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Politique - Page 484

  • Zones islamistes radicalisées : le comportement de ceux qui se rallient et trahissent leurs voisins non musulmans interpelle

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    Lu sur le site d'eecho.fr :

    L’opinion de Raymond Ibrahim (copte) spécialiste des questions islamiques outre-atlantique, n’est jamais à négliger. On peut ne pas être d’accord et signaler que les sunnites qui combattent l’Etat islamique forment même la majorité de l’armée nationale syrienne. Cette question se pose néanmoins : sans au moins la passivité de populations sunnites, les massacres et génocides commis sous l’autorité de responsables musulmans se référant à l’Islam seraient-ils possibles ? Et sans une culture de l’impunité quand il s’agit de victimes chrétiennes ? Aujourd’hui, en 1915 ou même avant ? L’histoire des Coptes (R. Ibrahim en est un) est jalonnée de ces massacres ; et c’est toutes les semaines qu’il y a des meurtres de chrétiens en Egypte. 

    Comme René Girard l’a indiqué (par exemple dans Achever Clausewitz, Carnets Nord, 2007, p. 358), le problème de l’islam par rapport à la société civile existe fortement. Il ne peut y avoir de dialogue que dans un minimum de vérité.

    Lire la suite sur le site d'eecho.fr

  • Journal parlé du pape François dans l’avion de retour d’Amérique latine : crise grecque, économie capitaliste, accès de la Bolivie à la mer, crucifix marxiste et plante de coca.

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    Comme le veut la tradition, le pape a donné une conférence de presse dans l'avion du retour de son voyage apostolique. Morceaux choisis par le site web « aleteia » (JPSC):

    « L'occasion pour le Souverain Pontife de revenir en détails sur les temps forts et les rencontres de son voyage apostolique de huit jours en Amérique Latine, l'occasion aussi de parler de sujets brûlants d'actualité comme la crise grecque.
    L’actualité s’est en effet invitée lors de la conférence de presse.

    Grèce : les gouvernements ont conduit le pays à cette situation

    Que pense François du cas grec ? « Ce serait trop facile de dire que la faute est celle d’un seul camp », a t-il répondu. Le Pape se refuse de donner raison à qui que ce soit. « Les gouvernements grecs qui ont conduit le pays à cette situation de dette internationale ont une responsabilité. Avec le nouveau gouvernement ont a vu une révision assez juste ». Le Pape espère qu’une voie sera trouvée pour résoudre le problème grec, mais aussi un outil de « surveillance » pour que d’autres pays « ne tombent pas » dans le même problème, car « cette voie des prêts et des dettes ne finit jamais ». Le Pape argentin s’interroge : si une entreprise fait faillite pourquoi un pays ne le pourrait-il pas, afin qu’on lui apporte de l’aide ?
    Le Pape a également été interrogé à plusieurs reprise sur son discours devant les mouvements populaires, le pape avait alors, notamment, critiqué les politiques d’austérité, mais aussi le système économique actuel qui impose le profit à tout prix.

    Le crucifix en forme de marteau et de faucille

    Concernant le cadeaux d’Evo Morales, un crucifix en forme de faucille et de marteau, Le pape s’est dit tout d’abord « étonné ». « Je ne savais pas que le père Luis Espinal était sculpteur et aussi poète, je l’ai su ces jours-ci et ce fut pour moi une surprise ». Cette œuvre relève de « l’art de la contestation, qui peut, dans certains cas, être offensif ». Dans ce cas concret : le père Espinal a été tué en 1980, au moment de la théologie de la libération, une théologie qui avait de nombreuses déclinaisons, et une de celles-là utilisait l’analyse marxiste de la réalité, et le père Espinal adhérait à ce courant. Le Pape rappelle qu’à l’époque le Supérieur général des jésuites, le père Arrupe a écrit une lettre adressée à toute la Compagnie de Jésus sur l’analyse marxiste de la réalité pour tâcher de l’enrayer. « Non, cela ne va pas ».
    Quatre année plus tard, François souligne qu’en 1984, la Congrégation pour la Doctrine de la foi a publié « un petit volume le premier sur la théologie de la libération pour la critiquer ». François invite à faire l’herméneutique de cette époque. « Espinal était enthousiasmé par cette analyse de la réalité marxiste, ainsi que de la théologie utilisant le marxisme. C’est de là que vient cette œuvre. Les poésies d’Espinal appartiennent également à ce genre de la contestation, mais c’était sa vie , sa pensée, c’était un homme spécial, avec tant de génialité humaine, et qui luttait de bonne foi. En faisant une herméneutique de genre, je comprends cette œuvre. Et pour moi, (ce cadeau) n’a pas été une offense. Mais j’ai dû faire cette herméneutique et je vous le dis pour qu’il n’y ait aucune opinion erronée. » Le Pape a conservé le Christ offert par le président bolivien.
    Tout au long de la conférence de presse, le pape François a insisté sur ce concept d’herméneutique. Il a même donné un conseil aux journalistes : « un texte ne peut s’interpréter avec une seule phrase, l’herméneutique doit se faire selon le contexte. Si on parle du passé, il faut interpréter ce fait avec l’herméneutique de cette époque ».

