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Enseignement - Education - Page 9

  • Philo à BXL / 19 décembre : « Le pilote dans le navire » Anthropologie platonicienne : force, faiblesse et héritage

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    Logo 'Philo à Bruxelles'.

    INVITATION CONFÉRENCE

    Mardi 19 décembre, à 19h30, venez philosopher sur le thème

    « Le pilote dans le navire »

    Anthropologie platonicienne : force, faiblesse et héritage.

    Adresse sur place :

    Salle - FCE
    Rue du Cornet, 51
    1040 Bruxelles

    Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    P.A.F. libre :

    Participez à l'enseignement de la bonne philosophie !

    Affiche de la conférence intitulée 'Anthropologie platonicienne : force, faiblesse et héritage' présentée par Stéphane Mercier. L'événement est organisé par 'Philo à Bruxelles' et se tiendra à 19h30 le mardi 21 novembre 2023. L'image montre le Mont des Arts de Bruxelles avec ses jardins au coucher du soleil.

    L’anthropologie philosophique de Platon est à coup sûr l’une des parties les plus significatives de son apport à la pensée occidentale. Sans le savoir, bien des fantasmes ou des représentations modernes de l’homme capitalisent sur l’antique théorie platonicienne de l’âme, plus ou moins déformée par le prisme des interprétations successives.

    Pourtant, en dépit de sa richesse et de son extraordinaire pouvoir de suggestion, la doctrine platonicienne de l’âme souffre de graves défaillances, qui se répercutent de façon exemplaire dans la représentation stoïcienne de l’homme.

    Nous tâcherons, dans cette troisième conférence, de cerner les apories de l’anthropologie platonicienne en lui appliquant une grille de lecture aristotélicienne, et plus exactement thomiste, qui permet de surmonter les impasses du dualisme et, par ricochet, de tous les héritiers (conscients ou non) de l’illustre philosophe athénien.

    Inscription en un clicTélécharger l’affiche de Philo-a-Bruxelles 2023-2024

    • L’accès aux conférences est ouverte à tout le monde :
       - Sur place à Bruxelles : Rue du Cornet 51.
       - ou également ici, en ligne : en diffusion vidéo sur YouTube.
      P.A.F. libre : participez à l'enseignement de la bonne philosophie !
       
    • À l'issue de la conférence, nous aurons le plaisir de partager un moment de convivialité autour d'un verre, favorisant les échanges enrichissants avec le conférencier et tous ceux qui se joindront à nous sur place.
       
    • Toutes les conférences sont disponibles ensuite sur le site www.philo.brussels. Il suffit de souscrire à un accès illimité, pour un prix très modique. Grâce à votre participation, nous avons la joie de poursuivre nos soirées de philosophie pendant de longues années…
  • L’adoration silencieuse au cœur de la liturgie (Liturgie, 40) par le Dr Denis Crouan

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    Liturgie 40 ‒ L’adoration silencieuse au cœur de la liturgie, par le Dr Denis Crouan (39 mn) 

    https://youtu.be/w6cdwCy1LQc  

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Dans cette leçon le docteur Denis Crouan aborde le cœur du cœur de la liturgie, ce qui fait qu’elle pourra revivre partout dans nos paroisses, à savoir sa dimension surnaturelle : Dans ses enseignements, Joseph Ratzinger/Benoît XVI défend l’unité indissociable entre la célébration de la liturgie, l’adoration eucharistique silencieuse, et la mission sociale qui découle d’une authentique dévotion eucharistique.  

    Le lien étroit entre la célébration de la liturgie et la pratique de l’adoration eucharistique ne figure pas de façon explicite dans la catéchèse ou la théologie ; mais l’enseignement des papes ainsi que l’expérience des membres de l’Église, en particulier des saints, établissent clairement ce lien. Le don de la présence du Christ dans la Sainte Eucharistie découle directement de la liturgie ; par conséquent, l’adoration du Très Saint-Sacrement renforce la préparation à la messe et la participation active et fructueuse à la liturgie.  

    Une Eucharistie qui ne se traduit pas en une pratique concrète de l’amour est en elle-même tronquée.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • Les pièges potentiels d'une visite papale en Belgique

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    De Luke Coppen sur The Pillar, cet "éclairage" d'Outre-Atlantique :

    Les pièges potentiels d'une visite papale en Belgique

    14 décembre 2023

    Dans une interview avec un diffuseur mexicain diffusée mardi, le pape François a annoncé qu'il avait l'intention de se rendre en Belgique en 2024. 

    Cette annonce est surprenante, étant donné que depuis son élection, le pape François a montré une préférence pour les visites aux nations situées aux "périphéries" de l'Europe, en commençant par l'Albanie en 2014. 

    Il a évité ce qu'il appelle les "grands" pays d'Europe, tels que l'Espagne et l'Allemagne, privilégiant les nations plus petites du continent. Lorsqu'il s'est rendu en France en septembre, le Vatican a insisté avec pédanterie sur le fait qu'il visitait Marseille, et non la République française, afin de préserver cette notion. 

    Certes, la Belgique est un petit pays, avec une population de moins de 12 millions d'habitants. Elle est légèrement plus grande que l'État américain du Vermont et se trouve coincée entre ses voisins français et allemand, beaucoup plus grands. 

    Mais la Belgique n'est pas du tout à la périphérie de l'Europe. À l'époque coloniale, elle contrôlait le vaste territoire connu aujourd'hui sous le nom de République démocratique du Congo, ainsi que des pans entiers de la Chine et du Guatemala.

    Aujourd'hui, elle possède la 26e économie mondiale et le deuxième port d'Europe. Elle possède également une famille royale glamour (...) et sa principale ville, Bruxelles, est la capitale de facto de l'Union européenne. 

