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Livres - Publications - Page 39

  • « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Primatologue de renommée mondiale : « Même chez les grands singes, les femelles jouent à la poupée »

    Le primatologue de renommée mondiale, Frans de Waal, publie un nouveau livre consacré au genre chez les primates.

    Que peuvent nous dire les grands singes des différences entre les sexes et au sein de chacun d’entre eux ? C’est à cette question, éminem­ment d’actu­a­lité, que s’est attelé le grand primatologue et éthologue néerlandais Frans de Waal dans Différents. Le genre vu par un primatologue (éd. Les Liens qui libèrent). En s’intéressant en particulier aux chimpanzés et aux bonobos, les plus proches des humains, le professeur de psychologie à l’université Emory (États-Unis) et spécialiste du comportement social des primates montre à la fois que le genre n’est jamais complètement séparé du sexe, mais qu’y compris chez les singes, il en existe des expressions distinctes. Un voyage nourri de nombreuses études de cas, par un chercheur qui voit « dans les animaux des traits culturels, et dans les humains, naturels ». Extraits ci-dessous d’un entretien qu’il a accordé à L’Express.

    L’Express — Vous avez consacré près de cinquante ans à l’étude des grands singes. La question du « genre » est centrale dans l’étude des espèces. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de consacrer un ouvrage entier à la question ?

    Frans de Waal — La question du genre rencontre de plus en plus d’intérêt depuis quelques années. Mais en effet, elle était présente dans mes recherches depuis le départ. Par ailleurs, les gens sont d’ordinaire très curieux des différences de comportement entre mâles et femelles d’un point de vue biologique, qu’il s’agisse des grands singes ou des humains. La plupart du temps, les médias mettent l’accent sur l’aspect culturel de ces différences, comme l’éducation et la socialisation, mais leur aspect biologique reste un tabou. Dans les départements de psychologie, certains chercheurs ne veulent même pas toucher au sujet. Ils sont capables, par exemple, de donner tout un cours sur le comportement des enfants sans différencier les garçons des filles dans leur analyse.

    —  Quelle est la différence entre le sexe et le genre chez les grands singes ?

    — Le genre est l’expression comportementale et culturelle du masculin ou du féminin en fonction de modèles sociaux. Il n’est jamais complètement séparé du sexe. Penser le contraire, et dire par exemple que le genre est purement culturel, est une illusion. C’est la même chose pour l’humain : il n’y a rien dans l’humain qui soit purement culturel. Nous sommes des organismes, nous avons une biologie, un cerveau, des hormones, des organes génitaux.

    [...]

    — Dans votre livre, vous vous concentrez sur les deux espèces de grands singes les plus proches de nous, les chimpanzés et les bonobos. Ces derniers sont dominés par les femelles. Est-ce une exception chez les mammifères ?

    — Il existe quelques espèces chez les mammifères à être dans ce cas. Chez les primates, c’est rare — hormis par exemple, outre les bonobos, les lémuriens. Dans la plupart des cas, les groupes de singes sont dominés par les mâles. Mais le problème est que ce cas majoritaire a été considéré pendant longtemps comme s’appliquant à tous les primates. Il y a un siècle, une expérience célèbre a été menée sur les babouins de Monkey Hill au zoo de Regent’s Park à Londres. Les mâles se sont entretués, ce qui a popularisé l’idée que la dominance et le gouvernement masculins étaient naturels et généralisés. Or les conditions de cette expérience étaient complètement artificielles, ne reproduisant pas le cadre de vie naturel des babouins. Par ailleurs les babouins sont distants des humains, le mâle étant deux fois plus gros que la femelle et possédant deux grosses canines.

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  • Une nouvelle apologétique

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    De Dominique de la Barre sur son blog "La Ligne claire" :

    The New Apologetics by Matthew Nelson

    Apologie de la foi catholique

    5 novembre 2022

    Évêque depuis juin dernier de Winona-Rochester au Minnesota, Robert Barron est connu comme le fondateur de l’institut Word on Fire (https://www.wordonfire.org/), qui promeut l’apostolat en ligne. C’est à son inspiration et impulsion qu’on doit la publication de The New Apologetics, un petit recueil d’une quarantaine d’essais traitant de la théologie et de la philosophie, de la psychologie et de la sociologie, des sciences et des arts. Par apologie il y a lieu d’entendre la défense raisonnée de la foi (ici catholique), à la fois une nécessité et un devoir selon ce qui est écrit au chapitre III, verset 15 de la 1ère épître de Saint Pierre. Son but est d’affirmer la vérité de la Révélation, l’harmonie entre foi et raison et une saine compréhension de la liberté humaine.

