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Politique - Page 211

  • Rapport Matić: La COMECE appelle les eurodéputés à prendre conscience de l’importance et de la complexité de la question et à voter avec responsabilité

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    Prise de position du secrétariat de la COMECE sur le RAPPORT SUR LA SITUATION DE LA SANTÉ ET DES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS SEXUELLE ET REPRODUCTIVE DANS L'UE, DANS LE CADRE DE L'INITIATIVE SUR LA DE LA SANTÉ DES FEMMES [2020/2215(INI)].

    Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres du Parlement européen
    Rapporteur : MPE Predrag Fred Matić

    La santé humaine est au cœur des préoccupations de l'Église catholique. Le droit à la santé est un
    droit humain fondamental et constitue une base essentielle pour une vie digne. La défense des droits de l'homme sur La défense des droits de l'homme est un élément central de la proclamation socio-éthique de l'Église. Elle considère les droits de l'homme comme la base d'une coexistence pacifique entre les peuples et est convaincuequ'ils correspondent profondément à la conception chrétienne et biblique de la dignité de l'être humain.

    Dans ce contexte, nous apprécions positivement le souci fondamental du rapport de protéger la santé et les droits des femmes. En même temps, nous sommes très préoccupés par un certain nombre de représentations et d'arguments avancés dans le projet de résolution en question.

    1. Nous constatons avec regret que le projet de résolution est caractérisé par une perspective unilatérale tout au long du texte, en particulier sur la question de la santé des femmes, qui ne tient pas pleinement compte des situations de vie des personnes concernées et des droits de l'homme correspondants. Le projet de résolution ne reflète pas la tragédie et la complexité des situations dans lesquelles se trouvent les mères qui envisagent d'avorter leurs enfants à naître. Un conflit de grossesse peut être envisagée sous l'angle d'une "relation entre trois personnes".

    Cependant, "le droit indépendant à la vie de l'enfant est trop facilement laissé de côté et l'on oublie que l'enfant à naître n'a pas le droit de vivre. On oublie aussi que l'enfant à naître n'est pas la propriété des parents, mais que, précisément,  il leur est confié en raison de son absence de défense " (1).

    Prendre soin de femmes qui sont en détresse ou en situation de conflit à cause de leur grossesse est  un élément central du ministère diaconal de l'Eglise et devrait également être un devoir de nos sociétés.

    Dans le projet de résolution, l'avortement est présenté comme un "service de santé essentiel" qui devrait être accessible à tous (2) . Selon nous, cette classification est éthiquement indéfendable. Une intervention médicale d'une telle ampleur ne peut et ne doit pas devenir une pratique normale ; sa qualification de service essentiel dégrade l'enfant à naître. En tant qu'Église, nous sommes convaincus que la vie humaine depuis le début, y compris la vie à naître, possède sa propre dignité et un droit indépendant à la protection. Dans l'optique de l'Église l'avortement n'est pas un moyen de planification familiale ou une partie des soins de santé ordinaires.

    Nous considérons l'enfant à naître comme une vie indépendante créée à l'image de Dieu et qui doit son existence à sa volonté. L'enfant à naître a un droit humain à la vie. Dans son arrêt Brüstle (3), la Cour de justice des Communautés européennes n'a pas pu exclure la possibilité que la vie humaine à naître soit dotée d'une dignité propre et a donc reconnu l'embryon comme porteur de cette dignité humaine.

    La Cour européenne des droits de l'homme a confirmé dans sa jurisprudence que c'est une obligation légitime pour les États contractants de la Convention de protéger la vie à naître (4). En invoquant cet objectif, les États peuvent restreindre les droits de la mère garantis dans la Convention, plus particulièrement le droit au respect de la vie privée en vertu de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, et en particulier, créer un cadre légal pour la réalisation d'avortements.

