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Société

  • Soutenons la FAFCE injustement exclue des financements européens

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    La FAFCE exclue des financements européens !

    Vendredi 12 décembre 2025 

    Madame, Monsieur,

    Alors que l'année 2025 touche à sa fin, je tiens à vous faire part des difficultés que traverse actuellement la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE).

    Ces derniers mois, après avoir déposé six candidatures à des projets européens de promotion de la jeunesse et de la protection de l'enfance, la FAFCE s'est vue exclue des financements de la Commission européenne, au nom de violations présumées des principes d'égalité et des valeurs de l'UE.

    En tant que président de la FAFCE, je considère cela comme une discrimination idéologique.

    Comment une fédération d'associations dont la mission première est la promotion de la famille peut-elle être exclue de projets financés par l'UE tels que CERV ou Erasmus+ ?

    ● Une évaluation de la Commission européenne indique que « le manque d'informations sur les disparités de genre au sein des organisations de la société civile peut limiter la profondeur de l'analyse de genre et la compréhension de la manière dont les obstacles à la participation sont pris en compte dans différents groupes démographiques ».

    ● La même évaluation indique que « cette approche peut enfreindre les dispositions de l'UE en matière d'égalité ». Ces deux jugements catégoriques entraînent une pénalité de 30 % sur la note.

    ● La Commission européenne a également indiqué que « bien que les valeurs de l'UE soient correctement intégrées, la proposition devrait fournir des explications plus claires sur la manière dont des principes tels que la dignité humaine, la démocratie et l'égalité sont mis en œuvre ».

    ● La Commission européenne explique également que « le langage inclusif et les mesures d'accessibilité sont mentionnés. Cependant, les garanties contre la discrimination ou la victimisation restent limitées ».

    Il s'agit d'une discrimination idéologique à l'encontre d'organisations de la société civile comme la FAFCE, qui n'a cessé de promouvoir le dialogue et de défendre la dignité de chaque personne. Je déplore que les propositions de la FAFCE soient pénalisées alors même qu'elles présentent les familles comme un instrument d'inclusion sociale et de protection ; un projet entier était même consacré à l'éducation numérique des mineurs. La richesse de la société civile européenne réside dans son pluralisme, un principe inscrit à l'article 2 du traité sur l'Union européenne. Aucune organisation ne devrait être pénalisée pour avoir défendu une position légitime dans l'espace public. 

    La Commission, en tant que « Gardienne des traités », doit au contraire faire preuve d'une extrême vigilance et veiller à ne pas engendrer de discrimination, quelle qu'elle soit, entre les organisations, notamment en matière d'accès aux financements.

    Fondée en 1997, la FAFCE est la seule ONG familiale au niveau de l'UE à conserver le terme « catholique » dans sa dénomination officielle. Aujourd'hui, nous comptons 33 associations membres issues de 21 pays. Malgré nos ressources limitées, notre action de plaidoyer, qui porte sur des sujets tels que le déclin démographique, l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, la protection de l'enfance, les méfaits de la pornographie et les questions de vie et de dignité humaine, reste très efficace. C'est donc de manière constructive que notre Fédération contribue au bien commun en Europe.

    C'est pourquoi je vous demande à chacun d'entre vous d'aider la FAFCE à poursuivre sa mission de promotion de la famille. Notre Fédération a besoin de 150 000 € pour continuer ses projets en cours ; faute de quoi en 2026 nous serons contraints de licencier nos employés dévoués et de réduire notre présence, la voix de la famille au sein de l'Union européenne.

    Je suis convaincu que la Providence et votre précieuse contribution aideront FAFCE à traverser cette période difficile.

    Bien cordialement,

    Vincenzo Bassi

    President de la FAFCE

    Vous souhaitez faire un don ? Merci !

    FAFCE FÉDÉRATION ASSOCIATIONS

    IBAN : FR76 1027 8060 3900 0211 3760 155

    BIC : CMCIFR2A

    « L’Europe réduit son financement aux associations familiales catholiques »

    Un article de Avvenire (en italien)

    Le travail de la FAFCE n’est possible que grâce à votre soutien.

    La FAFCE ne bénéficie d’aucun financement public.

    Son action de plaidoyer en faveur de la famille repose directement sur les dons.

    En faisant un don, vous contribuez au financement de nos activités et de notre bureau à Bruxelles. Ce bureau assure notre présence active auprès de l’UE et du Conseil de l’Europe, en apportant notre expertise et en formulant des propositions en faveur de politiques favorables à la famille.

    Avec nous, promouvez la beauté de la famille !

    Aidez la FAFCE !

    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) représente 33 associations nationales et locales : nous sommes la voix des familles catholiques au niveau européen. La FAFCE bénéficie du statut participatif auprès du Conseil de l'Europe depuis 2001 et est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.

  • URGENT – Mobilisez vos députés européens contre la résolution MVMC

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    De One of Us :

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    URGENT – Mobilisez vos députés européens contre la résolution MVMC 

    Chers amis,

    Mardi et mercredi prochain auront lieu le débat et le vote en plénière sur l’initiative citoyenne européenne pro-avortement My Voice My Choice (MVMC). Une contre-résolution déposée par des députés conservateurs PPE et ECR sera votée juste avant la résolution MVMC de la commission parlementaire FEMM.

    Si la contre-résolution est adoptée, la résolution MVMC tombera automatiquement.

    Nous vous demandons d’urgence de mobiliser vos réseaux et d’envoyer des courriels massifs (en français)  à vos députés européens, afin de leur demander de :

    Voter POUR la contre-résolution B10-0557/2025,

    Vous pouvez trouver la liste de vos députés européens par pays et par groupe politique ici : https://www.europarl.europa.eu/meps/fr/search/advanced

    Nous recommandons en priorité de contacter les députés PPE, Concervateurs et Reformistes, Patriotes pour l'Europe, ENS et les non-inscrits.

    Nous vous prions d’envoyer ces courriels durant le week-end, ou au plus tard lundi, compte tenu de l’urgence du vote.

    Ne laissons pas l’idéologie l’emporter.

    Ne laissons pas le principe de subsidiarité être affaibli ou manipulé.

    Vous trouverez ci-dessous un modèle de message à traduire et à transmettre à vos députés.

    Modèle d’email pour les députés européens 

    Objet : Merci de voter POUR la contre-résolution B10-0557/2025

    Madame/Monsieur [Nom du député],

    En vue du vote sur My Voice My Choice, je me permets de vous demander de :

    Soutenir la contre-résolution B10-0557/2025 lors du vote de mercredi 17 decembre 2025. 

    Si cette contre-résolution est adoptée, la résolution MVMC portée par Abir Al-Sahlani au sein de la commission FEMM tombera automatiquement.

    Merci de défendre le principe de subsidiarité et d’empêcher toute tentative d’étendre les compétences de l’Union dans des domaines qui relèvent légalement des États membres.

    Cordialement,

    [NomPrénom / Organisation]

  • Sur la dénatalité catastrophique qui touche les pays européens

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    D'Olivier Rey sur La Nef :

    La débâcle de la natalité

    Olivier Rey vient de publier un texte remarquable (Olivier Rey, Défécondité. Ses raisons, sa déraison, Tracts/Gallimard n°71, 2025, 60 pages, 3,90 €.) sur la dénatalité catastrophique qui touche les pays européens. Il explique pour nous sa puissante argumentation.

