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Société - Page 2

  • Des experts se réunissent à Budapest pour discuter de la crise existentielle qui touche la famille en Occident

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    De Solène Tadié sur CNA :

    Des experts se réunissent à Budapest pour discuter de la crise existentielle qui touche la famille en Occident

    Conférence de Budapest

    Les intervenants de la conférence internationale « Formation de la famille et avenir », qui se tiendra les 1er et 2 avril 2025 à l'Institut du Danube à Budapest, en Hongrie, débattront des crises qui touchent la famille. | Crédit : Photo : gracieuseté de l'Institut du Danube

    Budapest, Hongrie, 9 avril 2025

    Alors que les taux de natalité chutent, que la solitude augmente et que le tissu de la vie sociale s’effrite dans une grande partie du monde occidental, la question de savoir comment soutenir la formation de la famille est devenue un défi politique, culturel et même civilisationnel.

    Lors de la conférence « Formation de la famille et avenir » organisée par l’Institut du Danube à Budapest, en Hongrie, du 1er au 2 avril, des experts des États-Unis et d’Europe ont exploré les causes complexes et entrelacées de cette crise sans précédent en Occident et ont proposé des mesures ambitieuses pour restaurer le mariage comme épine dorsale de la société.

    Le message contenu dans le panel intitulé « Mariage, famille et politique publique » était clair : sans familles fortes, les sociétés s’affaiblissent – ​​et aucune croissance économique ou progrès technologique ne peut compenser cette perte.

    Le pays qui a accueilli ces discussions, la Hongrie, a souvent servi d'étude de cas aux participants. Avec ses politiques audacieuses en faveur de la famille, elle est devenue une sorte de laboratoire, un modèle dont les autres pays occidentaux s'inspirent de plus en plus. Si le pays n'a pas inversé toutes les tendances mondiales, ses efforts ciblés pour rendre le mariage et l'éducation des enfants plus viables ont suscité l'attention internationale.

    Malgré leurs points de vue différents, les intervenants ont tous convergé vers l’idée que la crise familiale est réelle, multiforme et politiquement inévitable – et que la renaissance de la famille n’est pas seulement une préoccupation privée mais un impératif public.

    Le coût de l'éclatement de la famille

    Fiona Bruce, une ancienne députée qui a passé plus d'une décennie au Parlement britannique à défendre des politiques favorables à la famille, a ouvert la session avec un diagnostic brutal : près de la moitié des enfants britanniques connaissent une instabilité familiale avant l'âge de 5 ans, ce qui entraîne des problèmes de santé mentale généralisés et une augmentation des placements en famille d'accueil.

    Bruce a relaté sa longue campagne en faveur des « centres familiaux » pour soutenir les parents et les communautés, déplorant que malgré ses efforts, le Royaume-Uni demeure l'un des pays où les taux de rupture familiale et d'absence de père sont les plus élevés. Sa contribution a rappelé avec force que le déclin de la famille n'est plus une simple théorie : il se manifeste en temps réel, avec des conséquences mesurables pour la génération suivante.

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  • Alors que la société n’est plus chrétienne : que faire ?

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    D'Emmanuel Cabello sur didoc.be :

    La société n’est plus chrétienne : que faire ?

    8 avril 2025

    La sécularisation suscite de nombreux débats. Voici une brève réflexion sur la question.

    C’est en 380 que l’empereur Théodose a proclamé le christianisme religion officielle et obligatoire de l’empire romain. Depuis lors, le christianisme, dans ses diverses branches orientales et occidentales (catholicisme, protestantisme, anglicanisme), a joui d’un monopole religieux et moral en Europe qui s’est étendu à l’Amérique. Au fil des siècles, ce monopole a subi une érosion. Il a fortement décliné dans la deuxième moitié du 20ème siècle jusqu’à disparaître en ces premières décennies du 21ème : aujourd’hui ni la foi ni la morale ne sont inspirées par les chrétiens, devenus minoritaires. Ce constat mériterait des nuances géographiques et chronologiques qui débordent du cadre de ce bref article.

    A l’heure actuelle, dans certains milieux, le christianisme est jugé avec sévérité et même combattu : on lui reproche le rôle hégémonique et oppresseur qu’il aurait joué dans le passé. Par ailleurs, certains « concurrents » tentent de remplir le vide qui s’est créé : l’agnosticisme relativiste, le transhumanisme athée, l’islam, un écologisme qui déborde ses compétences et s’affirme comme religion civile.

    Pour les générations plus âgées de chrétiens, cette évolution est vécue comme une épreuve. Mais il convient de raison garder — une raison éclairée par la foi — pour aborder la question : « Que faire ? »

    Certains — parmi eux des « chrétiens » — diront que la société n’a pas besoin d’être chrétienne. Pour eux, il suffirait, au nom de l’humilité, que quelques-uns de ses membres le soient, sous-entendant par là qu’ils doivent renoncer au droit et au devoir de travailler à un bien commun inspiré par l’Evangile. Nous reviendrons sur cette objection.

    En première instance, il faut bien constater qu’au beau milieu de la « concurrence », le christianisme est assez bien placé : il surpasse — et de loin — l’horizon fermé des idéologies sans transcendance ; au démiurge technologique — qui prétend refaire l’humanité — il oppose une vision splendide de l’homme, image et ressemblance de Dieu ; il refuse de réduire l’homme à un intrus qui perturberait l’ordre de la nature ; il présente un message d’une grande cohérence, qui résiste à l’épreuve de la raison, et qui promeut la paix, l’égale dignité de tous, la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le christianisme révèle un Dieu miséricordieux, qui nous a donné la plus grande preuve de son amour en prenant notre nature et en donnant sa vie pour tous les hommes, les destinant à une éternité de bonheur.

    La question est alors : comment présenter ce message de façon pertinente à un monde apparemment indifférent ?

    Il ne s’agit évidemment pas de l’imposer par la force. Que dire de l’idée — qui circule dans certains milieux catholiques — que la seule voie serait le témoignage silencieux d’une vie chrétienne cohérente ?

