Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Enseignement - Education - Page 32

  • Reconnaissance des études et du diplôme de l'Institut Docteur Angélique, par Monseigneur Léonard

    IMPRIMER

    21 juin 2021 : Reconnaissance des études et du diplôme de l'Institut Docteur Angélique, par Monseigneur Léonard

    En 2015, à l'heure où les Instituts de formation philosophique et théologique déclinaient en Belgique, le vicaire épiscopal de l'enseignement de Namur, l'abbé Henri Ganty, avait participé à la fondation et reconnu par un acte canonique le diplôme d'un nouvel institut sur Internet.  

    http://visitationpourlavie.free.fr/ReconnaissanceParAbbeGanty.jpg 

    La formation qu'il propose est dans la ligne de la pensée de Benoît XVI et du pape François, unissant un grand amour pour la tradition théologique (autour de saint Thomas d'Aquin) et pour les apports doctrinaux du Concile Vatican II. Il unit cette rigueur de la vérité au souci pastoral des personnes et de leur cheminement qui est l’apport du pape François.  

    http://docteurangelique.free.fr/institut_docteur_angelique.html 

    Le 21 juin 2021, par un acte significatif au plan moral, Monseigneur André Léonard, vient de reconnaitre la qualité des études et la valeur du diplôme de cet institut.  

    Pour lire cette reconnaissance : 

    http://docteurangelique.free.fr/fichiers/MgrLeonardIDA.pdf   

    Citation du document : 

    « La qualité des cours philosophiques et théologiques proposés par l'Institut Docteur Angélique force l'admiration. Ils sont inspirés par la conviction que la science et la foi doivent marcher de concert, ce qui rejoint une intuition centrale de saint Thomas d'Aquin.  

    En philosophie, les cours s'inspirent de l'interprétation du thomisme développée par le Père Marie-Dominique Philippe, mais en y incorporant des approches complémentaires : psychologie, sociologie, sciences modernes et même l'intérêt, pleinement justifié, pour les EMI (Expériences de mort imminente). 

    En théologie, fidèle à Thomas d'Aquin, l'Institut Docteur Angélique, suit l'interprétation donnée par Benoît XVI dans Spe Salvi, § 47, et applique néanmoins aussi au moment de la mort de l'individu ce que Thomas réservait pour l'eschatologie générale. 

    Pape Benoît XVI, décembre 2007 encyclique « Spe Salvi, 47 : « Certains théologiens récents sont de l'avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec le Christ [dans le passage de la mort] est l'acte décisif du Jugement [individuel]. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes". 

    Je considère donc que les étudiants ayant suivi le cursus proposé par l'Institut Docteur Angélique ont effectué l'équivalent de deux années de philosophie et de deux années de théologie.  

    Sur cette base, J'encourage les Institutions dispensant un enseignement philosophique et théologique à tenir compte des résultats obtenus auprès de l'Institut Docteur Angélique et à accueillir les étudiants voulant poursuivre des études en la matière. 

    Monseigneur André Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles »

  • Décolonialisme: l’université de Kisangani s’insurge contre la « falsification de l’histoire »

    IMPRIMER

    De Marie-France Cros sut le site web de La Libre Afrique :

    Stan 64 9a67c8188c822b79a6eb12eeeebd6cfc.jpg"La polémique en Belgique au sujet du “décolonialisme” – mouvement d’effacement des œuvres coloniales porté par des organisations antiracistes à la suite des protestations, aux États-Unis, contre l’assassinat du noir Georges Floyd par un policier blanc – se nourrit d’une participation inattendue. L’Université de Kisangani – ex-Stanleyville – s’inquiète, en effet, de la stigmatisation des para-commandos belges qui, le 24 novembre 1964, mirent fin aux exactions des rebelles Simbas dans cette ville.

    En juillet 2020, sept associations d’anciens para-commandos et officiers belges ayant servi en Afrique avaient protesté auprès du Musée royal d’Afrique centrale de Tervuren au sujet de la nouvelle présentation d’une des sculptures de l’époque coloniale ornant la grande rotonde de l’établissement. L’œuvre d’Arsène Matton, “La Belgique apportant la sécurité au Congo” représente la Belgique protégeant dans les plis de son drapeau un homme et un enfant endormi. À cette statue (comme aux quinze autres de la grande rotonde) est maintenant superposé un voile semi-transparent, où est imprimée une image post-coloniale censée créer “un choc visuel et sémantique, permettant une lecture nouvelle d’un lourd patrimoine”.

    Ce voile représente un militaire en arme, avec le texte : “Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères”. La première phrase a fait tiquer les associations plaignantes, qui avaient écrit une lettre ouverte au directeur général du musée, Guido Gryseels, y voyant une “atteinte à l’honneur et à la réputation des para-commandos belges”.

    Plainte en justice

    Ayant opté pour une vision “décoloniale” de son travail, ce dernier avait refusé de changer quoi que ce soit au dispositif. En janvier dernier, les associations de paras avaient donc cité à comparaître devant le tribunal de première instance francophone de Bruxelles, Pierre-Yves Dermagne (PS), du cabinet du ministre du Travail et de l’Économie et compétent pour la Politique scientifique, et le secrétaire d’État Thomas Dermine (PS), qui a la Politique scientifique dans ses attributions.

    L’affaire n’a pas encore été jugée. Mais les paras belges ont reçu un appui inattendu de six chercheurs en histoire du Droit et professeurs de l’Université de Kisangani – nouveau nom de Stanleyville.

    Dans un ouvrage collectif sous la direction du professeur Ursil Lelo di Makungu, vice-doyen à la faculté de Droit de cette université, les auteurs soulignent “la grande difficulté” de “la transmission de la vérité vécue d’un peuple à une certaine période bien précise”. Et d’ajouter que “si la colonisation ne peut pas être considérée comme une valeur, elle ne peut pas non plus être considérée comme une permission pour la falsification de l’histoire”. Et de mettre en garde contre “la falsification de l’histoire par les mouvements antiracistes et décoloniaux en Belgique et en Europe”.

    Les auteurs estiment que l’opération “Dragon Rouge” du 24 novembre 1964 était “une intervention d’humanité”. Et de rappeler que le gouvernement – rebelle à Léopoldville (ancien nom de Kinshasa) – de Christophe Gbenye retenait des centaines d’otages européens à Stanleyville. Lorsque les parachutistes belges prirent la ville, le 24 novembre,  ils “libérèrent environ 2.000 Européens, dont une centaine furent massacrés”, selon l’historien Isidore Ndaywel. Le 26 novembre, une opération de même type avait été menée à Paulis, où d’autres otages européens étaient prisonniers des Simbas. La défaite du gouvernement Gbenye ramènera Stanleyville et sa région dans le giron de l’État central.

