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Histoire - Page 81

  • Quel avenir pour l'Eglise et l'Occident ? Regardons le présent et l’avenir avec les yeux de Jean-Paul II

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    De George Weigel sur le site de la Nef :

    Église et Occident : quel avenir ?

    Jean-Paul II avait longuement réfléchi à l’avenir de l’Église et de la civilisation occidentale. George Weigel développe ici une puissante réflexion en analysant la situation avec les yeux de Jean-Paul II afin de dégager les grands axes de ce qu’il faudrait faire pour bâtir l’Église de la nouvelle évangélisation.

    Nous avons célébré en 2020 le centenaire de la naissance de Karol Wojtyla, le pape Jean-Paul II. À cette occasion, beaucoup ont jeté un regard en arrière, ce qui est compréhensible. Mais je pense que saint Jean-Paul II aimerait que nous fassions autre chose. J’ai longtemps été préoccupé par le fait que l’on regarde beaucoup trop en arrière, par-dessus son épaule, et pas assez en avant, à travers les yeux de Jean-Paul II.

    Je comprends les sentiments qui poussent tant de personnes à regarder Jean-Paul II avec tant d’affection et même de nostalgie. La place énorme qu’il occupe dans l’imagination catholique est tout à fait compréhensible. Et pourtant, je crois qu’il serait bien plus satisfait si nous regardions vers l’avenir, avec une vision façonnée par son exemple et son enseignement, et si nous envisagions nos responsabilités de cette manière.

    Permettez-moi donc, à travers les yeux de Jean-Paul II, de regarder vers deux avenirs : l’avenir de l’Église catholique et l’avenir du projet de civilisation occidentale ou, plus précisément, l’avenir de la démocratie occidentale. Ces deux avenirs se croisent, comme je le suggérerai à la fin de cette chronique. Toutefois, permettez-moi pour l’instant de traiter séparément chacun de ces avenirs.

    I – L’AVENIR DE L’ÉGLISE

    Commençons par l’avenir de l’Église, vu à travers les yeux de Jean-Paul II. Comment voudrait-il que nous envisagions l’Église catholique des cent prochaines années ?

    En fait, il nous a dit très clairement comment il nous ferait penser au catholicisme de l’avenir. Il nous l’a dit dans l’encyclique Redemptoris Missio de 1990 ; il nous l’a dit à nouveau tout au long du Grand Jubilé de 2000 ; et il nous l’a dit de manière très spécifique dans la lettre apostolique clôturant le Grand Jubilé, Novo Millennio Ineunte.

    Dans Redemptoris Missio, tout au long du Grand Jubilé, et dans Novo Millennio Ineunte, Jean-Paul II a résumé l’enseignement de son pontificat et sa vision de l’avenir catholique : il l’a fait sous la rubrique « L’Église de la nouvelle évangélisation ». Comme j’ai essayé de le démontrer dans mon livre The irony of modern catholic history (2019), cette idée centrale de l’enseignement de Jean-Paul II est le point culminant d’une évolution complexe et souvent controversée qui a commencé avec le pape Léon XIII, qui a pris en 1878 la décision audacieuse et stratégique que l’Église catholique ne se contenterait plus de résister au monde moderne, mais qu’elle s’engagerait dans le monde moderne afin de convertir le monde moderne.

    Les énergies créées par cette décision léonine se sont répercutées sur l’Église mondiale pendant quelque 80 ans, et c’est pour rassembler et concentrer ces énergies que le pape Jean XXIII a convoqué le concile Vatican II. Jean XXIII a convoqué Vatican II pour que l’Église catholique puisse faire une nouvelle expérience de la Pentecôte, une expérience de ce feu du Saint-Esprit qui a conduit l’Église primitive à aller convertir une si grande partie du monde méditerranéen. En tant que jeune évêque auxiliaire à Cracovie, puis en tant qu’archevêque de la ville, Karol Wojtyla a vécu le concile Vatican II comme ce que Jean XXIII voulait qu’il soit : un événement dans lequel l’Église catholique se rassemblait pour une nouvelle énergie évangélique et missionnaire, alors qu’elle entrait dans son vingt-et-unième siècle et son troisième millénaire.

