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Culture - Page 233

  • Les femmes sont les premières victimes d'une conception idéalisée de la maternité

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    De genethique.org :

    LE "REGRET D'ÊTRE MÈRE", EXPLICATION D'UN TABOU PAR THÉRÈSE HARGOT

    Lundi, Libération, publiait un article fracassant : « Le regret d’être mère, ultime tabou », écho d’une étude[1] sur le phénomène du regret de la maternité. Thérèse Hargot, philosophe et sexologue, auteur du livre Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque)[2], réagissait sur les réseaux sociaux, reprochant au quotidien de ne pas aller au bout des remises en question que son analyse impose. Contactée par Gènéthique, elle s’explique. 

    Gènéthique: Pourquoi avez-vous réagit à cet article ? 

    Thérèse Hargot: L’article est courageux. Il montre l’impossibilité des femmes à dire leurs regrets par rapport à la maternité. Mais tout en analysant les causes qui ont conduit à ce tabou, l’article ne fait que constater sans démonter le système qui a produit ce tabou. 

    G: A votre avis, que faut-il remettre en cause ? 

    TH: Si on veut permettre de nouveau aux femmes d’exprimer un regret d’être mère, il faut remettre en question le droit à l’avortement qui impose un nouveau devoir de la maternité, celui d’être une mère heureuse. Aujourd’hui, avec le « droit à l’IVG », toute mère a forcément choisi de l’être, sinon elle aurait avorté. L’enfant est systématiquement perçu comme le fruit d’un désir dont les femmes portent l’entière responsabilité. Elles se doivent donc d’être heureuses et d’assumer leur choix. Elles n’ont plus d’espace pour exprimer l’ambivalence d’un désir qui ne peut être aujourd’hui que blanc ou noir, enfant ou IVG. Pas de nuances de gris… Et ce type d’injonction crée chez les femmes toutes sortes de pathologies : de vraies dépressions, des pressions meurtrières… parce qu’elles n’ont plus de lieu pour dire : être mère c’est difficile, je regrette, je n’y arrive pas… Ce qui est le lot commun de toute mère à un moment ou un autre. Le danger est plus fondamental, et de ce fait, plus pervers parce qu’il n’a pas le droit de se dire. L’autre raison qui empêche les femmes d’avouer leur regret ou leurs difficultés, c’est que si elles s’expriment dans ce sens, le refrain qu’elles vont entendre en boucle c’est « tu n’avais qu’à avorter », alors que ces femmes veulent seulement exprimer une part d’ombre de la maternité. Ces femmes qui regrettent, ne remettent pas en cause d’avoir gardé leur enfant. Elles ne veulent pas avorter. Mais elles n’ont plus le droit d’exprimer cette émotion et tout devient très lourd. Elles ont besoin d’être écoutées. La loi qui devait libérer les femmes en leur donnant libre accès à l’IVG, tourne au drame en les plaçant face à un tabou. Leur souffrance est d’autant moins acceptable que jamais, la maternité n’a été à ce point valorisée. 

    G: Pensez-vous que les questions de PMA, de GPA, du droit à l’enfant, puisse entretenir ce tabou ? 

    TH: Non seulement elles l’entretiennent, mais elles le renforcent ! Avec les débats autour de la PMA et de la GPA, leurs émotions sont frappées d’un interdit encore plus fort ! Les revendications du droit à l’enfant de certaines communautés sonnent comme l’équivalent d’un droit au bonheur, être « mère » c’est s’accomplir. Comment dire après qu’on n’en a assez ? 

    G: L’article semble déplorer que l’enquête exclut l’homme. Qu’en pensez-vous ? 

