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Politique - Page 486

  • Pour Fabrice Hadjadj, l’encyclique Laudato Si brise « l’attelage boiteux » entre les catholiques et « le monde technolibéral de la croissance illimitée »

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne (Antoine Pasquier) :

    Fabrice Hadjadj : par son écologie intégrale, Laudato Si fera date

    Pour le philosophe Fabrice Hadjadj, l’encyclique Laudato Si brise « l’attelage boiteux » entre les catholiques et « le monde technolibéral de la croissance illimitée ».

    En quoi cette encyclique est un texte qui fera date, comme ce fut le cas pour Rerum novarum ?

    Ce qui fait date, c’est ce qui est à la fois la manifestation d’une époque et son dépassement, un peu comme le lever d’un soleil qui révèle le paysage en prenant de la hauteur.

    C’est exactement ce qui se passe avec ce texte : il manifeste ce qu’il y a de plus spécifique à notre temps – le « paradigme technocratique » – et il le fait à partir des mystères les plus élevés mais aussi les plus simples – la communion trinitaire et la communion de toutes les créatures, ce que cherchent à penser les plus grands théologiens et ce que ressent directement le moindre des amoureux… C’est aussi comme si, dans le péril extrême où nous sommes, la catholicité était devenue un fait physique. Là où Pacem in terris s’adressait à « tous les hommes de bonne volonté », Laudato Si s’adresse à tous les hommes, purement et simplement. La conscience écologique nous entraîne à reconnaître que nous habitons une « maison commune », et que cette maison commune suppose, comme toute maison, un Père commun…

    Le respect de la nature passe, pour le pape, par l’émerveillement devant la Création. Pourquoi les hommes se limitent-ils à une vision matérialiste, sont-ils des contemplatifs qui s’ignorent ?

    Nous commençons tous par être des contemplatifs. C’est en nous la ressource de l’enfance. Un jeune homme est poussé à faire des études scientifiques d’abord par son émerveillement devant les phénomènes de la nature. Il n’y a que l’admiration et l’amour qui puissent nous mettre en mouvement. Mais ce mouvement est souvent dévié par une ingrate volonté de puissance. Ainsi, dans l’école d’ingénieurs où entrera notre jeune homme, on négligera ce que les phénomènes ont de « phénoménal », on passera de l’émerveillement au calcul, à la manipulation, à l’utilitarisme qui ignore l’impulsion initiale du désir de connaître. C’est parce qu’on a été enfant sur les genoux de sa mère avec un père montrant la beauté d’une pâquerette, que l’on a le désir d’embrasser le monde intelligemment, mais voilà bientôt que l’on se met à vouloir fabriquer des petits d’homme sans père ni mère, et à piétiner la forme de la pâquerette pour la réduire à son utilité ou ses fonctions… En faisant ainsi, c’est la Création que l’on trahit, mais c’est aussi d’abord soi-même.

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  • La France ne se serait pas déshonorée en étant présente aux commémorations de Waterloo

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    Lu sur France Catholique, de Fabrice de Chanceuil :

    Waterloo et après ?

    Les manifestations évoquant le bicentenaire de la bataille de Waterloo du 18 juin 1815 viennent de s’achever. Alors que depuis quelques années les cérémonies similaires organisées pour les anniversaires du débarquement de 1944 ou de la capitulation nazie de 1945 sont dépassionnées et rassemblent, dans la même communion du souvenir, les chefs d’État et de gouvernement des différents pays belligérants, rien de tel dans le cas présent. Si la Belgique, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne étaient représentés par leur souverain où leur prince héritier, la France a manifestement boudé les cérémonies en limitant sa représentation par la seule présence de son ambassadeur en Belgique.

    Certes, il n’est jamais agréable de célébrer une défaite mais, en l’occurrence, il s’agissait moins de célébrer que de commémorer. La France, pourtant si prompte à en appeler au devoir de mémoire, semble soudain avoir été frappée par une étrange amnésie. Il y avait là pourtant une belle occasion, au cœur de l’Europe, à quelques kilomètres de sa capitale, de saluer la paix retrouvée entre les nations qui la composent. En outre, bien plus qu’une victoire de la Grande-Bretagne, dont les contingents étaient notoirement inférieurs à ceux alignés par la Prusse, Waterloo est une victoire de l’Europe, non pas contre l’une de ses parties, mais contre une idéologie imposée à grands renforts d’invasions et d’occupations.

