Le synode en cours depuis dimanche consacré à la « Nouvelle Evangélisation » et l’Année de la Foi qui s’ouvre ce jeudi à l’occasion du 50ème anniversaire de Vatican II donnent à une pléthore d’acteurs l’occasion de s’exprimer sur les perspectives de ré-évangélisation de zones jadis chrétiennes mais aujourd’hui très éloignées du message du Christ et de l’Eglise.
On peut s’interroger sur les chances réelles d’un nouvel élan missionnaire dans un univers désenchanté. D’un triple point de vue : du message lui-même, de celui qui l’émet, de celui qui serait censé le recevoir.
Le message, nous le connaissons, ou nous croyons le connaître. C’est celui qui figure dans les Evangiles, qui est formulé dans le Credo, qui nous indique pourquoi nous avons été créés, à quoi nous sommes destinés, et les moyens auxquels recourir pour y parvenir. La proclamation de ce message a été accueillie comme une « bonne nouvelle » durant des siècles par des générations qui s’en sont inspirées pour donner un sens à leur vie, à leur destinée, à leurs souffrances et à leur mort. Ce message est encore celui que nous ont transmis nos parents, celui qui a orienté leurs vies et qui reste notre référence. Mais il faut bien constater qu’il n’inspire plus guère les générations actuelles même s’il y a d’heureuses exceptions. Pourquoi ce message n’est-il plus accueilli comme une « bonne nouvelle » susceptible de donner sens et consistance à la vie de nos contemporains ?