    Paul Valéry disait que « deux dangers ne cessent de menacer le monde : l’ordre et le désordre ». Sur ce modèle nous pourrions dire : deux dangers ne cessent de menacer la population humaine : le trop ou le trop peu. On connaît les paroles que le Seigneur a adressées à l’homme et à la femme : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre. » Quand les êtres humains n’étaient que deux, la multiplication était certes à recommander ! Cela étant, le Seigneur a dit « emplissez la terre », non « suremplissez-la ». Comme en toute chose, une mesure est à respecter.

    Au cours des dernières décennies, c’est le danger de la surpopulation qui a été mis en avant, avec pour exemple paradigmatique le livre du biologiste Paul Ehrlich intitulé La Bombe P, publié en 1968. Le développement industriel, amorcé à la fin du XVIIIe siècle, a profondément modifié les équilibres traditionnels, notamment le régime démographique. La baisse rapide de la mortalité, combinée au maintien pendant un certain temps de taux de natalité élevés, a entraîné une augmentation sans précédent de la population humaine, d’abord en Europe, puis sur les autres continents de manière plus explosive encore. Ainsi la population mondiale est-elle passée d’environ un milliard et demi d’individus, en 1900, à plus de huit milliards aujourd’hui, et continue d’augmenter.

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  • L'essor du catholicisme traditionaliste

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    De Thomas Edwards sur le Catholic Herald :

    11 décembre 2025

    L'essor du catholicisme traditionaliste

    Fin 2024, le dictionnaire de Cambridge a intégré à son lexique les mots et expressions « the ick » , « skibidi » , « delulu » , « face journey » et « tradwife ». Cette intégration était jugée nécessaire car ces termes étaient entrés dans le langage courant et étaient donc indispensables à la compréhension de l'anglais.

    Si le dictionnaire catholique devait se mettre à jour fin 2025, il pourrait inclure le mot « tradismatique ». Ce n’est peut-être pas un phénomène aussi répandu sur Internet que le terme « ick » , mais il décrit assurément une spiritualité croissante chez les catholiques. Comme son nom l’indique, « tradismatique » est la contraction de deux expressions liturgiques majeures du XXIe siècle : « trad », pour traditionaliste, et « ismatique », pour charismatique.

    Les traditionalistes, qui ont fait couler beaucoup d'encre sur les réseaux sociaux, restent fidèles à la foi telle qu'elle était avant les réformes liturgiques des années 1960. On les voit en grand nombre fréquenter les chapelles de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre et de l'Institut du Christ-Roi ; les hommes portent des costumes et tiennent leurs bréviaires, tandis que les femmes arborent d'élégantes mantilles dont la couleur indique le statut marital (le cas échéant : noir pour les personnes mariées, blanc pour les célibataires).

    Leur préférence liturgique va au Missel de 1962, ou – pour les traditionalistes les plus fervents – à celui d'avant les réformes de 1955. Lors des messes célébrées par les traditionalistes, le prêtre se tourne vers l'est, dos à l'assemblée, et la messe tridentine est empreinte de révérence et de respect pour le mystère qui se déroule. Les fidèles se confessent régulièrement et, s'ils ne le font pas, ne communient pas. La communion est reçue à genoux et sur la langue.

    Le mot gallois « hiraeth », qui traduit une nostalgie pour une culture et une identité d'un passé peut-être jamais connu, résume bien ce que recherchent les traditionalistes. Ces derniers aspirent à une époque où la foi était le fondement de l'existence et imprégnait tous les aspects de la vie, procurant un sentiment de sécurité morale. Ils sont généralement jeunes et s'insurgent contre la culture trépidante qui les entoure, laquelle remplace le silence par des écrans de poche et substitue le vice à la vertu. À travers les célébrations liturgiques ancestrales d'une autre époque, ils pénètrent dans les mystères éternels et échappent aux travers de la modernité qu'ils ressentent avec une acuité particulière, eux qui appartiennent à la première génération élevée à l'iPhone.

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  • Une renaissance du sacrement de la confession ?

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    De Luke Coppen sur le Pillar :

    Un sondage révèle des signes de renaissance de la confession en France

    La moitié des fidèles qui assistent à la messe chaque semaine reçoivent régulièrement ce sacrement, selon les chercheurs.

    10 décembre 2025

    Un récent sondage suggère que le sacrement de la confession connaîtrait un regain de popularité en France, du moins parmi les fidèles pratiquants réguliers.

    Un sondage réalisé par l'institut Ifop pour Bayard-La Croix a conclu que 50 % des fidèles se rendant à la messe chaque semaine dans le pays assistent à la confession, également connue sous le nom de sacrement de la réconciliation.

    Le sondage, dont les résultats ont été publiés le 8 décembre par le quotidien catholique La Croix, propriété de Bayard Presse, a également révélé que 36 % des personnes qui assistent à la messe au moins une fois par mois pratiquent fréquemment ce sacrement.

    Parmi ceux qui vont à la messe moins d'une fois par mois mais qui restent engagés dans leur foi, 7 % se confessent, contre 12 % parmi ceux qui assistent à la messe principalement lors d'occasions spéciales.

    La Croix a souligné que l'enquête n'indiquait pas si les chiffres étaient supérieurs ou inférieurs à ceux des années précédentes. Elle a toutefois précisé que des témoignages suggéraient un regain de popularité de la confession chez les catholiques français.

    Le chanoine Jean-Marc Pimpaneau, curé de l'église Saint-Louis-d'Antin à Paris, a déclaré au journal qu'il était convaincu qu'un plus grand nombre de catholiques se confessaient.

    « On le sent », a-t-il dit. « Le retour des pratiques traditionnelles, des veillées de prière, des pèlerinages… et une certaine prise de conscience du péché. »

    À l'église Saint-Louis d'Antin, située près des grands magasins les plus fréquentés de la capitale, les prêtres entendent les confessions tous les jours de 8 h à 20 h. À l'entrée de l'église, deux banderoles proclament : « Les prêtres vous accueillent pour la confession sept jours sur sept. »

    En novembre 2024, lors d'une assemblée plénière , les évêques français ont demandé aux diocèses de France de créer une pénitencerie diocésaine afin d'assurer la formation et le soutien des prêtres confesseurs. Mgr Pimpaneau a contribué à la création d'une pénitencerie diocésaine dans l'archidiocèse de Paris.

    Les résultats du sondage Ifop semblent remettre en question l'idée largement répandue selon laquelle la confession est en déclin irréversible chez les catholiques des pays occidentaux.

    Dans son livre « Car j'ai péché », publié en avril 2025, l'auteur James O'Toole a noté que cette pratique avait considérablement diminué aux États-Unis à partir des années 1970. L'historien Guillaume Cuchet a suggéré qu'un déclin tout aussi marqué s'était produit en France à partir de 1965.

    Se confesser au moins une fois par an est l'un des cinq préceptes de l'Église, un résumé des obligations essentielles des catholiques.

    Ces dernières années, l'Église catholique en France a connu une évolution à contre-courant des tendances observées ailleurs dans le monde occidental. Le pays a enregistré une forte augmentation des baptêmes d'adultes, notamment chez les jeunes, une explosion des ventes de Bibles et une participation record aux pèlerinages annuels.

