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Politique - Page 213

  • Le cardinal Müller dénonce: avec Biden, les États-Unis sont à l'avant-garde d'une campagne de déchristianisation brutale

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    De Kath.net News :

    Avec Joe Biden : "les États-Unis à l'avant-garde de la campagne de déchristianisation de la culture occidentale la plus subtilement brutale depuis 100 ans"

    26 janvier 2021

    Le cardinal Müller dans une interview sur kath.net à propos du président américain Joe Biden : "Je ne peux pas soutenir un politicien de l'avortement parce qu'il construit des logements sociaux et qu'en raison du bien relatif, je devrais accepter le mal absolu" - Par Petra Lorleberg

    Washington DC.-Rome (kath.net/pl) "Quiconque relativise l'engagement clair en faveur du caractère sacré de toute vie humaine sur la base de préférences politiques par des jeux tactiques et des obscurcissements sophistiques s'oppose ouvertement à la foi catholique". C'est ce que le cardinal Gerhard Ludwig Müller explique dans une interview exclusive sur kath.net à propos des opinions pro-avortement du nouveau président américain Joe Biden, qui est membre de l'Église catholique. Le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi explique plus loin : "Maintenant, les États-Unis, avec leur concentration du pouvoir politique, médiatique et économique, sont à l'avant-garde de la campagne de déchristianisation de la culture occidentale la plus subtilement brutale depuis 100 ans".

    kath.net : Monsieur le Cardinal, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis a vivement critiqué la politique d'avortement du nouveau président américain Joe Biden. D'autre part, quelques voix d'évêques américains ont qualifié de malavisée la critique de la conférence des évêques à l'égard de M. Biden. Le cardinal Blase Cupich de Chicago a écrit sur son compte Twitter personnel que la Conférence des évêques catholiques des États-Unis avait fait "une déclaration inconsidérée" lors de l'inauguration du nouveau président. Pensez-vous que les critiques de l'USCCB sont justifiées ou les évêques exagèrent-ils ?

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  • France, 30-31 janvier : mobilisation générale contre la PMA sans père, la GPA et le projet de loi bioéthique

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    Bannière-30-31-janvier.jpg
    30 et 31 janvier :

    Manifestations « Marchons Enfants » partout en France contre la PMA sans père, la GPA et le projet de loi bioéthique

    Le mouvement social associatif unitaire mobilisé sous le label « Marchons Enfants » dénonce l’irresponsabilité du gouvernement qui impose l’examen du projet de loi « bioéthique » en 2nde lecture au Sénat à partir de la mi-janvier alors même que la crise sanitaire est responsable d’une vie démocratique fortement dégradée et qu’un 3e confinement se profile.

    Alors qu’Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, vient de laisser entendre qu’un 3e confinement est sérieusement envisagé à la rentrée, l’heure est-elle vraiment à la poursuite de l’examen du projet de loi « bioéthique » ? Ce calendrier a été connu le 15 décembre, alors que les Français avaient évidemment la tête à la mise en place du couvre-feu et à l’organisation de vacances de Noël particulières et atypiques. Comment justifier de l’urgence ou de la priorité à accorder à ce projet de loi qui n’est ni bio, ni éthique ? La gêne de l’Exécutif est évidente : pas un mot du Président de la République sur ce sujet, ni du Premier ministre, ni d’aucun des membres du gouvernement.

    Un mépris du Sénat et du débat parlementaire ?

    Le processus législatif a pour but de construire dans le temps un texte prenant en compte les enrichissements des députés et sénateurs. Mais pour Emmanuel Macron et Jean Castex, la 2nde lecture du texte au Sénat ne mérite même pas un ministre disponible à 100%. Car qui peut imaginer qu’Olivier Véran, en première ligne sur ce projet de loi, pourra assurer un suivi sérieux des amendements et des débats alors même qu’il doit gérer une crise sanitaire qui n’en finit pas ? Pour l’Exécutif, peu importe le texte qui sera voté par les sénateurs parce qu’il compte sur leur majorité à l’Assemblée nationale. Vision inquiétante de la démocratie et du débat parlementaire, et surtout méprisante pour les sénateurs.