    TH: C’est malheureusement très symptomatique des questions qui entourent la maternité. Je trouve très dommage que l’homme n’ait plus sa place, parce qu’elle était un bon contrepoint à l’ambivalence du désir, très propre à l’expérience de la maternité, aux femmes. Traditionnellement, la loi protégeait l’enfant. Avec le droit à l’IVG, la loi ne joue plus son rôle. Dans une famille, l’ambivalence du désir de la femme est normalement assumé par l’homme. Je m’explique : comme femme, j’attends de mon homme qu’il m’écoute et qu’il continue à me protéger et à protéger les enfants. Il est très masculin de dire : « Il y a des choses qui se font et d’autres qui en se font pas. Tu veux que l’enfant meurt ? C’est non ». Or tout est fait, déjà avec la contraception, pour faire de la maternité une affaire de femme, où l’homme est peu engagé. Quand l’homme n’est pas dans son rôle, quand la solution proposée à l’ambivalence du désir de la femme est l’IVG, la femme ne va plus oser exprimer à l’homme sa colère, ses sentiments, avec les dégâts qui s’en suivent pour elle-même et pour la relation à son enfant. Parce qu’elle sait qu’il est possible de le tuer. Avec l’IVG, les femmes ont revendiqué une libération qu’elles sont seules à assumer. Et le tabou est d’autant plus fort qu’inconsciemment, les femmes ont intériorisé ce tabou, elles s’autocensurent. 

    G: Le constat est dur, que faut-il faire ? 

    TH: Le jour où je veux un enfant, s’il ne vient pas, c’est la catastrophe ! Le jour où ça vient et que je regrette, c’est la catastrophe aussi… Il faut témoigner d’autre chose : retrouver le sens de la vie non pas comme un but, mais comme un fruit. Accueillir la complexité de la maternité comme quelque chose qui nous dépasse. Et l’accepter libère ! Dire que c’est difficile, pleurer, crier sa colère, avouer qu’on souhaite ne plus être mère, est une expérience libérante qui aide à mieux la vivre. Je trouve très dommage que l’article publié dans Libération, se contente juste de déplorer la situation sans remettre en cause le système, sans remettre en cause le « droit » à la contraception et le « droit » à l’avortement qui a conduit à une nouvelle conception de la maternité, idéalisée, dont les femmes sont les premières victimes.

     
    [1] « Regretting Motherhood : A Sociopolitical Analysis », in Signs (Journal of women in culture and Society, vol. 40).
    [2] « Une jeunesse sexuellement libérée (ou presque) », Editions Albin Michel, 2016. 
  • "La foi donne un élan à ma vie"

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    Lu sur le site de pelerin.com :

    Nikos Aliagas : "La foi donne un élan à ma vie" 

    Il est l’un des animateurs qui comptent dans le paysage audiovisuel français. Sur TF1, son été est studieux. Sur Europe 1, sa rentrée sera chargée. Nikos Aliagas s’est confié à Pèlerin et raconte la télévision, sa foi et son destin de fils d’immigré.

    Vous présentez un magazine en direct sur TF1 en juillet. À la rentrée, vous orchestrerez une émission quotidienne sur Europe 1. Cela ne fait-il pas beaucoup ?

    Nikos Aliagas : Ah ah, mais vous êtes en train de me traiter de « cumulard » ! (Rires.) Travailler, je ne sais faire que cela. C’est de famille. Je viens d’un foyer très modeste, où on a toujours eu la culture du travail. Dans le petit appartement où j’ai grandi, mon père, tailleur, avait installé sa machine à coudre et je m’endormais à son rythme. Pendant mon temps libre, j’aidais à l’atelier. Cela laisse des traces.

    Le tourbillon médiatique, les millions de téléspectateurs qui vous regardent, ce doit être assez grisant quand même ?

    Oui. Et je résiste autant que je peux aux sirènes, en n’oubliant pas d’où je viens. Mon père me dit souvent : « Quand tu rentres à la maison, laisse la lumière à la porte. » La notoriété, c’est une chance et un malentendu. Quand je retourne dans le village de ma famille, en Grèce, je ne suis pas Nikos Aliagas l’animateur, mais Nikos, le fils d’Andréas. Mais si je sens malgré tout que je suis près de basculer, je pars faire une retraite dans un des monastères du mont Athos. Cela m’arrive moins souvent depuis que je suis devenu père, mais j’ai besoin de profiter de ce « temps de l’intérieur », qui vous fait prendre du recul.

    Vous êtes orthodoxe. Comment votre foi s’exprime-t-elle ?

