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Société

  • L'Italie approuve le « droit de veto parental » : l'éducation sexuelle dans les établissements secondaires nécessitera l'autorisation des parents.

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    D'InfoVaticana :

    L'Italie approuve le « droit de veto parental » : l'éducation sexuelle dans les établissements secondaires nécessitera l'autorisation des parents.

    Le Parlement italien a approuvé le projet de loi C. 2423, intitulé « Dispositions relatives au consentement éclairé en milieu scolaire » , présenté par le ministre de l'Éducation, Giuseppe Valditara. Ce texte instaure le consentement éclairé obligatoire pour toute activité scolaire portant sur la sexualité, les relations ou l'orientation sexuelle dans les établissements d'enseignement secondaire. Adopté par la Chambre des députés, ce texte représente une évolution majeure dans les relations entre l'école et les familles.

    Contenu essentiel du texte législatif

    Le projet exige que les écoles fournissent aux familles des informations écrites détaillées sur les objectifs, le contenu, les méthodes pédagogiques et la présence d'experts externes avant d'autoriser la participation de leurs enfants. Selon le texte officiel, les mineurs devront obtenir une autorisation parentale explicite, tandis que les élèves majeurs devront donner leur consentement personnel.

    La loi interdit toute activité d'éducation sexuelle supplémentaire dans les écoles maternelles et primaires, où seul le contenu prévu par le programme officiel peut être enseigné. Lorsqu'une famille refuse la participation à un projet, les écoles sont tenues de proposer des activités alternatives déjà inscrites dans leur programme éducatif.

    Le ministre Valditara a fait valoir que ce règlement répond au principe constitutionnel selon lequel l'éducation relève avant tout de la responsabilité des parents, soulignant que la transparence des contenus sensibles renforcera la collaboration entre l'école et la famille.

    Critiques et préoccupations

    L'opposition politique et de nombreuses organisations de la société civile ont critiqué cette mesure, soulignant que le consentement obligatoire pourrait priver d'éducation sexuelle les élèves dont les parents refusent ou entravent cette éducation. Selon ces groupes, la loi constitue un recul dans la prévention des abus, la promotion du respect interpersonnel et la lutte contre les violences sexistes.

    D'autres soulignent que cette règle pourrait créer des inégalités en matière d'éducation et encourager l'autocensure dans les écoles sur des sujets considérés comme sensibles.

    Le silence institutionnel de l'Église italienne

    À ce jour, la Conférence épiscopale italienne (CEI) n'a fait aucune déclaration officielle concernant cette loi. Son président, le cardinal Matteo Zuppi, n'a pas non plus fait de commentaires publics spécifiques sur le décret-loi Valditara.

    Le CEI a publié à d'autres occasions des réflexions générales sur l'éducation affective et sexuelle, soulignant la nécessité d'une éducation complète inspirée par la vision chrétienne de la personne ; cependant, il n'a pas pris de position publique sur cette réglementation spécifique, qui marque un point important dans la politique scolaire italienne.

    Prochaines étapes : le Sénat

    Le projet de loi est désormais soumis au Sénat, où le gouvernement devrait conserver sa majorité et l'adopter sans modifications majeures. S'il est ratifié, l'Italie deviendra l'un des rares pays européens à exiger le consentement explicite des parents pour l'éducation sexuelle au collège et au lycée, limitant ainsi son application aux niveaux inférieurs.

  • L'histoire complexe du général Franco et de l'Église espagnole

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    De Fionn Shiner sur le Pillar :

    L'histoire complexe du général Franco et de l'Église espagnole

    À une certaine époque, le catholicisme espagnol était presque synonyme du régime de Franco.

    Le mois dernier a marqué le 50e anniversaire de la mort de Francisco Franco, le général et dictateur qui a dirigé l'Espagne pendant plus de trois décennies après la guerre civile espagnole.

    Le jour de la mort de Franco, le 20 novembre 1975, le cardinal Enrique y Tarancón, figure emblématique du catholicisme espagnol de l'époque, a offert des paroles de consolation .

    « En cette heure, nous sommes tous profondément attristés par la disparition de cette figure véritablement historique. Par-dessus tout, nous sommes bouleversés par la mort de quelqu'un que nous aimions et admirions sincèrement », a déclaré Tarancón, qui était à l'époque archevêque de Madrid et président de la Conférence épiscopale espagnole.

    Nombre d'évêques espagnols de l'époque ont suivi l'exemple du cardinal et ont exprimé leur louange et leur gratitude envers le régime de Franco.

    Franco a été décrit par les évêques comme « vaillant », « illustre », « chrétien, croyant, homme éclairé » et « un grand homme, un homme d'État distingué, un soldat irréprochable ».

    Une semaine plus tard, lors du couronnement du roi Juan Carlos Ier, le cardinal Tarancón prononça une homélie qui laissait entendre que l'Église prenait ses distances avec le régime franquiste. Il affirma que le concile Vatican II avait actualisé le « message du Christ » afin qu'il « ne promeuve ni n'impose aucun modèle de société particulier ».

    « La foi chrétienne n’est pas une idéologie politique et ne peut être identifiée à aucune d’entre elles, car aucun système social ou politique ne peut épuiser la richesse de l’Évangile, et il n’appartient pas à la mission de l’Église de proposer des options ou des solutions gouvernementales spécifiques dans les domaines temporels des sciences sociales, économiques ou politiques », a ajouté le cardinal.

    Comment expliquer ce changement de discours, alors que le catholicisme espagnol était presque synonyme du régime de Franco ?

    La réponse nécessite une compréhension à la fois de la politique espagnole et de l'histoire catholique tout au long du XXe siècle.

    Une menace existentielle

    Comment l'Église catholique espagnole s'est-elle retrouvée unie à un dictateur comme Franco ?