    La Nouvelle Apologie s’inscrit résolument dans le contexte de la nouvelle évangélisation proclamée par Jean-Paul II et entend s’adresser au monde actuel postchrétien, parfois anti-chrétien, athée et surtout relativiste. Elle se veut le reflet de l’attention que l’Église catholique accorde aux sciences et affirme résolument la cohabitation en l’homme de la foi et de la raison, deux modes de la connaissance humaine. Puisant à la source d’une longue et solide tradition intellectuelle qui remonte aux Pères de l’Église, elle connaît et reconnaît ses ennemis, Sartre, Nietzsche ou Marx et la société athée qu’ils ont engendrée.

    La Nouvelle Apologie fait de la beauté, la splendeur de la vérité selon le titre de l’encyclique de Jean-Paul II, le fer de lance de son approche car seule la beauté, pas toujours présente dans la culture catholique actuelle il est vrai, est à même de désarmer les objections que lui adresse le relativisme contemporain.

    The New Apologetics fait référence à des références culturelles, et en particulier littéraires, tirées du monde anglo-saxon qui ne seront pas toutes familières à un lecteur de langue française ; néanmoins, ses enseignements sont applicables à d’autres cultures pour la raison-même que la foi chrétienne s’inscrit dans la réalité très concrète de l’incarnation.

    Ce petit livre a vocation à constituer un manifeste de la foi catholique afin d’être tout à tous (1 Cor IX, 22). Plus qu’un manuel d’argumentation, il a vocation à être entendu dans et par le monde d’aujourd’hui, en ligne et hors ligne, par les jeunes en particulier et par tous ceux qui en Occident se sont éloignés de l’Église.

    The New Apologetics, Word on Fire, 288 pages, 2022

  • Une théologie fracturée dans une Eglise polarisée

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    Une interview de Peter John McGregor par Carl E. Olson sur The Catholic World Report :

    La fracture de la théologie dans une Église polarisée

    La "séparation entre la foi et la raison", déclare Peter John McGregor, co-éditeur de Healing Fractures in Contemporary Theology, "est une séparation du divin et de l'humain dans la théologie. C'est le Saint-Esprit qui peut ramener ces deux éléments à l'harmonie."

    4 novembre 2022 

    Peter John McGregor est maître de conférences en théologie dogmatique et spiritualité à l'Institut catholique de Sydney, en Australie. Lui et Tracey Rowland - qui est titulaire de la chaire de théologie Saint-Paul II à l'université de Notre Dame (Australie) et a reçu le prix Ratzinger en 2020 - sont coéditeurs de Healing Fractures in Contemporary Theology (Cascade Books, 2022).

    McGregor a récemment correspondu avec Carl E. Olson, rédacteur en chef de Catholic World Report, au sujet de la fracture de la théologie, de la polarisation dans l'Église, de l'importance et de la place de la pensée de Joseph Ratzinger/Benoît XVI, des tensions sur la liturgie et de sujets connexes.

    CWR : Dès le début, dans le titre du livre et dans l'introduction, vous soulignez la nature fracturée de la théologie aujourd'hui. Comment la théologie est-elle fracturée ? Est-ce qu'une partie du problème est une dispute, ou des désaccords, sur la nature de la théologie elle-même ?

    McGregor : La "fracture" est une métaphore. C'est l'image d'une certaine "désintégration" de la théologie, une désintégration qui, je pense, est en cours depuis au moins la fin du Moyen Âge, bien que l'on puisse peut-être identifier cette tendance tout au long de l'histoire de l'Église.

    En disant que la théologie est "fracturée", je ne veux pas dire qu'il existe différentes "écoles" théologiques. Le mystère de Dieu et de notre relation avec lui est si grand qu'il ne peut y avoir une seule école, un théologien parfait et complet. Les deux seuls qui peuvent prétendre être des "théologiens" parfaits sont Jésus et Marie. Jésus est le Theou Logos, le Verbe de Dieu, la théologie incarnée, et Marie est celle qui a parfaitement médité tout ce que Dieu lui a révélé. Tous les autres, même les grands saints érudits, sont des théologiens moins que parfaits.