    Comme quelque chose de viscéral, qui donne un élan à ma vie. Même si je ne l’intellectualise pas. Je me signe avant de me coucher. J’ai des icônes dans ma loge. Le soir de la pâque orthodoxe, en mai dernier, à la fin de The Voice, j’ai quitté le plateau sans même me démaquiller, j’ai fait un détour par l’église pour récupérer un cierge et j’ai rejoint mes parents, à minuit passé, en leur lançant : « Christ est ressuscité ! »

    Pourtant, dans le même temps, ma foi est une quête permanente. Je doute parce que je crois ; je crois parce que je doute. Avoir des certitudes me donnerait l’impression d’être une grenouille de bénitier.

    Vous avez appelé votre fille Agathe, comme sainte Agathe de Catane, la sainte patronne de la région d’origine de vos parents. Était-ce une évidence ?

    Oui. Avec ma femme, d’origine grecque elle aussi, nous avons confié notre fille à sainte Agathe. C’est une sainte sicilienne très honorée en Grèce. En espérant que notre fille aura sa force. Et qu’un jour, nous pourrons aller tous ensemble en pèlerinage à Catane.

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  • Comprendre l'islam, seule voie d'avenir

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    Le site "Enjeux de l'étude du christianisme des origines" (Eecho) met en ligne une présentation de l'islam pour mieux le comprendre, en deux parties; c'est à lire et à découvrir absolument :

  • Quand la société se laisse tenter par le transhumanisme

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    De Jacqueline Picoche sur aleteia.org :

    Transhumanisme : la société se laisse tenter

    Franck Damour nous avertit sur les dangers de l'homme semi-robot.

    Franck Damour, agrégé d’histoire encore jeune, a trouvé jusqu’ici le temps, en marge de son enseignement, de diriger la revue d’Art Nunc, de contribuer aux revues Christus et Études, et de publier trois ouvrages consacrés à des questions religieuses, notamment à l’orthodoxie. Dans le présent livre, il a réuni une documentation importante sur un mouvement qui se situe à l’opposé de ses préoccupations habituelles et qui lui inspire de vives inquiétudes. Il porte le nom, ignoré de la plupart des Français, de transhumanisme.

    De par le vaste monde, mais notamment en Californie, au fond de la Silicone Valley, des savants, ingénieurs et techniciens cultivent les nanosciences, manipulent la matière minérale au niveau de l’atome et la matière vivante au niveau des gènes, et en tirent des applications techniques encore inconcevables il y a peu de décennies, au point de s’imaginer qu’ils accélèrent l’Évolution et créent une nouvelle espèce d’hommes.

    Selon l’affirmation de Pascal – cité par Damour – L’homme passe l’Homme. Il est vrai que du néolithique à nos jours, la volonté de se surpasser, de réaliser l’impossible, a poussé l’Homo sapiens à inventer des outils et des machines, à lancer dans l’espace des architectures gigantesques, à faire voler des objets « plus lourds que l’air », etc. Il continue avec des moyens nouveaux voilà tout ! Quelle ménagère se plaindrait de ne plus faire la lessive à la cendre de bois et à la rivière, et de confier cette tâche à un robot appelé « machine à laver » ? Quel amputé se plaindrait d’avoir des prothèses de plus en plus semblables à des membres véritables ? La médecine a toujours eu pour but de guérir et de permettre de vivre longtemps et en bonne santé. Si on peut prévenir une maladie génétique par un travail sur l’embryon, pourquoi ne pas le faire ? Où est le problème ?

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  • "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": le n° 99 (été 2016) du magazine vient de paraître

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    Magazine « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle » : n° 99, été 2016

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de l'été. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés ci-dessous en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement à Liège: pour lire un article, cliquez sur le titre de celui-ci).

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    Au sommaire de ce numéro n° 99 (été 2016) : 

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg 

    Brève histoire du sacrement de pénitence (I)

    La lettre des pauvres de Poitiers

    Solennité de la Fête-Dieu 2016 à Liège 

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg 

    Rome et le monde : 

    « Amoris laetitia » : une exhortation post-synodale discutée

    Les racines de l’Europe

    Du sexe des anges à celui des diacres

    Belgique:

    La capitale belge, miroir d’une Europe cosmopolite ?

    Bruxelles : ne fermez pas nos églises !