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  • Ce serait bien une pluie de « souffre et de feu » qui aurait détruit Sodome

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    De Caroline Becker sur aleteia.org :

    Archéologie : c’est bien une pluie de « souffre et de feu » qui a détruit Sodome

    11/02/21

    Des archéologues affirment que la ville biblique de Sodome a bien été détruite par une pluie de météorites. Ce fameux "feu du ciel" que les anciens voyaient comme une punition de dieu.

    Tout commence dans le livre de Genèse. Sodome, ville qui incarne, avec sa sœur Gomorrhe, la dépravation la plus extrême où la débauche est maître des lieux, est anéantie par Dieu qui fait tomber sur elle une pluie de soufre et de feu. « Le Seigneur fit tomber du ciel sur Sodome et Gomorrhe une pluie de soufre et de feu venant du Seigneur. Dieu détruisit ces villes et toute la région, avec tous leurs habitants et la végétation. » (Gn 19). Si tous les habitants périssent, seul le vieux Loth, « juste » de la cité, est épargné. Il fuit dans les montagnes avec sa femme et ses deux filles suite aux recommandation de deux anges : « À l’aurore, les deux anges pressèrent Loth, en disant : “Debout ! Prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, et va-t’en, de peur que tu ne périsses à cause des crimes de cette ville”. » S’ensuit un autre épisode célèbre de cet évènement : sa femme, qui enfreint l’interdiction donnée par les anges de se retourner vers la ville en flammes, est instantanément changée en colonne de sel.

    L’histoire des villes de Sodome et Gomorrhe n’a cessé de passionner les historiens. Il y a quelques années, des archéologues américains ont mis au jour les ruines d’une immense cité de l’ère du bronze correspondant aux descriptions bibliques. Le gigantesque site de Tall El Hamma, dans le sud de la vallée du Jourdain, à quelques kilomètres au nord de la mer Morte, réunit tous les critères de la ville de Sodome telle qu’elle est décrite dans la Bible.

    Des traces de ce fléau venu du ciel ?

    Depuis les recherches vont bon train et de nouveaux résultats laissent penser que cette grande cité, autrefois luxuriante, aurait sans doute été détruite par une pluie de météorites. Cette fameuse pluie de « soufre et feu » dont parle la Bible ? Les archéologues ont en effet constaté sur des vestiges, notamment des poteries, des signes de chaleur extrême en surface. Des traces de saumures issue de la Mer morte confortent également cette hypothèse. L’onde de choc provoquée par la pluie de météorites aurait soufflé une partie de l’eau de la mer qui se serait abattue sur les terres agricoles, les détruisant.

    S’il est impossible de prouver avec exactitude le lien entre les trouvailles archéologiques et les informations laissées par les textes bibliques, il apparaît cependant que la cité de Tall El-Hammam rassemble, à elle seule, beaucoup de caractéristiques permettant de la rapprocher de la ville de Sodome.

  • Voltaire, raciste et antisémite

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    Florilège voltairien, publié dans un article sur "agoravox" : http://www.agoravox.fr/

    Voltaire raciste

    In l'Essai sur les mœurs :

    « Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d'hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu'ils ne doivent point cette différence à leur climat, c'est que des nègres et des négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce, et que les mulâtres ne sont qu'une race bâtarde d'un Noir et d'une Blanche, ou d'un Blanc et d'une Noire. » (Tome 1, p. 6).

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  • Voltaire : pas aussi tolérant qu'on le dit !

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    Lu sur Herodote.net (archive mai 2015):

    Un Voltaire pas si « tolérant » que ça !

     

    Après les attentats islamistes de janvier 2015 à Paris, le magazine Lire a souhaité rappeler les vertus de la tolérance en consacrant un hors-série dithyrambique et sans nuances au dieu Voltaire.

    Pour Marion Sigaut, romancière et historienne du XVIIIe siècle, la référence à cet écrivain est tout à fait inappropriée...