    Dans les premières pages de l’Evangile selon saint Jean, on lit qu’André et Philippe ont rencontré Jésus, et qu’André en a parlé d’emblée à son frère Simon : « Nous avons trouvé le Messie ! » Philippe fait de même avec son ami Nathanaël. Dans les Actes des Apôtres, saint Luc nous raconte qu’Aquila et Priscille, écoutant la prédication d’Apollos, le prennent à part pour lui exposer plus précisément la doctrine du Christ.

    Bien plus proche de nous, le Concile Vatican II nous a laissé un « Décret sur l’apostolat des laïcs », où nous pouvons lire les paroles suivantes (au n. 6) : « Les laïcs ont d’innombrables occasions d’exercer l’apostolat d’évangélisation (…) Cet apostolat ne consiste pas dans le seul témoignage de la vie ; le véritable apôtre, cherche les occasions d’annoncer le Christ par la parole, soit aux incroyants pour les aider à cheminer vers la foi, soit aux fidèles pour les instruire, les fortifier, les inciter à une vie plus fervente, car la charité du Christ nous presse ».

    Il va de soi que le Concile ne prétend pas demander aux laïcs de devenir des prédicateurs itinérants. Il leur rappelle en premier lieu le devoir joyeux d’éduquer leurs enfants dans la foi. Mais il y d’autres possibilités pour un fidèle laïc de transmettre son amour à Jésus-Christ, car un chrétien cohérent ne reste pas dans sa tour d’ivoire, fermé à l’amitié sincère et aux besoins de ceux qui l’entourent. De cette amitié et de ce service surgiront de multiples occasions de proposer le trésor du message chrétien, par l’exemple et par la parole.

    Un autre aspect important de l’apostolat des laïcs réside dans leur contribution au bien commun, à travers leur travail quotidien. C’est dans leur milieu familial, dans leur occupation professionnelle, au sein de leur engagement social que les laïcs peuvent contribuer à insuffler un esprit chrétien dans toutes les structures de la société. Ils participent ainsi, avec une intention droite, au moyen de leur compétence professionnelle et animés d’un esprit de service, à l’œuvre de la création et de la rédemption, en vivant la charité et en promouvant la justice.

    Il n’y a ici aucun danger d’hégémonie et d’oppression si le chrétien, dans son apostolat personnel et dans l’exercice de sa profession, sait respecter et promouvoir un pluralisme légitime dans le domaine politique, économique, social, etc. Car il n’y a pas une solution chrétienne à chaque problème du monde mais des solutions de chrétiens et d’autres personnes de bonne volonté.

    En conclusion : entre la prétention d’une hégémonie et le modèle à minima du témoignage silencieux, il y a un vaste espace pour l’initiative apostolique des laïcs : une tâche difficile mais exaltante, à réaliser sans le moindre complexe. « La charité du Christ nous presse » (2 Co 5, 14).

    Emmanuel Cabello est prêtre, Docteur en Sciences de l’Education et en Théologie.

  • Lisez et signez la lettre de CLARA Life au Premier Ministre

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    Le 3 avril 1990, la Belgique dépénalisait l’avortement. Ce même jour, le Roi Baudouin refusait de signer la loi.

    Un geste de conscience. Un sursaut d’humanité. Un acte resté dans l’Histoire.

    35 ans plus tard, alors que certains veulent encore allonger les délais, supprimer les garde-fous et faire de l’avortement un droit fondamental en Europe, CLARA Life a adressé une lettre officielle au Premier ministre.

    Vous pouvez vous aussi signer cette lettre ouverte et porter ce message avec nous.

    Lisez et signez la lettre au Premier Ministre

    Merci de relayer autour de vous, et de continuer avec nous à défendre la voix des sans-voix.
  • Le taux de natalité en Italie atteint la valeur la plus basse jamais enregistrée

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    De Karin Ebnet sur Toy Store :

    ISTAT, en 2024 un nouveau minimum historique pour le taux de natalité en Italie

    Selon les données de l'ISTAT, le taux de natalité en Italie continue de baisser : en 2024, 370 000 naissances seront enregistrées, avec une fécondité moyenne de 1,18 enfant par femme, la valeur la plus basse jamais enregistrée

    4 avril 2025

    En Italie, selon les données de l'ISTAT , 2024 a enregistré un nouveau plus bas historique de fécondité . Au 31 décembre 2024, la population résidente est de 58 934 000 individus (données provisoires), en baisse de 37 000 unités par rapport à la même date de l'année précédente. La baisse de la population se poursuit sans interruption depuis 2014 et la baisse enregistrée en 2024 (-0,6 pour mille) est conforme à celle observée les années précédentes (-0,4 pour mille en 2023 et -0,6 pour mille en 2022).

    DONNÉES ISTAT 2024

    Le déclin démographique n’affecte pas toutes les régions du pays de manière générale. Alors qu'au Nord la population augmente de 1,6 pour mille, le Centre et le Sud enregistrent des variations négatives de -0,6 pour mille et -3,8 pour mille respectivement. Dans les zones intérieures du pays, on observe une perte de population plus intense par rapport aux Centres (voir Glossaire) (-2,4 pour mille, contre -0,1 pour mille), avec un pic négatif pour les zones intérieures du Sud (-4,7 pour mille). Au niveau régional, la population augmente surtout dans le Trentin-Haut-Adige (+3,1 pour mille), en Émilie-Romagne (+3,1 pour mille) et en Lombardie (+2,3 pour mille). Les régions qui enregistrent les plus grandes pertes sont la Basilicate (-6,3 pour mille) et la Sardaigne (-5,8 pour mille).