    L'étude Ifop conclut qu'environ trois millions d'adultes français — soit 5,5 % de la population totale — assistent à la messe au moins une fois par mois. Par ailleurs, 3,5 millions de personnes — soit 6,5 % de la population — y assistent occasionnellement.

    Les chercheurs ont constaté que le catholicisme est un phénomène de plus en plus urbain en France, près d'un tiers des fidèles pratiquants réguliers vivant en région parisienne. Les diocèses ruraux sont confrontés à un double défi : la sécularisation et le dépeuplement.

    Parmi les personnes interrogées, plus des deux tiers ont déclaré n'avoir aucune objection à la messe traditionnelle en latin, tandis que 22 % ont déclaré la considérer comme un pas en arrière.

    La Croix a déclaré que ces chiffres indiquaient « une certaine normalisation » de la messe traditionnelle en France, malgré le motu proprio Traditionis custodes du pape François de 2021 , qui restreignait les célébrations de la messe traditionnelle en latin.

    Le sondage a révélé que l'âge moyen des fidèles réguliers était légèrement inférieur à 50 ans et qu'un peu plus de la moitié étaient des hommes. L'enquête s'appuyait sur des entretiens menés auprès de 2 159 personnes, dont 1 004 pratiquaient régulièrement et 1 155 occasionnellement. Les personnes interrogées ont rempli un questionnaire en ligne entre le 14 et le 29 avril, période qui couvrait le décès du pape François le 21 avril.

    Commentant les résultats du sondage, le sociologue Yann Raison du Cleuziou a déclaré à La Croix : « Le catholicisme français est en pleine mutation. Alors qu'il continue de décliner dans la société, il se reconstruit autour d'un noyau de catholiques extrêmement engagés. »

    « Cette homogénéité crée un environnement favorable qui explique la résilience de ce "noyau dur" : ces catholiques fervents se soutiennent mutuellement. »

    Il a déclaré que le succès récent dans les salles de cinéma françaises du film Sacré-Cœur , qui explore la dévotion au Sacré-Cœur, illustrait « l’effet d’entraînement » parmi les catholiques pratiquants.

    « À l’inverse, on observe une accélération du détachement religieux chez les catholiques irréguliers », a-t-il commenté.

    « L’effet domino fonctionne aussi dans l’autre sens : plus ils s’intègrent dans une société où la religion est en déclin, plus leur foi devient secondaire dans leur vie. Seuls ceux qui intensifient leurs pratiques religieuses résistent à cette distanciation. »

    Raison du Cleuziou a déclaré que la forte hausse des baptêmes d'adultes marquait « une légère reprise », mais ne compensait pas le déclin à long terme des baptêmes d'enfants.

    « Ce "renouveau" apparent, que certains disent également observer dans des paroisses dynamiques du centre-ville, est principalement un effet d'amplification », a-t-il affirmé.

    « Prenons un exemple concret : les catholiques fervents, qui représentaient autrefois 10 % de chaque paroisse, sont désormais concentrés à 90 % dans les églises des centres-villes. Cela crée une atmosphère beaucoup plus homogène, avec une plus grande intensité de conviction et un très haut niveau d’enthousiasme. »

    « Cela donne l’impression que la crise est terminée, alors qu’en réalité, c’est l’effet du catholicisme devenu minoritaire : moins nombreux mais regroupés, les catholiques paraissent plus dynamiques. »

  • Près de 200 enfants, dans 14 pays d’Europe, issus d’un donneur porteur d’une mutation cancérigène

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    "Un seul « donneur » porteur d'une mutation génétique et près de 200 enfants présentant un risque extrêmement élevé de cancer. Sans parler des petites victimes que la fécondation in vitro fauche déjà. Des appels à des contrôles plus stricts se font entendre, mais le péché originel est bien la manipulation de la vie." (Tommaso Scandroglio sur la NBQ)

    La synthèse de presse de gènéthique.org :

    « Au moins » 197 enfants dans 14 pays d’Europe issus d’un donneur porteur d’une mutation cancérigène

    10 décembre 2025

    Une enquête du réseau d’investigation de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) a révélé que, dans 14 pays d’Europe, « au moins » 197 enfants ont été conçus avec le sperme d’un donneur anonyme qui a transmis une mutation du gène TP53, augmentant « fortement » le risque de développer un cancer (cf. Un donneur de sperme transmet le variant d’un gène favorisant le cancer à au moins 67 enfants)[1]. Certains enfants seraient déjà décédés.

    Des gamètes vendus pendant 17 ans à 67 cliniques européennes

    C’est la banque de sperme ESB (European Sperm Bank) qui a recueilli et vendu les gamètes du donneur 7069 à 67 cliniques européennes. Rémunéré pour faire un don alors qu’il était étudiant, les gamètes de ce donneur ont été utilisés à partir de 2005, « pendant environ 17 ans ».

    En 2020, l’ESB apprend qu’un enfant issu d’un don est atteint d’un cancer. Il présente une mutation génétique. Le sperme du donneur est testé, sans rien révéler. Les ventes se poursuivent. En 2023, la société est à nouveau alertée : « au moins » un enfant né d’un don présente la mutation, il est atteint de cancer. L’ESB analyse plusieurs échantillons de gamètes, révélant que le donneur est un porteur sain. Les ventes s’arrêtent enfin, suite à une « alerte européenne ».

    « En bonne santé au moment de son don après avoir passé avec succès les tests de dépistage », l’ADN de certaines de ses cellules a muté. En conséquence, 20 % des spermatozoïdes sont porteurs de la mutation nocive.

    Des familles encore dans l’ignorance

    « J’ai l’impression qu’on me vole ma parentalité », témoigne Céline, une Française inséminée en Belgique. Célibataire à l’époque où la PMA n’était pas autorisée pour les femmes seules en France, elle recherchait « la garantie de l’anonymat du donneur ».

    « Si ma fille est porteuse d’un gène qui va potentiellement avoir un impact sur sa vie, c’est moi qui ai décidé ça, regrette-t-elle. Donc j’ai une culpabilité énorme. »

    Céline n’a appris le risque de transmission de la mutation génétique à sa fille que le 6 juin 2025, c’est-à-dire plus d’un an et demi après l’alerte européenne. En Belgique, l’un des pays « les plus touchés » – 53 enfants y ont été conçus dans 38 familles, trois familles n’ont pas encore pu être contactées (cf. Belgique : une banque de sperme fournit des particuliers, une association publie une « liste noire » de donneurs). Combien vivent encore dans « l’ignorance du risque potentiellement encouru par leur(s) enfant(s) » ? « Difficile à évaluer. »

    Le nombre d’enfants conçus, une « donnée personnelle » ?

    D’ailleurs l’ESB refuse toujours d’indiquer combien d’enfants ont été conçus avec le sperme du donneur 7069. Il s’agirait d’« une donnée personnelle légalement protégée », même si le donneur est anonyme.

    Actuellement, il n’existe aucune limite mondiale, ni européenne, du nombre d’enfants conçus par un donneur. Fin 2022, l’European Sperm Bank qui se targue d’avoir contribué à la naissance de « plus de 70.000 enfants » dans le monde depuis plus de 20 ans, s’est fixé « un maximum de 75 familles ».

    Un appel à une limite internationale du nombre d’enfants par donneur a été lancé, et la Belgique plaide pour l’instauration d’un registre des donneurs au niveau européen.