    Et c’est là sans doute que le bât blesse. La République a du mal à admettre que les idéaux révolutionnaires n’aient pas spontanément emporté l’adhésion des peuples et que ceux-ci, sous la conduite de leurs souverains, aient cherché et obtenu, une bonne fois pour toutes, le tarissement de la source de leurs maux. Waterloo ne signe pas la défaite de la France mais la fin de la Révolution et l’échec de son exportation.

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  • Avortement tardif et infanticide : des témoignages bouleversants de médecins et de sages-femmes

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    Avortement tardif et infanticide : des témoignages bouleversants de médecins et de sages-femmes

    par Grégor Puppinck (source)

    À l’approche des débats au Conseil de l’Europe sur la Pétition pour les droits des nouveau-nés survivants à leur avortement, signée par plus de 200.000 personnes, des médecins et des sages-femmes osent témoigner de la façon dont ces enfants sont abandonnés à la mort, sans soin, ou tués par injection létale, en toute illégalité. Ils témoignent aussi du malaise du personnel médical. Ils révèlent que le plus souvent les parents ne sont pas informés de la survie de leur enfant et des causes réelles de sa mort. Parfois même le nouveau-né est tué seulement parce que porteur d’un handicape, afin de « préserver » ses parents.

    Nous invitons les médecins, sages-femmes et infirmières à continuer de témoigner de cette réalité pour convaincre les responsables politiques et la société de prendre des mesures pour respecter ces enfants et leur famille. Un bébé prématuré, même né lors d’une tentative d’avortement tardif, est un être humain et doit bénéficier de soins et du droit à la vie comme tout être humain.

    L’ECLJ remettra un rapport contenant témoignages et statistiques aux députés du Conseil de l’Europe. Adressez-nous votre témoignage ; nous pouvons préserver votre anonymat si vous le souhaitez (ecljofficiel@gmail.com)

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  • Laudato Si, un douloureux éblouissement

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    Laudato Si’: un douloureux éblouissement 

     

    Pour Famille Chrétienne, Tugdual Derville partage ses premières impressions à la lecture de l’Encyclique du pape François, Laudato Si’: 

     

    La nouvelle encyclique du pape François est douloureusement éblouissante. Pas étonnant qu’elle fasse du bruit, mais aussi qu’elle dérange, car chacun est convoqué à prendre sa part de responsabilité. Surtout en Occident. Laudato Si s’inscrit dans la tradition des encycliques majeures qui ont construit la doctrine sociale de l’Église catholique : concrètes, réactives et prophétiques. Elles sont toujours publiées en écho aux grandes mutations de l’humanité. Mais cette fois, nous sommes plus que jamais au pied du mur : il s’agit d’embrasser dans un même mouvement l’avenir de la planète et celui de la communauté des hommes. Leur maison Terre est en feu. Ils doivent s’emparer de son destin, pour que le leur continue.

    En décrivant d’abord l’ampleur de cette crise écologique – en quelque soixante articles presque dénués de références spirituelles – le pape François assume son intention de parler urbi et orbi, c’est-à-dire au monde entier, en commençant par rejoindre ses chères « périphéries ». Pour certains lecteurs qui seraient jusqu’ici passés à côté des grands débats environnementaux, ce premier chapitre constituera un manuel de rattrapage. Les chrétiens français ne sont-ils pas nombreux à s’être détournés de l’écologie, effarés par l’incohérence anthropologique de l’écologie partisane ?

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  • Cher musulman, laisse-moi te raconter pourquoi je crois…

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    Ex-membre de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), converti et marié à une catholique, Walid Shoebat vole maintenant au secours des chrétiens. Lu sur le site « aleteia » :

    « C'est l'histoire de Walid Shoebat, un ancien terroriste de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Il n'a que 16 ans quand il commet son premier assassinat. Lorsqu'il fait la connaissance de sa femme, chrétienne, il entame sa conversion au catholicisme et œuvre aujourd'hui pour l'association Rescue Christians, une organisation protestante américaine travaillant au sauvetage des chrétiens persécutés, qu'il a lui-même fondée.


