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Culture - Page 279

  • "Augustin ou le Maître est là" tiré de l'oubli grâce au pape François

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    PHO7529c4c0-7f6d-11e3-a3d8-f2e1126077f4-300x470.jpgLu sur le Figaro.fr :

    Joseph Malègue sauvé par le pape François

    Augustin ou le Maître est là, le grand livre de cet écrivain français tombé dans l'oubli est réédité grâce au souverain pontife, qui l'a cité à plusieurs reprises.

    C'est donc à Jorge Maria Bergoglio, pape François, que l'on doit la remise en circulation de Augustin ou le maître est là, génial et étonnant roman de Joseph Malègue publié en 1933 et injustement ignoré par les histoires littéraires. Dans un long entretien d'août 2013, le Pape a en effet évoqué Joseph Malègue parmi ses romanciers de prédilection. Quelques mois auparavant, en citant Léon Bloy à l'occasion de sa première homélie romaine, il avait rendu hommage à un pamphlétaire catholique à demi oublié ; mais avec Joseph Malègue, il est allé plus loin, puisque c'est un écrivain complètement oublié qu'il a tiré du purgatoire.

    Cherchez dans les dictionnaires, dans les encyclopédies. Vous ne trouverez rien, ou presque. François Mauriac, qui a lu Augustin et l'a semble-t-il admiré, ne l'évoque nulle part dans son Bloc-notes. ­Malègue était mort en 1940, Bernanos en 1948, l'époque du roman ­catholique semblait close. Seule l'Histoire chrétienne de la littérature (1996) de Jean Duchesne a fait une place au romancier évoqué par le Saint-Père. Mais comme un auteur du second rayon, remisé entre Édouard Estaunié, Daniel-Rops, Maxence van der Meersch et ­Gilbert Cesbron.

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  • Le pape à la RAI : évitez la désinformation, la diffamation et la calomnie

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    Le pape François à la Rai: « Qu'elle soit un service rendu à la vérité, à la bonté et à la beauté »

    Le pape François s'est entretenu avec les responsables et les employés de la Rai en visite au Vatican à l'occasion du 60 anniversaire de l'institution. Et il a rappelé à tous la valeur du service public et l'importance d'une information correcte.

    Le pape François ne laisse jamais passer l'occasion d'adresser un discours; rencontrant samedi, le 18 janvier, environ 8000 salariés de la Rai, gestionnaires, employés et travailleurs, il a rappelé au monde de l'information et du divertissement télévisuel leurs devoirs et leur mission.

    «La Rai doit être au service de la vérité, de la bonté et de la beauté », a dit le Saint-Père, qui a également recommandé d'« éviter ces choses qui font tant de mal : la désinformation, la diffamation, la calomnie ». Et d'ajouter : La « mission », surtout de la Rai, est de « maintenir un niveau d'éthique élevé. La qualité éthique de la communication est, en fin de compte, le fruit de consciences attentives et non superficielles, toujours respectueuses des personnes, aussi bien de celles qui font l'objet de l'information, que des destinataires du message ».

    S'adressant aux employés de la Rai, il leur a dit: "votre profession, outre qu'informative, est aussi formative; c'est un service public, c'est-à-dire un service rendu au bien commun. Tout les professionnels qui font partie de la Rai, gestionnaires, journalistes, artistes, employés, techniciens et travailleurs savent qu'ils appartiennent à une entreprise qui produit de la culture et de l'éducation, qui offre de l'information et du divertissement, atteignant, dans chaque instant de la journée, une grande partie des Italiens ".

  • L'apparition d'un nouveau conformisme

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    De Jean-Michel Castaing sur Liberté Politique :

    Aux sources du conformisme qui vient

    Pour saisir la crise spirituelle de la postmodernité, il faut revenir aux sources du nihilisme. L’absence de transcendance dans notre société a un effet inattendu : l’apparition d'un nouveau conformisme.

    LA “CRISE DE SENS” constatée par les sociologues, déplorée par les hommes d'Église, représente à la fois une perte de foi en la signification de l'existence, et une désespérance devant sa privation de finalité. « À quoi bon? », « La vie n'est-elle pas absurde au final? »: ces deux questions se recoupent, sont solidaires. Le sens est à la fois  signification et direction. Mais plus importante que la définition de ce nihilisme, et que la tentative d'en cerner les origines, demeure la question de son accointance surprenante avec le conformisme du moment.