     « L’économie d’aujourd’hui tue »

    Expression revendiquée de François qu’on retrouve dans Laudato Si et Evangeli Gaudium. Un propos qui est mal perçu aux Etats Unis, terre capitaliste, souligne un journaliste. Le Pape dit avoir pris connaissance de critiques, mais n’a pas encore eu le temps de les étudier pour pouvoir dialoguer. Il le fera avant septembre, date de son prochain voyage à Cuba et aux Etats Unis. Deux pays dont il se réjouit du rapprochement historique annoncé le 17 décembre dernier.

    La diplomatie du Saint-Siège, la médiation ?

    Concernant le rôle du Saint-Siège, le Pape réfute le terme de « médiation ». Il a assuré avoir seulement prié, et que le mérite revenait à la bonne volonté des deux pays . « Nous n’avons presque rien fait, seulement de petites choses ». François se félicite que les deux pays aient ensemble « gagné la paix, la rencontre, l’amitié, la collaboration ». Il se dit en revanche préoccupé par les négociations de paix en Colombie. « Après 50 ans de guerre et tant de morts, nous devons prier pour que ce procession ne s’arrête pas ». Prière exaucée, puisque dimanche, le gouvernement colombien et la guérilla des Farc ont conclu un accord portant sur la désescalade du conflit, dans un contexte pourtant de recrudescence des combats.
    Le Pape accepterait-il de servir de médiateur entre le Chili et la Bolivie pour que La Paz ait, comme il le souhaite, un accès à la mer ? La Bolivie a déposé un recours auprès de la Cour internationale de justice de La Haye. Respectueux, François estime qu’« il faut attendre la décision du tribunal international ». Le pape s’abstient de commentaires. Il ne veut « s’immiscer dans la souveraineté d’un autre Etat ». Il souhaite cependant que de saines négociations puissent avoir lieu entre les deux pays.

    L’Eglise ne cautionne pas l’anarchie

    Mais pourquoi ne François ne parle-t-il pas plus aux classe moyennes ? « Je vous remercie pour votre aide »,  lance le Pape au journaliste qui l’interroge. Tout en soulignant la valeur « des personnes communes », François reconnait qu’il s’adresse aux puissants et aux pauvres, car « le monde est polarisé. La classe moyenne devient de plus en plus petite, et la polarisation entre les riches et les pauvres est grande », et s’il parle des pauvres, « c’est parce qu’ils sont au cœur de l’Evangile ».
    S’il se focalise sur les mouvements populaires, c’est que ces derniers représentent « une réalité très grande dans le monde » en Amérique latine, mais aussi en Orient, en Inde, aux Philippines, en Thaïlande... « Ceux sont des personnes qui ne se sentent pas représentées par les syndicats parce que disent-ils les syndicats sont une corporation qui ne s’intéressent pas aux plus pauvres ». Or, l’Eglise ne peut être  indifférente, elle a une doctrine sociale et dialogue avec eux. François précise qu’en soutenant ces mouvements populaires, « l’Eglise ne fait pas un choix pour la voie de l’anarchie ». D’ailleurs, « ces mouvements s’organisent entre eux, pas seulement pour protester »,  « ce ne sont pas des anarchistes, ils travaillent » « pour aller de l’avant et pouvoir vivre ». Sur ce chemin, « l’Eglise n’est pas lointaine, elle les aide à lutter ».

    Enfin comment a-t-il tenu le rythme tout au long de ce voyage ? François a misé sur le maté, il précise qu’il n’a pas touché aux feuilles de coca. « Que ce soit clair ! » a t-il conclu, dans un sourire ! »

    Ref. Grèce, crucifix marxiste, diplomatie… Ce que le Pape a dit dans l'avion du retour d'Amérique Latine

  • Grèce : 10 points clés sur les implications géopolitiques de la crise

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    L'Institut Thomas More, sous la plume de Jean-Sylvestre Mongrenier, attire l'attention sur...

