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Culture - Page 236

  • A l'église d'Ixelles, le 9 avril : Hopen en concert

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    HOPEN sera en concert à l'Eglise d'Ixelles le 9 avril !

    Ce groupe de musique catho, composé de 4 frères,

    Antoine, Camille, Armand et Charles Auclair,

    nous fera danser sur du son électro-pop.

    PAF : 10€.

    Pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'acheter leur ticket en ligne, il sera possible de le faire au même prix sur place, le jour même !

    "Nous croyons en l’amour de Dieu pour tous les hommes. Nous partageons la joie d’appartenir au Christ. Nous voyons une génération réunie en Son Nom. Nous savons que la louange jamais ne s’arrêtera. Nous voulons mettre notre talent au service de l’Eglise pour redonner à notre génération le gout de la Foi et de l’évangile."

    réservations en ligne : https://www.weezevent.com/concert-hopen-3

  • Serrano et son "Piss Christ" accueillis à Bruxelles par les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique

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    De lavenir.net :

    "C’est une expo (un peu) polémique et (très) attendue: les Beaux-Arts offrent leurs cimaises suréclairées au photographe new-yorkais Andres Serrano. Cette large rétrospective, grand public mais qu’on déconseillera peut-être aux âmes les plus sensibles, immerge le visiteur dans la longue quête de sens de l’artiste. «Immerger», c’est le cas de le dire puisque l’œuvre la plus emblématique de Serrano, «Piss Christ», plonge justement un petit crucifix dans l’urine. On le concède: «Unsencored Photographs» a quelque chose de putassier. Membres du Klux Klux Klan, corps inertes, prisonniers torturés, fluides corporels, flingues, figures christiques et sexe déviant (qui en a fâché certains, les cadres brisés en témoignent) jalonnent le parcours..."

    On redoute des attentats terroristes meurtriers perpétrés par de redoutables filières chrétiennes radicalisées...

  • La crise de l'Europe et les conditions de son renouveau

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    La crise de l’Europe et les conditions de son renouveau

    La crise de l’Europe est un puissant révélateur. Le Vieux Continent est l’arène d’un combat entre pouvoir fédératif et nationalisme, et la victoire des forces de dislocation serait celle du chaos. En toile de fond, le nihilisme des sociétés post-modernes. Il n’y aura pas de Commonwill européen sans un axe franco-allemand, au cœur d’une Union à géométrie variable. L’objectif à terme doit être d’assumer des responsabilités dans l’environnement géopolitique de l’Europe | Par Jean-Sylvestre MONGRENIER, Chercheur associé à l’Institut Thomas More

    Le Vieux Continent ne doit plus être le « ventre mou de l’Occident ». L’illusion d’un chaos borné en Syrie, sans conséquences pour nos sociétés, la puissance des nouvelles vagues migratoires, le débordement des autorités instituées et le primat du « chacun pour soi » au sein de l’Union européenne sont à l’origine d’une crise d’ensemble dont la gravité ne saurait être exagérée. Les derniers attentats terroristes à Bruxelles, au cœur politique de l’Union européenne, en donnent la mesure. Humanitaires et « docteurs Tant-Mieux » ont voulu voir dans les flux humains au départ du Grand Moyen-Orient l’assomption de l’Europe, posée en vecteur d’un futur État-monde au sein duquel toutes les contradictions se résorberaient. Il n’en est rien. Malheureusement, la colère contre le mensonge et le ressentiment génère d’autres forgeries et illusions : la quête d’un homme providentiel et l’absolutisation de l’État-nation, le protectionnisme commercial et le retrait du monde, l’éloge de tyrans et de dictateurs supposés garantir la sécurité des sociétés post-modernes. L’Europe est le lieu d’un affrontement entre pouvoir fédératif et nationalisme, et la victoire des forces de dislocation serait celle de l’anarchie. Aussi faut-il dépasser l’actuel état de somnambulisme, lutter contre l’entropie et relever l’Europe.