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  • Hongrie : une loi contre la pédophilie inclut des limitations strictes sur l'homosexualité et le transgenrisme

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    Source : a.t.v.hu (http://www.atv.hu/belfold/20210615-pedofiltorveny-szavazas-2021-06-15)

    15 juin 2021

    L'opposition s'est retirée, mais le projet de loi anti-pédophile draconien est passé - avec les amendements concernant l'homosexualité

    Les délinquants pédophiles risquent jusqu'à 20 ans de prison et il sera interdit aux moins de 18 ans de montrer des contenus homosexuels et transgenres ou d'en faire la publicité. Les partis au pouvoir ont voté le projet de loi anti-pédophilie tant annoncé, avec le Jobbik ("Alliance des jeunes de droite - Mouvement pour une meilleure Hongrie"). L'opposition s'est retirée.

    Mardi, le projet de loi anti-pédophile a été adopté par le Parlement par 157 voix contre 1, sans abstention. Avant cela, la majorité gouvernementale avait rejeté tous les amendements de l'opposition.

    Les pédophiles pourront être recherchés nominativement dans le registre pénal, ils pourront à l'avenir être condamnés à 20 ans de prison, il n'y aura pas de sursis de plus de 8 ans, et pas de libération - le Parlement a voté en faveur du paquet de lois anti-pédophiles, signé par Máté Kocsis, qui est une réglementation extrêmement stricte (...).

    Ils se sont concentrés sur le renforcement de la protection pénale des enfants à la lumière des événements scandaleux et parce que, bien que le nombre de crimes soit en baisse, ceux commis contre les enfants ont augmenté. L'homme politique du Fidesz a également parlé de la "saleté de l'internet" et de ses "profondeurs les plus sombres" lors du débat général, indiquant qu'"il y a un pédophile pour chaque jour ouvrable en Hongrie". Les pédophiles doivent savoir qu'ils ne peuvent se cacher ni sur l'internet ni sur le dark web, "il n'y a pas de cachette", a déclaré Máté Kocsis.

    À l'avenir, les délinquants pédophiles ne seront plus autorisés à travailler près des enfants sur les plages, dans les parcs d'attractions, les zoos ou les clubs sportifs. En outre, ils ne seront pas autorisés à occuper des fonctions gouvernementales ou politiques en vertu de la loi.

    Le Jobbik a quand même voté en faveur de ce projet.

    Le dernier jour de la session avant la pause estivale, tous les partis d'opposition, à l'exception du Jobbik, se sont retirés de la session parlementaire - DK, Párbeszéd, MSZP et LMP ont boycotté le vote de blocage, tandis que les députés indépendants Ákos Hadházy, Bernadett Szél et Szabolcs Szabó ont refusé de participer au vote sur le projet de loi anti-pédophile.

    Le débrayage visait à protester contre les amendements au projet de loi anti-pédophile, qui ont été déposés et votés par le gouvernement en commission législative jeudi dernier, et qui interdiraient la promotion et la présentation de l'homosexualité ou du changement de sexe aux moins de 18 ans, y compris la publicité contenant de tels contenus. L'opposition et les militants des droits de l'homme parlent de stigmatisation, de se faire des ennemis, de confondre les homosexuels et les personnes qui changent de sexe avec les pédophiles et le "porno" (ce sont les mots de Gergely Arató, du DK) (...).

    Le Jobbik, cependant, a non seulement voté aujourd'hui, mais a également voté avec les partis gouvernementaux pour le projet de loi - malgré les amendements sur les homosexuels et les transgenres. Et ce malgré le fait qu'András Fekete-Győr ait demandé au Jobbik, avant le vote, de ne pas être un partenaire dans l'adoption de la loi. "Je vous demande de revenir à la raison, de mettre la main sur le cœur et de ne pas voter pour la loi qui va ruiner la vie d'innombrables de vos concitoyens", a écrit le président de Momentum dans son message aux membres de la droite.

    Balázs Ander, qui était l'orateur principal du Jobbik lors du débat général, a déclaré avant la présentation des amendements du parti gouvernemental que le Jobbik soutiendrait chaque proposition anti-pédophile et chaque renforcement de la loi "du premier au dernier mot". En fait, il a même proposé la castration chimique et le traitement médicamenteux des pédophiles. Avant le vote, le Jobbik a clairement indiqué que si l'opposition est au gouvernement en 22, il supprimera de la loi les articles concernant les homosexuels et les transsexuels.