    Vers une réécriture en profondeur du texte

    Comme ils l’avaient fait en 1ère lecture, les sénateurs devraient réécrire le texte adopté en catimini par les députés au cœur de l’été. L’enjeu est même d’aller plus loin en supprimant la PMA sans motif médical et effaçant le père. Le respect de la finalité de la médecine comme celui de l’intérêt supérieur de l’enfant conduisent à confirmer le bien-fondé de l’encadrement actuel de l’accès à la PMA.

    Mobilisation générale partout en France les 30 et 31 janvier

    Malgré un contexte sanitaire qui met notre système de santé en tension, qui met en péril grave l’économie et qui génère une vie démocratique fortement dégradée, le gouvernement veut avancer sur un projet de loi complexe et clivant, inutile et dangereux. Mais l’impossibilité d’organiser de grandes manifestations nationales n’empêchera pas de le dénoncer dans la rue, comme le 10 octobre dernier où plus de 60 manifestations avaient eu lieu partout en France, rassemblant des dizaines de milliers de personnes.

    Et quel que soit leur avis sur le projet de loi, les Français sont invités à dénoncer ce calendrier inacceptable et irresponsable, et ce d’autant plus que les restrictions des libertés fondamentales se multiplient : libertés de déplacement, d’éducation, d’enseignement, de la presse, de culte… Depuis quelques mois, la tendance est inquiétante.

    Avancer en douce sur ce texte qui divise laisse inévitablement penser aux Français que l’Exécutif profite du contexte et réduit d’autant plus volontiers les libertés fondamentales. De fait, c’est contre le projet de loi « bioéthique » que les plus importantes manifestations ont eu lieu à Paris depuis le début du quinquennat, selon Occurrence, le célèbre cabinet « indépendant », déclaré « expert » en comptage de manifestants.

    https://www.marchonsenfants.fr/

  • Covid 19 et consorts : le gouvernement belge confirme sa jauge absolue de 15 personnes accessibles ensemble dans un lieu de culte

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    Sourd à l’appel au « dialogue » sollicité timidement par les évêques le gouvernement fédéral persiste et signe . Lu dans « La Libre Belgique » cet artice signé Bd’O avec Belga :

    « L'arrêté ministériel précisant l'interdiction des voyages "non essentiels" depuis et vers la Belgique dès ce mercredi 27 janvier jusqu'au 1er mars a été publié mardi au Moniteur belge. En dehors des détails, déjà exposés la semaine dernière, de ce qu'est un voyage "essentiel" ou non, il comprend également des clarifications sur les cultes.

    Le nouvel arrêté précise que le maximum de 15 personnes autorisé (sans compter enfants, prêtre et officier de l'État civil) pour les mariages civils, enterrements et cérémonies de culte (ou activité philosophique non-confessionnelle) vaut bien pour l'ensemble des personnes présentes en même temps dans le bâtiment, "indépendamment du nombre de pièces à l'intérieur d'un bâtiment".

    On ne peut donc dépasser ce nombre de 15 en multipliant les groupes dans différentes pièces d'un lieu de culte, clarifie la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden.

    "L'exercice individuel du culte" ou de l'assistance morale non confessionnelle, ainsi que la "visite" d'un bâtiment de culte sont ajoutés aux activités pour lesquelles vaut ce maximum absolu de 15 personnes présentes en même temps.

    Comme l'explique mardi la ministre Verlinden, les autorités ont jugé nécessaire d'apporter ces précisions car "certaines personnes ont estimé, à tort, que davantage de visiteurs individuels pouvaient être présents en même temps dans un bâtiment destiné au culte".