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  • Bruxelles, 15-16 avril, pour les fêtes et communions : vente de livres et BD au profit de La Vigne

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    Editions du Triomphe

    bon de commande

  • Vu hier sur le net : la bénédiction « Urbi et Torbi » du pape François

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    Une formule que ne renieraient pas les curés mérovingiens baptisant : "in nomine patria et filia..." , ni la brave  cousine qui tirait de son Ave Maria la croyance que  "Fructus et Ventrus" étaient les noms des deux bandits  qui avaient "toué" Jésus .

     

    A lire ici : motu proprio « lingua latina » du pape Benoît XVI instituant l’académie pontificale de latinité (10 novembre 2012)

     JPSC

  • "O Croix du Christ", la prière interpellante du pape à l'issue du Chemin de Croix du Colisée

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    Texte intégral de la prière du Pape : «Ô Croix du Christ»

    «Ô Croix du Christ, symbole de l’amour divin et de l’injustice humaine, icône du sacrifice suprême par amour et de l’égoïsme extrême par stupidité, instrument de mort et chemin de résurrection, signe de l’obéissance et emblème de la trahison, échafaud de la persécution et étendard de la victoire.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dressée en nos sœurs et nos frères tués, brûlés vifs, égorgés et décapités avec des épées barbares et dans le silence lâche.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les visages des enfants, des femmes et des personnes, épuisés et apeurés qui fuient les guerres et les violences et ne trouvent souvent que la mort et tant de Pilate aux mains lavées.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les docteurs de la lettre et non de l’esprit, de la mort et non de la vie, qui au lieu d’enseigner la miséricorde et la vie, menacent de punition et de mort et condamnent le juste.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les ministres infidèles qui au lieu de se dépouiller de leurs vaines ambitions dépouillent même les innocents de leur dignité.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les cœurs endurcis de ceux qui jugent facilement les autres, cœurs prêts à les condamner même à la lapidation, sans jamais s’apercevoir de leurs propres péchés et de leurs fautes.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les fondamentalismes et dans le terrorisme des adeptes de certaines religions qui profanent le nom de Dieu et l’utilisent pour justifier leurs violences inouïes.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui en ceux qui veulent t’enlever des lieux publics et t’exclure de la vie publique, au nom de quelque paganisme laïc ou même au nom de l’égalité que tu nous as toi-même enseignée.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les puissants et dans les vendeurs d’armes qui alimentent le four des guerres avec le sang innocent des frères.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les traitres qui, pour trente deniers, livrent n’importe qui à la mort.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les voleurs et les corrompus qui au lieu de sauvegarder le bien commun et l’éthique se vendent dans le misérable marché de l’immoralité.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les sots qui construisent des entrepôts pour conserver des trésors qui périssent, laissant Lazare mourir de faim à leurs portes.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les destructeurs de notre “maison commune” qui par leur égoïsme ruinent l’avenir des générations futures.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les personnes âgées abandonnées de leurs proches, dans les personnes avec un handicap et dans les enfants sous-alimentés et écartés par notre société hypocrite et égoïste.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans notre Méditerranée et dans la Mer Égée devenues un cimetière insatiable, image de notre conscience insensible et droguée.

    Ô Croix du Christ, image de l’amour sans fin et chemin de la Résurrection, nous te voyons encore aujourd’hui dans les personnes bonnes et justes qui font le bien sans chercher les applaudissements ou l’admiration des autres.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les ministres fidèles et humbles qui éclairent l’obscurité de notre vie comme des bougies qui se consument gratuitement pour éclairer la vie de ceux qui sont les derniers.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les visages des sœurs et des personnes consacrées – les bons samaritains – qui abandonnent tout pour panser dans le silence évangélique, les blessures de la pauvreté et de l’injustice.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les miséricordieux qui trouvent dans la miséricorde l’expression la plus haute de la justice et de la foi.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les personnes simples qui vivent joyeusement leur foi dans le quotidien et dans l’observance filiale des commandements.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les repentis qui savent, de la profondeur de la misère de leurs péchés, crier : Seigneur, souviens-toi de moi dans ton Royaume !

