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Politique - Page 482

  • Belgique : la question cruciale du remplacement des F-16

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    De Marie-Madeleine Courtial sur la-nouvelle-gazette.fr :

    Belgique : pourquoi le remplacement des F-16 est-il un dossier si important pour l’avenir de la Défense belge 

    Dans une longue note de 62 pages publiée sur le site du RMES (réseau multidisciplinaire d’études stratégiques), trois universitaires belges : Wally Struys, Joseph Henrontin et André Dumoulin font le point sur le dossier du remplacement des F-16 belges dans une analyse fouillée et très poussée de qualité. Ce dossier se révèle d’une extrême importance pour la Belgique à différents niveaux et s’inscrit dans la logique des questions posées sur l’avenir de son armée.

    Le ministère de la Défense belge est en train de travailler sur la présentation d’un plan stratégique de dix ans. Ce n’est qu’après la parution de ce plan que ce sera lancé véritablement la phase de programmation sur le remplacement des F-16 pour connaître les besoins exacts avant d’aborder la phase d’acquisition dans le but de signer un accord en 2018. La Composante air a une importance capitale, souligne la note : « dans ce cadre (d’opérations internationales), une Défense sans capacité aérienne n’est ni crédible, ni efficace et risque de reléguer définitivement la Belgique dans la liste des passagers clandestins « profitant de la sécurité offerte par ses voisins et alliés. » Mais surtout la Belgique, peu à peu, n’a plus participé à des opérations terrestres de haute intensité depuis la mort au Rwanda de 10 paras-commandos le 7 avril 1994. En 2000, le gouvernement Verhofstadt I y a définitivement renoncé. C’est ainsi que la Composante air a pris une place particulière en Belgique et qu’elle doit être opérationnelle : « si la Belgique désire montrer sa solidarité avec ses partenaires et participer à une opération multinationale, mais qu’elle ne dispose pas d’avions de combat, elle peut subir des pressions afin de déployer des troupes au sol dans un environnement risqué puisqu’elles dépendraient entièrement de l’appui aérien des partenaires, qui peuvent avoir d’autres priorités. » Il s’agit d’éviter d’avoir à intervenir au sol.

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  • USA : trafic d’organes de fœtus avortés au Planning familial International

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Etats-Unis : trafic d’organes de fœtus avortés au Planning familial International

    12/08/2015 - Début de vie

    Après deux ans et demi d’enquête, un centre de recherche américain dénonce un immense trafic d’organes d’enfants avortés par le Planning Familial américain.  
    Aux Etats-Unis, le Planning Familial reçoit 500 millions de dollarsdes Etats par le biais de Medicaid, l'assurance publique d'Etat, et60 millions directement par l'Etat fédéral. Ce sont près de 2,7 millions de patients qui font, chaque année, appel aux services de l’International Planned Parenthood Federation (IPPF) aux Etats-Unis. Le tiers environ du 1.000.000 d’avortements annuels américains le sont dans une des 700 cliniques gérées par l’IPPF. 
     Mais c’est aussi au niveau international qu’agit l’IPPF via son réseau mondial de 151 associations qui se mobilisent, en accord avec des ONG locales, pour la promotion des droits en matière de santé reproductive (incluant le droit à l’avortement). L’ampleur de cette organisation, solidement financée, lui a permis de se développer de façon considérable en Europe et dans les pays en voie de développement, prenant aux côtés des gouvernements une place croissante en matière de politique sexuelle et reproductive. Un rapport de mars 2012 de l’Organisation Non-Gouvernementale European Dignity Watchexplique le fonctionnement du Planning Familial au niveau européen.
    Or aujourd’hui, cette institution pro-avortement se trouve confrontée à un scandale inédit suite au travail et à l’enquête réalisée par le « Center for Medical Progress » (CMP). Sous couvert de l’identité de chercheurs ou d’une firme de biotechnologie, des « employés » du CMP sont entrés en contact avec certains hauts responsables de l’IPPF et ont pu filmer et enregistrer à leur insu ces entretiens : «Beaucoup de gens veulent des cœurs intacts. » «  Toujours le plus de foies intacts possibles »… Le prix des organes de ces fœtus avortés ? « Probablement entre 30 et 100 dollars »
     

