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Culture - Page 311

  • Un nouvel Hadjadj : "Comment parler de Dieu aujourd'hui"

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    Dominique Greiner, dans "La Croix", recense le dernier Hadjadj :

    Le défi de la transmission de la foi est (...) au cœur de l’« Anti-manuel d’évangélisation »  de Fabrice Hadjadj. Il tente de répondre à la question qui lui a été posée par le Conseil pontifical pour les laïcs : comment parler de Dieu aujourd’hui ?

    Tout en étant critique lui aussi à l’égard de la « mystique de l’enfouissement du chrétien social »  quand elle se transforme en « mutisme de la carpe »,  il refuse de se poser en donneur de leçons et adopte une posture humble. Parler de Dieu n’a en effet jamais été une évidence pour personne, le mot Dieu pouvant être si facilement manipulé.

    Le philosophe, converti de l’athéisme au catholicisme, déplace alors le questionnement et propose de réfléchir sur l’essence même de la parole : « Quand on se demande seulement ce qu’il faut faire pour bien parler de Dieu, on finit par n’être qu’un faiseur. La vraie question est plutôt de savoir ce que nous sommes, en tant qu’êtres parlants. »  La parole vraie n’est pas celle du publicitaire qui cherche avant tout à être efficace dans sa stratégie de communication. La force d’un témoignage ne dépend pas de la maîtrise de techniques oratoires.

    Le plus souvent, le témoin cherche ses mots. Son « balbutiement »  vient d’une expérience, du contact avec un événement. Ainsi en est-il aussi de la foi : dans la rencontre avec le Christ, les croyants font l’expérience que « le plus spirituel est uni au plus charnel, la plus haute gloire à la plus commune nature, la miséricorde la plus insondable à la plus abyssale misère. Il n’y a pas de parole adéquate devant une telle disproportion, ou plutôt la seule parole adéquate est celle qui balbutie de merveille et d’effroi, – la seule posture authentique, celle qui perd l’équilibre et part à la suite tout en partant à la renverse. » 


    COMMENT PARLER DE DIEU AUJOURD’HUI   ?
    Anti-manuel d’évangélisation
    de Fabrice Hadjadj .
    Éditions Salvator, 219 p., 19,5 €

    Présentation de l'éditeur :

    Dieu peut-il être un sujet de conversation ? Peut-on le placer entre les derniers résultats de Coupe d Europe et le prochain bulletin météorologique ? Serait-il toutefois beaucoup mieux de disserter savamment dessus, d'en faire un beau concept théologique, de le resituer entre les antinomies de Kant et les généalogies de Nietzsche? La bouche qui vient de dire : « Passe-moi le sel ! » ou « La France forte, c'est maintenant » ou « Vous êtes belle, Monica, puis-je monter prendre un verre chez vous ? », est-elle habilitée à dire quelque chose du divin ? Du reste, le mot « Dieu » peut-il être un mot parmi d'autres dans une phrase, un gros mot, un mot avec une grande majuscule ? L'Infini tient-il en quatre lettres communes (comme le fini en cinq lettres) ? N'est-ce pas le diminuer au moment même où l'on prétend l'exalter ? Ou l'honorer alors qu'on voudrait s'en débarrasser pour toujours ? Au moins deux espèces de personnes ne s'embarrassent pas de ces difficultés : le fondamentaliste et l'athée. Tous deux parlent de Dieu à tort et à travers. Si bien que deux autres types vont s'insurger contre une telle arrogance : l'agnostique et le chrétien enfoui. Tous deux prennent le parti de ne plus en parler du tout. Et puis il y a ceux qui ne se retrouvent pas dans le quadrige de ces factions. Ceux pour qui l'on ne peut parler de Dieu, mais pour qui l'on peut encore moins se taire. Et les voici qui bégayent, bafouillent, balbutient, clowns qui doivent témoigner de ce qui les surpasse... Ils sont envoyés comme hérauts du « Royaume », alors qu'ils font leurs courses chez Leclerc. Ils sont désignés comme « lumière du monde » alors qu'ils cherchent l'interrupteur de leur chambre. Enfin, ils se savent fils du Dieu infini et néanmoins fils de Lucette et Ferdinand, finis, extrêmement finis...