    Au départ, il s’agissait d’une simple question de survie, a déclaré Rafael Escobedo Romero, professeur associé d’histoire contemporaine à l’Université de Navarre et directeur adjoint de la revue « Annuaire d’histoire de l’Église ».

    Romero a déclaré au journal The Pillar que lors de la guerre civile espagnole qui a éclaté en 1936, l'un des camps – les Républicains – tentait d'éradiquer le catholicisme.

    En réalité, a-t-il déclaré, les Républicains avaient à cette époque « l’objectif non dissimulé d’une extermination systématique et définitive du catholicisme espagnol ».

    Cette expérience a poussé de nombreux membres de l'Église à rejoindre le camp adverse : les nationalistes, dirigés par Franco.

    Avant même le déclenchement de la guerre civile, une persécution menée par les républicains à partir de 1931 fit plus d'une douzaine d'évêques, 4 000 prêtres et séminaristes, 2 000 religieux et 250 religieuses. Environ 4 000 laïcs furent également tués pour avoir aidé ou caché des religieuses ou des prêtres.

    Lorsque le général Franco triompha dans la guerre civile espagnole et établit un nouveau régime en 1939, « l’Église savait qu’elle devait sa survie matérielle à la victoire militaire de Franco », tandis que l’État franquiste savait qu’il « devait sa légitimité et une grande partie de son soutien social à son caractère militant catholique », a déclaré Romero.

    Une deuxième raison de la proximité de l'Église avec Franco, a déclaré Romero, était que « l'Église d'avant Vatican II aspirait à un modèle d'État chrétien – un État catholique – que le franquisme a largement fourni ».

    « Les catholiques d’Espagne, et même au-delà, ont vu dans le régime de Franco la formule politique la plus proche de l’idéal de restauration catholique tant espéré depuis l’époque de Pie IX et de Grégoire XVI », a-t-il déclaré.

    Pour certains partisans de Franco, « la guerre était conçue comme une croisade » qui devait « aboutir à la restauration triomphale de l'Espagne catholique », a déclaré le professeur. Ces catholiques estimaient que les seules issues possibles étaient « soit l'extermination de la religion, soit un régime quasi théocratique ».

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  • Christianophobie, ça suffit ! Signons la pétition de l'ECLJ

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    Du site de l'ECLJ :

    Christianophobie : ça suffit !

    1 Décembre 2025

    Il est temps de se mobiliser contre la haine et la violence contre les chrétiens en Europe.

    Les actes anti-chrétiens se multiplient de façon dramatique. Rien qu’en 2024, plus de 2211 attaques anti-chrétiennes ont été recensées en Europe, dont plus de 270 actes de violence physique.

    Chaque jour, des croix et calvaires sont détruits, des églises sont vandalisées, pillées, incendiées.

    Chaque jour, des chrétiens sont réduits au silence : dans le milieu professionnel ou dans l’espace public, pour ne pas subir de discriminations ou se mettre en danger.

    Chaque jour, des personnes sont agressées, physiquement et verbalement, dans la rue, au travail, dans les écoles ou dans des églises, parce qu’elles sont chrétiennes.

    Chaque année, en Europe, des chrétiens sont assassinés en raison de leur foi. Souvenons-nous du martyre du Père Jacques Hamel en 2016, de Yvonne T. à Fribourg en Allemagne en 2016, de F.S., une femme afghane convertie au christianisme, poignardée devant ses enfants en Allemagne en 2017, de Diego Valencia, un sacristain assassiné dans son égalise en Espagne en 2023, d’un fidèle assassiné pendant la messe à Istanbul en janvier 2024, d’un moine espagnol de 76 ans assassiné à Valence en novembre 2024, ou encore de Ashur Sarnaya, un chrétien irakien, réfugié et égorgé en France en septembre 2025. Ils sont morts sous les coups de l’athéisme radical et de l’islamisme.

    Et combien de personnes assassinées dans les attentats terroristes, parce qu’issues d’un peuple chrétien ?

    De façon plus insidieuse, la liberté des chrétiens est réduite par l’intolérance sociale. Des personnes sont condamnées en justice pour avoir prié ou cité la Bible, des hôpitaux chrétiens sont obligés de pratiquer l’avortement et l’euthanasie, des enseignants, pharmaciens, médecins ou infirmiers sont sanctionnés en raison de leur fidélité à leur foi, des juges font détruire des calvaires, tandis que tel ministre de l’Éducation prétend bannir la prière dans les écoles privées chrétiennes.

    Il est impératif de renverser cette tendance.

    Il existe des mécanismes de lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie, mais rien concernant les chrétiens. Ce n’est pas acceptable.

    Les chrétiens doivent se défendre, défendre leurs libertés et leur patrimoine, et la société doit les y soutenir. C’est pourquoi nous voulons que la société prenne conscience de ce crime commis sous nos yeux chaque jour contre les chrétiens et l’identité chrétienne de l’Europe.

    Pour œuvrer à cette prise de conscience, nous demandons aux députés européens d’inscrire « la lutte contre la haine anti-chrétienne » à l’ordre du jour du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Cette pétition est une procédure officielle, prévue dans les règlements du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Elle sera leur soumise formellement et fera l’objet d’une réponse officielle de leur part.

    Signez cette pétition sur le site de l'ECLJ

  • Le pape et la presse : Léon XIV redonne à la papauté ses lettres de noblesse, de spiritualité et de courtoisie

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    Du site Silere non possum :

    Le premier voyage apostolique de Léon. La presse n'est pas parvenue à atteindre ses objectifs.