    En d'autres mots, si le nombre de 15 personnes ne pouvait être dépassé à l'occasion de célébrations, les responsables des lieux de cultes devront désormais veiller au fait qu'il n'y ait pas davantage de 15 personnes qui prient individuellement et en même temps, même dans des pièces séparées. Et cela aussi bien dans une petite chapelle de campagne, dans une mosquée ou synagogue, que dans une grande basilique ou cathédrale. 

    En décembre, le Conseil d'État avait considéré cette jauge de 15 personnes légitime au vu des défis sanitaires. Au contraire, de nombreux croyants avaient manifesté leur déception: ils considéraient que l'instauration d'une jauge fixe était illogique et devait être proportionnée - comme dans d'autres pays d'Europe - à la taille du lieu de culte. Ils soulignaient et regrettaient par ailleurs le fait que davantage de personnes peuvent se trouver en même temps dans une grande surface. 

    La Libre apprend par ailleurs qu'une réunion entre les représentants des cultes reconnus et le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (en charge des cultes) s'est tenue ce mardi à 16h30 et n'a pas abouti à d'autres conclusions que celles évoquées par la ministre de l'Intérieur. En publiant une décision quelques heures avant cette réunion (comme ce fut le cas lors d'une précédente rencontre en décembre), la majorité a cependant posé un geste relativisant l'importance accordée à ces discussions. »

    Ref. le gouvernement fédéral prend des mesures sanitaires plus restrictives envers les cultes

    Faut-il préciser que la ministre de l’intérieur Annelies Verlinden appartient au parti « chrétien démocrate & flamand » (CD&V) membre de la coalition gouvernementale ?

    JPSC

  • Quand les nazis imposaient le port de l'étoile blanche aux "amis des juifs"

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    (source) Certains Justes parmi les Nations le furent parce que fervents catholiques : c’était le cas de Madeleine Fauconneau du Fresne (1893-1976), dont les mémoires de guerre viennent d’être retrouvés par son petit-neveu, Emmanuel Rougier, DRH du Secours Catholique, et publiés sous le titre L’Étoile blanche – décoration qu’elle porta comme « Amie des juifs » au camp de Beaune-la-Rolande où elle fut internée en 1943.

    Elle sauva de la déportation son amie Yvonne Netter, avocate juive qui se convertit ensuite au catholicisme. Son récit plein d’émotion est celui d’une âme de feu et de foi.

    Du site de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah :

    L'étoile blanche - Madeleine Fauconneau du Fresne

    Vient de paraître aux éditions EdiSens

    Mémoires d'une Juste 1940-1945 - Emmanuel Rougier 

    L'étoile blanche signifiant "Ami des juifs" était imposée par les nazis à certaines personnes ayant pris ostensiblement le parti des Juifs pendant la guerre. C'est le cas de Madeleine Fauconneau du Fresne. Chrétienne engagée dans la Résistante, d'abord par des mots, puis par des actes, elle se lie d'amitié avec l'avocate féministe juive Yvonne Netter. Quand celle-ci est arrêtée en juillet 1942, internée au camp de Pithiviers puis dans un hôpital, Madeleine organise son évasion. 

    Arrêtée à son tour pour ce motif, elle est internée au camp de Beaune-la-Rolande où l'on trie les déportés avant les camps de la mort. C'est là qu'on l'affuble de cette étoile blanche. Elle participe à la vie du camp et se lie avec des personnes qui disparaîtront, notamment des enfants. Remise en liberté surveillée, elle parvient à s'échapper et rejoint Yvonne dans les Pyrénées où elles se cachent, puis remontent à Paris dans la clandestinité pour y vivre la libération de la capitale en août 1944. 

    Peu après la guerre, Madeleine raconte ses souvenirs dans un cahier. C'est son petit-neveu, Emmanuel Rougier, qui le trouve bien après sa mort. Conscient de l'importance de ces mémoires pour l'Histoire, il entreprend sa retranscription, qu'il complète avec des notes biographiques et documentaires, et décide de le publier. C'est un récit haletant, précis et détaillé, fait de rencontres et de rebondissements, où se mêlent la détresse et l'espoir.

