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Politique - Page 489

  • La Fondation Jérôme Lejeune condamne les propos de Jacqueline Herremans

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    La Fondation Jérôme Lejeune condamne les propos de Jacqueline Herremans [Communiqué de presse]

    La Fondation Jérôme Lejeune, qui assure le suivi thérapeutique des personnes trisomiques et finance la recherche scientifique sur cette maladie, fait part de son indignation suite aux propos discriminants et méchants de madame Jacqueline Herremans, Présidente de l’Association pour Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD) de Belgique.

    Le 20 janvier 2016, lors d’une discussion avec le journaliste Antoine Pasquier sur Twitter, madame Herremans a évoqué la « terrible responsabilité des parents qui décident de la naissance d’un enfant trisomique », parlant de « la responsabilité [de ces parents] vis-à-vis de l’enfant, de sa fratrie et de la société » et suggérant que la personne trisomique est un poids pour l’ensemble de la société et qu’elle ne mérite donc pas de vivre.

    Pire encore, en parlant de la naissance des enfants trisomiques, madame Herremans « trouve fabuleux que l’on puisse ainsi éviter de créer du malheur. » En affirmant que mettre au monde un enfant trisomique, c’est « créer du malheur », madame Herremans culpabilise les parents qui ont décidé de garder leur enfant trisomique, et nie la vérité des très nombreux témoignages de familles heureuses qui vivent avec des enfants trisomiques.

    Alors même que le monde médical débat actuellement à propos de la délicate question du dépistage prénatal non-invasif (DPNI), qui va aggraver l’élimination des enfants trisomiques, la Fondation Jérôme Lejeune condamne ces propos stigmatisants et la logique mortifère qui les sous-tend.

    La problématique du DPNI

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    Dans Les premières victimes du transhumanisme qui sort le 4 février en librairie, Jean-Marie le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune, traite notamment de la problématique de la trisomie 21 en profondeur et dénonce la manière dont le marché, en connivence avec les responsables associatifs et politiques, s’est emparé de la question de la trisomie 21.

    En savoir plus sur Les premières victimes du transhumanisme 

    Une pétition internationale 

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    La Fondation Jérôme Lejeune et de nombreuses associations ont lancé une pétition sur le site www.stopdiscriminatingdown.com. Cette pétition sera notamment déposée au Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, afin que soient formulées aux Etats des exigences pour que les personnes trisomiques soient considérées, et non discriminées, par la société.

  • Marie-Anne Frison-Roche démonte avec brio la sophistique qui tente de légitimer la GPA

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    De Marie-Anne Frison-Roche sur son blog :

    SOPHISTIQUE ET GPA

    Ce working paper sert de base à un article paru au Recueil Dalloz le 14 janvier 2016.

    Celui qui est sincère pose une question pour avoir une réponse qu’il ne connait pas par avance. Le rhétoricien cherche à influencer son interlocuteur pour accroître la probabilité que la réponse qui lui sera apportée lui soit favorable. Mais le sophiste glisse dans la question la réponse qu’il a pour but d’obtenir, celle-là précisément et surtout pas une autre. La question n’est donc pas une question puisqu'elle n’ouvre aucun débat, c’est une manœuvre d’adhésion obligée et pourtant consentie. La question n'est posée que pour obtenir un consentement unanime de l'auditoire dont le sophiste pourra se prévaloir par la suite pour mieux terrasser tout contradicteur qui voudrait le contrer, car il sera désormais armé des réponses qu'il a lui-même écrites.

    Le Droit n’est pas la simple force d’intendance efficace à des projets concrets, il est une puissance symbolique qui se déploie à partir des mots auxquels le groupe social adhère 1 . Si des sophistes se servent des outils juridiques à seul fin d'atteindre leur but, c’est le Droit lui-même qui peut être vaincu, ayant été plié en autant de sens qu'il aura été nécessaire pour atteindre la fin sans aucune considération de la finalité du Droit lui-même.