    Cela dit, je pense que certaines "écoles" ont plus de problèmes que d'autres, et que certaines sont fatalement défectueuses. Je placerais dans cette dernière catégorie ce que j'appelle les écoles orthopratiques de personnes comme Edward Schillebeeckx. Sur ce point, je répéterais l'adage selon lequel "toutes les métaphores boitent". Je suis donc d'accord avec ce que le père Aidan Nichols a dit dans sa critique parue sur First Things, à savoir qu'il ne s'agit pas seulement de "guérir des fractures". Plutôt, si l'on changeait la métaphore pour reconstituer un puzzle, certaines pièces du puzzle sont irrémédiablement endommagées.

    Je pense que la question théologique fondamentale depuis Vatican II est : "Qu'est-ce que la théologie ?" Alors, oui, cette dispute fait partie du problème, c'est une exacerbation du problème. Mais le problème est bien plus ancien que Vatican II.

    Je considérerais ce que font certains théologiens récents et contemporains comme n'étant pas du tout de la théologie, mais autre chose. Par exemple, je travaille actuellement sur ce qui sera, je l'espère, un livre critiquant la théologie d'un certain théologien "postmoderne" et j'ai conclu que ce que cette personne fait n'est pas du tout de la théologie, mais une sorte de philosophie du langage. Les raisons en sont que, pour lui, tous les problèmes humains, y compris la relation entre l'homme et le divin, sont réduits à des problèmes linguistiques, mais, plus important encore, l'Esprit Saint ne joue absolument aucun rôle ni dans sa méthode ni dans son contenu, c'est-à-dire dans la manière dont il théologise et sur quoi il théologise.

    Mais comment peut-on théologiser sans que le Saint-Esprit y soit pour quelque chose ?

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  • Le métagénisme ou la supercherie du genre

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    Du site de la librairie en ligne Via Romana :

    La supercherie du Genre

    La supercherie du Genre

    Abbé Renaud de Sainte Marie

    10,00 € TTC
     
    Vient de paraître, en librairie le 10 novembre.

    Disponible dès maintenant sur ce site.

    Beaucoup d’opposants au Mariage pour tous le savaient. L’adoption de la loi Taubira était l’arbre qui cachait la forêt. Depuis lors, dans ces domaines qui touchent à la définition des sexes, à leur place dans la société, à la définition de la famille s’accumulent les bouleversements, certains diront les déconstructions.

    Pour inquiétant qu’il soit, ce spectacle n’est pas sans cohérence. Ce petit livre a pour ambition de dévoiler l’arrière-fond philosophique du chaos général soutenu institutionnellement à grand renfort de lois et de propagande par les gouvernements successifs de notre pays et par les institutions internationales.

    L’attaque que subissent les nations humaines est générale, et sa malice en quelque sorte inédite. Les premières victimes de cette offensive sont les plus jeunes générations, celles qui à l’école sont devenues les souris de laboratoire de théoriciens promouvant une égalité pas encore atteinte malgré cent cinquante ans de démocratie. On découvrira par ce livre pourquoi les luttes contre les discriminations sont devenues intersectionnelles.

    Face au mal qui progresse, nous ne pouvons pas rester inactifs. Mais avant d’agir, il faut comprendre, nommer. Sous nos yeux inquiets se dévoile un courant de pensée qui ne disait pas son nom, nous lui en avons donné un : le métagénisme.

    Prêtre, l’abbé Renaud de Sainte Marie a été ordonné en 2006. Titulaire d’un doctorat en philosophie, il a déjà publié La sensibilité dans la vie morale (Clovis 2009) et Le désir du bien (Téqui 2021).

  • Quand le Robert modifie la définition du mot "famille"

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    De Tanguy Letty sur le site de Famille Chrétienne :

    Le Robert transforme sa définition du mot « famille » après des pressions LGBT

    La définition de la Famille a déja été modifiée plusieurs fois depuis les années 2000 dans le dictionnaire, plaide la directrice de la rédaction des éditions Le Robert. 

    Chaque année fleurit une nouvelle édition du dictionnaire, enrichie des plus ou moins charmantes évolutions de la langue française. Ainsi certains mots font leur entrée dans le dictionnaire pour le meilleur et pour le pire comme lorsque « iel », « génance », ou encore « chiller » entreront dans le Petit Robert 2023. Néanmoins, il n’y a pas que des entrées, il y a aussi certains mots dont la définition est changée. Cette année, c’est le mot « famille » qui a été l’heureux élu.