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  • D'après le cardinal Hollerich, "la liberté religieuse sera le "grand problème de l'avenir" de l'Europe"

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    De Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Cardinal Hollerich : La liberté religieuse sera le "grand problème de l'avenir" de l'Europe

    16 juin 2021

    Un cardinal européen de premier plan a déclaré que le grand problème auquel le continent sera confronté à l'avenir est celui des attaques contre la liberté religieuse.

    Dans une interview accordée le 16 juin à ACI Stampa, l'agence partenaire de CNA en langue italienne, le cardinal Jean-Claude Hollerich a déclaré qu'il pensait que "le problème de la liberté religieuse sera le grand problème de l'avenir en Europe."

    "Il n'y a pas de persécution de l'Église : ce serait trop dire", a-t-il déclaré. "Mais, dans certains pays, il y a, à différents niveaux, de petites attaques contre la liberté de religion, et nous devons être sur nos gardes."

    Hollerich est l'archevêque du Luxembourg et le président de la Commission des épiscopats de l'Union européenne (COMECE). Lui et d'autres membres de la COMECE ont rencontré le pape François et d'autres responsables du Vatican à Rome la semaine du 7 juin.

    La COMECE, fondée en 1980, est composée d'évêques délégués par les conférences épiscopales des 27 États membres de l'Union européenne.

    L'année dernière, la COMECE s'est prononcée contre la fermeture forcée à long terme des églises pendant la pandémie de coronavirus, à la lumière des droits à la liberté de religion et à la liberté de culte.

    "La COMECE saisit cette occasion pour réaffirmer que toute érosion des droits fondamentaux dans le contexte d'urgence actuel, y compris la liberté de religion, ne doit pas devenir la nouvelle norme. Ces droits doivent être pleinement rétablis le plus tôt possible", a-t-elle déclaré.

    S'adressant à l'ACI Stampa, M. Hollerich a qualifié de "ridicule" le nombre de catholiques qui ont pu assister à la messe en Belgique pendant la pandémie. Il a également critiqué l'interdiction prolongée des messes publiques en Irlande.

    Le cardinal a déclaré que dans ces deux pays, l'Église "a une mauvaise réputation".

    "Il faut donner une impression juste de l'Église pour reconstruire la crédibilité", a-t-il dit. "Après les cas d'abus sexuels, c'est urgent pour la société, mais aussi pour les fidèles, car beaucoup ont perdu tout espoir dans l'Église. Cela doit changer, nous devons devenir très humbles et faire de notre mieux avec une grande transparence."

    Plus tôt cette année, Hollerich est également intervenu dans une proposition de loi au Danemark exigeant la traduction de toutes les homélies en danois. Il a fait valoir que "de facto, l'impact serait d'imposer une entrave indue au droit fondamental à la liberté de religion."

    Hollerich a déclaré que la COMECE suivait actuellement un rapport présenté au Parlement européen, l'organe législatif de l'UE, qui cherche à faire reconnaître un "droit à l'avortement" et à redéfinir l'objection de conscience comme un "refus de soins médicaux". Le rapport est une tentative "d'amener le Parlement européen à voter sur l'avortement comme un droit de l'homme et contre la liberté de conscience dans les institutions", a déclaré Hollerich. "Il est clair que nous ne pouvons pas être d'accord". Le rapport, qui a été présenté au Parlement européen par le politicien croate Predrag Fred Matić, doit être débattu le 23 juin. Un vote aura lieu le jour suivant. "Je pense que nous devons dire clairement que l'approbation d'un tel rapport va à l'encontre de la subsidiarité, car l'avortement est un sujet de législation nationale et non européenne", a déclaré Hollerich. "Ce serait donc un péché grave pour l'Union européenne de ne pas respecter la subsidiarité dont elle parle toujours." Le cardinal a déclaré qu'il pensait que c'était le meilleur argument pour convaincre les politiciens de l'UE de voter contre la proposition du rapport.

