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Culture - Page 312

  • "Nouvelle Évangélisation", avez-vous dit...

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    Le synode en cours depuis dimanche consacré à la « Nouvelle Evangélisation » et l’Année de la Foi qui s’ouvre ce jeudi à l’occasion du 50ème anniversaire de Vatican II donnent à une pléthore d’acteurs l’occasion de s’exprimer sur les perspectives de ré-évangélisation de zones jadis chrétiennes mais aujourd’hui très éloignées du message du Christ et de l’Eglise.

    On peut s’interroger sur les chances réelles d’un nouvel élan missionnaire dans un univers désenchanté. D’un triple point de vue : du message lui-même, de celui qui l’émet, de celui qui serait censé le recevoir.

    Le message, nous le connaissons, ou nous croyons le connaître. C’est celui qui figure dans les Evangiles, qui est formulé dans le Credo, qui nous indique pourquoi nous avons été créés, à quoi nous sommes destinés, et les moyens auxquels recourir pour y parvenir. La proclamation de ce message a été accueillie comme une « bonne nouvelle » durant des siècles par des générations qui s’en sont inspirées pour donner un sens à leur vie, à leur destinée, à leurs souffrances et à leur mort. Ce message est encore celui que nous ont transmis nos parents, celui qui a orienté leurs vies et qui reste notre référence. Mais il faut bien constater qu’il n’inspire plus guère les générations actuelles même s’il y a d’heureuses exceptions. Pourquoi ce message n’est-il plus accueilli comme une « bonne nouvelle » susceptible de donner sens et consistance à la vie de nos contemporains ?

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  • Quand un film turc ravive les tensions entre chrétiens et musulmans

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    De L'Orient-Le Jour : Au Liban, des organes chrétiens appellent à la censure d'un film turc :

    "Sous la pression de l'Eglise, "Fetih 1453", dont la sortie dans les salles libanaises était prévue le 27 septembre, est toujours suspendu.


    Réalisé par Faruk Aksoy, "Fetih 1453" dépeint la prise de Constantinople par les Ottomans à l'empire byzantin en 1453. Constantinople, devenue ensuite Istanbul. Cette super-production de 160 minutes dotée d'un budget de 17 millions de dollars s'ouvre sur un "flashback" à Médine, où le prophète Mahomet promet la félicité à celui qui fera la conquête de Constantinople. Ce sort envieux est revenu au sultan ottoman Mehmet II.


    Cet épisode historique est source de fierté pour beaucoup de Turcs, qui ont afflué en masse dans les salles obscures à la sortie du film, en février dernier. S'il galvanise les Turcs, "Fetih 1453" irrite quelques Libanais, dont certains n'ont pas hésité à requérir les services de la censure. 


    A l'appel du parti al-Machreq, un nouveau parti indépendant se voulant le porte-parole des jeunes chrétiens orthodoxes, mais aussi de tous les chrétiens du Liban, un premier mouvement de protestation contre le film a eu lieu le 29 septembre dernier à Beyrouth. "Je suis le premier à avoir vu le film et les falsifications historiques qu'il contient, et je suis le premier à avoir tiré la sonnette d'alarme", explique, à Lorientlejour.com, le fondateur du parti, Rodrigue Khoury, qui a envoyé une critique historique détaillée du film à la Sûreté générale, en charge de la censure au Liban.


    "Le film ne raconte pas la bataille de deux empires, comme son sous-titre l'indique, mais montre une bataille de deux civilisations, la musulmane et la chrétienne, dénonce Rodrigue Khoury. Une civilisation +blanche+ (la musulmane) et une autre +noire+". Pour le jeune Libanais, ce film n'est rien d'autre qu'une opération de propagande politico-religieuse qui pourrait engendrer un conflit islamo-chrétien.


    Ayant lui aussi vu le film, le père Abdo Abou Kassem, du Centre catholique d'Information, confirme. "Avec ses vérités historiques falsifiées qui portent atteinte à l'image du christianisme présenté comme une religion corrompue, ce film incite au conflit islamo-chrétien", assure le religieux à Lorientlejour.com. 

