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Idées - Page 105

  • Chrétiens et postmodernité

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    Grand entretien

    Père Thierry-Dominique Humbrecht

    Source :La Nef N°239 de JUILLET-AOUT 2012

    « La postmodernité est d’abord une volonté de chasser Dieu et la vérité », résume le P. Humbrecht qui vient de publier un essai remarquable sur ce thème pressant (1). Il éclaire quelles peuvent être l’action et l’évangélisation des chrétiens dans ce monde hostile, avec une belle note d’espérance.


    La Nef – Le contexte de votre réflexion est la « postmodernité » : comment la définissez-vous ?

    Père Thierry-Dominique Humbrecht – Si la modernité fut le triomphe de la raison, la postmodernité est celui de son abdication. La modernité croyait en la raison. La raison devenue autonome se faisait arbitre de la vérité, elle allait jusqu’à remplacer Dieu. Elle croyait au progrès, au sens de l’histoire, à l’universalité des valeurs. La postmodernité se tire une balle dans le pied, elle n’y croit plus, elle remplace la raison par la volonté et donc par le sentiment. Dieu est mort, les valeurs deviennent sectorisées, au profit des différences culturelles et des marginalités. La modernité, c’est le subjectivisme cohérent ; la postmodernité, c’est le subjectivisme incohérent. Bref, c’est le relativisme, avec la dictature qu’il exerce, comme dit Benoît XVI.

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  • Mgr Müller, nouveau préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

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    imagesCAB2ZOV3.jpgQuestion de Frédéric Mounier, dans « La Croix » de ce jour, « Mgr Gerhard Ludwig Müller (photo), évêque de Ratisbonne (Allemagne), que Benoît XVI a nommé, lundi 2 juillet, à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), serait-il, à une génération d’intervalle, un double de Joseph Ratzinger ? Le parallèle est tentant.

    Tous deux ont exercé leur ministère ou vécu en Bavière très catholique, ils ont accumulé une production académique considérable mais souffrent d’une image de marque régulièrement troublée. L’analogie n’explique assurément pas le choix du pape allemand de nommer un compatriote de haut niveau intellectuel à la tête de la puissante CDF. Mais elle éclaire du moins la nature de la relation personnelle liant les deux hommes. Car c’est toujours à cette aune de la confiance personnelle que le pape choisit ses proches collaborateurs.

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  • Rousseau, le "saint de la nature"

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    On nous rebat les oreilles avec le 3ème centenaire de la naissance de Jean-Jacques. C'est le moment de relire "les trois réformateurs" de Jacques Maritain dont nous trouvons ici l'excellente synthèse que voilà :

    MARITAIN ANTIMODERNE

    « Antimoderne » ! Non seulement le philosophe néo-thomiste inventa le mot (titre d’un essai de 1922, qui claque comme un coup de revolver dans un banquet républicain), mais il sut donner à la chose une clarté percutante. Elle atteint son maximum dans Trois réformateurs, partie de casse boîte métaphysique, où les « pères de la conscience moderne » -Luther, Descartes, Rousseau- sont essorillés en enfilade.

    « C’est par la tête que le poisson pourrit…La cellule où Luther a discuté avec le diable, le poêle où Descartes a eu son fameux songe, l’endroit du bois de Vincennes où Jean-Jacques a trempé son gilet de pleurs en découvrant la bonté de l’homme naturel, voilà les lieux où le monde moderne a pris naissance ».

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  • Ces petites contradictions au coeur de l'humain

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    A lire, cette chronique d'Eric de Beukelaer : petites-contradictions-entre-humains qui conclut avec beaucoup de justesse :

    "...s’il y a bien une chose que la connaissance des hommes enseigne, c’est que nous sommes tous bourrés de petites ou grandes contradictions intérieures. La croissance spirituelle consiste à en prendre conscience et à essayer de s’en libérer. Rien n’est plus contraire à la vie spirituelle, que cet aveuglement qui consiste à croire que seuls les autres sont pétris de contradictions. Qu’en nous, tout se vivrait conformément à nos idéaux. Ceci explique l’avertissement du Christ à l’encontre des docteurs de la loi : « Si vous étiez des aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’ votre péché demeure ».  (Jean 9, 41)"