    Un père islamiste et une mère catholique

    Walid est né en Palestine, d'un père islamiste radical et d'une mère chrétienne catholique, même si elle le cachait. Très jeune, il rejoint l'OLP et participe à différentes actions, depuis les actes de terrorisme contre les Israéliens, jusqu'à la collecte de fonds pour poursuivre la lutte armée, en passant par la politique et les relations publiques. "Je n'étais pas seulement un terroriste, mais j'étais terrorisé par mes convictions", raconte Shoebat.

    Mais il épouse une catholique et, fraîchement marié, en tentant de convertir sa femme Marie à l'islam, c'est lui qui finit par se convertir au christianisme ! Elle le met au défi de trouver les contradictions et corruptions introduites dans la Bible, selon les musulmans, par les juifs et les chrétiens. De là commence la conversion de Walid. Lorsqu'il achète sa première Bible pour prouver à sa femme que ce livre est corrompu, lui, le terroriste se convertit. Après des recherches bibliques approfondies, il finit par écrire un ouvrage intitulé Cher musulman, laisse-moi te raconter pourquoi je crois… C'est alors qu'il réalise qu'il avait vécu dans le mensonge. Il se détourne du terrorisme et du djihad : "J’ai enfin réalisé que tout ce qui m’avait été enseigné alors n’était que mythes et mensonges. Il est de mon devoir de rétablir la vérité".


    Un repentir dans les larmes

    Repentir total. Tel est le cas particulier de Walid, qui a opéré dans sa vie un virage de 180°. Mais est-il possible de changer le cœur d'un terroriste islamique ? Compliqué, très compliqué au point atteint par Walid. Il se repent de tout ce qu'il a fait dans sa jeunesse : il le proclame ouvertement, et ses yeux remplis de larmes le trahissent chaque fois qu'il regarde en arrière et se souvient.

    Il travaille aujourd'hui pour l'association Rescue Christians ("Sauvetage de chrétiens"), qu'il a fondée avec un ami juif, Keith Davis. L'œuvre qu'il accomplit pour les chrétiens est considérable : il aide à sortir du pays des familles entières qui sont persécutées ; des chrétiens condamnés pour blasphème (comme Asia Bibi) ; des jeunes qui ont été kidnappés pour être exploités sexuellement, et bien d'autres encore qui sont réduits en esclavage… 

    Adapté de l'espagnol par Élisabeth de Lavigne

    sources: CADENA COPE

    Ref. Un ancien terroriste de l'OLP sauve des chrétiens des griffes de Daesh

    JPSC

  • 20 juin: Journée mondiale du Réfugié

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    Voici le communiqué que le Vicariat « Evangile et Vie » de l’Eglise de Liège nous a fait parvenir à cette occasion :

    « À l’occasion de la Journée Mondiale du Réfugié, l’Eglise tient à exprimer sa profonde solidarité avec tous ceux et celles qui ont dû quitter leur pays pour des raisons multiples et souhaite que chacun puisse être accueilli dans des conditions dignes.

    Nous exprimons notre reconnaissance pour les Services et Associations qui  assurent un soutien et un accompagnement auprès  des réfugiés qui espèrent trouver dans nos régions une terre d’asile.

    Une fois encore nous  voulons redire combien il est urgent de trouver une alternative aux Centres fermés qui ne sont pas dignes d’un pays démocratique ».

    Et voici  une vidéo d’actualité qui nous interpelle plus concrètement :

    En cette journée mondiale des réfugiés, comment ne pas penser à toutes celles et tous ceux qui ont dû tout abandonner derrière eux pour sauver leur vie. Ils ont dû tout quitter, ils ont fui sur les routes, avec les vieillards, les enfants. Mais, malgré les menaces de mort, aucun n'a renié sa foi. Sommes-nous à la hauteur de leur courage ? 

  • Enterrer leur enfant et l’inscrire dans leur histoire

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    Lu sur la Libre (Libre opinion), le 16 juin :

     

    Notre "libre choix" d’enterrer notre enfant et de l’inscrire dans notre histoire

     

    Une opinion de Carine Thieffry, mère de famille

    J’ai perdu un enfant. Il n’était pas bien grand, à peine 10 cm. 10 cm mais un cœur qui battait.

    La vie change tout de suite de couleur. Chaque fibre de mon corps s’organise et se réoriente vers cette vie naissante. Le cœur s’ouvre au dialogue avec ce petit qui se développe cellule après cellule, dans un processus tellement doux, normalement ininterrompu, jusqu’à la naissance. La première échographie est d’ailleurs un moment magique : mon bébé bouge et je le vois. Il est quelqu’un !