    Alors, pourquoi le pape tient-il à s'y rendre ? Et quels sont les pièges potentiels de ce voyage ? Jetons un coup d'œil.

    Pourquoi la Belgique ?

    Le pape François aurait été invité à se rendre en Belgique lors d'une audience privée au Vatican, le 14 septembre, avec le roi Philippe et la reine Mathilde, discrets mais fervents défenseurs de l'Église belge.

    Le voyage, qui devrait avoir lieu fin septembre 2024, est destiné à marquer le 600e anniversaire des universités catholiques KU Leuven et UCLouvain, qui tombe en 2025.

    Selon le vaticaniste Emmanuel Van Lierde, les liens entre François et la Belgique remontent à l'Argentine. 

    Lorsque Jorge Mario Bergoglio est entré chez les Jésuites, il s'est lié d'amitié avec un novice de la famille belge Steverlynck, qui possédait une entreprise textile en Argentine. François a parlé avec admiration de l'approche réfléchie de l'entreprise à l'égard de ses employés. 

    En tant que supérieur provincial des jésuites argentins, le père Bergoglio était chancelier d'une université gérée par les jésuites à Cordoue, qui était soutenue financièrement par une association belge dirigée par Jean Sonet, S.J. Le futur pape s'est rendu en Belgique pour montrer sa reconnaissance. Il aurait été séduit par l'atmosphère de la ville de Bruges et par l'œuvre du peintre Hans Memling. 

    Lorsqu'il est apparu pour la première fois sur la loggia surplombant la place Saint-Pierre après son élection, le pape François était flanqué du cardinal belge Godfried Danneels.

    Il a personnellement nommé Danneels délégué au synode des familles de 2015. La même année, il a nommé le protégé de Danneels, Mgr Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, rétablissant ainsi la continuité progressiste dans le diocèse le plus important de Belgique, qui avait été interrompue sous Benoît XVI. 

    Mgr De Kesel a rapidement reçu le chapeau rouge de cardinal. François a cherché à faire entrer un autre Belge au Collège des cardinaux en 2022 : Mgr Luc Van Looy, qui avait rencontré le futur pape lors de sa visite à Buenos Aires en tant que prêtre salésien. Mais Mgr Van Looy s'est retiré de la course à la suite de critiques sur sa gestion des cas d'abus en tant qu'évêque de Gand.

    Outre ces liens biographiques, le pape François pourrait également avoir des affinités avec le cardinal belge Leo Joseph Suenens, qui a influencé le concile Vatican II et a fortement prôné la coresponsabilité des laïcs, préfigurant sans doute la volonté de François d'instaurer la synodalité au sein de l'Église catholique.

    Selon Emmanuel Van Lierde, François ne manquerait pas de visiter à la fois la Région wallonne et la Région flamande. Pour ce faire, il pourrait se rendre à l'UCLouvain, dans la ville de Louvain-la-Neuve, dans la province du Brabant wallon, et à la KU Leuven, dans la ville de Louvain, dans la province du Brabant flamand.

    François pourrait également présider une messe à Bruxelles, où il serait sans doute rejoint par Mgr Luc Terlinden, qu'il a nommé nouvel archevêque de Malines-Bruxelles en juin. 

    Outre ses rencontres habituelles avec les jeunes et les jésuites locaux, le pape pourrait également rencontrer en privé des survivants d'abus et, selon qu'il restera un ou deux jours, visiter une nouvelle école jésuite à Molenbeek, l'un des quartiers les plus pauvres de Belgique.

    Un écueil de taille

    Le principal écueil potentiel de cette visite réside sans aucun doute dans le fait que l'Église belge vient d'être ébranlée dans ses fondements par une nouvelle révélation d'abus commis par des membres du clergé.

    Cette révélation a pris la forme d'une série documentaire intitulée "Godvergeten", qui a suscité un tollé lors de sa diffusion en Belgique en septembre de cette année. 

    La série, qui a mis en lumière les abus et les dissimulations, a déclenché une enquête parlementaire et aurait incité un grand nombre de catholiques à quitter l'Église. Elle a également suscité des appels aux autorités fédérales belges pour qu'elles cessent de payer les salaires des personnes désignées comme "ministres du culte", qui comprennent non seulement les prêtres et les diacres catholiques du pays, mais aussi les laïcs nommés par les évêques.

    La série a relancé le débat sur d'anciennes affaires d'abus très médiatisées, notamment celle de l'évêque de Bruges, Mgr Roger Vangheluwe, qui a démissionné en 2010 après avoir admis avoir abusé de son neveu.

    Le scandale a également terni la réputation de Mgr Danneels après la divulgation d'un enregistrement audio dans lequel le cardinal exhorte le jeune homme à ne pas accuser publiquement son oncle - et a suscité une controverse lorsque François a inclus Mgr Danneels dans sa liste d'invités personnels au synode sur la famille de 2015.

    Alors que la crise s'aggravait, la police a effectué des descentes surprises dans les locaux de l'église, ce qui a tendu les relations entre les autorités belges et le Vatican.

    À la suite de la démission de Mgr Vangheluwe, un rapport indépendant a recensé 475 plaintes pour abus contre des membres du clergé et des employés de l'Église entre les années 1950 et 1980. 

    Mais l'affaire Vangheluwe continue de faire de l'ombre à l'Église belge, car le prélat, aujourd'hui âgé de 87 ans, continue de porter le titre d'évêque. 

    Selon les médias catholiques belges, deux évêques ont rendu visite à Mgr Vangheluwe en septembre de cette année au monastère où il est obligé de vivre dans l'anonymat. Ils lui ont demandé de présenter sa démission au pape François. 