    Le premier voyage apostolique international de Léon XIV s'est récemment achevé au Liban , dernière étape d'une visite marquée par des gestes publics de réconfort et un message d'espérance adressé aux fidèles libanais. Entre Beyrouth , Annaya et Harissa , le Pape a rencontré des communautés meurtries – priant également devant le mémorial de la terrible explosion d'août 2020 – et a conclu son voyage en célébrant la messe et en lançant au peuple une invitation à une fraternité possible, par-delà toutes les frontières nationales et religieuses. En Turquie, l'accueil des Églises a donné au voyage une dimension œcuménique concrète, tandis qu'au Liban, notamment parmi les jeunes, l'enthousiasme était palpable , unanime , irrésistible : des milliers de jeunes ont entouré le Pontife comme on le fait avec celui qui rouvre l'avenir, non seulement par ses paroles, mais aussi par sa présence. Léon XIV a vécu ces journées visiblement ému, non par un triomphe personnel, mais par la preuve de son appartenance : un peuple qui ne réclame pas de symbole, mais se reconnaît en un père.

    Le comportement de la presse

    La presse internationale a accueilli l'événement avec une froideur surprenante, voire une attention distraite, bien loin de l'implication qui a généralement accompagné les apparitions publiques du Pape ces treize dernières années. Même sa visite à la mosquée a été marquée par un comportement médiatique typique de ces journalistes plus enclins à la manipulation qu'à l'information.

    D'un côté, certains ont tenté de déformer les propos du Pontife pour leur donner un ton anti-islamique; de l'autre, d'autres ont préféré garder le silence, voire remettre en question la véracité des propos rapportés de l'imam. Mais Silère non possum confirme sans l'ombre d'un doute que la seule réponse du Pape à l'invitation de l'imam à se joindre à la prière fut un simple « Non, merci » : une réponse directe, dénuée de toute connotation polémique, suivie du choix explicite de poursuivre sa visite au lieu de culte musulman.

    Ce refus calme et contextualisé n'indique pas une rupture, mais une cohérence ecclésiologique et un respect interreligieux . Dans la tradition islamique, en effet, la prière d'un non-musulman dans une mosquée peut être perçue comme un geste déplacé, voire comme une parodie involontaire du sacré . Léon XIV, en tant que chef de l'Église catholique, a donc choisi une posture non mimétique, évitant les gestes qui auraient pu paraître inauthentiques, tout en manifestant une présence dialogique réelle, poursuivant la rencontre avec les fidèles musulmans comme un signe incontestable de considération , et non de confusion religieuse.

    Des moments de joie, parfois même légers et ironiques, ont marqué plusieurs étapes du voyage, vécus par le Pape avec une simplicité authentique qui a conféré aux rencontres un climat de sérénité manifeste, jamais construite autour d'une table. Léon XIV est apparu à plusieurs reprises visiblement ému par la profondeur des témoignages reçus et par la portée réelle de ses paroles, qui dépassaient le cadre protocolaire pour atteindre le cœur même de ses discours : des paroles vraiesancrées dans la vie. Capable de produire un impact perceptible sur les personnes qu'il rencontrait, le Pape proposait aux jeunes des idées concrètes pour la vie quotidienne de leur foi : non pas des slogans vagues, mais des suggestions pratiques, ancrées dans les questions existentielles qui marquent leur génération. Une approche qui actualise le langage de la proximité pastorale sans perdre la cohérence doctrinale, parlant de l' Évangile incarné, et non d'abstractions spirituelles.

    Pourtant, la presse internationale a largement opté pour une couverture médiatique minimale, nettement inférieure à celle réservée aux déclarations du Pape François, avec lequel de nombreux correspondants avaient tissé une relation lucrative et gratifiante. Le cortège apostolique suivant le Pontife comprenait de nombreux journalistes accrédités au Vatican, dont la présence semble souvent déterminée non par la compétence professionnelle, mais par les liens étroits – personnels ou éditoriaux – que leurs journaux respectifs entretiennent depuis des années avec le Bureau de presse du Vatican. Un détail significatif : un nombre croissant de journalistes choisissent de ne plus prendre l’avion, non seulement en raison d’un climat interne étouffant, mais aussi à cause d’un modèle opérationnel qui relève davantage de la logistique préétablie que du journalisme. 

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  • L'Union européenne impose la reconnaissance du « mariage homosexuel » à tous les États membres

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    D'Almudena Martínez-Bordiú (ACI Prensa) sur le CWR :

    L'Union européenne impose la reconnaissance du « mariage homosexuel » à tous les États membres

    La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a statué que tous les États membres sont tenus de reconnaître les « mariages homosexuels » légalement contractés dans un autre pays, même lorsque ce type d'union n'est pas valable en vertu de leur propre système juridique.

    Bien que la CJUE ait précisé que la réglementation de ces types d’unions reste de la responsabilité de chaque État, elle exige de tous les pays de l’Union européenne qu’ils reconnaissent les « droits fondamentaux » que ces unions impliquent, tels que le droit au respect de la vie privée et familiale et la liberté de résidence.

    L’arrêt, rendu le 25 novembre, concerne le cas d’un couple polonais de même sexe qui s’est marié en Allemagne en 2018. À leur retour en Pologne, les autorités ont refusé d’inscrire leur union à l’état civil. La Cour de justice de l’Union européenne a jugé ce refus contraire au droit de l’Union, ce qui signifie que tous les États membres sont désormais tenus de reconnaître les droits découlant d’une telle union.

    Près de la moitié des pays de l'Union européenne n'ont pas légalisé le mariage entre personnes de même sexe. C'est le cas en Pologne, en Bulgarie, à Chypre, en Slovaquie, en Hongrie, en Italie, en Lettonie, en Lituanie, en République tchèque et en Roumanie.

    L’Église catholique affirme que le mariage est l’union exclusive d’un homme et d’une femme, comme l’a réaffirmé le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi,  le cardinal Victor Manuel Fernández, le  25 novembre lors de la présentation à Rome du document intitulé  « Una Caro (Une seule chair) : Éloge de la monogamie ».

