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Culture - Page 310

  • Occident et rencontre des cultures; la pensée de Benoît XVI

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    Du site "Enfant Prodigue" :


    Occident et rencontre des cultures - La pensée de Benoît XVI

     

    Par Stéphane Bürgi

     

    disponible aux éditions MÉDIAPAUL :

    http://librairiemediaspaul.ca/index.php?route=product/product&manufacturer_id=10416&product_id=326115

     

    http://www.mediaspaul.qc.ca/images/ouvrages/btlf/L97828942090041.jpg

    EXTRAIT : 

             L’autorité morale de l’Occident décline et son «hégémonie bienveillante» est de plus en plus contestée. En même temps, la civilisation technologique engendre des cultures à la fois plus uniformes et plus divisées. À l’heure où on parle de choc des civilisations, une véritable rencontre des cultures et des religions du monde est-elle encore possible ? La pensée de Benoît XVI sur cette question mérite d’être connue. Pour le pape, le religieux n’est pas l’ultime barrière qui sépare les cultures, mais bien au contraire le lieu permettant de dépasser les différences culturelles sans les sacrifier, pour se retrouver dans une commune ouverture à la question de la vérité. En effet, les concordances essentielles entre les grandes cultures de l’humanité, notamment dans le domaine éthique, tiennent selon lui à leurs fondements métaphysiques. Le relativisme actuel, qui opère une rupture avec ces fondements, rend donc les civilisations hermétiques les unes aux autres. En ce sens, la nécessaire réconciliation de l’Occident avec son patrimoine spirituel est aussi importante pour l’ordre mondial. Une fascinante synthèse de la vision du monde de Benoît XVI, vision qui s’enracine dans une expérience personnelle de l’histoire du XXe siècle. Ce livre convie à un véritable renversement de perspectives.

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  • Les derniers progrès de la christianophobie

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    L'Observatoire de la Christianophobie veille quotidiennement et nous tient au courant de ces agressions incessantes qui prennent pour cible notre culture chrétienne :

    ... cependant, il faut rester prudent sur le chapitre des informations et des mauvaises nouvelles, comme le fait remarquer l'abbé Guillaume de Tanoüarn :

    C'est faux, qu'importe

    J’ai fait un mauvais rêve tantôt : je m’étais attardé à la sortie d’une paroisse traditionaliste de la ville, une vieille dame expliquait à quelques jeunes gens que le cardinal avait «interdit à ses prêtres de confesser». C’était bien la marque de cet homme détestable, etc etc. Je lui répondais qu’elle était peut-être mal renseignée, que l’on confessait dans les églises toutes proches, mais elle me disqualifia aussitôt d’un très définitif: «Je crois que vous êtes un provocateur». J’avais raison sur le fond et sur la forme, mais elle gagnait la manche. 


    Mauvais rêve toujours: sur son blog, un ami s’indignait de ce que la ville d’Amiens débaptisât son marché de Noël. Il voyait dans ce changement une «nouvelle technique de prosélytisme par manipulation syntaxique et sémantique». Et peu importe que l’info soit fausse et que la ville d’Amiens démentisse par voie de presse! L’ami blogueur tenait un bon exemple de «laïcité agressive», il n’allait tout de même pas le gâcher en reconnaissant sa méprise. 

    Et j’ai bien l’impression de faire souvent ce type de rêve imbécile, où des gens intelligents ayant de bonnes idées en viennent à raconter n’importe quoi – parce que cela correspond à leur désir, et à celui de leur auditoire, ou encore à la crainte de tous. Les Italiens disent «Se non è vero... è bene trovato», et parfois même «Non è vero, ma è bello che tu me lo dica». 

    Et je voudrais bien me réveiller.

  • Célébrer selon la forme extraordinaire de la messe serait devenu normal...

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    Un pèlerinage "de tradition" vient d'avoir lieu à Rome et s'est achevé par la célébration de la messe dans sa forme antérieure à la réforme de Paul VI. Le célébrant, le cardinal Cañizares a expliqué au vaticaniste Andrea Tornielli : « C’est une manière de faire comprendre que l’usage du missel de 1962 est normal ».