  • L'hérésie du XXIème siècle : le démocratisme

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    Un excellent développement sur ce thème par l'abbé Guillaume de Tanoüarn, un abbé qui a le verbe franc et peu onctueux, ("La vérité n'est pas démocratique") et, en même temps, un hommage à notre brillant compatriote, Simon Leys :

    "...Parmi les conneries au premier sens (c'est-à-dire comme inaccessibilité au logos commun), il y a, massif, ce qui pourrait bien être l'hérésie du XXIème siècle, le démocratisme. J'en ai trouvé une confirmation en lisant l'extraordinaire recueil que Simon Leys a intitulé Le studio de l'inutilité (Flammarion éd.). Beaucoup de belles évocations de tel ou tel auteur. J'ai aimé le coup de chapeau à Chesterton, "l'homme qui était amoureux de la lumière du jour". J'ai goûté les réserves sur Victor Segalen, ce Breton dont j'aime pourtant les "Stèles" chinoises, mais qui, pour Leys, a le tort de faire dans "l'exotisme" - un exotisme qui est forcément de pacotille.

    Simon Leys, qui a écrit Les habits neufs du Président Mao, nous parle aussi de la Chine post-communiste et toujours aussi totalitaire: un pouvoir maffieux qui supprime la démocratie méthodiquement au nom du Pèze et du Saint Bénéfice.

    Mais le plus beau texte est celui que Leys a placé en conclusion, où il nous livre son opinion sur la démocratie. Il s'agit d'une leçon pour la réception du doctorat Honoris causa de l'Université de Louvain, dont il est un ancien étudiant. Je vous le donne sans commentaire. Il est limpide: "La démocratie est le seul système politique acceptable, mais précisément elle n'a d'application qu'en politique. Hors de son domaine propre, elle est synonyme de mort : car la vérité n'est pas démocratique, ni la beauté, ni l'amour - ni la grâce de Dieu".

    Jean-Paul II a dit et répété - un peu dans le même sens - qu'une démocratie sans valeurs était totalitaire (Centesimus annus, Veritatis splendor et Evangelium vitae). Mettre les valeurs aux voix, comme on s'apprête à le faire en France, c'est flirter avec le totalitarisme.

    Simon Leys parle de "la grâce de Dieu". Extravagant ? - "Des auditeurs [entendant parler de grâce] m'ont demandé si j'étais janséniste. Il n'en est rien. Je pensais seulement à la parabole des ouvriers de la onzième heure". Dieu sauve qui il veut, ce n'est pas janséniste que de l'écrire. Il faut ajouter que la volonté de Dieu n'est jamais ni absurde, ni excessive ni insignifiante. Elle est juste - Ça va sans dire? Mais pour certains, sans doute démocratistes et qui imaginent un Dieu à leur image, un Dieu absurde qui met l'éternité aux voix... cela va mieux en le disant!

  • Ce que nous enseigne l'art

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    LES MARDIS DES BERNARDINS
    Que nous enseigne l'art ?

    Sur KTO, une vidéo diffusée le 12/06/2012 (durée 52 mn) que l'on pourra visionner ici: ktotv.com/videos-chretiennes/

    Présentation :

    L'art, dit-on, est fait pour le pur plaisir. Il n'a donc rien à nous dire et encore moins à nous apprendre. Il n'est que l'expression de la subjectivité de l'artiste. Ces affirmations sont fausses. Le contraire doit même être soutenu et peut être démontré. En réalité l'art n'est pas tant que cela une partie de plaisir et son rôle a toujours été et demeure de montrer la réalité, d'en dévoiler la vérité, d'éduquer le regard. Bref l'art ne cesse de nous enseigner. Et que nous enseigne-t-il ? Les artistes et connaisseurs de l'art l'affirment inlassablement : rien de moins que ces matières parfaitement sérieuses que sont la vérité, le bien et le mal, le sens de l'histoire, l'humain, la vie... Avec la participation de : Alain Berland : Commissaire et critique indépendant, chargé des arts plastiques au Collège des Bernardins; Bernard Marcadé : critique et historien d'art, co-directeur du département 'La Parole de l'art'; Tania Mouraud : artiste plasticienne, exposée actuellement dans la nef du Collège. Débat animé par Catherine Escrive, journaliste.