    Quand un jour les pertes de sang m’ont alertée, j’ai couru chez le gynéco. Et là, le verdict tombe : le cœur ne bat plus, le fœtus est mort. Et pour me consoler, il me dit que « la nature fait parfois bien les choses : une forme de sélection naturelle. »

    Vient ensuite la mise en route de la machine médicale pour faire un curetage et nettoyer l’utérus. Mon enfant de 10 cm sera inspecté, analysé, pour comprendre la possible cause de cet arrêt de grossesse. Ce tout petit dont j’ai vu le visage et qui a entendu ma voix, on me dit qu’on va le jeter et le brûler avec les autres déchets hospitaliers. Voudriez-vous me faire croire que pour mieux m’en remettre, il faut faire semblant qu’il n’a pas existé ?

    Au contraire, je lui ai donné un nom : il s’appelle Alexandre. Mais son corps est dans la poubelle…

    Une loi qui reconnaîtra l’existence furtive de l’enfant né sans vie à partir de 140 jours

    Face à la souffrance de tant de mamans, des hommes et des femmes sensibles ont compris combien nous, les parents endeuillés dès avant la naissance de leur enfant, avions besoin d’inscrire nos enfants nés sans vie ou morts durant la grossesse dans le grand livre de l’Histoire et de notre vie sociétale.

    C’est ainsi que ces gens de cœur ont déposé une proposition de loi qui reconnaîtra l’existence furtive de l’enfant né sans vie à partir de 140 jours. Cette loi permettra à ceux qui le demandent de prendre soin du corps de cet enfant mort avant de voir le jour : nous pourrons l’enterrer.

    En effet, qui pourrait rester insensible à la blessure de ces parents dont l’enfant né sans vie est considéré comme un déchet ?

    Cette réflexion parlementaire a été initiée depuis plusieurs années. Les associations de parents (Vlavabbs, Met Lege Handen, Parents désenfantés asbl) se réjouissent. Nous arrivons bientôt, enfin, à une reconnaissance de la réalité et de tous nos « Alexandre ». C’était un accouchement. Cela restera mon enfant toute ma vie.

    Les parents désenfantés prématurément demandent tout simplement la reconnaissance de leur tout petit de 140 jours et de 10 cm, mais certains idéologues craignent que cette reconnaissance ne mette en danger la loi dépénalisant l’avortement.

    Au nom du combat idéologique, nombreux sont ceux qui en arrivent à complètement se déconnecter de la réalité des personnes. A quoi bon cette victoire du « libre choix » si notre souffrance de parents qui pleurent, se trouve bafouée, ignorée, piétinée ?

    Pour faire le deuil de cette vie qui a grandi en mon sein avec laquelle j’ai tissé des liens, qui a échangé avec mon mari et l’aîné de mes enfants, le nommer, c’est déjà le chérir, mais aussi accepter son existence propre et si brève. Pour ces nombreuses femmes touchées par la perte d’un bébé avant la naissance, aurons-nous assez de cœur et d’audace pour les aider à reconnaître la réalité de cette vie ?

  • La place de l'homme au coeur de l'écologie : le rappel du pape François

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    De genethique.org :

    ENCYCLIQUE LAUDATO SI :

    LE PAPE RAPPELLE LA PLACE DE L'HOMME AU COEUR DE L'ÉCOLOGIE

    Le pape François a publié sa 2e encyclique, ce 18 juin 2015, "sur la sauvegarde de la maison commune", brossant un tableau sans concession et appelant à une conversion des lois du marché, au service de la personne humaine. De toute personne. Gènéthique s'est intéressé aux points qui correspondent aux enjeux bioéthiques que l'écologie doit prendre en compte.

     

    « Quand on ne reconnaît pas, dans la réalité même, la valeur d'un pauvre, d'un embryon humain, d'une personne vivant une situation de handicap – pour prendre seulement quelques exemples - , on écoutera difficilement les cris de la nature elle-même. Tout est lié » (§ 117) prévient le pape François dans l'encyclique « laudato si ». Un texte fort, écrit au terme d'une vaste consultation, auprès de nombreux experts et aux quatre coins du monde.