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les bienheureux et dans les saints qui savent traverser l’obscurité de la nuit de la foi sans perdre la confiance en toi et sans prétendre comprendre ton silence mystérieux.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les familles qui vivent leur vocation au mariage avec fidélité et fécondité.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les bénévoles qui secourent généreusement les personnes dans le besoin et celles qui sont battues.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les persécutés pour leur foi qui dans la souffrance continuent à rendre un témoignage authentique à Jésus et à l’Évangile.

    Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les rêveurs qui vivent avec un cœur d’enfant et qui travaillent chaque jour pour rendre le monde un peu meilleur, plus humain et plus juste.

    Dans ta sainte Croix, nous voyons Dieu qui aime jusqu’au bout, et nous voyons la haine qui fait la loi et assèche les cœurs et les esprits de ceux qui préfèrent les ténèbres à la lumière.

    Ô Croix du Christ, Arche de Noé qui a sauvé l’humanité du déluge du péché, sauve-nous du mal et du malin ! Ô Trône de David et sceau de l’alliance divine et éternelle, réveille-nous des séductions de la vanité ! Ô cri d’amour, suscite en nous le désir de Dieu, du bien et de la lumière.

    Ô Croix du Christ, enseigne-nous que l’aube du soleil est plus forte que l’obscurité de la nuit. Ô Croix du Christ, enseigne-nous que l’apparente victoire du mal se dissipe devant le tombeau vide et face à la certitude de la Résurrection et de l’amour de Dieu que rien ne peut vaincre ou obscurcir ou affaiblir. Amen !»

  • Une Europe cosmopolite ?

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    Bruxelles, capitale de l’Europe, quel sens cela peut avoir dans la tête des djihadistes, qui y ont semé la désolation et la mort ? Le symbole d’une civilisation exécrée qu’il s’agit de détruire de fond en comble ? Mais en vis-à-vis, comment la même Europe se considère-t-elle ? A-t-elle des raisons de vivre suffisantes pour se défendre ? De Gérard Leclerc sur le site « France catholique » et « Radio Notre-Dame » :

    "Bruxelles prise pour cible, ce n’est pas seulement la capitale de la Belgique qui est visée, c’est aussi le siège des institutions européennes. L’Europe, donc. Mais que signifie l’Europe dans la tête des djihadistes ? Sans doute, pour reprendre un vocabulaire déjà employé, « le lieu des abominations et de la perversion » C’étaient les mots utilisés pour qualifier Paris à propos des massacres du 13 novembre dernier. Il est vrai que le texte de revendication ajoutait, à propos de notre capitale :« celle qui porte la bannière de la croix en Europe ». Ce type de rhétorique a de quoi nous surprendre et même nous confondre. S’en prendre d’un même élan à la perversion et au christianisme, c’est désigner l’ennemi sans trop de raffinement. L’Europe perverse demeure celle des Croisés. Et qu’importe qu’elle ne se reconnaisse nullement dans cette appréciation ! L’essentiel est de fourbir les armes du verbe, qui soient les mieux accordées aux armes des massacreurs.

    Mais, l’Europe elle-même, comment se comprend-elle, face à l’ennemi ? Comment s’identifie-t-elle ? L’éditorialiste du Monde parlait hier de Bruxelles comme d’une ville cosmopolite, pour mieux la louer. Cosmopolite, cela veut tout dire, tout et son contraire. Dans le cas précis le cosmopolitisme pourrait ne pas apparaître comme une vraie réussite. Lorsqu’on pense à un quartier comme Molenbeek, vivier du djihadisme terroriste, avec ses trafics de drogue faisant bon ménage avec le salafisme. Et si Bruxelles est visée comme capitale de l’Europe, quel idéal représente-t-elle ? Le cosmopolitisme encore, admettons qu’il y a quelque chose d’intéressant dans la vision d’un monde réconcilié ou globalisé…

    cosmopolitisme (1).jpgMais l’Europe ainsi évoquée n’échappe pas au malaise de l’à peu près et du n’importe quoi. Pure construction juridique, elle manque singulièrement de substance et d’âme vivante. À force de n’avoir aucun contenu discernable, elle apparaît comme un projet non politique, hors histoire, hors héritage, hors culture. Mais l’ennemi se charge de nous rappeler à la réalité. Non, nous n’avons pas quitté l’histoire et son tragique. Par ailleurs, il ne faudrait pas confondre l’universalisme et l’indistinction. Sinon, pourquoi nous défendre ?"