    10 points-clés sur les implications géopolitiques de la crise grecque

    Il serait erroné de penser que la question grecque est seulement économique. Le problème est aussi géopolitique. Si la Grèce doit sortir de la zone euro, il faudra accompagner le mouvement et s’efforcer de préserver la stabilité géopolitique de la région | Par Jean-Sylvestre MONGRENIER, chercheur associé à l’Institut Thomas More

    Avec la victoire du « non » au référendum du 5 juillet, la perspective d’un « Grexit » se précise un peu plus. Au fil des négociations, les dirigeants européens auront voulu ignorer le fait que Syriza est une formation d’extrême-gauche, néo-communiste et jusqu’auboutiste. L’ADN politique de Tsipras et de Syriza pousse à la fuite en avant et il était erroné de croire aux vertus de simples ajustements réciproques. 

    Ce serait une autre erreur d’analyse que de voir dans le problème grec les seuls risques pour la zone euro, le grand marché européen et la conjoncture économique du continent. L’effondrement de la Grèce, avec un possible « dévissage » au plan international, est une question géopolitique de première importance qui met en jeu la sécurité de l’Europe. Une nouvelle période s’ouvre, et les dix points-clés qui suivent doivent être conservés à l’esprit, pour naviguer par gros temps et conserver le cap.

    Lire la suite sur le site de l'Institut Thomas More

  • Pilule du lendemain en Espagne : les pharmaciens bénéficient de la clause de conscience

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    De la synthèse de presse de gènéthique.org :

    PILULE DU LENDEMAIN : EN ESPAGNE, PROTECTION DE LA CLAUSE DE CONSCIENCE POUR LES PHARMACIENS

    En Espagne, la Cour Constitutionnelle a rendu une décision protégeant la conscience des pharmaciens qui refusent de délivrer la pilule du lendemain. Les conclusions de la Cour se basent sur la liberté de conscience et de religion, inscrite dans la Constitution espagnole (article 16).

    Les juges ont débattu le cas d’un pharmacien de Séville qui avait été condamné en 2008 à 3 000€ d’amende par le gouvernement de l’Andalousie, car il avait refusé de délivrer pilules du lendemain et préservatifs dans son officine. La Cour a donc renversé la décision en appel, et reconnu que les pharmaciens ne sont pas légalement tenus de vendre un produit qui va à l’encontre de leurs convictions. La décision n’a pas été unanime, et plusieurs juges dissidents ont marqué leur opposition.

    La Cour a tenu compte du fait que ce pharmacien était inscrit sur la liste officielle des objecteurs de conscience. Elle a également pris en compte le fait que la pharmacie concernée se trouvait en centre ville : le client peut donc facilement se fournir ailleurs.

    Enfin, cette décision reconnait que la pilule du lendemain pose un problème de conscience du fait de son potentiel caractère abortif.

    Sources: The telegraph (07/07/2015)

  • France : une large majorité opposée à ce que les églises deviennent des mosquées

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    De Philippe Oswald sur Aleteia.org :

    Les Français ne veulent pas que leurs églises deviennent des mosquées

    Selon un sondage IFOP/Valeurs Actuelles, une large majorité de Français est opposée à l’utilisation d’églises pour la prière de musulmans, comme l'a proposé le président du CFCM, Dalil Boubakeur.

    Le 15 juin, sur Europe 1, au micro de Jean-Pierre Elkabbach, Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman, a proposé que des églises désaffectées puissent accueillir des fidèles musulmans (Aleteia). Bien que le recteur soit revenu sur sa proposition, des réactions en grande majorité négatives n’ont cessé d’affluer : 67% rejettent cette proposition dans le sondage réalisé par l’IFOP pour Valeurs actuelles.  

    "La haute mémoire de notre pays"

    Dans cet hebdomadaire, l’écrivain Denis Tillinac a lancé un appel " Touche pas à mon église !", co-signé par de nombreux intellectuels et personnalités politiques (dont Nicolas Sarkozy), qui a déjà recueilli plus de 40 000 signatures. "Une église n’est pas une mosquée, écrit notamment Denis Tillinac, et prétendre que 'les rites sont les mêmes' relève d’un déni de réalité scandaleux. Croyants, agnostiques ou athées, les Français savent de la science la plus sûre, celle du cœur, ce qu’incarnent les dizaines de milliers de clochers semés sur notre sol par la piété de nos ancêtres : la haute mémoire de notre pays. Ses noces compliquées avec la catholicité romaine. Ses riches heures et ses sombres aussi, quand le peuple se récapitulait sous les voûtes à l’appel du tocsin. Son âme pour tout dire."