     

    « Si l'être humain se déclare autonome par rapport à la réalité et qu'il se pose en dominateur absolu, la base même de son existence s'écroule, parce qu'au lieu de remplir son rôle de collaborateur de Dieu dans l’œuvre de la création, l'homme se substitue à Dieu et ainsi finit par provoquer la révolte de la nature' » poursuit le pape, avant de dénoncer « une schizophrénie permanente qui va de l'exaltation technocratique (…) à la réaction qui nie toute valeur particulière à l'être humain » (§ 118).

     

    Une situation grave qui requiert une juste anthropologie pour être efficace dans la lutte de la sauvegarde de la planète : « on ne peut pas exiger de l'être humain un engagement respectueux envers le monde si on ne reconnaît pas et ne valorise pas en même temps ses capacités particulières de connaissance, de volonté, de liberté et de responsabilité » (§ 118). Le Pape reprend en ce sens la pensée de la tradition chrétienne, à l'opposé de certains courants actuels qui dénient à l'homme sa spécificité spirituelle.

     

    « Si la crise écologique est l'éclosion ou une manifestation extérieure de la crise éthique, culturelle et spirituelle de la modernité, nous ne pouvons pas prétendre soigner notre relation à la nature et à l'environnement sans assainir toutes les relations fondamentales de l'être humain » (§ 119) pointe le pape qui, au passage,  s'oppose à l'avortement (§ 120) : « un chemin éducatif pour accueillir les personnes faibles de notre entourage, qui parfois dérangent et sont inopportunes, ne semble praticable si l'on ne protège pas l'embryon humain  ». Et de s'en prendre au libéralisme économique qui relativise la dignité de l'homme, de tout homme, aux lois du marché et de la finance : « N'est-ce pas la même logique relativiste qui justifie l'achat d'organes des pauvres dans le but de les vendre ou de les utiliser pour l'expérimentation, ou le rejet d'enfants parce qu'ils ne répondent pas au désir des parents ? » (§ 123).

            

    Sans refuser le progrès et ses bienfaits, le souverain pontife met en garde contre ses excès, rappellant les avertissements de ses prédécesseurs, en particulier saint Jean-Paul II, sur « une manipulation génétique menée sans discernement ». C'est pourquoi il invite à être clair sur les objectifs de telles recherches et à poser un cadre éthique à « cette activité humaine qui est une forme de pouvoir comportant de hauts risques » (§ 131). Et là encore, le pape souligne la dignité de l'embryon humain : « Il est préoccupant que certains mouvements écologistes, qui défendent l'intégrité de l'environnement et exigent avec raison certaines limites à la recherche scientifique, n'appliquent pas parfois ces mêmes principes à la vie humaine. En général, on justifie le dépassement de toutes les limites quand on fait des expérimentations sur les embryons humains vivants » déplore le pape en relevant la contradiction de nombreux mouvements écologiques qui restent dans une vision parcellaire des problèmes, alors que l'encyclique a l'ambition de proposer une « écologie intégrale »

     

    Fidèle à lui-même et à l'Evangile, jamais le pape ne perd de vue les plus pauvres, au cœur d'une société mercantile qu'il embrasse dans toutes ses composantes, offrant une synthèse qui semble créer une onde de choc et devrait s'inviter à la 21è conférence sur le climat qui s'ouvrira le 30 novembre prochain à Paris.

  • Lunch débat avec Francis Delpérée à l’Ulg le 24 juin 2015 : Quelle place pour la famille dans la Constitution ?

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    A l’Université de Liège, le mercredi 24 juin 2015 à 18h00 :

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    Quelle place pour la famille dans la Constitution ?

    Lunch-débat animé par le Baron Francis Delpérée

     

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    Le juriste d’aujourd’hui a envie de dire « Familles, je ne vous reconnais plus.Les figures d’antan et les familles de Balzac ont, pour une part, disparu. Elles se démultiplient en même temps que leurs contours se brouillent. D’où cette première question qui brûle les lèvres: qu’est la famille devenue — que j’avais de si près tenue et tant aimée, aurait dit Villon — ? Comment l’identifier à l’heure actuelle ? Comment, au juste, la composer ? Que dit, aujourd’hui, la Constitution de la famille? Que devrait-elle dire demain? 

    De manière concrète, quelles dispositions constitutionnelles y aurait-il lieu de proposer au cours de la présente législature ?