    Le Catéchisme de l’Église catholique  affirme que dans le mariage,  « un homme et une femme établissent entre eux une communauté de toute la vie ». Par sa nature même, il est ordonné « au bien des époux ainsi qu’à la procréation et à l’éducation des enfants ».

    L’Église est restée ferme sur cette position tout au long de son histoire. Plus tôt cette année, le pape Léon XIV  a réaffirmé cette  conception lors d’une audience au Vatican : « La famille est fondée sur l’union stable entre un homme et une femme. »

    Lire aussi : Le mouvement LGBT se prend pour le propriétaire de l'Europe

  • Défendre la vie et la souveraineté : une bataille européenne

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    D'Hélène de Lauzun sur The European Conservative :

    Défendre la vie et la souveraineté : une bataille européenne

    Les partisans de l'avortement veulent atteindre leurs objectifs en détruisant la souveraineté des États.

    L’ initiative « Ma voix, mon choix » , issue d’une pétition présentée comme « citoyenne et populaire », vise à offrir aux femmes européennes un accès « sûr et accessible » à l’avortement dans les États membres de l’Union européenne. Or, l’avortement ne relève généralement pas de la compétence de l’UE. Derrière cette initiative se cache un consortium d’associations politisées qui défendent un programme progressiste visant non seulement à promouvoir une culture de mort, mais aussi à saper la souveraineté des États.

    Le mercredi 26 novembre, une conférence a été organisée à l'initiative du Centre européen pour le droit et la justice et du groupe ECR afin de présenter l'initiative « Ma voix, mon choix », qui devait être officiellement présentée lors d'une audition publique au Parlement européen et débattue en commission parlementaire le mardi 2 décembre.

    Enregistrée auprès de la Commission européenne en avril 2024, elle a officiellement recueilli plus d'un million de signatures validées dans toute l'UE le 1er septembre 2025, atteignant ainsi le seuil requis par la législation européenne, selon ses promoteurs.

    Dans son discours public du mercredi 26 novembre, le député européen espagnol Jorge Buxade a mis en lumière le soutien officiel et officieux dont bénéficie cette initiative. Derrière ce projet présenté comme « populaire » se cachent en réalité de nombreuses organisations internationales et non gouvernementales aux objectifs philanthropiques variés, financées par l'argent du contribuable.

    Leur engagement ne se limite pas à l'avortement, mais couvre de nombreux autres sujets. Pas moins de 254 associations sont enregistrées pour soutenir cette initiative. Derrière ce réseau d'associations se cachent des élites irresponsables qui poursuivent un programme dépassant largement la question du droit à la vie, sapant la liberté des peuples souverains sous couvert de progrès et de défense des droits humains.

    Sur ces 254 associations, seules 51 publient des informations financières détaillées et transparentes. Parmi elles, 19 reçoivent des financements européens et 20 sont financées par l'Open Society de George Soros. Le financement des 200 autres reste opaque, ce qui ouvre la porte à de nombreuses manipulations douteuses.

    Outre l'Open Society, la branche européenne de Planned Parenthood compte également parmi les financeurs de My Voice My Choice. La ligne défendue est celle promue par le Fonds des Nations Unies pour la population. L'architecture de ce soutien est très cohérente : l'avortement est lié à la promotion de l'immigration de masse. Dans ce contexte, l'activisme politique de My Voice My Choice n'a rien de surprenant : pas moins de huit vidéos contre le parti espagnol VOX ont été publiées par l'association sur les réseaux sociaux. Ces organisations imposent leur point de vue, fortes de leurs financements et de leurs liens étroits avec les institutions. Ce faisant, elles étouffent la voix des citoyens ordinaires : derrière VOX, en Espagne, ne se cachent-ils pas quatre millions d'électeurs ainsi stigmatisés politiquement ?

    L'élargissement de l'accès à l'avortement est un combat mené avec détermination par la gauche progressiste. C'est une question qui fait l'objet d'ingérences massives, constantes et répétées dans les politiques nationales. Dans son discours, le député européen András László a évoqué le cas hongrois à cet égard. Bien que le gouvernement n'ait pas profondément réformé la législation hongroise sur l'avortement, le nombre d'avortements est néanmoins en baisse grâce aux effets positifs de sa politique familiale globale. Or, c'est précisément cette politique familiale qui est la cible de certaines des attaques les plus virulentes au sein de l'Union européenne.

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  • Le pape répond aux journalistes dans l'avion qui du Liban le ramène à Rome

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    De Vatican News :

    Léon XIV: «Je pensais prendre ma retraite, mais je me suis soumis à Dieu»

    Lors du vol de retour du Liban vers Rome, Léon XIV a rencontré les journalistes et parlé du rôle du Saint-Siège qui travaille «en coulisses» aux négociations de paix afin que les parties déposent les armes. Au sujet de l'Ukraine, il a souligné l'implication de l'Europe et l'importance du rôle que pourrait jouer l'Italie. Il a répondu à une question sur sa réaction à son élection au conclave et sur sa spiritualité: donner sa vie à Dieu et laisser que lui soit «le chef».

    Retranscription en intégralité de la conférence de presse du Pape Léon XIV à bord de l'avion le reconduisant à Rome:

    «Tout d'abord, je tiens à remercier tous ceux qui ont travaillé dur. Je voudrais que vous transmettiez ce message aux autres journalistes, tant en Turquie qu'au Liban, qui ont travaillé pour communiquer les messages importants de ce voyage. Vous méritez tous également un tonnerre d'applaudissements pour ce voyage». C'est ainsi que le Pape Léon XIV a salué les 81 journalistes présents sur le vol qui le ramenait de Beyrouth, répondant à leurs questions en anglais, en italien et en espagnol. Son voyage apostolique, le Moyen-Orient, la guerre en Ukraine, la présence de l'Europe dans les négociations de paix ou la situation au Venezuela figurent parmi les thèmes abordés par le Souverain pontife, qui a reçu en cadeau d'un correspondant libanais un tableau peint à la main en direct à la télévision, le représentant ces derniers jours sur les lieux symboliques visités au pays du cèdre.