    [1] Cette mutation génétique est à l’origine du syndrome de Li-Fraumeni. Les femmes qui en sont atteintes ont une probabilité de 90% de développer un cancer. Elle est de 70% pour les hommes. « Et ce bien souvent dans leurs 40 premières années d’existence. »

    Sources de la synthèse de presse : rtbf, Valéry Mahy (10/12/2025) ; AFP (10/12/2025) ; RTL info avec Belga (10/12/2025) ; Le Soir avec Belga (10/12/2025) ; Le Parisien, V.C. (10/12/2025) ; HFEA (10/12/2025)

  • Comment le Canada s’est trompé du tout au tout sur les pensionnats autochtones

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Nouveau livre sur « Comment le Canada s’est trompé du tout au tout sur les pensionnats autochtones »

    Paru en novembre 2025 chez True North et Dorchester Books,  Dead Wrong : How Canada Got the Residential School Story So Wrong (littéralement, Mortellement faux, Comment le Canada s’est trompé du tout au tout sur les pensionnats) prolonge et approfondit le travail commencé par Grave Error (littéralement Erreur grave/erreur sur les tombes, 2023).  

    Co-dirigé par C.P. Champion et l’historien Tom Flanagan, ce recueil de quinze essais démonte ce qui pourrait être la plus grande erreur collective de l’histoire récente du Canada : la transformation, en quelques semaines de mai-juin 2021, d’une simple anomalie radar à Kamloops en certitude nationale de « 215 corps d’enfants » enterrés secrètement, puis en mythe de « milliers d’enfants disparus ».

    Les auteurs ne nient rien des souffrances réelles : sévices corporels avérés dans certains établissements, séparation brutale des familles, perte de langue et de culture. Mais ils montrent, documents à l’appui, que le récit dominant repose sur des exagérations, des confusions et des affirmations jamais vérifiées.

    Quelques exemples concrets développés dans l’ouvrage

    Kamloops, mai 2021 : l’anthropologue Sarah Beaulieu annonce « 215 anomalies » détectées par radar géophysique. Aucun corps n’est exhumé à ce jour (décembre 2025), mais le Premier ministre Trudeau met les drapeaux en berne pendant cinq mois et parle de « crimes contre l’humanité ». 

    Le livre publie les courriels internes de la bande Tk’emlúps : dès juillet 2021, les responsables savaient qu’il s’agissait probablement de l’ancien cimetière paroissial connu depuis les années 1950.

    Pine Creek, Manitoba: après des annonces tonitruantes de « 14 tombes anonymes », les fouilles de 2023 ne révèlent… rien. Le chef de la Première nation déclare alors que « l’important, c’est le ressenti ».

    Le Barreau de la Colombie-Britannique : Jonathan Kay publie les échanges internes montrant que des juristes avaient alerté la direction : les « tombes anonymes » sont une fable. Réponse de la direction : on garde le module de formation obligatoire quand même, « par respect pour les survivants ».

    Le documentaire Sugarcane (Oscar 2025 du meilleur documentaire) : Frances Widdowson pointe les erreurs factuelles sur l’école Saint-Joseph de Williams Lake (dates fausses, témoignages non recoupés, photos d’autres pensionnats utilisées à tort). Le film remporte l’Oscar malgré tout.

    Tentatives de censure :

    • Un enseignant de l’Ontario, Jim McMurtry, est suspendu pour avoir rappelé en classe que 80 % des décès étaient dus à la tuberculose et à la grippe espagnole.
    • À Quesnel (C.-B.), le conseil municipal vote une motion pour destituer le maire Ron Paull… uniquement parce qu’il avait offert Grave Error à la bibliothèque municipale.
    • La députée Leah Gazan dépose le projet de loi C-413 visant à criminaliser le « déni du génocide des pensionnats » — projet analysé et démonté par Tom Flanagan.

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  • Le laïcisme à la française n'est pas un hymne à la tolérance, mais un projet destructeur visant l'identité catholique de la France

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    D'Hélène de Lauzun sur The European Conservative :

    120 ans de laïcité française

    Expulsion de la communauté de la Grande Chartreuse par la force militaire le 29 avril 1903

    Expulsion de la communauté de la Grande Chartreuse par la force militaire le 29 avril 1903; Auteur inconnu — domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=63328902

    Le laïcisme à la française n'est pas un hymne à la tolérance, mais un projet destructeur visant l'identité catholique de la France.

    10 décembre 2025

    Il y a cent vingt ans, le 9 décembre 1905, l'Assemblée nationale française votait en faveur de la séparation de l'Église et de l'État, établissant le principe de « laïcité » qui est encore aujourd'hui considéré comme l'un des principes intangibles de l'État républicain français.

    La laïcité à la française , à laquelle nul ne saurait s'opposer, est devenue intouchable – défendue aujourd'hui même par ceux contre qui elle fut initialement utilisée comme une arme. Mais si elle est désormais présentée sous un jour idéalisé et pacifique, la « laïcité », telle qu'elle fut conçue en 1905, n'a jamais été cette merveilleuse ouverture républicaine à toutes les pratiques religieuses qu'on nous vend aujourd'hui. Conçue dans le cadre d'un projet militant et ouvertement anti-catholique, plutôt que comme un hymne à la tolérance, elle montre aujourd'hui ses limites face à la place grandissante de l'islam dans la société française. 

    La loi séparant l'Église et l'État n'est pas apparue comme par magie un beau matin de décembre 1905. Elle était plutôt l'aboutissement d'un long processus entamé 116 ans plus tôt avec la Révolution française et la Constitution civile du clergé. Promulguée en 1790, elle a radicalement transformé le rapport de la France au catholicisme, rapport qui, jusque-là, avait été direct et incontestable. Pour la première fois, l'institution religieuse se trouvait radicalement subordonnée à l'institution étatique, alors que cette dernière était conçue, en principe, comme la servante d'un ordre divin supérieur à lui, dont l'Église était la représentante suprême.

    Profondément enraciné en France, le catholicisme a résisté. Tout au long du XIXe siècle, la France a connu un lent mais inéluctable processus de sécularisation, visant à effacer l'Église d'une société et d'un peuple avec lesquels elle avait tissé des liens privilégiés au fil des siècles. Ce processus, non linéaire, s'est accompagné d'un profond renouveau religieux après les bouleversements de la Révolution. L'éducation fut le principal champ de bataille entre les partisans d'une Église catholique publique, soucieuse de maintenir son influence visible sur une société qu'elle avait façonnée, et ses opposants de tous bords, des plus farouches antireligieux aux plus modérés anticléricaux.

    La Troisième République se développa dans ses premières années avec une population majoritairement monarchiste. D'abord, sous l' Ordre Moral , les dirigeants tentèrent maladroitement de regagner le soutien populaire en promouvant la place de l'Église dans la vie publique. Mais ils échouèrent. Lorsque les républicains triomphèrent de l'Ordre Moral en 1879, l'anticléricalisme devint définitivement et durablement synonyme de l'idéal républicain. Le « nouveau » régime se fixa l'objectif quasi officiel d'éradiquer de la vie publique toute trace de l'influence de l'Église catholique en France. 

    Il était difficile pour les catholiques français de s'identifier à ce régime, et de ce fait, ils se retrouvèrent politiquement exclus dans leur propre pays. Au début des années 1890, l'Église tenta de combler ce fossé en prônant le Ralliement des catholiques, qui ne pouvaient être indéfiniment exclus de la vie politique, mais le profond désaccord persista.

