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Enseignement - Education - Page 14

  • Cantates BWV 22 et 23 de J.-S. Bach pour le Dimanche de la Quinquagésime

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    Au temps de Jean-Sébastien Bach, le dernier « dimanche-avec-cantate » avant le Carême, le 7ème dimanche avant Pâques, était appelé dimanche de la Quinquagésime (50ème jour avant Pâques), comme dans le calendrier liturgique traditionnel de l'Eglise catholique: avec le même récit évangélique ( en st Luc, 18, 31-43) illustré à Leipzig par deux cantates composées par le "Cantor" de Saint-Thomas : l'une, BWV 22 Jesus nahm zu sich die Zwölfe (Jésus prit avec lui les Douze) se chantait avant le sermon, l'autre, BWV 23 Du wahrer Gott und Davids Sohn (Toi Dieu véritable et Fils de David), après celui-ci.

    JPSC

  • ChatGPT : de quoi s’agit-il ? Quelles en sont les possibilités et les dangers ?

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    De Carmen Camey sur ACEPRENSA via didoc.be :

    ChatGPT : expectatives et illusions

    10 février 2023

    On parle beaucoup de ChatGPT ces derniers temps. Mais de quoi s’agit-il ? Quelles en sont les possibilités et les dangers ?

    Une nouvelle année, une nouvelle peur d’être remplacé par des robots basés sur l’intelligence artificielle. Le produit développé par OpenAI, une société dans laquelle Elon Musk et Sam Altman, entre autres, sont investisseurs, s’appelle ChatGPT et a été rendu public en novembre 2022. Au cours de ses quelques mois d’existence, le programme a fait fureur dans tous les secteurs, de la technologie à l’éducation. Nombre de ses utilisateurs prédisent qu’il pourrait changer la donne pour l’humanité comme l’a fait la révolution industrielle en son temps.

    En substance, ChatGPT est un modèle qui a été entraîné sur un grand ensemble de données pour comprendre et générer des expressions naturelles. Cette technologie a la capacité de répondre à des questions, de rédiger des textes complets et d’effectuer des tâches de traduction automatique.

    La peur du chômage

    L’une des principales caractéristiques de ChatGPT est sa capacité à générer un texte cohérent et naturel, ce qui le rend utile pour une variété d’applications, telles que les assistants virtuels, les chatbots et la génération automatique de contenu. La demande croissante de ces outils dans le monde numérique devrait avoir un impact majeur sur le marché du travail.

    Tout d’abord, ChatGPT devrait réduire le besoin d’employés réalisant des tâches répétitives, comme répondre aux questions fréquemment posées. Cela pourrait conduire à l’automatisation de nombreux travaux, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur l’emploi dans certains domaines, comme les call centers. Il pourrait également devenir un outil pour des secteurs tels que le journalisme, le marketing ou la création de contenus. Avec une seule demande, ChatGPT peut épargner beaucoup de travail aux rédacteurs, car il est capable de générer des textes adaptés à différentes campagnes ou situations.

    Il pourrait également avoir un fort impact sur l’éducation. Il est capable d’écrire des rédactions, de faire des comparaisons, de répondre à des questions complexes et d’émettre des hypothèses sur la base des connaissances qu’il possède. Lorsqu’on lui demande par exemple d’écrire un essai comparatif sur la compréhension du concept de jugement chez Hannah Arendt et Thomas d’Aquin, il répond d’une manière élémentaire mais correcte.

    Ainsi, deux mois seulement après son lancement, des outils de détection de texte générés par intelligence artificielle ont déjà vu le jour — dans le style de l’outil Turnitin, qui détecte les textes plagiés. Il a également été testé pour être utilisé dans d’autres disciplines, comme la programmation. Il est capable de fournir des exemples de code pour une application qui analyse les relevés bancaires. Dans ce cas, ChatGPT fournit un exemple en Flask, mais sa réponse varie si vous demandez la même chose dans une autre langue.

    Les utilisations dans les différentes disciplines sont innombrables. Il est capable, par exemple, de créer des régimes pour des personnes aux caractéristiques différentes et en fonction de différents paramètres. On peut par exemple lui demander de créer un régime pour une personne présentant une résistance à l’insuline, mais la réponse du chat peut être améliorée en ajoutant des paramètres : où vit la personne, quels ingrédients utiliser, ce qu’elle n’aime pas manger, etc.

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  • Les beaux jours de la bêtise

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    D'Emmanuelle Ducros sur l'Opinion :

    La pièce «En attendant Godot» annulée faute de parité : Absurde 1- Beckett 0

    La réalité, c’est ce qui s’est passé au centre culturel des étudiants de l’université de Groningen, aux Pays-Bas. Histoire abondamment relatée par la presse britannique.