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 24 mars 2016.

    Ref. Une Europe cosmopolite ?

    L’Islam est fragile et réactif: peu soluble dans l’esprit des « Lumières » sous le couvert duquel l'’Europe pousse cependant au compromis entre les sociétés d’accueil et les populations immigrantes: une démarche d’ « intégration mutuelle » qu’elle promeut comme une grande accolade entre les religions, malgré les échecs cuisants que l’on constate aujourd’hui...   

     JPSC

  • 17.760 signatures pour soutenir la distribution de KTO en Belgique

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    En moins d'une semaine, 17.760 personnes ont signé la pétition en faveur de KTO. Et vous ? L'avez-vous signée et relayée auprès de vos amis ?

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  • L'heure des cruelles désillusions

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    De Béatrice Delvaux, Rédactrice en Chef du Soir, ces excuses présentées à son fils, à sa fille, dont on retiendra de beaux éclairs de lucidité mais qui témoignent malheureusement de cette obstination à soutenir la dérive de l'Occident sur des chemins qui ne conduisent nulle part (avortement, euthanasie, mariage homosexuel...):

    «Mes excuses»: lettre à mon fils, à ma fille

    Après la colère et la tristesse, le temps est venu pour moi de te présenter mes excuses. Cela fait 20 ans que je te mens. 

    Cher toi,

    Ce matin, j’ai hurlé, en traversant notre ville du nord au sud. Je ne pouvais arrêter mes larmes. Je voulais me boucher les oreilles, je n’en pouvais plus d’entendre les sirènes.

    Mais après la colère et la tristesse, le temps est venu pour moi de te présenter mes excuses. De te demander pardon.

    Cela fait 20 ans que je te mens. Je n’ai qu’une excuse : cela fait 20 ans que je crois mon mensonge. Je t’ai vendu ce monde comme celui des possibles, du grand voyage, de ces espaces que tu allais, toi, pouvoir arpenter, de ces peuples que tu allais, toi, rencontrer. Moi qui avais pris l’avion pour la première fois à 15 ans, moi qui avais vu l’Amérique à 22 ans, moi qui avais appris l’anglais en cours de route et le néerlandais quand il fallait.

    Moi qui étais certaine que nous t’avions épargné la guerre, en la rangeant dans les livres d’histoire ou dans les anecdotes que ta grand-mère ou ton grand-père te racontait depuis leur village natal. Nous étions tellement certains de les avoir enterrés, les démons qui avaient fait les camps de concentration, les génocides, le napalm, le goulag. Goulag ? Tu as même cru que je parlais d’un plat hongrois. On en a tant ri, tu te souviens ?

    Pourquoi aurions-nous eu peur? Nos parents l’avaient faite, eux, la guerre, mais ils avaient aussi, dans la foulée, fait la paix. Elle avait même pris la forme de cette Europe qui devait être le garde-fou en béton de nos folies, de nos dérives. Ce monde que nous t’avons promis, nous y croyions vraiment, pour la bonne raison que nous l’avions vu advenir. 

    Nous avons vu tomber les murs, les idéologies, les barrières et pas que commerciales. Moi, ta mère, j’ai profité de l’égalité croissante avec les hommes, de ces droits conquis et transcrits en lois. Moi, ton père, je n’ai pas dû faire mon service militaire dont j’ai vécu les derniers spasmes. Car l’heure n’était plus aux armées, mais aux consciences. L’heure n’était plus à envahir le voisin pour le soumettre, mais à y séjourner, à y séduire, à apprendre la langue de l’autre, en tente, en caravane ou en camping-car d’abord, sac à dos façon Routard ensuite et puis sous le couvert de cet Erasmus que tu devrais – devais ? – enfourcher dans quelques mois.