    De manière évidente, ce changement a une dimension très politique. La langue étant l’un des soubassements de la société, s’en prendre à elle, c’est transformer la société française elle-même. Ainsi, on comprend mieux pourquoi le mot « famille » est la cible d’attaques de la part de deux associations LGBT, l’ADFH (association des familles homoparentales) avec le soutien de SOS homophobie. 

    Pressions d’une ultra minorité

    « Ces militants cherchent à déconnecter les mots du sens du réel […] et à déconnecter le père et la mère de la famille » s’insurge Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, qui voit dans ce changement une énième tentative de destruction de la famille traditionnelle comme pilier de la société. L’actuelle définition qui est présente sur le site des éditions du Robert est : « Les personnes apparentées vivant sous le même toit et, spécialement, le père, la mère et les enfants ». Horreur ! Ô rage ! Ô désespoir ! Ô hétéro ennemie ! Il est venu le temps de changer cette infamie ! Et ce sera chose faite, à priori, la semaine prochaine sur leur site internet. Tout cela, à la suite d’un tweet rappelant que depuis 2013, le modèle familial avait changé.

     
    Il aura suffi en effet de cette simple attaque de la part de l’ADFH « likée » 20 fois sur le réseau social, autant dire quasi rien. L’association, épinglant Le Robert, déclarait : « Pourquoi ce “spécialement le père, la mère” dans une définition “restreinte” de la famille ? Depuis 2013, la famille ce n'est plus uniquement “père, mère et leurs cinq enfants…” »

    « Une ultra minorité veut changer le sens des mots » déplore Ludovine de la Rochère. La maison d’édition aurait en effet facilement pu se contenter d’ignorer le tweet et ne rien modifier. D’ailleurs, cela a visiblement été le choix des éditions Larousse.

    Attaqué, Larousse maintient sa définition

    La maison d’éditions aurait en effet facilement pu se contenter d’ignorer le tweet et ne rien modifier. D’ailleurs, cela a visiblement été le choix des éditions « Larousse ». Alors que l’ADFH pointait également du doigt sa définition de la famille BFM indique que les éditions n’ont «pas l’intention de modifier sa définition actuellement en ligne». Elle est actuellement la suivante : « Ensemble formé par le père, la mère (ou l’un des deux) et les enfants. »

     

    De son côté la directrice de la rédaction des éditions Le Robert, Géraldine Moinard, justifie ses modifications de la manière suivante auprès de BFM : «On a fait beaucoup de changements sur les mots de la famille dès le début des années 2000.» Elle assure que Le Petit Robert en ligne est le premier à être modifié, avant les transformations dans la version papier. «Visiblement on a eu un oubli de report pour le mot famille exclusivement pour la version en ligne », déclare-t-elle.

    Le Robert connu pour ses positions progressistes

    Ce n’est pas la première fois que la maison d’édition Le Robert s’illustre par sa ligne éditoriale progressiste. En 2021, déjà, elle proposait d’incorporer « iel » dans son dictionnaire, et le fera finalement en 2023. « Il est clair que si je dois conseiller un dictionnaire, je ne choisirais pas le Robert » ironise Ludovine qui ajoute « il y a ceux [ndlr : les entreprises] qui subissent des pressions et il y a ceux qui adhèrent par idéologie ».

    Ce changement de définition, qui pourrait paraître anecdotique, risque pourtant d’avoir au fil du temps un fort impact. Alors qu’il y a quelques années certains ne voyaient dans l’écriture inclusive qu’une « lubie féministe » voire une blague qui ne passerait jamais, désormais, la grande majorité des administrations, en particulier universitaires l’utilisent alors même que l’Académie française l’interdit. L’histoire montre que bien souvent, hélas, ce ne sont pas les règles et l’usage qui font la langue, mais bien l’influence de certaines minorités.

  • Echos du colloque autour de saint Jean-Paul II (ambassade de Pologne, 22 octobre)

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    De Colette Courtoy :

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    De gauche à droite : Bosco et Annonciade d'Otreppe, ensuite Claude Callens, Marie-Elizabeth van Rijckevorsel et Yves Thibaut

    COLLOQUE AUTOUR DE ST JEAN-PAUL II À L’AMBASSADE DE POLOGNE (22/10/22)

    Ce samedi 22 octobre, jour où l’on commémore Saint Jean-Paul II, la Fondation Jean-Paul II avait organisé à l’ambassade de Pologne un colloque sur le thème « Une après-midi pour se rassembler autour de Saint Jean-Paul II ».