    En 2024, les naissances atteindront 370 mille , enregistrant une baisse de 2,6% par rapport à 2023 . Les décès ont également diminué (651 000), soit 3,1 % de moins qu'en 2023, un chiffre plus conforme aux niveaux d'avant la pandémie qu'à ceux de la période triennale 2020-22. Le solde naturel, soit la différence entre les naissances et les décès, est donc toujours fortement négatif (-281 mille unités). L'immigration en provenance de l'étranger, 435 mille, bien qu'environ 5 mille unités de moins qu'en 2023, reste forte. L'émigration à l'étranger s'élève quant à elle à 191 mille, soit une augmentation significative par rapport à 2023 (+33 mille). Le solde migratoire net avec l'étranger s'élève donc à +244 mille, parvenant à compenser largement le déficit dû à la dynamique naturelle. Enfin, les transferts de résidence entre communes ont diminué de 1,4%, impliquant un total de 1,413 million de citoyens.

    Avec 1,18 enfant par femme, la fécondité est au plus bas

    En 2024, selon les données provisoires, il y aura 370 000 naissances résidentes en Italie , soit une diminution d'environ 10 000 unités (-2,6%) par rapport à l'année précédente. Le taux de natalité s'élève à 6,3 pour mille , contre 6,4 pour mille en 2023. Les citoyens étrangers nés, 13,5% du total, sont près de 50 mille, soit environ 1 500 de moins que l'année précédente. La fécondité, en 2024, est estimée à 1,18 enfant par femme, inférieure à la valeur observée en 2023 (1,20) et inférieure au précédent minimum historique de 1,19 enfant par femme enregistré en 1995 .

    La baisse de la fécondité touche particulièrement le Nord et le Sud. En effet, alors qu’au Centre le nombre moyen d’enfants par femme reste stable (égal à 1,12), au Nord il tombe à 1,19 (contre 1,21 en 2023) et au Sud à 1,20 (contre 1,24). Cette dernière répartition géographique présente une fécondité relativement plus élevée, mais connaît la plus forte baisse. La baisse des naissances, en plus d'être déterminée par la nouvelle baisse de la fécondité, est causée par la réduction du nombre de parents potentiels, qui à son tour est le résultat de la baisse du nombre moyen d'enfants par femme enregistrés dans leurs années de naissance . La pertinence de l'aspect structurel est assez évidente : si l'on considère que la population féminine dans les âges conventionnellement considérés comme reproductifs (1549 ans) est passée de 14,3 millions d'unités au 1er janvier 1995 à 11,4 millions au 1er janvier 2025. Les hommes du même groupe d'âge, qui étaient 14,5 millions il y a trente ans, sont aujourd'hui environ 11,9 millions. Dans ces conditions, en 1995, avec un taux de fécondité à peine supérieur à celui d'aujourd'hui, soit 1,18 enfant par femme, les couples donnaient encore naissance à 526 000 enfants, soit 156 000 de plus que ceux nés en 2024.

    Parallèlement à la baisse de la fécondité, l’âge moyen à la maternité continue de croître en 2024, atteignant 32,6 ans (+0,1 dixième d’année par rapport à 2023). Le phénomène de report des naissances a un impact significatif sur la baisse générale de la fécondité, puisque plus les choix de maternité sont retardés, plus le temps dont disposent les mères potentielles pour réaliser leurs projets familiaux est réduit. L'augmentation de l'âge moyen à la maternité est enregistrée dans tout le pays, le Nord et le Centre continuant d'enregistrer les valeurs les plus élevées : 32,7 et 33,0 ans respectivement, contre 32,3 ans au Sud.

    Les mariages sont également en baisse et ne représentent plus depuis quelque temps une étape préliminaire à la naissance d’un enfant. Selon les données provisoires, en 2024, il y aura 173 000 mariages, soit 11 000 de moins qu'en 2023. La forte baisse de ceux célébrés avec un rite religieux se poursuit (-9 000) et en même temps on observe une baisse de ceux célébrés avec un rite civil (-2 000). Dans l'ensemble, en 2024, le taux de nuptialité continue de baisser légèrement, atteignant 2,9 pour mille contre 3,1 en 2023. Le Sud continue d'être la zone avec le taux le plus élevé, 3,2 pour mille contre 2,8 pour mille dans le Nord et le Centre, mais en même temps c'est la zone dans laquelle la contraction est la plus forte par rapport à 2023.

    La fécondité la plus élevée dans le Trentin-Haut-Adige

    Le record de fécondité le plus élevé continue d'être détenu par le Trentin-Haut-Adige, avec un nombre moyen d'enfants par femme égal à 1,39 en 2024 , en baisse toutefois par rapport à 2023 (1,43). Comme l'année dernière, la Sicile et la Campanie suivent. Pour les premiers, le nombre moyen d'enfants par femme tombe à 1,27 (contre 1,32 en 2023), tandis qu'en Campanie le taux de fécondité passe de 1,29 à 1,26. Dans ces régions, les mères sont en moyenne plus jeunes : l’âge moyen à l’accouchement est de 31,7 ans en Sicile et de 32,3 ans dans le Trentin-Haut-Adige et en Campanie. La Sardaigne se confirme comme la région avec la plus faible fécondité : en 2024, le nombre moyen d'enfants par femme est égal à 0,91, stable par rapport à 2023.

    Parmi les régions avec les valeurs de fécondité les plus basses figurent le Molise (1,04), la Vallée d'Aoste (qui connaît la plus forte baisse, de 1,17 à 1,05) et la Basilicate (1,09, stable par rapport à 2023). La Basilicate, la Sardaigne et le Molise sont également les régions avec le calendrier reproductif le plus retardé, après le Latium (33,3 ans) : dans les deux premières, l'âge moyen à l'accouchement est de 33,2 ans, pour le Molise il est de 33,1 ans.

    Parmi les provinces, celle qui compte le nombre moyen d'enfants par femme le plus élevé est la province autonome de Bolzano/Bozen (1,51 contre 1,57 en 2023). Elles sont suivies par les provinces calabraises de Crotone (1,36) et de Reggio de Calabre (1,34) et par les provinces siciliennes de Raguse, Agrigente (toutes deux 1,34) et Catane (1,33). Les provinces sardes sont celles où l'on observe la fécondité la plus basse, pour toutes inférieures à l'unité, de Cagliari, qui enregistre une valeur égale à 0,84 jusqu'à Nuoro, avec un taux de 0,98. Viennent ensuite les provinces de Viterbe (1,00) et de Prato (1,01), au Centre, et deux provinces situées respectivement au Sud et au Nord : Isernia et Biella, toutes deux avec un taux de fécondité de 1,04.