  • Parlement Européen : mobilisons-nous pour protéger la vie humaine et le droit à l’objection de conscience !

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    Urgence au Parlement européen !

    Le 23 juin le Parlement européen votera à Bruxelles une résolution « sur la situation de la santé et des droits sexuels et génésiques dans l’Union européenne »comprenant la reconnaissance d’un « droit à l’avortement » et la suppression de l’objection de conscience. 

    Mobilisons-nous pour protéger la vie humaine et le droit à l’objection de conscience !

    COMMENT ?

    En écrivant aux députés européens pour leur demander de voter contre la « résolution Matić ».

    Voici un projet de lettre pour faciliter la mobilisation (FR/EN)

    Diffusez largement cet appel avant le 23 juin !

    POURQUOI ?

    Cette résolution voudrait imposer que  « l’avortement sur demande soit légal au début de la grossesse, et en cas de besoin au-delà si la santé ou la vie de la personne enceinte est en danger » ; ce texte « rappelle qu’une interdiction totale des soins d’avortement ou qu’un refus de soins d’avortement constitue une forme de violence sexiste » [article 35] .

    Cette demande du parlement européen est d’autant plus regrettable qu’elle va à l’encontre de la demande des centaines de milliers de citoyens qui ont signé l’initiative citoyenne européenne "One of Us" dont la fondation Jérôme Lejeune est un des membres fondateurs.

    Par ailleurs, l’Union européenne n’a pas de compétences dans le domaine de l’avortement et doit se soumettre au principe de subsidiarité qui est l’un de ses principes fondateurs. La législation sur ce sujet est du seul ressort des Etats membres (Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne).

    En plus de promouvoir l’avortement, cette résolution attaque l’objection de conscience des médecins en affirmant que « la clause de conscience d’un individu ne peut interférer avec le droit d’un patient d’avoir pleinement accès » à l’avortement [article 36].

    Mobilisons-nous pour protéger la vie humaine et le droit à l’objection de conscience !

  • Pas de messe pour Biden au Vatican

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    De Catholic News Agency :

    La messe du matin est exclue de la rencontre entre le Pape François et Biden le 15 juin

    bidenandpopefrancis2016 

    Le pape François salue le vice-président américain de l'époque, Joe Biden, au Vatican, dans cette photo du 29 avril 2016./ Vatican Media

    14 juin 2021

    La participation du président Joe Biden à la messe matinale avec le pape François a été écartée d'un premier plan de la rencontre des deux dirigeants le 15 juin, a déclaré une source fiable du Vatican à CNA.

    Le président Biden, qui se trouve en Europe pour plusieurs réunions de haut niveau, décolle le matin du 15 juin pour rencontrer le pape François en tant que président des États-Unis pour la première fois. L'entourage du président avait initialement demandé que M. Biden assiste à la messe avec le pape tôt le matin, mais la proposition a été rejetée par le Vatican après avoir considéré l'impact que le fait que le président Biden reçoive la sainte communion du pape aurait sur les discussions que l'USCCB prévoit d'avoir au cours de sa réunion qui commence mercredi 16 juin. Les évêques américains doivent voter sur la création d'un comité chargé de rédiger un document sur la cohérence eucharistique. 

    Le président Biden arrive de Bruxelles, où il a participé à la réunion du G7, et s'envolera immédiatement vers Genève pour son sommet prévu avec le président russe Vladimir Poutine le 16 juin.

    Le vice-président américain de l'époque, M. Biden, a rencontré le pape François pour la première fois en septembre 2015, lorsque le souverain pontife s'est rendu aux États-Unis pour assister à la réunion mondiale des familles à Philadelphie.

    L'année suivante, le 29 avril 2016, M. Biden s'est rendu au Vatican pour un sommet sur la médecine régénérative, où il a fait l'éloge du pape François et plaidé en faveur d'un effort mondial pour guérir le cancer.