    Après l’accueil par l’ambassadeur, les nombreux participants ont eu droit à une petite présentation de la vie de Jean-Paul II par des élèves de l’École catholique polonaise auprès de l’Ambassade.

    Ensuite, lors d’une table ronde animée par Yves Thibaut, journaliste à RCF, quatre intervenants ont parlé de la mission du laïcat dans l’Église :

    Claude Callens, marié depuis 1966, père de sept enfants, grand-père de dix-neuf petits-enfants. Romaniste de formation, professeur de français dans l’enseignement officiel, il a approfondi les textes des encycliques et la doctrine sociale de l’Église, enseigné à l’école de la foi à Namur et terminé sa carrière comme professeur au séminaire de Tournai. Il a parlé de ce qu’il devait à Jean-Paul II, ainsi que de son livre, à paraître dans les prochains mois, La Mission du Laïcat.

    Bosco et Annonciade d’Otreppe, mariés depuis 2016. Bosco est journaliste à La Libre Belgique, successivement correspondant particulier à Rome pour La Libre et d’autres médias catholiques, puis chargé des questions liées à la migration, à l’islam et à l’éducation, responsable de l’actualité religieuse de La Libre Belgique et enfin responsable du service Débats.

    Annonciade est professeur d’histoire. Tous les deux dans leurs métiers respectifs sont passionnés par la transmission. L’an dernier, ils ont coorganisé le Congrès Mission à Bruxelles qui fut pour eux une expérience d’Église très belle et pleine d’espérance.

    Marie-Elizabeth van Rijckevorsel, historienne de l’art, diplômée en théologie des arts à l’ICP Paris et guide conférencière dans des grands musées et expositions à Bruxelles, nous a parlé de son engagement spirituel en tant que laïque à travers l’art. L’œuvre d’art, une « rencontre qui vous transforme », peut amener aussi un développement de la foi. Dans son métier, Marie-Elizabeth ouvre aux beautés profondes de l’art et, à travers elles, aux trésors de la foi. La découverte d’une œuvre d’art peut être un moment de rencontre qui ouvre chacun à la possibilité d’un surcroit de sens. Ses visites guidées tentent de tisser un pont entre les visiteurs et les œuvres afin de dépasser la visite informative pour entrer dans le sens profond de leur proposition.

    (sur la photo ci-dessous : la consule de Pologne, Dagmara Jasinska, le cardinal Barbarin, la présidente de la Fondation Jean-Paul II, Elizabeth de Séjournet et l'ambassadeur de Pologne Rafał Siemianowski)

    Ambassadeur de Pl Consul de PL Cardinal Barbarin et E. de Séjournet.jpg

    Après une pause-café, le cardinal Barbarin, arrivé directement de Terre Sainte cet après-midi-là, a parlé de Jean-Paul II, qu’il avait rencontré à Cracovie grâce au cercle d’intellectuels qui entouraient à l’époque le cardinal Wojtyla. Il a parlé du passé de Jean-Paul II qui l’avait préparé à assurer son ministère pétrinien. On sentait chez lui, notamment lorsqu’il priait dans sa chapelle, qu’il formait un bloc avec le Christ qui est le Roc. Il a également expliqué le sens de la bulle « Ouvrez les portes au Rédempteur ». Il a parlé des trois premières encycliques de Jean-Paul II qui expliquent toute sa vision (Rédemption, Miséricorde, Travail). Il a également rappelé que Jean-Paul II, dès son ordination, s’était entouré d’un cercle de jeunes notamment de philosophes, qui priaient et réfléchissaient ensemble pour se soutenir mutuellement – Claude Callens avait également parlé plus tôt d’« équipes » ou de « cellules » de réflexion qui l’avaient aidé, lui-même, à maintenir sa foi. Le cardinal a parlé du Catéchisme de l’église catholique, document très important de son pontificat, car il y avait alors un besoin en la matière après le Concile.

    La journée s’est terminée à l’église des Dominicains, par une belle messe présidée par le cardinal Barbarin, concélébrée par Mgr Franco Coppola, le Nonce Apostolique en Belgique, Mgr Hrvoje Škrlec, chargé d’Affaires à la Nonciature Apostolique près de l’UE, et six autres prêtres. La messe était animée par la chorale Domino Cantes, attachée à l’église des Dominicains.

    Vous pouvez trouver les livres de la série « Jean-Paul II, vu par… » (éditions Mame avec la Fondation Jean-Paul II) à l’UOPC, dans les librairies diocésaines, et à la Fondation elle-même (fondationjeanpaul2belgique@gmail.com).