    « Faire de Voltaire un ami des hommes est un contresens. Son mépris du genre humain est insondable : « Portez-vous bien ; éclairez et méprisez le genre humain » écrit-il à son ami d’Alembert en février 1757 avec cette ironie qu'il manie à la perfection. « La patience soit avec vous ! Marchez toujours en ricanant, mes frères, dans le chemin de la vérité »« Ce monde-ci… est un composé se fripons, de fanatiques et d’imbéciles, parmi lesquels il y a un petit troupeau séparé qu’on appelle la bonne compagnie ; ce petit troupeau étant riche, bien élevé, instruit, poli, est comme la fleur du genre humain ; c’est pour lui que les plaisirs honnêtes sont faits ; c’est pour lui que les plus grands hommes ont travaillé… » (*).

    « … la populace… est en tout pays uniquement occupée du travail des mains ; l’esprit d’une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui et le gouverne » (*).

    Cet ordre des choses étant admis, il ne faut pas perdre son temps à éduquer la populace. Pour quoi faire ? « Je crois que nous ne nous entendons pas sur l’article du peuple, que vous croyez digne d’être instruit. J’entends par peuple la populace, qui n’a que ses bras pour vivre… Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants… Ce n’est pas le manœuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes », écrit-il à son ami Damilaville le 1er avril 1766. L'argument servira d’ailleurs à justifier de se débarrasser des jésuites, incorrigibles éducateurs du peuple.

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  • L’incroyable succès d’une vidéo sur les moines bénédictins de Fontgombault

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    Plus d’1,5 million d’internautes ont déjà visionné le magnifique « teaser » de Fons Amoris, le documentaire réalisé par Marc Jeanson sur les moines de Fontgombault. Il faut dire que la pureté des images et le chant grégorien s’avèrent bouleversants dès les premières secondes de cette bande-annonce.

    L’abbaye de Fontgombault, fondée il y a plus de 1000 ans, est une abbaye bénédictine de la congrégation de Solesmes, située dans l’Indre. Elle comprend aujourd’hui une soixantaine de moines vivants, selon la règle de saint Benoît, dans le silence, alternant prières, travail manuel et offices dans la liturgie traditionnelle.

    « Mystère que toutes ces vies cachées au long des siècles, consumées derrière des murs. Mystère insondable et qui, pourtant, à travers les interrogations qu’il éveille au coeur des hommes du monde, peut conduire chacun, selon des voies diverses, aux portes d’un Mystère plus grand encore, celui devant qui seul le silence est éloquent… », souligne le commentaire dès le début du documentaire.

    Voici la bande-annonce de ce documentaire français sur l'abbaye bénédictine de Fontgombault : un documentaire diffusé depuis 2016, avec un succès international, aussi massif que mérité :

    Ref: L’incroyable succès d’une vidéo sur les moines bénédictins de Fontgombault

    JPSC

  • D'après Luc Ferry, la "pensée 68" était globalement favorable à la pédophilie

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Luc Ferry : la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédophilie

    Posted: 04 Feb 2021 05:10 PM PST

    Pour le philosophe Luc Ferry, dans les pages du Figaro de Paris, on a oublié que la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédérastie, qu’elle approuvait les délires de René Schérer et Guy Hocquenghem qui publient, en 1976, Co-ire.

    Je comprends bien que les anciens soixante-huitards tentent aujourd’hui de dédouaner Mai 68 des dérives incestueuses et pédophiles dont l’actualité de ces derniers jours est hélas remplie. Reste que la vérité historique oblige à dire que c’est bien malgré tout dans le sillage du joyeux mois de mai et avec la bénédiction des autorités philosophiques les plus représentatives du gauchisme culturel de l’époque, que la pédophilie reçut les lettres de noblesse qu’elle avait perdues depuis Platon.