    “L’unanimité de l’histoire orale”

    Les auteurs observent une “tension” à l’Onu entre les principes d’intervention humanitaire et de respect de la souveraineté d’un État. Mais assurent que le voile dénigrant l’opération “Dragon Rouge” qui a été déposé sur la statue du Musée de Tervuren “pose problème aussi pour les Stanleyvillois” parce qu’il “frise une contre-vérité face à l’unanimité de l’histoire orale racontée par les anciennes générations […] mais également les survivants de la guerre des rébellions, qui ne cessent de considérer cette opération comme essentiellement une opération d’humanité”.

    Les auteurs insistent : les Boyomais (NDLR : habitants de Stanleyville/Kisangani) “considèrent cette révision volontaire et fantaisiste (NDLR : de l’histoire) comme un manque de respect considérable envers les morts et rescapés bénéficiaires de l’opération “Dragon Rouge”, un acte de mépris envers les otages, les victimes et les morts des graves massacres des rebelles Simbas, qui sont restés impunis”.

    Rappelons que les rebelles Simbas avaient tué plusieurs dizaines d’Européens, missionnaires et civils, et des milliers de Congolais. Le consul de Belgique à Stanleyville, Patrick Nothomb (futur père de l’écrivain Amélie Nothomb) a fait une description saisissante de ces jours de peur dans son livre “Dans Stanleyville”, où il raconte la plus grande prise d’otages du XXè siècle".

    Ref. Décolonialisme: l’université de Kisangani s’insurge contre la « falsification de l’histoire »

    Quand les Congolais du Congo disent non aux falsifications « indigénistes » de leur histoire nationale : à verser au dossier des idéologues du Musée de Tervuren et de la Commission parlementaire belge qui prétendent rectifier l'histoire du Congo. Sur le même thème voir aussi notre écho à la parution de la trilogie  « Le Roi génial et batisseur de Lumumba » et singulièrement le troisième tome: Le Congo, 135 ans et +  publié voici peu par Marcel Yabili, avocat congolais de Lubumbashi (Elisabethville)

    JPSC

  • La Hongrie : un modèle pour régénérer l’Europe ?

    IMPRIMER

    Katalin Novác.jpgLu sur le site web Kath.net aujourd’hui : Le nombre de mariages et de naissances augmente, les divorces et les avortements se font plus rares. Le gouvernement hongrois offre un vaste système d'aide aux familles.

    « Budapest (kath.net/LifeSiteNews/jg)

    La politique familiale hongroise des dix dernières années est l'une des plus réussies d'Europe. La clé du succès est que le mariage, fonder une famille et avoir des enfants n'ont pas de désavantages financiers ou sociaux, a déclaré Balázs Molnár, vice-président de l'Institut Maria Kopp pour la démographie et la famille lors du « Dialogue transatlantique », un événement du Réseau politique pour la Valeurs Valeurs).

    Le nombre de mariages a augmenté, il y a moins de divorces, plus de naissances, moins d'avortements, plus de familles vivant dans leur propre maison. Le rôle des mères et des grands-parents est mieux reconnu par la société.

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes. La fécondité est passée de 1,25 enfant par femme à 1,55 entre 2010 et 2020. Le nombre de naissances vivantes a augmenté de 2,1%, le nombre d'avortements a presque diminué de moitié. Le nombre de mariages est supérieur de 89,5% et le nombre de divorces a diminué de 57%. 90 pour cent des jeunes veulent des enfants, 43 pour cent veulent au moins deux, 18 pour cent trois enfants ou plus. Dans le même temps, la proportion de femmes qui ont un emploi est passée de 54,6 à 67 %. Tous les chiffres se réfèrent à la période de 2010 à 2020.

    Molnár a souligné dans sa présentation que la politique familiale hongroise n'est pas seulement axée sur les enfants, mais fournit également un vaste système de soutien familial. La Hongrie fournit un soutien financier aux couples de jeunes mariés et aide les familles à obtenir des prêts hypothécaires. L'impôt sur le revenu diminue avec le nombre d'enfants, de sorte que de nombreuses familles avec trois enfants ou plus ne paient plus d'impôt sur le revenu.

    Il existe également une aide gouvernementale pour l'achat de voitures plus grandes pour les familles nombreuses et un soutien financier pour les mères qui s'occupent de leurs jeunes enfants. Il existe des garderies, mais aussi un système dans lequel les grands-parents s'occupent des petits-enfants lorsque la mère travaille à l'extérieur du foyer.

    Le Réseau Politique pour les Valeurs est un réseau international d'hommes politiques et de décideurs qui s'engagent à protéger la vie, la famille classique et les libertés fondamentales. Les dialogues transatlantiques ont lieu mensuellement. Le dernier événement en juin a réuni des représentants de 22 pays d'Europe, d'Amérique du Nord et du Sud. »

    Ref.La politique familiale de la Hongrie au cours des dix dernières années a été couronnée de succès

    Trop beau pour être vrai ?

    JPSC

  • Fin du sacré, fin de la civilisation ?

    IMPRIMER

    Un échange entre Michel Onfray et Patrick Buisson où il est question de la perte du sacré et de la spiritualité :

    Fin de civilisation ?  Sur le même sujet, un commentaire de Gérard Leclerc extrait du site web de "France Catholique" :

    "Le cardinal De Kesel, archevêque de Bruxelles-Malines, vient de publier un essai sur la situation des chrétiens dans une société qui n’est plus chrétienne (Foi & religion dans une société moderne, Salvator). Faute de l’avoir lu, je ne me permettrai pas d’interpréter sa pensée. Je m’interroge néanmoins sur l’analyse qu’il peut faire de cette société. S’il lui accorde des crédits, quels sont-ils ? Peut-être ses jugements sont-ils accordés à la complexité du monde actuel. Mais je me pose tout de même une question. Signale-t-il le basculement spirituel, moral, d’une civilisation qui, de chrétienne, est devenue a-chrétienne ? Un Chesterton, un Bernanos étaient particulièrement sensibles à un tel basculement, car pour eux, un monde qui avait perdu le sens de Dieu, était mûr pour les pires déviations.

    Athéisme et christianisme

    Ce qui me frappe, aujourd’hui, c’est que ce sont le plus souvent des non-chrétiens, ou des gens éloignés de la pratique religieuse, qui se montrent les plus attentifs au caractère judéo-chrétien de notre civilisation et à la perte irréparable que constitue le naufrage de cet héritage. Le cas de Michel Onfray est particulièrement significatif. Il a commencé sa carrière philosophique à l’enseigne d’un athéisme revendiqué et d’une déconstruction du christianisme. Et voilà qu’il déclare dans Le Figaro du 18 juin : « Je regrette le déclin de la civilisation judéo-chrétienne, je me bats pour elle.  » . De ce déclin, il nous offre une analyse qui fait plus que froid dans le dos et qui devrait singulièrement alerter tous ceux qui, du côté chrétien, chantent les louanges de notre bel aujourd’hui. Le mieux est de le citer longuement.