    "Dans une scène du film, Mehmet II entre dans la basilique Hagia Sophia (Ancienne église chrétienne, Sainte Sophie est devenue une mosquée au XVe siècle. Aujourd'hui, elle abrite un musée, ndlr), où des milliers de personnes sont réfugiées. Il embrasse un petit garçon et se déclare +conquérant protecteur+", raconte père Abou Kassem à titre d'exemple. "Nous savons tous que cela n'est absolument pas vrai. Le massacre de près de 3.000 chrétiens et le viol des femmes sont une vérité historique qui ne peut être falsifiée", dénonce-t-il.

    Le père Kassem a précisé à Lorientlejour.com qu'un comité de religieux auquel il appartient a envoyé une demande de censure à la Sûreté générale. Une démarche également entreprise par Rodrigue Khoury. "Fetih 1453" était supposé sortir dans les salles libanaises le 27 septembre dernier.

    "Si le film n'est pas interdit, nous sommes prêts à la confrontation", a mis en garde Rodrigue Khoury.

  • Un état des lieux de l'Eglise en Europe

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    Synode : Anita Bourdin, sur ZENIT.ORG, rend compte de l'intervention du cardinal Erdö consacrée à un "état des lieux" de l'Eglise en Europe.

    « En Europe, du fait de la baisse démographique et du vieillissement de la population (…), de la crise économique et de l’affaiblissement de l’identité culturelle et religieuse, la population a faim et soif d’espérance », constate le cardinal Erdö.


    Le cardinal Peter Erdö, archevêque d'Esztergom-Budapest, président de la Conférence épiscopale hongrois et président du Conseil des Conférences Épiscopales d'Europe (CCEE) a fait devant l’assemblée synodale un état des lieux de l’Eglise et de la nouvelle évangélisation en Europe, lundi 8 octobre, dans l’après midi, lors de la deuxième congrégation générale du synode, consacrée à la situation dans les différents continents.

    La déchristianisation avance

    Sans ambages, le cardinal Erdö a diagnostiqué: « L’Europe doit être évangélisée. Elle en a besoin ».

    Il a rappelé que le continent a fait l’objet de deux synodes « après la chute du mur de Berlin, dans un climat d’enthousiasme », puis « en 1999, à l’aube du Grand jubilé » : une semblée couronnée par l’exhortation apostolique “Ecclesia in Europa” du bienheureux Jean-Paul II.

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  • Quand l'intolérance doctrinale est un devoir de l'Eglise

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    Un ami nous signale la mise en ligne d'une conférence (45 minutes), du cardinal Pie, sur l’intolérance : "l’intolérance doctrinale parfaitement légitime et qui est plus encore un devoir de l’Eglise sur ce qui est essentiel et sa grande tolérance (ou charité) envers les personnes et sur les questions discutables. A part le langage, forcément daté, parfois un peu arrogant, admettons, sur le fond, il n’y a rien à redire à ce texte du XIXè siècle."

    C'est le site Littérature audio.com qui a étonnamment inscrit ce texte à son programme; ainsi peut-on l'écouter gratuitement :

    PIE, Louis-Edouard – Intolérance Doctrinale

    C’est parce qu’il n’est aucune atteinte, aucune lésion dans l’ordre intellectuel qui n’ait des conséquences funestes dans l’ordre moral et même dans l’ordre matériel et que tous les biens comme tous les maux d’une société sont le fruit des maximes bonnes ou mauvaises qu’elle professe, que le Cardinal Pie s’est attaché à combattre le mal dans son principe, à le tarir dans sa source, c’est-à-dire dans les idées.Ainsi, il expose ces deux principes que :
    1. La religion qui vient du ciel est vérité, et elle est intolérante envers les doctrines,
    2. La religion qui vient du ciel est charité, et elle est pleine de tolérance envers les personnes.

    Accéder au téléchargement

  • BXL, 18 octobre : Concert Bach par le Laudantes Consort et l'Orchestre Osmose

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    Laudantes Consort et l'Orchestre Osmose

    Concert Bach.