  • Quand la pédagogie nouvelle fournit à la société de consommation les moutons dont elle a besoin

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    C'est le très bon blog "le soupirail et les vitraux" qui a sélectionné cet extrait fort pertinent :

    « Pourquoi une droite soucieuse de donner à l’économie capitaliste son extension maximale aurait-elle combattu un mouvement qui était favorable à ses vues ? Toute son habilité a été de ne pas y collaborer trop ouvertement, pour laisser la gauche croire qu’elle lui causait grand tort [...]. L’économie capitaliste, au début des années 1970, devait pour trouver un nouveau souffle faire augmenter la consommation. Le recyclage des slogans contestataires y servit : le marché se proposa de combler les désirs qui s’étaient exprimés dans la rue sans trouver de débouchés politiques. L’abandon de l’éducation traditionnelle, le démantèlement de l’école « bourgeoise », la fin des humanités, l’enfant constructeur de ses savoirs, étaient exactement ce qui convenait pour pérenniser la poussée consumériste. [...] Or, le véritable obstacle à l’hégémonie du marché, ce qui limite son emprise sans partage, c’est le désintérêt, c’est-à-dire l’intérêt pour autre chose que ce que le marché offre à la convoitise. [...] A cet égard, la culture classique représentait le plus sûr obstacle à un règne sans limite de la marchandise. [...] C’est pourquoi les détenteurs du capital ont accueilli favorablement les réformes qui pouvaient contribuer à sa marginalisation, et ont su mobiliser les masses pour parvenir à ce but, en les persuadant que la culture, c’était l’ennui et l’oppression, et en la remplaçant par l’industrie du divertissement, de l’entertainment.

    Les thèses de l’enfant-citoyen et les méthodes préconisées par les sciences de l’éducation disposent on ne peut mieux à la consommation. Partir de l’enfant, de ses préoccupations, de ses désirs : une telle revendication libertaire installe un rapport e perpétuelle soumission aux pulsions – « l’impulsion du seul appétit est esclavage » disait Rousseau. Or, les pulsions, c’est précisément ce que le marché sollicite par la publicité, et prétend satisfaire par ses produits : l’homme pulsionnel promu par les nouveaux pédagogues favorise le règne de la marchandise. Un exemple, entre mille, de la merveilleuse harmonie entre l’éducation telle qu’elle est préconisée et mise en œuvre, et l’insertion dans le monde marchand : la multiplication des exercices « à trous », des questionnaires à choix multiples où il faut cocher des cases, cliquer sur oui ou non, laissant seulement des manques à combler, des « arbitrages » à effectuer, comme tout consommateur averti doit savoir les réaliser. Le modèle de liberté ainsi promu est le choix entre différentes marques, ces marques qui, dans le désert symbolique propagé par une éducation récusant toute hiérarchie des valeurs parce que celle-ci serait infondée, s’imposent comme les seuls repères disponibles. Au point que les velléités d’opposition à l’ordre établi en passent, chez les jeunes – et pas seulement chez eux -, par des préférences de consommation et l’adoption de certaines marques, les attitudes rebelles nourrissant une industrie des signes de la rébellion et s’épuisant en elle ».

    Olivier REY, Une folle Solitude, Le fantasme de l’homme auto-construit, "Le triomphe consumériste", Seuil, 2006, p. 271-273.

  • BXL, 15 septembre : visite d'églises historiques de la Capitale

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    Ce samedi 15 septembre de 14h à 18h

     

    Dans le cadre des Journée du Patrimoine à Bruxelles

     

    Visite guidée d’églises historiques de Bruxelles :

    Béguinage, Riches Claires, Bon-Secours, St Nicolas, La Chapelle, Sablon

     

    Animée par Yves Delmotte (Enseignant et Conférencier)

     

    Rendez-vous à 14h à l’église Saint Jean-Baptiste du Béguinage

    (Place du Béguinage à 1000 Bruxelles)

    Ou à 16h à l’église du Bon Secours pour une collation dans une petite taverne.

    Fin : 18h à l’église du Sablon.

     

    Info/inscriptions souhaitées:

    Yves Delmotte :  GSM : 0477 70 31 20

    Ou (de préférence) par retour de courriel


    SYMPOSIUM eglibxl120929.pdf

  • Quand le web entretient une image négative du pape

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    Une enquête de popularité réalisée dans les contenus en ligne que près de la moitié de tous les contenus en ligne sur Ratzinger ont une tonalité et un impact négatifs. Contrairement à ce qui se passe pour le Dalaï Lama. C'est Andrea Tornielli qui recense cette enquête sur le Vatican Insider. Nous en donnons un aperçu ici, sans reprendre l'entièreté de l'article.