    Plus d'une famille sur trois est composée d'une seule personne

    Au cours de la période de deux ans 2023-2024, les familles en Italie seront un peu plus de 26 millions et 300 mille, soit plus de 4 millions de plus qu'au début des années 2000 . La croissance du nombre de familles dépend avant tout de la simplification progressive des structures familiales, tant en taille qu’en composition. La cause principale de ce processus est l’ augmentation des familles monoparentales, actuellement la forme familiale la plus répandue. Aujourd’hui, plus d’un tiers des familles sont constituées d’une seule personne (36,2%), alors qu’il y a 20 ans cette typologie ne représentait qu’un quart des familles (25,5%).

    Les familles composées d'au moins un noyau, c'est-à-dire dans lesquelles il existe au moins une relation de couple ou une relation parent-enfant, représentent 61,3 %. Ces familles sont majoritairement constituées de couples avec enfants (29,2%), qui sont depuis de nombreuses années non seulement le modèle familial prédominant mais aussi celui qui subit la diminution la plus significative. Les couples sans enfant, stables dans le temps, représentent un cinquième du total (un peu plus de 20%).

    Une famille sur dix, en légère augmentation au fil des ans, est de type monoparental . Il s'agit principalement de mères célibataires (8,7%), mais on observe également des cas évidents de pères avec enfants (2,1%). Les familles constituées de deux noyaux ou plus et celles sans noyau (excluant les personnes seules, par exemple deux frères et sœurs vivant ensemble) restent une typologie résiduelle (3,6%) (Figure 8). L’effet de ces transformations est une diminution constante de la taille moyenne des familles, qui passe de 2,6 membres il y a 20 ans à 2,2 actuellement (moyenne 2023-2024).

    Les changements démographiques et sociaux et l’évolution des structures familiales se reflètent dans la répartition des rôles familiaux dans la population. En 2023-24, les personnes vivant seules représenteront 16,3% de la population et sont en augmentation dans toutes les tranches d’âge, notamment les centrales. Les parents en couple sont 26,3% et sont ceux qui ont connu la plus forte contraction, notamment entre 35 et 44 ans. Le nombre de parents isolés avec enfants (aujourd'hui 4,9% de la population) et le nombre de personnes vivant avec un partenaire sans enfant (18,6%) ont légèrement augmenté au fil des ans. Les enfants vivant avec leurs deux parents, en baisse, sont de 21,4 % ; en revanche, la part des enfants dans les ménages monoparentaux est en augmentation (6,8%). Bien que ces tendances aient touché l’ensemble du pays, certaines différences régionales subsistent.

    Les ménages unipersonnels ont augmenté dans tout le pays et représentent aujourd’hui le modèle dominant partout (respectivement 38,5% au Centre, 37,4% au Nord et 33,1% au Sud). En outre, dans le Nord, on observe une concentration plus élevée de couples sans enfants (21,7 % contre 19,1 % dans le Centre et 18,8 % dans le Sud), tandis que dans le Sud, on observe encore une incidence plus élevée de couples avec enfants (32,2 % contre 27,9 % et 27,6 %, respectivement, dans le Nord et dans le Centre). La taille des familles a diminué partout, tendant à s'uniformiser : dans les régions du Sud, où les familles sont historiquement plus grandes, elle est passée de 2,8 à 2,3 membres, au Centre et au Nord respectivement de 2,5 et 2,4 à 2,2 membres.

    Cliquez ici pour télécharger le rapport complet de l'ISTAT Indicateurs démographiques – Année 2024

  • Avec 19 686 IVG en 2023, la Belgique a atteint « un record »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Belgique : 19 686 IVG en 2023, « un record »

    7 avril 2025

    Les chiffres du rapport bisannuel de la Commission nationale d’évaluation de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, pour les années 2022 et 2023, font état de 18 574 avortements en 2022 et 19 686 IVG en 2023, « ce qui constitue un record ». En 2018 et 2019 on recensait « environ 18 000 » procédures et leur nombre avait baissé pendant la crise du Covid-19, s’établissant à « un peu plus de 16 500 en 2020 et 2021 ».

    Vers un élargissement des délais ?

    Dans son rapport, la Commission d’évaluation recommande une nouvelle fois d’allonger le délai autorisé pour recourir à l’IVG. La législature précédente avait envisagé d’augmenter le délai de 12 à 18 semaines de grossesse, sans aboutir (cf. Belgique : l’avortement bientôt autorisé jusqu’à 18 semaines de grossesse ?).

    Invoquant les avortements pratiqués hors délais aux Pays-Bas[1], un « comité scientifique multidisciplinaire » chargé d’évaluer la pratique de l’avortement en Belgique a lui aussi préconisé en 2023 l’allongement du délai légal à « 18 semaines au minimum » (cf. Belgique : vers l’élargissement des conditions pour avorter ?). Selon les données des autorités néerlandaises, 452 résidentes belges auraient fait interrompre leur grossesse aux Pays-Bas en 2022. Elles étaient 417 en 2023.

    Et la suppression du délai de réflexion ?

    La Commission propose en outre de « supprimer l’obligation du délai d’attente légal de 6 jours entre la première consultation et le jour de l’interruption de grossesse ». Une autre recommandation du comité scientifique.

    Dans son accord de gouvernement, la coalition Arizona s’est engagée à modifier la législation actuelle sur l’avortement (cf. Belgique : 2500 professionnels de santé vent debout contre l’extension à 18 semaines du délai pour avorter).

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    [1] Le délai légal y est de 22 semaines d’aménorrhée.