    Or, sous nos yeux le plus terrible exemple de sophistique juridique est en train de se déployer : celle mise en place depuis quelques années par les entreprises pour établir le marché du matériel humain, afin que le corps des femmes soit cessible, matière première pour fabriquer à volonté des enfants sur commande, cédés à la naissance pour satisfaire un désir d'enfant. L'établissement de ce marché est appelé par certains GPA.

    En effet, lorsqu’alerté par le Juge par l’arrêt d’Assemblée plénière du 31 mai 1991, le Législateur a pris la parole par les Lois de bioéthique de 1994 à propos des conventions par lesquelles des personnes demandent à des femmes de porter un enfant pour le leur remettre à sa naissance afin qu’ils se parent en Droit du titre de parents (convention de gestation pour autrui), cela fût pour prohibé, quand bien même cela sera opéré à titre gratuit, par l’article 16-7 du Code civil ces arrangements étant contraires à la dignité de la personne humaine. Les êtres humains ne peuvent être cédés comme des marchandises, ni la mère, ni l’enfant.

    Face à la parole du Droit, il restait la force persuasive du discours sophistique juridique. Elle est en train de se déployer. Voilà comment :

    Puisque le Législation avait opposé sa plus puissante parole, celle du « Non » 2 , les entreprises positionnées sur le marché de l’humain à vendre, ici le corps des femmes et leur enfant à naître, ont choisi le discours juridique de séduction. Il leur fallait tout d’abord changer d’interlocuteur. Prendre un interlocuteur moins radical que le Législateur, moins général, moins abstrait : cela sera les juridictions, multiples et saisies de cas toujours divers. Prendre un auditoire plus émotif, moins soucieux des principes, lesquels paraissent rigides et lointains : l’opinion publique et les médias.

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  • Avortement : Mgr Aillet fait des émules parmi ses pairs

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    Décidément les catholiques français sont moins « alignés » que d’autres.  En réaction à la promulgation de la loi du gouvernement de la république sur la  Santé, qui a supprimé le délai de réflexion avant l’IVG, plusieurs évêques dénoncent une fuite en avant et refusent que soient opposés dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. Lu aujourd’hui sur le site de « Famille chrétienne :

    « Peut-on encore parler de l’avortement aujourd’hui ? Il est suffisamment rare que ce sujet revienne dans le débat public pour ne pas saisir l’occasion de parler de ce « drame existentiel et moral » (pape François). La promulgation de la loi Santé le 27 janvier dernier nous permet de le faire. Il ne s’agit évidemment pas de porter des jugements sur les personnes, encore moins de culpabiliser. Refusant les caricatures, les amalgames et les invectives, nous souhaitons prendre le temps d’expliquer.

    Depuis 1975, la loi Veil a consacré la possibilité d’avorter. En 2016, le bilan est dramatique. Alors que le nombre d’avortements reste élevé et constant, trois phénomènes nous permettent de lire en creux un profond malaise social : de moins en moins de médecins acceptent de commettre des avortements ; des plannings familiaux ferment par manque de militants ; des sites Internet proposant des solutions alternatives à l’avortement connaissent un fort succès.

    La dernière loi Santé n’est qu’une fuite en avant. La suppression de la notion de « détresse », en 2014, et à présent du délai de réflexion avant de procéder à l’avortement revient à exercer une pression de plus sur les femmes.

    Nous regrettons que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les femmes, soient trop peu écoutées, au profit d’un « combat pour les droits des femmes ». On occulte la violence létale vécue par les enfants à naître et la violence physique et psychologique vécue par leur mère lors d’un acte d’avortement.

    Pour la loi, l’avortement est un « droit ». Dans les faits, c’est surtout un drame.

    Pour la loi, l’avortement est un “droit”. Dans les faits, c’est surtout un drame.

    C’est le drame des femmes qui vivent un traumatisme : avant d’avorter, elles portaient un bébé, elles portent à présent en elles un fardeau. Beaucoup ont eu le sentiment de ne pas avoir reçu l’aide et le soutien qui leur aurait permis d’accueillir leur enfant, de le bercer, de le caresser.