    C’est principalement la dimension symbolique que revêtirait une telle mesure qui est récusée, comme l’avait relevé aussitôt le père Pierre Amar sur Padreblog : "Le fait qu’une église devienne une mosquée serait évidemment un symbole fort. Il sonnerait en quelque sorte la 'victoire' du croissant sur la croix, une perte d’influence de l’Église sur des terres considérées jusque-là comme des zones de culture chrétienne. Par son histoire et son attraction dans le monde arabe, la France apparaîtrait alors comme une terre idéale de conquête".

    Des propos qui doivent réveiller

    Les précédents ne manquent pas d’églises transformées en mosquées depuis les conquêtes de Mahomet jusqu’à nos jours, dans les territoires tombés aux mains du "Califat" en Syrie et en Irak (Aleteia). En outre, l’interdiction absolue d’ériger un édifice religieux autre qu’une mosquée dans plusieurs pays musulmans, à commencer par l’Arabie saoudite, n’incite pas à baisser la garde… Que la proposition faite pour la France concerne des églises plus ou moins abandonnées ne changerait pas la donne symbolique puisque chacun y verrait le signe de la victoire d’une foi conquérante sur une foi chrétienne… laissée en déshérence par une majorité de Français. C’est là évidemment que le bât blesse, comme l’écrivait encore le père Amar : "Si les propos de M. Boubakeur peuvent nous choquer, ils peuvent aussi, doivent aussi, nous réveiller. Car notre infidélité est plus choquante encore. Si les Français tiennent à leurs églises, il faudrait qu’ils en reprennent le chemin…".

    Sur ce point, même réaction de Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry et président du Conseil pour les relations interreligieuses à la Conférence des évêques de France, commentant le sondage de l’IFOP et de l’appel de Valeurs Actuelles dans La Croix : "Je me réjouis que les Français veuillent défendre leur patrimoine ecclésial qui a une grande valeur symbolique ! Et la meilleure manière de défendre les églises est d’y célébrer la gloire de Dieu". Mgr Dubost rappelle que "sur les 45 000 paroisses et chapelles recensées par le ministère de l’intérieur, plus de 40 000 – celles ayant été construites avant 1905 – n’appartiennent pas à l’Église catholique mais aux communes. (…) Cela suppose que les catholiques utilisent un tant soit peu les églises, pour honorer les efforts que font un grand nombre de mairies pour les entretenir. Sinon, lorsqu’une église ne sert plus à la prière, la puissance publique peut la vendre".

    Au risque d'être provocateur à son tour, l’évêque d’Évry ajoute : "À tout prendre, je préfère qu’elle [une église] soit vendue à une association musulmane… J’aime mieux qu’une ancienne chapelle devienne un lieu de prière musulman qu’un lieu de débauche", ce qui ne manquera pas de faire rebondir les débats ! Il conclut cependant à la quasi-impossibilité qu’une commune vende une église à une communauté musulmane, et exclut le partage des lieux de culte : "Déjà, entre protestants et catholiques, c’est difficile, ne serait-ce que pour honorer la présence réelle…".

  • L'accueil en Belgique de 244 Syriens chrétiens et les questions que cela soulève

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    De Caroline Hayek sur le site de "L'Orient Le jour" :

    Pourquoi l’exfiltration secrète de 244 chrétiens d’Alep par Bruxelles via Beyrouth sème-t-elle le doute ?

    L'ambassadeur de Belgique au Liban lève le voile sur l'opération de « sauvetage » d'Aleppins ; un habitant s'interroge sur ces « mystérieux départs ».

    Le gouvernement belge a annoncé avoir secrètement exfiltré 244 chrétiens d'Alep ces deux derniers mois, et déjà les premières interrogations fusent dans cette ville. Mais qui sont ces heureux élus qui se sont vu octroyer un passeport pour une nouvelle vie ? Qui les a aidés ? Pourquoi leur départ précipité laisse planer le doute au sein de la communauté chrétienne d'Alep ?