    C’est dans ce contexte que fut adoptée la loi sur la liberté d’association en 1901. Cette mesure, que les dirigeants actuels aiment à célébrer comme une étape importante du « vivre-ensemble », puisqu’elle accorde le statut légal à toutes les associations sportives et culturelles de France, fut conçue dans un esprit résolument anticlérical. Le message était clair : toutes les associations étaient les bienvenues dans la vie publique, à l’exception des congrégations religieuses. 

    Ce fut un choix politique désastreux, étant donné que ces mêmes congrégations étaient alors responsables de la quasi-totalité du secteur social, y compris de la protection sociale et de la santé. Au nom de cette prétendue liberté d'association, tous ceux qui ne correspondaient pas aux cadres associatifs établis par la loi, à savoir les religieux et religieuses, délibérément privés de tout statut légal, furent condamnés à la dislocation et à l'expulsion.

    La population protesta et se révolta. Des figures religieuses furent traquées et exilées. Des officiers préférèrent comparaître devant la cour martiale et ruiner leur carrière plutôt que d'exécuter des ordres contraires à leurs convictions chrétiennes. Des images marquantes subsistent, comme l'expulsion des moines chartreux dans la neige : vingt vieillards, bienfaiteurs du département de l'Isère, furent emmenés par la police et l'armée.

    La loi de 1901 fut suivie d'une seconde salve : la loi de juillet 1904, qui prévoyait le retrait définitif de tout enseignement des congrégations religieuses. Pas moins de 14 000 écoles fermèrent leurs portes en deux ans. Le gouvernement mura les chapelles, fit démolir les calvaires et interdire au clergé de passer les examens d'enseignement. En termes contemporains, des citoyens furent attaqués et exclus, bafouant ainsi certains des droits humains les plus fondamentaux, à savoir la liberté de conscience et la liberté de culte. Cette loi créa des citoyens de seconde zone, privés de certains de leurs droits. La laïcité fut perçue comme une attaque contre la religion. Pourtant, aujourd'hui, alors que nous commémorons cette loi, nous restons curieusement silencieux face à ces attaques très graves, indignes d'une société prétendument démocratique.

    Lorsque la loi de 1905 est entrée en vigueur, les dégâts causés étaient déjà considérables.

    La loi affirmait la liberté de conscience et garantissait le libre exercice du culte. Elle précisait également que l'État ne reconnaissait ni ne subventionnait aucune religion. Une dernière disposition, essentielle, stipulait que les lieux de culte et les logements du clergé seraient déclarés propriété de l'État et mis à la disposition des associations religieuses. Il s'agissait d'une spoliation massive, venant s'ajouter à celle déjà perpétrée lors de la Révolution.

    La loi de 1905 ne reconnaissait donc plus l'Église comme une entité juridique, la soustrayant ainsi au champ d'application de la common law. Fidèle aux principes libéraux, elle consacrait la séparation entre sphère privée et sphère publique. Elle refusait de reconnaître le rôle social des croyances, les réduisant au statut d'opinions individuelles ne devant jamais interférer avec le monde politique au sens plein du terme. Bien qu'elle reconnaisse le fait collectif du « culte », qui conférait néanmoins une dimension sociale à la croyance religieuse, elle ne savait quel statut juridique lui attribuer : la messe demeura longtemps une émanation hybride du droit de réunion. La laïcité n'était pas la liberté d'expression, telle qu'on l'entend aujourd'hui. Elle fut prônée à une époque où prévalait le mythe de l'unité républicaine, mythe sapé par la religion catholique, en désaccord avec son idéal.

    Il ne faut pas oublier que l'Église de l'époque a fermement condamné cette loi. La papauté n'a pas été consultée lors de sa rédaction, ce qui a rompu le Concordat, accord bilatéral antérieur. Les tentatives de réconciliation ont échoué. Les encycliques condamnant la loi se sont multipliées, envenimant encore davantage les relations déjà tendues entre le Saint-Siège et l'État français : on ne pouvait rien attendre d'un gouvernement qui avait fait de l'Église son ennemi public numéro un.

    La Première Guerre mondiale a apaisé ces fortes tensions. Après le conflit, l'anticléricalisme du début du XXe siècle n'était plus une force politique majeure. Au début des années 1920, la situation se stabilisa progressivement, tant dans les faits que dans le droit. Les relations avec Rome furent rétablies et les associations diocésaines, conciliant contrôle étatique et hiérarchie ecclésiastique, permirent d'envisager une gestion plus sereine des biens de l'Église. Les Français vivent encore aujourd'hui selon le modus vivendi qui prévalait alors.

    Malheureusement, le retour au calme a eu pour effet d'endormir la confiance dans la nature du projet laïque, tel qu'il a été conçu à l'origine et tel qu'il existe encore aujourd'hui. Peu à peu, un mythe séduisant s'est développé autour de la laïcité. Sa définition est simple : il suffirait que chacun mette de côté son identité religieuse en société pour que nous vivions dans le meilleur des mondes. On entend de fortes voix réclamer un retour à un hypothétique « esprit de 1905 » qui n'a jamais existé (s'il a existé, il s'agirait plutôt d'une forme rare d'intolérance), sous l'illusion qu'un tel retour résoudra tous les problèmes épineux qui surgissent. Le voile à l'école et le voile dans la rue ? Retournons en 1905, et le voile disparaîtra. Comme si la laïcité de 1905 pouvait en quoi que ce soit s'accommoder de l'islamisme militant d'aujourd'hui.

    L'esprit de la loi de 1905 reposait sur l'idée, héritée de l'Évangile – rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu –, qu'il existe une distinction entre sphère publique et sphère privée. Or, cette idée s'est muée en un culte de la neutralité paralysant et destructeur. Au nom de la laïcité, toute possibilité de recourir à des principes moraux, quels qu'ils soient, est désormais rejetée, car soupçonnée d'être « religieuse ». Le débat sur l'avortement et l'euthanasie, par exemple, en subit cruellement les conséquences dans l'espace public.

    De plus, le paradoxe de la loi de 1905 réside dans le fait qu'elle a été conçue contre le catholicisme, mais dans une société catholique, pour une société catholique. En excluant l'Église de la société française, elle se révèle aujourd'hui inadaptée pour gérer la question de l'islam, qui ne reconnaît pas la séparation des sphères publique et privée. Le remède à l'islam n'est pas la laïcité, mais la reconnaissance de l'identité catholique de la France.

    Les catholiques français, qui devraient pourtant savoir que l'idée de laïcité dissimule de profondes atteintes à leur existence, ferment souvent les yeux sur cette illusion, qui sent l'hypocrisie historique. La laïcité ne défend pas leurs intérêts, loin de là. La générosité qui pousse nombre d'entre eux à défendre la loi de 1905 leur fait oublier que le monde politique auquel ils espèrent s'intégrer en affichant une neutralité de façade ne leur est pas favorable. Aujourd'hui, les catholiques sont les bienvenus, pourvu qu'on ne les écoute pas. Tandis que la République française poursuit son règlement de comptes avec l'Église du Christ – mais cela sera-t-il jamais terminé ? – en s'attaquant aux calvaires, aux clochers et aux crèches, l'islam continue de prospérer.