    Le message de Benoît XVI a du mal à passer, même sur le web, même en Italie. Cela est démontré par les résultats d'une recherche effectuée par un organisme qui analyse les réputations, publié dans "Expansion". Grâce à un système de logiciel et une équipe spéciale pour analyser les données recueillies à partir du Web, dans l'univers entier incluant les médias sociaux, on a comparé les profils du pape et celui du le Dalaï Lama. Les résultats montrent que les réseaux Web, vidéo et sociaux véhiculent une image «équilibrée» du Dalaï-Lama », mais émotionnelle et peu positive" lorsqu'il s'agit du Pape. Ainsi, près de la moitié du contenu en ligne sur le Pape (48,74%) a un ton et une portée négatifs, 7% seulement sont assez positifs, encore que tièdes, sans enthousiasme, tandis que le reste est neutre. Le Dalaï-Lama est nettement plus populaire sur le web (26% de contenu en ligne est positifs, et seulement 8% négatifs).


    Ainsi, en Italie, la video de Benoît XVI qui vient en tête, vue plus de cinq cent mille fois avec de  nombreux commentaires, s'appelle "le pape Ratzinger .... dans toute sa méchanceté"; celle sur le Dalaï-Lama (vue moins de 90.000 fois) tourne autour de ses aphorismes de sagesse.La vidéo de Benoît XVI est nettement orientée vers des parodies, des "révélations" et des critiques, souvent féroces. "


    La situation n'est pas meilleure, selon une étude sur les réseaux sociaux. Le dalaï-lama à son actif 4.390.916 fans sur 290 pages, et 71 groupes actifs sur Facebook.L'orientation de ces groupes et des pages est très positive." En ce qui concerne le pape, «les chiffres sont nettement inférieurs: 263.032 fans, 154 pages et 62 groupes actifs. La grande majorité est fortement orientée vers le négatif, comme on peut le voir en feuilletant les titres, voire même offensive.


    Ainsi, "l'image personnelle du pape, de ses décisions et de ses positions dans le domaine de la religion,  commente Andrea Barchiesi, directeur du "gestionnaire de réputation", est tout à fait impopulaire. Malgré l'importance de la proximité socioculturelle du Pape avec les Italiens, ou peut-être à cause de cela, l'enquête a pris la mesure du caractère négatif des opinions sur ce que Benoît XVI dit et fait en Italie, en particulier, et de l'impact émotionnel que cela suscite dans une forte proportion des commentaires en ligne."


    En bref, l'image dominante du pape sur le web italien est celle de quelqu'un de «très rigide», accusé d'être anti-islamique (après le discours de Ratisbonne) et d'avoir rejoint les Nazis dans sa jeunesse (un fait qui n'était pas vrai, mais qui est fortement présent sur les réseaux). Benoît XVI, dont l'action a été décisive dans la lutte contre le fléau de la violence, est ainsi associé à l'idée de "Inquisition" et voit sa propre responsabilité mise en cause dans la couverture des cas de prêtres pédophiles. Ainsi, dans un documentaire récent intitulé "Mea Maxima" où le pape est directement mis en cause dans le traitement du dossier d'une affaire de pédophilie. Et cela en 2001, alors que c'est précisément cette année là que Jean-Paul II et celui qui était alors le cardinal Ratzinger ont exigé que soient deférés à Rome les cas de maltraitance d'enfants dont la compétence avait été, jusque là, réservée aux évêques diocésains. On sait que, par la suite, Benoît XVI, dès son élection a adopté une procédure d'urgence destinée à prendre des mesures immédiates pour protéger les victimes.


    Cela ne nous étonne évidemment pas. Le Dalaï Lama est inoffensif et n'est pas un gêneur pour ceux qui veulent détruire les derniers obstacles s'opposant à une libéralisation totale de la morale et à l'instauration d'une société dont Dieu sera banni définitivement. L'Eglise est le dernier bastion qu'il faut détruire, et pour cela tous les moyens sont bons, y compris la falsification de l'histoire, la déformation des faits, le recours au dénigrement et à la dérision. Que le pape soit la cible de prédilection de toute  cette entreprise d'intoxication, avec la collaboration sournoise et active de prétendus catholiques, s'inscrit tout naturellement dans la triste logique de cette stratégie.