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles congédie la Fraternité des Saints Apôtres

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Cette revue ne vit que des dons de ses lecteurs. Ils sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     

  • Journées du Patrimoine 2016 à Liège, les 11 et 12 septembre: l'académie de chant grégorien propose un week-end choral avec Marcel Pérès

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    mag_99_juin2016l-page-024.jpg

    Renseignements et inscriptions: 

    Tel. 04.344.10.89 (depuis l'étranger: +32.4.344.10.89)

    Email : academiedechantgregorienliege@proximus.be

    JPSC

     

  • Un évêque diocésain insatisfait de la position des autels qu’on met entre le prêtre et le peuple

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    Il s'agit de Mgr Pascal N’Koué, évêque de Parakou au Bénin , dans son bulletin diocésain de juillet 2016.  Lu sur le blog « salon beige » :

    mgr-pascal-nkoue-200.jpg"Je tiens à vous rappeler que la célébration "versus orientem" est autorisée par les rubriques du Missel (de Paul VI), qui précisent les moments où le célébrant doit se retourner vers le peuple. Il n’est donc pas besoin d’autorisation particulière pour célébrer face au Seigneur" Card. Robert SARAH. Et voilà le vieux débat relancé. Le prêtre à l’autel doit-il faire face au peuple, ou se tourner avec les fidèles vers l’Orient, le Soleil levant ? L’auteur du grand livre "Dieu ou rien" tranche sur le vif : "Le Concile n’a jamais demandé de célébrer face au peuple".

    La première fois où j’ai eu le privilège de concélébrer avec le Pape Jean-Paul II, dans sa chapelle privée au Vatican, l’autel était collé au mur. Nous tous (les célébrants et le peuple) étions tous tournés vers la même direction, vers l’autel pour la célébration du Saint Sacrifice. Quel recueillement ! J’en ai été marqué pour la vie. Depuis ce jour, j’ai toujours été insatisfait de la position des autels qu’on met entre le prêtre et le peuple, où on se fait face à face. On m’avait toujours dit que c’était le Concile Vatican II qui l’avait décrété. Un autre argument qu’on donne souvent c’est que, ce n’est pas poli de célébrer la messe "dos au peuple". Mais là, en 1989, j’étais dans la chapelle du Pape Jean-Paul II, qui lui aussi a participé au Concile. Et le Pape, ce "roc inébranlable", ne pouvait pas cultiver ce qui est indécent et manquer de courtoisie au Peuple de Dieu. Alors que penser ?

    J’en étais là quand un jour, j’ai découvert un livre d’une grande valeur. Voici ce que j’y ai lu : ‘‘Après le Concile (qui lui-même ne mentionne pas de se tourner vers le peuple), on disposa partout de nouveaux autels tant et si bien que l’orientation de la célébration ‘‘versus populum’’ (face au peuple) paraît aujourd’hui la conséquence du renouveau liturgique voulu par le Concile Vatican II’’’. Ceci est un extrait de L’esprit de la liturgie, du Cardinal Joseph Ratzinger, devenu le Pape Benoît XVI. Plus loin, il écrit ceci : ‘‘En revanche, l’orientation commune vers l’est pendant le Canon (ou Prière Eucharistique) demeure essentielle. Il ne s’agit pas d’un élément accidentel de la liturgie. L’important n’est pas de regarder le prêtre mais de tourner un regard commun vers le Seigneur. Il n’est plus question ici de dialogue mais d’une commune adoration’’. Et l’ancien Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi conclut son plaidoyer par cette nuance : "il n’est justement pas question de fuir dans un passé romantique et lointain, mais de redécouvrir l’essence de la liturgie chrétienne".