    Sources : Le Soir, Belga (07/04/2025) ; La Libre, Antoine Clevers (07/04/2025)

  • Dépistage prénatal, IVG et stérilisation forcées : l’ONU épingle les pratiques eugénistes de l’Europe

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    De Gènéthique Magazine :

    Dépistage prénatal, IVG et stérilisation forcées : l’ONU épingle les pratiques eugénistes de l’Europe

    5 avril 2025

    Après celles relatives au Canada (cf. Canada : l’ONU appelle à interdire l’euthanasie des personnes handicapées), le Comité des droits des personnes handicapées (CRPD) de l’Organisation des Nations unies (ONU) a publié ses observations finales concernant l’Union européenne. Son rapport a été examiné les 11 et 12 mars, soulevant de nombreuses inquiétudes.

    Des « comportements eugénistes discriminatoires » en matière de dépistage prénatal

    Dans ses observations, le Comité « note avec préoccupation » les « comportements eugénistes discriminatoires à l’égard des personnes handicapées en matière de diagnostic prénatal de déficiences, ce qui affecte en particulier les personnes souffrant d’un handicap intellectuel et/ou psychosocial et les personnes autistes » (cf. L’eugénisme : une pratique interdite… mais florissante). A l’heure actuelle, la trisomie 21 est en effet en particulier visée par les politiques de dépistage prénatal, notamment en France (cf. Les Nations Unies reprochent à la France sa politique de dépistage prénatal de la trisomie 21). D’autres « déficiences » pourrait bientôt en faire les frais. La HAS a récemment élargi ses recommandations en matière de dépistage prénatal non invasif (cf. DPNI : la HAS recommande d’élargir le dépistage, au-delà de la trisomie 21). L’autisme pourrait-il être bientôt concerné ?

    Dès lors, le CRPD recommande à l’Union européenne de prendre des mesures « durables » pour « lutter contre la stigmatisation, le capacitisme et la discrimination dans le diagnostic prénatal des déficiences », et de « fournir aux personnes handicapées et aux parents d’enfants handicapés un soutien adéquat pour élever leurs enfants au sein de la communauté ».

    Des prises en charge parfois « discriminatoires »

    L’ONU souligne également l’existence de protocoles médicaux « discriminatoires » et des taux de mortalité plus élevés en institutions, notamment durant la crise du Covid-19. Pour le Comité il s’agit de développer des préconisations et des normes assurant un égal accès aux traitements destinés à sauver des vies, en particulier en cas d’urgence médicale (cf. Trisomie 21 et Covid : six fois plus de probabilité de ne pas être réanimé).

    Le CRPD est également préoccupé par l’émergence de certaines technologies, dont l’intelligence artificielle et la prise de décision « automatisée ». Il appelle à assurer que les personnes porteuses de handicap aient un droit « effectif » à consentir ou non au traitement de leurs données et puissent contrôler leurs données de santé, à travers la mise en place d’interfaces adaptées.

    Protéger l’intégrité des personnes

    Autre sujet d’inquiétude du Comité des droits des personnes handicapées : l’intégrité des personnes. En effet, il dénonce le fait que des personnes porteuses d’un handicap intellectuel et/ou psychosocial subissent des « formes de traitement irréversibles, invasifs et nocifs ». Parmi les « traitements » évoqués par le CRPD, la stérilisation, l’avortement et la contraception forcés.

    L’ONU appelle à cesser ces pratiques non consenties.

    Dans ses conclusions le Comité souligne l’importance de toutes les recommandations contenues dans ses observations finales. Le prochain rapport est attendu le 23 novembre 2032. L’Union européenne prendra-t-elle les mesures qui s’imposent ?

  • Des centaines de millions pour la cause LGBT : voici comment l'UE utilise notre argent

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    De Luca Volonté sur la NBQ :

    Des centaines de millions pour la cause LGBT : voici comment l'UE utilise notre argent

    Plus de 220 millions d'euros de fonds européens en une décennie pour des projets d'ONG qui promeuvent l'idéologie LGBT et en particulier le transsexualisme. Une étude publiée par le Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles montre comment un puissant réseau d’organisations façonne les politiques de l’UE, en contournant les États et les familles.

    8_4_2025

    Une nouvelle étude majeure publiée le 1er avril par le Mathias Corvinus Collegium (MCC) de Bruxelles a montré que plus de 220 millions d’euros de fonds de l’Union européenne ont été utilisés pour promouvoir un programme radical de privilège LGBT, en particulier sur « l’identité de genre », violant les droits des femmes, la protection de l’enfance et la souveraineté nationale. Le Mathias Corvinus Collegium de Bruxelles, qui fait partie du réseau universitaire dont le siège est à Budapest, promeut des initiatives avec des intellectuels et des experts pour discuter et évaluer l'évolution des institutions européennes, pour influencer les choix avec des études, des recherches et des débats sur les questions politiques, socio-économiques et culturelles de notre temps, en organisant également des séminaires pour les étudiants universitaires.

    La colonisation idéologique des LGBTI , promue par d’anciennes commissaires européennes comme Helena Dalli et Vera Jourová, a été décidée avec des initiatives très antidémocratiques. L’ étude « Mission Creeps: How EU Funding and Activist NGOs Captured the Gender Agenda », rédigée par la sociologue britannique Ashley Frawley, est la première enquête complète sur la manière dont un puissant réseau d’ONG a façonné la politique de genre de l’UE.

    Grâce à des millions d’euros de financement , les ONG LGBT ont remodelé les politiques, redéfini le genre et fait taire les voix dissidentes, le tout sans aucun contrôle démocratique. Avec cet argent public, l’UE a non seulement contourné les gouvernements nationaux, mais a également imposé des politiques qui ont des conséquences négatives importantes pour les familles, les enfants et les femmes ; des politiques auxquelles de nombreux citoyens et États membres s’opposent fermement. Une opacité grave et coûteuse, pire encore : des conflits d'intérêts et des connexions entre la bureaucratie européenne, les lobbies LGBT, les philanthropes transocéaniques et les partis politiques libéraux-socialistes pour saper les racines judéo-chrétiennes, attaquer la féminité des femmes et la pudeur des enfants. Une facture que nous payons tous.