    «  La fin du sacré tuile avec la prochaine civilisation qui sera probablement post-humaniste. Rien ne pourra moralement interdire son avènement qui s’effectue avec d’actuelles transgressions qu’aucune éthique, aucune morale ne saurait arrêter. L’intelligence artificielle qui crée des chimères faites d’humain et d’animaux, la marchandisation du vivant, l’abolition de la nature naturelle au profit de l’artifice culturel, constituent une barbarie qui, un jour, sera nommée civilisation, car toute civilisation nouvelle est dite un jour barbare par les témoins de ceux qui voient la leur s’effondrer. Nous sommes dans le temps nihiliste du tuilage qui tuile la décomposition et le vivant (…). Eu égard à ce qui nous attend, et en regard de l’idéologie “woke“ qui travaille à l’avènement de ce nouveau paradigme civilisationnel, bien sûr que je regrette la civilisation judéo-chrétienne. Pour l’heure, je me bats pour elle.  »

    Le rôle des non-chrétiens

    Voilà qui contraste avec les complicités des chrétiens qui saluent sans regrets «  feu la chrétienté  ». Faut-il donc un non-chrétien pour mesurer les dégâts irréversibles d’une mutation de civilisation ? Peu importe que je sois en désaccord avec Michel Onfray sur la cause de ce décrochage. Cause qu’il attribue à une Renaissance qui annoncerait les Lumières. Érasme et Pic de la Mirandole sont des génies chrétiens qui attestent combien l’humanisme post-médiéval ne va pas sans un ressourcement aux origines chrétiennes. Fides et ratio marchent de concert. Mais le problème actuel n’est pas là. Il réside dans une déshumanisation consécutive à une déchristianisation. « Ôtez le surnaturel, écrivait Chesterton, et il ne reste plus que ce qui n’est pas naturel. »

    JPSC

  • RDC : Le Congo, 135 ans et +

    IMPRIMER

    Extraits d’un « vient de paraître » lu sur le site web « Mémoires du Congo » (*) :

    Beeld-1.jpg« [… ] C’est pour en finir avec des histoires épouvantables et indignes, qu’un Congolais de la RD Congo, Marcel Yabili  (**) a écrit une trilogie : «Le roi génial et bâtisseur de Lumumba» (***). Il a ainsi révélé les fake news (Tome1) et organisé un tribunal (Tome 2) sur Léopold II. Le troisième volume est consacré à 135 ans d’hommes désireux et dignes de droits fondamentaux et de vraies histoires, surprenantes et souvent agréables.

    L’auteur avait été consulté par la Commission parlementaire (****) chargée du passé colonial : « Il y a des choses claires et dépourvues de doute. J’ai demandé qu’on cesse de parler de génocide et d’enrichissement personnel de Léopold II qu’on ne peut confondre avec l’État congolais. J’ai aussi trouvé inexact de mélanger le Congo avec les nouveaux venus et les petits Rwanda et Burundi. Surtout, j’ai exprimé mon indignation à ce que l’histoire de mon pays soit décidée par un vote de députés belges».

    Actuellement, le magazine «Le Vif» consacre un numéro spécial de 180 pages au Colonialisme: de l’oeuvre civilisatrice à l’heure des comptes.

    « A-t-on jamais imaginé l’Angleterre commémorant sa colonisation violente des États-Unis d’Amérique? Ou l’Allemagne, ses deux colonisations meurtrières et prédatrices de la Belgique lors des deux guerres mondiales?» s’étonne l’auteur.

    «Le choix éditorial et les discours belges sur l’ancienne colonie ne sont pas innocents. D’une part, si le Congo prospérait comme il le mériterait, personne n’aurait osé l’insulte de parler du temps colonial. Finalement, la véritable question n’est pas le passé, mais la gouvernance et le vécu quotidien au Congo même. D’autre part, on recherche les vexations et les humiliations qu’ont subies les Congolais en stigmatisant une malveillance du passé du Blanc, mais une infériorité encore actuelle du Noir. Cette mise en scène de Congolais dégradés et marqués au fer par le Belge est sans conteste de l’apologie du racisme».

    Yabili 2 téléchargement (1).jpgL’auteur livre un exemple du jour. La RTBF a annoncé avec fracas que « les œuvres d’art pillées par la Belgique seront restituées à la RDC». Il s’agit, en fait, de seulement 0,3% des pièces qui se trouvent au musée de Tervuren, soient 283 sur 85.000 objets. Dans cette affaire, il est impossible d’annoncer la vérité, à savoir que 99,7% des œuvres congolaises à Tervuren n’ont pas été pillées. Mais la RTBF a choisi délibérément d’exprimer l’humiliation et la victimisation des Congolais pour moins que rien.

    L’auteur se veut plus précis.

    «La vérité sur le Congo est une question d’honnêteté. On ne s’est jamais penché sur les Congolais.Leopold II Ngaliema DSC09198.jpg Le hasard de la différence de peaux montre qu’un raciste se contente de regarder des ombres noires, sans jamais voir des êtres humains et leurs personnalités. En Europe, on regarde le plus grand crime imputé à Léopold II, celui d’avoir fait  «travailler» les Congolais, mais on ne voit pas que les Congolais ont mis le «travail» dans leur devise, la même qu’au temps de Léopold II. Les Congolais sont des léopoldiens qui se sont approprié des frontières négociées par Léopold II; ils n’acceptent pas la balkanisation du pays etc.»

    Le livre est particulier. L’abondance d’informations inédites et précises se lisent comme un roman. Car tout en parlant du passé lointain, l’auteur rapporte au fur et à mesure ce qu’il vit en temps réel. Tout se mélange et on dispose pour la première fois de clefs de lecture de l’histoire du Congo sur «135 ans et +».

    Ce n’est pas un livre d’histoire; c’est un thriller! On débute avec les affabulations sur les humiliations pour apprécier comment le vrai Congo pourrait être raconté. On finit par découvrir que le drame de ce grand pays est de n’avoir toujours pas eu la véritable indépendance! Celle que la colonisation elle-même ne pouvait lui transmettre… »

    Marcel Yabili, Le roi de Lumumba (T3) 135 ans et+, Mediaspaul, 2021 336 p, 22€.

    _________

    (*) Mémoires du Congo est une association qui a pour objet de pérenniser l’histoire que la Belgique partage avec le Congo, le Rwanda et le Burundi, toutes périodes confondues.Elle organise des Forums, la projection des témoignages recueillis et publie une revue trimestrielle. Plusieurs documentaires audiovisuels relatifs à la période du Congo belge notamment sur l’administration territoriale, l’agronomie, l’enseignement, la médecine, les arts, et bien d’autres, ont été enregistrés et sont disponibles sur notre site Web. A ce jour, plus de 300 témoignages de Belges, Congolais et autres nationalités ont été recueillis. http://www.memoiresducongo.be/

    (**) avocat à Lubumbashi (Elisabethville)

    (***) Publiée aux éditions Mediaspaul

    https://www.congoforum.be/fr/2021/06/vient-de-paraitre-chronique-litteraire-135-ans-et-marcel-yabili/

    (****) Contrairement à ce que l’on pourrait croire a priori, il ne s’agit pas d’une commission du parlement congolais mais du parlement belge en mal de repentance nationale. Sauf erreur, cette commission, dont les Congolais du Congo ne sont pas demandeurs, joue actuellement les prolongations pour au moins un an et toutes les questions restent ouvertes : pour accoucher d’une souris ?