    Hélène de Lauzun est la correspondante parisienne du European Conservative . Elle a étudié à l'École normale supérieure de Paris, où elle a enseigné la littérature et la civilisation françaises à Harvard. Docteure en histoire de la Sorbonne, elle est l'auteure de * Histoire de l'Autriche*  (Perrin, 2021).

  • Autels brisés : la violence du laïcisme dans l'Histoire moderne

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    De Jean-Paul Roiyal sur The Catholic Thing :

    Autels brisés

    Chers amis, le catholicisme fait face aujourd'hui à de nombreux défis internes. Comme le montre la chronique d'aujourd'hui, si nous avons tourné la page des totalitarismes brutaux du siècle dernier, des formes plus insidieuses de répression religieuse persistent et exigent une vigilance constante. De nouveaux projets, prévus pour l'année prochaine, vous permettront de rester informés des persécutions subies par les catholiques dans le monde (vous pouvez d'ores et déjà consulter mon livre à ce sujet ici ). Nous n'entendons pas pour autant ignorer ce qui se passe dans nos « démocraties » modernes. Tout cela requiert une étude et une analyse quotidiennes. Cela appelle votre soutien, ainsi que celui de votre source d'information quotidienne et fiable, The Catholic Thing. – Robert Royal

    Le 10 décembre 1989, au confluent du Danube et de la Morava, à l'ombre du château de Devin, des dizaines de milliers de Slovaques ont marché de Bratislava à Hainburg, en Autriche, perçant le rideau de fer. Une foule importante s'est également rassemblée au château pour manifester pacifiquement sous le slogan « Bonjour l'Europe ! ». Les manifestants ont sectionné les barbelés qui séparaient la Tchécoslovaquie du monde libre. Dès le lendemain, le gouvernement communiste tchécoslovaque a commencé à démanteler les barrières dans cette zone frontalière, faisant ainsi tomber le rideau de fer en Europe centrale.

    Ces événements ont marqué l'apogée de la Révolution de velours, le mouvement de protestation national tchécoslovaque qui a mis fin à plus de quarante ans de régime communiste, conduisant au rétablissement de la démocratie et des libertés. La Slovaquie et la République tchèque, désormais deux pays distincts, célèbrent ces événements historiques le 17 novembre, date anniversaire de la répression brutale des manifestations étudiantes en 1989, qui a déclenché la série d'événements menant au 10 décembre .

    Étonnamment, cette journée, appelée Journée de la lutte pour la liberté et la démocratie, a été annulée cette année par le Premier ministre slovaque, Robert Fico. Ancien membre du Parti communiste tchèque, en poste depuis 2023, M. Fico a justifié cette décision par les mesures d'austérité. Son parti, au pouvoir, a commémoré cet anniversaire par un congrès, où l'un de ses plus proches conseillers a salué les participants par la formule marxiste : « Honneur au travail, camarades ! » Comble de l'ironie, M. Fico a déclaré publiquement ne pas célébrer le 17 novembre car il ne le considère pas comme un tournant fondamental dans l'histoire du pays.

    Alors que Fico et ses acolytes en Slovaquie tentent d'effacer de la mémoire ceux qui ont été brutalisés par le Parti communiste au pouvoir pendant la Guerre froide et le courage de ceux qui l'ont défié, Thomas Albert Howard documente admirablement la dépravation généralisée qui a frappé la Tchécoslovaquie et de nombreuses autres régions du monde au cours du XXe siècle dans son nouveau livre Broken Altars : Secularist Violence in Modern History . 

    Parmi les centaines d'atrocités recensées dans le livre, deux ont débuté en 1950, lancées par le général du Parti communiste tchécoslovaque.

    L'opération K (pour klastery, le mot tchèque pour monastère) a utilisé la sécurité d'État pour arrêter la grande majorité des ordres religieux à travers le pays, en se concentrant sur les salésiens, les jésuites, les rédemptoristes, les bénédictins et les franciscains.

     L'opération R (du slovaque « rehol'nicka », qui signifie religieuse ) a décimé les maisons et couvents de religieuses. Ces deux opérations ont entraîné la liquidation brutale d'institutions religieuses, dont certaines existaient depuis plus de mille ans. Œuvres d'art, bibliothèques et autres biens précieux ont été pillés ou détruits, tandis que les religieuses étaient déportées dans des camps de travail, où elles vivaient dans des conditions carcérales.

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  • Canada — 125 églises incendiées ou vandalisées depuis l'annonce de la découverte de tombes à l'ancien internat de Kamloops

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Canada — 125 églises incendiées ou vandalisées depuis l'annonce de la découverte de tombes à l'ancien internat de Kamloops

    Mise à jour du 9 décembre 2025 


    À travers le Canada, au moins 123 églises chrétiennes à travers le Canada ont été vandalisées, incendiées ou profanées, et à ce jour, AUCUNE enquête fédérale n'a été ouverte à ce sujet à ce jour.

    La vague de violence contre les lieux de culte chrétiens a éclaté après la prétendue découverte de tombes anonymes près d'un pensionnat indien à Kamloops, en Colombie-Britannique. Bien que la Première Nation elle-même ait qualifié ces découvertes d'« anomalies » et n'ait pas confirmé qu'il s'agissait bien de tombes, la tempête médiatique qui a suivi a déclenché une vague de haine anti-chrétienne. 

    Quelques églises incendiées ces derniers mois:

    Église orthodoxe ukrainienne All Saint’s, Bellis, Alberta

    Une église orthodoxe ukrainienne vieille de près de 100 ans située à Bellis, en Alberta, a été détruite dans un incendie survenu le 21 septembre 2025. Selon la GRC, cet incendie aurait été allumé délibérément dans le cadre d’une série de crimes violents comprenant des vols de véhicules, des agressions contre des policiers et des incendies criminels. Trois suspects de la Première Nation de Saddle Lake, dont un jeune, ont été arrêtés et inculpés.

    Église Thunderchild Word, Première Nation de Thunderchild, Alberta

    La GRC enquête sur un incendie survenu le 1er septembre 2025 qui a détruit l'église Thunderchild Word Church de la Première Nation Thunderchild, au nord-ouest de North Battleford, causant plus de 250 000 dollars de dommages, mais sans faire de blessés. Bien que la cause n'ait pas encore été déterminée, les députés locaux et les dirigeants de l'église affirment que cet incendie reflète une augmentation inquiétante des crimes haineux contre les lieux de culte, et la congrégation s'est engagée à reconstruire l'église.

    Grace United Church, Lloydminster, Alberta

    Le 3 juillet 2025, les pompiers de Lloydminster ont rapidement maîtrisé un incendie mineur à la Grace United Church après avoir reçu un appel à 13 h 18 et être arrivés sur les lieux en moins de trois minutes. Bien que l'incendie ait produit une épaisse fumée et des résidus d'extincteur, aucun blessé n'a été signalé et l'enquête sur les causes se poursuit.

    Notre-Dame-des-Neiges, Colville Lake, Territoires du Nord-Ouest

    L'église historique en rondins Notre-Dame-des-Neiges de Colville Lake, construite dans les années 1960 par le prêtre et artiste Bern Will Brown, a été détruite dans un incendie le 16 septembre 2025, qui n'a fait aucun blessé. 