    Selon une étude d'Ashley Frawley , également rapportée par plusieurs journaux et sites Internet , l'UE a alloué au moins 220 millions d'euros au cours de la dernière décennie à des projets impliquant des ONG qui promeuvent l'idéologie de l'identité de genre. Au moins 40 millions d’euros ont été alloués à des projets impliquant les groupes transgenres les plus radicaux. Parmi les principaux bénéficiaires, selon l'étude détaillée, on trouve : Ilga-Europe (impliqué dans des projets à hauteur de 16 millions d'euros et ayant reçu directement 12,2 millions d'euros) ; Ilga-Worldwide (impliqué dans des projets pour 64,95 millions d'euros) ; Iglyo (association étudiante LGBT impliquée dans des projets à hauteur de 6 millions d’euros et recevant directement 4,5 millions d’euros) ; Transgender Europe (ONG impliquée dans des projets pour 4,6 millions d’euros et recevant directement 4 millions d’euros) ; Communauté euro-asiatique-lesbienne* (reçoit directement 6,2 millions d’euros) ; Intersex International Europe (impliqué dans des projets d'une valeur de 1,2 million d'euros et recevant directement 1 million d'euros).

    En outre, au moins 26 millions d’euros supplémentaires ont été utilisés pour financer des recherches , menées par des activistes et des soi-disant « experts » LGBT, pour promouvoir le transsexualisme dans les pays européens et dans les politiques des institutions bruxelloises. Les recherches financées par l’UE sont utilisées comme un outil pour justifier les changements dans la législation des différents États membres, plutôt que comme une enquête universitaire neutre. Par exemple, comme l’écrit Ashley Frawley, « les subventions d’Horizon Europe financent des projets idéologiques, notamment : « Défier la binarité des genres » (2,4 millions d’euros) et MEN4DEM, une étude de 3 millions d’euros qui considère la masculinité traditionnelle comme une menace pour la démocratie. »

    Dans les dizaines de pages de la recherche , il est démontré comment les activistes ne se sont pas contentés de recevoir de l'argent des citoyens européens, à leur insu, mais ont également influencé l'élaboration des politiques de genre de l'UE, en opérant de manière confidentielle à travers des entretiens avec les commissaires directement responsables ou des fonctionnaires des directions générales ou des parlementaires, sans aucune transparence publique. Ilga-Europe a demandé et participé à 42 réunions avec les commissaires européens, organisé 14 consultations publiques, soumis 16 contributions à la feuille de route de la « Stratégie européenne sur l'égalité LGBTI 2020-2025 », participé à 10 réunions du Parlement européen et à trois groupes d'experts. Moins influente mais néanmoins notable, l’action de lobbying de Transgender Europe, qui a eu sept réunions avec les commissaires et organisé huit consultations publiques.

    N'oublions pas qu'à chaque élection au Parlement européen, au moins un millier de candidats de différents partis, y compris en 2024, ont signé l'engagement de soutenir les politiques et stratégies LGBT, à commencer par celle qui appelle les enfants à s'identifier dans le genre qu'ils préfèrent, contournant et violant la responsabilité parentale ainsi que la biologie, ou le certificat de parentalité proposé par l'UE qui pourrait contourner les définitions nationales du droit de la famille, obligeant les États membres à reconnaître les définitions de la parentalité légale imposées par Bruxelles. Le 12 mars dernier , à Strasbourg, le Parlement européen a débattu du certificat parental européen ; Grâce à une question orale posée par l'eurodéputé bulgare Ilhan Kyuchyuk de Renew Europe, il a été confirmé que le règlement proposé par la Commission en 2022 est désormais entre les mains du Conseil de l'UE et y restera jusqu'à ce que les vingt-sept ministres parviennent à un accord, l'unanimité étant requise sur cette question.

    L'appel final de la recherche publiée par le MCC Bruxelles est plus que bienvenu : exhorter l'UE à garantir que les décisions politiques soient « soumises à un débat public plutôt qu'à un lobbying militant », à avoir un plus grand « contrôle sur l'allocation des fonds de l'UE » pour éviter qu'ils ne soient attribués sur la base de sympathies idéologiques et, enfin, à introduire des « garanties pour respecter la souveraineté nationale, les droits parentaux et la sécurité des femmes et des enfants ».

  • Pakistan : les chrétiens toujours victimes de viols et d'agressions

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    De Paolo Affatato sur Vatican News :

    Au Pakistan, les chrétiens toujours victimes de viols et d'agressions

    Dans les villes de Sheikhupura et Faisalabad, les minorités, notamment celles chrétiennes, sont victimes de persécutions et d'intolérance. Selon le frère capucin Lazar Aslam basé à Lahore, «la violence reste préoccupante, les filles sont souvent forcées de se marier et de se convertir, et les fausses accusations sont une dure réalité pour beaucoup».

    L'intolérance rampante à l'égard des chrétiens au Pakistan continue de susciter l'inquiétude dans les communautés de croyants. Et de ternir une période qui a vu chrétiens et musulmans célébrer ensemble et partager des moments de prière pendant les temps spéciaux du Carême et du Ramadan, qui ont coïncidé en 2025, offrant de précieuses opportunités de dialogue et de rencontre.

    Accusations de blasphème

    Parmi les incidents contre les chrétiens qui ont marqué les dernières semaines figure la récente agression de Waqas Masih, 22 ans, agressé par l'un de ses supérieurs dans l'usine où il travaillait à Sheikhupura, dans la province du Pendjab. Dans une réthorique qui s'est répétée dans plusieurs autres cas, Waqas a été accusé à tort d'un prétendu blasphème, c'est-à-dire d'avoir profané des pages du Coran. Il a alors refusé de se convertir à l'islam pour échapper à ces fausses accusations. Frappé à plusieurs reprises au cou, Waqas a été grièvement blessé et hospitalisé à Lahore dans un état grave, tandis que son agresseur a été arrêté.