    JPSC

  • En finir avec la repentance et la "cancel culture"

    IMPRIMER

    Une carte blanche de Madio Fatalini, étudiant en Droit à l’université de Liège publiée sur le site de La Libre :

    Il faut en finir avec la repentance et la "cancel culture"

    Le secrétaire d’Etat en charge du Patrimoine, Pascal Smet, fut sommé ce 14 juin par deux députés (Ecolo) bruxellois de travailler « à la création d’un espace public plus inclusif » et à la « décolonisation de l’espace public ». À cela, Pascal Smet répond qu’il y travaille « dans le respect du calendrier fixé ». Combat contre le racisme, à l’évidence oui ; la repentance et la « cancel culture », non. Pourtant, Pascal Smet et les militants décoloniaux les confondent.

    Statues sapées ou déboulonnées, rues, boulevards, tunnels débaptisés, Histoires déconstruites, réécrites et souillées, personnalités publiques abattues puis lynchées (même Annie Cordy!), les congés de Noël et de Pâques deviennent congés d’hiver et de printemps ; tous nos héritages sont accusés des pires maux. Églises, bustes de personnages historiques, architecture, traditions et le Bruxelles du roi-bâtisseur n’ont grâce à leurs yeux ; « circulez, il n’y a rien à voir », scandent nos militants décoloniaux. Il faut purger l’espace public de cet ignoble héritage car il est le continuateur de l’oppression raciale par d’autres moyens. 

    Les Belges n’ont plus le droit d’aimer leur Histoire, ni même de l’apprendre ; soit ils doivent l’effacer et la réécrire, soit s’en excuser, s’agenouiller, se repentir, se confesser auprès des nouveaux prêtres. L’idéologie « décoloniale » dont nous regardions avec stupéfaction la naissance dans les campus américains, a désormais traversé l’Atlantique pour frapper de plein fouet la Belgique ou la France. A l’instar de Staline qui effaçait Trotsky des images officielles, les militants décoloniaux considèrent la Belgique comme un Royaume palimpseste, un parchemin dont on fait disparaître les inscriptions pour pouvoir y écrire de nouveau et, cette fois, en veillant à respecter les critères moraux d’une certaine idéologie. Il ne faut pas se méprendre ; ce mouvement a contaminé et gangrené de nombreuses corporations : politiques, journalistes, historiens, professeurs. Les décoloniaux vouent aux gémonies les récalcitrants qu’ils psychiatrisent - fidèles aux méthodes staliniennes - pour régner sans partage sur le débat d’idées, jusqu’à ce que le désaccord et la contradiction soient muselés au nom de la tolérance, l’humanisme, l’universel et la bienveillance. Méthode efficace : si vous n’êtes pas d’accord, vous êtes intolérants ou racistes. Nous sommes libres de nous exprimer tant que l’on ne nuit pas à autrui, jusqu’à ce que cette notion de nuire à autrui devienne si grande et si sensible qu’elle recrée de facto une censure et une pensée unique. Qui n’a pas naïvement pensé, ne fut-ce qu’une fois : « on ne peut plus rien dire » ?

    La purge est en marche, au service du Bien

    Le 17 juillet 2020, une Commission spéciale - autrement dit, une sinécure - a été chargée par le Parlement d’examiner le passé colonial belge. Une de ses missions est d’étudier « la mesure dans laquelle des actions symboliques telles que le retrait ou la contextualisation de statues honorant ou ayant honoré des protagonistes de la colonisation, une reconnaissance publique des faits et des excuses publiques ou la construction de monuments/mémoriaux en lhonneur des Congolais, Rwandais, Burundais et des victimes de la colonisation, etc. peuvent produire des effets dapaisement, tant en Belgique qu’à l’étranger» Nos politiques du PTB au MR, atteints d’aboulie et heureux de se vêtir des principes humanistes grandiloquents, semblent subjugués par les causes décoloniales qui veulent purger notre héritage historique au nom des nouvelles vertus morales établies par leur idéologie mortifère. Pour eux, l’Histoire n’est qu’un bloc monolithique qui se lit à l’aune d’une médiocrité imposée par la bien-pensance. Pour eux, l’Histoire ne se lit qu’à travers la dialectique marxiste d’oppresseur-victime. En parangon de la lutte décoloniale, les verts demandent d’accélérer le tempo et Pascal Smet (Vooruit) les rassure : nous sommes dans les temps ; la réécriture est en marche, la purge est en cours. Dans le monde plein de vertus tocquevilliennes devenues folles, Pascal Smet et ses amis ont reçu une divine mission : rééduquer les Belges - historiquement racistes par nature - et laver l’espace public des moindres méfaits qui irriteraient l’une ou l’autre minorité. Ce pauvre Pascal Smet est un fossoyeur heureux. La cible favorite ? Léopold II, ce roi raciste, sanguinaire et génocidaire ; ils rêvent de le jeter à la poubelle de l’Histoire ou de lui adresser une citation à comparaitre devant les juges de l’Inquisition du Bien. Ô satané Léopold II, pourquoi nous as-tu légué ce lourd fardeau ? se lamentent nos étourneaux sans comprendre qu’il fut l’un des plus grands rois - après Albert Ier - du Royaume.

    Lire la suite

  • Les raisons de l'antagonisme entre les institutions européennes et la Hongrie (Chantal Delsol)

    IMPRIMER

    De Chantal Delsol sur le site du Figaro via artofuss.blog :

    Chantal Delsol: «Entre les institutions européennes et la Hongrie, les raisons d’un antagonisme»

    TRIBUNE – La philosophe examine la controverse suscitée, à l’échelle européenne, par l’adoption, à Budapest, d’un projet de loi qui interdit la «promotion» de l’homosexualité auprès des mineurs.

    25 juin 2021

    Chantal Delsol est membre de l’Institut.


    Une nouvelle affaire hongroise commence à l’occasion du match de football Allemagne-Hongrie. La municipalité allemande voulait illuminer le stade de Munich aux couleurs de l’arc-en-ciel de la communauté LGBT, afin de protester contre une loi annoncée la semaine dernière par le gouvernement de Viktor Orban. L’UEFA, organisatrice de l’Euro de football, a refusé, se disant «une instance politiquement et religieusement neutre». Cette neutralité a soulevé aussitôt un tollé aussi bien chez les dirigeants de nombreux pays européens que dans les médias: les lois sociétales récentes ne sont plus considérées comme des prises de position, face auxquelles on pourrait être neutre, mais comme des évidences substantielles, une sorte de droit naturel, face auquel un opposant devient indigne. Là-dessus, quinze États membres de l’Union européenne ont demandé à la Commission d’agir face à ce texte de loi qui interdit la «promotion» de l’homosexualité auprès des mineurs. La Hongrie s’est retrouvée une nouvelle fois sous les critiques et injures.