    Peut-on en tirer, comme le font certains commentateurs "tradis" que dès lors "la messe de toujours" est reconnue comme étant "la messe normale"? Il nous semble que c'est une interprétation abusive des propos du prélat qui s'est contenté de dire qu'il était "normal" (conforme aux règles de l'Eglise, en particulier au Motu Proprio Summorum Pontificum) de célébrer la "forme extraordinaire" du rite (la messe traditionnelle dite de Pie V) sans pour autant affirmer que cet usage devait se subtituer à la célébration du rite suivant la "forme ordinaire" (la messe dite de Paul VI).

    Il vaut mieux éviter de prendre ses désirs pour des réalités. Bien sûr, notre sensibilité trouve davantage son compte dans les textes et les rites de la messe telle qu'elle était célébrée avant le concile et nous sommes souvent choqués par la façon dont le "nouveau rite" est célébré, livré à la fantaisie des uns et des autres. Cependant, il ne suffira pas de "parachuter" l'ancienne messe dans les paroisses alors que la plupart des pratiquants d'aujourd'hui ne la connaissent pas ou ne la connaissent plus. Tout est à refaire. Le langage symbolique des rites et des ornements liturgiques est ignoré par les deux dernières générations. Est-il imaginable d'en revenir purement et simplement à l'emploi du latin sans autre forme de procès? Qu'on cesse de fantasmer sur une restauration qui s'opérerait par une sorte de "deus ex machina" ! Il convient avant tout de prendre la mesure réelle de la rupture de la tradition et de retisser patiemment le tissu de la foi et de la spiritualité catholiques en espérant qu'elles pourront se dire à nouveau, en toute orthodoxie, dans un langage liturgique appoprié.

  • Louvain-la-Neuve, 14 novembre : Les sites archéologiques chrétiens de la région d'Antioche

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  • 2 novembre : "Ma terre" consacré aux "Ors et trésors de la musique" dans notre patrimoine

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    cliquer sur l'image pour accéder au descriptif de l'émission

  • A propos d'Amour, le film de Haneke

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    Pierre Granier, sur InfoCatho.be, rend compte du film "Amour" de Haneke. Il rend hommage à un film dont les qualités esthétiques semblent évidentes tout en évoquant le caractère contestable de l'issue du film. Ce compte-rendu a suscité une réaction très appropriée de Carine Brochier :

    Avec Amour, Haneke nous introduit à la légitimité du meurtre…par amour.

    Oui, Trintignant, dans le rôle du mari, trop éprouvé par les souffrances de sa femme et pris d’une compassion vraie se retrouve être le seul capable de comprendre sa femme démente, de saisir sa demande muette d’être tuée.

    « Il l’a mise à mort par amour ». Parler de cette façon n’amène-t-il pas à une déviance ? L’amour n’est-il pas le contraire de la mort et de la neutralisation de l’autre quand bien même en ferait-il la demande ? Imaginons cette maman qui « par amour » tuerait son enfant handicapé. Nous sentons très bien que cela n’est pas juste de faire rimer amour et mort provoquée. Car aimer, c’est surtout faire exister et se donner. Et qu’est-ce que l’amour sans vie ?

    La mort provoquée revient à une absence d’avenir, à une absence d’éternité.

    C’est pourquoi le film « Amour » de Haneke, malgré la beauté, la justesse du rendu de la souffrance et du jeu des acteurs, peut être pervers dans sa finalité. Ne fait-il pas croire au spectateur non averti que ce geste d’étouffer la personne aimée à sa demande avec un oreiller est l’ultime preuve d’amour à lui donner ? Non, décidément, le réalisateur nous embarque sur l’autre rive d’une façon pernicieuse. Et d’ailleurs… lors de la soirée du palmarès à Cannes, Hanneke ne s’est-il pas livré à un vibrant plaidoyer en faveur de l’euthanasie ? L’énigme de la vie cède la place au manifeste. Encore un film sur l’euthanasie… CQFD

  • La Divine Tragédie, un conte philosophique de Monseigneur Léonard

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    livre-La-Divine-Tragedie-9782873565367.jpgPrésentation de l'éditeur (Fidélité) :

    Dans ce conte philosophique, Mgr André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, nous expose la quête de Théophile, un jeune étudiant en droit qui se pose de nombreuses questions sur les réalités du monde dans lequel il vit.