    Depuis le 14 juillet 2015, plus de cinq vidéo ont été diffusées et mettent  au grand jour un vaste trafic rémunéré d’organes de fœtus humains avortés dans les structures internes du  Planning familial américain, et ce, malgré la prohibition formelle d’un tel marché par la loi fédérale.
    Au fil des vidéos, le CMP détaille tout l’arsenal logistique et financier du Planning familial. Les images très choquantes de ces enregistrements révèlent les agissements de responsables hauts placés, dont le Dr Deborah Nucatola chef de file du Planning familial et le Dr Savita Ginda vice-présidente et directrice médicale du Planning familial.
     
    On y voit comment sont analysés, disséqués, triés et négociés, les membres et organes vitaux des fœtus humains avortés. Les organes sont évalués, soupesés afin d’en déterminer la qualité, comme une simple marchandise. Les responsables de l’IPPF expliquent que pour obtenir des fœtus en bon état, il leur faut parfois changer les méthodes d’avortement afin de ne pas « écraser » ou « broyer » les organes choisis.
    Le CMP, dont David Daleiden est le dirigeant, fait aujourd’hui l’objet de déni et de critiques virulentes, car le gouvernement américain soutient largement les diverses activités du  Planning Familial. Un projet de loi a été déposé par des sénateurs afin de suspendre les financements du Planning Familial. Le président Barack Obama vient d’y opposer son véto.
    Malgré l’opposition musclée de l’IPPF, soutenue aveuglément par certaines personnalités politiques très influentes et plusieurs procès intentés contre le CMP, David Daleiden a annoncé que la série des vidéos continuera pendant plusieurs mois, voire une année.
      
    Source : Le Figaro

    Lien vers les vidéos : Attention, ces vidéos comportent des images choquantes qui peuvent heurter les sensibilités

  • Des chrétiens belges se sont mobilisés pour accueillir 244 chrétiens syriens d'Alep

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    De Raphaëlle d'Yvoire sur le site du journal La Croix :

    Des chrétiens belges accueillent des Syriens d’Alep

    Une opération humanitaire, entreprise par des particuliers et soutenue par le gouvernement belge, a permis à 244 chrétiens syriens d’obtenir un visa pour la Belgique.

    Ils se sont décidés à agir il y a quelques mois, en voyant les images d’Alep en ruine. Ces quelques chrétiens belges, dont l’ancien porte-parole du cardinal Danneels, tous membres d’un groupe de réflexion chrétien en Flandre, ont mobilisé en toute discrétion une vingtaine d’autres personnes – « de toutes obédiences et de toutes les communautés du pays » – pour venir en aide à des chrétiens syriens menacés par la guerre.

    UN APPEL LANCÉ AU GOUVERNEMENT

    Ensemble ils ont adressé une lettre au premier ministre, Charles Michel, ainsi qu’au ministre des affaires étrangères, Didier Reynders, et au secrétaire d’État à l’asile et la migration, Theo Francken.

    « Nous ne pouvions plus rester indifférents,nous devions réveiller le gouvernement », a raconté l’un des initiateurs, l’avocat Paul Quirynen, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue début juillet, en présence du ministre des affaires étrangères et du secrétaire d’État à l’asile et la migration.

    « Nous avons réussi à accueillir en Belgique 244 chrétiens d’Alep, leur communauté étant soumise à la terreur de groupes comme Al-Nosra et Daech en raison de leurs convictions religieuses », a expliqué l’ancien diplomate Mark Geleyn.

    244 SYRIENS ÉVACUÉS

    Concrètement, l’opération humanitaire, coordonnée par les autorités belges « dans la plus grande discrétion », a commencé en mai et s’est achevée le 4 juillet dernier. Les 244 Syriens sont majoritairement des familles avec enfants et des personnes vulnérables.