    Le jeudi 18 octobre, ne ratez pas le prochain concert Bach du Laudantes Consort, qui se produira pour l’occasion avec le nouvel ensemble instrumental Osmose ! A travers la programmation des messes BWV 235 et 236 de JS Bach, aussi magnifiques que rarement exécutées, le Laudantes et l’ensemble Osmose mettront en lumière l’art de la parodie du génial compositeur allemand, qui s’inspira directement de ses propres cantates pour composer ces messes remarquables. Un moment de découvertes et d’émotions musicales que le Laudantes et l’Ensemble Osmose sous la conduite de Guy Janssens partageront avec vous ce jeudi 18 octobre à 20h30 à la Chapelle du Sacré-Cœur de Linthout. Réservation souhaitée et drink offert à l’issue du concert. Parlez-en autour de vous, le Laudantes a besoin de votre soutien pour continuer à vous faire découvrir ce répertoire avec un œil nouveau !GANISATEUR

    Laudantes Consort Tél. : 0477-65.65.01

    Théâtre du Sacré Coeur de Lindthout, av. des Deux Tilleuls 2, 1200 Woluwé-Saint-Lambert

    15 (€)

  • Avant d'épouser un musulman, autant savoir...

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    Un site intitulé "Islam clair et net" propose d'étudier "Le cas d'Élodie"

    Une amie raconte

    Élodie, ma filleule, m'appelle un soir pour me parler de sa rentrée en terminale et de ses amours. Elle ajoute : "il est turc et musulman… il est beau, musclé, un vrai garçon !"

    Je suis surprise. Je vais la voir. Elle pense que cet amour ne regarde qu'elle : "je suis majeure et lui aussi". Élodie ne voit pas ce qui fait problème… En fait, je m'aperçois qu'elle ne connaît rien à l'islam.

    Les parents d'Élodie "tombent des nues". Ils ne connaissent rien non plus à l'islam et aux règles qui encadrent le mariage d'une non-musulmane avec un musulman… (...)

    À savoir

    Mathématiquement, le problème des "rencontres" entre jeunes musulmans et jeunes non-musulmans ne peut que se poser de plus en plus fréquemment dans les familles.

    La plupart du temps, les intéressés (parents et "amoureux") se retrouvent devant une situation à laquelle ils n'ont jamais réfléchi, situation créatrice de tensions, de crises et de ruptures…

    Mieux vaut savoir avant sur quel terrain on risque de se trouver et se préparer à de telles éventualités.

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  • "Ainsi soient-ils" ou quand la provoc d'Arte fait pschit

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    Critique de cette série télévisée sur "PadreBlog"

    "Une immersion inédite dans les couloirs de l’Eglise : c’est ainsi qu’Arte présente « Ainsi soient-ils », la série qui sort ce 11 octobre.

    Faut-il craindre le pire ? Nous avons visionné pour vous les huit épisodes.

    Les affiches sont partout ou presque : orchestrée par une agence de publicité parisienne, la promotion d’Ainsi soient-ils a fait le choix de la provocation. Les visuels sont sans ambiguïté : une aube, un calice, mais aussi des mains tatouées, une liasse de billets de banque, une main de femme enserrant la taille. C’est le cocktail classique violence/pouvoir/sexe.

    Les slogans sont accrocheurs : « Dieu reconnaîtra les siens » ; « vous pouvez faire une croix sur vos jeudis soirs ». Bref, après Golgota Picnic et Piss Christ, on imagine une énième tentative pour salir et choquer.

    Caricatures, grisaille et tristesse

    Si la réalisation est soignée et les acteurs crédibles (Michel Duchaussoy en cardinal autoritaire et imbu de sa personne est même assez fascinant), on n’y retrouve rien ou pas grand chose de la vraie vie du séminaire. Quel curieux lieu que ce « séminaire des capucins » où les candidats au sacerdoce n’ont ni cours, ni exposés, ni examens, ni mémoires à rendre, ni recherches en bibliothèque ! ...

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  • Repenser la notion de "famille" ?

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    "En plein débat sur la famille (en France), Anne Josnin et François-Xavier Huard, de la Fraternité des Chrétiens indignés, nous proposent (sous le titre "Vous avez dit "famille traditionnelle") leurs réflexions sur l’urgence qu’il y a à repenser la notion même de famille aujourd’hui." 