    L'étoile blanche - Madeleine Fauconnier du Fresne
    Née dans un milieu aristocratique, Madeleine Fauconneau du Fresne (1893-1976) a été reconnue Juste parmi les Nations en août 2018. Une cérémonie d'hommage devait avoir lieu en novembre 2020.

    Emmanuel Rougier est le petit-neveu de Madeleine Fauconneau du Fresne et le DRH du Secours Catholique.

    Paru le mercredi 25 novembre 2020, aux éditions EdiSens, cet ouvrage a reçu le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. 

  • Les chrétiens du Nigeria gardent la foi au milieu de l'insurrection et des persécutions persistantes

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    De Valentine Iwenwanne(*) sur le site du Catholic Herald :

    Les chrétiens du Nigeria gardent la foi au milieu de l'insurrection et des persécutions persistantes
     
    19 janvier 2021

    Chaque dimanche matin à 8 heures, Daniel Musa, 32 ans, se précipite à l'église, à un demi-kilomètre de sa maison dans le quartier de Polo à Maiduguri, sa bible à la main droite. En semaine, il s'assure que rien ne l'empêche d'assister aux offices de milieu de semaine, même dans cette ville qui a été attaquée à plusieurs reprises par le redoutable Boko Haram depuis 2002.

    Sa première rencontre avec les insurgés a eu lieu le 6 janvier 2012, juste après la célébration du Nouvel An à Maiduguri. Il a commencé à entendre des cris de différentes tonalités résonnant de l'extérieur de sa maison. Il a ouvert sa porte pour savoir ce qui se passait, mais n'a rien trouvé. "Je suis donc allé chercher des paquets de nouilles pour le dîner", raconte-t-il. "Sur le chemin du retour, deux de mes amis chrétiens ont couru vers moi sans savoir qu'ils étaient suivis par trois membres du groupe redouté. Ils nous ont rattrapés, nous ont encerclés et en ont éliminé un d'une balle dans la tête", rapporte-t-il. De retour dans sa ville natale de Goza - autrefois contrôlée par les insurgés de Boko Haram - son oncle maternel, Joseph Aga, a été coupé en morceaux et laissé pour mort. "Ils l'ont molesté et l'ont laissé pour mort alors que tout le monde autour fuyait pour se mettre à l'abri." a déclaré Musa au Catholic Herald.

    Le Nigeria est divisé de façon à peu près égale : un peu plus de la moitié des 206 millions d'habitants du pays sont musulmans, un peu moins de la moitié sont chrétiens. Dans la partie nord du pays, l'islam est la religion dominante, tandis que le christianisme est présent dans le sud - mais la plupart des meurtres ont lieu dans la zone centrale du Nigeria, où les deux moitiés du pays se rencontrent. Si la religion n'était pas à l'origine une question liée au conflit au Nigeria, elle est passée au premier plan. 

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  • L'avortement tue vingt-cinq fois plus que la covid-19

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    De gènéthique.org :

    L’avortement tue 25 fois plus que la Covid-19

    25 janvier 2021

    Avec plus de 40 millions d’avortements en 2020, l’avortement est la première cause de décès dans le monde, loin devant les autres. Pourtant, les grandes instances mondiales telles l’ONU, l’OMS et le FMI font peser une pression constante sur les pays qui autorisent le moins l’avortement. Ce chiffre est issu du Worldometer, un site web qui compile en temps réel des statistiques mondiales sur la santé, la population, les ressources ou les décès. Le 31 décembre dernier, son compteur affichait un peu plus de 42,6 millions d’avortements depuis le 1er janvier. A titre de comparaison, en 2020, le même site a recensé 13 millions de décès dus aux maladies transmissibles et 8,2 millions de décès à cause du cancer. Quant au coronavirus, selon l’Université Jonh Hopkins, il a tué 1,8 millions de personnes.