    Vangheluwe aurait ensuite dit à l'un des visiteurs, l'évêque d'Anvers Johan Bonny, qu'il avait écrit au pape. Mgr Bonny pense que le pape répondra à la lettre, dont le contenu est inconnu, d'ici la fin de l'année.

    Avec une visite papale à l'horizon, la pression pour résoudre le cas Vangheluwe va augmenter, à la grande frustration des évêques belges, qui disent qu'ils demandent au Vatican de prendre des mesures supplémentaires depuis des années. 

    La crise des abus s'apaisera peut-être au moment où le pape François arrivera dans le pays, mais il est peu probable qu'elle passe à l'arrière-plan, compte tenu de sa profondeur et de son intensité. Le voyage pourrait donc être similaire à la visite de François en Irlande en 2018, qui a été marquée par des protestations de la part des défenseurs des survivants d'abus.

    Petits écueils

    Un autre écueil, moins important, est que le voyage pourrait rouvrir un débat sur l'identité des deux universités catholiques dont le pape marquera le 600e anniversaire. 

    La KU Leuven et l'UCLouvain tirent toutes deux leurs origines de l'ancienne université de Louvain, créée en 1425 et abolie en 1797. L'Université catholique de Louvain a repris le flambeau en 1834 et s'est scindée en 1968, selon des critères linguistiques, en Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven) et en Université catholique de Louvain (UCLouvain).

    Comme aux Pays-Bas voisins, une société fortement sécularisée pose des défis à l'identité catholique des universités. La KU Leuven et l'UCLouvain tiennent à souligner leur caractère intégrateur. Le site web de l'UCLouvain, par exemple, indique que "si le "C" signifie "catholique", l'UCLouvain, qui compte plus d'un million d'étudiants, est une université catholique, l'UCLouvain, avec plus de 120 nationalités, comprend à peu près toutes les croyances, laïques ou religieuses, pratiquantes ou non".

    Un autre écueil est qu'une visite papale pourrait raviver un débat déjà vif au sein de l'Église catholique sur la possibilité d'une bénédiction rituelle des couples de même sexe. Les évêques de Flandre ont publié un texte autorisant précisément cette pratique en septembre 2022, bien que le bureau de doctrine du Vatican ait déclaré l'année précédente que l'Église n'avait pas le pouvoir de bénir les unions entre personnes de même sexe.

    Le Vatican n'a pas réagi publiquement à l'initiative des évêques. Mais le sujet a été abordé lors de la visite ad limina des évêques belges à Rome en novembre 2022. Le Vatican semble autoriser discrètement l'initiative à titre expérimental, peut-être pour les raisons que le pape François a exposées dans sa réponse de juillet à un dubium, ou doute, sur les bénédictions homosexuelles présenté par cinq cardinaux

    Mais les projecteurs braqués sur une visite papale pourraient transformer la position belge sur les bénédictions homosexuelles en une controverse ecclésiale mondiale à la veille de la session finale du synode sur la synodalité, ce qui aggraverait une atmosphère déjà explosive.

  • Au risque de l’histoire : heurs et malheurs des missions en Asie

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    De KTO TV sur youtube (Au risque de l'histoire) :

    Le journaliste Christophe Dickès, et ses invités se penchent sur des moments-clés de l'Histoire de l'Eglise, pour en exposer, de manière aussi claire que précise, les enjeux et les faits :

    30/11/2023 : L’histoire des missionnaires envoyés en Asie évoque souvent des destins lumineux, marqués par de violentes persécutions. Les témoignages abondent sur les tortures infligées aux chrétiens en Chine ou au Japon. Le cinéma récent (« Silence » de Marti Scorsese) s’est lui-même emparé du sujet relayant l’image d’une Asie hermétique à la foi chrétienne. Mais qu’en est-il vraiment ? Le message chrétien est-il à ce point étranger aux mentalités des peuples d’Asie ? « Si des chrétiens sont persécutés, c’est surtout parce qu’ils passent pour des agents de l’étranger, pour une menace d’invasion provenant de l’extérieur », explique Françoise Buzelin, chercheuse aux Missions étrangères de Paris. « Il n’y a pas eu de vague de persécutions. Des martyrs oui, mais qui reste très minoritaires. Les gouvernements de l’époque n’avaient aucun intérêt à susciter des martyrs et évitaient à tout prix de le faire », complète Pierre-Emmanuel Roux, maître de conférence à l’Université Paris Cité. Par-delà les lieux communs, ce numéro d’Au Risque de l’Histoire invite à (re)découvrir la véritable histoire des missions en Asie.

  • BD – Donner sans compter, avec le Pères Sevin et Doncœur

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    De Medias-Presse-Info ;

    BD – Donner sans compter, avec le Pères Sevin et Doncœur

     

    BD Donner sans compter, Père Sevin et Père Doncœur à l'origine du scoutisme catholique français, éditions du Triomphe

    Le dessinateur Gaëtan Evrard est l’auteur de plusieurs bandes dessinées catholiques. L’historien Louis-Bernard Koch s’est lui lancé dans le scénario de bandes dessinées depuis plus de vingt ans pour les éditions du Triomphe. Ensemble, ils ont réalisé l’album Donner sans compter qui rend hommage aux deux principales personnalités à l’origine du scoutisme catholique en France : le Père Jacques Sevin et le Père Paul Doncœur.