    Ils ont dû organiser eux-mêmes leur fuite d’Alep, en plusieurs groupes, empruntant la seule route encore ouverte et sécurisée vers le Liban. Ensuite les services de l’ambassade de Belgique à Beyrouth ont assuré leur prise en charge jusqu’à Bruxelles. 

    Souhaitant rester discrets sur les détails de la procédure de sélection – « douloureuse » – et sur la manière dont ces personnes ont franchi la frontière syrienne afin de « ne pas mettre en danger ceux qui ont participé à l’opération en Syrie », les organisateurs refusent de révéler l’identité des familles arrivées en Belgique mais promettent de continuer à les aider dans leur intégration.

    UNE PROCÉDURE D’ACCUEIL CLASSIQUE

    Ces personnes doivent maintenant suivre la procédure classique auprès des services d’accueil de demandeurs d’asile. « Ils sont appelés à suivre le parcours d’intégration propre à la région où ils sont hébergés », a précisé Theo Francken.

    « Nous avons répondu à la demande d’une minorité. À l’avenir, nous sommes tout à fait disposés à regarder d’autres sollicitations, quelles que soient l’origine et la conviction du demandeur », a également assuré Didier Reynders.

    Depuis le début du conflit en Syrie, 5 500 Syriens, toutes confessions confondues, ont obtenu l’asile ou une protection subsidiaire en Belgique.

    Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et les associations belges ont salué cette opération de sauvetage, tout en rappelant que c’est une goutte d’eau par rapport aux besoins d’accueil des réfugiés syriens.

  • Le pape reconnaît le martyre d'un évêque massacré en 1915 dans l'Empire ottoman

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    De Radio Vatican :

    Le Pape reconnaît le martyre d'un évêque tué en Turquie en 1915

    Il a été tué en 1915, lors des massacres antichrétiens perpétrés par l’Empire ottoman, dans les soubresauts de la Première guerre mondiale : Flavien Michel Melki sera béatifié. Le Pape François a approuvé ce samedi matin un décret de la Congrégation pour la cause des saints reconnaissant son martyre.

    Membre de la Fraternité de saint Ephrem, Mgr Melki était, il y a un siècle, l’évêque syro-catholique de Djézireh. Cette petite ville abritait quelques milliers de chrétiens de confessions diverses, prospères dans le commerce et l’industrie, alors que les musulmans kurdes étaient quatre fois plus nombreux.

    Dans la tourmente de 1915, la plus grande partie de la population chrétienne de l’empire ottoman s’était retrouvée prise au piège entre deux fronts adverses. Dans ce contexte, les Kurdes de Djézireh reçurent l’ordre d’exterminer les chrétiens considérés sans exception confessionnelle comme des espions potentiels. Le massacre fut perpétré avec la participation de l’armée régulière.

    Au moment de sa mort, Mgr Melki était âgé de 57 ans. Il avait tout vendu, y compris ses vêtements liturgiques, pour aider les pauvres. Il s’était efforcé d’encourager les chrétiens à défendre leur foi malgré les persécutions. Comme la plupart de ses coreligionnaires, il aura refusé jusqu’au bout de se convertir à l’islam.

    Dans cette page d’histoire dramatique, oubliée ou méconnue, des communautés entières de chrétiens connurent le même sort que la plupart des Arméniens vivant dans ce qui allait devenir la Turquie moderne : détention, tortures, exécutions, déportation, disparition. Dans le contexte actuel, la béatification de ce martyr de la foi sera un signal fort pour les chrétiens d’Orient, dans cette région où les petites communautés chrétiennes sont une nouvelle fois persécutées, décimées ou contraintes à l’exil.

  • Selon un expert mondial, les limites de l'euthanasie continuent de s'étendre en Belgique et aux Pays-Bas

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    De Michael Cook, journaliste, sur Euthanasie Stop :

    Les limites de l'euthanasie en Belgique et aux Pays-Bas continuent de s'étendre, dit un expert mondial.