  • Le vrai Concile et celui des médias. Un conflit toujours ouvert

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction française de Diakonos.be) :

    Ratzinger avait raison. Le Concile « des médias » prend encore le pas sur le vrai Concile

    Bien loin de calmer le jeu, la reconstruction de ce qui s’est passé pendant les tous premiers jours du Concile Vatican II, publiée le 11 octobre sur Settimo Cielo sous la plume de Guido Ferro Canale, a réenflammé les débats entre spécialistes.

    Deux d’entre eux, déjà auteurs d’importants essais sur l’histoire du dernier Concile, ont envoyé à ce blog leurs commentaires respectifs.

    Le premier est d’Alexandra von Teuffenbach et on peut le consulter intégralement ici :

    > Errori di metodo e di contenuto

    Les lecteurs de Settimo Cielo se souviendront de la reconstruction détaillée de Mme von Teuffenbach des exactions perpétrées par le P. Josef Kentenich (1885-1968), fondateur du mouvement apostolique de Schönstatt, qui a eu pour effet de bloquer sa cause en béatification.

    Mais c’est avant tout une spécialiste de Vatican II. Et selon elle, Ferro Canale commet des erreurs aussi bien de méthode que de fond dans sa reconstruction des débuts de ce Concile.

    Au niveau de la méthode – objecte-t-elle – il pêche par excès en jugeant les événements des premiers jours avec les yeux d’un juriste et en appliquant à l’Église des schémas issus des parlements modernes, retombant en cela précisément dans l’erreur qu’il entend dépasser : celle de diviser les Pères conciliaires en deux partis opposés, progressistes contre conservateurs.

    Le second commentaire est quant à lui moins critique. On le doit à Francesco Saverio Venuto, professeur d’histoire de l’Église à la Facoltà teologica dell’Italia Settentrionale, à Turin.

    Selon lui, Ferro Canale reconstruit avec diligence, et sans nouveauté substantielle, ce qui s’est passé en ce mois d’octobre 1962, mais il se trompe en faisant remonter la « guerre civile » qui marqué le Concile et plus encore l’après-Concile aux années qui suivirent, alors qu’au contraire, cette controverse a éclaté dès le début, voire avant même que le Concile ne soit inauguré.

    Et c’est justement à cette confrontation qu’il y eut à l’époque entre le véritable Concile et le Concile « des médias » que Venuto consacre une grande partie de son commentaire, dans le sillage de ce qu’avait dit Benoît XVI à la fin de son pontificat.

    Une confrontation qui aujourd’hui encore continue à conditionner l’interprétation de Vatican II et tout le vécu de l’Église.

    On doit à Francesco Saverio Venuto notamment deux autres livres, tous deux édités chez Effatà et tous deux de tendance très ratzingerienne. Le premier, daté de 2011, s’intitule « La recezione del Concilio Vaticano II. Riforma o discontinuità? » ; le second, daté de 2013, « Il Il Concilio Vaticano II. Storia e recezione a cinquant’anni dall’apertura ».

    Le vrai Concile et celui des médias. Un conflit toujours ouvert

    par Francesco Saverio Venuto

    En 1985, le Synode extraordinaire des évêques, convoqué par Jean-Paul II pour le vingtième anniversaire de la clôture du Concile Vatican II afin de s’assurer de sa réception dans l’Église, a réaffirmé avec une grande fermeté non seulement la distinction entre Concile et post-Concile mais surtout que les difficultés et les tensions dans la réception ne devaient pas être attribuées directement au Concile mais bien à ce qui s’est passé ensuite : « post Concilium, sed non propter Concilium » (1).

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  • L'universalisme chrétien dérive-t-il vers le mondialisme ? (club des "hommes en noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    L'Eglise est-elle complice du mondialisme ? Qu'est-ce que le véritable universalisme chrétien ? Le Club des Hommes en noir reçoit Laurent Dandrieu, auteur de Rome ou Babel (Artège) et rédacteur en chef à Valeurs Actuelles, pour répondre aux questions de Philippe Maxence et débattre avec les abbés de Tanouärn et Célier, le père Danziec et Guillaume de Thieulloy.

    Pour retrouver les autres livres de Laurent Dandrieu :

    Dictionnaire passioné du cinéma : https://hommenouveau.aboshop.fr/commo...

    La Confrérie des Intranquilles : https://hommenouveau.aboshop.fr/commo...

