de 90 ans. Le cardinal Zen mérite la liberté, comme Jimmy Lai et tous ceux que Pékin punit pour leur défense de l'autonomie de Hong Kong. Ils méritent également le soutien inconditionnel de tous les catholiques et des personnes de bonne volonté, que ce soit au Vatican, aux États-Unis ou ailleurs. Même ainsi, si Zen est emprisonné, nous devrions fustiger la Chine communiste dans un premier temps, puis nous demander à quoi pense Pékin dans un second temps.

    Après tout, si le cardinal Zen représente réellement un danger pour le régime, cette menace ne prendra pas fin avec le jugement d'un faux tribunal. Derrière les barreaux, il continuera à diffuser le message subversif de la liberté et de la foi religieuse. Pendant ce temps, les innombrables citoyens chinois qui apprendront son sort se demanderont pourquoi ce message, émanant d'un vieil homme âgé, a terrifié les apparatchiks supposés tout-puissants de Pékin. Les graines que le cardinal Zen plantera dans les jours à venir produiront toujours du poison pour la Chine communiste.

  • Belgique : la loi sur l'euthanasie est inconstitutionnelle

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    Lu sur le site du Soir :

    La loi sur l’euthanasie est «inconstitutionnelle», selon la Cour constitutionnelle

    La Cour constitutionnelle a rendu un arrêt qui indique que la loi sur l’euthanasie est inconstitutionnelle.

    La Cour constitutionnelle a jugé jeudi inconstitutionnelle la loi sur l’euthanasie en estimant qu’elle « qualifie indistinctement de meurtre par empoisonnement tout non-respect des conditions et procédures à respecter lors de la pratique d’une euthanasie ».

    Dans son arrêt, la Cour conclut que l’article 3 de la loi du 28 mai 2002 viole les articles 10 et 11 de la Constitution, en ce que cette disposition peut avoir pour effet que tout non-respect des conditions et procédures de la loi du 28 mai 2002, autres que les conditions de fond, est punissable de la même manière au titre de meurtre par empoisonnement.

    La Cour avait été saisie d’une question préjudicielle par tribunal de première instance de Flandre orientale, division de Termonde, appelé à statuer sur une action en responsabilité civile dirigée contre un médecin qui n’aurait pas respecté certaines conditions fixées par la loi du 28 mai 2002 lors d’une euthanasie. Selon le tribunal, le non-respect de n’importe quelle condition ou procédure prescrite par cette loi entraîne l’incrimination du médecin concerné sur la base de l’article 397 du code pénal, qui punit le meurtre par empoisonnement de la réclusion à perpétuité en tant que peine maximale.

    Une loi qui devra être modifiée

    Le tribunal avait interrogé la Cour sur la compatibilité de l’article 3 de cette loi avec le principe d’égalité et de non-discrimination (garanti par les articles 10 et 11 de la Constitution), en ce que cette disposition traite le non-respect d’une condition purement procédurale, telle la déclaration à la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation, de la même manière que le non-respect d’une condition fondamentale de l’euthanasie.

    Dans un communiqué, la Cour souligne que « l’application d’une seule et même incrimination à tout non-respect des conditions et procédures de la loi du 28 mai 2002, autres que les conditions de fond, quelle qu’en soit l’importance, n’est donc pas raisonnablement justifiée ».

    Elle précise que l’article 3 de la loi « viole dès lors les articles 10 et 11 de la Constitution, en ce qu’il peut avoir pour effet que tout non-respect des conditions et procédures de la loi, autres que les conditions de fond, est passible d’une seule et même peine ».

    La loi devra donc être modifiée.