    Pourquoi la crise de la notion de vérité a-t-elle partie liée avec l'assentiment au monde comme il va? N'est-ce pas là une thèse paradoxale? Comment le déboulonnage du Vrai, qui était censé, dans l'esprit des relativistes, libérer l'homme de carcans ancestraux, en est-il venu à rendre ce même homme si docile à l'idéologie dominante, renonçant à tout esprit critique à son endroit? Afin de répondre à cette question, un bref excursus sur les origines du nihilisme est nécessaire. 

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  • Golgotha picnic à Liège

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    De janvier à mars, le Théâtre Proscenium de Liège présente la pièce de Rodrigo Garcia "Golgotha picnic" qui a suscité de nombreuses manifestations de protestations lorsqu'elle a été présentée en France. "Ce texte sulfureux, dit le metteur en scène, s'attaque aux déviances de 2000 ans de christianisme". Il le fait de telle façon que la présentation par le Théâtre Proscenium se sent obligée de prévenir : "ce spectacle comporte des propos et des images qui pourraient heurter certaines sensibilités".

    C'est l'occasion, pour nous, de publier à nouveau cette belle lettre du Père Daniel Ange adressée en 2011 aux auteurs, acteurs et promoteurs de Golgota Picnic :

    « Nous devons subir en silence les absurdités de ceux qui dénigrent, déforment, ridiculisent nos convictions… Faudrait-il se laisser égorger en silence ?

    Est-ce faire de la politique que de crier son désarroi devant la terreur ? »

    (Pierre Claverie, évêque d’Oran, assassiné le 1.09.96)

    J’ose être franc avec vous. Permettez-moi quelques questions. Je le fais au nom d’un grand nombre. Pourquoi ? Mais pourquoi donc ce déchaînement de christianophobie ? Ce besoin irrationnel de détruire le christianisme par le biais de la dérision, du cynisme, de l’ironie.

    Peut-être n’est-ce pas du tout votre intention explicite. Peut-être n’en n’avez-vous pas conscience. Mais que vous le vouliez ou non, vos œuvres sont tellement provocantes qu’une multitude en est heurtée, blessée, bouleversée. Des chrétiens biens sûr, toutes églises confondues, mais aussi des croyants d’autres religions et simplement des hommes et des femmes, souvent non croyants, mais qui gardent encore un certain sens du respect, de l’honnêteté, de la dignité humaine. Et même des artistes, qui savent encore ce que signifie l’art.

    Non et non ! On ne peut faire tout passer sous ce label. Cessons de prostituer la beauté.

    La plupart sont des gens simples, des pauvres, des petits, qui en tant que tels méritent encore un plus grand respect.

    Pourquoi, mais pourquoi ainsi les blesser dans ce qu’ils portent de plus intime, de plus profond, de plus vrai en eux-mêmes ?

    Le saviez-vous ? Pour nous, pour une multitude, la personne de Jésus est ce que nous avons de plus précieux au monde. Il est tout pour nous. Il a transformé notre vie, illuminé notre existence, transfiguré nos souffrances. Il est Celui qui a livré sa vie pour nous ouvrir à tout jamais la Vie après la mort, nous donner ce Ciel dont vous vous moquez, mais qui demeure notre unique avenir. Un jour, vous le saurez… lorsque vous frapperez à la porte…

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  • Chronique de la cathophobie ordinaire

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    Un ami nous écrit :

    Sans titre.pngChronique de la cathophobie ambiante…

    En ce moment beaucoup de personnes, notamment dans la classe politique française et belge, sont particulièrement émus par les propos de Dieudonné: il faut interdire tout ce qui peut choquer l’une ou l’autre sensibilité. Vraiment?

    En visite au musée de la photographie à Charleroi, je suis tombé aujourd’hui (12/01/2013) sur l’exposition temporaire d’un « artiste » dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’ici, Marcel Mariën (1920-1993). De toute évidence, un amateur de la provocation, puisque parmi ses « oeuvres », l’une d’elle s’appelle « La Sainte Famille »: on trouve un relief de Marie et Jésus sur lequel a été ajouté un dessin pour le moins obscène.