    Un jeune metteur en scène, Oisín Moyne, irlandais comme Beckett, avait prévu de monter En attendant Godot. Travail entamé en novembre, première représentation programmée le mois prochain. Vous connaissez l’idée : on attend Godot, un personnage qui n’arrive jamais, ce qui donne matière à réflexion sur la saugrenuité de la vie.

    C’est Godot qui attendra, sans doute jusqu’aux calendes grecques, la pièce a été purement et simplement annulée par la direction de l’université. Et ça donne pas mal à réfléchir sur l’absurdité d’une culture de l’anathème.

    Pourquoi ?

    L’université reproche au metteur en scène d’avoir attribué les cinq rôles de la pièce à des hommes. Ce qui n’est pas très étonnant, puisque les personnages de Vladimir et Estragon, de Pozzo et Lucky, et du garçon qui apparaît à la fin du premier acte, sont masculins.

    Beckett y tenait tellement qu’avant sa mort en 1989, il a édicté des consignes précises en ce sens, qui s’appliquent à toutes les productions de Godot. Des hommes, uniquement. Ses ayants-droits ont d’ailleurs systématiquement attaqué en justice les metteurs en scène qui ont tenté de contourner la règle.

    L’université de Groningen ne l’entend pas de cette oreille.

    Pas de femme sur scène, pas de Beckett. «J’ai essayé de leur expliquer que c’est une question légale, que nous sommes une petite troupe de théâtre amateur qui ne peut pas se permettre un procès. Rien n’a pu les faire changer d’avis», explique le metteur en scène qui a ferraillé pendant des semaines.

    La justification de l’Université est surréaliste : «Beckett a explicitement déclaré que cette pièce devait être jouée par cinq hommes. Mais les temps ont changé. L’idée que seuls les hommes conviennent à ce rôle est dépassée et même discriminatoire».

    Rideau. Si Beckett refuse de se plier à titre posthume aux lubies inclusivo-égalitaristes en carton-pâte, qu’il disparaisse. Et tout ça au nom d’une «communauté ouverte et inclusive», dans un lieu de culture, de connaissance et de savoir. J’ai cherché des façons de définir ça. Peut-être censure accueillante ? Véto de tolérance ? Excommunication bienveillante ? La preuve, en tous cas, qu’on peut se prévaloir d’une infinie grandeur d’âme et avoir l’esprit le plus étroit du monde.

    D’autant plus incompréhensible que la décision lèse... des femmes.

    Toute l’équipe de production, essentiellement féminine. Incrédule, la productrice compte «On a aussi des trans, on a des non-binaires, la majorité de la production appartient à la communauté LGBT». Là, on est carrément dans une notion de discrimination de sororité.

    Les accusations de «panique morale» vont pleuvoir ... comme à chaque fois qu’on s’inquiète de ce genre de dérive. Qu’on brandisse la panique morale, autant qu’on voudra. C’est toujours mieux que brûler les œuvres parce qu’on pense le public trop bête pour faire la part des choses et comprendre ce qu’est une œuvre façonnée par un artiste et une époque.

    Il y a pire que la panique morale, il y a les ciseaux d’Anastasie manipulés avec toute la bonne conscience de la vertu.

    Ce n’est plus En attendant Godot, c’est Oh les beaux jours de la bêtise.

  • « Tu seras une femme, mon fils ! »

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    De Xavier Patier sur aleteia.org :

    La transidentité, une angoisse fabriquée de toute pièce

    8/2/23

    Chaque époque cultive son propre malheur, en s’inventant des peurs dominatrices. Aujourd’hui, observe l’écrivain Xavier Patier, on enseigne aux enfants que c’est à eux de décider qui ils sont, parce qu’ils ne sont personne.

    À lire la presse, nous ne trouvons pas davantage de mensonge, de violence et de trahisons dans la société d’aujourd’hui qu’il n’y en avait dans les sociétés d’autrefois, quand tout allait tellement mieux, paraît-il, dans une France tellement plus chrétienne. Quand nous acceptons de regarder l’Histoire en face, nous n’en finissons jamais de découvrir combien peu de choses ont changé dans la misère de notre condition. Ni combien chaque époque emploie d’ingéniosité à cultiver des formes inédites de son propre malheur. 

    La France a toujours été un royaume divisé. Mais chaque génération a souffert d’un mal qu’elle trouvait plus terrifiant que les précédents, car elle en faisait sa propre expérience. Nous avons toujours assez de recul pour examiner le mal qui frappait les anciens, jamais assez pour comprendre celui qui nous arrive. Il entre ainsi dans la définition du mal d’être toujours nouveau en apparence, alors qu’il est toujours vieux en réalité. Le péché est vieux comme le monde, mais chaque scandale est une monstrueuse surprise. Un désespoir déjà ressenti dans le passé n’est plus exactement un désespoir, puisque nous y avons survécu, tandis qu’un scandale d’aujourd’hui apparaît sans espoir.