    L’avortement, c’est le drame des enfants éliminés avant de naître. Les nouveau-nés sont des êtres fragiles. Lorsqu’ils viennent à la vie, ils deviennent le trésor d’une famille, le cadeau de Dieu. Leur innocence nous bouleverse.

    L’avortement, c’est le drame de la déresponsabilisation des pères. Combien de pères se sont-ils délestés de leur rôle, par indifférence ou sous le poids de la pression de leur entourage ? Il faut aussi souligner le désarroi de certains d’entre eux, autant en « quête » qu’en « perte » d’une identité qu’ils peinent à assumer.

    L’avortement, c’est un drame social. Dans notre pays, il est à présent si banalisé qu’il est difficile d’exprimer une opinion divergente. Une mentalité abortive s’est développée, articulée autour du refus de l’autre, de la vie et de la précarité humaine. Cette mentalité introduit le soupçon dans les liens familiaux : mes parents auraient-ils pu m’empêcher de naître ?

    La miséricorde portée par le pape François n’est pas sélective, parce qu’elle ne se conçoit pas sans la vérité. « La plaie qu’est l’avortement constitue un attentat contre la vie. Laisser mourir nos frères sur les bateaux dans le canal de Sicile constitue un attentat contre la vie. […] Le terrorisme, la guerre, la violence, mais aussi l’euthanasie, constituent des attentats contre la vie » (pape François, extrait du discours du 30 mai 2015 adressé à l’association Scienza e Vita).

    Nous ne voulons pas juger les femmes. Devant le poids de leurs souffrances et la complexité de leurs déchirements intérieurs, nous répondons comme le pape François : « Qui suis-je pour juger ? » Ce sont les drames existentiels que nous accueillons au quotidien.

    Nous ne voulons pas juger les femmes. Devant le poids de leurs souffrances et la complexité de leurs déchirements intérieurs, nous répondons comme le pape François : “Qui suis-je pour juger ?”

    Nous disons notre refus d’opposer dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. Comme le pape François nous y invitait encore le 28 janvier dernier, nous devons relever « le défi de contrecarrer la culture du déchet, qui a de nombreuses expressions, parmi lesquelles celle de traiter les embryons humains comme un matériau jetable, de même que les personnes malades et âgées qui se rapprochent de la mort ».

    Nous appelons au droit à la vie pour tous. Et au droit à l’avis.

    Nous appelons au droit à la vie pour tous. Et au droit à l’avis.

    « Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l'aide. [...] Que leur cri devienne le nôtre et qu'ensemble, nous puissions briser la barrière d'indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l'égoïsme » (pape François, extrait de la Bulle d’indiction de l’Année Sainte de la Miséricorde).

     

    Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort de France

    Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon

    Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes

    Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio

    Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon

    et Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban

     Ref. Avortement: le droit à l'avis.

    JPSC

  • La question de la religion dans l’espace public : le Père Xavier Dijon propose un point de vue inédit et passionnant

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    9782204105897-56a8a8a29d001.jpgLa religion et la raison

    Normes démocratiques et traditions religieuses

    La question de la religion dans l’espace public :   un point de vue inédit et passionnant

    de Xavier Dijon

    336 pages - févr. 2016 -

    24,00€

    Est‐ce un hasard si Jean‐Marc Ferry, d’un côté du Rhin, Jürgen Habermas, de l’autre, entrouvrent aujourd’hui la porte de la République au discours religieux ? Si la raison publique faite de liberté et d’égalité semblait suffire pour régir le champ économique et social de notre Modernité première, elle s’avère trop courte lorsqu’il s’agit de formuler la norme commune applicable aux fondamentaux de l’existence tels que la vie, le corps, l’amour, la mort… D’où l’appel de nos deux auteurs aux ressources de sens qu’ont accumulées les religions et, singulièrement, le christianisme. Pour prendre cette requête au sérieux, il fallait revisiter les grands axes de la tradition chrétienne (création, faute, incarnation, salut, trinité, eucharistie) pour en dégager les enseignements qui enrichiraient la raison publique d’aujourd’hui. Mais la foi se laissera‐t‐elle ainsi arraisonner ? Et la raison s’ouvrira‐t‐elle à ce discours qui vient de plus loin qu’elle ? La partie est loin d’être gagnée. Xavier Dijon la mène avec grand talent.
     