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  • J'en ai soupé des larmes, du pathos et des paroles creuses

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    De Koz, sur son blog :

    Assez pleuré

    Les attentats se suivent et se ressemblent. Les réactions également. Nous pleurons, nous "n'avons pas peur" - "not afraid", parce qu'on est polyglottes - nous communions dans la répétition de symboles dérisoires et inoffensifs. La Belgique pleure, la Commission européenne pleure, l'Europe pleure, Tintin pleure et Gaston Lagaffe aussi, pour faire bonne mesure. Dans les minutes qui suivent l'attentat, Twitter se met en chasse du dessin de presse qui le disputera au déjà lénifiant "Je suis Charlie". On félicitera Plantu pour sa réactivité. Ça, c'est du professionnalisme, et l'embourgeoisement de la réaction populaire et spontanée.

    Des symboles Belges ? Un cornet de frites - avec, au passage, un doigt d'honneur, la vulgarité remplaçant désormais l'éloquence - une bière, et la BD. Désolé, amis Belges, nous voulions bien célébrer votre apport à l'histoire de l'humanité, mais nous avons surtout pensé aux frites. Ça va, ne le prenez pas mal, je ne dénigre pas la Belgique : quand nous avons été frappés, nous ne nous sommes pas élevés plus haut. Le niveau culturel moyen est tel qu'il peine à dépasser la bouffe.

    Plus d'indulgence nous conduirait à penser que le message sous-jacent est celui-ci : les barbares n'auront pas la peau de nos plaisirs, et nous continuerons de vivre comme avant, jusque dans les détails insignifiants de nos vies. Mais j'aimerais être convaincu que ce n'est pas que nous sommes incapables de dépasser le stade de cette insignifiance, et je ne le suis pas.

    J'étais à Bruxelles le 16 novembre et je me souviens avoir été touché à la vue de cet immeuble illuminé aux couleurs de la France, raison pour laquelle je ne néglige pas la valeur symbolique de l'illumination de la Tour Eiffel aux couleurs de la Belgique. Et que les Belges ne s'y trompent pas : je suis bien de cœur avec eux, dans un sentiment de proximité fraternelle que j'ai toujours éprouvé, même en l'absence d'épreuve. J'ai la même exigence pour eux que pour nous, et nous prenons conscience aujourd'hui de notre profonde solidarité dans l'adversité. Les frissons qu'ils ont ressentis hier, de crainte et de prise de conscience mêlés, je les ai ressentis aussi.

    Mais j'en ai soupé des larmes. Soupé du pathos. Du compassionnel dans lequel on excelle. Assez de fournir aux terroristes et à leurs sympathisants le spectacle qu'ils espèrent, le tableau qu'ils attendent. Privons-les de la jouissance de ces scènes, même si cela suppose de faire violence à l'inclination sirupeuse de nos sociétés et de nos médias, de nous priver de l'auto-contemplation de notre statut de victimes - ultime collier d'immunité de notre époque. Aujourd'hui, c'est la colère qui prend la place. La colère, pas la haine. Mais la détermination.

    Une jeune Belge demandait hier : "pourquoi nous détestent-ils tant ?" C'est vrai, on est gentils : alors, pourquoi ils sont méchants ? Ce jour de novembre, à Bruxelles, écoutant un chauffeur de taxi m'expliquer le monde, la France et la Belgique, échangeant avec quelques-uns, il me semblait aussi percevoir cette incrédulité à l'idée que Bruxelles puisse être touchée (même si elle s'imposait) : comment serait-ce possible, chez nous, qui n'imposons plus rien à personne, chez nous, si tolérants ? Laurent Joffrin, lui, publiait hier un éditorial exemplaire. Sacrifiant à Pathos, il titrait sur le chagrin. Et, comme en novembre dernier, lorsque, anxieux de voir remis en cause le magistère moral d'une certaine gauche médiatique, il évoquait les quartiers du 10ème, quartiers de la bourgeoisie bohème, dans lesquels il ne voit que tolérance et fraternité, voilà qu'il pleurait "Bruxelles sans ordre, sans plan, sans arrogance et sans haine, Bruxelles la bigarrée, la cosmopolite, la ville de l’accueil, la ville de l’effervescence et de la création" (("sans ordre, sans plan, sans arrogance et sans haine" : il y aurait matière à (psych)analyse, dans ce rapprochement)). Peut-être faudrait-il considérer que cette si fameuse tolérance a viré à une indifférence exempte de respect, à une absence de véritable dialogue tant nous refusons d'être quoi que ce soit, de peur d'exclure un autre, tant nous refusons de considérer sérieusement ce que l'autre est, trop satisfaits de le tolérer ?