    On invente des folies

    Aujourd’hui donc, nous frissonnons quand nous regardons ce qu’est devenue l’éducation de nos enfants. Les programmes scolaires, le ton désespéré sur lequel les manuels décrivent le monde, leur morale sinistre, tout ce fatras constitue une toile de fond qui nous fait plonger dans des univers sombres, des abîmes de glaces qui ne fondent jamais. Nous n’avions jamais vu une si savante tristesse, ni un si triste savoir. Ce n’est plus le bonheur qui est une idée neuve en Europe, c’est la honte.

    La confiance est devenue un tabou. Les écoles de la République et les réseaux sociaux (…) ne cessent d’enseigner à nos enfants qu’il faut vivre chacun pour soi.

    Tout est mis au service d’une peur dominatrice. La confiance est devenue un tabou. Les écoles de la République et les réseaux sociaux — médias incontrôlés qui plus encore que les écoles donnent le ton de notre univers intime —, ne cessent d’enseigner à nos enfants qu’il faut vivre chacun pour soi : la solitude est la seule perspective. Il ne faut compter sur personne, ni ici-bas, ni dans les cieux. Et comme si cette solitude avait besoin d’être encore prouvée, on invente des folies, comme la fameuse « transidentité ».

    Priver les enfants de leur identité

    La théorie du genre est porteuse de mort, au sens littéral. À vouloir priver nos enfants de leur identité, la nouvelle doxa éducative les conduit au suicide. Une maladie nouvelle est apparue : la « dysphorie de genre », angoisse des adolescents de ne pas se reconnaître dans leur sexe de naissance, angoisse fabriquée de toutes pièces, qui conduit à des démarches pour changer de genre, et souvent conduit aussi à la mort. Le nombre des suicides d’adolescents augmente sous le regard impuissant des pouvoirs publics. Le lobby LGBT a du sang sur les mains. La puberté est un moment assez difficile pour qu’on n’accable pas les personnes de malaises fabriqués. Mais c’est ce que fait de plus en plus l’école dans les pays européens. Elle explique aux enfants que c’est à eux de décider qui ils sont, parce qu’ils ne sont personne. « Tu seras une femme, mon fils ! » est l’injonction de ces nouveaux Rudyard Kipling qui livrent les enfants désarmés à un monde féroce. Ce n’est même pas drôle. 

    Cette folie aura une fin, comme l’esclavage et comme le travail des enfants dans les mines. Mais ce n’est pas une raison pour attendre sans rien dire que ce scandale se passe, une fois qu’une génération aura été perdue. Il nous faut nommer les criminels et les combattre. L’espérance ne doit pas se taire.

  • Bruxelles (Stockel), 12 février : "Etre prêt" (repères spirituels), une conférence de l'abbé Grosjean

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    L'abbé Grosjean, curé de la paroisse de Montigny-Voisin, fondateur du Padre blog et des universités d'été, responsable des questions d'éthique et de politique pour son diocèse de Versailles, viendra le dimanche 12 février 2023 à 20 h., nous parler de son 3e livre : "Être prêt, repères spirituels".

    Être prêt et pour cela vivre pleinement et sans attendre sa vie, c'est la thématique que l'Abbé Grosjean se propose d'explorer pour nous.

    L'Abbé Grosjean nous fournira 10 repères pour éclairer et accompagner cette aventure rude et magnifique qu'est notre vocation d'homme, de femme, de chrétien.  Dix méditations qui nous donneront lumière, force, consolation et confiance.

    Par ce livre spirituel concret, simple et incarné, l'Abbé Grosjean nous encourage ; il partage avec nous les fruits de son ministère, de ses rencontres, de son expérience.

    Il s'adresse à toutes les générations à partir de 15 ans et à tous les états de vie et nous enthousiasme par son franc-parler et son enthousiasme.  Oui, nous sommes faits pour la Joie, la Joie vraie !

    Nous vous attendons donc nombreux le dimanche 12 février 2023 à 20h à l'église Notre-Dame-de-Stockel.  La participation aux frais est libre. Les 3 livres de l'Abbé Grosjean vous seront proposés à la vente avant et après la conférence.

  • Le Congo belge : une "colonie modèle"

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    D'Emizet François Kisangani, économiste et politologue, Professeur à l'Université de Kansas (USA), auteur de "The Belgian Congo as a developmental state : revisiting colonialism", sur la Libre du 7 février 2023, pp. 32-33.