    Jésuite, Xavier Dijon a suivi un parcours universitaire de philosophie, de théologie et de droit. Professeur émérite de l’université de Namur et ancien membre du Comité consultatif de bioéthique de Belgique, il a publié aux Éditions du Cerf Les Droits tournés vers l’homme (2009).
  • Des nouvelles de l'Université de la Vie

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    « L’action politique pour le droit et la justice » : retour sur la soirée n°3 de l’Université de la vie !

     

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    Près de 6000 participants - dont ceux de Bruxelles et de Liège - ont suivi la 3e soirée de l’Université de la vie consacrée à « l’action politique pour le droit et la justice ».

    Tugdual Derville a introduit la soirée en partageant son regard lucide et impliqué sur la politique, invitant à prendre conscience que « nous sommes ‘’tous politiques’’ et appelés à nous engager au service de la justice ». Le délégué général d’Alliance VITA nous a proposé une boussole pour déployer un humanisme intégral : respecter tout l’homme et tous les hommes, toute la vie et la vie de tous. Puis il a exposé ses conseils pour agir pour « la vie dans la vérité » : assumer la complexité, adopter un langage au service de la vérité, travailler à conquérir sa propre liberté, agir avec prudence et avoir l’audace de se relier.

    De son côté, Thibaud Collin, philosophe, auteur et conférencier, a expliqué aux participants les fondements, les ressorts, les rôles et la pertinence de la « loi naturelle ». Cet expert des questions de philosophie morale et politique a démontré que la loi naturelle offre des points de repères indispensables pour une démocratie, pour qu’elle œuvre pleinement au respect des droits humains fondamentaux.

    Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA et directrice de VITA International, en duplex depuis Washington, a introduit une séquence sur des regards croisés des enjeux bioéthiques à l’étranger.

    Par vidéo, 3 personnalités sont intervenues. Pour la Suisse, François-Xavier Putallaz, professeur de philosophie à l’Université de Fribourg. Pour le Canada : la journaliste Michèle Boulva. Et pour la Belgique ce fut Carine Brochier, coordinatrice de projets à l’Institut européen de bioéthique de Bruxelles qui organise localement une Université de la vie.

    Le « grand fondateur » de cette 3e soirée était Christian de Cacqueray, directeur du Service catholique des funérailles. Invité à expliquer comment en tant qu’« homme de terrain » au service des personnes endeuillées, il a réagi, mobilisé, alerté suite à une injustice se profilant dans le projet de loi Santé.

    L’article du Gouvernement visant à interdire les soins de thanatopraxie à domicile, rendant plus complexe les démarches et plus difficile la veille des défunts, lui était apparu comme injuste, inutile et néfaste. Il s’est alors mobilisé, par des rencontres avec des élus et la presse, pour défendre le bien commun en faisant barrage à cette réforme. Fort de son expérience, l’auteur de Parcours d’adieux, chemins de vie souhaite rappeler à tous que la mort a une parole à dire à tous les vivants sur le sens de l’existence, raison pour laquelle «la mort ne doit pas nous être confisquée ».

    Puis les participants ont été invités à visionner une vidéo intitulée « Je suis un OGM ». Ce court métrage, qui présente avec humour un sujet grave, met en lumière l’ère qui se profile sous nos yeux : celle du « bébé à la carte ». L’avènement de techniques permettant de modifier le génome humain soulève de graves enjeux éthiques.

    Puis Henri de Soos, Secrétaire général d’Alliance VITA et responsable des relations politiques, a invité à réfléchir aux moyens ajustés pour une action politique juste, une action politique au sens noble du terme, c’est-à-dire au sens de s’occuper des affaires de la Cité, en se mettant au service du peuple. En s’appuyant sur quelques exemples d’actions, il nous a offert des enseignements, méthodes et repères qui peuvent être utiles à chacun d’entre nous.