    Le Groupe éthique sociale et l’Union des étudiants catholiques de Liège organisent sur ce thème le lunch débat qui clôture leur cycle de rencontres 2014-2015 consacré à la famille. La manifestation sera animée par le baron Francis Delpérée, professeur émérite à l’université catholique de Louvain, membre de l’académie royale de Belgique et membre  de la chambre des représentants. Elle aura lieu  le mercredi 24 juin prochain à 18 heures à l’Université de Liège, bâtiment du Rectorat , Place du XX août 7, (salle des professeurs, 1er étage), 4000 Liège. En raison de travaux en cours place du XX août, l’accès au bâtiment se fait par la place Cockerill (parcours fléché). 

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants

    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (samedi 20 juin 2015) :

    soit par téléphone : 04 344 10 89

    soit par email : info@ethiquesociale.org

    soit via notre site internet:http://www.ethiquesociale.org/conference/quelle-place-pour-la-famille-dans-la-constitution/

  • L’Eglise cambodgienne ouvre le procès en béatification de 35 martyrs morts sous Pol Pot

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    Lu sur le site d'Eglises d'Asie :

    Alors que le pape François vient de signer le décret ouvrant la voie à la béatification de 17 martyrs de l’Eglise du Laos, les responsables de l’Eglise catholique au Cambodge lancent le processus qui devrait aboutir à la béatification de 35 martyrs, exécutés ou morts de faim et d’épuisement sous le régime de Pol Pot et des Khmers rouges, au pouvoir entre 1975 et 1979. Si la démarche aboutit, ce sera une première pour le Cambodge, pays qui, à ce jour, ne compte pas de bienheureux et de saints reconnus par l’Eglise.

    Pour Mgr Olivier Schmitthaeusler, 44 ans, vicaire apostolique de Phnom Penh, et les évêques des deux autres circonscriptions ecclésiastiques du Cambodge, c’est l’aboutissement d’une démarche entreprise il y a quinze ans, lorsqu’en l’an 2000, en réponse à l’appel du pape Jean-Paul II de faire mémoire des martyrs et de tous ceux qui avaient souffert pour leur foi au cours du XXe siècle (1), un mémorial dédié aux martyrs du Cambodge avait été inauguré à Taing Kauk (Tang Kok), bourgade rurale chère au cœur de la petite communauté des chrétiens de ce pays.

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  • Laudato si : quand tout est lié...

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    Laudato si : « Tout est lié »

    Article rédigé par Stanislas de Larminatsur Liberté Politique le 18 juin 2015

     

    Laudato si : « Tout est lié »

    « Tout est lié », tel aurait pu être le titre de l’encyclique Laudato si du pape François, signée ce 18 juin 2015. Cette expression est citée une dizaine de fois [1] ! Les commentateurs retiennent un certain nombre de recommandations et d’appels dans l’air du temps à « changer de direction » (n. 163) en matière de relation avec l’environnement. Est-ce l’essentiel ? Le pape François appelle à la conversion intégrale, pas au changement de programme : l’Église, dit-il, n’a pas vocation à être « un substitut à la politique ». L’essentiel est à rechercher dans les clés doctrinales de ce document magistériel, au contenu plus théologique, spirituel et moral qu’économique ou politique. Oui, ce texte engage, mais pas à la marge, car « tout est lié ».

    1/ L’état de la maison
    2/ Mieux comprendre l’anthropocentrisme chrétien
    3/ Une anthropologie de la relation
    4/ IV- Mise en perspective : une lumière eschatologique

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  • France : des églises pour devenir des mosquées ?

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    De l'abbé Amar sur Padreblog :

    FAUTE DE MOSQUÉES : DES ÉGLISES ?

    Des églises vides pour servir… au culte musulman. C’est l’idée très sérieusement tenue sur Europe 1 par M. Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, au micro de Jean-Pierre Elkabbach.

    Le sujet est douloureux et sensible. Il y a effectivement de nombreuses églises vides en France, signe qu’il existe des endroits où il n’y a plus de chrétiens. A dire vrai, et à cause de l’exode rural d’après 1945, au cœur de beaucoup de villages et de hameaux de l’Hexagone, il ne manque pas que des chrétiens : il manque aussi des habitants !