    Pourquoi le Congo belge était une "colonie modèle"

    Stabilité politique, infrastructures (routes, voies ferrées, eau potable…), industrie manufacturière, santé publique, éducation : le Congo belge (1908-1959) était tellement développé qu’on l’appelait "Poto Moyindo" ou "l’Europe noire". Des kleptocrates postcoloniaux ont transformé ce pays en "enfer sur terre".

    Dans l’une de ses fameuses chansons, le père de la musique congolaise Antoine Wendo avait décrit le Congo belge de l’après-guerre comme Poto Moyindo ou "l’Europe noire". En effet, la croissance économique annuelle oscillait autour de 5,2 % dans les années 1950. L’inflation était d’environ 1,08 % par an dans la même décennie. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant était en moyenne de 2.850 dollars américains aux prix de 2015. Dans les années 1950, les Congolais étaient approvisionnés en eau potable un peu partout et la malnutrition était inconnue au Congo belge.

    Pays le plus développé en Afrique

    En 1955, le Congo belge avait plus de 2 500 industries manufacturières éparpillées dans tous les secteurs de l’économie. Résultat, la colonie avait plus de deux millions de salariés industriels. Il s’avère que ce nombre était le plus élevé en Afrique. Conséquence, la contribution de l’industrie manufacturière dans le PIB se montait à environ 18 % en 1955. Cette performance économique était aussi la plus élevée en Afrique subsaharienne. Plus précisément, les industries manufacturières produisaient 45 % des biens de consommation, c’était là le résultat d’une industrialisation basée sur la substitution des importations qui débuta au début des années 1920. À titre de comparaison, il faut savoir que, dans les années 1930, toutes les colonies européennes en Afrique demeuraient d’une manière prédominante agraires. Plus impressionnant fut le fait que le Congo belge avait plus de routes en excellent état, plus de voies ferrées (à l’exception de l’Afrique du Sud) et plus de voies navigables que toutes les autres colonies en Afrique. Le Congo belge possédait aussi la meilleure infrastructure sanitaire en Afrique subsaharienne. Bien que l’éducation secondaire et tertiaire ne fit pas partie de la politique sociale coloniale, plus de 90 % des enfants congolais en âge de scolarisation étaient inscrits gratuitement à l’école primaire. Ce nombre impressionnant était aussi le plus élevé en Afrique.

    Une "colonie modèle"

    Contrairement à l’État indépendant du Congo (EIC) sous Léopold II (1885-1908) et l’État postcolonial depuis juillet 1960, le Congo belge (1908-1959) était connu comme une "colonie modèle" et un "paradis" pour les investissements directs étrangers grâce à sa stabilité politique et ses ressources naturelles fabuleuses. En bref, le Congo belge était un État providence semblable au même système qui se développait en Belgique. Le Congo belge était réellement un Poto dans les années 1950.

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  • Les cours de religion et morale bientôt optionnels dans l’enseignement officiel ?

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    Lu sur la Libre de ce 6 février, p. 8 :

    Les cours de religion et morale pourraient ne plus être qu’optionnels dans l’enseignement officiel….

    À partir de septembre 2024, les cours de religion ou de morale pourraient progressivement disparaître de la grille horaire officielle dans l’enseignement officiel, au bénéfice d’un supplément d’éducation à la philosophie et citoyenneté, rapporte samedi Le Soir. C’est en effet le sens d’une note d’orientation rédigée par la ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS) que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles soumet en ce moment à la concertation avec les pouvoirs organisateurs et les syndicats.

    Trois scénarios sont évoqués par le cabinet de la ministre de l’Éducation Caroline Désir (PS) dans ce document adopté à la veille de Noël.

    • Un : la suppression pure et simple des cours philosophiques au bénéfice de deux heures d’éducation à la philosophie et la citoyenneté.
    • Deux : deux heures d’éducation à la philosophie et la citoyenneté et, au choix, une heure d’éducation à la philosophie et la citoyenneté ou religion/morale.
    • Trois : deux heures d’éducation à la philosophie et la citoyenneté pour tout le monde et une heure de religion/morale à titre optionnel.

    Ce serait ce troisième scénario qui serait privilégié par le gouvernement. En pratique, la grille horaire (28 périodes en primaire, 30 à 34 en secondaire) comporterait alors deux heures d’éducation à la philosophie et citoyenneté obligatoires pour tous. Les écoles devraient y ajouter une heure lorsque les familles solliciteront l’enseignement d’une des cinq religions reconnues (catholique, islamique, protestante, orthodoxe, israélite) ou de la morale laïque. Cette heure qualifiée "d’optionnelle" se glissera dans le temps scolaire selon des modalités qui restent à définir (fin de journée ou heure de fourche, mais temps de midi ou samedi exclus)

  • Être chrétien dans le monde : le refuge et le risque

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    Article de Pierre Manent lu  dans la revue mensuelle « La Nef » :

    Wurzburg-Baviere-Eglise-et-mairie-©Pixabay-620x330.jpg

    La situation actuelle rend le pari bénédictin désirable et plausible, mais il n’est pas sans risque de glissement vers le communautarisme. Et un chrétien ne peut fuir ses responsabilités d’ordre temporel, et notamment politiques.