    Laurent Joffrin écrit : "c'est l'heure du sursaut". Paroles creuses. Pour être efficace, un sursaut doit pouvoir prendre appui sur un sol stable. Sans cela, ni nous n'apprenons pas à consister un peu plus, à redonner un peu de substance à la France et à l'Europe, à marquer intellectuellement, culturellement, artistiquement, politiquement l'histoire de l'humanité autrement que par Charlie, un verre en terrasse, ou la lecture de BD un cornet de frites à la main, nous ne ferons que sursauter. Et pleurer.

  • TOUCHE PAS A KTO TV : Lancement d'une grande pétition pour la défense de la diversité et de l’unique chaine continue catholique en Belgique

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    Communiqué de presse

    PLURALISME: TOUCHE PAS A KTO TV.

    Lancement d'une grande pétition pour la défense de la diversité et de l’unique chaine continue catholique en Belgique.

    KTO TV, la chaîne de télévision catholique francophone de référence, a appris avec stupéfaction la décision unilatérale et inopinée de Proximus de cesser sa diffusion (canal 299 depuis 2011) à compter du 30 avril 2016.

    Cette décision a été prise sans aucune concertation préalable après quatre ans de relation, et place KTO devant un fait accompli qui ne lui laisse quasi aucune marge de manœuvre alors même que KTO Belgique vient juste de se renforcer pour appuyer son développement en Belgique. La chaine est sans but lucratif. Elle est financée uniquement par les dons de ses dizaines de milliers de téléspectateurs.

    La période que nous traversons, en Belgique et dans toute l’Europe, rappelle plus que jamais le besoin de propos apaisés sur les questions religieuses, et de libre expression de la diversité. C’est pourquoi nous sommes convaincus que cette décision contrevient non seulement à l’intérêt de KTO mais aussi à l’intérêt général et au nécessaire pluralisme. Proximus distribue le nombre impressionnant de 169 chaînes, dont KTO, qui est l’unique chaîne catholique dans l’offre de programme. En supprimant KTO, Proximus contribue à restreindre un débat citoyen. Cette politique est indubitablement contraire aux valeurs de son actionnaire principal, l’Etat Belge.

    Le rejet par Proximus des requêtes que KTO a introduites auprès de la directrice générale / CEO et du Président du Conseil ferme les portes au dialogue. KTO invite dès lors le plus grand nombre à signer une pétition en ligne pour demander au gouvernement fédéral et aux pouvoirs publics d’assurer la continuité de sa distribution sur le câble en Belgique.
     
    Invitation à une conférence de presse ce vendredi 18 mars à 11h00
    Lieu: Eurostars Montgomery, Avenue de Tervueren,134, 1150 Bruxelles

    En présence de Philippe le Hodey, Président, de Jacques Galloy, Administrateur et du conseil d'administration de KTO Belgique asbl.

    Contact presse :
    Mr. Vincent Hoellinger
    (+32) 485 71 83 79
     
    Liens pour plus d'informations:

    Liste des 66 premiers signataires de la pétition:

    1. Mgr Jozef De Kesel - Archevêque de Malines-Bruxelles 2800 Malines,

    2. Salah Echallaoui - Président du Rassemblement des musulmans de Belgique 4500 Huy,

    3. Eric-Emmanuel Schmitt - Ecrivain 1050 Bruxelles,

    4. Catherine Fonck - Députée fédérale CDH 7080 Noirchain,

    5. Dirk Frimout - Astronaute 9000 Gent, 

    6. Rabbin Albert Guigui - Grand Rabbin de Bruxelles 1000 Bruxelles,

    7. Pierre Rion - Business Angel 1360 Perwez,

    8. Philippe Markiewicz - Président du Consistoire Central des Juifs de Belgique 1000 Bruxelles,

    9. Noureddine Smaili - Président de l'Exécutif des musulmans de Belgique 4820 Dison,

    10. Baudouin Decharneux - Professeur de philosophie des religions à l’ULB et membre de l’Académie Royale de Belgique 1050 Bruxelles,