    La lecture des huit sermons prêchés par John Henry Newman à Dublin sera pour lui l’occasion de redécouvrir la foi chrétienne, qui l’aidera à répondre à ses interrogations. Avec avidité, il parcourra les textes sacrés ainsi que les écrits des philosophes et des grandes figures de l’Église, tels Soloviev ou Maxime le Confesseur, puis notera ses pensées et réflexions dans un journal.

    Avec Théophile, le lecteur interrogera les rapports entre science et religion, revisitera les fondements de la foi chrétienne, réfléchira au dialogue interreligieux et à l’œcuménisme et confrontera toutes ces réalités aux questions d’actualité.

    128 pages; 11,95 €

  • Haïr l'indifférence

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    Nous cueillons sur un blog brûlant de ferveur  cette très belle page d'Antonio Gramsci :

    « Je hais les indifférents. Comme Friedrich Hebbel, je pense que "vivre, c'est résister". Il ne peut y avoir seulement des hommes, des étrangers à la cité. Un homme ne peut vivre véritablement sans être un citoyen et sans résister. L'indifférence, c'est l'apathie, le parasitisme, et la lâcheté, non la vie. C'est pourquoi je hais les indifférents. L’indifférence est le poids mort de l’histoire.C’est le boulet de plomb de l'inventeur, la matière inerte où s'enfoncent les enthousiasmes les plus radieux, le marécage qui ceint la vieille cité et la défend mieux que les murailles les plus solides, mieux encore que la poitrine de ses guerriers, car elle enlise ses assaillants dans ses goulées de limon, parce qu'il les décime et les décourage jusqu'à les faire renoncer parfois à leur entreprise héroïque. L’indifférence opère puissamment à travers l’histoire. Elle opère passivement, mais elle opère. C’est la fatalité ; c’est ce sur quoi l’on ne peut compter ; c’est ce qui bouleverse les programmes, renverse les plans les mieux construits ; c’est la matière brute qui se rebelle à l’intelligence et l’étrangle. Ce qui se passe, le mal qui s’abat sur tous, le bien possible qu’un acte héroïque (de valeur universelle) peut provoquer, est moins dû à l’initiative de quelques personnes qui travaillent qu’à l’indifférence et à l’absentéisme du plus grand nombre. Ce qui advient, n'advient pas tant parce que quelques uns veulent que cela advienne, mais parce que la masse des hommes abdique sa volonté, laisse faire, laisse s'amasser lesnœuds que seule une épée pourra trancher, laisse promulguer les lois que seule une révolte pourra abroger, laisse arriver au pouvoir les hommes que seule une mutinerie pourra renverser. En réalité, la fatalité qui semble dominer l’histoire n’est que l’apparence illusoire de cette indifférence, de cet absentéisme. Des faits mûrissent dans l’ombre, quelques mains, qui échappent à tout contrôle, tissent la toile de la vie collective, et la masse l'ignore, car elle ne s’en soucie point. Les destins d’une époque se trouvent ainsi manipulés en fonction des visions étroites, des objectifs immédiats, des ambitions et des passions personnelles de petits groupes actifs, et la masse l'ignore parce qu'elle ne s'en soucie pas. Mais les faits qui ont mûri aboutissent à leur fin, mais la toile tissée dans l’ombre est enfin achevée, et alors il semble que la fatalité emporte les choses et les hommes, il semble que l'histoire ne soit qu'un énorme phénomène naturel, une éruption, un tremblement de terre, duquel tous sont victimes, ceux qui l'ont voulu et ceux qui ne l'ont pas voulu, ceux qui savaient et ceux qui ne savaient pas, ceux qui avaient eu une part active et ceux qui étaient indifférents. Et ces derniers se fâchent, voudraient échapper aux conséquences, ils voudraient qu'il soit clair que non, ils ne voulaient pas cela, que non, ils ne sont pas responsables. Certains se mettent à pleurnicher de manière pathétique, d'autres blasphèment avec obscénité, mais rares sont ceux qui se demandent : et si moi aussi j'avais fait mon devoir, si j’avais tenté de faire valoir ma volonté, mon conseil, serait-il advenu ce qui est advenu ? Pourtant ils sont rares ceux qui se reprochent leur indifférence, leur scepticisme, et plus rares encore ceux qui regrettent de ne pas avoir prêté leurs bras et leur activité à ces groupes de citoyens qui ont combattu et se sont proposé de procurer tel ou tel bien, précisément pour éviter ce mal. La plupart d'entre eux, au contraire, une fois les événements accomplis, préfèrent parler de faillite des idéaux, de programmes définitivement écroulés et d’autres aménités. Ainsi recommencent-ils leur absence de toute responsabilité. Le problème n’est pas qu'ils ne voient pas clairement dans les choses, ou qu'ils ne soient pas capables d'envisager des solutions pour les problèmes les plus urgents, ou pour d'autres problèmes qui, s'ils exigent plus de savoir et de temps, n'en sont pas moins urgents eux aussi. Mais ces solutions restent superbement infécondes, mais cette contribution à la vie collective n'est animée par aucune lumière morale ; elle est le produit des curiosités intellectuelles, et non pas de ce sens poignant des responsabilités historiques qui veut que tous soient actifs dans la vie, qui n’admet pas agnosticismes et indifférences d’aucun genre. Je hais aussi les indifférents en raison de l'ennui que me procurent les pleurnicheries des éternels innocents. Je demande des comptes à chacun d’entre eux : comment avez-vous assumé la tâche que la vie vous a confiée et qu'elle vous confie tous les jours ? Je demande : qu'avez-vous fait, et surtout, que n'avez-vous pas fait ? Et je sens que je pourrai être inexorable, que je ne vais pas gaspiller ma pitié, que je ne vais pas pleurer avec eux. Je suis résistant, je vis, je sens déjà battre dans les consciences viriles de mon camp l'activité des cités futures que nous sommes en train de construire. Et dans ce camp, la chaîne sociale n'épargne personne, et dans ce camp, ce qui arrive n'est pas dû au hasard ou à la fatalité ; c'est l'oeuvre intelligente des citoyens. Dans mon camp, personne ne reste à la fenêtre pour regarder un petit nombre se sacrifier et se saigner en se sacrifiant. Et jamais celui qui reste à la fenêtre, en embuscade, ne veut profiter du peu de bien que l'activité de ce petit nombre peut apporter, jamais il ne défoule sa déception en insultant le sacrifié, le saigné, parce qu'il aurait échoué dans son intention. »