    Biden a commencé son discours au Vatican en rappelant comment, lors de sa visite aux États-Unis en septembre précédent, le pape François l'avait réconforté après la perte de son fils aîné Beau, décédé l'été précédent à l'âge de 46 ans d'un cancer du cerveau.

  • La sous-région de l'Afrique occidentale est en train de devenir le bastion du terrorisme en Afrique

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE - Terrorisme et violence : une situation insoutenable dans les pays d'Afrique de l'Ouest

    14 juin 2021

    Abidjan (Agence Fides) - " La sous-région de l'Afrique occidentale est malheureusement en train de devenir le bastion du terrorisme en Afrique. Une situation qui devient de plus en plus préoccupante", écrit à l'Agence Fides le Père Donald Zagore, théologien ivoirien de la Société des Missions Africaines, exprimant toute sa préoccupation et son inquiétude pour la situation dans la région. Le conflit entre les forces gouvernementales et les groupes armés liés à Isis et Al-Qaïda, dans la partie occidentale du Sahel, a dévasté une grande partie de la région au cours de la dernière décennie, déclenchant une importante crise humanitaire. Près de 7 000 personnes sont mortes à la suite de l'aggravation des combats l'année dernière, selon les données du Armed Conflict and Location Event Data Project. Et, selon les Nations unies, la poursuite des violences a entraîné le déplacement interne de plus de deux millions de personnes.
    Le père Zagore souligne : "Le nombre de personnes déplacées et de décès est en augmentation. Des populations entières vivant dans des conditions de précarité totale ne peuvent plus faire face", insiste le missionnaire. L'instabilité politique quasi permanente, la violation des valeurs démocratiques, la corruption à grande échelle, la pauvreté de plus en plus prononcée, la montée en puissance des cartels de la drogue et de l'or illégal, qui contribuent largement au financement du terrorisme, aggravent les conditions sociales, politiques et économiques dans cette partie de l'Afrique".

    "Tant que nos États resteront prisonniers de tous ces maux sans jamais les combattre vigoureusement, leurs portes seront grandes ouvertes à toutes les formes de violence et au terrorisme par excellence. L'heure n'est plus aux discours et aux éternels sommets sur la lutte contre le terrorisme. Il est temps d'agir. Les gens ne doivent pas devenir prisonniers dans leur propre pays", dit le missionnaire de bon cœur.

    Parmi les autres incidents graves de violence enregistrés hier, 13 juin 2021, figure la mort d'au moins deux soldats et d'un gendarme, tués par l'explosion d'un engin explosif dans leur véhicule dans la région de Tèhini, au nord-est de la Côte d'Ivoire, près de la frontière avec le Burkina Faso. Selon des sources locales, l'explosion a également fait trois blessés, moins d'une semaine après une attaque menée par des djihadistes présumés dans la ville de Tougbo, à quelques kilomètres de la frontière burkinabè.

    Le conflit dans la région du Sahel a provoqué l'une des plus grandes crises humanitaires au monde, avec 24 millions de personnes ayant besoin d'aide cette année et 13 millions souffrant de la faim, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Avec ses vastes étendues de désert mal contrôlé et ses frontières poreuses, le Sahel s'est révélé être un terrain fertile pour la montée du militantisme islamiste dans l'une des régions les plus pauvres du monde, tandis que le changement climatique a aggravé la concurrence pour des ressources qui s'amenuisent. Selon une étude récente commandée par Catholic Relief Services (CRS) au Mali, au Burkina Faso et au Niger, le chômage des jeunes et le manque d'opportunités économiques sont la principale cause de violence, poussant de nombreux jeunes à rejoindre les groupes armés. En Afrique de l'Ouest, une élite de 1% possède plus de richesses que le reste de la population et les gouvernements ne font pas assez pour réduire les inégalités par des politiques telles que la fiscalité et les dépenses sociales, a déclaré l'ONG Oxfam.