    Après ma polie protestation, la préposée aux caisse m’a fait savoir que j’étais le premier à réagir, mais que je pouvais toujours me plaindre auprès du musée, ce que je n’ai pas manqué de faire. Si comme moi, vous souhaitez réagir, voici leur adresse électronique: mpc.info@museephoto.be

  • Supprimer les partis politiques ?

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    Un ami attire notre attention sur la mise en ligne d'une page d'un livre audio. Il s'agit de la note de Simone Weil (1909-1943) intitulée : "Note Sur La Suppression Générale Des Partis Politiques".

    Présentation sur litteratureaudio.com :

    L’homme démocratique moderne regarde comme une vache sacrée le pluralisme des partis politiques.

    Le texte que l’on va entendre ici déboulonne l’édifice de cette statue encore aimée, consciemment ou inconsciemment.

    Cette institution des partis est en effet adorée d’autant plus religieusement que l’on se complaît souvent, dans la simple imprécation verbale contre les partis, sans tirer au clair le concept même de parti politique.

    C’est donc tout le mérite de la Note de Simone Weil, écrite vraisemblablement dans les années 1940 que de faire ce travail d’analyse et d’en tirer les conclusions.

    « L’usage même des mots de démocratie et de république oblige à examiner avec une attention extrême les deux problèmes que voici :

    Comment donner en fait aux hommes qui composent le peuple de France la possibilité d’exprimer parfois un jugement sur les grands problèmes de la vie publique ?

    Comment empêcher, au moment où le peuple est interrogé, qu’il circule à travers lui aucune espèce de passion collective ?

    Si on ne pense pas à ces deux points, il est inutile de parler de légitimité républicaine.

    Des solutions ne sont pas faciles à concevoir. Mais il est évident, après examen attentif, que toute solution impliquerait d’abord la suppression des partis politiques. »

    Simone Weil, Note sur la suppression générale des partis politiques.

    Pour écouter, cliquer sur le lien suivant : http://sd-36232.dedibox.fr/WEIL_Note_sur_la_suppression_generale_des_partis_politiques_.mp3

  • La messe du pape Marcel

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    On célèbre aujourd'hui la mémoire du pape Marcel Ier (IVe siècle) mais, - comme nous le fait remarquer le commentaire ci-dessous -, ce fut le pape Marcel II qui inspira à Palestrina (XVIe s.) une très belle messe polyphonique dont voici le Kyrie :

  • La sécularisation du monde occidental

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    3558570168.JPGLu sur le site didoc.be, sous la plume de Monseigneur Cabello (photo: source Manifestation de rentrée à l’église du Saint-Sacrement à Liège),Vicaire Régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique :

    « On appelle sécularisation le fait de reconnaître l’autonomie des diverses sphères de l’activité humaine (la politique, la science, l’art, etc.) par rapport à la religion. Cette séparation peut être considérée comme relative ou totale. Une autre acception, plus répandue, du vocable sécularisation, se réfère à la perte d’importance de la religion dans la société. Ces deux acceptions ne sont pas opposées. Dans ces lignes, nous utiliserons la deuxième, qui est plus générale et qui, dans un certain sens, inclut aussi la première.

    Comme le philosophe canadien Charles Taylor l’a fait dans son œuvre A Secular Age, nous partirons de la question suivante : pourquoi tout le monde était-il croyant en l’an 1500 alors qu’aujourd’hui la majorité des gens considèrent le rejet de la foi comme un choix presque inévitable ? La genèse de cette évolution complexe peut être attribuée à de multiples causes. Nous essaierons de les synthétiser en trois causes principales

    1. Le changement du modèle de rationalité

    La critique de la métaphysique. Aux 17ème et 18ème siècles, une école de philosophes britanniques — dont Locke et Hume sont les plus illustres représentants — appelle à renoncer à la métaphysique, c’est-à-dire à la réflexion philosophique sur les réalités suprasensibles telles que l’âme, Dieu, l’au-delà, etc. La métaphysique, estiment-ils, ne nous a jamais procuré la moindre connaissance certaine sur ces questions.