    Raphaël Cohen-Almagor, de l'Université de Hull au Royaume-Uni, est un expert mondial de l'euthanasie aux Pays-Bas et en Belgique. Il a récemment rédigé un article pour le ''Journal of Medical Ethics'' sur l'un des aspects les plus inquiétants de l'euthanasie en Belgique-le raccourcissement délibérée de vie de certains patients sans leur demande volontaire explicite. Dans cet entretien avec MercatorNet, explique certaines de ses préoccupations. -

    MercatorNet: les chiffres de cas d'euthanasie sont-ils à la hausse?

    Raphaël Cohen-Almagor: Des études ont montré une augmentation constante des cas d'euthanasie enregistrés, principalement en Flandre (la partie néerlandophone-flamande) de Belgique. Environ un sur sept patients en phase terminale qui meurt à la maison sous les soins d'un médecin généraliste (GP) exprime une demande d'euthanasie dans la dernière phase de la vie. Les chiffres annuels sont en constante augmentation: 235 en 2003; 495 en 2007; 704 en 2008 et 1 133 en 2011. En 2012, il y avait 1 432 cas et e 2013, 1 807 cas d'euthanasie ont été signalés.

    Êtes-vous sûr au sujet des statistiques? Les tendances sont source de confusion. Vous observez que en 2007 l'utilisation de médicaments de fin de vie avec l'intention d'abréger la vie et sans demande explicite survenue chez 1,8% des décès, mais en 2013 il était de 1,7% des décès. Ainsi, contrairement à ce que vous avez dit, la situation semble en voie d'amélioration, pas empirer, n'est-ce pas?

    La recherche a montré qu'en 2007, l'utilisation de médicaments de fin de vie avec l'intention d'abréger la vie et sans demande explicite survenue chez 1,8% des décès et que en 2013 il était de 1,7% des décès. Ceci est une légère amélioration.Cependant, la situation générale est préoccupante. La promulgation de la Loi sur l'euthanasie en 2002 a été suivie d'une augmentation dans presque tous les types de fin de vie des pratiques médicales: l'euthanasie,l'intensification de soulagement de la douleur, refuser ou de retirer un traitement prolongeant la vie, et la sédation profonde et continue jusqu'à la mort. Cette dernière pratique est particulièrement inquiétante: En 2007, 14,5% de tous les décès en Flandre étaient le résultat de la sédation profonde continue jusqu'à la mort. Cela représente une augmentation significative par rapport au nombre de cas, de 8,2%, six ans auparavant.

     Télécharger l'article complet »

  • "Al-Sissi a amélioré la situation des chrétiens d'Egypte"

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    Lu sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » (extrait) :

    image (9).jpg"Inauguré aujourd'hui en grande pompe, avec le Président de la République français François Hollande en invité d'honneur, le nouveau Canal de Suez est le projet monumental d'un seul homme : le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Arrivé au pouvoir il y a un an après la destitution par l'armée du frère musulman Mohamed Morsi en 2013, son ambition est de redresser l'économie et redonner son prestige mondial à une Egypte déliquescente. Pour Monseigneur Michel Chafik, Recteur de la Mission copte catholique de Notre Dame d'Egypte à Paris, le maréchal Al-Sissi n'est pas un nouveau chef militaire à la Hosni Moubarak, le dictateur déchu à la suite de la révolution de 2011. Selon lui, le nouveau régime, pourtant accusé d'autoritarisme et de brutalité, a insufflé l'espoir dans le cœur des chrétiens et de tous les Egyptiens.

    Les coptes ont souffert des conséquences de la révolution, en particulier de l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans. Soutiennent-ils aujourd'hui le régime du maréchal Al-Sissi ?

    D'abord, nous sommes des Égyptiens avant d'être des coptes, des citoyens avant d'être des chrétiens. Ensuite, quand on regarde les turbulences dans le monde arabe, on se réjouit évidemment d'avoir Al-Sissi comme dirigeant. C'est un homme charismatique qui a sauvé le pays et a amélioré la situation des chrétiens. Moi-même qui participe peu aux élections, j'ai voté pour lui. A chaque changement de régime, la question des coptes était négligée. Pas avec Al-Sissi. On peut dire qu'il a ravivé l'histoire des chrétiens d'Égypte. Il a rappelé que le pays a accueilli la Vierge Marie, saint Joseph et Aïssa (Jésus, en arabe), que les coptes ont défendu notre patrie contre les Romains et les Grecs. Il a insisté sur leur très ancienne présence : le mot « copte » signifie d'ailleurs Égyptien en grec ancien. Il a donné une liberté de parole sans précédent à l'Église et a fait plusieurs promesses comme la réparation obligatoire des églises détruites.