    11. Jean-Charles de Keyser - Consultant Médias 8400 Oostende,

    12. Emmanuel Cornu - Président des Grandes Conférences Catholiques 1050 Bruxelles,

    13. Philippe Maystadt -  1348 Louvain-la-Neuve,

    14. Marc Eyskens - Ministre d'Etat 3001 Heverlee,

    15. Eric de Beukelaer - Chanoine et chroniqueur 4000 Liège,

    16. Philippe de Woot - Professeur Emérite UCL, Membre de l'Académie Royale des Sciences 3080 Vossem. 

    17. Anne Delvaux - Coach, formatrice, journalliste 1474 Ways,

    18. Mgr Jean-Pierre Delville - Evêque de Liège 4000 Liège,

    19. Olivier de Clippele - Député MR à Bruxelles Capitale 1150 Woluwe Saint-Pierre,

    20. Philippe Cochinaux - Provincial des dominicains 4000 Liège,

    21. Benoit Carniaux - Abbé de Leffe 5500 Dinant,

    22. Paul Bleus - Ingénieur électronicien & directeur R&D 4000 Liège,

    23. Diane Drory - psychanalyste 1050 Bruxelles,

    24. Mgr Guy Harpigny - Evêque de Tournai 7000 Tournai,

    25. Mgr Jean-Luc Hudsyn - Evêque auxiliaire du Brabant-Wallon 1300 Wavre,

    26. Sébastien Jodogne - docteur en informatique 4600 Visé,

    27. Michel Kesteman - Président RCF Bruxelles 1000 Bruxelles,

    28. Fernand Keuleneer - Avocat 1000 Bruxelles,

    29. Philippe le Hodey - Président KTO 1150 Bruxelles,

    30. Jack McDonald - Président du Comité central du Culte anglican en Belgique 1050 Bruxelles,

    31. Dominique Moorkens - Administrateur de sociétés 2520 Ranst,

    32. André Querton - Administrateur de sociétés et de KTO 1150 Bruxelles,

    33. Philippe Mawet - Abbé 1150 Bruxelles,

    34. Tommy Scholtès sj - Porte-parole des évêques de Belgique 1040 Bruxelles,

    35. Jean-Pierre Quinet - Banquier honoraire 4020 Liège,

    36. Marc Nolet - CEO de Physiol SA 4031 Angleur,

    37. Geert W. Lorein - Président du Synode Fédéral des Églises protestantes et évangéliques de Belgique 1070 Anderlecht, 

    38. Jacques van Ypersele - Ministre d'état 1150 Woluwé Saint Pierre,

    39. Mgr Pierre Warin - Evêque auxiliaire de Namur 5000 Namur,

    40. Alain Tiri - Jeune professionnel 4671 Barchon,

    41. Laurent Thonon - Jeune professionnel 1348 LLN,

    42. Mgr Remy Van Cottem - Evêque de Namur 5000 Namur,

    43. Alphonse Borras - Président de la CCMC 4000 Liège,

    44. Benoît Coppée - CEO Investsud 6890 Ochamps,

    45. Tanguy Bocquet - Session LEAD 1380 Lasnes,

    46. Jean Berckmoes-Joos - Voorzitter Herbronnen vzw 9220 Hamme,

    47. Charles de Liedekerke - Administrateur de sociétés 1040 Bruxelles,

    48. Philippe Godfroid - Président de l'UCM 5100 Wierde,

    49. Jacques Galloy - Administrateur de sociétés et de KTO 4671 Saive,

    50. Marcienne Greindl - Présidente RCF Sud Belgique 5000 Namur,

    51. Mgr Jean Kockerols - Evêque auxiliaire de Bruxelles 1150 Bruxelles,

    52. Bernard Michelet - Bedrijfsleider 9840 Zevergem,

    53. Michel Peterbroeck - Administrateur de sociétés 1315 Pietrebais,

    54. Claire Jonard - Pastorale des Jeunes 1050 Bruxelles,

    55. Steven H. Fuite - Synodevoorzitter - Verenigde Protestantse Kerk in België 1070 Brussel,

    56. Guibert del Marmol - Auteur et conférencier 1150 Woluwe Saint-Pierre,

    57. Gabriel Fatrus - Institut Syriaque de Belgique 4000 Liège,

    58. Thibault Denotte - Notaire 4801 Verviers,

    59. Bernard de Gerlache de Gomery - administrateur de sociétés 6760 Gomery,