  • Pour découvrir le Moyen Age et l'aimer mieux

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    Regards sur le Moyen Age est un ouvrage paru en 2009, oeuvre d'un historien en butte aux attaques de l'intelligentsia dominante, Sylvain Gouguenheim, présenté ainsi sur Canal Académie :

    Sylvain Gouguenheim n'est pas un historien comme un autre. Auteur d'un livre remettant en cause le passage du savoir grec à travers la pensée arabe, il fut la victime d'une cabale autant médiatique qu'universitaire. Condamné lors de procès à charge où il ne fut même pas convié, il explique aujourd'hui que, dans cette histoire, se sont bien des motifs politiques et non historiques qui ont poussés ses détracteurs à remettre en cause ses thèses développées dans Aristote au Mont-Michel. Deux ans après, il publie deux ouvrages pédagogiques pour mieux faire aimer cette période si peu connue, celle des temps médiévaux.

    Regards sur le Moyen-Âge, publié chez Tallandier, offre ainsi une quarantaine de textes consacrés à la fois aux mondes politiques et religieux, mais aussi à la société. Pour chacun des points abordés, Gouguenheim fait le point sur nos connaissances et sur les questions qui demeurent. Nous retrouvons, avec ces regards, les grands symboles des temps médiévaux : Poitiers, Jeanne d'Arc, Frédéric II Staufen ou saint Louis... mais une approche thématique complète aussi admirablement cet ouvrage. Nous découvrons ainsi "l'invention" de la Bible en tant que corpus unique de de textes, l'image de l'amour ou encore l'importance et la nature de l'économie en ces temps "que plus personne n'imagine immobiles ou de transitions." Un livre à mettre entre les mains de tous ceux qui souhaitent découvrir cette diversité médiévale et mieux la connaître.

  • Mons, 15 septembre : Le chant de l'âme; chants séfarades et grégoriens

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     LE CHANT DE L’ÂME

     CHANTS SÉFARADES ET GRÉGORIENS

    Mons - Sainte Waudru - 15 septembre à 20H00

    Chanter Sainte Waudru au temps des chanoinesses
    En prélude au concert « Luz de oro », le manège.mons a souhaité, suite à la découverte dans le fond de la collégiale Sainte-Waudru d’antiphonaires copiés par les chanoines de Saint-Germain au XVIe siècle, faire revivre les chants de Waudru dans leur état primitif, tels que chanoines et chanoinesses de Mons les ont longtemps chantés en ces lieux mêmes.
    Stella Matutina (dir. Eric Trekels et Alicia Scarcez) et la Schola grégorienne du Sablon (dir. Arnaud Van de Cauter)

    Luz de oro
    La Roza Enflorese

    Implantés depuis des siècles en Espagne, les juifs séfarades furent expulsés à la fin du XVe siècle. Ils emportèrent avec eux leur culture médiévale qu’ils conservèrent dans l’exil et la diaspora comme un joyau précieux, symbole de leur identité espagnole. La Roza Enflorese, ensemble belge à géométrie variable, interprète le répertoire monodique séfarade. Il est constitué de musiciens d’univers musicaux variés (classique, jazz, world,…), faisant appel tant aux techniques instrumentales inspirées des musiques populaires qu’à l’improvisation.
    Edith Saint-Mard chant | Bernard Mouton flûte à bec | Thomas Baeté violes de gambe, vièle | Vihuela, oud Philippe Malfeyt | Saz, chant Emre Gültekin | Anne Niepold accordéon diatonique | Vincent Libert percussions

    Collégiale Sainte Waudru - Adresse: Place du Chapitre, 7000 Mons
    Téléphone: 065/39.59.39

    Tarif: 15-20€
    Public: à partir de 16 ans
    Internet: http://www.lemanege.com

  • Couture (Lasne) - 14 septembre - Concert Bach avec l'ensemble Bradamante

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    vendredi 14 septembre 2012, 20h00

    Concert J.S. Bach

    par l'Ensemble Bradamante
    Paule Van den Driessche, clavecin
    Rachel Heymans, flûte à bec
    Anne-Catherine Gosselé, flûte à bec
    Leonor Palazzo, violoncelle

    — au profit de l'asbl Cerf Volant —
    Rue de la Chapelle Saint-Germain 1380 Lasne Belgique
    http://www.cerfvolantasbl.be/
  • Immigration, intégration, exclusion, assimilation, multiculturalisme, interculturalisme...