  • Emmanuel Faber, vice-président de Danone, à l'honneur

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    C'est Pascal André, sur catho.be, qui rend compte de l'évènement qui consacre une personnalité dont nous avions relevé l'importance :

    Ce mercredi 7 juin, le vice-président du groupe Danone, Emmanuel Faber, a reçu le Prix Humanisme chrétien 2012 pour son livre « Chemin de traverse » (Albin Michel). Pour les membres du jury, il s’agit d’un « ouvrage novateur et formateur, accessible au plus grand nombre, et répondant aux valeurs de tradition sociale et d’humanisme chrétien ».

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    Voir également : http://www.cath.ch/

  • L'art peut-il survivre à la perte du sacré et de la transcendance ?

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    "Canal Académie" pose cette question "Les œuvres d’art peuvent-elles exister quand s’est perdu le sens du sacré et de la transcendance ?"et met en ligne la deuxième partie d'un entretien avec Jean Clair, par Damien Le Guay :

    "Dans ce second entretien, Jean Clair revient sur la dégradation de la Culture. La Culture est une « qualité qui unit et élève » alors que le culturel « disperse, éparpille, dégrade, disqualifie ». La culture en train de disparaître au profit du culturel – et des agents qui en font la promotion – suppose une con-templation des œuvres d’art – au sens d’un culte rendu au beau et d’un temple pour ceux qui s’introduisent dans ce culte..."

    La suite est ici (une partie de l'article est en accès réservé aux abonnés)
  • France : une journaliste qui n'a pas froid aux yeux

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    On trouvera ci-dessous le lien pour entendre en podcast l’émission "Répliques" de France Culture (intitulée « La gauche et les nouveaux réactionnaires ») où Alain Finkielkraut a reçu con amore Elisabeth Lévy, auteur de « La gauche contre le réel ». C’est assez réjouissant. Cette journaliste n’a en tout cas pas froid aux yeux.

    Cliquer sur le lien suivant : http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13397-26.05.2012-ITEMA_20371924-0.mp3

  • Controverse avec un assistant des Facultés Notre-Dame de la Paix au sujet de l'avortement

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    Un ami, Ludovic Werpin, reprend les termes (en italiques) de la lettre de Nathanaël Laurent,  http://www.belgicatho.be/archive/2012/05/29/quandun-assistant-aux-fundp-namur-nous-adresse-un-courrier.html  publiée sur ce blog et en fait le commentaire (en gras) :

    Madame, Monsieur,

    Permettez à un modeste observateur de formuler quelques remarques sur votre blog à l'occasion de la lecture amusante, dont j'ai pu faire l'expérience, de propos qui me concernent. Je suis effectivement cet assistant aux FUNDP qui ne défend pas le moins du monde la liberté d'avorter, mais que des lecteurs rapides, non suffisamment instruits (M. Laurent, faut-il vous envoyer nos CV et vous montrer nos bibliothèques ? ), et surtout un peu trop endoctrinés (cela signifie ne pas être en accord avec votre opinion qui, bien sûr, ne repose sur aucun préjugé ) ont considéré à tort comme: un anti-catho (oui, il y a de l’anti-catho dans des positions comme la vôtre), pro-avortement, mauvais opinioneur, planteur de patates, et j'en passe... Amusant n'est-ce pas? (non, il n’y a rien de moins amusant qu’une discussion sur ce sujet) D'abord un commentaire sur votre blog qui - nouvelle technologie le permettant - permet à un microcosme belgico-catholique de se former. Qu'y trouve-t-on? Un relai filtrant très efficace d'informations émanant de l'actualité, et des commentaires prenant la forme de prêches tournant en rond. Rien de plus facile en effet que de prêcher pour sa chapelle auprès d'autres membres de celle-ci. Mais qu'en est-il par contre du courage - pourtant inhérent aux pionniers de votre belle religion (« votre religion » ; plus loin, vous vous dites catholique, est-ce la vôtre aussi ?) - de prêcher ailleurs? Ce blog est un exemple de ce qui risque - comme d'autres lieux de rassemblement de sa catégorie - de rejoindre les catacombes de notre mémoire collective... qu'il a lui même creusées. Un tel lieu d'échanges pourrait pourtant être à l'opposé un lieu de ressourcement, où ses membres les plus fervents puiseraient le courage d'affirmer leurs opinions, d'animer une véritable discussion, d'aller jusqu'au bout d'une réflexion. Point de tout cela ici me semble-t-il. (Il est clair que l’assistant n’a jamais suivi les nombreuses interventions de contradicteurs qui ont eu sur Belgicatho largement la parole) (...)