    Antonio GRAMSCI, La Città futura, 11 février 1917, "Pourquoi je hais l'indifférence", Payot-Rivages, 2012

  • L'Occident aurait-il évacué la notion de sacré ?

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    Telle est la question que soulève Armelle BARGUILLET HAUTELOIRE sur son blog :

    " Le sacré est ce qui donne vie et ce qui la ravit " ( Roger Caillois)


    L'Occident a-t-il évacué le sacré de ses préoccupations ? Certaines orientations pourraient nous le laisser craindre.  Il semblerait, en effet, que le  questionnement existentiel qui incitait l'homme à s'interroger avec perplexité sur ses origines et sa finalité ne soit plus d'actualité, puisque l'opinion en vogue tente d'accréditer avec force argumentation l'idée que nous descendons du singe et roulons vers le néant, nous condamnant, si nous n'y prenons garde, à n'être plus que des animaux supérieurs ou, mieux, des citoyens consommateurs qu'il serait aisé d'asservir comme une masse humaine aussi homogène que possible, astreinte à un prêt-à-penser égalitaire. Voilà ce qui risque de se produire, à plus ou moins brève échéance, si l'homme s'éloigne de ce qui, jusqu'alors, en avait fait une créature à part sur notre planète, pour la raison qu'elle peut, tout à la fois, se penser et penser l'univers, se tourner vers le passé aussi bien que se projeter dans l'avenir, et s'imaginer un destin qui outrepasse les frontières fixées par la matière. Un être qui unit chair et esprit.