    60. Georges Dallemagne - Député fédéral CDH 1150 Woluwe Saint-Pierre,

    61. Gui de Vaucleroy -  1150 Bruxelles,

    62. Michel de Lamotte - Député fédéral CDH 4000 Liège,

    63. Michel Delloye - Administrateur de sociétés 1050 Bruxelles,

    64. Etienne de Calatay - Professeur d'économie UNamur 1150 Woluwe Saint-Pierre,

    65. Michel Konen - Journaliste 4257 Berloz,

    66. Francis Delperée - Sénateur CDH 1150 Bruxelles,

    Lien vers la pétition en ligne

    Contact: KTO Belgique ASBL - Avenue de la Belle Alliance, 1 - 1000 Bruxelles

    http://www.touche-pas-a-kto-tv.com

  • Faut-il interdire les oeufs de Pâques au nom de la laïcité ?

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    Une "carte blanche" de Joseph Junker publiée sur le site du Vif :

    Interdire les oeufs de Pâques ? Non au laïcisme rabique !

    Cela devient une interrogation récurrente, qu'on finit par se poser à chaque fête traditionnelle, singulièrement d'origine religieuse : mais quelle mouche a donc piqué les autoproclamés défenseurs de la laïcité ?

    Un blogueur de gauche ironise sur la chasse aux oeufs de Pâques organisée par des jeunes MR, pour qui la laïcité serait donc optionnelle selon lui. Des associations antiracistes hurlent au meurtre à chaque fois que paraît Zwarte Piet, un peu trop noir au goût de ces messieurs. Nos marchés de Noël rebaptisés en douce "Plaisir d'hiver", les congés scolaires soudainement devenus de printemps, d'hiver et d'automne plutôt que de Toussaint, de Noël ou de Pâques... à se demander si on finira par renommer les jours de la semaine ou les planètes A,B,C,D... en raison de leur référence aux dieux du panthéon romain ! Et ne parlons même pas de la notation francophone des notes de musique Do-Ré-Mi, issue d'un poème à St Jean-Baptiste, quelle intolérance pour les solfégiens musulmans et juifs !

    Bien sûr, tous ces exemples se disputent la palme du ridicule, et ils ne mériteraient guère plus qu'un haussement d'épaules si l'on n'en voyait pas apparaître de plus en plus chaque année. Après tout, ces gens mal lunés ne seront probablement contents que le jour où des pères Fouettard multicolores et androgynes distribueront aux enfants des petits coeurs de la paix en sucre et Saint-Nicolas aura jeté aux orties croix, crosse et mitre. Il sera épargné de justesse à Nicolas de devenir "Nicole" une année sur deux, concédant que "les esprits ne sont pas encore prêts". Et quand nos traditions auront de la sorte perdu toute saveur et tout intérêt, elles mourront à petit feu au fil des années, jusqu'à voir Nicolas désormais devenu dépressif et héroïnomane, réduit à taper le carton avec la cloche de printemps et le père d'hiver en période de soldes devant "l'univers du matelas". Triste fin pour les héros de notre enfance que d'être réduits à un amusant petit rappel culturel dont les services de relations publiques de la grande distribution ont le secret !

    Le malheur veut que ces sottises prolifèrent un peu plus chaque année, revenant à chaque fête religieuse comme la vermine de mars ou le gel de décembre. C'est ainsi que nous voyons notre société devenir chaque année un peu plus fade, un peu plus politiquement correcte, un peu plus non pas " multiculturelle", mais "a-culturelle", sans plus la moindre expression d'une culture commune ou de traditions qui nous rassemblent.

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