    Église baptiste Cherryfield, Moncton, Nouveau-Brunswick

    En août 2025, les pompiers de Moncton ont rapidement maîtrisé un incendie qui s'était déclaré dans le sous-sol de l'église baptiste Cherryfield, vieille d'un siècle, empêchant ainsi la destruction totale de ce bâtiment historique. Bien que l'église ait subi des dommages causés par le feu au sous-sol et par la fumée dans l'ensemble du bâtiment, aucun dommage structurel ni aucune blessure n'ont été signalés, et l'enquête sur les causes de l'incendie se poursuit.


    Église luthérienne Our Saviour, London, Ontario

    Le 25 avril 2025, les pompiers de London sont intervenus tôt le matin pour éteindre un incendie à l'église luthérienne Our Saviour, située sur Brydges Street, qui a endommagé le toit de l'église et détruit un hangar adjacent. Aucun blessé n'a été signalé, et les enquêteurs cherchent à déterminer la cause de l'incendie extérieur.

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  • Les évêques européens se prononcent sur le récent arrêt de la Cour de justice européenne concernant la reconnaissance des mariages entre personnes de même sexe entre les États membres

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    De Vatican News :

    La Comece à l'UE: le mariage est basé sur l'union entre un homme et une femme

    Dans une déclaration rendue publique ce mardi 9 décembre, les évêques européens se prononcent sur le récent arrêt de la Cour de justice européenne concernant la reconnaissance des mariages entre personnes de même sexe entre les États membres. Rendu le 25 novembre dernier, il «semble pousser la jurisprudence au-delà des limites des compétences de l'Union européenne».

    «Nous nous sentons obligés de commenter certains aspects de l'arrêt, en notant avec inquiétude son impact sur des questions qui relèvent essentiellement des compétences nationales» écrit la Comece, après avoir analysé l’arrêt rendu par la Cour de justice de l'Union européenne dans l'affaire Wojewoda Mazowiecki, C-713/23.

    Le mariage entre personnes de même sexe

    Il s’agit de l’histoire de deux citoyens polonais qui, mariés en Allemagne, et ayant souhaité la transcription de leur acte de mariage dans le registre d’état civil polonais pour que leur mariage soit reconnu en Pologne, se sont vus refusés cette demande par les autorités compétentes, au motif que le droit polonais n’autorise pas le mariage entre les personnes de même sexe. L'arrêt déclare en effet qu'«un État membre a l'obligation de reconnaître un mariage entre deux citoyens de l'Union de même sexe qui a été légalement conclu dans un autre État membre, où ils ont exercé leur liberté de circulation et de séjour».

    La Cour de justice de l'UE reconnaît en effet que l'obligation affirmée dans son arrêt «ne porte pas atteinte à l’institution du mariage dans l’État membre d’origine, laquelle est définie par le droit national» et déclare que «en l’état actuel du droit de l’Union, les règles relatives au mariage relèvent de la compétence des États membres et le droit de l’Union ne saurait porter atteinte à cette compétence. Ces États membres sont ainsi libres de prévoir ou non, dans leur droit national, le mariage pour des personnes de même sexe». Toutefois, selon les évêques européens, la Cour de justice de l'Union européenne «restreint strictement la portée de cette affirmation en soulignant que, dans l'exercice de cette compétence, chaque État membre doit se conformer au droit de l'Union européenne», en particulier «aux dispositions des traités relatives à la liberté des citoyens de l'Union européenne de circuler et de séjourner sur le territoire des États membres».

    30/03/2025

    L'identité nationale 

    Au regard de toutes ces précisions, les évêques européens portent une réflexion, s'appuyant sur «la vision anthropologique de l'Église, fondée sur le droit naturel, du mariage comme union entre un homme et une femme». «Tout en respectant pleinement le rôle du pouvoir judiciaire de l'UE» précise la déclaration de la Comece, «compte tenu de l'importance de reconnaître la richesse et la diversité du panorama juridique et des traditions de l'UE, nous notons également le rôle décevant et limité attribué par la Cour au respect des identités nationales des États membres (article 4, paragraphe 2, du traité UE) et à leur ordre public», peut-on lire.

    La Comece rappelle dans sa note que «pour certains États membres, la définition du mariage fait partie intégrante de leur identité nationale». L'arrêt de la Cour de justice de l'UE, soutiennent les évêques européens, «aura une incidence sur les systèmes juridiques nationaux en matière de droit de la famille et pourrait inciter à les modifier». Il «crée en effet une convergence des effets du droit matrimonial, même si l'Union n'a pas pour mandat d'harmoniser le droit de la famille» et a également «un impact sur la sécurité juridique, car de plus en plus d'États membres ne seront pas en mesure de prévoir clairement quelles parties de leur droit de la famille resteront dans le cadre de leur autonomie».

    Des sentiments antieuropéens dans les États 

    La Commission des épiscopats de l'Union européenne émet une crainte liée au fait que cet arrêt «n'entraîne des développements négatifs dans d'autres domaines sensibles du droit familial transfrontalier, ouvrant par exemple la voie à des approches juridiques similaires concernant la maternité de substitution». Pour conclure, elle note que compte tenu du contexte difficile auquel l'Union européenne est actuellement confrontée, notamment en ce qui concerne la perception dont elle fait l'objet dans divers pays, «il n'est pas surprenant que ce type d'arrêts suscite des sentiments antieuropéens dans les États membres et puisse facilement être instrumentalisé à cet égard».

  • La radio chrétienne nationale belge, 1RCF Belgique, va prochainement arrêter de diffuser en DAB+

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    Lettre aux amis de 1RCF Belgique : arrêt du DAB+ et renforcement des moyens de CathoBel

    9 décembre 2025

    La radio chrétienne nationale belge, 1RCF Belgique, va prochainement arrêter de diffuser en DAB+. Cette décision des évêques accompagne un recentrage sur ses missions médiatiques dans le numérique avec une priorité vers les jeunes.

    1RCF arrete le dabplus

    LETTRE AUX AMIS DE 1RCF BELGIQUE

    Wavre, le 9 décembre 2025

    Chers auditeurs, donateurs et invités de la radio 1RCF Belgique,

    Comme vous l’avez sans doute appris par les médias, la Conférence des évêques de Belgique francophone a décidé de mettre un terme à son soutien à la radio nationale 1RCF Belgique, après sept années de développement et d’accompagnement fidèle. Ce fut un long débat.

    Lancée en 2019, 1RCF Belgique assurait une couverture de l’ensemble de la Belgique francophone en DAB+ et sur internet. Les moyens de 1RCF Belgique (RCF FWB srl) seront transférés au cours du premier semestre 2026 à CathoBel, son actionnaire majoritaire à hauteur de 80 %, afin de contribuer à de nouveaux projets numériques, dont certains spécifiquement destinés aux jeunes.

    Cette décision a surpris l’équipe et a fait l’objet d’un communiqué de presse des évêques le vendredi 4 novembre 2025 sur le site cathobel.be, https://www.cathobel.be/2025/12/leglise-de-belgique-investit-dans-le-numerique-avec-le-souhait-de-toucher-davantage-les-jeunes-et-integre-1rcf-au-sein-de-cathobel/ 

    Gratitude

    Avant de décrypter les principales raisons ayant conduit à cette décision, nous souhaitons, au nom de toute l’équipe des permanents et des bénévoles, ainsi que de nos dizaines de milliers d’auditeurs et de followers, exprimer notre profonde gratitude à la Conférence des évêques pour son soutien constant au projet de média numérique 1RCF, depuis le dépôt de candidature au CSA au début de l’année 2019. Lancer un média à partir d’une page blanche, quelques mois avant le début du confinement, restera un souvenir particulièrement marquant.