    Ces deux jésuites se sont engagés corps et âme au service de la France et de sa jeunesse. Leur amitié a débuté en l’an 1900 au noviciat des jésuites de la province de Champagne. L’heure est alors aux menaces politiques contre les congrégations religieuses et l’anticléricalisme se déchaîne à nouveau en France. Ces deux prêtres ont grandi durant toute leur enfance dans ce climat d’hostilité affirmée de la république à l’encontre de l’Eglise catholique. Dès 1880, le ministre de l’Instruction publique Jules Ferry prépare un projet de loi prévoyant l’expulsion des congrégations religieuses enseignantes. Le 29 mars 1880, les décrets sont publiés. Les jésuites sont les premiers expulsés. Le 5 novembre 1880, ce sont les dominicains dont on fait enfoncer les portes pour les expulser de Paris. Le même mois, trois mille laïcs tentent d’éviter l’expulsion des 68 prémontrés de l’abbaye Saint-Michel de Frigolet. La république fait donner la troupe. Des canons sont pointés sur l’abbaye. Six mille religieux sont chassés comme des criminels. Puis la situation semble quelques années plus favorables. Mais dès 1901, la Compagnie de Jésus est à nouveau chassée de France. Les Pères Sevin et Doncœur sont envoyés en Belgique, le premier à Arlon, le second à Antoing. C’est justement en Belgique, à Bruxelles, qu’en 1911 l’abbé Jules Petit transforme un patronage en première troupe scoute catholique. La création des Belgian Catholic Scouts est saluée par une lettre de félicitations du Cardinal Merry Del Val, secrétaire général de saint Pie X.

    Controverses sur le scoutisme et persévérance des Pères Jacques Sevin et Paul Doncœur

    Mais cette bande dessinée n’occulte rien des débats animés qui vont suivre au sein de l’Eglise sur le scoutisme naissant en France, vu comme une conspiration antichrétienne initiée par la franc-maçonnerie pour, par l’intermédiaire des Eclaireurs de France, soustraire les jeunes adolescents de l’influence de l’Eglise catholique.

    Survient la Première Guerre mondiale. Le Père Paul Doncœur, fils et petit-fils d’officiers, se porte immédiatement volontaire pour rejoindre le front comme brancardier. Le 16 août 1916, à Bouchavesnes, alors que tous les officiers du 2e bataillon du 35e régiment d’infanterie ont été tués, le Père Doncœur prend le commandement des soldats démoralisés pour éviter l’encerclement par l’ennemi et est gravement blessé. L’année suivante, prêtre sur le front français, le Père Doncœur crée la revue Frères d’armes.

    La guerre terminée, le Père Sevin reçoit l’autorisation de créer le scoutisme catholique en France. Il fonde la Fédération catholique des Scouts de France le 25 juillet 1920 et en est commissaire général avec l’accord des autorités religieuses. “Le but des Scouts de France est de faire revivre l’idéal si chrétien et si français de la chevalerie. J’applaudis d’avance et je bénis.”, écrit en 1921 le nouvel archevêque de Paris, Mgr Dubois. De son côté, le Père Doncœur est actif au sein de la Ligue des droits du religieux ancien combattant pour faire face aux nouvelles manigances anti-catholiques du gouvernement franc-maçon dirigé par Edouard Herriot. Il se met ensuite lui-aussi au service du scoutisme catholique en France. Mais le débat sur le scoutisme fait à nouveau rage. Un mémoire hostile au scoutisme est largement diffusé auprès des prélats français et des membres de la curie. Pie XI entend néanmoins les arguments du Père Sevin et lui recommande des réformes nécessaires pour que le scoutisme soit pleinement catholique. En septembre 1928, dix mille scouts catholiques défilent devant le Pape Pie XI. En France, de 300 membres en 1920, le scoutisme en compte 100 000 en 1929.

    C’est un véritable tour de force des auteurs de cet album d’avoir réussi à fournir en 48 pages autant d’éléments sur la biographie des Pères Jacques Sevin et Paul Doncœur, sur le contexte historique de cette époque agitée et sur l’histoire du scoutisme catholique français.

    Donner sans compter, Gaëtan Evrard (dessinateur) et Louis-Bernard Koch (scénariste), éditions du Triomphe, collection Le Vent de l’Histoire, 48 pages, 16,90 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

  • Bruxelles, 21 novembre : "Platon, toute la philosophie occidentale" avec Stéphane Mercier

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    Logo 'Philo à Bruxelles'.

    Bienvenue à notre prochaine conférence !

    Le mardi 21 novembre, à 19h30, sur le thème

    Platon : « Toute la philosophie occidentale… »

    Adresse sur place :

    Salle - FCE
    Rue du Cornet, 51
    1040 Bruxelles

    Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    P.A.F. libre :

    Participez à l'enseignement de la bonne philosophie !

    Affiche de la conférence intitulée 'Platon : « Toute la philosophie occidentale… »' présentée par Stéphane Mercier. L'événement est organisé par 'Philo à Bruxelles' et se tiendra à 19h30 le mardi 21 novembre 2023. L'image montre le Mont des Arts de Bruxelles avec ses jardins au coucher du soleil.

    C’est un mot bien connu et souvent cité du philosophe anglo-saxon A.N. Whitehead que toute la philosophie occidentale se résume à des notes en bas de page à l’œuvre de Platon. Au-delà de l’hyperbole, une vérité indiscutable : Platon a toujours été considéré comme une des figures incontournables de la pensée en Occident. Les neuf tétralogies qui lui sont attribuées figurent parmi les monuments les plus fréquentés de la pensée grecque, partout où la culture grecque a rayonné.

    S’il est bien un classique parmi les classiques, c’est donc Platon, loué même par ceux qui regrettaient, fautes de textes, de ne pouvoir le fréquenter autant qu’ils l’auraient voulu. Mais comment retrouver son chemin dans l’œuvre foisonnante de Platon, qui continue d’inspirer les philosophes à vingt-cinq siècles de distance ? C’est à cette question que nous tenterons d’apporter quelques éléments de réponse dans cette deuxième conférence.