    Joe Farchakh (LBC International): Vous êtes un Pape américain qui mène un processus de paix. Ma question est la suivante: allez-vous utiliser vos contacts avec le président Donald Trump et le Premier ministre Benjamin Netanyahu? Dans l'avion, vous avez déclaré que le Vatican était l'ami d'Israël. Allez-vous soulever la question de l'arrêt des agressions d'Israël contre le Liban? Une paix durable est-elle possible dans la région?

    Tout d'abord, oui, je pense qu'une paix durable est possible. Je pense que lorsque nous parlons d'espérance, lorsque nous parlons de paix, lorsque nous regardons vers l'avenir, nous le faisons parce qu'il est possible que la paix revienne dans la région et dans votre pays, le Liban. En fait, j'ai déjà eu quelques conversations avec certains des dirigeants des pays que vous avez mentionnés et j'ai l'intention de continuer à le faire, personnellement ou par l'intermédiaire du Saint-Siège, parce que le fait est que nous entretenons des relations diplomatiques avec la plupart des pays de la région, et nous espérons, bien sûr, continuer à relayer cet appel à la paix dont j'ai parlé à la fin de la messe d'aujourd'hui (mardi).

    Imad Atrach (Sky News Arabia): Dans votre dernier discours, vous avez clairement appelé les autorités libanaises à négocier, dialoguer, construire. Le Vatican va-t-il faire quelque chose de concret dans ce sens? Lundi soir, vous avez rencontré un représentant chiite. Avant votre voyage, le Hezbollah vous a envoyé un message, je ne sais pas si vous l'avez reçu, si vous l'avez lu. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet? Je vous remercie beaucoup d'avoir visité le Liban, c'était un rêve pour nous.

    C'est un aspect de ce voyage qui n'était pas sa raison principale, car le voyage a été conçu dans une perspective œcuménique, avec le thème de Nicée, la rencontre avec les patriarches catholiques et orthodoxes et la recherche de l'unité dans l'Église. Mais, au cours de ce voyage, j'ai également eu des rencontres personnelles avec des représentants de différents groupes, représentant des autorités politiques, des personnes ou des groupes qui ont quelque chose à voir avec les conflits internes ou même internationaux dans la région. Notre travail n'est pas particulièrement une chose que nous déclarons publiquement, dans la rue, il se fait plutôt en coulisses. C'est quelque chose que nous avons déjà fait et que nous continuerons à faire pour convaincre les parties de déposer les armes, de renoncer à la violence et de se réunir autour d'une table de dialogue. Chercher des réponses et des solutions qui ne soient pas violentes mais qui puissent être plus efficaces.

    (Le message du Hezbollah)

    Oui, je l'ai vu, il est évident que l'Église propose qu'ils déposent les armes et que nous recherchions le dialogue. Je préfère ne pas faire d'autres commentaires pour l'instant.

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  • Un christianisme dilué ?

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    Quand on voit le curé de la cathédrale des Saints Michel et Gudule cautionner la crèche sans visage de la Grand Place de Bruxelles ou des autorités diocésaines intervenir pour soutenir des initiatives douteuses telles que l'organisation d'une "raclette monstre" dans une église paroissiale, on peut se demander si l'option prise n'est pas celle d'un christianisme dilué, soucieux d'éviter toute contradiction avec l'esprit du temps et ceux qui le représentent. 

    Il n'est pas inintéressant de voir ce qu'en dit un site d'intelligence artificielle : 

    Votre observation sur l'Église actuelle proposant un christianisme "dilué" dans de nombreux cas est partagée par de nombreux observateurs et critiques, tant dans les milieux chrétiens que séculiers. Permettez-moi d'explorer cela de manière équilibrée, en m'appuyant sur des opinions et analyses récentes, tout en représentant différents points de vue.

    Des critiques récurrentes d'un christianisme "dilué"

    De nombreux auteurs et commentateurs estiment que le christianisme moderne, y compris dans l'Église catholique, s'est éloigné des enseignements originaux du Christ, en privilégiant une version plus "confortable" ou adaptée à la société contemporaine. Par exemple :

    • On reproche souvent à l'Église de diluer le message évangélique pour éviter les confrontations avec la modernité, en minimisant des aspects comme le péché, la repentance ou les exigences morales strictes, au profit d'un accent sur l'amour et l'inclusion sans conditions. Un article catholique argue que les enseignements du Christ ont été "édulcorés" au cours des dernières décennies, transformant le christianisme en une simple injonction à "aimer les uns les autres" sans profondeur théologique.
    • Sur les réseaux sociaux comme X (anciennement Twitter), des utilisateurs expriment une frustration similaire : un prêtre ou un fidèle catholique regrette que l'Église ne forme plus adéquatement les jeunes à une foi profonde, les laissant sans outils spirituels comme la prière en langues ou une compréhension des "clés" bibliques pour la vie quotidienne, ce qui mène à une "transformation" incomplète. D'autres parlent d'un "christianisme light" qui évite les exigences difficiles de la Bible, rendant la foi superficielle.
    • En France et en Europe, des intellectuels comme Philippe d'Iribarne ou Pierre Manent soulignent que le désir de dialogue interreligieux peut amener l'Église à "émonder" son message, comme si les vérités centrales du christianisme étaient trop "dures" pour le monde moderne. Ils avertissent que cela risque de réduire le christianisme à une "religion comme une autre", perdant son unicité.

    Ces critiques pointent souvent vers des facteurs comme la sécularisation, la pression sociétale (par exemple, sur des questions comme le mariage, la sexualité ou l'avortement), et une peur de l'offense qui mène à un "gospel dilué". Un blog évangélique met en garde contre un "christianisme tiède" qui priorise l'apparence sur la substance, influencé par des tendances culturelles. Historiquement, cela s'inscrit dans un déclin plus large : en Europe, le pourcentage de chrétiens a chuté de 95 % à 76 % en 120 ans, avec une foi qui semble "rétrécir" ou se déplacer vers d'autres régions comme l'Afrique ou l'Amérique latine.