  • Est de la RDC: Denis Mukwege appelle la Belgique à soutenir un tribunal pénal international

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    Lu sur le site web "

    Mukwege SONGBI2QVZFDVF7AQMVN7VVEEE-690x450.jpgLa Libre Afrique" ce 18 octobre 2022 :

    « Vous avez des outils diplomatiques, économiques et militaires qui peuvent arrêter cette souffrance ». Le Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, a plaidé mercredi devant la commission des Relations extérieures de la Chambre pour que la Belgique fasse des propositions au niveau international, tant au sein de l’UE que de l’ONU, afin de faire cesser la guerre qui endeuille l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis 25 ans. Il a appelé la Belgique à soutenir la mise en place d’un tribunal pénal international. Le Prix Nobel de la Paix a ainsi appelé à lutter contre « la culture de l’impunité », encourageant la Belgique à mettre en place une conférence internationale en faveur de la mise en place d’une « justice transitionnelle », évoquant le « droit des Congolais à la justice, la vérité et la garantie de non-répétition des atrocités commises ces 25 dernières années et qui se poursuivent aujourd’hui. » À ce titre, le Dr Mukwege a dit encourager la résolution déposée par Ecolo-Groen visant à demander un tribunal pénal spécial pour poursuivre les crimes contre l’humanité.

    « J’invite aussi les députés à soutenir l’initiative des députés de la RDC visant à identifier et sécuriser les sites des massacres afin que des équipes d’enquêteurs internationaux soient déployés pour exhumer nombreuses fosses communes et prélever les éléments de preuves de crime de guerre, de crime contre l’humanité, voire de crime de génocide », a-t-il ajouté.

    Prenant au mot le discours prononcé en septembre par le Premier ministre Alexander De Croo devant l’assemblée générale des Nations unies, le gynécologue et militant des droits humains a aussi appelé à « repenser la mission des Nations Unies » (Monusco) sur place. À ses yeux, celle-ci devrait se concentrer à aider la RDC à réformer son armée afin qu’elle puisse assurer la sécurité des biens et des personnes.

    Le Dr Mukwege a également appelé à « appuyer notre gouvernement en vue d’une une bonne gouvernance du secteur minier. « Le pourrissement de la situation s’explique par le fait que l’on ne s’est jamais attaqué aux causes structurelles : l’exploitation et le commerce illégal des ressources naturelles. » « Les directives sur le devoir de diligence, la traçabilité, la certification des diamants sont des initiatives vont dans la bonne direction. Mais elles ne sont pas suffisantes. Ces textes ne sont pas contraignants à tous les maillons de la chaîne », a-t-il relevé, citant le cas de la Chine.

    Enfin, le gynécologue a appelé la communauté internationale à soutenir « un processus électoral digne d’une démocratie » en RDC. Il a aussi plaidé pour l’isolement diplomatique du Rwanda. Selon lui, il existe une « similarité entre l’agression russe en Ukraine et l’agression rwandaise en RDC. »

    Denis Mukwege a dénoncé le manque d’intérêt « politique, humanitaire et médiatique » à propos de ce conflit. Il faut « mettre fin à l’indignation sélective et à la politique du double standard qui mine la crédibilité et la force du droit international. »

    Réf. Est de la RDC: Denis Mukwege appelle la Belgique à soutenir un tribunal pénal international

  • Quand la Cour Européenne des Droits de l'Homme s’aligne sur les présupposés antichrétiens

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    De Blanche Streb sur aleteia.org :

    Au nom du débat public, la CEDH s’aligne sur les présupposés antichrétiens

    17/10/22

    Notre chroniqueuse Blanche Streb revient sur la condamnation de la France par la CEDH contre les Femen. S’attaquer aux symboles chrétiens, c’est oublier ce que les droits humains doivent au christianisme : la dignité inaliénable de la personne.

    Une Femen, les seins nus, les bras en croix. Une couronne d’épines et un voile sur la tête. Dans chacune de ses mains, un morceau de foie bovin. Sur son torse tatoué, deux messages : « Noël est annulé » et « 344e salope », en référence au manifeste pro-avortement de 1971. Elle se tient devant un tabernacle, celui de l’église de la Madeleine. Nous sommes en 2013, cette macabre et vulgaire mise en scène, à laquelle une complicité médiatique donnera un vaste écho, symbolise un avortement, celui du Christ, que la Femen parachève gracieusement en urinant sur l’autel. Les faits ont donné lieu à une condamnation par la justice française à un mois de sursis et 2.000 euros d’amende. Le 11 octobre, la Cour européenne des droits de l’homme, dans un jugement aussi stupéfiant que désolant, considère que cette peine est une ingérence dans la liberté d’expression de la requérante. 

    Lire la suite sur aleteia.org