    InscriptionTélécharger l’affiche de Philo-a-Bruxelles 2023-2024

    Programme 2023-2024

    Le thème de cette nouvelle année est consacré aux « Classiques » de la Philosophie.

     

  • EVRAS : et si l'on faisait fausse route ?

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    Une "contribution externe" publiée sur la Libre et reprise par didoc.be :

    Le guide EVRAS va à contresens du développement psychique d’un enfant

    Diane Drory, Jean-Yves Hayez, Jean-Pierre Lebrun

    .

    En voulant nous libérer des limites oppressantes, nous avons rejeté les limites structurantes. La boussole du ressenti ne peut pas prendre la main. L’enfant n’est ni autonome, ni d’emblée responsable. Le mettre à la même place que l’adulte, comme le fait le guide EVRAS [Education à la vie relationnelle, affective et sexuelle], est un non-sens.

    La question se pose : pourquoi les professionnels de la santé rencontrent-ils de plus en plus d’enfants et de jeunes manquant des repères dont ils ont besoin pour se construire psychiquement ? Pourquoi rencontrent-ils de plus en plus de parents en désarroi de ne plus trouver d’appui dans le discours social pour soutenir leur autorité ?

    Il faudra interroger la nouvelle conviction actuellement promue : « l’autodétermination de l’enfant ». L’individualité de l’enfant devrait trouver son épanouissement sans entrave, sans aucun appui sur une limite qui lui serait imposée et pour ce faire, il s’agirait seulement de l’entourer d’amour. Ceci est devenu l’axe éducatif qui devrait désormais s’imposer à tous, sans qu’il y ait eu débat pour en valider les fondements ! Si l’autonomie responsable est un programme tout à fait légitime et bienvenu pour les citoyens en démocratie, il n’est pourtant pas inscrit d’emblée dans la tête de l’enfant. Aucun enfant ne peut se construire seul, ni trouver en lui-même le sens de sa vie.

    Une fausse conviction

    Cette fausse conviction demande qu’en place d’un cadre clair et bien défini s’impose un cadre flou laissant à l’enfant tout le loisir du choix et de la décision ; « Penses-tu que c’est l’heure de ton repas ? », « D’accord d’aller se coucher ? »… Ce programme d’éducation demande des négociations sans fin comme par exemple dans cette famille où dès leur réveil les enfants rentrent en concurrence bruyante et parfois musclée pour avoir « la » bonne place à table. À peine levés, les enfants sont alors sous l’emprise de la loi de la jungle.

    Au nom de l’épanouissement, cette autodétermination sacralise les droits de l’enfant au point de délégitimer les parents. Les normes sont alors décrites comme un frein à la liberté de l’enfant. On le veut autonome alors qu’il n’a pas encore intégré ce qu’implique cette autonomie.

    S’il fallait tirer le fil rouge de ce changement, nous avancerions que, certes, une volonté d’égalité démocratique accrue nous guide depuis un demi-siècle, mais aussi qu’une grande méconnaissance s’est glissée dans ce programme : en voulant nous libérer des limites oppressantes, nous avons rejeté les limites structurantes. C’est alors la boussole du ressenti qui a pu prendre la main…

    Des parents emportés dans cette « idéologie »

    Nous entendons de plus en plus de parents emportés dans ce qu’il faut bien appeler cette « idéologie ». Ainsi, certains veillent à ne plus appeler leur enfant d’un prénom sexué, pour d’autant mieux le laisser choisir au cas où, plus tard, il voudrait changer de genre. Pourtant, à regarder les choses d’un peu plus près, il est étonnant que lesdits parents ne s’aperçoivent pas, non seulement qu’ils n’ont fait que substituer une exigence (ne pas nommer l’enfant comme sexué) à une autre (le nommer sexué) mais qu’en plus, cette nouvelle contrainte veut faire croire à l’enfant qu’il va pouvoir choisir son genre indépendamment de son sexe anatomique — ce qui est un mensonge parce que le sujet devra toujours faire avec son anatomie de départ même s’il change d’identité de sexe ou de genre.

    Le dogmatisme du guide EVRAS

    Que penser alors du guide EVRAS qui explique avec une certitude parfois dogmatique que la théorie du genre devrait primer sur les caractéristiques sexuelles biologiques. Qui promeut explicitement de nous dégager de toute « hétéronormativité » et annonce l’effacement du sexe biologique au profit du genre qui vise à faire primer le ressenti. Ou lorsqu’il soutient des façons de dire comme « la notion de genre assigné à la naissance ». Ou qu’il propose « le droit à l’autodétermination indépendamment de l’âge de l’enfant comme droit humain fondamental ». Tout ceci allant à contresens du développement psychique d’un enfant.

    Groupes de pression infiltrés dans les cabinets ministériels

    D’où vient que les responsables politiques se soient laissés ainsi quasi unanimement convaincre au point d’adopter un décret (7 septembre 2023) qui permet d’entériner un guide dans lequel on trouve un ensemble de considérations favorables à l’autodétermination par l’enfant de son identité de genre ? Pour avoir sans coup férir la permission pour un enfant de changer de prénom dès l’âge de 12 ans (loi du 25 mai 2017) ? Pour se faire tellement prier pour interdire avant la majorité légale les médicaments bloqueurs de puberté, et ce malgré toutes les recommandations scientifiques ? Ce n’est pas parce que d’aucuns se sont organisés en groupes de pression et infiltrés dans les cabinets ministériels que nous avons à acquiescer à cette volonté de mainmise.