    Que dit le texte incriminé? Il prévoit que «la pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans»Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, s’est exclamée: «Le projet de loi hongrois est une honte. Ce projet de loi est clairement discriminatoire envers les personnes sur la base de leur orientation sexuelle et va à l’encontre de toutes les valeurs fondamentales de l’Union européenne.»C’est une législation «indigne de l’Europe», a fustigé le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes Jean Asselborn, «les gens ont le droit de vivre comme ils veulent, on n’est plus au Moyen Âge». Le ministre délégué allemand aux Affaires européennes, Michael Roth, a dénoncé des dispositions qui «violent clairement les valeurs de l’UE», et Emmanuel Macron a fait la même déclaration.

    Il est vrai qu’une ambiguïté existe sur la portée du projet de loi. Certains jugent que les «contenus» interdits pourraient inclure les publicités susceptibles d’être vues par des mineurs, ce qui est un autre sujet.

    Notre réflexion porte ici sur l’éducation dans la famille. Le ministre hongrois des Affaires étrangères a déclaré que «cette loi ne dit rien sur l’orientation sexuelle des adultes. Elle dit seulement que, tant que les enfants ont moins de 18 ans, leur éducation sexuelle relève exclusivement de leurs parents, c’est tout».Comment comprendre qu’une communauté de liberté (l’Europe institutionnelle), qui s’était étendue dans la joie après la chute du communisme, en soit venue à imposer si radicalement une seule vision éthique ?

    Que ce simple point suscite l’hystérie: cela montre à quel degré d’idéologie imposée en est arrivée l’Union européenne. Il faut rappeler en passant que le gouvernement Orban a été élu démocratiquement. Les défenseurs de la loi ont été obligés de préciser cette évidence que le vote du Parlement hongrois est «une compétence nationale qui ne devrait pas être remise en question», ce qui en principe va de soi, mais justement ne va plus de soi, en raison d’une vision libertaire dont l’Union voudrait assurer l’obligation, sous peine de sanctions (on en parle).

    Comment démêler cela? Comment comprendre qu’une communauté de liberté (l’Europe institutionnelle), qui s’était étendue dans la joie après la chute du communisme, en soit venue à imposer si radicalement une seule vision éthique? Laquelle apparaît à ses adeptes comme la chose la plus naturelle du monde, une sorte de loi naturelle en somme, qui serait récusée seulement par «les barbares» (à l’extérieur, comme les pays musulmans) et «les criminels» (à l’intérieur, comme les gouvernements illibéraux, les conservateurs et les résidus cathos).

    Il peut être utile à cet égard de faire la distinction entre la tolérance et la légitimation. Le cas que nous avons sous les yeux montre, comme bien d’autres, à quel point la tolérance est mal aimée: tolérer, c’est supporter, au sens étymologique, sans pour autant apprécier, sans être d’accord. Mot de Voltaire: je ne vous approuve pas, mais je ferai tout pour que vous puissiez vous exprimer. Or aujourd’hui ce mot est caduc: la tolérance de Voltaire apparaît comme une condescendance et, finalement, un mépris. On ne nous demande pas de tolérer tous les comportements: mais de les légitimer. On ne vous demande pas seulement de laisser faire, mais d’approuver et de complimenter. Ce qui est bien différent ; il faudrait affirmer que tous les comportements sont également bons, valables, justifiables. Dans une société libérale, la tolérance est de mise et, pour cette raison, les comportements les plus divers (à condition de ne pas s’attaquer à autrui) sont légalisés. Mais la légitimation est bien autre chose: il s’agit de cautionner, de «juger bon». Nous savons bien que, sur nombre de sujets, nous sommes tolérants parce que libéraux, quoique sans légitimer. Je puis tolérer les caricatures de Mahomet parce que je suis libérale, tout en jugeant personnellement que ce type de caricature est moralement illégitime, parce qu’on n’insulte pas le dieu des autres, de même qu’on n’insulte pas la mère des autres ni la patrie des autres, affaire de respect.

    Or la question de la distinction entre tolérance et légitimité touche justement l’éducation dans la famille, car c’est la famille qui transmet les jugements de légitimité et d’illégitimité, au regard des croyances. Et les croyances posent les limites et les justifient. Je puis tolérer la légalisation du changement de genre, parce que je suis libérale, mais sans accepter pour autant, et cela pour des raisons d’éthique personnelle, qu’on vienne le proposer en classe (donc dans mon dos) à mon enfant.Il est désastreux que les gens intelligents qui nous gouvernent se croient tenus de crier à la discrimination dès qu’un jugement se manifeste, et de traiter de criminels ceux qui jugent que des limites existent

    Autant il est nécessaire, si nous sommes des sociétés libérales, comme c’est le cas dans l’Union européenne, de tolérer tous les comportements et de respecter les personnes concernées, autant il est normal que chaque courant, mouvement social, famille, nourrisse sa propre idée de la légitimité de tel ou tel comportement. C’est pourquoi le gouvernement Orban juge inopportun qu’un seul courant de pensée s’impose dans les écoles. C’est aux familles de porter des jugements, et la plupart des Français ne pensent pas autrement, car ce n’est pas à une idéologie d’État d’éduquer les enfants. Considérer que tous les comportements sont également légitimes, c’est une manière de voir libertaire, respectable comme les autres parce que nous sommes dans une société libérale, mais que tous ne sont pas tenus de légitimer, et qui a fortiori n’a pas justification à s’imposer à tous, d’autant moins à s’imposer aux enfants dans les écoles.

    Le grand naufrage des élites libérales contemporaines est de récuser toute réflexion sur les limites. Il est désastreux que les gens intelligents qui nous gouvernent se croient tenus de crier à la discrimination dès qu’un jugement se manifeste, et de traiter de criminels ceux qui jugent que des limites existent. Une société n’est pas obligée de tout relativiser pour être libre.

    Plus grave encore: le grand naufrage de nos élites est dans le déni de la conscience personnelle, dont la grandeur est de pouvoir décider si elle légitime ou non ce qu’elle tolère et de pouvoir transmettre cela à ses enfants. Mais la conscience personnelle, et en dépit de toutes les déclarations grandiloquentes, nul ne pourra nous l’enlever.

  • "Famille chrétienne" dénonce l’idéologie LGBTQ2SAI+ qui a envahi les établissements scolaires français

    IMPRIMER

    De Famille Chrétienne via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Enquête sur l’invasion LGBTQ2SAI+ à l’école

    23 juin 2021

    Famille chrétienne dénonce l’idéologie LGBTQ2SAI+, qui a envahi les établissements scolaires français.

    Finie la lutte contre les inégalités et les stéréotypes sexuels. Désormais, l’école entend détruire les identités sexuelles, sacrifiant avec elle une génération d’élèves où être fille ou garçon ne veut plus rien dire. Enquête sur un phénomène silencieux qui cause d’énormes souffrances.