    La soirée s’est conclue par une table ronde avec les 4 invités, un temps de réponse aux questions des quelques 120 villes interconnectées qui a permis d’approfondir la question du relativisme, de la liberté de conscience, de l’importance de voter en conscience (…).

    >> Inédit pour la prochaine et dernière soirée :

    Consacrée à « l’Action globale pour une culture de vie », cette 4e soirée se conclura par l’intervention de Tugdual Derville qui sera disponible en direct par Internet et visible par tous ceux qui le souhaiteront sur le site d’Alliance VITA. L’objectif, inviter chacun à réfléchir à une question cruciale qui se pose à tous : devant une humanité aujourd’hui capable de s’autodétruire, comment « choisir l’homme » ?

    Avec ses 6000 participants, ses 120 villes en France et 11 à l’étranger, ce cycle de formation bioéthique inédit rencontre un vrai succès, y compris sur les réseaux sociaux puisque la soirée a rencontré un fort rayonnement : pour la deuxième fois le hashtag #UDVie était dans les 5 tendances de tête de Twitter.

  • France : un évêque au charbon

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    Lu sur le "Salon beige":

    Communiqué de Monseigneur Marc Aillet:

    « Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l'aide. Que nos mains serrent leurs mains et les attirent vers nous afin qu'ils sentent la chaleur de notre présence, de l'amitié et de la fraternité. Que leur cri devienne le nôtre et qu'ensemble, nous puissions briser la barrière d'indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l'égoïsme. » (Pape François, extrait de la Bulle d’indiction de l’Année Sainte de la Miséricorde)

    « Alors que le gouvernement amorce de nouvelles mesures pour faciliter l’accès à l’avortement, nous appelons de nos vœux que ce débat, trop longtemps ostracisé, caricaturé, voire interdit, soit ouvert à nouveau. Parce qu’il engage l’avenir de notre pays dans une logique que le pape François appelle la « culture du déchet », ce combat assumé et mené par la classe politique doit être interrogé honnêtement, sans devenir un tabou social dont même les dérives ne peuvent être soumises à la critique.

    Il est en effet surprenant de constater la vigueur avec laquelle le gouvernement engage de nombreux moyens pour faire taire –non seulement le délai de réflexion légal pour les femmes- mais la réflexion autour de l’avortement elle-même, à grand renfort de campagnes médiatiques et aux frais du contribuable.

    Nous regrettons que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les femmes, soient souvent trop peu écoutées, au profit d’un « combat pour les droits des femmes » fréquemment instrumentalisé. Il est tout autant regrettable de constater que la violence des propos dont on accuse régulièrement les défenseurs de la vie n’est que la pâle expression de la violence –occultée mais bien réelle et physique- vécue par les enfants à naître et leur mère à l’occasion d’un acte d’avortement. Violence létale pour les premiers, et conséquences souvent dramatiques pour les secondes dont les issues psychologiques voire physiques ne sont malheureusement pas assez prises en considération.

    « Le droit à disposer de son corps », dont la ministre de la santé madame Marisol Touraine a fait état à l’occasion de ses vœux du 25 janvier dernier, ne suffit plus pour justifier cette politique mortifère. Il est acquis pour la science et le bon sens que l’enfant dans le ventre de sa mère est l’hôte de ce corps dont il ne partage pas le code génétique, dès ses premiers instants de vie. A ce titre, ce même droit à disposer de son corps doit pouvoir lui être accordé avec d’autant plus de rigueur qu’il est le plus faible et le plus petit d’entre nous. A l’heure où le monde et notre pays sont marqués par des drames terribles, quelle société peut prétendre faire l’impasse sur la défense des plus faibles et des plus fragiles d’entre les siens ?

    Nous disons notre refus d’opposer dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. A la suite du pape François qui disait à l’occasion de ses vœux au Corps diplomatique en 2014 : « la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur », nous appelons au droit à la vie pour tous, de la conception à la mort naturelle. Et au droit à l’avis.