    Manière de concevoir la sexualité plutôt que d’être d’abord à l’écoute des jeunes

    Cela fait depuis plusieurs années que de nombreux cliniciens interviennent, efficacement et utilement, en faisant de l’EVRAS dans les écoles pour permettre que les questions qui se posent aux jeunes soient entendues. Travail indispensable et fructueux. Mais aujourd’hui c’est un renversement qui est à l’œuvre : le dernier-né « guide EVRAS » soutient, décrit en détail pour chaque tranche d’âge, les pré-acquis et nouveaux acquis à construire. L’ensemble des 300 pages ressemble à un enseignement demandant d’appliquer une manière de concevoir la sexualité plutôt que d’être d’abord à l’écoute des jeunes. C’est une orientation que nous ne pouvons que refuser, celle de penser devoir apporter des réponses avant que de pouvoir poser ses questions ; celle de penser que l’on doit ne plus imposer une hétéronormativité sans s’apercevoir que c’est une autre normativité qu’alors on impose, celle qui exclut les termes « hommes » et « femmes » et contraint de parler de « personnes ayant un utérus » et de « personnes ayant un pénis ».

    Si d’aucuns ont des doutes à ce sujet, qu’ils interrogent simplement pourquoi le guide est écrit en écriture inclusive ? Pourquoi l’enfant doit-il être informé de la pertinence de son ressenti à un âge où il ne se pose pas ces questions ? Quel intérêt à faire entendre à l’enfant qu’il pourra choisir son genre indépendamment de son anatomie ? Qu’un ado éprouvant un malaise par rapport à son sexe biologique devrait d’emblée être soutenu dans son désir de transgenrer ? Avons-nous vraiment la liberté de tout choisir, et même si nous l’avions, ceci nous dispenserait-il d’aider l’enfant à accepter de renoncer à ce qu’il n’a pas choisi ?

    Fausse route

    À croire pouvoir mener toujours plus loin et plus jeune l’émancipation de l’individu, ne faisons-nous pas fausse route ? Cette autodétermination trop précoce fait perdre à l’enfant le sens de la transmission entre générations. Grandir demande de rencontrer des adultes qui n’obligent pas l’enfant à prendre des responsabilités qui ne sont pas les siennes en lui demandant son « D’accord ! » pour tous les faits et gestes de son quotidien.

    Quand allons-nous nous apercevoir qu’inviter, voire inciter au libertarisme de l’autodétermination des enfants a des conséquences délétères sur la vie collective ? Cette dernière a apparemment perdu sa prévalence au profit de la particularité de chacun mais s’ensuit que ce sont alors l’autorité, l’altérité et l’antériorité qui ne sont plus au programme. Ce dont d’ailleurs tout le monde se plaint !

    L’enfant n’est ni autonome, ni d’emblée responsable ; alors le mettre à la même place que l’adulte est un non-sens. Son trajet est d’avoir à « grandir », c’est-à-dire de renoncer à sa toute-puissance d’enfant.

    Diane Drory est psychologue et psychanalyste, spécialiste de l’enfance ; Jean-Yves Hayez est pédopsychiatre ; Jean-Pierre Lebrun est psychiatre et psychanalyste.

  • Que signifie éduquer? Une réflexion d’un spécialiste sur la tâche éducative dans le contexte actuel

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    De Gregorio Luri sur didoc.be :

    Que signifie éduquer?

    Une réflexion d’un spécialiste sur la tâche éducative dans le contexte actuel.

    (…)

    En février 2021, a été annoncée la création d’un « groupe d’experts de la Commission européenne » avec pour mission de trouver « une définition » de ce que l’on entend par « éducation et formation de qualité », étant donné que sans cette définition il ne semble pas possible « d’identifier les politiques d’éducation et de formation les plus efficaces ». La Commission européenne reconnaissait ainsi, de facto, qu’elle ne dispose pas d’une définition satisfaisante de ce qu’est une personne éduquée. C’est la raison pour laquelle il devient de plus en plus difficile de parvenir à un consensus sur l’éducation. Pour contourner cette difficulté, nous nous efforçons de trouver un terrain idéologiquement neutre sur lequel fonder notre action éducative de manière non controversée. Beaucoup pensent l’avoir trouvé dans la technologie et l’innovation.

    Il est facile de constater que ce sont les doutes sur ce qui est bon qui alimentent l’essor axiologique du nouveau. Le nouveau ne se réfère plus tant à une position dans le temps qu’à une valeur. Si une chose est présentée comme innovante, cela lui épargne de devoir justifier sa pertinence. Or, si le valable est le nouveau, on pourrait dire que le nouveau est la manifestation du relativisme moderne.

    Je ne nie pas que, dans le domaine de la technologie, l’évaluation positive de la nouveauté possède un fondement. La dernière automobile est sans doute la plus évoluée, mais ne serait-il pas stupide de croire que nous sommes de meilleurs écrivains que Proust simplement parce que nous écrivons après lui ? Qu’elle possède un fondement ne signifie pas qu’elle soit infaillible. La nouveauté d’un produit ne garantit pas son succès. Tout entrepreneur sait que l’innovation n’est pas sans risque. Le dernier produit ne supplante pas toujours le précédent, même s’il est technologiquement supérieur. L’échec n’est pas rare en matière d’innovation. L’investissement dans le domaine de l’innovation est nécessaire pour ne pas se laisser distancer, mais il ne garantit pas une position de pionnier. Si une entreprise échoue dans une innovation technologique, elle peut se retrouver en difficulté, mais l’école peut-elle se permettre un tel risque ? Ma réponse serait oui s’il n’y avait pas de permanences anthropologiques.