    Effectivement le Concile Vatican II ne donne aucune directive sur la position du prêtre à l’autel. C’est donc sur la base d’une erreur d’interprétation de la position de la basilique saint Pierre, que des liturgistes, après le Concile, ont exhorté abondamment à l’habitude de célébrer face au peuple : « Pour des motifs purement topographiques, dont nous ne donnerons pas les détails, il se trouve que l’abside de la basilique Saint-Pierre de Rome fait face à l’Ouest. Si le prêtre célébrant en conformité avec la tradition de prière chrétienne voulait faire face à l’est, il devait logiquement se tourner vers le peuple. Sous cette influence, certains architectes reprirent cette disposition dans plusieurs églises, ce qui donna valeur de référence à cet usage. Au XXe siècle, le renouveau liturgique s’empara de ce modèle hypothétique pour élaborer un nouveau concept : la célébration de l’Eucharistie "versus populum" (vers le peuple) ; de ce fait l’autel, selon la "norme" de saint Pierre, devait être exposé de telle sorte que prêtre et peuple se regardent l’un l’autre pour former ensemble le cercle des célébrants. Cela seul, pensa-t-on alors, pouvait correspondre à l’esprit de la liturgie chrétienne et à la consigne de la participation active, et rendre ainsi la célébration liturgique moderne fidèle au prototype de la sainte Cène » (L’esprit de la liturgie p.65). Or, la prière liturgique vers l’Orient tient compte non seulement de la tradition depuis l’origine du christianisme mais aussi du cosmos. Cette position tient compte du passé et nous dispose à marcher vers le règne du monde à venir. [...]

    Un dernier témoignage, et non des moindres, puisqu’il vient de celui à qui le Pape François a confié la liturgie dans l’Eglise, j’ai nommé le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la discipline des Sacrements. Il appelle à une conversion intérieure pour remettre Dieu au centre de la liturgie : « Se convertir, c’est se tourner vers Dieu. Je suis profondément convaincu que nos corps doivent participer à cette conversion. Le meilleur moyen est certainement de célébrer - prêtres et fidèles - tournés ensemble dans la même direction : vers le Seigneur qui vient. Il ne s’agit pas, comme on l’entend parfois, de célébrer le dos tourné aux fidèles ou face à eux. Le problème n’est pas là. Il s’agit de se tourner ensemble vers l’abside qui symbolise l’Orient où trône la croix du Seigneur ressuscité. Par cette manière de célébrer, nous expérimentons, jusque dans nos corps, la primauté de Dieu et de l’adoration. » Et le Cardinal de proposer concrètement cette orientation commune « au moins pendant le rite de la pénitence, pendant le chant du Gloria, les oraisons et la prière eucharistique » (Entretien donné à l’hebdomadaire Famille Chrétienne n° 2002, du 28 mai 2016). J’ajouterais aussi pendant la prière universelle.

    Nous avons droit à la vérité. Car très souvent l’ignorance, les idéologies de courte vue, et le manque d’information objective créent et entretiennent un climat de suspicion et même de mépris envers les gestes et les symboles à promouvoir. Et cela est préjudiciable au silence sacré, à la vie intérieure et à l’unité des cœurs. [...]"

    Ref. Un évêque diocésain insatisfait de la position des autels qu’on met entre le prêtre et le peuple

    En soi, absolument rien ne s’oppose à ce qu’un curé ré-oriente la célébration de sa  messe mais c’est la pastorale liturgique dans son ensemble qui devrait être réformée pour que cela porte du fruit. Ceci supposerait un véritable mouvement à entreprendre dans toute l’Eglise latine pour rendre une certaine sacralité à son actuelle liturgie de saveur protestante. On est loin du compte. Malgré des gestes comme celui de Mgr N’Koué ou la bonne volonté de Mgr Sarah, un mur infranchissable entre célébrations « ordinaires » (qui sont encore aujourd’hui l’immense majorité) et célébrations «extraordinaires» (qui demeurent des exceptions, peu accessibles aux fidèles sans culture liturgique adéquate) semble figer une coexistence (pacifique?) excluant toute influence réciproque capable d’induire une réunification du rite romain sur base d’une "réforme de la réforme". Cette division regrettable ne se limite d’ailleurs pas à la liturgie.

    JPSC

  • Les messages du voile islamique

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    Le 12 juin dernier, nous avons relayé sur ce blog une première "Petite Feuille Verte" de l'association "Clarifier" relative au voile islamique; voici la deuxième qui dégage la signification du port du voile.

    PFV 43 : Les messages du voile

     

    Voir aussi ICI le voile islamique

    Au début de ce mois, vous avez reçu une Petite Feuille verte (n° 42) qui expliquait en quoi consistent réellement le voile islamique et ses modalités d’application. Mais il convient également de tirer des enseignements et des conclusions de cette présentation car la tenue portée par un nombre croissant de femmes musulmanes est loin d’être anodine et ne correspond pas à un motif seulement religieux, ce qui a des implications dans la vie sociale.