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  • A propos des "trois religions du Livre"...

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    De "Jejomau" sur le Forum catholique

    ELLUL Jacques, Islam et judéo-christianisme, Paris, PUF, coll. Que sais-je ?, 2006, 109 p. 

    " Islam et judéo-christianisme est préfacé par Alain Besançon qui rappelle que Jacques Ellul n’a pu achever son ouvrage avant son décès en 1994 (p. 13). L’auteur établit un constat d’« incompatibilité théologique » entre l’islam et le judéo-christianisme (p. 11). De plus, il affirme qu’il n’y a pas de « continuité » entre la Bible et le Coran (p. 18), et récuse ainsi les expressions suivantes : « les trois religions abrahamiques », « les trois religions monothéistes »…, « les trois religions du Livre ». Écrit par Dominique Ellul, fille de l’auteur, l’avant-propos d’Islam et judéo-christianisme présente l’ouvrage. 

    Intitulé par l’auteur « Les trois piliers du conformisme », le texte central de l’ouvrage de Jacques Ellul est constitué de trois chapitres de « nature théologique » (p. 36). 

    Le premier, Nous sommes tous des fils d’Abraham, comprend une analyse de l’histoire d’Abraham et de ses descendants Ismaël et Isaac. L’auteur souhaite démontrer « l’opposition complète » entre Ismaël et Isaac, entre filiation arabe et filiation judéo-chrétienne… : il considère que c’est Isaac qui a reçu une « bénédiction éternelle », « une promesse universelle », en somme « l’Alliance entre Dieu et l’homme », tandis qu’Ismaël n’a reçu qu’une « bénédiction temporelle », « une promesse séculière » de Dieu (p. 55-56). Pour l’auteur, la formule "Nous sommes tous des fils d’Abraham" ne signifie rien (p. 58). 

    Dans le deuxième, intitulé "Le monothéisme", l’auteur réfute l’expression « les trois religions monothéistes » : d’abord, il énonce que, pour l’islam, le christianisme n’est pas un monothéisme à cause de la Trinité ; ensuite, il souligne la différence, « la rupture » entre le Dieu biblique et Allah. Une différence du fait de l’Incarnation : le Dieu biblique « sort de son ciel » pour « devenir homme », alors qu’il n’y a pas d’incarnation imaginable de Dieu en islam (p. 70). 

    Dans son troisième chapitre, Des religions du Livre, l’auteur développe une autre opposition entre islam et judéo-christianisme. Elle concerne l’origine de la Bible et du Coran : pour l’islam inspiré par Dieu, le Coran a été révélé à un seul homme, Muhammad, tandis que la Bible a été écrite par « des dizaines d’auteurs ». En outre, ces deux Livres sont opposés dans leur conception : la Bible serait un livre de « liberté » et d’ « amour » ; le Coran est un livre de « devoir » et de « contrainte » (p. 80-87). "

  • Catholique, le lit conjugal ?

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    C'est ce que donne à penser cette interview de l'historienne Michelle Perrot (sur le site du Monde) :

    Depuis quand dort-on à deux ?

    Le lit conjugal existe depuis longtemps. Lorsque Ulysse rentre de son périple, Pénélope vérifie son identité par l'étrange "épreuve du lit" : "Lequel a été le nôtre ?", dit-elle. L'idéal conjugal existe dans la Grèce antique, mais les habitudes de polygamie et l'astreinte au gynécée [appartement des femmes] font que le lit ne sert pas vraiment à dormir ensemble. Dans la Rome antique non plus, l'homme et la femme ne se retrouvent pas tous les soirs. C'est l'Eglise catholique qui va théoriser très tôt la question du lit conjugal.

    Nous dormirions donc à deux par tradition religieuse ?