    Malgré ces chiffres vertigineux, les tentatives pour faire entrer l’IVG dans le droit se multiplient. C’est ainsi que l’Argentine a légalisé l’avortement le 30 décembre dernier, jusqu’à 14 semaines de grossesse. Or, cette loi est très différente des lois européennes qui ont dépénalisé l’IVG au XXème siècle, elle « fait partie d’une nouvelle génération de lois plus audacieuses sur l’avortement » analyse le C-Fam, le Center for Family & Human Rights.

    Une loi  « nouvelle génération »

    En effet, à la différence des lois IVG plus anciennes, cette nouvelle loi « ne se contente pas de dépénaliser l’avortement » dans certaines circonstances limitées « comme la plupart des pays européens », elle va beaucoup plus loin. Elle entend « élever l’avortement au rang d’un droit de l’homme », qui l’emporterait « sur tous les autres droits humains ». Une affirmation qui va à l’encontre du Consensus de Genève (octobre 2020) et de la Conférence du Caire (2014), selon lesquels il n’existe « aucun droit international à l’avortement ». Pourtant, c’est en vertu de ce « droit à l’avortement » que la loi autorise l’IVG dès 13 ans sans consentement parental. Autre nouveauté, la loi argentine montre une « forte composante internationale », se réclamant des traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, et soumettant le système de santé argentin à l’OMS[1]; elle introduit la théorie du genre, en faisant référence à des « personnes gestantes » et non plus à des « femmes enceintes ». Enfin, la loi contient un délit d’entrave très strict, avec un droit à l’objection de conscience réduit au minimum.

    Sept projets de loi ont déjà été rejetés en Argentine avant que celui-ci n’aboutisse. Depuis les années 1990, le pays subit de fortes pressions de l’ONU pour légaliser l’avortement. En 2018, c’est le FMI qui a imposé la légalisation de l’IVG comme condition à la révision de la dette de l’Etat. De fait, la promesse a été tenue, puisque l’Argentine a débuté depuis peu les discussions avec le FMI et la Banque Mondiale en vue de renégocier sa dette [2].

     

    [1] La loi oblige tous les professionnels de santé d’Argentine à respecter toutes les directives de l’OMS en matière d’avortement.

    [2] Le Figaro, L’Argentine débute des discussions avec le FMI pour renégocier sa dette (26/08/2020).

     

    Cet article de la rédaction de Gènéthique a été initialement publié sur Aleteia sous le titre : L’avortement tue 25 fois plus que la Covid-19

  • Tsunami financier, désastre humanitaire ? (Gaël Giraud)

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    De Thinkerview :

  • La fin du mandat présidentiel de Donald Trump rappelle le déclin de la République romaine

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    De David Engels sur le site de Valeurs Actuelles :

    La fin de la présidence Trump ou l'ombre du déclin de la République romaine

    25/01/2021

    La fin du mandat présidentiel de Donald Trump rappelle le déclin de la République romaine, au Ier siècle avant Jésus-Christ, estime l'historien et essayiste belge.

    Déjà au début de la présidence de Trump, j'avais comparé son mandat aux dernières années de la République romaine, quand des tribuns de la plèbe tels que Catilina ou Clodius s'étaient rebellés contre l'oligarchie sénatoriale romaine (et ses liens étroits avec l'élite financière), dans un mélange de démagogie, de réformisme et de véritable préoccupation sociale - et échouèrent lamentablement. La fin de la présidence de Trump confirme cette hypothèse. La terreur des émeutes de Black Lives Matter, la chaotique prise d'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, et le contrôle total que son adversaire vient d'obtenir sur toutes les institutions de la République rappellent de manière dramatique ces affrontements sanglants entre Clodius, l'enfant terrible du patriciat romain, et son adversaire Milon, dont la terreur fut systématiquement promue par l'oligarchie sénatoriale afin d'éliminer Clodius et ses partisans.