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    Sur ZENIT.org :

    Le cardinal Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, est intervenu sur le thème « Immigration : de l’urgence à l’intégration » au cours d’une rencontre internationale pour la paix, organisée en Bosnie-Herzégovine (Sarajevo) par la communauté de Sant’Egidio du 9 au 11 septembre 2012, dans l’esprit de la rencontre d’Assise voulue par Jean-Paul II en 1986 (cf. Zenit du 10 septembre 2012)

    Selon l’Organisation internationale pour les migrations, quelque 214 millions de personnes sont aujourd’hui impliquées dans le phénomène de la migration, indique le cardinal Veglio.

    L’intégration : ni assimilation, ni exclusion

    Dans son service pastoral en ce domaine, l’Eglise ne s’adresse pas « seulement aux croyants » mais à « tous les hommes », explique-t-il, elle entend en ce sens « promouvoir un “humanisme planétaire” », selon les mots de Paul VI, « pour le développement de tout l’homme et de tous les hommes ».

    Définissant la relation entre l’immigré et la nouvelle société qui l’accueille, l’Eglise invite à « l’intégration ». Ce terme a une valeur « relative » et peut être « éclairé avec d’autres réalités comme l’insertion, la participation, l’inclusion et même la communion », précise le cardinal.

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  • Profanations, un phénomène qui se banalise ?

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    Nous lisons, via l'Observatoire de la christianophobie, une note assez intéressante sur un blog breton qui se penche sur les profanations qui se multiplient non seulement en Bretagne mais dans toute la France :

    En 2004, il y eut 130 lieux de culte ou de recueillement chrétiens  profanées en France, 151 en 2007, 208 en 2005, 172 en 2006, 266 en 2008, 389 en 2009, 522 en 2010 (dont 308 lieux de culte), 434 à la fin d’octobre 2011  De toutes les profanations, les lieux de culte et cimetières chrétiens représentent 90 à 95%. Bien des agressions sont sans motif, quand il y en a, c’est le vol. Vingt pourcents à peine sont élucidés. Derrière la hausse continue se trouve aussi l’habitude croissante des paroisses et des communes à porter plainte

    Lire toute la note : Vandalisme des lieux de culte en Bretagne, pourquoi et par qui ?

  • L'Al Andalous, royaume musulman ouvert et tolérant; mythe ou réalité ?

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    Polemia a mis en ligne un entretien avec Serafin Fanjul, une sommité dans l'étude de l'Espagne arabe. Nous désespérions de trouver une traduction française de ses écrits concernant l'Al Andalus. A défaut, cet entretien permet enfin d'approcher cet arabisant qui a vraiment des choses à nous dire.

    Le politiquement correct s’impose à coup de mensonges historiques répétés. Parmi ceux-ci on trouve le mythe d’Al Andalous : celui d’un royaume musulman pacifique, ouvert et tolérant. Une jolie construction idéologique sans grand rapport avec la réalité. L’hispanisant Arnaud Imatz fait le point ci-dessous avec le grand arabiste espagnol Serafín Fanjul. Selon ce dernier, les textes du Moyen Age démentent totalement l’interprétation contemporaine.
    Polémia

    Né en Galice, en 1945, Serafín Fanjul est un des plus prestigieux arabistes espagnols. Ancien directeur du Centre culturel hispanique du Caire, professeur de littérature arabe à l’Université autonome de Madrid, membre de l’Académie Royale d’Histoire depuis 2011 (*) il a consacré sa vie à l’étude de l’Islam comme phénomène religieux, sociologique, économique et politique. Auteur d’études littéraires érudites telles Las canciones populares árabes ou La literatura popular árabe et de traductions d’œuvres d’Ibn Battuta et d’Al-Hamadani, il est surtout connu pour avoir publié chez Siglo XXI, -qui fut l’éditeur espagnol emblématique de la pensée socialiste et marxiste dans un passé récent-, deux ouvrages essentiels : Al-Andalus contra España. La forja de un mito (Al-Andalus contre l’Espagne. La création d’un mythe) et La químera de al-Andalus (La chimère d’al-Andalus). Ces deux livres, dont on regrettera qu’ils n’aient pas encore été traduits en français, mettent en pièces l’image mythique d’al-Andalus, société raffinée, pacifique et cultivée soumise par des barbares chrétiens, et celle, non moins chimérique, d’une société musulmane espagnole dont l’influence se ferait toujours sentir dans l’Espagne du tournant du XXIe siècle. Pour compléter ses travaux, Serafín Fanjul a publié récemment une étude montrant le rôle fondamental joué par les européens dans la création de l’image mythique et stéréotypée d’une Espagne primitive, exotique et mystérieuse, qui a pour titre Buscando a Carmen (À la recherche de Carmen, Siglo XXI, 2012), une allusion insolite à la célèbre héroïne néoromantique de Mérimée et de Bizet.