  • Inde : des chrétiens chassés de leurs villages

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    De Vatican News :

    Orissa_fondamentalisti.jpgEn Inde, des extrémistes hindous chassent des chrétiens de leur village

    Dans un village de l'État de l'Odisha, à l'Est du pays, des nationalistes hindous ont expulsé des familles chrétiennes, les forçant à se réfugier dans la forêt voisine. Un nouvel épisode de violence anti-chrétienne qui se diffuse dans le pays.

    Le 8 juin dernier, à Sikapai, un village du district de Rayagada, situé dans l'État oriental de l'Odisha, un groupe de radicaux hindous a attaqué et détruit les maisons de chrétiens, les chassant du village et les forçant à se réfugier dans des maisons de fortune dans la forêt voisine. Une information rapportée à l'agence catholique UCA News par le père Purushottam Nayak, prêtre de l'archidiocèse de Cuttack-Bhubaneswar.

    «Les chrétiens ont déposé une plainte auprès du poste de police de Kalyansingpur et une enquête est en cours, a expliqué le père Nayak, précisant que «le village est dominé par 32 familles hindoues et qu'il n'y a que huit familles chrétiennes.». Le prêtre a ajouté que le groupe radical hindou ne pouvait tolérer la présence de familles chrétiennes à Sikapai, et que, jaloux de leurs progrès, il avait déjà commis des actes d'humiliation contre des femmes chrétiennes. Cependant, a t-il ajouté «malgré les menaces, les chrétiens restent ici fermes dans leur foi et pratiquent le christianisme depuis 14 ans.»

    Un nouveau creuset de la violence anti-chrétienne

    Sajan K. George, président du Conseil mondial des chrétiens indiens, a souligné à UCA News que le district de Rayagada est un nouveau creuset de la violence anti-chrétienne dans le pays, et que, malheureusement, cette violence n'est pas nouvelle dans l'État de l'Odisha.

    «Les cycles de violence et de haine à Rayagada sont des signes inquiétants de bigoterie» a déclaré le responsable laïc chrétien. Par conséquent, a-t-il conclu, «nous demandons instamment au premier ministre de l'Odisha de prendre des mesures visibles pour contenir les éléments les plus extrémistes dans notre société pour la sécurité de tous.»

  • Tombes d'enfants à Kamloops : connaître les faits plutôt que s'en tenir à des insinuations

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Découverte de tombes d’enfants à Kamloops demande une enquête rigoureuse et non des conclusions trop hâtives et partiales

    12 juin 2021

    Pensionnat de Kamloops

    Texte de Michael Haynes — Traduit par CQV

    Kamloops, Colombie-Britannique, 9 juin 2021 — La triste découverte de 215 tombes anonymes d’enfants au pensionnat indien de Kamloops a suscité beaucoup de chagrin et d’indignation, ainsi que des attaques virulentes contre l’Église catholique.

    Malgré cette réaction rapide, de nombreuses questions subsistent sur cette affaire. L’auteur canadien Michael O’Brien, lui-même ancien élève de l’un de ces pensionnats, a mis en garde contre le danger d’accuser l’Église de meurtre avant d’avoir obtenu des informations réelles sur les tombes récemment découvertes, y compris sur le contexte de la période des pensionnats.

    Rosanne Casimir, chef de la Première nation Tk'emlups te Secwépemc, a révélé le 28 mai que les corps de 215 écoliers, dont certains n’avaient que trois ans, avaient été découverts sous terre grâce à un radar à pénétration de sol. Casimir a mentionné que c’était un « fait connu dans notre communauté », ce qui a mené à la recherche et à la découverte des corps.

    Casimir a également noté que « ces enfants disparus sont des décès non documentés », ajoutant que de nombreuses questions restaient sans réponse, et laissant entendre qu’il était possible de trouver d’autres corps en attendant une enquête plus approfondie. Elle l’a décrit comme une « perte inconcevable, dont on parlait, mais qui n’avait jamais été documentée au pensionnat indien de Kamloops ».

    Mme Casimir a noté que l’enquête était en cours depuis le début des années 2000, précisant que les récits d’anciens élèves avaient alimenté le désir de rechercher les tombes.