  • En mémoire d'un formidable spécialiste de ce qui s'est passé entre Pie XII et les Juifs

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    De Settimo Cielo :

    En mémoire d'un formidable spécialiste de ce qui s'est passé entre Pie XII et les Juifs
    Gumpel

    (s.m.) Reçu et publié. Le juriste et historien de l'Église Pier Luigi Guiducci, auteur de ce profil inédit du jésuite Peter Gumpel, le considérait non seulement comme un ami, mais aussi comme "un père, un collègue, un enseignant et un témoin de la foi".

    *

    PÈRE PETER GUMPEL. EN SOUVENIR D'UN AMI par Pier Luigi Guiducci

    Le mercredi 12 octobre 2022, le jésuite Peter (né Kurt) Gumpel a mis fin à son exode terrestre et a rejoint la Maison du Père. Il avait 98 ans. Il se trouvait depuis quelque temps à l'infirmerie de la Residenza San Pietro Canisio à Rome. Je lui ai rendu visite périodiquement, et j'ai passé plusieurs heures avec lui. Né à Hanovre, le 15 novembre 1923, ce religieux allemand reste connu pour ses contributions historiques, pour les rôles qu'il a joués dans son propre Ordre, pour son soutien à son confrère le Père Paolo Molinari qui a été nommé peritus à Vatican II (réf. Lumen Gentium"), pour les tâches fiduciaires qu'il a reçues des Pontifes, pour son enseignement ("Histoire des dogmes" et "Théologie de la spiritualité catholique") à l'Université Pontificale Grégorienne (Rome), pour son travail aux côtés du P. Molinari à la Postulation Générale des Pères Jésuites à Rome.

    P. Gumpel venait d'une riche famille allemande. Son grand-père paternel possédait une banque, des usines et des participations dans des sociétés. Il était conseiller du président Paul von Hindenburg. Et il était très opposé à une éventuelle nomination d'Hitler à la Chancellerie. Cependant, lorsque le leader du national-socialisme devient chancelier, une période critique commence pour les Gumpel. La famille a dû quitter l'Allemagne. Dans ce contexte, Kurt (il avait 10 ans et restait avec sa mère) a étudié en France, dans un petit village. Il commence à apprendre la langue mais il n'est pas facile - étant allemand - de s'intégrer parmi les autres enfants. Après deux ans, il a pu retourner à Berlin. En 1939, l'arrestation temporaire de sa mère motive une nouvelle expatriation. Kurt a été envoyé à Nijmegen (Nijmegen) aux Pays-Bas. Là, il a étudié dans le pensionnat dirigé par les Jésuites. Là-bas, il a appris la langue. Plus tard, il a bien connu les Pays-Bas, et lorsque la question du "catéchisme néerlandais" (1966 ; certaines déclarations hétérodoxes) a été soulevée des décennies plus tard, Paul VI l'a envoyé en tant que son propre administrateur pour visiter la Hollande.

    A cette époque, le jeune Kurt ressent une orientation vocationnelle : celle de devenir jésuite. La réaction des parents a été dure. Le père Gumpel a raconté plus tard au père Ariel S. Levi de Gualdo : "Nous étions dans la voiture, mon père s'est arrêté, m'a fait sortir et mon teckel et moi avons marché quelques kilomètres jusqu'à la maison. Quand je suis entré, mon père m'a averti de ne jamais revenir à certains fantasmes. Puis il a ajouté qu'il ne me permettrait d'entrer dans la Compagnie de Jésus que si le Souverain Pontife lui-même le lui demandait". L'A. cit. raconte que le jeune homme prit son père au mot. La famille avait rencontré et été hébergée à plusieurs reprises par l'archevêque Eugenio Pacelli, alors nonce apostolique à Berlin, qui devint ensuite pape en 1939, à qui il n'hésita pas à écrire. Un mois plus tard, le père reçoit une lettre manuscrite de Pie XII le suppliant de permettre à son fils d'entrer dans la Compagnie de Jésus.

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  • « La mort attendra, la vie est toujours là et elle est belle, que ce soit debout, assis, avec ou sans jambes »

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    De gènéthique.org :

    Charcot ou la vie, il faut choisir – Gwenaël Bernard

    14 octobre 2022

    Bibliographie

    « La mort attendra, la vie est toujours là et elle est belle, que ce soit debout, assis, avec ou sans jambes ».