    + Marc Aillet
    Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

    « Et je ressens quelque chose que je voudrais partager avec vous. Le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? […] Car l'enfant est le plus beau présent de Dieu à une famille, à un pays et au monde entier. Dieu vous bénisse !» (Mère Teresa, Discours à Oslo lors de la remise de son Prix Nobel)

    Ref. Mgr Aillet : Avortement : le débat est-il permis ?

    JPSC

    Lire aussi : http://www.bvoltaire.fr/francoisteutsch/tweets-de-mgr-aillet-sattirent-foudres-de-nos-gouvernants,235035

  • Manifestation du 30 janvier contre le projet de loi italien d’union civile : le pape François et les évêques restent au balcon

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    L’Italie se déchire sur le projet de loi sur la création d’une union civile, discuté au Sénat à partir du 2 février. La manifestation du 30 janvier, contre l’union civile et l’adoption pour les couples homosexuels, n’a pas le soutien officiel de l’épiscopat italien. Le pape François reste distant, tout en rappelant le caractère irremplaçable du mariage chrétien. C'est la méthode Bergoglio. Commentaire de Sébastien Maillard dans « La Croix »:

    À la proposition de loi permettant à des personnes homosexuelles de s’unir civilement et d’adopter des enfants, les évêques italiens disent « non », en particulier à l’adoption. Ils ne sont pas pour autant convaincus de descendre dans la rue le 30 janvier à Rome. Ni de cautionner officiellement cette mobilisation.

    Le 25 janvier, le président de la Conférence des évêques d’Italie (CEI), le cardinal Angelo Bagnasco, n’a fait aucune référence publique au Family Day. Sur le fond, il a réaffirmé que la famille fondée entre un homme et une femme n’avait pas d’autre équivalent, argumentant en particulier contre le volet adoption de la loi : « Les enfants ne sont jamais un droit, parce qu’ils ne sont pas des choses à produire. » À chaque catholique d’en tirer les conséquences politiques.

    Une distance de l’épiscopat et du Vatican

    L’épiscopat italien avait déjà marqué sa distance lors d’un rassemblement du 20 juin 2015 contre le même projet. De grands mouvements catholiques n’avaient pas appelé à s’y joindre, à l’exemple de la communauté de Sant’Egidio ou de Communion et libération dont le dirigeant, le prêtre espagnol Julian Carron, avait expliqué que son expérience en Espagne l’avait laissé sceptique.

    > Lire aussi: L’Italie va devoir reconnaître l’union civile des couples homosexuels

    « Chaque fois que, pour défendre une valeur, on descend dans la rue, il en ressort pour résultat… un mur. Cela n’arrête ni ne ralentit le processus, mais l’accélère », avait-il averti, préférant « montrer un peu plus d’humanité dans le témoignage de la vie quotidienne ».

    À l’inverse, le Chemin néo-catéchuménal ou le Renouveau charismatique apparaissent, parmi d’autres, en première ligne. Mais sans mandat de l’épiscopat italien. Moins encore du Vatican qui, en retrait, envoie des signaux.

    Le 22 janvier, veille d’une mobilisation en faveur de la loi, le pape François avait réaffirmé qu’« il ne pouvait y avoir de confusion entre la famille voulue par Dieu et tout autre type d’unions ». De même, avant la manifestation du 20 juin, il avait dénoncé, sans nommer le mariage gay, « ces colonisations idéologiques, (qui) font beaucoup de mal et détruisent une société, un pays, une famille ». Avant un référendum sur cette question en Slovénie, le mois dernier, il s’était montré plus explicite, encourageant lors d’une audience publique, le 16 décembre, « tous (les Slovènes), spécialement ceux qui ont des responsabilités publiques, à soutenir la famille, structure de référence de la vie en société ».

    Un changement de façon de faire par rapport aux précédents pontificats

    L’implication vaticane s’arrête là. Jorge Bergoglio incite les jeunes à ne pas craindre d’aller à contre-courant et de s’investir en politique, mais en termes généraux. Il a aussi déclaré ne pas reprendre à son compte l’expression de « valeurs non négociables » chère au précédent pontificat.