    Nous nous sommes laissés influencer par la rumeur selon laquelle environ 65% des enfants qui commencent l’école aujourd’hui devront faire face dans leur vie professionnelle à des technologies qui, à ce jour, n’ont pas encore été inventées pour résoudre des problèmes qui sont inimaginables aujourd’hui. Si cela était vrai, nous devrions également nous occuper des 35 % qui, selon la même rumeur, devront faire face à la permanence des problèmes actuels. Mais on n’en parle pas, car ce qui sous-tend ces annonces, c’est la conviction que l’homme est un être saisonnier, un produit technologique de plus, sujet, comme tout autre, à l’obsolescence. Mais s’il y a des permanences anthropologiques, c’est qu’il y a quelque chose dans l’homme qui n’est pas soumis au passage du temps.

    Savez-vous pourquoi les permanences anthropologiques ont été occultées ? Parce que, pour les rendre visibles, il faut se tourner vers le passé et non pas exclusivement vers l’avenir. Et c’est précisément là qu’apparaît l’un des objectifs d’une éducation humaniste : l’acquisition d’une large perspective sur les choses humaines. Si nous pouvons nous émouvoir aujourd’hui des vers de Sappho, si la Vénus callipyge porte encore bien son nom, si Platon nous fait encore réfléchir, si nous écoutons encore Mozart, si nous sommes encore déterminés à chercher un travail qui nous rend heureux et un amour sûr, si notre position dans le cosmos nous pose encore des questions... c’est qu’il y a des permanences anthropologiques.

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  • La nouvelle "loi sur l'éducation patriotique" de la Chine impose de nouvelles limites à l'enseignement religieux

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    Du Catholic World Report :

    La nouvelle "loi sur l'éducation patriotique" de la Chine impose de nouvelles limites à l'enseignement religieux

    Par Matthew Santucci pour CNA

    9 novembre 2023

    La Chine a adopté une "loi sur l'éducation patriotique" qui consolide le contrôle du Parti communiste chinois sur l'éducation, y compris l'éducation religieuse, a annoncé le mois dernier le média Xinhua, contrôlé par l'État.

    La nouvelle loi, qui a été adoptée lors d'une session du comité permanent du Congrès national du peuple, exigerait des églises et des groupes religieux qu'ils adaptent leurs activités éducatives afin de promouvoir l'idéologie officielle du parti.

    "L'État doit guider et soutenir les groupes religieux, les instituts religieux et les sites d'activités religieuses dans la mise en œuvre d'activités d'éducation patriotique, en renforçant l'identification des professionnels religieux et des croyants à la grande patrie, au peuple chinois, à la culture chinoise, au Parti communiste chinois et au socialisme aux caractéristiques chinoises", peut-on lire dans la nouvelle loi.

    La loi ajoute que "tous les niveaux et tous les types d'écoles doivent faire en sorte que l'éducation patriotique imprègne l'ensemble de l'enseignement scolaire" et que même "les parents ou autres tuteurs des mineurs doivent inclure l'amour de la patrie dans l'éducation familiale".

    L'éducation patriotique est un impératif du PCC depuis la révolution maoïste pour inculquer l'idéologie officielle du parti. Elle a été repensée pendant les périodes de bouleversements sociaux, notamment pendant la révolution culturelle et à la suite du massacre de la place Tiananmen en 1989.

    Xi Jinping a donné sa propre tournure à l'éducation patriotique, en l'étayant par la doctrine idéologique du "grand rajeunissement du peuple chinois". Ce mantra est en partie centré sur la renaissance de la culture chinoise, mais il repose également sur le "maintien de la direction du Parti communiste chinois et du socialisme aux caractéristiques chinoises".

    Cette phrase, qui a été introduite pour la première fois sous Deng Xiaoping, a depuis été redéfinie à l'ère de Xi Jinping et a même été inscrite dans la constitution lors du 19e congrès national du PCC en 2017 sous le nom de "Pensée Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère".

    Ce refrain idéologique, immortalisé dans le programme général de la constitution du PCC, est repris dans l'article 6 de la loi sur l'éducation patriotique et constitue la base du programme d'enseignement patriotique.

    La loi prévoit également un enseignement politique plus large sur "l'histoire du Parti communiste, la Chine nouvelle, la réforme et l'ouverture, le développement du socialisme et le développement du peuple chinois".

    La "Pensée sur le socialisme aux caractéristiques chinoises" de M. Jinping comprend un programme visant à aligner les groupes religieux et les croyances sur le parti par le biais d'un processus de sinisation.

    "Nous mettrons pleinement en œuvre la politique fondamentale du parti en matière d'affaires religieuses, nous défendrons le principe selon lequel les religions en Chine doivent avoir une orientation chinoise et nous fournirons des conseils actifs aux religions afin qu'elles puissent s'adapter à la société socialiste", a déclaré M. Jinping.

    En 2017, le PCC a publié une version actualisée du règlement sur les affaires religieuses. Cette législation de 77 articles stipule que la religion doit "adhérer au principe d'indépendance et d'autogouvernance" afin de maintenir "l'harmonie sociale". Elle stipule également que l'enseignement religieux et les lieux de culte doivent être officiellement approuvés par le gouvernement et enregistrés auprès de lui.

    En 2021, des mesures sur la gestion du clergé religieux ont été adoptées, rendant obligatoire l'enregistrement du clergé dans une base de données gouvernementale et renforçant l'obligation pour le clergé d'adhérer au programme de sinisation.

    L'une des nouveautés de la loi sur l'éducation patriotique est qu'elle constitue un outil supplémentaire permettant au PCC d'étendre son emprise au-delà des limites géographiques de la Chine continentale, à "la région administrative spéciale de Hong Kong, la région administrative spéciale de Macao et Taïwan".

    Après l'adoption de la loi sur l'éducation patriotique, le chef de l'exécutif de Hong Kong, John Lee, a annoncé : "Le gouvernement de la RASHK facilitera pleinement le travail de coordination au sein du gouvernement et des forces patriotiques de différents secteurs en déployant des efforts constants pour promouvoir l'éducation patriotique et ... [pour] comprendre les relations étroites entre la Chine continentale et Hong Kong".