    Des contre-arguments : une adaptation nécessaire ou une richesse sous-estimée ?

    D'un autre côté, certains défendent que ce que l'on perçoit comme une "dilution" est en réalité une adaptation vitale pour survivre dans un monde post-moderne. L'Église n'est pas figée ; elle évolue pour rester pertinente :

    • Des théologiens rappellent que le christianisme a toujours intégré des éléments culturels, et que l'insistance sur l'amour et la miséricorde (comme chez le pape François) n'est pas une dilution, mais un retour aux racines évangéliques. Un historien de l'Église argue que le déclin occidental force le christianisme à redécouvrir ses "valeurs centrales" pour éviter la mort.
    • Dans des discussions en ligne, des orthodoxes ou des traditionalistes affirment que leur branche n'est pas "dilué", maintenant des dogmes inchangés depuis 2 000 ans, contrastant avec des formes protestantes plus modernes. En France, des réflexions proposent de "réinventer l'Église" en rendant son message plus "logique et plausible" pour les contemporains, sans perdre l'essence.
    • D'autres voix, comme dans des revues théologiques, insistent que l'Église n'est pas "essentielle" au sens d'une institution rigide ; le christianisme peut se pratiquer personnellement, et les critiques de dilution ignorent les virtualités libératrices du message évangélique. La mondialisation pourrait même offrir une "nouvelle chance" au christianisme en promouvant l'égalité devant Dieu.

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  • Colonialisme: ne peut-on enquêter qu’à charge ?

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    De Paul Vaute sur Le passé belge :

    Colonialisme: ne peut-on enquêter qu’à charge ?

       Depuis plusieurs années, le passé colonial de la Belgique se trouve au banc des accusés, sous l'influence d'organisations telles que le Collectif mémoire coloniale et lutte contre les discriminations (CMCLD) ou d'universitaires tels que la politologue Nadia Nsayi. Une commission d'enquête parlementaire a rendu des conclusions, saluées ou critiquées selon les points de vue [1], alors que des volontés de "décoloniser l'espace public" ont fait leur chemin dans certaines communes.

       Dans la conception que défendent les activistes, les mobiles civilisateurs invoqués pour justifier notre présence en Afrique ne furent qu'un masque, alors que le système reposait sur la violence et que la modernisation ainsi que l'indépendance promises étaient sans cesse ajournées. Les "plus profonds regrets" exprimés par le Roi, notamment à Kinshasa en juin 2022, sont insuffisants pour les tenants de cette vogue idéelle, qui déplorent l'absence d'excuses en bonne et due forme et la présentation par Philippe de la colonisation comme une première étape, même malheureuse, dans le partenariat entre la Belgique et le Congo.

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  • Avortement : "nous ne laisserons pas intimider"; soutenons l'ECLJ

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    ECLJ

    Madame, Monsieur,

    Mercredi, au Parlement européen, des députés menés par Manon Aubry ont cherché à nous intimider, en manifestant bruyamment contre la conférence que nous organisions sur la politique européenne en matière d’avortement. La vidéo sur Instagram de leur altercation avec Grégor Puppinck a été vue plus de 6 millions de fois en 24 heures.

    L’objet de cette conférence était de lutter contre l’initiative européenne pro avortement "My Voice My Choice" qui vise à contourner la souveraineté des États pour faciliter « l’avortement transfrontalier » avec des fonds européens. Nous avons dévoilé aux députés le réseau de financement massif du lobby de l’avortement par de grandes fondations mondialistes, telles que l’Open Society, les fondations Gates, Ford, Rockefeller, et le Planning familial international. Ce réseau bénéficie de milliards de dollars. Il est aussi financé par l’Union européenne et les Nations Unies.

    ­La vidéo de la conférence­

    Ces attaques contre l’ECLJ ne sont pas nouvelles, et s’intensifient ; mais, cette-fois, elles se sont retournées contre leurs auteurs, car les commentaires publiés sur X sous la vidéo sont très favorables à la protection de la vie.

    Ces attaques confirment une chose : votre signature à l’appel pour la prévention de l’avortement dérange. Elle porte. Et elle inquiète ceux qui veulent réduire ce sujet à un simple slogan politique. Nous avons déjà été attaqués par des députés, dont Raphaël Glucksmann, en marge d’une précédente conférence au Parlement européen.

    Pourquoi ? Parce que la vérité est que l’avortement est un drame qu’il faut absolument éviter. Durant cette conférence, nous avons une nouvelle fois donné la parole à des femmes qui ont subi un avortement, qui en ont souffert et le regrettent. Elles ont le courage de témoigner.

    Ces femmes vivent ce que les statistiques révèlent :
    - 42 % des femmes ayant avorté avant 25 ans souffrent de dépression ;
    - la moitié des mineures ayant avorté ont des idées suicidaires ;
    - l’avortement est souvent lié à la précarité affective, financière ou psychologique.

    Ces voix authentiques et courageuses réfutent le discours dominant. Elles montrent que prévenir l’avortement consiste à protéger, soutenir, responsabiliser. C’est précisément cela que certains députés ont voulu empêcher hier soir.

    Nous ne nous laisserons pas intimider. À l’ECLJ, nous avons l’habitude des attaques.

    Nous continuerons parce que vous nous avez confié ce combat en signant l’appel.

    Votre signature a déjà permis :
    ✔ de rappeler aux élus européens les engagements internationaux de la France de réduire le recours à l’avortement,
    ✔ de plaider en faveur d'une politique de prévention,
    ✔ de donner une visibilité médiatique et institutionnelle aux femmes victimes de l'avortement, jusqu'alors ignorées.