    La situation présente de l’Église catholique dans notre pays me semble déterminée par les trois paramètres suivants : d’abord la diminution rapide de la présence sociale du catholicisme depuis les années 60, diminution quantitative qui approche d’un seuil où la disparition du fait catholique devient envisageable ; ensuite, l’irruption d’un facteur historiquement inédit, l’islam, qui occupe une place croissante, visiblement croissante, dans la société française ; enfin, l’intronisation de l’idéologie des droits de l’homme comme principe exclusif de la légitimité politique, sociale et morale, installant chaque « moi » dans une immanence sûre de son droit.

    De quelque côté que se tourne le catholique français, il voit gonfler une menace qui peut lui sembler insurmontable, venant simultanément de l’intérieur, de l’extérieur et de lui-même ! La tentation est grande de répondre à cette triple offensive par le recours à la stratégie éternelle du parti le plus faible : la défensive, le refuge dans une place forte. De fait, nous avons encore des ressources suffisantes pour construire une forteresse catholique de bonne apparence : à l’abri derrière ses remparts, nous ne serions plus démoralisés par l’indifférence ou l’hostilité de la société globale, les musulmans nous redeviendraient extérieurs et étrangers comme ils l’étaient encore il y a quarante ans, et en « serrant les boulons » d’une vie chrétienne délivrée des équivoques et des timidités, en formant entre nous cette « société chrétienne » que la France n’est plus, nous serions en mesure de réorienter nos vies en direction du Transcendant.

    Nécessité des appuis sociaux

    Ce dernier argument est à prendre au sérieux. En effet, aussi surnaturelle qu’elle soit dans sa source et ses ressorts intimes, la vie chrétienne dépend inévitablement d’appuis sociaux mis à notre disposition par l’organisation collective dont nous sommes membres : des lieux de culte, des moyens financiers, des administrateurs compétents, des pasteurs respectés, et en général tout ce qui contribue à l’autorité sociale de l’institution religieuse. C’est seulement lorsqu’ils sont soumis à une persécution systématique – une situation, on le sait, qui n’exclut pas une grande fécondité spirituelle – que les chrétiens sont entièrement privés de tels appuis. C’est d’ailleurs la nécessité de trouver de tels appuis qui jadis a conduit l’Église à réclamer l’aide du pouvoir politique, aide qu’elle a obtenue au prix souvent d’un obscurcissement de sa vocation propre qui a fait à son crédit une blessure incurable. Personne aujourd’hui ne réclame ni ne propose un tel appui politique. Il est inenvisageable. C’est pourquoi le dépérissement de la vitalité sociale de l’Église, cette vitalité sociale qui lui avait permis durant la première partie du siècle dernier de s’adapter avec quelque succès à son exclusion de la sphère politique, est un tel motif d’inquiétude ou d’angoisse pour les catholiques aujourd’hui, une inquiétude ou une angoisse qui rend l’« option bénédictine » désirable et plausible.

    Pourtant, si celle-ci aurait pour effet – c’est son propos – de concentrer les forces des catholiques et de leur redonner un sentiment de force, ce regain serait, je crois, de courte durée. Cette option me paraît présenter trois inconvénients.

    1.Tout regroupement défensif comporte un risque de fermeture sectaire, avec l’affaiblissement inévitable de l’exigence intellectuelle et même morale puisque nous serions désormais « entre nous ». Dès lors que nous renonçons à convaincre, persuader ou seulement intéresser ceux qui sont « dehors », un grand ressort de perfectionnement est perdu. En outre, nous prétendrions moissonner avant que ne soit parvenu à maturité ce renouveau de la vie intellectuelle catholique qui constitue l’aspect le plus encourageant de la situation présente du catholicisme.

    2.Étant entendu que nous avons besoin d’appuis collectifs ou sociaux, il ne faut pas exagérer leur contribution à la vie chrétienne. Quelle que soit la situation politique et sociale, mener une vie vraiment chrétienne reste la chose du monde la plus difficile et la plus improbable, elle reste ce fragile miracle qui éclaire et renouvelle incessamment la vie du monde. Si les catholiques ou en général les chrétiens sont sincères, ils admettent que de notre peu de foi, d’espérance et de charité, il n’y a pas d’autre responsable que notre peu de foi, d’espérance et de charité. Le seuil de la vie chrétienne n’est donc pas l’accusation du « monde » ou de la « société » mais la pénitence, « la conversion qui mène à la vie » (Actes, 11, 18).