    « C’est un changement par rapport au temps où le Vatican, sous Jean-Paul II et Benoît XVI, et la Conférence épiscopale italienne, sous le cardinal Ruini, bloquaient des projets de loi », relève Marco Politi, auteur de François parmi les loups. Le projet de loi sur les droits et devoirs des personnes vivant ensemble (Dico) du gouvernement Prodi avait été vivement combattu en 2007, tout comme le référendum sur la procréation assistée de 2005.

    > En 2007: Les catholiques italiens manifestent pour défendre la famille

    « Les évêques italiens misent à présent sur l’efficacité des laïcs, observe l’historien Giovanni Marie Vian, directeur de l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican. L’époque où ils intervenaient directement dans le champ politique est révolue. »

    « C’est un signe de maturité des laïcs italiens », ajoute Marco Tossati, du quotidien La Stampa, qui ignore si certains évêques seront au rassemblement : « Sans attendre des évêques jugés ambigus sur ces sujets, ils prennent leurs responsabilités à la lumière de ce qu’enseigne l’Église et à l’égard de la société ».

    Ref. Les évêques italiens laissent agir les laïcs 

    Le peuple au charbon, les épiscopes au balcon ?

    JPSC

  • Quand Jacqueline Herremans tweete à propos de la venue au monde d'enfants trisomiques

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    La vision de la personne handicapée par la trésorière du CAL (et accessoirement présidente de l'ADMD)... Le genre de commentaires que l'on n'oserait même pas accuser les ennemis de la vie d'avoir tenu un jour, écrit publiquement en toutes lettres...

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    Mais ce n'est pas la première fois que les tweets de Madame Herremans nous inquiètent : http://www.belgicatho.be/archive/2015/10/30/les-tweets-inquietants-de-jacqueline-herremans-admd-5708669.html

  • Inde : 355 attaques antichrétiennes en 2015

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    Du site "Portes Ouvertes" :

    Inde : une attaque par jour contre les chrétiens

    Un rapport recense 355 attaques antichrétiennes en 2015 en Inde.

    Pasteurs tués, religieuses violées, chrétiens arrêtés… En 2015, on a rapporté 355 attaques antichrétiennes dont 200 qualifiées de graves. Ces chiffres alarmants sont issus d’un rapport publié le 18 janvier par le Forum Séculier Catholique, basé à Bombay, qui conclut qu’aujourd’hui « il est dangereux d’être chrétien en Inde ».

    Nombre de ces attaques sont perpétrées sous couvert des lois anticonversionsadoptées dans plusieurs Etats du pays. En 2015, 7 pasteurs ont été assassinés, victimes de ces lois et en janvier 2016, 12 nouvelles personnes ont été arrêtéesdans l’Etat du Madhya Pradesh.

    Dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2016, l’Inde est classée en 17ème place des pays où les chrétiens sont le plus persécutés.

  • Bioéthique : le pape en appelle à la prudence et au respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle

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    De Radio Vatican :

    Bioéthique : l'appel du Pape François à la prudence

    (RV) Le Pape François a exprimé ce jeudi sa préoccupation face au développement accéléré des sciences et des technologies biologiques et médicales. Le Saint-Père recevait les membres du Comité italien de bioéthique institué il y a plus de 25 ans. L’occasion pour lui de mettre en garde contre le risque de perdre toute référence autre que l’utilité et le profit, surtout dans le contexte actuel marqué par le relativisme et scepticisme quant aux facultés de la raison humaine.

    «Le respect de l’intégrité et de la bonne santé des êtres humains de la conception jusqu’à la mort naturelle, a-t-il insisté, est un principe éthique fondamental auquel n’échappent pas les applications biotechnologiques dans le domaine médical. Celles-ci ne doivent jamais faire tort à la dignité humaine ni être guidées uniquement par des objectifs industriels et commerciaux.»Parmi les défis actuels, le Pape François a cité le cas des embryons humains que l’on traite comme du matériel que l’on peut éliminer, et celui des personnes malades et âgées proches de la mort.