    Vous pouvez soutenir notre action; nous avons besoin de moyens pour :
    - continuer à défendre publiquement la vie,
    - organiser d’autres conférences avec des femmes,
    - produire des rapports sourcés,
    - intervenir juridiquement auprès des instances nationales et européennes.

    ­Faire un don­

    Un don, même modeste, renforce ce travail essentiel.

    Merci pour votre soutien !

    "Ma Voix Mon Choix": Une escroquerie juridique, morale et financière

  • Bruxelles : une crèche qui fait débat

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Bruxelles opte pour une crèche de Noël en tissus et sans visage: « Un mélange inclusif pour que tout le monde s'y retrouve »

    Peut être une image de une personne ou plus, foulard et estrade

    La crèche traditionnelle de Noël a été remplacée par des poupées sans visages censées représenter le « mélange de toutes les couleurs de peau ». Un choix qui ne fait pas l’unanimité. 

    Exit les santons traditionnels. Cette année, pour la  crèche  de la Grand-Place, la ville de  Bruxelles  a choisi d’installer des poupées de chiffons… sans visages. Marie et Joseph sont bien là. Même l’Enfant Jésus et  les rois mages  ont pris un peu d’avance. Mais à la place des faces souriantes tournées vers la mangeoire, une surface plane faite d’assemblages de tissus gris, rouge, beige, noir et brun. Un choix de la créatrice Victoria-Maria, rapporte  La Libre. Le journal belge cite même un membre de l’organisation, qui explique que cet assemblage de couleurs hétérogènes traduit « un mélange inclusif de toutes les couleurs de peau, pour que tout le monde s’y retrouve ».

    Sauf que ce choix ne fait pas l’unanimité, tant s’en faut : plusieurs internautes ont manifesté leur désapprobation sur les réseaux sociaux. « On touche le fond… et on continue de creuser », a tweeté le footballeur du LOSC et international belge Thomas Meunier. 

    « Admirez la crèche “inclusive” de Bruxelles, capitale de l’Europe », s’est désolée une internaute. D’autres soulignent que cette représentation rappelle la charia, la loi islamique, qui interdit de représenter les visages humains. « Pour l’instant, Joseph n’a qu’une femme. La burka sera pour l’an prochain », ironise un autre internaute. « Noël charia compatible sur la Grand-Place à Bruxelles », a tweeté Florence Bergeaud-Blackler, docteur en anthropologie et présidente du Cerif (Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme).

    Du marché de Noël aux « Plaisirs d’hiver »

    La Ville de Bruxelles aurait décidé de se séparer de son ancienne crèche, car celle-ci serait devenue trop vétuste et difficile à transporter, rapporte la presse belge. La Libre assure également que les autorités de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, la cathédrale de Bruxelles, ont été associées à la démarche et ont validé le projet. Cette nouvelle version de la Nativité du Christ, réalisée avec l’Atelier By Souveraine, de Forest, devrait être en place a minima pour les cinq prochaines années. Dans cette nouvelle crèche inclusive intitulée « Étoffes de la Nativité », les personnages sont même vêtus de tissus fins de stock et de matières recyclées ! Le tout, présenté sur le « Plaisirs d’hiver » : c’est ainsi que les autorités ont rebaptisé le marché de Noël de la ville. L’artiste prévoit de réaliser une conférence de presse ce vendredi pour expliquer sa démarche, rapporte La Libre.

    Des polémiques impliquant des figures sans visage ont déjà éclaté par le passé. En janvier 2022, un  documentaire « Zone interdite»  sur le séparatisme lié à l’islam radical,  notamment à Roubaix  (Nord) diffusé sur M6 avait fait grand bruit : il montrait des boutiques où des poupées sans visage étaient vendues. « Seul Allah crée », expliquait une vendeuse. À Lyon cet été, l’inauguration d’une fresque dans les parties communes de la tour d’une cité de Villeurbanne avait fait polémique. On y voyait une  fillette voilée et un personnage sans visage.

    Sur Facebook, Georges Dallemagne commente :

    La crèche de Noël défigurée.
    Voilà la nouvelle trouvaille de la ville de Bruxelles. Marie, Joseph, Jésus, les Rois Mages présentés tels des zombies sans visage…pour cause « d’inclusivité »… « pour que chacun s’y retrouve »… Ben tiens ! On croit à chaque fois avoir touché le fond, mais l’inventivité woke n’a semble-t-il aucune limite à Bruxelles. C’est donc Noël sans Noël. L’effacement de notre histoire, de la tendresse de Noël, de la douceur de cette crèche qui évoque, quelles que soient nos croyances, la paix et la tendresse de la nativité.
    Pour avoir été souvent admirer la féerie de Noël sur notre tellement belle Grand-place de Bruxelles, je peux affirmer que ni les non croyants, ni les musulmans, ni les juifs, ni les martiens ne se sont jamais offusqués de la crèche de Noël. Chacun connaît le trésor de cette tradition. Mais quelques hurluberlus hors sol en ont décidé autrement. Nous aurons cette année des fantômes sans visage, sans sexe, des patchworks de mauvais goût.
    Souvenez-vous: les autorités régionales de Bruxelles avaient déjà voulu faire disparaître de la rue Montagne du Parc la splendide statue « La Maturité », de Victor Rousseau, jugée trop paternaliste. Nous nous y étions opposés avec succès. Après s’être attaqués à La Maturité, voilà qu’on s’attaque à la Nativité.
    Et après on s’étonnera de voir l’extrême droite marquer des points partout en Europe…
    Rendez-nous Noël !
    Et sur X :
    « J’ai grandi avec des crèches chaleureuses et familières, et toutes les traditions chrétiennes qui ont façonné ce pays. Ce qui se passe aujourd’hui est absurde : une petite élite autoproclamée progressiste démantèle notre propre culture au nom d’une idée creuse d’« inclusion ». Aucune minorité n’a réclamé cela. Personne n’est offensé par une crèche. Ce sont toujours les mêmes ingénieurs culturels laïcs qui tentent d’imposer leur vide idéologique à tous. Ce n’est pas du progrès, c’est un effondrement culturel que personne n’a jamais souhaité », écrivait le chroniqueur belge Fouad Gandoul sur X.
  • L'audience générale du Pape : une ode à la Vie