    3. Il n’y a pas de remède, et il n’en faut point chercher, à la situation exposée du chrétien. Elle entraîne une double obligation, de fidélité à l’Église et de mission à l’égard du prochain, mission aussi urgente et périlleuse aujourd’hui qu’au temps des apôtres. Ne convoitons pas, craignons plutôt l’impression de force recouvrée que susciterait aisément un « rassemblement » catholique. L’autorité de Paul nous l’assure, nous sommes toujours assez nombreux pour que la force de Dieu se donne à voir dans notre faiblesse.

    Du reste, notre responsabilité de chrétiens n’est pas moins politique ou civique que proprement religieuse. Cette Europe qui nous tourne le dos, ne lui tournons pas le dos à notre tour. Si nous voulons donner un sens généreux à ce qui autrement risque de rester un slogan, les « racines chrétiennes de l’Europe », nous devons nous tenir pour responsables de ce qui se passe en Europe, co-responsables avec les autres citoyens préoccupés du sort commun, mais aussi spécialement responsables en tant que chrétiens qui revendiquent la part à nulle autre pareille – bien et mal mêlés – que leur religion a prise dans l’approfondissement de l’âme européenne.

    L’obligation civique des chrétiens

    C’est ici que surgit le nœud où se nouent le rapport de l’Église à elle-même, à sa vie propre, et son rapport à l’Europe. Les chrétiens ne sauraient se consacrer exclusivement à l’approfondissement de leur vie sacramentelle, aussi primordiale soit-elle. En tant que citoyens et en tant que chrétiens ils ne peuvent abandonner l’Europe à son sort. Ils ont une obligation inséparablement civique et chrétienne de préserver ce que, faute d’une meilleure expression, j’appelle la « marque chrétienne » de l’Europe. Or, l’infléchissement imposé par le présent pontificat a redoublé la difficulté de cette tâche. D’une part, ad intra, on obscurcit ou on « floute » la règle sacramentelle, on efface ces seuils qui donnent son sens et son relief à la vie intérieure de l’Église ; d’autre part, ad extra, on égalise les religions, on manifeste son indifférence à leur contenu dogmatique et moral, on se montre supérieurement indifférent à la composition religieuse de la population européenne. Ainsi les articulations politiques et religieuses du monde présent sont-elles ignorées ou brutalisées. Cette humanité politiquement et religieusement informe est le sujet et le véhicule d’une religion sans autre contenu qu’affectif ou sentimental. Dans une telle involution, l’affadissement de l’exigence religieuse ne fait qu’un avec l’obscurcissement du regard politique. On le voit, l’urgence pour les citoyens chrétiens de l’Europe n’est pas moins civique que religieuse. Il s’agit pour eux de préserver ou ranimer la marque chrétienne des nations européennes, et inséparablement de préserver ou ranimer la légitimité politique de celles-ci. Au lieu de chercher refuge dans une « petite société chrétienne », accepter d’être citoyen et chrétien dans la grande société, inhospitalière comme elle l’a toujours été.

    Pierre Manent

    © LA NEF n°303 Mai 2018, mis en ligne le 31 janvier 2023

  • Philo à Bruxelles, 7 février : "À l’ombre du Portique ? L’héritage stoïcien en régime chrétien"

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    Philosophie à Bruxelles à la Grand-Place

    Retrouvons-nous le mardi
    7 février, à 19 h 30, pour la

    Conférence de Stéphane Mercier sur le thème

    À l’ombre du Portique ?
    L’héritage stoïcien en régime chrétien.

    Adresse sur place :

    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

    Je m’inscris

    ­Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    L’héritage stoïcien en régime chrétien

    Nous retournerons plus tard au carrefour évoqué précédemment, mais poursuivons d’abord, avec la cinquième conférence, dans la voie que nous aura pavé cet exposé consacré aux Apologistes. Pour permettre à l’intelligence du mystère révélé d’être, comme je le suggérais, le levain de Dieu dans la pâte du siècle, et soulever les ressources de la nature à l’ordre surnaturel, il importe de voir comment le christianisme peut se nourrir de la culture antique pour la digérer. Oui, digérer. Un mot fascinant, quand on le prend à la racine plutôt qu’on ne le réduit aux suites d’un repas.