    Les chrétiens sont-ils, malgré ce tournant idéologique, encore mal considérés dans la société égyptienne ?

    La situation est incontestablement meilleure qu'avant. Mais il reste des difficultés, en particulier dans les zones reculées. À Al-Minya (en Moyenne-Egypte) par exemple, un chrétien a été kidnappé et ne sera libéré qu'en échange d'une rançon. Les personnes victimes de ces actes sont systématiquement des chrétiens.

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  • La Chine et le Vatican : jeu de dupes ?

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    Lu sur le blog « salon beige » et le site du  magazine « Le point » :

    3237368-701263-jpg_2996215.jpg« La première ordination d'un évêque catholique en Chine depuis trois ans a eu lieu mardi, consacrant un prêtre choisi par les autorités communistes mais également approuvé par le Vatican, lors d'une cérémonie sous étroite surveillance policière.

    L'ordination du père Joseph Zhang Yilin à Anyang, dans la province du Henan (centre), s'est déroulée en présence d'un important dispositif des forces de l'ordre. Un cordon de policiers fermait tous les accès à l'église du Sacré-Coeur de Jésus, laissant seulement passer les détenteurs d'un permis obtenu plusieurs semaines à l'avance.

    La dernière ordination ayant eu lieu en Chine, à Shanghai en 2012, s'était terminée par l'arrestation du nouvel évêque catholique.

    Dans la sacristie de l'église d'Anyang, une photo du pape François a été retirée avant la cérémonie de mardi. »

    Ref. Chine: ordination d'un évêque avec l'autorisation du Vatican et Chine: première ordination d'un évêque en trois ans, avec le feu vert du Vatican 

    Depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping, le contrôle de la société civile et des religions6a00d83451619c69e201bb085dbba8970d-350wi.jpg s'est nettement durci en Chine.

    Dans la province du Zhejiang (est), une vaste campagne de démolition des croix qui surmontent temples protestants et églises catholiques est ainsi en marche depuis un an et demi. Plusieurs temples ont été entièrement détruits.

    Le gouvernement de la province de Zheijang a en effet décrété en mai que "les croix surplombant les toits des églises devront être retirées et placées sur la façade des églises, avant septembre. Il est également prévu de restreindre leur taille, la surface de la croix ne devant pas dépasser un vingtième de celle du bâtiment. Les églises devront par ailleurs adopter un "style architectural chinois"."

    Les croix sont décrochées les unes après les autres, comme celle de l'église catholique Ma Bu Gao Sha à Pingyang, le 31 juillet : les chrétiens résistent pacifiquement, en brandissant des croix rouges et en les accrochant au pare-brise de leur voiture, à leur fenêtre, ou sur leurs vêtements sous forme de broche.

    JPSC

  • Anniversaire de la mort de Soljénitsyne

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    topic (27).jpgIl y a sept ans, le 3 août 2008, s’éteignait à Moscou le plus grand écrivain russe du XXe siècle, témoin capital de l’empire des ténèbres communistes mais aussi de la décadence de l’Occident. Sur le site « aleteia », Philippe Oswald nous le rappelle opportunément :

    « Alexandre Soljenitsyne repose au monastère Donskoï de Moscou, au cœur de sa chère Russie où il était revenu d’exil pour achever sa vie et où il s’est éteint à 89 ans. Il avait vécu la chute du moloch rouge contre lequel il avait mené un combat acharné qui l’avait conduit au goulag, expérience terrifiante qui fit de lui non seulement un immense écrivain mais un témoin, dans la lignée des plus grands auteurs russes. 