    Alors que, parmi les pays membres de l'Union européenne, la question des ressortissants issus de zones de guerre, et plus précisément des réfugiés syriens, est plus que jamais une épine dans le pied, l'opération humanitaire des Belges apparaît comme un coup médiatique bien orchestré.

    À l'origine de cette intervention ciblée, 25 personnes issues de la société civile – peu enclines à communiquer par refus de publicité ou craignant pour leur sécurité – et mobilisées par un groupe de réflexion chrétien, lui aussi très discret, du nom de Logia. Le gouvernement belge a aussitôt approuvé l'opération proposée par ce groupe, notamment le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Theo Francken, dont la politique ferme en matière d'immigration détonne quelque peu avec cette initiative.

    La divulgation de ces « exfiltrations secrètes » des Syriens chrétiens sonne comme une « opération de relations publiques » de la part d'un gouvernement critiqué pour son peu d'engagement en faveur des réfugiés, selon certains observateurs, d'après des propos relayés par le journal Le Monde en date du jeudi 9 juillet.

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  • L'encyclique "Laudato si" : une réponse aux "papo-sceptiques"

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    De Jean-Yves Naudet sur Liberté Politique :

    Laudato si’ : réponse aux “papo-sceptiques”

    On connaissait les eurosceptiques, les climato-sceptiques, etc. L’encyclique Laudato si’ nous a permis de découvrir la catégorie des « papo-sceptiques ». Rarement un texte pontifical aura provoqué, à côté de réactions positives, voire enthousiastes, autant de réactions négatives, ironiques et parfois même insultantes. Des critiques infondées, qui appellent à la lecture du texte dans sa totalité, et dans la continuité de l’enseignement social de l’Église.

    CHACUN est libre de ses opinions, même dans un commentaire, une discussion, voire une polémique, mais il y a, sinon le respect de la fonction, au moins le respect de la personne et de la vérité du texte qu’on commente. Laissons donc de côté les articles inutilement agressifs, et les commentaires, que permettent notamment les médias numériques, parfois odieux. Tout ce qui est excessif est insignifiant et dire que le pape n’est qu’un homme politique ou qu’il ne cherche qu’une gloire humaine ou encore qu’il est communiste ne montre guère que leurs auteurs aient compris quoi que ce soit à un texte qu’ils n’ont probablement pas lu. (François emploie d’ailleurs sans hésitations au n. 104 l’expression de « régimes totalitaires » pour qualifier aussi bien le nazisme que le communisme).

    Trois critiques

    En revanche, en France comme à l’étranger, on trouve trois critiques majeures, n’émanant pas toujours des mêmes personnes, vis-à-vis du texte de l’encyclique et donc des prises de position du pape François. Il y a d’abord ceux qui considèrent que François rompt avec la doctrine sociale de l’Église, qu’il serait un pape de rupture, ou de régression.

    Il y a ensuite ceux qui trouvent qu’il a totalement condamné l’économie de marché et donc qu’il se situe dans une toute autre logique économique, étatiste et collectiviste, ce que la plupart du temps ils réprouvent.

    Enfin, il y a ceux qui pensent que le pape François s’aligne purement et simplement sur les thèses des partis écologiques, qui seraient les seuls à trouver grâce à ses yeux et dont il approuverait, comme le ferait un militant, toutes les thèses.

    Ces trois critiques transforment leurs auteurs en « papo-sceptiques » radicaux et systématiques et il faut retourner au texte de Laudato si’ pour montrer que ces critiques sont peu ou pas fondées. Encore une fois, on peut ne pas apprécier les analyses du pape, mais on ne peut le faire sans partir du texte complet ou en s’appuyant seulement sur quelques phrases isolées de leur contexte, ou sur le fait que tel ou tel homme politique ait approuvé les propos du pape.

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  • "Oser l'engagement": l'Université d'Eté organisée par LEAD du 9 au 13 septembre pour former les leaders chrétiens de demain

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    téléchargement.jpgPrésentation du projet sur le site :

    La Session LEAD est une université d’été organisée du 9 au 13 septembre 2015. LEAD, acronyme de Leaders d’Espérance et Ambition pour Demain, vise à encourager les jeunes Belges à devenir des leaders d’espérance dans leurs activités professionnelles.