    De Rome à Washington

    Certes, le populiste Clodius, contrairement à Trump, était loin de poursuivre un programme culturel conservateur et l' optimas Milon n'aurait probablement jamais tourné en dérision sa propre histoire culturelle comme le fait la cancel culture. Mais les parallèles morphologiques entre hier et aujourd'hui restent stupéfiants : l'érosion des antagonismes idéologiques entre les partis traditionnels par la formation de cartels ; l'exclusion systématique et donc la radicalisation politique de toute opposition interne ; l'incapacité d'un système caractérisé par une polarisation sociale inouïe à se réformer par lui-même ; et enfin l'instrumentalisation politique de la rue - et ce précisément non seulement par les populistes, mais aussi par les partis établis, qu'il s'agisse des voyous de Milon ou de l'antifa.

    Mais ce qui est encore plus éclairant, c'est la conséquence politique ultime de la brève aventure populiste romaine, à savoir la volonté croissante d'une élite politique menacée de réaliser exactement ce dont elle accuse ses adversaires : l'instrumentalisation de l'état d'urgence. Ainsi, l'assassinat de Clodius, en 52 avant Jésus-Christ, fut suivi par la nomination de Pompée comme consul unique, fait inédit dans l'histoire de Rome, car négligeant un élément central de la séparation des pouvoirs et anticipant l'Empire. Pompée, bien qu'il ait secrètement alimenté le conflit entre Clodius et Milon, se présente comme un “médiateur” impartial entre populares et optimates ; mais sous prétexte de combattre les “fauteurs de troubles” par des forces de police spéciales et des tribunaux extraordinaires, il se débarrasse rapidement de ses propres adversaires. Et il faut s'attendre à ce que Joe Biden, lui aussi, sache tirer bon parti de ces sinistres listes des “trumpistes” compilées par ses supporters, tout comme il est à supposer qu'en Europe également, nous assisterons bientôt à une répression politique croissante du populisme conservateur.

    Un flou idéologique salvateur ?

    Cependant, quiconque croit que la victoire imminente de l'establishment politique sera définitive se trompe : les “déplorables” américains ainsi que les “gilets jaunes” français ou les “Wutbürger” allemands continueront à représenter un puissant capital politique précisément en raison de leur flou idéologique ; capital qui sera facilement accessible à tous ceux qui auront compris que la lutte politique de l'avenir ne sera plus décidée par des élections et des institutions, mais, tout comme dans la Rome républicaine tardive, par le charisme, le contrôle de l'opinion publique, le pouvoir financier et la pression de la rue. Dans la Rome antique, le bref calme imposé par Pompée fut rapidement suivi par la révolte de César, qui, en 49, entraîna le début de plus de vingt ans de guerre civile ouverte ou larvée, jusqu'à ce que les antagonistes fatigués se soumettent finalement au compromis impérial d'Auguste. D'où viendra le César européen ?

  • Le film évènement "Unplanned" disponible en DVD et VOD

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    De Pauline Destais sur le site Aleteia.org :

    "Unplanned", le film évènement disponible en DVD et VOD

    24/01/21

    "Unplanned" (Non plannifié), film inspiré du récit autobiographique d’Abby Johnson et son cheminement de pro-choix à pro-vie, est disponible en DVD et VOD depuis le 23 janvier.

    Basé sur le récit autobiographique d’Abby Johnson, le film « Unplanned » (Non planifié) est désormais disponible en DVD et VOD, a annoncé Saje Production. En 2019, année où l’histoire vraie d’Abby Johnson, ex-directrice d’un centre d’avortement aux États-Unis, est porté à l’écran, le succès est immédiat. Mais comme une bombe à retardement, qui pourrait briser le silence sur l’expérience de l’avortement, les Français ont attendu l’automne 2020 pour pouvoir le visionner.