    Lire l'entretien

  • L’Islam européen est-il soluble dans la laïcité et le sécularisme ambiants ?

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    Dans le numéro de septembre 2012 du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy publie l’interview qu’il a réalisée de Christopher Caldwell, auteur d’un essai remarqué : « Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe, préface de Michèle Tribalat (Éditions du Toucan, 2011, 546 pages, 23 €). Christopher Caldwell est un journaliste américain, diplômé de Harvard, éditorialiste au Financial Times.

    Extraits :

    (…) L’islamisation de l’Europe s’opère via l’immigration : quelle est la raison de cette immigration, serait-il possible de la limiter et de la maîtriser ?

    Les origines de l’immigration résident dans le manque de main-d’œuvre dans les années de reconstruction qui ont immédiatement suivi la Seconde Guerre mondiale. Les Européens, dans leur inconséquence, considéraient l’immigration comme temporaire. Pendant la baisse économique consécutive au choc pétrolier de 1973, les programmes pour financer le rapatriement des immigrants furent établis par la plupart des gouvernements d’Europe de l’Ouest (dont celui de Giscard en France). Ces efforts ont échoué. En fait, l’immigration va en augmentant, en raison des politiques qui autorisent le regroupement familial. En 1971, il y avait 3 millions d’immigrés en Allemagne, parmi lesquels 2 millions avaient un travail. En 2000, il y avait 7,5 millions d’immigrés, dont seulement 2 millions avaient un emploi. Aujourd’hui, avec les populations natives d’Europe qui reculent si vite, limiter l’immigration impliquerait une reconfiguration majeure de l’économie : parce que la main-d’œuvre deviendrait rare, les salaires augmenteraient. À long terme, cela réduirait les inégalités de revenus, ce qui serait une bonne chose. Mais à court et à moyen terme, certaines industries qui reposent sur le travail bon marché disparaîtraient complètement. Cela produirait probablement des dettes publiques et des protections sociales impossibles à financer.

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  • Et si on se mettait à espérer ?

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    Un peu d'espérance …, c'est l'éditorial de Christophe Geffroy, paru dans la Nef de ce mois de septembre. Une lecture qui fait du bien.

    Si l’on interrogeait nos contemporains, nul doute qu’une majorité estimerait que les choses vont aujourd’hui moins bien qu’hier. Il y a pour appuyer ce sentiment des réalités incontestables : la crise économique avec le problème de l’euro et d’une Union européenne bien chahutée, la déchristianisation accélérée du Vieux Continent – avec son déclin démographique compensé en partie par une immigration musulmane non maîtrisée et peu soucieuse d’intégration –, le bouleversement sans précédent des mœurs qui a fait exploser tous les repères traditionnels, le relativisme étant désormais la norme largement admise, etc. Ainsi, faudra-t-il bientôt faire face à une nouvelle offensive contre la vie et la famille avec les futurs projets de loi visant à légaliser l’euthanasie et le "mariage" homosexuel (1). Bref, le climat général, en ce temps de rentrée, n’est guère porté à l’optimisme.

    Pour secouer la désespérance contemporaine, Jean-Claude Guillebaud vient de commettre un petit livre revigorant qui a le grand mérite de remettre quelques pendules à l’heure (2). L’esprit de son livre pourrait être résumé par cette belle phrase de Gandhi qu’il cite : "Un arbre qui tombe fait beaucoup de bruit, une forêt qui germe ne s’entend pas" (p. 119). Écoutez les informations à la radio ou la télé – ce sont partout les mêmes –, il n’est question que de drames ou d’horreurs : les guerres, comme en Syrie, les faits divers les plus sordides, les catastrophes ou accidents, etc. Le bien qui se fait dans ce monde, le dévouement désintéressé des hommes envers leurs prochains ne sont que rarement objets d’information et de reportage. Pire, les grands médias, dont on dit qu’ils façonnent l’opinion, sont en réalité à la remorque des idéologies dominantes et ne perçoivent rien des grands mouvements de fond qui travaillent nos sociétés.

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