    Durant 5 jours, les jeunes assisteront à des conférences de qualité qui se veulent être la source d’une ambition saine mise au service du bien commun. Cette session sera un lieu de rencontre entre les leaders chrétiens de demain et les dirigeants d’aujourd’hui, qu’ils soient issus du monde politique, de l’entreprise, religieux ou encore associatif. Ils pourront ainsi se laisser interpeller sur comment allier ambition et foi chrétienne, carrière et valeurs, enjeux actuels et éthique, afin de s’engager pleinement dans la société d’aujourd’hui.

    Cette université d’été repose sur trois pôles: intellectuel, développé via des conférences d’orateurs de premiers plans, de relectures et de témoignages de personnalités; l’aspect spirituel via la messe quotidienne célébrée par de jeunes prêtres et animée par une chorale de jeunes ainsi qu’un temps de réflexion personnel; et enfin l’aspect humain grâce à des moments de détente et d’échange durant les repas qui permettront de créer des relations vraies et durables.

    La Session LEAD se déroulera à l’hôtel du Prieuré de Corsendonk près de Turnhout. Une centaine de jeunes sont attendus: des jeunes dynamiques débutant leurs carrières professionnelles ou étudiants de master, et qui souhaitent prendre des responsabilités dans la société belge. Pour cette première édition, la Session LEAD veut motiver les jeunes à mettre leur talents et compétences aux services des autres afin d’ "Oser l’Engagement”: thème choisi pour cette Université !

    Indications, renseignements et inscriptions : http://www.sessionlead.be/

  • Bolivie : le pape François a galvanisé les mouvements populaires et demandé pardon pour l'Eglise

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    Lu sur le site du « Figaro » ce compte rendu de Jean-Marie Guénois :

    14175092.JPG«Notre foi est révolutionnaire, notre foi défie la tyrannie de l'idole argent.»  Au cœur de son périple en Amérique latine, François (ici à côté du président socialiste Morales: photo) a décidé de tirer les conséquences concrètes de cette vision. Jeudi en fin d'après-midi (vendredi à minuit heure de Paris), à Santa Cruz en Bolivie, devant la deuxième «rencontre mondiale des mouvements populaires» - instance dont il est à l'origine -, le Pape a prononcé un long discours très décapant contre l'économie de marché et la finance internationale.

    Reprenant une citation de Basile de Césarée, un père de l'Église primitive, François a fustigé «l'ambition sans retenue de l'argent qui commande» parce qu'elle répandrait selon lui sur la terre l'odeur du «fumier de diable».

    Il a donc appelé - en leur apportant son soutien total - tous les mouvements qui «luttent» pour les «droits sacrés», les «trois T», «terre, toit, travail» à s'unir sur un plan international - et pas seulement en Amérique Latine - pour faire partout entendre «le cri des exclus». Et exiger «un changement de structures» parce que «l'on ne peut plus supporter ce système» qui «porte atteinte au projet de Jésus». 

    «Il est indispensable que, avec la revendication de leurs droits légitimes, les peuples et leurs organisations sociales construisent une alternative humaine à la globalisation qui exclut.»

    Un objectif sur lequel le Pape a martelé: «J'insiste, disons-le sans peur: nous voulons un changement, un changement réel, un changement de structures. On ne peut plus supporter ce système, les paysans ne le supportent pas, les travailleurs ne le supportent pas, les communautés ne le supportent pas, les peuples ne le supportent pas.»

    Et «ne vous sous-estimez pas», a-t-il lancé à ces «semeurs de changement» car «l'avenir de l'humanité est dans une grande mesure entre vos mains». Surtout «ne vous résignez pas, en opposant une résistance active au système idolâtrique qui exclut, dégrade et tue» car «il est indispensable que, avec la revendication de leurs droits légitimes, les peuples et leurs organisations sociales construisent une alternative humaine à la globalisation qui exclut».

    Une «économie idolâtre»

    Pour le Pape, en effet, il importe de «dire non aux vieilles et nouvelles formes de colonialisme» car les peuples «ne veulent pas de tutelles d'ingérence où le plus fort subordonne le plus faible». Mais il faut aussi refuser, devait insister François, «l'économie idolâtre» qui «exploite les marginalisés comme des esclaves par le marché formel».

    En un mot, «la première tâche est de mettre l'économie au service des peuples: les êtres humains et la nature ne doivent pas être au service de l'argent. Disons non à une économie d'exclusion et d'injustice où l'argent règne au lieu de servir. Cette économie tue. Cette économie exclut. Cette économie détruit la Mère Terre». Il faut tendre vers une «économie vraiment communautaire».