    Qu’est-ce en effet, exactement, que la digestion ? La répartition, le classement. De là l’emploi du terme « Digeste » pour désigner le grand œuvre de la législation impériale à la fin de l’Antiquité : je doute que le droit soit une matière aisément digeste au sens ordinaire du mot, mais un digeste est ici un ensemble organique, classé, où les éléments se répondent au sein d’une structure d’ensemble. Digérer, ce n’est donc pas entasser, c’est classer, trier, répartir, et, pour un vivant, procéder à la répartition qui rend possible l’assimilation : digérer, c’est intégrer à sa propre substance.

    C’est bien là ce que va faire la pensée chrétienne, à l’instar des abeilles de Sénèque qui butinent pour former le bouquet de saveurs caractérisant le miel qu’elles produisent en propre. Et justement, parmi les œuvres de la philosophie antique, celles de stoïciens se révèlent largement compatibles avec l’éthique promue par le christianisme : cette cinquième conférence nous donnera ainsi occasion de suivre la trame stoïcienne cultivée par la tradition chrétienne depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne.

  • De l'enfant roi à l'enfant dieu

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    Extrait d'une interview de Diane Drory par Francis Van de Woestyne sur le site de la Libre

    (...)

    Un grand débat divise, les psys en France mais aussi en Belgique : la parentalité exclusivement positive. De quoi s’agit-il ?

    Ce concept suppose que l’on ne doit jamais dire “non” à l’enfant. Les parents de la parentalité exclusivement positive estiment qu’il faut toujours voir comment arriver à persuader l’enfant que ce qu’on lui demande est ce qu’il a envie de faire ! Tout cela dans le plus grand calme, et à force de multiples explications et justifications. Cela peut marcher avec certains enfants. Mais tous les enfants ne sont pas comme cela. Certains ont besoin de limites, de discipline. Il est sain et normal qu’un enfant désobéisse et se rebelle face à la limite. Pour se rencontrer, il faut savoir être dans l’opposition et le conflit. Si on n’est jamais dans le conflit, on est l’un à côté de l’autre, l’enfant n’a pas l’occasion de trouver qui il est, quels sont les éléments qui le constituent. Le conflit, la confrontation sont essentiels dans l’éducation.

    Les tenants de la parentalité exclusivement positive prônent surtout la bienveillance…

    Ce mot “bienveillance” commence à me fâcher… La bienveillance, c’est très bien, en soi, bien sûr. Mais de plus en plus, au nom de la bienveillance, on assiste à un abandon de la responsabilité parentale. Au nom de la bienveillance, on demande à l’enfant de s’auto-éduquer. Au nom de la bienveillance, on ne met plus de limites à l’enfant. Un exemple : je reçois des parents et un enfant qui ne voulait pas manger. Ou alors petit pois par petit pois. Une collègue, partisane de la parentalité exclusivement positive, avait conseillé que tout le monde reste à table autour de lui jusqu’à ce qu’il ait terminé son assiette. Les repas devenaient interminables et le petit ne mangeait évidemment pas mieux. Non, il faut revenir au bon sens : quand le repas est terminé, l’assiette part.

    Quelle est la responsabilité parentale ?

    Éduquer, transmettre ! Car au nom de cette bienveillance, certains parents n’osent plus se positionner en tant qu’adulte qui prend ses responsabilités. Un enfant a le droit d’être éduqué et les parents ont l’obligation de transmettre des règles. Quand on attend d’un enfant qu’il s’humanise de lui-même, qu’a-t-il comme repère ? Uniquement son ressenti et sa pulsion. S’il n’a pas tout de suite le verre d’eau qu’il veut, il pique une colère parce qu’on ne lui a pas appris qu’il fallait attendre. Un enfant qu’on laisse s’auto-éduquer, pardon pour le mot, mais il peut tomber dans la barbarie. Alors que le rôle des parents est l’humanisation, la transmission des valeurs.

    Les partisans de la parentalité exclusivement positive affirment que, dans le monde entier, dans toutes les cultures et religions, les enfants ont été ou sont encore humiliés verbalement et physiquement que cela nuit à leur développement intellectuel, cognitif…

    Mettre des limites, est-ce humilier ? Des parents se présentent à moi et expliquent qu’ils ont une patience infinie. Mais ils n’en peuvent plus. Je leur conseille de mettre un terme à leur patience ! Il ne faut pas avoir une patience infinie sinon les parents, à bout, vont dire des choses bien pires que d’imposer des limites. Dans ma consultation, j’entends des parents “bienveillants” dire des horreurs à leur enfant qui est là, à leurs côtés. Ils disent : “Vous ne vous rendez pas compte, il me pompe l’air. Depuis qu’il est arrivé, notre vie est un enfer, etc”. Cela, c’est humiliant.