    Quelques années plus tard, Kant parlera de l’intelligence qui prétend connaître par ses seules forces des réalités suprasensibles (l’âme, Dieu, etc.), sans faire recours à l’expérience sensible — ce qu’il appelle la « raison pure », une raison qui veut faire de la métaphysique. Elle est comparable — toujours d’après Kant — à une colombe qui, faisant l’expérience que l’air freine son vol, prétend voler dans le vide, sans se rendre compte que l’air qui la freine est aussi celui qui la porte. Sans l’air, la colombe s’écrasera au sol. Tel est le sort de la raison pure : elle ne peut connaître sans l’expérience sensible ; elle n’est pas faite pour la métaphysique, mais pour l’étude des faits empiriques, pour la science positive.

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  • Quand Michel Delpech ose Dieu

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    De François Vercelletto sur "Etats d'âme" (Ouest France)

    Michel Delpech cachait sa foi sous les paillettes

    La vedette qui enchaînait les tubes dans les années 1960 et 1970, confesse aujourd’hui un vieux secret : il est amoureux du Christ. Une foi qui résiste à toutes les épreuves. Même à celle du cancer.

    « Laisse les morts enterrer leurs morts. » Ces paroles de Jésus, dans l'Évangile, le touchent. Profondément. « Il faut être dans la vie », insiste-t-il. À près de 68 ans, Michel Delpech se relève doucement d'un cancer de la langue.

    Une nouvelle épreuve, plus de trente ans après une grave dépression qu'il juge aujourd'hui étonnamment « plus dure encore que la souffrance physique ». Il l'avait vécue comme « une violente plongée en enfer » qu'il a appris « après coup à reconnaître comme un bien ».

    Il sourit. Apaisé. Fort de la foi qui l'anime depuis son enfance. Mais qu'il vient seulement de confesser publiquement dans un petit livre bouleversant : J'ai osé Dieu. Oui, le chanteur populaire qui enchaîna les tubes dans les années 1960 et 1970 - Chez Laurette, Pour un flirt, Que Marianne était jolie, Le Loir-et-Cher... - l'avoue. Il a « probablement toujours été chrétien ».

    Il le taisait. Peur des railleries. Crainte d'ennuyer son auditoire. De dévoiler ce qu'il a de « bien plus intime que sa vie privée. Je ne voulais pas non plus jouer le chrétien de service dans mon métier ».

    Aujourd'hui, il franchit le pas. « Si je m'en allais sans jamais en avoir parlé, j'aurais des regrets. » Et l'homme n'est pas du style à nourrir des regrets. Même si la vedette paye aujourd'hui les excès de son ancienne vie de star et les ravages du tabac.

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    J'ai osé Dieu, Presses de la Renaissance, 126 pages, 14,90 €.

  • Le centième anniversaire de la naissance d'Etty Hillesum

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    Etty Hillesum est née le 15 janvier 1914. L'occasion de la découvrir à travers une émission du "Jour du Seigneur" qui lui a été consacrée :

  • Orthodoxie : Moscou dit « niet » à la primauté de Rome

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    A Jérusalem, au mois de mai prochain, le patriarche Barthélemy de Constantinople et le pape renouvelleront en Terre Sainte le baiser de paix échangé, en leur temps par leurs prédécesseurs, le patriarche Athénagoras et le pape Paul VI.  Mais François et Barthélemy ont tous les deux reçu un avertissement de Moscou. Avec un veto très ferme contre une primauté papale qui ne serait pas simplement honorifique. De Sandro Magister  sur son blog « Chiesa » (extraits) :

    « Paul VI n’avait pas gardé le silence à propos du point crucial qui sépare Rome de l'Orient : "la constitution de l’Église" et, dans le cadre de celle-ci, le rôle du pape. Il avait promis à Athénagoras : "Je vous dirai ce que je crois être vrai, qui découle de l’Évangile, de la volonté de Dieu et de l’authentique tradition. Je l’exprimerai. Et s’il y a des points qui ne coïncident pas avec votre pensée à propos de la constitution de l’Église…". "Je ferai de même", déclara Athénagoras.(…) Et Paul VI d’ajouter : "On discutera, nous nous efforcerons de trouver la vérité… Aucune question de prestige, de primauté, qui ne soit ce qui a été établi par le Christ. Absolument rien qui traite d’honneurs, de privilèges. Nous voyons ce que le Christ nous demande et chacun prend sa position ; pas du tout avec l’ambition humaine de dominer, d’obtenir de la gloire, des avantages. Mais avec celle de servir".