    Le débat qui occupe en ce moment nos concitoyens porte sur la famille, telle que nous la voyons aujourd’hui. Il est de bon ton dans nos milieux de s’en référer comme à un mantra à la « famille traditionnelle ». Encore faudrait-il savoir ce qu’on entend par là. La famille de l’Antiquité était cellule économique et éducative autant que cellule reproductive et consommatrice, et par le chef de famille, membre de sa corporation, siégeant au conseil de village, etc, acteur politique. C’est ainsi que le bœuf, ou mieux l’esclave, selon Aristote, en faisaient partie : ils partageaient la pitance et la chaleur du foyer. Ce qui caractérise la famille d’alors, c’est donc à la fois qu’elle a toutes les prérogatives de la société, en « mini », et ceci peut-être regretté, oui, mais aussi qu’elle se fonde sur l’inégalité des rapports, homme-femme d’une part, maître –esclave de l’autre, avec un droit de vie ou de mort sur l’enfant comme sur l’esclave : on retrouve donc au cœur de la famille la violence constitutive des mœurs de l’Antiquité. On voit donc que si elle peut nous être source d’inspiration, en aucun cas elle ne peut servir de modèle pour aujourd’hui.

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  • Jean XXIII et les "prophètes de malheur", un diagnostic avisé ?

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    Lors de l'ouverture du concile Vatican II, le 11 octobre 1962, le pape Jean XXIII prononça un discours célèbre où il fustigea les "prophètes de malheur". Les évènements postérieurs lui ont-ils donné raison ? Chacun est libre d'en juger...

    Extrait (voir l'intégralité de ce discours ici)

    (...) L'OPPORTUNITÉ DE LA CÉLÉBRATION DU CONCILE

         Sur ce point, vénérables frères, il est une autre chose sur laquelle il est bon d'attirer votre attention. Pour que soit plus complète la sainte joie qui en cette heure solennelle remplit nos coeurs, qu'il Nous soit permis de dire devant cette grande assemblée que ce Concile oecuménique s'ouvre dans des circonstances particulièrement favorables.

    Les prophètes de malheur.

         Il arrive souvent que dans l'exercice quotidien de Notre ministère apostolique Nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu'enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés; ils se conduisent comme si l'histoire, qui est maîtresse de vie, n'avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d'autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les moeurs et la juste liberté de l'Eglise.

         Il Nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

         Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l'Eglise, même les événements contraires.

    La liberté d'action de l'Eglise.

         On peut facilement en faire la constatation, si on considère attentivement les très graves questions et controverses actuelles d'ordre politique et économique. Elle préoccupent tellement les hommes qu'elles les empêchent de penser aux choses religieuses qui ressortent du magistère de l'Eglise. Cette attitude n'est certainement pas bonne et elle doit être réprouvée. Personne cependant ne peut nier que les nouvelles conditions de vie ont au moins cet avantage d'avoir supprimé d'innombrables obstacles par lesquels autrefois les fils du siècle entravaient la liberté d'action de l'Eglise. (...)

  • Démystifier les croisades

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    Notre amie de "Benoît-et-moi" s'est appliquée à traduire un long article d'un universitaire américain procédant "à un argumentaire complet pour contrer le discours simpliste et politiquement correct qui a cours actuellement sur les Croisades, et qui est la grille de lecture habituelle des relations Occident-Islam."

    "L'auteur, Paul Crawford, est un universitaire américain, spécialiste de l'histoire des Croisades, professeur d'histoire à la California University of Pennsylvania (cf. chronique wikipedia en italien http://it.wikipedia.org/wiki/Paul_Crawford... "