    Tel est donc l’objet de la présente Petite Feuille verte (n° 43) qu’il faut considérer comme un complément indispensable à la précédente.


    Le port du « voile » et son développement actuel comportent des signes adressés aux musulmans et au reste du monde. Ils invitent également à des réflexions concernant aussi bien le regard que l’islam porte sur l’être humain que sur son projet conquérant.

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  • La vision de l'art du pape

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    Sans titre.pngUne approche de l'art qui peut surprendre...

    A découvrir sur Arte :

    La vision de l’art du pape François

    Le pape Francois vient de publier un livre sur sa vision de l'art : "Mon idée de l'art". Depuis son arrivée au Vatican, il a fait des choix artistiques plutôt surprenants. À commencer par une représentation du Christ hors de l'iconographie traditionnelle ou encore des œuvres d'un jeune artiste argentin qui utilise des déchets. Il est toujours possible "d'ouvrir des horizons où il semblait qu'il n'y en avait plus" dit ainsi le Pape dans son nouveau livre.

    une séquence du JT sur ARTE à voir et écouter : http://info.arte.tv/fr/la-vision-de-lart-du-pape-francois

  • "Pourquoi je suis pro-européen"

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    Sur le blog "Des hauts et débats", Vianney, professeur de sciences économiques et sociales dans un lycée français, nous explique pourquoi il est pro-européen :

    Voici sa conclusion :

    Malgré tous les défauts, malgré les défaillances de l’euro, malgré les difficultés de gouvernance, malgré les problèmes économiques et culturels, je reste pro-européen. D’abord parce que je  crois dans le projet axiologique européen, ce qui se passe de justifications. Ensuite parce que je pense que la gouvernance supranationale est nécessaire et très utile, qu’elle peut être démocratique si on améliore les institutions, et qu’elle est et restera circonscrite à certains domaines. L’Union Européenne ne signifiera jamais la fin des Nations, car l’UE ne sera jamais un seul Etat, une seule Nation. Au mieux (au pire, diront les eurosceptiques), elle deviendra une sorte de fédération d’Etats moins intégrés que les Etats-Unis (leur intégration dure depuis deux siècles !). Tant qu’existeront en Europe des peuples, des langues et des cultures différentes, les Etats-nations ne disparaîtront pas, quelle que soit l’intensité de la mondialisation et les pouvoirs de la Commission européenne.

    Bien sûr que la nation est une forme passagère condamnée à disparaître… Le Mont-Blanc aussi ! Max Gallo

    L’UE ne nous enlèvera ni notre vin ni notre fromage, ni notre drapeau, notre hymne, notre langue, notre culture, nos choix en matière d’Education, de santé ou de politique de la jeunesse, ni même la plus grande partie de nos décisions économiques. L’UE n’a jamais cessé de promouvoir les cultures et les langues locales et la plupart des mouvements indépendantistes (comme les Catalans) sont très favorables à l’UE. Comment peut-on sérieusement penser que la finalité de la construction européenne est de détruire les Etats-nations ? Elle n’en a ni la volonté, ni (surtout) les moyens.

    Je suis pro-européen, enfin, parce que je pense que ce serait pire sans l’UE. L’euro n’est pas idéal, mais il apporte toujours d’importants bénéfices (fin des coûts de change, des attaques spéculatives, des crises de change, augmentation des échanges, concurrence du dollar) et sortir de l’euro serait probablement pire, désastreux à court-terme, avec des bénéfices incertains à long terme. Les commissaires européens sont technocratiques et incompétents ? Peut être, mais les dirigeant des Nations européennes sont souvent pires. Qui peut franchement se plaindre que la Commission exige que la France améliore le traitement des eaux usées (lien) ? Critique les millions dépensés à perte pour une entreprise aussi inefficace que la SNCM (lien) ? Rappel un premier ministre à l’ordre qui traite des citoyens européens comme des  indésirables (lien) ? Sanctionne les prélèvements excessifs de la France sur les ressources marines (lien) ? Parfois, l’intervention d’une autorité supranationale est bienvenue, précisément au nom de l’intérêt général. L’UE ne protège pas toujours efficacement ses citoyens des conséquences négatives de la mondialisation ? mais elles seraient probablement plus violentes si la France faisaient cavalier seul en jouant protectionnisme des uns contre protectionnisme des autres. Si c’est pour perdre en Cognac ce qu’on gagne en tee-shirt…