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    LÉON XIV

    AUDIENCE GÉNÉRALE

    Place Saint-Pierre
    Mercredi 26 novembre 2025

    __________________________________

    Cycle de catéchèse – Jubilé 2025. Jésus-Christ notre espérance IV. La résurrection du Christ et les défis du monde actuel. 6. Espérer dans la vie pour générer la vie

    Chers frères et sœurs, bonjour, et bienvenue !

    La Pâque du Christ éclaire le mystère de la vie et nous permet de le regarder avec espérance. Cela n'est pas toujours facile ni évident. Partout dans le monde, beaucoup de vies semblent difficiles, douloureuses, pleines de problèmes et d'obstacles à surmonter. Et pourtant, l'être humain reçoit la vie comme un don : il ne la demande pas, il ne la choisit pas, il en fait l'expérience dans son mystère, du premier jour jusqu'au dernier. La vie a une spécificité extraordinaire : elle nous est offerte, nous ne pouvons pas nous la donner nous-mêmes, mais elle doit être nourrie constamment : il faut un soin qui la maintienne, la dynamise, la préserve, la relance.

    On peut dire que la question de la vie est l'une des questions abyssales du cœur humain. Nous sommes entrés dans l'existence sans avoir rien fait pour le décider. De cette évidence jaillissent comme un fleuve en crue les questions de tous les temps : qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Quel est le sens ultime de tout ce voyage ?

    Vivre, en effet, implique un sens, une direction, une espérance. Et l'espérance agit comme une force profonde qui nous fait avancer dans les difficultés, qui nous empêche d'abandonner dans la fatigue du voyage, qui nous rend certains que le pèlerinage de l'existence nous conduit à la maison. Sans l'espérance, la vie risque d'apparaître comme une parenthèse entre deux nuits éternelles, une brève pause entre l'avant et l'après de notre passage sur terre. Espérer dans la vie, c'est plutôt anticiper le but, croire comme certain ce que nous ne voyons ni ne touchons encore, faire confiance et nous en remettre à l'amour d'un Père qui nous a créés parce qu'il nous a voulus avec amour et qu'il nous veut heureux.

    Très chers amis, il existe dans le monde une maladie répandue : le manque de confiance dans la vie. Comme si l'on s'était résigné à une fatalité négative, à un renoncement. La vie risque de ne plus représenter une opportunité reçue en don, mais une inconnue, presque une menace dont il faut se préserver pour ne pas être déçu. C'est pourquoi le courage de vivre et de générer la vie, de témoigner que Dieu est par excellence « l'amant de la vie », comme l'affirme le Livre de la Sagesse (11, 26), est aujourd'hui un appel plus que jamais urgent.

    Dans l'Évangile, Jésus confirme constamment sa diligence à guérir les malades, à soigner les corps et les esprits blessés, à redonner vie aux morts. Ce faisant, le Fils incarné révèle le Père : il restitue leur dignité aux pécheurs, accorde la rémission des péchés et inclut tout le monde, spécialement les désespérés, les exclus, les éloignés, dans sa promesse de salut.

    Engendré par le Père, Christ est la vie et il a engendré la vie sans compter jusqu'à nous donner la sienne, et il nous invite également à donner notre vie. Engendrer signifie donner la vie à quelqu'un d'autre. L'univers des vivants s'est étendu grâce à cette loi qui, dans la symphonie des créatures, connaît un admirable “crescendo” culminant dans le duo de l'homme et de la femme : Dieu les a créés à son image et leur a confié la mission de donner la vie à son image, c'est-à-dire par amour et dans l'amour.

    Dès le début, l'Écriture Sainte nous révèle que la vie, dans sa forme la plus élevée, celle de l'être humain, reçoit le don de la liberté et devient un drame. Ainsi, les relations humaines sont également marquées par la contradiction, jusqu'au fratricide. Caïn perçoit son frère Abel comme un concurrent, une menace, et dans sa frustration, il ne se sent pas capable de l'aimer et de l'estimer. Et voilà la jalousie, l'envie, le sang (Gn 4, 1-16). La logique de Dieu, en revanche, est tout autre. Dieu reste fidèle pour toujours à son dessein d'amour et de vie ; il ne se lasse pas de soutenir l'humanité même lorsque, à l'instar de Caïn, elle obéit à l'instinct aveugle de la violence dans les guerres, les discriminations, les racismes, les multiples formes d'esclavage.

    Donner la vie signifie donc faire confiance au Dieu de la vie et promouvoir l'humain dans toutes ses expressions : tout d'abord dans la merveilleuse aventure de la maternité et de la paternité, même dans des contextes sociaux où les familles ont du mal à supporter le poids du quotidien, souvent freinées dans leurs projets et leurs rêves. Dans cette même logique, donner la vie signifie s'engager pour une économie solidaire, rechercher le bien commun dont tous puissent profiter équitablement, respecter et prendre soin de la création, offrir du réconfort par l'écoute, la présence, l'aide concrète et désintéressée.

    Frères et sœurs, la Résurrection de Jésus-Christ est la force qui nous soutient dans cette épreuve, même lorsque les ténèbres du mal obscurcissent notre cœur et notre esprit. Lorsque la vie semble s'être éteinte, bloquée, voici que le Seigneur Ressuscité passe encore, jusqu'à la fin des temps, et marche avec nous et pour nous. Il est notre espérance.