    Violé parce que chrétien

    Outre l’histoire de Waqas, un horrible crime a été commis le 25 mars près de l'autoroute traversant le Pendjab. Trois criminels ont attaqué un couple chrétien marié, Adnan Masih et Shumaila, qui se rendait à Faisalabad en moto. Le couple a été arrêté par les voleurs armés qui lui ont dérobé la somme de 800 roupies et un téléphone portable.

    Cependant, lorsque l'identité chrétienne du couple a été découverte, la violence a changé de ton et de modalités. Les malfrats ont commencé à utiliser un langage abusif, empreint de mépris et de cruauté, qui a abouti au viol collectif de la femme, sous les yeux de son mari.

    Le sénateur Khalil Tahir Sindhu, un avocat catholique qui a rendu visite à la famille (le couple a trois enfants) à Faisalabad, a manifesté sa solidarité et son soutien aux deux victimes. L'avocat a révélé que des proches de l'un des accusés avaient même menacé les victimes pour qu'elles ne portent pas plainte, ce qu'elles ont fait «pour demander justice, car de tels crimes de haine ne peuvent rester impunis», a-t-il déclaré, en félicitant la police qui a réussi à identifier et à arrêter les criminels en temps voulu. Réitérant l'engagement du gouvernement en faveur de la justice, le sénateur Sindhu a souligné que «la Constitution du Pakistan garantit la protection de tous les citoyens sans discrimination de culture, d'ethnie ou de foi».

    La vulnérabilité des minorités

    «Ces incidents, a souligné le frère capucin de Lahore, le père Lazar Aslam, montrent la vulnérabilité et la discrimination auxquelles sont confrontés les groupes minoritaires au Pakistan, en particulier les chrétiens. La violence à l'encontre des minorités religieuses reste préoccupante. Les filles sont souvent forcées de se marier et de se convertir, et les fausses accusations sont une dure réalité pour beaucoup». Dans une telle situation, rappelle le père Aslam, les catholiques pakistanais se tournent vers le témoignage du serviteur de Dieu Akash Bashir, ce jeune catholique que tout le monde considère comme un martyr parce qu'en 2015, il a sacrifié sa vie pour empêcher une attaque terroriste contre sa paroisse. Son témoignage a uni des croyants de toutes confessions: des chrétiens mais également des musulmans.

  • Un gang haïtien traque et assassine des religieuses

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    D'Amy Balog sur The Catholic Herald :

    Un gang haïtien traque et assassine des religieuses

     
    4 avril 2025

    Deux religieuses figuraient parmi les personnes brutalement tuées lors d'une émeute déclenchée par un gang armé près de la capitale haïtienne, Port-au-Prince.

    Les sœurs Evanette Onezaire et Jeanne Voltaire ont cherché refuge dans une maison alors que le gang attaquait la prison et d'autres bâtiments publics à Mirebalais, à 30 miles au nord-est de Port-au-Prince.

    Des membres du gang ont trouvé la cachette des Sœurs et les ont abattues. Une jeune fille qui s'était réfugiée chez eux a été blessée par balle à la poitrine.

    L'archevêque Max Leroy Mésidor de Port-au-Prince a déclaré à l'association caritative catholique Aide à l'Église en Détresse (AED) : « Plusieurs meurtres ont eu lieu lors de cette attaque, dont celui de deux sœurs de la congrégation locale des Petites Sœurs de Sainte Thérèse.

    « Tous les prisonniers se sont échappés et la ville est contrôlée par des bandits. »

    Plus de 500 détenus ont été libérés par des membres de gangs qui ont pris d'assaut la prison de la ville.

    Dans une lettre aux religieux, l’archevêque Mésidor a déclaré : « Nous traversons l’une des pires périodes de notre histoire en tant que peuple. »

    Il a ajouté : « Au cours des dernières semaines, des communautés religieuses ont été déplacées, de nombreuses écoles sont fermées, des religieuses âgées et malades ont dû être évacuées au milieu de la nuit, et des congrégations entières ont dû quitter leurs maisons de retraite, sans aucun endroit où placer les sœurs malades. »

    L'archevêque Mésidor a déclaré que la crise provoquée par l'augmentation de la violence a eu un impact considérable sur la capacité de l'Église à mener à bien sa mission dans la capitale.

    Il a ajouté : « Vingt-huit paroisses de l’archidiocèse de Port-au-Prince sont fermées, tandis qu’une quarantaine fonctionnent au minimum car les quartiers sont contrôlés par des gangs.

    Les prêtres ont été contraints de fuir, trouvant refuge auprès de leurs familles ou d'autres ecclésiastiques. Ils ont besoin d'aide. L'archidiocèse est également en difficulté.

    Il a déclaré : « Ici en Haïti, notre Carême est devenu un véritable Chemin de Croix, mais nous l’offrons en communion avec la souffrance du Christ. »

    Marco Mencaglia, directeur des projets de l'Aide à l'Église en Détresse (International), a déclaré : « Nous demandons à Dieu d'accorder [aux sœurs Onezaire et Voltaire] le repos éternel, et nous prions pour leurs familles et la sécurité de la congrégation. »

    M. Mencaglia a ajouté que l'association reste déterminée à soutenir l'Église haïtienne, en lançant « un appel urgent à la prière face à la violence accrue et à son impact dévastateur sur la communauté ».

  • Comment Disney a tué Blanche-Neige

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    De Mary Rose Somarriba  sur First Things :

    Comment Disney a tué Blanche-Neige

    4 avril 2025

    La version live de Blanche-Neige de Disney, qui a fait un flop spectaculaire au box-office, continue de faire l'objet de nombreuses critiques. Beaucoup ont dirigé leur colère contre l'actrice principale Rachel Zegler, dont les commentaires désinvoltes à la presse - sur le fait qu'il est « bizarre » que le prince du film d'animation de 1937 « traque littéralement » Blanche-Neige, et que le nouveau film adopte une « approche différente » - ont nui à l'accueil du public. (M. Zegler n'était pas le premier à qualifier Blanche-Neige de « bizarre ». En 2018, l'actrice Kristen Bell, qui interprète Anna dans Frozen, a déclaré au magazine Parents qu'elle disait à ses enfants qu'il était « bizarre que le prince embrasse Blanche-Neige sans sa permission » et « bizarre que Blanche-Neige n'ait pas demandé à la vieille sorcière pourquoi elle devait manger la pomme »).