    Afin de ne pas susciter de polémique autour de la question de l’avortement, sujet délicat, intime et particulièrement clivant, Saje Distribution a choisi de ne pas projeter ce film dans les salles, encourageant des projections privées, en ligne sur sa plateforme, suivies autant que possible d’échanges avec des personnes ayant une solide expérience d’accompagnement sur la question de l’avortement. Chacun peut désormais le visionner grâce à sa diffusion en DVD et VOD sur lefilmchretien.fr, mais également en ligne surLa Boutique SAJE et sur des plateformes grand-public (Itunes, Google Play, Microsoft).

    De quoi parle ce film ? C’est l’histoire vraie d’Abby Johnson, d’abord bénévole au Planning Familial, puis employée brillante et enfin directrice d’une de leur clinique pour accompagner les femmes, des questions de sexualité jusqu’aux pratiques d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). C’est en tant que directrice qu’elle assiste à une opération d’avortement chirurgical par aspiration d’un fœtus de treize semaines. À partir de cette treizième semaine de grossesse, le fœtus, dont le coeur bat, a les traits physiques définis. C’est en voyant ce petit être se débattre avant d’être aspiré sur le moniteur de contrôle du chirurgien, qu’Abby prend brutalement conscience qu’il s’agit d’un être vivant. « Je l’ai vu. Et il a bougé. C’était comme s’il se tordait et se battait pour survivre. C’était un tout petit bébé, un bébé parfait, et tout à coup il est mort, on l’a tué. »Dès lors, elle s’incrimine d’être la complice de chaque avortement entreprit sous sa direction et devient une des plus ferventes défenseuses du droit à la vie. 

    Lire aussi :
    Unplanned, un film dont on ne peut sortir que bouleversé

  • Biden divise l'Eglise; la liberté, oui, mais pour quoi faire ?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso en traduction française sur Diakonos.be :

    Joe Biden aussi divise l’Église.  Liberté oui, mais pour faire quoi ?

    La couverture du « Times » reproduite ci-dessus date du 12 décembre 1960.  Le mois précédent, John F. Kennedy avait été élu en tant que premier président catholique des États-Unis.  Et le jésuite de la couverture, John Courtney Murray, y apparaissait comme le grand théoricien d’une vision catholique de la liberté religieuse finalement compatible avec le pluralisme de la société américaine.

    C’était à Murray que l’équipe de Kennedy avait demandé conseil pour rédiger le célèbre discours que le futur président allait adresser à Houston devant une assemblée de pasteurs protestants, pour dissiper les craintes – à l’époque très présentes dans la société américaine – d’une subordination de sa part aux diktats d’une hiérarchie catholique hostile aux libertés modernes.

    Cette même année 1960, Murray avait en fait publié un livre qui visait directement à vaincre ces appréhensions, ce qui apparaît déjà dans son titre, calqué sur l’introduction de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis d’Amérique de 1776 : « We Hold These Truths.  Catholic Reflections on the American Proposition » [« Nous croyons en ces vérités.  Réflexions catholiques sur le ‘principe américain’ »].

    Ce livre a eu un certain retentissement.  En 1964, en plein Concile Vatican II, il fut traduit en Italie par Morcelliana, cette maison d’édition de Brescia chère au Pape Paul VI.  Et Murray, qui avait déménagé à Rome en tant qu’expert des évêques américains, fut le principal inspirateur et rédacteur de la déclaration conciliaire « Dignitatis humanae », approuvée le 7 décembre de la même année, qui avait constitué un tournant historique sur la liberté religieuse.

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  • "Tout visage pâle devrait reconnaître dès la maternelle son privilège et s’en excuser"

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    Du Figaro Vox via artofuss.blog :

    P. Bruckner: «La seule identité encore autorisée pour les blancs est l’identité de contrition»

    ENTRETIEN – L’écrivain et philosophe, qui vient de publier Un coupable presque parfait. La construction du bouc émissaire blanc (Grasset, 2020), analyse le succès des théories indigénistes et décoloniales auprès de nombreux people aussi bien qu’à l’université et dans une partie des médias.