    Quand paraissent au milieu des années 1970, dans Libération [page de Libé prônant la pédophilie avec image très crue] et dans Le Mondedes pétitions faisant l’éloge de la pédérastie, signées par des intellectuels comme Foucault, Sartre, Beauvoir, Deleuze, Barthes ou Chatelet, refuser d’y adhérer c’était prendre le risque de s’exclure du club des « vrais intellectuels », c’est-à-dire des intellectuels de gauche, « forcément de gauche », castristes, maoïstes, trotskistes ou, au minimum, communistes. On a oublié que la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédérastie, qu’elle approuvait les délires de René Schérer et Guy Hocquenghem qui publient, en 1976, Co-ire (en latin : « aller ensemble » ou « se joindre », « coït » en est la troisième personne du singulier…), un ouvrage agrémenté d’une pléiade de photos d’enfants nus qui faisait l’éloge du « rapt » : l’enfant n’étant pas la propriété privée des parents (petite référence à Marx), tout adulte a le droit, et même de devoir, ainsi plaidaient-ils, de l’enlever pour éveiller cette sexualité que la bourgeoisie occulte. [Le même duo publia aussi L’Éloge du métis.]

    Couverture de Co-ire.

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  • Polémiques : Marie-Madeleine est bien la soeur de Marthe et de Lazare

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    De Marzena Devoud sur Aleteia.org :

    Marie-Madeleine est bien la sœur de Marthe et de Lazare

    04/02/21

    En décrétant le 2 février 2021 l’inscription au calendrier romain de la mémoire des saintes Marthe, Marie et saint Lazare le 29 juillet, le Vatican a mis fin aux doutes et aux polémiques concernant l’identité de Marie-Madeleine. En effet, celle qui fut le premier témoin de la Résurrection du Christ est bien la sœur de Marthe et de Lazare.

    Le pape François a tranché. Sa décision est à la fois liturgique et théologique. Par le décret de le Congrégation du culte divin publié le 2 février le Souverain pontife a ordonné d’inscrire au calendrier romain la mémoire des saintes Marthe, Marie et saint Lazare, tous les trois ensemble, le 29 juillet. Comme l’explique le décret, cette décision vient du fait que « l’incertitude de la tradition de l’Église latine quant à l’identité de Marie – la Marie-Madeleine à qui le Christ est apparu après sa Résurrection, la sœur de Marthe, la pécheresse dont le Seigneur a pardonné les péchés – a été résolue dans des études et des temps récents comme l’atteste le Martyrologe romain actuel, qui commémore également Marie et Lazare ce même jour ». Une raison de plus a été également donnée : dans certains calendriers particuliers, les trois membres de cette fratrie sont célébrés ensemble ce jour-là.

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  • La mémoire des martyrs bulgares du totalitarisme communiste

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    De Vatican News :

    Une messe du cardinal Sandri pour les 4 martyrs bulgares du stalinisme

    Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales a célébré lundi 1er février à Rome une messe votive en hommage aux quatre bienheureux martyrs bulgares du totalitarisme communiste: Mgr Eugène Bossilkov, premier catholique bulgare à être béatifié -en 1998-, et trois prêtres assomptionnistes, les bienheureux Pavel Dzidzov, Kamen Vichev et Josafat Scisckov.

    Ils étaient 2 618. Politiciens, officiers de l'armée, professeurs d'université et nombreux religieux, orthodoxes ou catholiques, tous ont été condamnés à mort le 1er février 1945 par un «Tribunal populaire» du régime communiste bulgare naissant. Une centaine d’entre eux ont été exécutés le jour même. C'est à cette date symbolique que la Bulgarie célèbre chaque année la «Journée de reconnaissance et du respect des victimes du totalitarisme et en particulier du régime communiste», instituée par le gouvernement bulgare le 20 janvier 2011.

    Sofia et Rome unies dans la commémoration

    Il s’agit d’une journée commémorée par les autorités civiles et par l'Église orthodoxe bulgare, qui a été rejointe spirituellement hier à Rome par le cardinal Leonardo Sandri. Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales a présidé lundi 1er février une célébration eucharistique votive en la basilique Saint-Barthélemy-en-l'Île sur l’île Tibérine au cœur de Rome (San Bartolomeo all'Isola) pour les quatre bienheureux martyrs bulgares, également victimes du totalitarisme communiste: l'évêque passionniste de Nicopolis, Mgr Eugène Bossilkov (1900-1952) et les trois pères assomptionnistes Pavel Dzidzov, Kamen Vichev et Josafat Scisckov, condamnés à mort et fusillés en 1952.