    À la suite de cette découverte, des attaques virulentes ont été lancées contre l’Église catholique, qui dirigeait le pensionnat alors que l’État le finançait, et le sentiment anticatholique dans les médias grand public est à son comble.

    Le système des pensionnats

    Le pensionnat de Kamloops, situé dans le sud de la Colombie-Britannique, a été géré par l’Église catholique de 1890 à 1969, date à laquelle le gouvernement fédéral a pris en charge la gestion de l’établissement et l’a transformé en externat jusqu’à sa fermeture en 1978. À son apogée, Kamloops comptait plus de 500 enfants inscrits dans les années 1950 et était autrefois la plus grande école du réseau de pensionnats.

    L’école a été confiée à la direction des Oblats de Marie Immaculée en 1893, sur ordre du gouvernement. Cependant, en 1910, le directeur a signalé que le gouvernement ne fournissait pas suffisamment de fonds pour nourrir correctement les enfants. Un rapport similaire a été fait dans les années 1920.

    En 1924, le bâtiment a été partiellement détruit par un incendie.

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  • Tombes de Kamloops : les questions d'évangélisation et de mission soutenues par l'État

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    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    La découverte de Kamloops alimente les questions d'évangélisation et de mission soutenues par l'État

    La question est aussi vieille que le colonialisme.

    11 juin 2021

    Le pape François a exprimé sa douleur et sa solidarité avec les peuples autochtones du Canada après la récente découverte de 215 tombes non marquées dans un ancien pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique. Cette découverte a bouleversé la vie publique canadienne comme peu de sujets l'ont fait ces dernières années.

    Les jours précédents, les appels à des excuses papales officielles se sont multipliés, y compris de la part du Premier ministre Justin Trudeau. Ceux qui les ont réclamées ont estimé que les commentaires du Saint-Père à l'Angélus du 6 juin étaient inadéquats.

    La question a une portée plus large que le Canada. Comment l'Église pense-t-elle aujourd'hui à l'évangélisation et à la mission soutenues par le pouvoir de l'État - l'histoire des missions presque partout, que ce soit au Canada, au Mexique, en Inde ou au Brésil ? Si le projet colonial européen était moralement mauvais, comment penser alors au fait que la grande majorité des catholiques du monde ont reçu la foi grâce à lui ? 

    Cette question n'est pas nouvelle. Le meilleur film catholique jamais réalisé, The Mission (1986), examine l'enchevêtrement de la mission, de l'évangélisation, de l'esclavage, de la politique coloniale et des relations entre l'Église et l'État dans l'Amérique du Sud du XVIIIe siècle. En 1992, à l'occasion du cinquième centenaire du départ de Christophe Colomb pour l'Amérique, la question a fait l'objet d'un discours public largement favorable à Christophe Colomb. En 2020, alors que les statues de Saint Junipero Serra étaient renversées en Californie, le débat public avait nettement évolué.

    Les pensionnats

    À la fin du XIXe siècle, le gouvernement fédéral du Canada a lancé une politique d'éducation des enfants autochtones, appelés alors "Indiens" et aujourd'hui "indigènes". Cette éducation était destinée à fournir les rudiments d'une éducation européenne et à faciliter la participation des peuples indigènes à l'économie au sens large. 

    Mais le projet avait un objectif culturel plus fondamental, qui était de favoriser l'assimilation en supprimant les langues, les vêtements, les coiffures et la culture indiennes. Selon une expression tristement célèbre, l'objectif était de "tuer l'Indien dans l'enfant". 

    Le gouvernement a construit des pensionnats pour accueillir les enfants indigènes et a rendu leur présence obligatoire. Certaines familles envoyaient leurs enfants de leur plein gré ; pour beaucoup d'autres, les enfants étaient pris par l'État et forcés de vivre dans les "pensionnats" pendant l'année scolaire.

    Bien qu'il s'agisse d'une politique gouvernementale et que les écoles aient été construites par le gouvernement, leur fonctionnement a été largement confié à diverses églises chrétiennes, qui disposaient de l'énergie missionnaire nécessaire pour envoyer des enseignants dans les régions éloignées. Les diocèses et les ordres religieux catholiques géraient environ 60 % des pensionnats.