    « En politique comme en art militaire, retraite ne signifie pas toujours défaite. En 2013, le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon retirait les ABCD de l’égalité des écoles. Huit ans plus tard, la théorie du genre, dont Najat Vallaud-Belkacem disait qu’« elle n’existe pas », s’est installée dans tous les aspects de la vie scolaire. En catimini, sans que personne ne s’en émeuve. Esther Pivet, alors présidente du collectif Vigi Gender, le souligne : « Le gouvernement a reculé pour mettre en place quelque chose de plus vaste, le plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons. »

    Des cours de récréation « genrées »

    Depuis, l’Éducation nationale s’est mise aux couleurs de l’arc-en-ciel. En 2015, elle a lancé une première campagne de sensibilisation dans les collèges et lycées aux discriminations contre les LGBT. En 2019, la campagne « Tous égaux, tous alliés » s’accompagne de tracts qui invitent les élèves à se faire les alliés des LGBT et à veiller aux propos ou attitudes « LGBTphobes ». Les associations qui interviennent pour parler de sexualité sont de plus en plus militantes : parmi elles, SOS homophobie, le Planning familial, ou encore Au-delà du genre, « qui accompagne les personnes trans ». Le souci légitime que les jeunes ne soient pas maltraités à cause de leur « orientation sexuelle » a fait place à une véritable propagande qui détruit l’existence même des identités sexuelles.

    À Lille, par exemple, au lycée Angellier, la fondation Le Refuge est intervenue le 25 mars dans le cadre d’une journée de formation LGBT. Auparavant, une exposition se tenait dans le hall, où on pouvait lire que l’hétéronormativité « structure la société en hiérarchisant la société ». Il s’agit donc bien du vocabulaire de la sociologue militante Gabrielle Richard, qui intervient à l’école, et qui, dans un livre de 2019, Hétéro, l’école ?, présente un plaidoyer pour une éducation anti-oppressive de la sexualité, critique une culture scolaire qui contribue à « reconduire les normes de genre et de sexualité à son insu ». Il ne s’agit pas d’une lubie isolée : à Rennes, deux écoles ont repensé le design de leur cour de récréation pour les rendre moins « genrées ». Dans les écoles qui se construisent désormais, fini le terrain de foot, place à la verdure et aux espaces de jeux mixtes.

    « Ils agissent comme la Gestapo »

    Les élèves sont nombreux à se plaindre que la propagande LGBT ait envahi leurs cours, comme Thomas, en terminale dans un lycée public d’une petite ville de l’ouest de la France. “En anglais, depuis la quatrième, en boucle et en boucle, on ne parle qu’inclusion, diversité, sexisme, féminicide, raconte-t-il. En géopolitique ? « La place des femmes » ; en spécialité Humanités et philosophie ? “L’émancipation féminine”, et le professeur a “réussi à associer l’item les métamorphoses du moi au transgenre”.” Le lycée comprend d’ailleurs plusieurs élèves qui s’identifient comme trans : trois filles en seconde, dont une non-binaire, et un garçon au moins « dont on ne se sait pas trop comment il s’identifie ». Au CDI [centre de documentation et d’information, la bibliothèque], « on a, en entrant, des drapeaux LGBT et, sur chaque porte du couloir, des feuilles imprimées sur l’évolution des droits LGBT et trans ».

    Lire la suite

  • Italie : le Saint-Siège dénonce un projet de loi sur l'homotransphobie qui menace la liberté de la communauté catholique

    IMPRIMER

    C'est en Italie (voir ICI). Il s'agit d'un projet de loi ("la loi Zan") dont le texte a été approuvé à la Chambre des députés le 4 novembre dernier et qui est actuellement sur la table de la commission Justice du Sénat italien. (source) "Il prévoit la réclusion jusqu’à dix-huit mois de prison et une amende de maximum six mille euros pour tout qui incite à la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ou une situation de handicap. De plus, il prévoit jusqu’à quatre ans de prison en cas de violence contre ces catégories de personnes. Mais le point qui fait réagir le Vatican, la Conférence épiscopale italienne et de nombreuses associations de défense des familles est celui qui punit gravement les "délits contre l’égalité". La nouvelle loi permettrait en effet de dénoncer toute organisation, association, mouvement ou groupe qui a pour objectif d’inciter à la discrimination pour motifs d’orientation sexuelle ou d’identité de genre ; certaines organisations catholiques de défense de la famille traditionnelle seraient en difficulté si la loi est approuvée. Autre question délicate, l’obligation d’organiser des activités d’éducation contre l’homophobie dans les écoles publiques et privées, lors de la journée nationale contre l’homophobie, la biphobie, et la transphobie. Le Vatican considère que cette obligation est contraire à la liberté de pensée de la communauté catholique en Italie." Le 17 juin dernier, Monseigneur Gallagher, le ministre des Affaires étrangères du pape François, a réagi dans une note transmise à l’ambassade italienne près du Saint-Siège, une note sans équivoque : le Vatican s’oppose à cette proposition de loi qui contredit les dispositions inscrites dans les dispositions concordataires qui régissent les rapports entre l'Eglise et l'Etat en Italie.

    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'"halte-là !" du Vatican sur la loi Zan, le "parti de l'amendement" grandit

    23-06-2021

    La protestation officielle du Saint-Siège, qui dénonce la violation du Concordat dans le projet de loi de Zan sur l'homotransphobie, a réveillé de sa léthargie l'anticléricalisme italien qui, comme d'habitude, craint la menace pour la laïcité de l'État. Mais elle a surtout produit un changement dans le Parti démocrate, désormais disposé à réviser le texte pour résoudre les "nœuds juridiques".

    Monsignor Paul Gallagher, segretario vaticano per i Rapporti con gli Stati

    Monseigneur Paul Gallagher, Secrétaire du Vatican pour les relations avec les États

    Le scoop de la Corsera, signé par Giovanni Viafora, a monopolisé l'opinion publique et le débat politique hier. Comme l'a confirmé le Bureau de presse du Saint-Siège, la Secrétairerie d'État a officiellement protesté auprès du gouvernement italien au sujet du projet de loi contre l'homotransphobie. Il l'a fait dans une note remise par le secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, Monseigneur Paul Richard Gallagher, à l'ambassadeur d'Italie auprès du Saint-Siège, Pietro Sebastiani.

    Selon ce qui a été rapporté dans l'article de Viafora, dans la lettre, le Vatican se plaint que "certains contenus actuels de la proposition législative en cours d'examen au Sénat réduisent la liberté garantie à l'Église catholique par l'article 2, paragraphes 1 et 3 de l'accord pour la révision du Concordat". Pour le département de la Curie romaine qui assiste le plus étroitement le pape dans le gouvernement de l'Église, le projet de loi Zan viole donc l'accord de 1984. La violation du Concordat, dont se plaignent habituellement les âmes les plus anticléricales de la politique et de la société italienne pour une prétendue ingérence ecclésiastique dans les affaires législatives, a été dans ce cas formellement dénoncée par le Saint-Siège. 

