Dans Valeurs Actuelles, Jérôme Leroy rend hommage à Michel Mohrt :
"Celui que son ami Jean d’Ormesson qualifia de “breton, catholique et sauvage” dans son discours de réception à l’Académie vient de nous quitter, à 97 ans.
Sans même avoir l’impression de signer un chèque en blanc à la postérité, on peut parier que Michel Mohrt sera lu et relu dans une ou deux générations. Il y a en effet, chez cet écrivain membre de l’Académie française, né en 1914 à Morlaix, un certain nombre de choses qui paraîtront terriblement subversives dans un avenir proche, quand elles ne le sont pas déjà. Par exemple, Michel Mohrt était un homme attaché à ses origines. Elles étaient bretonnes et donc forcément un peu chouannes. On pourra lire, à ce propos, la Maison du père, le Serviteur fidèle ou Tombeau de La Rouërie. Autant dire qu’il y avait du franc-tireur chez Michel Mohrt, mais aussi une morale d’explorateur. Pour bien connaître les autres, encore faut-il savoir d’où l’on vient et ne pas rester enfermé dans “la prison maritime”, pour reprendre le titre d’un de ses livres les plus célèbres, aux accents conradiens...

Inlassablement, une certaine presse, avide de mesquineries, de vociférations gratuites mais non moins mensongères, cristallisent leur hargne contre le Pape et, actualité obligé, contre les JMJ, par le biais de la seule langue qu’ils sont capables d’entendre et de comprendre : celle de l’argent. L’argent ! Fer de lance de la nouvelle moralisation de la vie et des valeurs qu’on voudrait sans doute inculquer aux jeunes, par la rééducation ou par cette sempiternelle invitation à la culpabilité.