    Après la rétrocession de Hong Kong du Royaume-Uni à la République populaire de Chine en 1997, la loi fondamentale est entrée en vigueur, promouvant la notion "un pays, deux systèmes".

    Bien que la loi fondamentale autorise l'enseignement religieux, l'expansion de l'influence du PCC dans la région ostensiblement autonome suscite des inquiétudes croissantes à Hong Kong, en particulier en ce qui concerne l'enseignement catholique.

    Le diocèse de Hong Kong est le plus grand pourvoyeur d'éducation du territoire. Selon les chiffres diocésains de 2022, il y a au total 249 écoles à Hong Kong, pour un total de 136 804 élèves, dont seulement 14 888, soit 10,88 %, sont catholiques.

  • L’Académie de Chant Grégorien rouvre ses portes à Liège

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    L’Académie de Chant Grégorien rouvre ses portes à Liège

    Après un test de relance, au gré d’un printemps épargné par les virus, l’Académie de Chant Grégorien a maintenant mis en place à Liège un cycle annuel complet de leçons : avec les professeurs Isabelle Valloton, présidente de cette Académie et membre du Chœur grégorien de Paris, ainsi que Joachim Kelecom, médaillé de l’académie des arts de Halle et enseignant au Centre grégorien de Drongen (Gand).

    Du 25 novembre 2023 au 8 juin 2024, ce cycle ouvre ses portes à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) 15 samedis après-midi de 13h30 à 17h30.

    Le coût d’inscription pour l’ensemble des cours est de 150€ : ce montant est à virer sur le compte
    IBAN BE97 0017 6310 6049 de l’Académie de Chant grégorien de Liège.

    Pour obtenir le formulaire d’inscription et tous renseignements s’adresser au secrétariat de l’Académie de Chant Grégorien à Liège :

    • tel. 04/344 10 89
    • academiedechantgregorienliege@proximus.be

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  • UCLouvain: le chanoine Armand Beauduin nous répond

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       A la suite de mon récent article "UCL: comment on dé-catholicise une université", le chanoine Armand Beauduin, directeur général émérite du Secrétariat général de l'enseignement catholique (SeGEC), nous a fait parvenir une réponse détaillée que Belgicatho publie bien volontiers. Elle est suivie de mes propres commentaires (P.V.).

    La réponse du chanoine Beauduin

       Cher Monsieur Vaute,

       Belgicatho vient de se manifester à mon attention et me fait connaitre votre long examen du C de l’UCL et du K de la KUL.

       Vous me permettrez au tire des anciens contacts que j’ai entretenu avec vous au temps de mes débuts au SeGEC dans les années 90.

       Je fus concerné par le sujet pour le C du SeGEC et le C des écoles catholiques et ai été de loin associé au débat sur le C de l’UCL, une première fois auprès de Paul Löwenthal et du Groupe de réflexion qu’il avait constitué sur le sujet avec la participation de Philippe Van Parijs, une seconde fois en  2005 dans un débat radio de l’animateur de « Dieu dans tout ça ».

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  • UCL: comment on dé-catholicise une université

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       De Paul Vaute pour Belgicatho, cet examen du présent et de l'histoire récente de l'UCL, d'où il ressort qu'il y a une incohérence à maintenir dans son nom l'étiquette catholique. A moins que cette persistance ne soit dictée par des considérations stratégiques...

       "L'UCLouvain défend le droit à l’avortement dans les balises telles que prévues par la loi". Cette déclaration stupéfiante du recteur Vincent Blondel date de mai dernier. Elle s'inscrit dans le droit fil de propos tenus quelques années auparavant dans son entourage. Et elle aurait dû, en toute logique, susciter une mise au point du pouvoir organisateur de l'institution, dont nos évêques sont partie intégrante [1]. Ni dans les enseignements constants de l'Eglise, ni même dans le droit belge actuel, il n'existe de "droit à l'avortement". Et pourtant, à l'heure où ces lignes sont écrites, nosseigneurs se sont pas départis de leur silence sépulcral.

       Les plus optimistes verront une allusion à l'incident dans telle interview où le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles Mgr Luc Terlinden a notamment déclaré ceci: "On reproche parfois aux évêques belges de ne pas assez réagir, mais s’ils devaient le faire chaque fois que quelque chose va à l'encontre de l'enseignement de l'Eglise, ils pourraient publier un communiqué toutes les semaines, si pas tous les jours" [2]. Certes, mais encore faut-il prendre en compte le niveau où se situe ce "quelque chose". Une énormité proférée par un théologien obscur, un journaliste ignare ou un curé de paroisse un peu gâteux n'aura pas une portée méritant que s'en inquiètent ceux qui ont pour mission d'être les gardiens de la foi. Il en va tout autrement si les mêmes errements ont pour auteurs un directeur de séminaire, voire un évêque (cela arrive) ou, dans le cas présent, le responsable – engageant toute sa communauté par surcroît – d'une université organiquement liée à l'Eglise et qui affirme toujours, quand elle se définit, que "la tradition chrétienne" constitue "un patrimoine vivant, moteur d'un pluralisme original, au bénéfice et dans le respect de toutes et tous, quelles que soient leurs convictions personnelles" [3].

     

    [1] http://www.belgicatho.be/archive/2023/05/27/ucl-le-masque-est-tombe-6445131.html.

    [2] La Libre Belgique, 24-25 juin 2023.

    [3] "UCLouvain. Missions, vision, valeurs", https://uclouvain.be/fr/decouvrir/missions-vision-valeurs.html.

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