    Une protestation officielle qui rappelle les trois notes envoyées par le Palais apostolique à l'ambassade d'Italie auprès du Saint-Siège entre 1967 et 1970, dans lesquelles il était rappelé au gouvernement italien de l'époque que l'introduction du divorce dans le cadre des mariages concordataires devait faire l'objet de négociations entre l'État et l'Église avant d'être votée au Parlement.

    Le 11 février 1970, à l'occasion de l'audience générale du mercredi des Cendres, saint Paul VI ne cacha pas son irritation face au projet de loi Fortuna-Baslini, déclarant qu'il souhaitait que "pour le bien de la paix, pour l'honneur de l'Italie elle-même et pour le plus grand bien de tout le peuple italien, on évite tout pas qui pourrait être fait par une décision unilatérale pour saper ce qui avait été solennellement établi d'un commun accord".

    Des mots qui reviennent au présent après la nouvelle de la plainte formelle présentée par la diplomatie du Vatican. L'article 7(3) du projet de loi signé par le député PD prévoit l'organisation dans les écoles de "cérémonies, réunions, initiatives" sur le thème de l'homotransphobie en vue de la prochaine Journée internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie. Dans la note envoyée à M. Sebastiani, la Secrétairerie d'État s'inquiète du fait que les écoles paroissiales catholiques n'en soient pas exemptées, estimant qu'il s'agit d'une menace pour la "liberté d'organisation" de l'Église reconnue par le Concordat.

    La position du Vatican a réveillé l'anticléricalisme italien de sa léthargie. (...) L'offensive diplomatique du Vatican semble toutefois avoir provoqué les premières fissures dans le mur érigé par le parti démocrate pour défendre le projet de loi Zan.

    Le secrétaire d'État Enrico Letta, en effet, qui avait déclaré il y a un mois que les conditions politiques n'étaient pas réunies pour un troisième passage parlementaire de la proposition, s'est dit hier prêt à "examiner les nœuds juridiques". Difficile de faire passer la loi telle qu'elle se présente au Palazzo Madama où les chiffres, comme on l'a vu à l'occasion du dernier vote de confiance au gouvernement Conte, sont incertains pour la coalition au pouvoir. (...)

  • L’étrange prédication du pape François aux séminaristes d'Ancône

    IMPRIMER

    Lu sur "Actualités" (Site de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X) :

    L’étrange enseignement du pape François à des séminaristes

    14 JUIN 2021

    Le pape François a reçu en audience le jeudi 10 juin 2021 la communauté du séminaire pontifical des Marches, séminaire « Pie XI », sis à Ancône. Il a encouragé les responsables à imiter saint Joseph pour former ceux qui leur sont confiés, et les séminaristes à pratiquer la docilité.

    Dans ce discours du pape, il y a des encouragements judicieux. Telle cette exhortation aux formateurs du séminaire d’imiter la figure de saint Joseph : qu’ils pratiquent eux-mêmes l’obéissance, le dévouement, la générosité et la chasteté, entendue comme le détachement de tout.

    Ou encore, aux séminaristes, l’encouragement à une vraie docilité, vertu bien oubliée dans notre monde, et qui doit être à la base de la formation sacerdotale.

    Mais il se trouve malheureusement des éléments qui sont de véritables déviations.

    Une erreur doctrinale

    Le pape donne aux séminaristes l’exemple de Jésus appliqué à obéir à saint Joseph et à la sainte Vierge dans son enfance. Il développe : « Dès son plus jeune âge, il a dû (…) se poser les grandes questions de la vie » explique-t-il. Vraiment ?

    Le pape ajoute : « Peut-être n’avons-nous pas assez réfléchi sur le jeune Jésus, engagé dans le discernement de sa propre vocation, dans l’écoute et la confidence à Marie et Joseph, dans le dialogue avec le Père pour comprendre sa mission. »

    Dans une pareille expression, le Fils de Dieu semble déconnecté de son humanité. Car, qui cherche un discernement sur sa vocation ? L’humanité du Christ ? mais elle n’a pas de personne, pas de « je ». Serait-ce le Fils de Dieu lui-même ?

    Un peu de théologie

    Dans le Christ, il y a deux natures et une seule personne : la personne incréée du Verbe, du Fils de Dieu. Cette personne divine, qui est identique à la nature divine, assume une nature humaine en Jésus-Christ, le Verbe incarné.

    Il faut affirmer que la personne divine du Verbe, le seul « moi » ou « je » que possède Jésus-Christ, sait parfaitement qu’il est Dieu. Le Verbe de Dieu incarné a de plus conscience de son incarnation.

    Le Verbe de Dieu a ainsi conscience de soi jusque dans sa nature humaine. Il est le seul sujet conscient de cette nature consciemment assumée, et cela dès le premier instant de son incarnation. Tel est l’objet de notre foi, et c’est un mystère proprement dit que nul ne peut comprendre.

    La nature humaine n’est pas une personne. Dans le Christ, il y a des sentiments humains, une intelligence et des pensées humaines, une volonté et des vouloirs humains, mais qui sont assumés par la personne divine.

    Ainsi, affirmer que le Christ devait faire un discernement humain ou comprendre sa vocation, revient à penser soit que le Christ était une personne humaine, ce qui est une hérésie.

    Soit à penser qu’il ne pouvait pas savoir, en tant que Dieu, ce qui se passait dans la nature humaine qui lui était unie par l’union hypostatique, ce qui revient à une autre hérésie : penser que Dieu peut ignorer quoi que ce soit, qu’il n’est pas la Sagesse infinie qui sait tout.

    Ainsi, il faut affirmer que le Christ savait parfaitement qu’il était Dieu, puisque sa personne divine le savait parfaitement. Sa nature humaine en avait d’ailleurs une perception nette : en effet, dès le premier instant de sa conception, l’intelligence de la nature humaine du Christ possède la vision béatifique.

    Autrement dit, elle voit Dieu immédiatement, comme les saints du Ciel, et dans un degré qu’aucun saint n’atteindra jamais. Ainsi, même à travers son intelligence humaine, la personne du Verbe incarné possède la pleine possession de Dieu.

    Comment dès lors le Christ pourrait-il avoir besoin de « discerner sa vocation » et de « dialoguer avec le Père », alors qu’il n’a, en tant que Dieu, qu’une seule intelligence, une seule volonté, une seule nature avec son Père ?

    Lire la suite

  • Hongrie : une loi contre la pédophilie inclut des limitations strictes sur l'homosexualité et le transgenrisme

    IMPRIMER

    Source : a.t.v.hu (http://www.atv.hu/belfold/20210615-pedofiltorveny-szavazas-2021-06-15)

    15 juin 2021

    L'opposition s'est retirée, mais le projet de loi anti-pédophile draconien est passé - avec les amendements concernant l'homosexualité

    Les délinquants pédophiles risquent jusqu'à 20 ans de prison et il sera interdit aux moins de 18 ans de montrer des contenus homosexuels et transgenres ou d'en faire la publicité. Les partis au pouvoir ont voté le projet de loi anti-pédophilie tant annoncé, avec le Jobbik ("Alliance des jeunes de droite - Mouvement pour une meilleure Hongrie"). L'opposition s'est retirée.