    Autre définition de cette «dictature subtile» de l'économie: «Quand le capital est érigé en idole et commande toutes les options des êtres humains, quand l'avidité pour l'argent oriente tout le système socio-économique, cela ruine la société, condamne l'homme, le transforme en esclave, détruit la fraternité entre les hommes, oppose les peuples les uns aux autres et, comme nous le voyons, met même en danger notre maison commune.»

    S'adressant ensuite plus particulièrement aux chrétiens, François a rappelé que «la juste distribution des fruits de la terre et du travail humain n'est pas de la pure philanthropie. C'est un devoir moral. Pour les chrétiens, la charge est encore plus lourde: c'est un commandement. Il s'agit de rendre aux pauvres et aux peuples ce qui leur appartient».

    En effet, a-t-il argumenté: «La destination universelle des biens n'est pas une figure de style de la doctrine sociale de l'Église. C'est une réalité antérieure à la propriété privée. La propriété, surtout quand elle affecte les ressources naturelles, doit toujours être en fonction des nécessités des peuples.»

    L'image du processus

    Conscient de la difficulté de mettre en œuvre une telle réforme, François a aussi fait part de sa philosophie du changement: «C'est un processus de changement. Le changement conçu non pas comme quelque chose qui un jour se réalisera parce qu'on a imposé telle ou telle option politique ou parce que telle ou telle structure sociale a été instaurée. Nous avons appris douloureusement qu'un changement de structures qui n'est pas accompagné d'une conversion sincère des attitudes et du cœur finit tôt ou tard par se bureaucratiser, par se corrompre et par succomber. Voilà pourquoi me plaît tant l'image du processus, où la passion de semer, d'arroser sereinement ce que d'autres verront fleurir, remplace l'obsession d'occuper tous les espaces de pouvoir disponibles et de voir des résultats immédiats. Chacun de nous n'est qu'une part d'un tout complexe et divers, interagissant dans le temps.»

    En conclusion de ce discours qui marquera son pontificat, le Pape, en reprenant les paroles de Jean-Paul II, est allé encore plus loin, dans la repentance: «Je demande humblement un pardon, non seulement pour les offenses de l'Église même, mais pour les crimes contre les peuples autochtones durant ce que l'on appelle la conquête de l'Amérique.»

    Ref. En Bolivie, le pape François dénonce «l'idole argent»

    JPSC

  • L'immigré est-il mon prochain?

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    L’immigré est-il mon prochain ?

    Charité  personnelle et charité politique

    Choses lues et entendues, hier et aujourd’hui, à propos des étrangers :

    « La fréquentation des étrangers corrompt fortement les moeurs des citoyens, parce qu’il doit nécessairement arriver que des étrangers élevés sous des lois et des coutumes différentes agissent en bien des cas autrement que l’exigent les moeurs des citoyens, de telle sorte que, tandis que les citoyens sont poussés à agir de façon semblable, la vie sociale est perturbée » (Aristote, Politique).[1]

    « Il y a trop d’étrangers ! »

    « On ne se sent plus chez soi : au lieu de s’adapter à notre mode de vie, les étrangers se comportent comme s’ils étaient chez eux ! »

    « Je ne me sens plus en sécurité dans les rues. »

    « Ils vivent à nos crochets, qu’ils retournent dans leur pays ! »

    « Si encore ils étaient chrétiens, ils pourraient s’assimiler, comme les Polonais et les Italiens, par exemple, mais avec les musulmans c’est impossible ! »

    Face à une opinion publique de plus en plus réticente, voire hostile (quand elle ose l’avouer), à la présence permanente d’étrangers (qu’ils soient en situation légale ou illégale), comment doit réagir un chrétien ?

    Quel comportement adopter face aux vagues d’immigration successives qui rendent « l’autre » visible et palpable ?

    Quand le « lointain » devient le « prochain », cesse-t-il d’être un frère ou le devient-il davantage ? Est-il une menace ? une chance ? Qu’en disent les Saintes Ecritures ?  Quelle est la position de l’Église ?

    Aimer l’étranger... 

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    Dans l’Écriture - qui est Parole de Dieu - la question du rapport des croyants envers les étrangers est d’une limpidité exemplaire : « Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu. » (Lv. 19, 34).