    Notre reconnaissance s’adresse également aux nombreux donateurs et mécènes qui ont permis de financer 73% des frais de fonctionnement, soit 1,3 million d’euros depuis 2019. Enfin, nous remercions chaleureusement toutes celles et ceux — bénévoles et permanents — qui ont produit ensemble plus de 9 000 heures de contenus inspirants et accueilli autant d’invités belges.
    Le communiqué sus-mentionné relaie aussi la gratitude exprimée par les évêques pour l’ensemble du travail accompli. 

    Les principales raisons

    La radio FM perd chaque jour des auditeurs et ne représente plus aujourd’hui que 45 % du volume total d’écoute, contre 24 % pour le DAB+, 24 % pour internet et 7 % pour la radio filmée. La transition complète ne s’étalera probablement pas sur 10 mais sur 15 ans, jusqu’aux alentours de 2033 selon certains experts. L’avenir de la radio sera hybride : DAB+ et internet, avec une présence accrue en podcasts et sur les réseaux sociaux. Pour réussir cette mutation, il faut disposer d’une solidité financière suffisante, dans un contexte où les Big Tech renforcent leur emprise sur l’audience et où le nombre de producteurs de contenus numériques augmente, y compris dans le monde chrétien.

    Depuis 2019, 1RCF diffuse simultanément en DAB+ et sur internet et bénéficie d’une forte présence sur les réseaux sociaux. Toutefois, les moins de 35 ans écoutent de moins en moins la radio au profit des plateformes musicales internationales.

    Le coût annuel de la diffusion sur les 34 antennes DAB+ de la RTBF représente 35 % du budget de la radio, soit plus de 100 000 euros par an. Bien que le DAB+ coûte quatre fois moins cher que la FM, cette charge reste très lourde pour une petite structure comme la nôtre, d’autant plus que nous n’avons pas pu obtenir de la RTBF - opérateur unique nommé par le gouvernement - un tarif adapté aux radios qui émettent exclusivement en DAB+. 1RCF paie donc le même prix que les grands réseaux commerciaux (Nostalgie, Bel RTL, etc) et publics (RTBF), ce qui alourdit encore les coûts liés à une transition trop longue.

    Comme beaucoup d’organisations, le budget de l’Église catholique est lui aussi sous pression. Le temps est aux économies, aux synergies et à la clarification des priorités dans sa mission médiatique, notamment pour rejoindre les jeunes générations.

    Notre audience reste modeste et difficile à mesurer avec précision, à l’image de la plupart des médias de niche, y compris catholiques. La concurrence entre médias chrétiens pour attirer l’audience et les dons s’intensifie, même depuis la France, tandis que le nombre de donateurs diminue. Il existe également une confusion entre les radios locales RCF (Bruxelles, Liège et Namur) et la radio nationale 1RCF, chacune devant assurer son autonomie financière et produire une majorité de contenus propres conformément à la réglementation.

    L’idée de lancer un réseau radio national est né en 2018. Initiateur du projet, Jacques Galloy se souvient: “C’est lorsque j’étais président de RCF Liège que je ne concevais plus de dépenser autant pour couvrir seulement la moitié du diocèse de Liège, un si petit bassin de population, donc d’audience. Avec un budget légèrement supérieur, il était devenu possible de monter une radio capable de couvrir tous les francophones de Belgique en DAB+ ou internet, le format successeur de la FM qui est en train de disparaître progressivement. Comme pour Vivacité, la fréquence DAB+ permet des décrochages régionaux. Toutefois, fédérer est un défi humain qui demande de l’humilité et une vision partagée par tout le monde.”

    Après six années de bénévolat à mi-temps, Jacques Galloy souhaitait transmettre la direction opérationnelle de 1RCF. Or, début 2025, la nouvelle direction a été contrainte d’entamer un long traitement médical. Le fondateur a donc prolongé son engagement tout en recherchant une solution durable, notamment à travers un rapprochement avec CathoBel.

    Ces raisons sont compréhensibles. Il s’agit d’un choix stratégique, mais aussi d’un pari sur l’avenir. 

    Le verre à moitié plein

    La création de 1RCF a permis de rejoindre de nouveaux publics de chrétiens et de chercheurs de sens. Le nombre d’auditeurs comme celui des donateurs a progressé de manière continue, avec une croissance moyenne de 15 % par an.

    Sur les 1,8 million d’euros collectés en six années, 27 % provenaient de subventions de la Conférence épiscopale et 73 % de dons et de revenus diversifiés. La radio n'a reçu aucune subvention publique, hormis celle du COVID, et les dons n'étaient pas déductibles ficalement. Ceci sans tenir compte de la valeur des mécénats de compétence.

    Comment ne pas se souvenir de la traversée des 18 mois de confinement, quelques mois seulement après le lancement de la radio, alors que l’équipe permanente ne comptait que trois personnes ?
    En 2025, les contenus de 1RCF ont été vus plus de 3 000 000 de fois sur les réseaux sociaux, touchant notamment de nombreux jeunes en couvrant beaucoup d’évènements “jeunes”. 1RCF Belgique a su combiner une diffusion radio en DAB+ et sur internet pour les plus de 35 ans, avec une forte production de podcasts et une présence dynamique sur les réseaux pour rejoindre les moins de 35 ans.

    Afin de soutenir la longue transition FM/DAB+, le CSA a accordé à 1RCF une réduction exceptionnelle du quota de production propre, de 70 % à 45 % l’été dernier. Cette mesure a permis de réduire les coûts et d’enrichir l’offre.

    La qualité du programme n’a cessé de progresser, en particulier depuis la rentrée de septembre 2025, grâce à l’engagement de l’équipe professionnelle. Bravo à toutes et tous pour ce travail collectif: nous pouvons être fiers du chemin parcouru. 

    Cap sur 2026

    Parce que l’union fait la force, les compétences audio et numériques de 1RCF sont appelées à renforcer l’offre globale de CathoBel. Les modalités de cette intégration restent encore à définir.
    Les initiatives de 1RCF ont largement semé. Nous sommes convaincus qu’elles ont permis l’émergence d’un nouveau relais de croissance pour son actionnaire CathoBel, éditeur de l’hebdomadaire Dimanche, producteur d’émissions radio et TV pour la RTBF et les RCF, ainsi que gestionnaire du site cathobel.be.

    La date de l’arrêt de la diffusion DAB+ doit encore être précisée. Toutefois, l’annonce de l’arrêt prochain du DAB+, en pleine campagne de dons de fin d’année, risque d’impacter les moyens financiers disponibles début 2026.

    Les nouveaux bureaux et studios en construction à Wavre accueilleront la nouvelle organisation unifiée sous la bannière CathoBel autour de l’été 2026.

    Si l’équipe de 1RCF Belgique est naturellement affectée par cette annonce, elle regarde néanmoins l’avenir avec espérance car le numérique demeure une opportunité formidable pour partager la joie de l’Évangile.

    Créons, osons prendre des risques, entreprenons, à l’image de la parabole des talents (Mt 25, 14).

    Merci et à très bientôt pour vivre la nouvelle année avec la rencontre annuelle de Taizé à Paris,

    L’équipe 1RCF Belgique