    On peut le dire. Le lit conjugal est latin et catholique. Les deux lits côte à côte sont protestants et anglo-saxons. L'Eglise catholique fait du mariage un sacrement au XIIIe siècle. Le théologien Thomas d'Aquin déclare : "Le couple doit avoir son lit et sa chambre." L'Eglise mise sur la conjugalité pour maîtriser la société. François de Sales, au XVIIe, bénit le lit conjugal, "lieu d'un amour tout sain, tout sacré, tout divin", célébrant "la jouissance à plein drap" plutôt qu'"à la dérobée". Mais les femmes subissent l'appétit sexuel des maris. Le lit devient un lieu d'affrontement comme l'attestent les textes de confession. Les confesseurs exhortent leurs pénitentes à remplir leur "devoir conjugal", tandis que celles-ci demandent à leurs époux de "faire attention", c'est-à-dire de pratiquer le coït interrompu, considéré par l'Eglise comme "le péché d'Onan"Faire chambre à part est désapprouvé par le clergé.

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  • Antonio Ruiz de Montoya

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    mission-1986-02-g.jpgAMERIQUE/PARAGUAY - Commémoration de l’engagement missionnaire du Père Antonio Ruiz de Montoya, sj en faveur des indiens guaranis

    (ci-contre, une photo du film "Mission" qui a rendu hommage à l'action des jésuites auprès des Guaranis)

    Asunción (Agence Fides) – La « Real Academia de la Lengua » (RAE) a récemment rendu hommage au jésuite péruvien Antonio Ruiz de Montoya (1585-1652), créateur de la linguistique guarani et grand promoteur des « Reducciones » (Réductions) jésuites au Paraguay. Ruiz de Montoya est connu pour avoir traduit, avec un certain nombre de ses confrères, différents livres dans la langue des indiens guaranis et avoir occupé un rôle important dans le cadre du grand exode de ces populations, contraintes à quitter les réductions pour échapper aux persécutions des « paulistes » ou chasseurs d’indiens de Sao Paolo (Brésil). La note envoyée à l’Agence Fides rappelle que l’hommage au missionnaire a été motivé par la réédition de son livre « Art, vocabulaire, trésor et catéchisme dans la langue guarani ». Parmi les livres écrits par le Père Ruiz de Montoya, « La Conquête spirituelle faite par les religieux de la Compagnie de Jésus dans les provinces du Paraguay, Parana, Uruguay et Tape » (1639) demeure l’une des principales sources historiques relative aux réductions.

    « Réduction », selon le dictionnaire de la RAE signifie « peuple d’indigènes convertis au Christianisme ». Les réductions ou missions jésuites au Paraguay (1609-1769) constituaient des colonies d’indiens guaranis promues par les Pères et les frères de la Compagnie de Jésus dans les terres conquises par les sujets de la Couronne. Les peuples indigènes, installés dans la montagne et en petits groupes éloignés les uns des autres, se réunirent à l’initiative des Jésuites afin de former des habitats de 5.000 personnes environ, qualifiées de « réductions ». De cette manière, les indigènes ont pu affronter les problèmes liés à leur subsistance (agriculture, élevage, confection des vêtements…), se sont dotés d’une organisation sociale (conseil, maire, juges…) et ont développé leur dimension culturelle (instruction, architecture, sculpture, musique, science…) et spirituelle (ces peuples considérés par les Conquérants comme des sauvages ont reçu la foi par l’intermédiaire des missionnaires).

    Actuellement, 70 Jésuites sont présents au Paraguay et prennent soin de 150.000 personnes environ avec l’aide de 1.500 collaborateurs et bénévoles. Ils sont présents dans différents domaines : l’instruction, la pastorale sociale, les Paroisses, l’apostolat intellectuel, la spiritualité et les moyens de communication de masse. Leur engagement social comprend une vaste gamme d’activités allant de la contribution académique à la présence au sein des communautés rurales, dans les quartiers populaires et dans les communautés indigènes, en collaborant à la formation des responsables et à la sensibilisation en ce qui concerne les problèmes d’injustice. (CE) (Agence Fides 23/10/2012)

    Pour de plus amples détails : http://jesuitas.org.py