    Le souffle d’une inspiration indignée

    La puissance de Soljenitsyne n’a rien à envier à celle de Tolstoï ou de Dostoïevski. Elle associe le goût parfois maniaque du détail au souffle d’une inspiration indignée qui emporte tout sur son passage. Qui pouvait résister à ce prophète ? Son horreur incandescente de l’empire luciférien du mensonge que fut l’URSS, "homicide dès le commencement" (Staline n’a fait que perfectionner le système mis au point par Lénine), l’avait rendu insensible au danger. Et infatigable. "C’est bien simple, je travaille tout le temps", disait-il sans exagération.

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  • L'Institut Européen de Bioéthique cherche un juriste pour un stage de 2 à 3 mois

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    Bruxelles

    Stage pour un juriste à l’Institut Européen de Bioéthique

    Qu’est-ce que l’Institut Européen de Bioéthique(IEB) ?

    • Think Tank contribuant à l’élaboration d’une réflexion personnaliste fondée sur le respect et la promotion de la personne humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle. 
    • Nous avons pour mission d’éclairer, de sensibiliser et d’informer les citoyens et décideurs politiques sur les questions de bioéthique. 
    • L’IEB est indépendant, aconfessionnel. 

    Missions du stagiaire

    • Veille juridique et suivi des législations nationales européennes en matière de bioéthique
    • Automatisation de l’actualisation de celles-ci afin de tenir à jour le site internet de l’IEB. 
    • Recherches et analyse d’études au niveau belge et européen sur des thématiques bien spécifiques
    • Décryptage de l’actualité en matière de bioéthique au niveau local et européen
    • Aide à la rédaction des bulletins de l’IEB
    • Rédaction de Dossiers thématiques. 
    • Soutien au déploiement de l’Institut. 

    Profil et compétences

    • Diplôme de Droit
    • Formation en bioéthique ou en Droit biomédical
    • Très bonne capacité rédactionnelle. Esprit d’initiative
    • Bilingue français-anglais. (La connaissance du néerlandais est un plus).

    Conditions du stage

    • Durée 2 à 3 mois
    • Le stagiaire sera amené à travailler dans un environnement dynamique

    Contact : Carine Brochier +32 (0) 477 042 367
    carinebrochier@yahoo.fr

  • Imbroglio politico-militaire au moyen-orient : et les chrétiens dans tout cela ?

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    S’il s’attaque enfin à l’État islamique, le président turc Erdogan s’en prend aux Kurdes, pourtant ennemis de Daesh, en Syrie, en Irak, et sur le sol turc. C’est que la résistance des Kurdes à l’EI conforte également leur position  face à la Turquie dans le jeu de pouvoir au moyen orient. Et les chrétiens dans tout cela ? De Philippe Oswald sur le site « aleteia » :

    Ankara ne veut à aucun prix d’un Kurdistan indépendant dont le territoire serait à cheval sur le Kurdistan turc et le Nord de la Syrie. Erdogan profite de son entrée en guerre contre l’État islamique pour relancer l’offensive contre le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Des tirs d’artillerie et de chars turcs postés à la frontière et des raids aériens visent les bases de Daesh et celles de leurs ennemis kurdes, le PYD, branche syrienne du PKK, ainsi que les monts Kandil, bastion du PKK en Irak. En Turquie, des vagues d’arrestations mêlent habilement quelques cellules djihadistes et une majorité d’activistes kurdes, mis devant l’opinion publique dans le même panier sous l’étiquette "terroristes" – non usurpée pour Daesh comme pour le PKK.

    Au nom de la lutte contre le terrorisme

    L’occasion, il est vrai, était à saisir : "La Turquie est confrontée à une flambée de violence depuis l’attentat, attribué à un kamikaze turc d’origine kurde ayant effectué des séjours en Syrie, qui a fait 32 morts lundi 20 juillet à Suruç (Sud-Est), non loin de la frontière avec la Syrie. Deux jours plus tard, le PKK se vengeait en assassinant deux policiers, complices selon lui de complaisance envers les djihadistes, à Ceylanpinar (Sud-Est)" (Le Monde).