    Le Souverain Pontife demande par ailleurs au Comité d’éthique de «réfléchir au thème du handicap et de la marginalisation des personnes vulnérables dans une société qui tend vers la compétition et l’accélération du progrès».

    Autre recommandation : l’analyse interdisciplinaire des causes de la détérioration de l’environnement. Il faut mettre au point des lignes de conduite destinées aux sciences biologiques ; faire une étude comparative des théories biocentriques et anthropocentriques ; chercher des parcours permettant de reconnaître le rôle central des êtres humains dans le respect des autres créatures vivantes et de l’environnement tout entier.

    Enfin, le Pape François souhaite une harmonisation des normes et des règles s’appliquant aux activités biologiques et médicales. C’est une tâche «complexe mais possible». «Le témoignage de la vérité contribuera au développement de la conscience civile.»

    Au début de son discours le Saint-Père avait tenu à faire une précision : «tout le monde sait que l’Église est sensible aux questions éthiques ; mais tous ne comprennent peut-être pas que l’Église ne revendique aucun espace privilégié dans ce domaine. Au contraire, elle se réjouit quand la conscience civile, à différents niveaux, est capable de réfléchir, de discerner et d’agir sur la base d’un raisonnement libre et ouvert et des valeurs qui fondent la personne et la société.»

  • La sédation terminale, une euthanasie déguisée

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    Le Parlement français a adopté, ce mercredi 27 janvier, une proposition de loi qui permet de plonger dans une sédation "profonde et continue" des patients en phase terminale. Un premier pas vers le « modèle » belge ? La réaction de Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus:

    JPSC

  • Cologne est-il le signe qu’il faut fermer les portes ou fermer les yeux ?

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    De Kamel Daoud sur le site de "L'Hebdo" :

    Viol et fantasmes sur «Europe»

    KAMEL DAOUD Né en 1970 en Algérie, dans la région de Mostaganem, il est journaliste et écrivain d’expression française: Il écrit en français car, dit-il, «l’arabe est piégé par le sacré, les idéologies dominantes. On a fétichisé, politisé, idéologisé cette langue.» Kamel Daoud est l’auteur, notamment, des romans Le Minotaure 504 et Meursault, contre-enquête. Il a été finaliste du Prix Goncourt 2014 et a obtenu le Goncourt du premier roman 2015.

    L’écrivain algérien Kamel Daoud réagit aux agressions sexuelles qui ont bouleversé l’Allemagne à Nouvel An. Des réfugiés, explique-t-il, nous ne voyons que le statut, pas la culture. C’est ainsi que leur accueil est placé sous le signe de la bureaucratie et de la charité, sans tenir compte des préjugés culturels et des pièges religieux.

    Que s’est-il passé à Cologne? On peine à le savoir avec exactitude en lisant les comptes rendus, mais on sait au moins ce qui s’est passé dans les têtes. Celle des agresseurs, peut-être; celle des Occidentaux, sûrement.

    Fascinant résumé des jeux de fantasmes. Le «fait» en lui-même correspond on ne peut mieux au jeu d’images que l’Occidental se fait de l’Autre, le réfugié-immigré: angélisme, terreur, réactivation des peurs d’invasions barbares anciennes et base du binôme barbare-civilisé. Des immigrés accueillis s’attaquent à «nos» femmes, les agressent et les violent. Cela correspond à l’idée que la droite et l’extrême droite ont toujours construite dans les discours contre l’accueil des réfugiés. Ces derniers sont assimilés aux agresseurs, même si l’on ne le sait pas encore avec certitude. Les coupables sont-ils des immigrés installés depuis longtemps? Des réfugiés récents? Des organisations criminelles ou de simples hooligans? On n’attendra pas la réponse pour, déjà, délirer avec cohérence. Le «fait» a déjà réactivé le discours sur «doit-on accueillir ou s’enfermer?» face à la misère du monde. Le fantasme n’a pas attendu les faits.

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