    L’Union Européenne est divisée ? Français, sommes-nous bien placés pour lui faire la leçon ? Sans même parler de notre atavisme bagarreur, la République une et indivisible a elle-même du plomb dans l’aile. Nous nous divisons nous aussi, par communautés et identités qui se veulent, se croient, irréductibles. Nous nous divisons au souvenir d’une ancienne unité, incapables de communier à une unité – même nationale – plus haute. (…) Ne mettons pas abusivement sur le dos de l’Europe, de l’Union Européenne, ce que portent les vents mauvais de l’époque. L’angoisse devant les menaces actuelles – économiques, sécuritaires, migratoires – laissent certains imaginer que les structures d’hier répondraient mieux aux défis d’aujourd’hui. Les meilleurs veulent retrouver le cadre connu, comme si l’époque glorieuse devait nécessairement revenir avec lui. D’autres cultivent les réflexes ancestraux, et le nationalisme réflexe. Ils vous disent que ce n’est pas l’Europe qui a fait la paix ? Soit. Eh bien essayez les nationalistes, pour voir. Si vous n’aimez pas l’Union, essayez la désunion.

    Koz

     

  • A l’abbaye des Bénédictines de Liège (Bd d’Avroy, 54), le dimanche 3 juillet à 16 h00 : un concert à ne pas manquer !

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    Les moines de l’abbaye Sainte Anne de Kergonan, et les moniales bénédictines de l’abbaye la Paix Notre-Dame à Liège vous convient à un concert qui sera donné au profit de la construction de l'orgue de Kergonan.

    Dimanche 3 juillet à 16h00

    Florence Rousseau

    À l’orgue historique de

     l’Abbaye de La Paix Notre-Dame à Liège (Belgique)

    Bd d’Avroy, 54

    Orgue historique Bénédictines de Liège.JPG 

    « Londres Paris Hambourg »

    Oeuvres des XVIIème et XVIIIème siècles

    Concert à ne pas manquer.jpg 

    L’organiste Florence Rousseau, jouera le très bel orgue historique de Jean-Baptiste le Picard (1737) dont s’honore l’église abbatiale du monastère des Bénédictines de Liège.

    Le programme de ce concert, spécialement conçu pour mettre en valeur cet élément intéressant du patrimoine liégeois, sera consacré à la musique ancienne dont Florence Rousseau est une éminente spécialiste. Il prend place dans une grande tournée de concerts dans les abbayes de plusieurs pays européens qui a débuté en juillet 2015.

    Entrée : 10 €

    A l’issue du concert, à 17h45, il sera possible d’assister à l’office des Vêpres chanté par les Sœurs.

    Soyez les bienvenus !

    Pour en savoir plus sur la construction des grandes orgues de l’abbaye Ste Anne des Kergonan (Bretagne, France) par Jean-François Dupont, bientôt inaugurées : www.orguedekergonan.com

    Le site des Sœurs bénédictines de Liège : http://www.benedictinesliege.com/novo/

    Bien fraternellement,

    Frère François d’Assise Chereau,

    Organiste de l’abbaye de Kergonan

    JPSC

  • Quand la probable fermeture d'églises à Bruxelles fait l'objet d'une émission à la RTBF

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    La tension monte dans le diocèse de Bruxelles. De plus en plus de médias s'intéressent à la question des fermetures d'Eglises à Bruxelles.

    La RTBF consacrait une émission ce midi sur le sujet. (Le Forum de Midi)

    Mgr Kockerols, fidèle à lui-même, ne compte pas associer les laïcs à sa réflexion. Alors que seuls les responsables d'unités pastorales ont été consultés jusqu'à présent, il serait temps de tenir compte de l'avis des paroissiens impliqués dans le gestion des églises (chefs de chorales, catéchistes, fabriciens...).

    Ce problème ne peut être géré en catimini. Avant d'écrire sa lettre pastorale d'octobre sur le sujet pour annoncer ses décisions, il serait plus qu'utile que l'évêque de Bruxelles s'inspire des pratiques de concertation initiées par d'autres collègues évêques.