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  • A propos d’une vérité qui fait mal

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    Se référant à l’enquête parue dans « Le Point » (catholiques-de-l-allier-l-operation-verite-qui-fait-mal) et dont nous avons rendu compte ici:  Un diocèse sinistré qui ressemble à tant d'autres, malheureusement, le journaliste Patrice de Plunkett commente sur son blog  (extraits) :

    « Cinq cent mille euros de déficit en 2015, diminution des fidèles de 40 à 50 % dans les 15 ans à venir et seulement 2,2 % de la population qui fréquente l'Église... » Résultats d'une enquête réalisée les 1er et 2 octobre 2011 dans le diocèse de Moulins (Allier), à l'initiative de l'évêque, Mgr Pascal Roland.

    Le constat est le même que dans de nombreuses autres régions : les fidèles vieillissent, les prêtres se raréfient, etc. Pourquoi ? et que doit faire l'Eglise catholique ?

    « Le renouvellement de l'Église vit une rupture dans la transmission », constate Mgr Roland. (…)» ? Selon certains, transmission et tradition étant synonymes, la désertification catholique dans l'Hexagone ne s'expliquerait que par la crise des années 1970-1980 : c'est-à-dire, 1. la nouvelle liturgie, 2. le coma de la catéchèse. L'explication 1 est une illusion des « tradis ». Mais la cause 2 a joué (cf. les deux admonestations du cardinal Ratzinger en 1983 au sujet de la catéchèse française) : aligner l'enseignement de la foi sur les utopies de la pédagogie spontanéiste, c'était fabriquer une génération de catholiques ignorant le christianisme. Une grande partie de cette génération fait défaut aujourd'hui.

    Cependant il y a autre chose. La situation actuelle s'explique aussi par un phénomène de société.

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  • Marx a-t-il eu raison de notre société ?

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    Benoît-et-moi nous propose cette "saisissante réflexion d'un écrivain et journaliste italien, parue sur "Il Giornale". Il en ressort que le marxisme n'est pas mort, mais qu'au contraire, il se porte mieux que jamais, et prospère sous une fausse identité.(21/5/2012)

    Il suffit de regarder autour de soi en ouvrant les yeux pour s'en convaincre.
    Après avoir traduit l'article de Marcello Veneziani, il m'est venu à l'esprit que la seule personne d'influence au monde qui combatte cette idéologie de toutes ses forces, c'est Benoît XVI. Raison pour laquelle il n'a pas un seul instant de répit (en sont témoins les derniers épisodes de Vatileaks).

    Il Giornale (14 mai) : Finalement, Marx l'a emporté. Nous sommes tous égaux. Individualistes et nihilistes

    Le communisme réel et sa politique ont été vaincus par l'Occident. Les prophéties du «Capital», cependant, sont devenues réalité. Sur le plan des valeurs par
    Marcello Veneziani
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    à découvrir sur Benoît-et-moi

    "Le marxisme fut le plus puissant anathème lancé contre Dieu et le sacré, la patrie et les racines, la famille et les liens avec la tradition; une théorie devenue une pratique généralisée."