    L'initiative, promue à Rome par l'ambassade de Bulgarie près le Saint-Siège, s’est déroulée de manière «connectée» avec le pays, visité par le Pape François en mai 2019, à l'occasion même du dixième anniversaire de l'institution de cette journée commémorative.

    Le sang des martyrs pour l’avenir

    Dans son homélie ce lundi, le cardinal Sandri a souligné le fil rouge qui lie les quatre martyrs catholiques aux autres victimes du régime communiste en Bulgarie: «Par leur martyre, ils ont témoigné que les catholiques, les byzantins et les latins, aujourd'hui comme alors, sont et veulent être de véritables enfants de la Bulgarie, des citoyens exemplaires qui contribuent à sa croissance et au bien commun, aux côtés de leurs frères de l'Église orthodoxe, des musulmans, des juifs et des hommes et femmes de bonne volonté», a souligné le cardinal argentin. Leur sang, a-t-il noté, citant les paroles du bienheureux Bossilkov, est le garant d'un avenir splendide pour l'Église en Bulgarie.

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  • Quand les nazis imposaient le port de l'étoile blanche aux "amis des juifs"

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    (source) Certains Justes parmi les Nations le furent parce que fervents catholiques : c’était le cas de Madeleine Fauconneau du Fresne (1893-1976), dont les mémoires de guerre viennent d’être retrouvés par son petit-neveu, Emmanuel Rougier, DRH du Secours Catholique, et publiés sous le titre L’Étoile blanche – décoration qu’elle porta comme « Amie des juifs » au camp de Beaune-la-Rolande où elle fut internée en 1943.

    Elle sauva de la déportation son amie Yvonne Netter, avocate juive qui se convertit ensuite au catholicisme. Son récit plein d’émotion est celui d’une âme de feu et de foi.

    Du site de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah :

    L'étoile blanche - Madeleine Fauconneau du Fresne

    Vient de paraître aux éditions EdiSens

    Mémoires d'une Juste 1940-1945 - Emmanuel Rougier 

    L'étoile blanche signifiant "Ami des juifs" était imposée par les nazis à certaines personnes ayant pris ostensiblement le parti des Juifs pendant la guerre. C'est le cas de Madeleine Fauconneau du Fresne. Chrétienne engagée dans la Résistante, d'abord par des mots, puis par des actes, elle se lie d'amitié avec l'avocate féministe juive Yvonne Netter. Quand celle-ci est arrêtée en juillet 1942, internée au camp de Pithiviers puis dans un hôpital, Madeleine organise son évasion. 

    Arrêtée à son tour pour ce motif, elle est internée au camp de Beaune-la-Rolande où l'on trie les déportés avant les camps de la mort. C'est là qu'on l'affuble de cette étoile blanche. Elle participe à la vie du camp et se lie avec des personnes qui disparaîtront, notamment des enfants. Remise en liberté surveillée, elle parvient à s'échapper et rejoint Yvonne dans les Pyrénées où elles se cachent, puis remontent à Paris dans la clandestinité pour y vivre la libération de la capitale en août 1944. 

    Peu après la guerre, Madeleine raconte ses souvenirs dans un cahier. C'est son petit-neveu, Emmanuel Rougier, qui le trouve bien après sa mort. Conscient de l'importance de ces mémoires pour l'Histoire, il entreprend sa retranscription, qu'il complète avec des notes biographiques et documentaires, et décide de le publier. C'est un récit haletant, précis et détaillé, fait de rencontres et de rebondissements, où se mêlent la détresse et l'espoir.