    Erdogan compte bien ainsi affaiblir le Parti démocratique des peuples, le HDP, parti politique d’origine kurde dont le succès électoral a coûté au parti d’Erdogan, l’AKP, sa majorité le 7 juin dernier. "Le pouvoir cherche à délégitimer l'opposition et à redorer son blason", constate Le Point : "En créant un climat militariste et nationaliste, tout en donnant l'impression qu'il mène un combat global contre le terrorisme, le pouvoir en place espère s'assurer la victoire de l'AKP lors des élections anticipées".
    Un jeu dangereux, estime Ali Kazancigil, politologue et directeur de la revue de géopolitique Anatolie, interviewé par Radio Vatican : "On peut revenir à la situation catastrophique des années 90 avec des attentats et des assassinats" (le conflit aurait fait 40 000 victimes en 30 ans).

    "Changer l’équilibre dans toute la région"

    "La présence d'une Turquie susceptible d'utiliser efficacement la force peut permettre de changer l'équilibre en Syrie, en Irak et dans toute la région. Tout le monde doit en être conscient", a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu (Le Figaro). Tel est le "deal" conclu ces dernières semaines entre Ankara et Washington.

    sources: Revue de presse

    Ref. Turquie : Erdogan frappe l’EI mais vise surtout les Kurdes

    JPSC

  • Belgique : un tiers des demandes d'euthanasie pour souffrances psychiques aboutit

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    De Christophe Herinckx sur info.catho.be :

    En Belgique, un tiers des demandes d’euthanasie pour souffrance psychique aboutit

    Sur 100 patients introduisant, en Belgique, une demande d’euthanasie pour souffrance psychique insurmontable, 35 sont effectivement euthanasiés.

    D’après une étude belge, publiée dans le Journal du Médecin et relayée par l’agence Belga, les requêtes d’euthanasie fondées sur des souffrances psychiques inapaisables restent cependant minoritaires: 100 personnes auraient formulé une telle demande entre octobre 2007 et décembre 2011.

    L’échantillon se composait de patients de 21 à 80 ans, pour un âge moyen de 47 ans, alors que la moyenne tourne autour des 60 ans pour l’ensemble des demandes d’euthanasie. Quant à la répartition selon le sexe, 77 demandes provenaient de femmes, ce qui « contraste très nettement avec la distribution 50-50 pour les demandes émanant de patients en phase terminale« , selon cette étude.

    Nonante personnes présentaient des troubles psychiatriques déjà diagnostiqués, en particulier un état de dépression et/ou un trouble de personnalité.

    Quarante-huit pour cent des demandes fondées sur des raisons psychiques étaient recevables mais 35 patients ont effectivement été euthanasiés au cours des quatre années étudiées. Deux personnes se sont suicidées avant les interventions médicales. Onze autres se sont finalement abstenues, dont deux ont retiré leur candidature.

    La procédure est généralement décrite dans cette étude comme « un acte calme et digne« . Sur l’ensemble des 35 patients euthanasiés, 30 d’entre eux étaient entourés par leurs proches et 28 sont décédés à domicile.

    Une situation interpellante

    Les chiffres publiés par l’étude en question nous rappellent d’abord que la loi belge dépénalisant l’euthanasie, telle que votée en 2002, prévoit effectivement la possibilité d’accéder à des demandes d’euthanasie émanant de personnes vivant des souffrances psychiques qu’elles éprouvent comme insurmontables. Selon L’Institut Européen de Bioéthique (IEB), les travaux parlementaires préparatoires à cette loi contenaient une volonté expresse de ne pas accéder à des demandes émanant de tels patients, qui ne sont pas en fin de vie. Par la suite, la loi a néanmoins prévu d’ouvrir la voie à une possibilité d’euthanasie pour ce type de patients.

    Toujours selon l’IEB, cet aspect de la loi est particulièrement contestable, car on décide de reconnaître aux personnes concernées la pleine possession de leur jugement et de leur libre arbitre. Alors que, par définition, l’état psychique du patient soigné pour des troubles relevant de la psychiatrie ne permet pas de prise de décision véritablement libre et autonome.