    A travers un témoignage plein d’espérance, Gwenaël Bernard livre une véritable leçon de vie sur le handicap. Diagnostiqué de la maladie de Charcot en juin 2011, alors qu’il n’a que 30 ans, il fait face tour à tour au pessimisme des médecins qui lui prédisent une espérance de vie de 2 ou 3 ans, et au regard insistant des autres. Au début, il cache sa maladie, puis il décide d’apprendre à vivre avec. « Je suis malade mais pas encore mort ; ne m’enterrez pas trop vite ».

    Malgré cette maladie dégénérative, il parcourt le monde avec sa famille, joue avec ses enfants, reçoit des amis. Il se bat pour vivre car « accepter [son handicap] c’est recommencer à vivre ».

    Dans ce récit plein d’humour, d’optimisme et de joie de vivre, il souhaite prouver que « même en chaise roulante ou appuyé sur des béquilles, sans bras, sans voix, avec une différence physique même majeure, la vie peut être belle et vaut la peine d’être vécue ». Il veut éveiller les consciences, sensibiliser au handicap, faire sortir les personnes handicapées et éduquer le regard des autres.

    Un témoignage plein d’espérance face à une maladie qui paralyse.

    Editions : L’Harmattan

    Date de parution : 20/06/2022

    Nombre de pages : 186

  • Le Cardinal Mindszenty ou la vertu de l'héroïsme chrétien en action

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    De Daniel J. Mahoney sur le Catholic World Report :

    Le Cardinal Mindszenty et la vertu de l'héroïsme chrétien en action

    Victime de l'histoire" de l'historienne hongroise Margit Balogh : Le cardinal Mindszenty est une biographie approfondie, judicieuse et sympathique d'un témoin loyal de la foi et d'un défenseur infatigable de la liberté et de la dignité humaine à l'ère du totalitarisme.

    14 octobre 2022


    De nombreuses voix dans l'Église contemporaine appellent les chrétiens à "accompagner" et à "dialoguer" avec ceux qui sont opposés au message et à l'éthique de l'Évangile. Trop souvent, cela devient un accommodement avec l'esprit du temps. Cela implique de faire cause commune avec une politique progressiste qui confond la justice sociale avec l'étatisme et le collectivisme socialiste ; un flirt avec des idéologies inhumaines, du marxisme à la théorie du genre, qui se moque de l'Imago Dei ; et la confusion du grand don qu'est la conscience morale avec ce que C.S. Lewis appelait "le poison du subjectivisme". Au lieu d'une fidélité inébranlable aux vertus cardinales de courage, de tempérance, de prudence et de justice et aux vertus théologales de foi, d'espérance et d'amour, nous constatons un désir inquiétant de la part de nombreux chrétiens, y compris ceux qui occupent des postes de grande autorité dans l'Église, de réduire la foi à un message moral humanitaire et à ce que le pape Benoît XVI a appelé "la dictature du relativisme".

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  • Comment ressaisir l’unité et la vie, le sens et l’urgence  de la question de Dieu ? (Pierre Manent)

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    Pascal et la proposition chrétienne

    Pascal et la proposition chrétienne

    « Alors qu’il est repoussé à la périphérie de la vie européenne, le christianisme en reste le centre agissant. Nous sommes gouvernés par ce que nous fuyons. Difficile d’imaginer situation plus dommageable. Ayant séparé Dieu du reste de notre vie, nous sommes devenus incapables d’aborder la question la plus haute et la plus urgente que l’animal rationnel puisse se poser. Comment ressaisir l’unité et la vie, le sens et l’urgence  de cette question de Dieu ? 

    C’est au mitan du XVIIe siècle que la décision a été prise de construire l’État souverain. Et c’est à ce moment que fut repensée par Blaise Pascal ce que j’appelle la proposition chrétienne, entendant par là l’ensemble lié des dogmes ou mystères chrétiens offerts à la considération de notre entendement et au consentement de notre volonté. «  Proposition  » n’a pas ici qu’un sens logique ou notionnel, mais pratique et actif  : il s’agit d’un acte dont l’auteur est Dieu dans son Église.  
     
    L’œuvre de Pascal est l’objet d’une très riche tradition critique. J’ai, pour ma part, seulement cherché l’aide et l’appui de cet auteur pour retrouver les termes exacts, et ressaisir la gravité et l’urgence de la question chrétienne – celle de la foi chrétienne, de la possibilité de la foi chrétienne. Y a-t-il quelque détour ou artifice à employer la force de plus fort que soi pour poser la question la plus personnelle  ? C’est en tout cas cette question qui est l’objet de ce livre. »