    L'étoile blanche - Madeleine Fauconnier du Fresne
    Née dans un milieu aristocratique, Madeleine Fauconneau du Fresne (1893-1976) a été reconnue Juste parmi les Nations en août 2018. Une cérémonie d'hommage devait avoir lieu en novembre 2020.

    Emmanuel Rougier est le petit-neveu de Madeleine Fauconneau du Fresne et le DRH du Secours Catholique.

    Paru le mercredi 25 novembre 2020, aux éditions EdiSens, cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. 

  • Le patrimoine chrétien de Turquie en péril

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    De Miriane Demers-Lemay sur le site canadien d'information catholique "Présence" :

    Urgence pour sauver le patrimoine chrétien en Turquie

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    Une touriste québécoise admire les ruines d'une église près de Göreme en Cappadoce, en mars 2020. Les églises troglodytes comme celle-ci ont été abandonnées lorsque les dernières communautés chrétiennes de la région ont été forcées de quitter le pays en 1923.   (Présence/Miriane Demers-Lemay)
    2021-01-20

    La Turquie possède l’un des plus riches patrimoines chrétiens en dehors de la Terre sainte. Or ces lieux sont peu à peu oubliés, détruits ou convertis. Une course contre la montre s’amorce pour sauver le patrimoine turc chrétien, qui s’efface peu à peu des mémoires et du paysage.

    La route de terre est trouée de cratères. Dans un lourd nuage de poussière, des camions roulent vers une carrière de pierres nichée dans les montagnes arides de lAnatolie. Des villageois nous dévisagent avec surprise; peu de visiteurs viennent dans ce hameau, situé à quelques kilomètres seulement de la ville de Şanlıurfa.

    Il y avait ici un village arménien, autrefois. À présent, des chèvres broutent les herbes autour des quelques bicoques ayant survécu à l’histoire. Les ruines du village et d’une chapelle jonchent le sol, leurs pierres ayant vraisemblablement été utilisées pour construire de nouvelles maisons. L’imposante église Germüş tient encore debout, décapitée de son clocher. Peu de traces de travaux de restauration sont visibles entre la nef qui tombe en morceaux et les décombres jonchant le sol. À quelques mètres seulement, on a construit une mosquée toute neuve, comme un rappel de la religion dominante en Turquie. L’église fera les manchettes quelques semaines après notre passage, après qu’un homme décide d’y organiser une soirée barbecue diffusée sur les réseaux sociaux.

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  • 70 millions de victimes : le 1er octobre devrait être reconnu comme la Journée de commémoration de l'holocauste en Chine

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    De Mark Tarrant sur Bitter Winter :

    La journée de l'holocauste du PCC devrait être commémorée le 1er octobre : une proposition

    01/23/2021

    Le Parti communiste chinois a tué au moins 70 millions de victimes innocentes. Une journée internationale de commémoration devrait être organisée chaque année en leur mémoire.

    Public persecution of “counter-revolutionaries” during the Cultural Revolution (here in Tibet, 1966).
    Persécution publique des "contre-révolutionnaires" pendant la Révolution culturelle (ici au Tibet, 1966). Crédits.

    La conquête de la Chine par le président Mao le 1er octobre 1949 a marqué le début de l'holocauste en Chine (j'utilise un petit "h" car j'apprécie le caractère unique de "l'holocauste" des Juifs). L'historien Antony Beevor estime que 70 millions d'hommes, de femmes et d'enfants innocents sont morts sous le régime de Mao.

    À l'université d'Auckland, en juillet 1993, une poignée d'étudiants et d'universitaires étaient assis dans le salon d'une maison de commerçant du XIXe siècle et écoutaient le sinologue Jonathan Spence expliquer pourquoi le président Mao était l'un des "grands leaders" du XXe siècle. C'était trop lourd à porter pour mon professeur, le professeur Pang Binjun, survivant de l'holocauste en Chine, un chrétien qui s'est levé et a répondu avec beaucoup d'émotion : "Et la révolution culturelle ? "Dans les provinces où peu de gens ont été tués, il faut tuer un grand nombre de personnes ; on ne peut absolument pas laisser les tueries s'arrêter trop tôt", avait déclaré le président Mao à l'époque, cité par le professeur Frank Dikötter dans La tragédie de la libération : A History of the Chinese Revolution 1945-1957 (Londres : Bloomsbury, 2013, p. 88 du professeur Frank Dikötter).