    Ne peut-on dès lors pas parler d’une forme de renoncement à soigner les personnes qui vivent des souffrances psychiques intolérables? A quel moment peut-on dire que ce type de souffrance est insurmontable à moyen ou long terme ou, en d’autres termes, inguérissable? La possibilité d’une euthanasie effective pour ces patients, effectivement prévue par la loi belge, ne risque-t-elle pas de mettre un frein au progrès des soins psychologiques ou psychiatriques que l’on peut offrir aux pesonnes qui vivent de telles situations?

  • Le pape François jouerait-il avec la foi ?

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    De Guillaume de Prémare sur ichtus.fr :

    Le pape joue-t-il avec la foi ?

    Après le discours du pape à Santa Cruz, l’ancien magistrat Philippe Bilger – aujourd’hui chroniqueur médiatique – a commis pour FigaroVox un billet dans lequel il affirme que « le pape joue avec le feu, avec la foi ». On ne peut porter une attaque plus lourde contre un pape que de dire qu’il joue avec la foi, précisément parce qu’il en est le gardien ultime : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point », dit Jésus à Pierre.

    Selon Philippe Bilger, le pape jouerait avec la foi parce qu’il porterait une vision plus proche de « la lutte des classes » que d’une « classique conception de la justice sociale » ; parce qu’il donnerait du crédit à une Eglise « imprégnée de la théologie de la libération » ; parce qu’il prêcherait un Jésus-Christ « boutefeu qui pourrait être récupéré par Karl Marx ». Ainsi la doctrine du pape serait-elle erronée. La question est essentielle tant la parole de l’Eglise ne peut pas être dissociée de sa doctrine.

    La lutte des classes est une conception marxiste de l’histoire qui voit dans la classe laborieuse, non pas des personnes à défendre et respecter, mais un instrument de masse de la subversion sociale. Marx n’appelle pas les possédants à œuvrer pour la justice, il appelle le prolétariat à renverser la bourgeoisie par la Révolution, pour lui substituer un autre pouvoir, celui du prolétariat, en vue d’une société sans classes.

    Le discours du pape constitue le strict inverse du marxisme : il appelle les riches et les puissants à leur devoir de justice sociale ; et il appelle le peuple à être un acteur responsable de processus de changement, le mettant en garde contre l’illusion du grand soir révolutionnaire. Le pape ne prône pas le rêve d’une société sans classe, il prône la mise en œuvre d’un bien commun.

    Parlons maintenant de la théologie de la libération. Au plan doctrinal, cette question a été tranchée par l’Eglise sous la signature du cardinal Ratzinger en 1984, dans un document de référence intitulé Libertatis Nuntius. J’encourage à relire cette instruction doctrinale pour constater que les paroles du pape François s’inscrivent sans ambiguïté dans la doctrine traditionnelle de l’Eglise et non dans certaines errements de la théologie de la libération.

    Philippe Bilger regrette par ailleurs que le pape François « bouscule » trop vertement « la famille traditionnelle et conservatrice du catholicisme ». J’invite à revisiter l’histoire du catholicisme social au XIXe siècle. Dans son encyclique Rerum Novarum, le pape Léon XIII s’était montré au moins aussi véhément que le pape François aujourd’hui. Il avait alors bousculé les catholiques de son temps.

    Et voici ce qu’Albert de Mun, catholique social issu de l’école de pensée la plus traditionnelle, avait dit aux catholiques « bousculés » en 1892, à l’occasion de son fameux discours de Saint-Etienne : « J’ai toujours cru que les catholiques ne pouvaient se désintéresser de la question sociale, sous peine de manquer à leurs obligations vis-à-vis du peuple : aujourd’hui, depuis l’encyclique sur la condition des ouvriers, je crois qu’ils n’en ont pas le droit et que leur programme social est là, tout écrit. »

    Aujourd’hui, de la même manière, c’est la fidélité à la doctrine et à la tradition de l’Eglise qui est en jeu dans notre fidélité au pape François.

    Guillaume de Prémare

    Chronique Radio Espérance du 24 juillet 2015