    Cette politique bénéficiait d'un large soutien de la part de tous les éléments du gouvernement et de la société canadienne. Les pensionnats ont perduré jusque dans les années 1960. Le dernier a fermé dans les années 1990. En 1969 encore, la politique officielle du premier ministre de l'époque, Pierre Trudeau, et du futur premier ministre, Jean Chrétien, était de favoriser l'assimilation des peuples autochtones.

    Abus et excuses

    À la fin des années 1980, d'anciens élèves des pensionnats ont commencé à raconter leurs histoires d'abus physiques et sexuels généralisés. Sur les 150 000 enfants autochtones qui ont fréquenté ces écoles, quelque 6 000 sont morts pendant leur séjour en raison de maladies contagieuses, de soins médicaux insuffisants et de négligence.

    En plus des abus, le principe même des pensionnats a été contesté comme étant injuste. En 2015, un rapport historique de la Commission de vérité et de réconciliation (Truth and Reconciliation Commission TRC) a non seulement décrit en détail les abus, mais a également condamné toute l'entreprise en la qualifiant de "génocide culturel". 

    Le processus de la TRC a fondamentalement changé la vision consensuelle de l'histoire canadienne au sein du gouvernement, des universités et des médias, à tel point que même les statues de Sir John A. Macdonald, le premier Premier ministre, ont été retirées dans les villes du pays. "Sir John A. Macdonald, comme on l'appelle communément, est tenu en moins bonne estime dans les cercles d'élite que ne le seraient des pères fondateurs esclavagistes américains comparables, comme Thomas Jefferson.

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  • Au risque de l’histoire : l’Eglise et les Lumières

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    Une émission de Christophe Dickès sur KTO:

    Au milieu du XVIIIe siècle, le pape Clément XIII remet vigoureusement en cause la philosophie des Lumières. Par son encyclique Christianæ reipublicæ salus (Le salut du peuple chrétien), publiée en 1766, il en condamne les principes et les oeuvres. L’oeuvre de Rousseau mais aussi celle de l’Encyclopédie sont mises à l’Index (fameuse liste de livres dont la lecture était interdite par l’Eglise). Premier texte dogmatique d’un catholicisme intransigeant, Clément XIII peut biaiser ici notre lecture des rapports entre l’Eglise et Les Lumières. Comment en est-on arrivé là ? A-t-il existé des papes « éclairés » ? Rome fut-elle, tout au long du XVIIIe siècle, une capitale culturelle dans le sillage intellectuello-artistique de la Renaissance ? Les Lumières furent-elles d’ailleurs un sérieux sujet de préoccupation de l’Eglise ? Grâce à Albane Pialoux et Olivier Andurand, l’émission Au risque de l’histoire propose de considérer les événements dans leur contexte et toute leur complexité:

    JPSC

  • Hongrie : le pape rencontrera bien Viktor Orban

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    Une information qui dément celles auxquelles nous avions fait écho :

    De KathNet :

    Le pape François rencontrera le Premier ministre Orbán !

    9 juin 2021

    Communiqué de presse intégral de la Conférence épiscopale hongroise : Une rencontre avec les dirigeants hongrois, dont le Premier ministre Orbán, est prévue avant la messe papale.

    Le pape François devrait arriver en Hongrie le 12 septembre 2021 pour la messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international. Une réunion séparée avec les dirigeants hongrois, le président János Áder, le Premier ministre Viktor Orbán, des membres du gouvernement et d'autres responsables de haut rang est prévue avant la célébration.

    Nous trouvons regrettable que de fausses informations et des interprétations erronées du programme du Saint-Père, qui est toujours en cours d'élaboration en Hongrie, se soient répandues dans les médias locaux et internationaux. Par exemple, la rumeur selon laquelle le Saint-Père a exclu quelqu'un de son programme n'est pas vraie.

    Budapest, le 9 juin 2021