    Aspect symbolique

    Le fait qu’une église devienne une mosquée serait évidemment un symbole fort. Il sonnerait en quelque sorte la « victoire » du croissant sur la croix, une perte d’influence de l’Eglise sur des terres considérées jusque-là comme des zones de culture chrétienne. Par son histoire et son attraction dans le monde arabe, la France apparaîtrait alors comme une terre idéale de conquête.

    A vrai dire, des précédents existent déjà : à Istanbul en Turquie, les touristes affluent pour visiter le musée de la basilique Sainte-Sophie, qui a d’abord été une église puis une mosquée. A Damas, la grande (et magnifique) mosquée des Omeyyades a été construite en récupérant puis en agrandissant un sanctuaire dédié à saint Jean-Baptiste.

    Mais l’impression est sensiblement la même lorsqu’une commune (tous les sanctuaires construits avant 1905 leur appartiennent) ordonne la destruction pure et simple d’une église. Les réseaux sociaux s’en émeuvent à juste titre en relayant de tristes images de vitraux et de voûtes en train d’être démolies. Sous les coups de la pelleteuse, c’est une partie de notre patrimoine et de notre identité qui s’en va. L’incendie récent de la basilique Saint-Donatien à Nantes l’a manifesté de façon assez sensible : une église, c’est un lieu de repère et de mémoire pour beaucoup, croyants ou non-croyants. Un lieu où des baptêmes et des communions ont été célébrés, où des parents se sont mariés, où des proches ont été enterrés… Nous avons une responsabilité vis-à-vis de ces édifices. Et si les propos de M. Boubakeur peuvent nous choquer, ils peuvent aussi, doivent aussi, nous réveiller. Car notre infidélité est plus choquante encore. Si les Français tiennent à leurs églises, il faudrait qu’ils en reprennent le chemin et croisent également sur leur route des chrétiens authentiques et courageux.

    Interroger l’Islam

    Dalil Boubakeur semble quelque peu provocateur… Du coup, qu’on me permette de l’interroger ! A quand, la construction d’églises dans la péninsule arabique pour les 3,2 millions de chrétiens qui y travaillent ? Le 29 juin 1995, on inaugurait la grande mosquée de Rome. Un représentant du Vatican y assistait et soulignait, avec un brin d’humour, le signe prophétique auquel il assistait : une mosquée à Rome aujourd’hui, cela voudrait-il dire qu’on pourra bientôt construire une cathédrale à La Mecque ?

    C’est le souhait de la réciprocité, un vœu du pape François dans son encyclique Evangelii Gaudium (novembre 2013) : « je prie et implore humblement ces pays [de tradition islamique] pour qu’ils donnent la liberté aux chrétiens de célébrer leur culte et de vivre leur foi, prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans les pays occidentaux » (EG §253).

    Allons plus loin encore. Il faut acter que beaucoup de mosquées sont exiguës et que les besoins en salles de prière ont augmenté. Le gouvernement et les communes se sont attelées à cette question, en cherchant à construire. En dix ans, le nombre de lieux de culte est passé de 1545 à 2390 (source : trouvetamosquee.fr), non sans poser d’ailleurs un autre problème : celui du financement parfois très occulte de ces lieux.

    Au-delà de cet effet réel, il faut dénoncer un effet médiatique. Les musulmans ne se rassemblent en effet qu’une seule fois, pour un office unique. Nous autres, chrétiens, nous multiplions les célébrations. Entre nous soit dit, cette solution éviterait aux musulmans de prier dans la rue. Dans ma paroisse, il y a six messes chaque dimanche. En Pologne ou aux Philippines, il y en a quasiment une par heure… Le soir du 24 décembre, il n’est pas rare d’avoir cinq ou six veillées de Noël.

    Lorsqu’on l’interroge sur ses besoins, l’archevêque de Bamako au Mali – un pays à majorité musulmane – répond que sa cathédrale est trop petite. Il sait qu’en Occident, on vend des églises et des chapelles. « Donnez-moi le produit de la vente d’une église pour que j’agrandisse ma cathédrale » dit-il. Mais il s’empresse d’ajouter : « ne vendez pas trop et trop vite ; dans cinquante ans, vos descendants vous reprocheront d’avoir dilapidé leur héritage ». Entretenons la mémoire de notre pays : elle est le garant de l’avenir et entretient l’espérance !