    De plus en plus de parents souffrent de burn-out parental

    Avant ce concept n’existait quasiment pas. Depuis quelques années, je vois des parents qui n’en peuvent plus parce qu’on est passé de l’enfant roi à l’enfant dieu, devant lequel il faut s’incliner. Un enfant dont il faut satisfaire, dans l’instant, le désir parce que l’enfant saurait mieux que personne ce qui est bon pour lui. Non ! C’est dramatique. L’enfant sait s’il a faim ou pas. Mais il ne sait pas s’il est mieux de manger avec les mains ou les couverts. Il faut le lui apprendre.

    Qui sont les premières victimes de la parentalité exclusivement positive ?

    Ce sont les enfants eux-mêmes ! Ils se retrouvent sans limite, sans cadre et donc dans des états d’angoisse terrible. Ils ne dorment plus, ils font des crises à répétition. L’angoisse ne permet pas au cerveau neurologique de se construire correctement. Les deuxièmes victimes, ce sont les parents que je recueille épuisés.

    Que deviennent ces “enfants dieu” lorsqu’ils arrivent dans un cadre plus contraignant, à l’école ?

    Cela dépend jusqu’où ils sont dieu… Certains sont enfin rassurés à l’école parce que là, au moins, il y a des règles. Et les parents me disent : à la maison ils sont infernaux mais à l’école tout se passe bien. Ces enfants sont encore aptes à intégrer des règles et cela les apaise. D’autres sont ingérables à la maison ET à l’école. Et les professeurs sont à leur tour victimes, ils sont à bout car ils sont confrontés à des enfants qui ne savent pas se taire, qui mettent les pieds sur les bancs, qui refusent de faire des dictées “parce qu’ils n’ont pas envie”. Ces enfants deviennent soit ultra-narcissiques, soit violents avec les autres.

    L’enfant ne naît-il pas naturellement empathique ?

    Si, bien sûr. Il naît empathique et avec l’envie de tout comprendre et de tout découvrir. Il est ouvert au monde. Mais empathique ne veut pas dire que chaque enfant naît bon, généreux et qu’il a spontanément l’envie de faire passer l’autre avant lui. Il est aussi égoïste : il pense à lui, il voit le monde à travers son filtre. Il apprend en grandissant à se mettre à la place de l’autre. Un jeune enfant est autocentré. Il croit que quand il crie, sa mère doit tout de suite venir. Le danger est de considérer que le monde est à l’image du royaume familial… Il m’arrive de recevoir des parents qui habillent leurs enfants jusqu’à six ou sept ans parce qu’ils refusent de se vêtir seuls. (...)

  • Vatican II : L'usage du chant et de la musique au service de la liturgie (liturgie 32 par Denis Crouan)

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    Liturgie 32 : Vatican II : L'usage du chant et de la musique au service de la liturgie (20 mn) 

    https://youtu.be/yGGQDvfZvw4 

    Le docteur Denis Crouan montre que dans l’Exhortation post-synodale « Sacramentum caritatis » (février 2007), le Pape Benoît XVI consacre plusieurs lignes à l’art en général et au chant liturgique en particulier. Son enseignement permet de saisir le rôle important de l’art dans la liturgie. L’Histoire nous montre que lorsque la liturgie se décompose, l’art libéré de l’Église se met peu à peu au service du mondain pour n’être plus que « religieux » au sens le plus large et imprécis du terme. Il cesse alors d’être liturgique.  

    Les critères qui permettent à un chant d’avoir sa place dans la liturgie sont : 

    1° Des mélodies directement enracinées dans les paroles de l'Ecriture.

    2° Des paroles peu nombreuses.  

    3° Le chant véritablement liturgique qui met toujours le Seigneur au premier plan et entraîne au silence de méditation  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2023.

  • Philo à Bruxelles, 17 janvier : le christianisme comme philosophie par excellence chez les Pères apologistes

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    Philosophie à Bruxelles à la Grand-Place

    Retrouvons-nous le mardi
    17 janvier, à 19 h 30, pour la

    Conférence de Stéphane Mercier sur le thème

    Le christianisme comme philosophie par excellence chez les Pères apologistes.

    Adresse sur place :
    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

    ­ Je m’inscris

    Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    Petite histoire des vertus cardinales, de Platon à saint Thomas

    Cette troisième conférence nous conduit à un carrefour ouvrant sur plusieurs voies. Une voie consiste à inscrire la démarche chrétienne au sein de la culture grecque du monde méditerranéen. En effet, si le christianisme naît de la Révélation et est ainsi directement l’œuvre de Dieu, cette œuvre surnaturelle, sans être du monde, trouve progressivement sa voie dans le monde. La surnature, nous l’avons déjà vu à plusieurs reprises dans les cycles de conférences précédents, n’oblitère pas la nature ni se substitue à elle, mais elle la perfectionne.

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