    "Cet article est paru au printemps 2011 dans la Intercollegiate Reviewhttp://www.firstprinciplesjournal.com/ "
    En 2001, l'ancien président Bill Clinton prononçait un discours à l'Université de Georgetown où il discutait de la réponse de l'Occident aux récentes attaques terroristes du 11 Septembre. Le discours contenait une référence brève mais significative aux croisades. M. Clinton faisait remarquer que «lorsque les soldats chrétiens prirent Jérusalem [en 1099], ils . . . se sont mis à tuer chaque femme et chaque enfant musulman sur le Mont du Temple». Il a cité «des compte-rendus contemporains de l'événement» décrivant «des soldats qui marchaient sur le Mont du Temple... avec le sang coulant jusqu'aux genoux». Cette histoire, a déclaré sur un ton emphatique M. Clinton, continuait à être «racontée aujourd'hui au Moyen-Orient et nous continuons à payer pour cela».
    Cette vision des croisades n'est pas inhabituelle. Elle imprègne les manuels scolaires comme la littérature populaire. Un autre livre, en général fiable, sur la civilisation occidentale, affirme que «les croisades ont fusionné trois impulsions médiévales caractéristiques: la piété, la pugnacité, et la cupidité. Toutes les trois étaient indispensables»
  • Rémy Brague salue la pensée de Benoît XVI

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    De ZENIT.ORG (Propos recueillis par Anne Kurian, avec A. Bourdin)

    Benoît XVI possède « une vraie pensée, bien charpentée, informée par une vaste culture, servie par une réflexion solide, et exprimée clairement, souvent de manière imagée », déclare Rémi Brague.

    Mais surtout, « son style de pensée » est libéré de ce qui favorise les extrémismes de la pensée : un « débordement de l’affectif qui empêche de raisonner la tête froide », estime le philosophe.

    Le philosophe français Rémi Brague, lauréat du « Prix Ratzinger 2012 » (cf. Zenit du 28 septembre 2012), a accordé cet entretien à Zenit.

    Zenit - En vous présentant au Vatican, le cardinal Ruini a parlé d'« un vrai philosophe » et d’un « grand historien de la pensée et de la culture » : en quoi est-ce que philosophie et histoire s'enrichissent mutuellement dans votre expérience ?

    Rémi Brague - Je laisse au cardinal Ruini, qui a, je crois, beaucoup fait pour que je sois désigné pour ce prix, la responsabilité de ses éloges, qui me flattent extrêmement. Le mot « philosophe » est démonétisé en France. Il y désigne avant tout un type de beau gosse capable de prendre un air pénétré pour asséner des banalités à la télévision. Je rêve d’un équivalent de l’Ordre des médecins qui surveillerait la profession de philosophe. Il existe bien un délit d’exercice illégal de la médecine… Mais quand il s’agit de l’esprit des gens, on laisse n’importe qui l’empoisonner.

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  • La guerre déclarée à la dévotion populaire

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    Sur le site ami "Benoît-et-moi", à propos du prochain pèlerinage de Benoît XVI à Notre-Dame de Lorette, notre amie, sous le titre "Le piège d'une religion pure", met en ligne un large extrait d'une conférence faite le 20 septembre dernier, devant le Réseau marial européen, par le cardinal Antonio Maria Veglio à propos de la dévotion populaire et de ce qu'il en advint après le concile-dont-on-fête-cette-année-le-cinquantième-anniversaire; nous prenons la liberté de le reproduire ici :

    "Dans l'évaluation négative de la religiosité populaire, on voit l'influence à la fois de causes internes et externes à la communauté ecclésiale.
    Parmi les premières ressortent l'existence de lectures partielle et sélectives des textes conciliaires au cours de la période post-conciliaire, ainsi qu'une interprétation partiale et intéressée de sa doctrine.
    Parmi les secondes, on doit recenser l'influence considérable qu'exercèrent les théories de la sécularisation. L'accueil (l'acceptation) que de nombreux cercles ecclésiaux réservèrent à la théologie de la sécularisation comportait le mépris d'un christianisme manifesté dans les formes extérieures, dont l'exemple le plus évident est, bien sûr, la religiosité populaire.

    Celle-ci fut considérée comme un catholicisme superficiel, séparé de la vie et des engagements historiques.

    L'un des résultats du Concile fut la définition de l'Église comme Peuple de Dieu, chose qui encouragea les associations laïques. Dans ce contexte, apparurent de petits groupes qui se considéraient comme plus engagés. Ces «catholique d'engagement» ou «catholiques progressistes» adoptèrent une attitude d'opposition aux chrétiens qui participaient aux manifestations de la piété populaire, les considérant comme simples, ritualistes, incapables de s'adapter aux temps nouveaux et appelées à se purifier.

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