    Par Eugénie Bastié 

    20/01/2021

    LE FIGARO. – La chanteuse Camélia Jordana a déclaré dans une récente interview à L’Obs: «Si j’étais un homme, je demanderais pardon.» Comment expliquer que la vulgate féministe et décoloniale, qui fait du mâle blanc le coupable de tous les maux, soit désormais reprise par tant de membres de l’intelligentsia artistique?

    Pascal BRUCKNER. – Camélia Jordana est une chanteuse de talent mais sa croisade antimasculine me laisse perplexe. Le prétexte de ses diatribes, une collision en trottinette avec un chauffeur de taxi grossier, me paraît mince. Lilian Thuram, dans un débat, m’avait aussi opposé ce même argument du taxi pour souligner le racisme indécrottable des Français. Pardon de les contredire: bien que moi-même vieux mâle blanc, j’ai été souvent refusé par des taxis en maraude et obligé de rentrer à pied en pleine nuit. On est à Paris, que diable, cette profession a ses humeurs même si l’immense majorité des chauffeurs est courtoise. Camélia Jordana appelant à déconstruire le système masculin, c’est un peu «Martine fait de la trottinette en citant Jacques Derrida». Le showbiz a de ces coquetteries qui laissent rêveur: une idée venue tout droit des États-Unis, l’homme blanc est coupable de tous les malheurs du monde, rencontre chez nous un succès inattendu chez les comédiens et chanteurs (eux-mêmes plébiscités pourtant par des hommes ou des femmes blanches). Ils trouvent dans cette doctrine une simplicité qui les enchante.

    À LIRE AUSSI :Pascal Bruckner: «Le “privilège blanc” est une notion dangereuse et mensongère»

    Je pose une question: l’homme doit-il demander pardon parce qu’il est un homme- alors la moitié de l’humanité est coupable d’être née – ou certains hommes doivent-ils s’excuser pour ce qu’ils ont fait? Cela change tout. Les petits garçons, surtout s’ils sont blancs, seraient donc déjà marqués du signe de Caïn? N’est-ce pas la définition même du racisme que de déduire une faute ou une infériorité de la couleur de peau ou du sexe? On a changé de héros et de vilain, mais c’est toujours la même idéologie qui domine avec des personnages différents. Enfin si les hommes doivent demander pardon, les femmes doivent-elles s’excuser de vivre plus longtemps et de mieux résister au Covid que leurs compagnons masculins?

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  • Les évêques américains réagissent à une déclaration "profondément dérangeante" de Biden sur le "droit à l'avortement"

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    Du National Catholic Register :

    Les évêques américains demandent au président Biden de rejeter le droit à l'avortement après une déclaration "profondément dérangeante"

    La réponse de la conférence des évêques du 22 janvier a mis l'accent sur l'enseignement de l'Eglise sur l'avortement et a déclaré que les catholiques ne peuvent pas soutenir l'avortement. Leur déclaration a également souligné la responsabilité des politiciens de rejeter un droit à l'avortement.

    An ultrasound of a baby is shown during the third trimester. The USCCB emphasized Jan. 22 that Church teaching holds unborn life as sacred.
    L'échographie d'un bébé est montrée pendant le troisième trimestre. L'USCCB a souligné le 22 janvier que l'enseignement de l'Église considère la vie à naître comme sacrée. (photo : Andy Halford / Shutterstock)

    23 janvier 2021

    La déclaration du président Joe Biden en faveur de l'avortement légal à l'occasion de l'anniversaire de l'affaire Roe v. Wade a suscité une réaction rapide de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

    "Nous demandons instamment au président de rejeter l'avortement et de promouvoir une aide vitale aux femmes et aux communautés dans le besoin", a déclaré le 22 janvier l'archevêque Joseph Naumann de Kansas City (Kansas), qui dirige le Comité des évêques américains pour les activités pro-vie.

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