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  • 244 chrétiens syriens accueillis en Belgique

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    Du site de la RTBF :

    Un total de 244 chrétiens sont arrivés en Belgique ces derniers mois en provenance de la ville syrienne d'Alep. L'opération, initiée par un groupe de 25 personnes et soutenue par le gouvernement fédéral, a commencé en mai dernier et s'est terminée le 4 juillet, ont indiqué mercredi les porte-parole du groupe, l'ancien diplomate Mark Geleyn et le professeur de la KUL Peter Adriaenssens lors d'une conférence de presse, en présence du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et du secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Theo Francken. "Nous sommes un groupe de Belges, de toute obédience et issus de toutes les communautés du pays. Nous avons réussi à accueillir en Belgique 244 chrétiens d'Alep, leur communauté étant soumise à la terreur de groupes comme Al-Nosra et l'Etat islamique (EI) en raison de leurs convictions religieuses", a raconté M. Geleyn.

    Le cabinet  Francken a coordonné l'opération

    "Nous avons contacté le cabinet de M. Francken, afin qu'il nous aide dans notre démarche. Il y a répondu positivement. Son cabinet a coordonné l'opération en collaboration avec le cabinet de M. Reynders et les Affaires étrangères." Ces Syriens, essentiellement des familles et des personnes vulnérables, vont désormais suivre la procédure classique de demande d'asile en Belgique. Avant le début du conflit en Syrie, la ville d'Alep comptait quelque 16 000 Chrétiens. Ils ne sont plus que 50.000 à l'heure actuelle.

  • Chine : des témoignages directs des persécutions à l'époque de Mao

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    Lu sur le site "Eglises d'Asie" :

     

    POUR APPROFONDIR - Journaux de martyrs dans la Chine de Mao

     

    Le 9 juillet, l’Eglise célèbrera la fête des 120 martyrs de Chine canonisés par Jean-Paul II le 1er octobre 2000. On se souvient que, pour l’Eglise catholique, le choix de ce dimanche 1er octobre, « dimanche des Missions » de l’Année Sainte 2000, pour canoniser des martyrs de Chine résonnait d’une manière toute particulière, le 1er octobre étant aussi la fête de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne des Missions et carmélite qui aurait rêvé de partir comme missionnaire en Chine.

    On se souvient aussi que, bien qu’aucun des 120 martyrs canonisés n’appartienne à la période communiste, le choix de la date du 1er octobre souleva les plus vives protestations du gouvernement chinois, ce jour coïncidant avec la fête nationale chinoise, le 1er octobre étant ce jour où Mao Zedong proclama l’avènement de la République populaire de Chine, place Tien’anmen à Pékin.

    Depuis cette date, si, pour ce qui concerne l’Asie, l’Eglise a accepté d’ouvrir des procès en béatification pour des martyrs victimes, au Laos et au Cambodge, des communistes et des troubles qui ont accompagné leur prise du pouvoir, Rome n’a pas, à ce jour, ouvert de nouvelles causes concernant les victimes directes des communistes chinois. On peut subodorer qu’au Vatican, on estime que la relation avec Pékin est suffisamment délicate pour ne pas la compliquer par des causes en béatification de témoins (le sens originel du mot martyr) victimes des exactions de communistes dont les héritiers directs sont toujours au pouvoir en Chine continentale.

    Ces dernières décennies, des livres ont néanmoins documenté les épreuves traversées par les catholiques de Chine après 1949. On peut ici mentionner l’ouvrage du P. François Dufay, prêtre des Missions Etrangères de Paris, En Chine, l’étoile contre la croix, paru en 1955 chez Casterman, étude rigoureuse des méthodes communistes de lavage du cerveau et description méthodique des moyens utilisés pour faire « craquer » les prisonniers de Mao. D’autres depuis ont paru. Parmi les plus récents d’entre eux, on peut signaler le livre qui vient de paraître aux Editions missionnaires italiennes, à Bologne : Enchaînés pour le Christ. Journaux de martyrs dans la Chine de Mao (In catene per Cristo. Diari di martiri nella Cina di Mao).

    Sous la direction du journaliste et éditeur Gerolamo Fazzini, avec une préface du P. Bernardo Cervellera, directeur de l’agence AsiaNews, ce livre de 416 pages, non traduit en français, offre quatre témoignages directs des persécutions exercées dans les années 1950 et 1960. Quatre journaux intimes rédigés par quatre chrétiens qui ont été persécutés au cours des premières années de la révolution communiste. Des journaux intimes qui étaient devenus presque introuvables, mais qui sont maintenant de nouveau disponibles, édités pour la première fois dans leur texte intégral, et proposés au grand public.

    Lire la suite sur le site "Eglises d'Asie"