    Mardi, le projet de loi anti-pédophile a été adopté par le Parlement par 157 voix contre 1, sans abstention. Avant cela, la majorité gouvernementale avait rejeté tous les amendements de l'opposition.

    Les pédophiles pourront être recherchés nominativement dans le registre pénal, ils pourront à l'avenir être condamnés à 20 ans de prison, il n'y aura pas de sursis de plus de 8 ans, et pas de libération - le Parlement a voté en faveur du paquet de lois anti-pédophiles, signé par Máté Kocsis, qui est une réglementation extrêmement stricte (...).

    Ils se sont concentrés sur le renforcement de la protection pénale des enfants à la lumière des événements scandaleux et parce que, bien que le nombre de crimes soit en baisse, ceux commis contre les enfants ont augmenté. L'homme politique du Fidesz a également parlé de la "saleté de l'internet" et de ses "profondeurs les plus sombres" lors du débat général, indiquant qu'"il y a un pédophile pour chaque jour ouvrable en Hongrie". Les pédophiles doivent savoir qu'ils ne peuvent se cacher ni sur l'internet ni sur le dark web, "il n'y a pas de cachette", a déclaré Máté Kocsis.

    À l'avenir, les délinquants pédophiles ne seront plus autorisés à travailler près des enfants sur les plages, dans les parcs d'attractions, les zoos ou les clubs sportifs. En outre, ils ne seront pas autorisés à occuper des fonctions gouvernementales ou politiques en vertu de la loi.

    Le Jobbik a quand même voté en faveur de ce projet.

    Le dernier jour de la session avant la pause estivale, tous les partis d'opposition, à l'exception du Jobbik, se sont retirés de la session parlementaire - DK, Párbeszéd, MSZP et LMP ont boycotté le vote de blocage, tandis que les députés indépendants Ákos Hadházy, Bernadett Szél et Szabolcs Szabó ont refusé de participer au vote sur le projet de loi anti-pédophile.

    Le débrayage visait à protester contre les amendements au projet de loi anti-pédophile, qui ont été déposés et votés par le gouvernement en commission législative jeudi dernier, et qui interdiraient la promotion et la présentation de l'homosexualité ou du changement de sexe aux moins de 18 ans, y compris la publicité contenant de tels contenus. L'opposition et les militants des droits de l'homme parlent de stigmatisation, de se faire des ennemis, de confondre les homosexuels et les personnes qui changent de sexe avec les pédophiles et le "porno" (ce sont les mots de Gergely Arató, du DK) (...).

    Le Jobbik, cependant, a non seulement voté aujourd'hui, mais a également voté avec les partis gouvernementaux pour le projet de loi - malgré les amendements sur les homosexuels et les transgenres. Et ce malgré le fait qu'András Fekete-Győr ait demandé au Jobbik, avant le vote, de ne pas être un partenaire dans l'adoption de la loi. "Je vous demande de revenir à la raison, de mettre la main sur le cœur et de ne pas voter pour la loi qui va ruiner la vie d'innombrables de vos concitoyens", a écrit le président de Momentum dans son message aux membres de la droite.

    Balázs Ander, qui était l'orateur principal du Jobbik lors du débat général, a déclaré avant la présentation des amendements du parti gouvernemental que le Jobbik soutiendrait chaque proposition anti-pédophile et chaque renforcement de la loi "du premier au dernier mot". En fait, il a même proposé la castration chimique et le traitement médicamenteux des pédophiles. Avant le vote, le Jobbik a clairement indiqué que si l'opposition est au gouvernement en 22, il supprimera de la loi les articles concernant les homosexuels et les transsexuels.

    Lire la suite

  • Tombes d'enfants à Kamloops : connaître les faits plutôt que s'en tenir à des insinuations

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Découverte de tombes d’enfants à Kamloops demande une enquête rigoureuse et non des conclusions trop hâtives et partiales

    12 juin 2021

    Pensionnat de Kamloops

    Texte de Michael Haynes — Traduit par CQV

    Kamloops, Colombie-Britannique, 9 juin 2021 — La triste découverte de 215 tombes anonymes d’enfants au pensionnat indien de Kamloops a suscité beaucoup de chagrin et d’indignation, ainsi que des attaques virulentes contre l’Église catholique.

    Malgré cette réaction rapide, de nombreuses questions subsistent sur cette affaire. L’auteur canadien Michael O’Brien, lui-même ancien élève de l’un de ces pensionnats, a mis en garde contre le danger d’accuser l’Église de meurtre avant d’avoir obtenu des informations réelles sur les tombes récemment découvertes, y compris sur le contexte de la période des pensionnats.

    Rosanne Casimir, chef de la Première nation Tk'emlups te Secwépemc, a révélé le 28 mai que les corps de 215 écoliers, dont certains n’avaient que trois ans, avaient été découverts sous terre grâce à un radar à pénétration de sol. Casimir a mentionné que c’était un « fait connu dans notre communauté », ce qui a mené à la recherche et à la découverte des corps.

    Casimir a également noté que « ces enfants disparus sont des décès non documentés », ajoutant que de nombreuses questions restaient sans réponse, et laissant entendre qu’il était possible de trouver d’autres corps en attendant une enquête plus approfondie. Elle l’a décrit comme une « perte inconcevable, dont on parlait, mais qui n’avait jamais été documentée au pensionnat indien de Kamloops ».

    Mme Casimir a noté que l’enquête était en cours depuis le début des années 2000, précisant que les récits d’anciens élèves avaient alimenté le désir de rechercher les tombes.

    À la suite de cette découverte, des attaques virulentes ont été lancées contre l’Église catholique, qui dirigeait le pensionnat alors que l’État le finançait, et le sentiment anticatholique dans les médias grand public est à son comble.

    Le système des pensionnats

    Le pensionnat de Kamloops, situé dans le sud de la Colombie-Britannique, a été géré par l’Église catholique de 1890 à 1969, date à laquelle le gouvernement fédéral a pris en charge la gestion de l’établissement et l’a transformé en externat jusqu’à sa fermeture en 1978. À son apogée, Kamloops comptait plus de 500 enfants inscrits dans les années 1950 et était autrefois la plus grande école du réseau de pensionnats.

    L’école a été confiée à la direction des Oblats de Marie Immaculée en 1893, sur ordre du gouvernement. Cependant, en 1910, le directeur a signalé que le gouvernement ne fournissait pas suffisamment de fonds pour nourrir correctement les enfants. Un rapport similaire a été fait dans les années 1920.

    En 1924, le bâtiment a été partiellement détruit par un incendie.

    Lire la suite