    Après le massacre d'étudiants innocents sur la place Tiananmen le 4 juin 1989, l'éminent traducteur Yang Xianyi (qui devait prendre la parole dans mon université) a dénoncé la vieille garde du Parti communiste chinois comme étant pire que les envahisseurs japonais, mais a déclaré : "Nous n'exécuterons pas ces fascistes. Nous voulons juste qu'ils se retirent".

    Comme l'explique le professeur Dikötter dans La tragédie de la libération, "Comme pour la production d'acier ou de céréales, la mort s'accompagne d'un quota imposé par le haut. Le général Luo Ruiqing ne pouvait pas superviser l'arrestation, le procès et l'élimination des millions de personnes qui sont devenues les cibles de la terreur, alors à la place, Mao a donné un quota de morts comme guide approximatif pour l'action. La norme, selon lui, était de un pour mille, un ratio qu'il était prêt à ajuster aux circonstances particulières de chaque région. Ses subordonnés suivaient les taux d'assassinats locaux comme des compteurs de haricots, négociant parfois pour obtenir un quota plus élevé" (p. 87).

    "Dans l'effusion de sang qui a suivi la libération en 1949, les exécutions se comptaient par centaines de milliers. D'octobre 1950 à octobre 1951, le régime a éliminé entre 1,5 et 2 millions de personnes. Bien que le quota d'exécutions ait été fixé à un pour mille, dans de nombreuses régions du sud, il était plus que le double", ajoute Dikötter dans son livre La révolution culturelle : The Cultural Revolution : A People's History, 1962-1976 (Londres : Bloomsbury, 2016, p. 240).

    Dans un seul incident, "Une nuit de boucherie a suivi... Les militants du parti se sont joints à la milice locale pour enfermer leurs victimes dans leurs maisons ou dans des prisons de fortune. Ils ont été sortis un par un. Certains ont été matraqués à mort, d'autres ont été poignardés avec des coupe-paillettes ou étranglés avec du fil de fer. Plusieurs ont été électrocutées. Les enfants ont été pendus par les pieds et fouettés. Une fillette de huit ans et sa grand-mère ont été enterrées vivantes. Plus de 300 personnes ont été tuées, dont des familles entières et leurs enfants, car les tueurs voulaient s'assurer qu'il n'y en aurait plus pour se venger des années plus tard" (Dikötter, La révolution culturelle, 78).

    Cultural Revolution-era posters.
    Affiches de l'époque de la Révolution culturelle. Crédits.

    Les frontières de la Chine rouge étant fermées au monde extérieur, Mao pouvait tuer à volonté. Pourtant, les négationnistes chinois tentent d'imposer une euthanasie forcée à la conscience de leurs sujets.

    Pour rendre justice aux millions de victimes innocentes de Mao, le 1er octobre devrait être reconnu comme la Journée de commémoration de l'holocauste en Chine.

  • XVIe-XVIIIe siècles : quand l'Eglise invente l'école

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    Une émission de KTO :

    Quand l’Église invente l’école (XVIe-XVIIIe s.)

    21/01/2021

    Quelle influence l’Eglise a-t-elle eu exactement sur l’école entre le XVIe et le XVIIIe siècle ? Quels rôles les ordres enseignants ont-ils joué ? Qui en furent les grandes figures ? Que provoqua l’arrivée du protestantisme ? Ce soir, l’émission Au risque de l’histoire propose de partir à la découverte de la réalité éducative à l’époque moderne. L’Église, tant critiquée au XIXe siècle pour la qualité et la nature de son enseignement, a pourtant pris part à l’instauration en France de l’école pour le plus grand nombre. Pour en parler, Christophe Dickès reçoit l’historien Bernard Hours et le père Jean-Robert Armogathe.