    Depuis ce 5 janvier 1964 jusqu’à aujourd’hui, le dialogue œcuménique entre Rome et les Églises d'Orient a parcouru un chemin notable. Et il n’a pas eu peur de mettre en discussion même la question brûlante de la primauté du pape.

    Le document de base de la discussion à propos du rôle universel de l’évêque de Rome a été mis au point à Ravenne, en 2007, par une équipe conjointe d’évêques et de théologiens appelée "commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe" : ce document fut approuvé à l’unanimité des présents. Toutefois l’Église orthodoxe russe était absente de la rencontre de Ravenne, en raison d’un désaccord qu’elle avait avec le patriarcat œcuménique de Constantinople. Une absence qui pesait lourd, parce que l’Église russe représente de loin la partie la plus consistante de tout le monde orthodoxe.(…)

    Les objections soulevées par l’Église russe lors de deux rencontres, l’une à Chypre en 2009 et l’autre à Vienne en 2010, furent assez nombreuses et assez graves pour freiner tout rapprochement entre les parties en présence (…). Et elle exprima également des critiques substantielles à propos du document de Ravenne, qui, dans son paragraphe 41, décrit de la manière suivante les points d’accord et de désaccord entre Rome et l'Orient :
    "Les deux parties sont d’accord […] que Rome, en tant qu’Église qui 'préside dans la charité', selon l’expression de saint Ignace d’Antioche, occupait la première place dans la 'taxis' et que l'évêque de Rome était par conséquent le 'protos' parmi les patriarches. Toutefois, ils ne sont pas d’accord sur l’interprétation des témoignages historiques de cette période concernant les prérogatives de l’évêque de Rome comme 'protos', une question déjà comprise de différentes manières pendant le premier millénaire".

    "Protos" est un mot grec qui signifie premier. Et "taxis" est l'organisation de l’Église universelle (…) .

    En pleines fêtes de Noël [2013] pour l’Église catholique, le patriarcat de Moscou a rendu public un document dans lequel il réaffirme son désaccord avec le document de Ravenne et confirme à nouveau son refus total de reconnaître à l’évêque de Rome quelque pouvoir que ce soit – qui ne soit pas simplement "d’honneur" – sur l’Église universelle (…) : "Nous, les orthodoxes, sommes tous convaincus que, au cours du premier millénaire d’existence de l’Église, à l’époque où l’Église n’était pas divisée, la primauté de l’évêque de Rome, le pape, était reconnue. Toutefois il s’agissait d’une primauté d’honneur, dans l’amour, sans qu’il y ait une domination légale sur l’Église chrétienne tout entière. Autrement dit, selon notre théologie, cette primauté est d’ordre humain ; elle a été établie en raison du besoin de l’Église d’avoir une tête et un centre de coordination".

     Réf. Le veto russe contre François et Barthélemy

    On ne peut pas être plus clair : deux ecclésiologies, et au-delà de celles-ci, deux cultures religieuses s’affrontent plus que jamais : l’une sensible (comme l’orthodoxie ou l’islam) à l’ordre des choses qui demeurent, l’autre (comme les protestantismes) à la mouvance de l’Esprit dans les consciences. Rome a su faire le milieu. Mais, par les temps qui courent au sein de l’Eglise romaine, beaucoup de catholiques sont aujourd’hui des orthodoxes inavoués et d’autres des crypto- protestants. JPSC  

  • Quand deux films mettent l'Eglise en cause sur les écrans

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    De Frédérique de Watrigant sur France Catholique :

    Beaucoup comptent sur le pape François pour réconcilier l’Eglise avec ceux qui ne l’aiment pas et au regard de deux films sortis en tout début de cette nouvelle année, ce n’est pas gagné. Chacun aborde un épisode très contemporain de l’histoire de l’Eglise, et si l’un des deux est totalement romancé, l’autre relate une histoire réelle. Tous les deux ont en commun cependant de scruter avec plus ou moins de bonheur l’incompréhension que suscite l’Eglise dans les positions qu’on lui prête sur la sexualité.

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