    Mais même sans les commentaires de Zegler, c'est le film lui-même qui se fait le plus de mal. L'actrice de vingt-trois ans a été désignée comme bouc émissaire par le réalisateur (Marc Webb) et le scénariste (Erin Cressida Wilson), dont le travail s'aligne sur la mission de la méchante reine du film original : travailler de toutes leurs forces pour détruire Blanche-Neige et ce qu'elle représente. Le film 2025 enlève effrontément le cœur de la princesse du film original. Il est mort à l'arrivée.

    Blanche-Neige de 1937 est le seul film de princesse de Disney qui comporte une représentation littérale de la prière. De nombreux récits séculaires contiennent des allégories de l'intervention divine (les fées marraines, par exemple), mais dans le film original de Blanche-Neige, la princesse s'agenouille à son chevet et prie. Elle prie pour les sept nains, pour que Grincheux l'aime et pour que ses rêves se réalisent, à savoir qu'un jour, son « prince viendra ». (N'oublions pas que le prince était un homme qu'elle connaissait et appréciait depuis son séjour au château, et non un parfait inconnu). Elle prie pour être en sécurité.

    Et ses prières sont exaucées. La méchante reine est vaincue par un éclair venu du ciel. L'aide divine fait partie intégrante du film de 1937 ; les nains, le prince et la princesse ne font qu'y participer.

    Dans le film en prises de vues réelles, il n'y a pas de prière pour l'amour et le mariage. De plus, le fait de désirer de telles choses est ridiculisé. Les chansons archétypales de Blanche-Neige « I'm Wishing » et « Someday My Prince Will Come » ont été remplacées par une nouvelle chanson oubliable, « Waiting on a Wish », qui se moque complètement du concept de souhait, d'espoir et de rêve. La joie caractéristique de Blanche-Neige est remplacée par un sarcasme dépressif : « Elle rêve toute seule / Elle partage des secrets avec la pierre... / Elle attend qu'un jour vienne / Elle attend qu'un jour vienne / Elle attend qu'un jour vienne... / Elle attend un jour / Elle espère que d'une manière ou d'une autre / Un miracle viendra me trouver ....  / Mais j'attends toujours ici / J'attends un souhait. . . / Puis-je, d'une manière ou d'une autre / Apprendre à être la fille de mon père... / Quelqu'un que personne n'a besoin de sauver. » L'âme de toute l'histoire de Disney a été supprimée.

    Il est clair que les réalisateurs ont choisi de s'attaquer de front au concept selon lequel les princesses de Disney n'attendent qu'un prince. Mais ils n'ont pas réussi à trouver le moyen de le faire fonctionner - sans compter que ce concept est une interprétation volontairement erronée de l'original. (Dans la critique moderne des cinéastes, ils ont simplement réécrit l'histoire et ont inventé une nouvelle héroïne creuse dans les habits de Blanche-Neige, dépourvue de toutes les vertus de la princesse originale.

    Dans le classique, Blanche-Neige balaie en chantant « Whistle While You Work ». Dans le remake, elle confie visiblement le balai à l'un des nains. Les réalisateurs tentent clairement d'éliminer toute insinuation selon laquelle la cuisine et le nettoyage sont des tâches féminines. Mais la Blanche-Neige de l'original se définit par l'acceptation joyeuse de ces tâches - qu'elle accomplit en remerciement de l'hospitalité des nains - et par un optimisme plein d'espoir face aux difficultés et à la persécution. Dans la nouvelle version, Blanche-Neige est découragée et épuisée par l'injustice. On a l'impression que les réalisateurs ont réécrit le personnage parce qu'ils n'aiment tout simplement pas Blanche-Neige. 

    En fin de compte, la plus grande faiblesse du film est qu'il n'a aucun sens. Il n'y a pas de philosophie cohérente, même dans la nouvelle direction prise par l'histoire. Bien sûr, les valeurs d'équité et de beauté intérieure ne sont pas des idées horribles, mais elles ne constituent pas une histoire complète.

    Il y a, bien sûr, des échos de l'original - la robe bleue et jaune, la forêt effrayante, les visages qui regardent vers le puits à souhaits. Mais les ajustements et l'original ne sont pas cohérents. Au lieu que Blanche-Neige et le prince regardent ensemble dans le puits, la nouvelle version montre Blanche-Neige avec son père et sa mère. L'implication est qu'il est offensant de suggérer que Blanche-Neige a un intérêt amoureux (le prince). Peu importe que sa mère et son père aient été des amoureux l'un de l'autre, à un moment donné, quelque part. Et Blanche-Neige est le fruit de leur union. Ce qui soulève la question suivante : Pourquoi les réalisateurs ont-ils si honte de la romance ?

    Ce qui leur échappe, c'est que le romantisme n'est pas une fin en soi. Le « baiser du grand amour » n'est pas non plus une fin en soi ; il s'agit d'un symbole littéraire séculaire du pouvoir vivifiant de l'amour véritable entre un homme et une femme. L'amour, le mariage et la famille sont des phénomènes qui se perpétuent de génération en génération. Et si nous réintégrons l'élément divin dans l'histoire, la vocation fait écho à la maison céleste et y mène. C'est d'ailleurs ce qu'insinue le film de 1937 : La scène finale montre le couple marchant vers un château doré dans les nuages. Le « happy ever after » peut en effet renvoyer à quelque chose de plus éternel que la vie domestique. En vérité, le mariage est une union orientée vers un but supérieur, le reflet d'une forme d'amour plus élevée. Lorsqu'il est bien compris, il n'a rien de « bizarre ».

  • IVG : des femmes témoignent

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    IVG: Des femmes témoignent
    Nancy a eu une première grossesse à 17 ans avec un homme qu'elle aimait. Elle souhaitait garder son enfant à naître, mais son gynécologue a réussi à la convaincre d'avorter. Une longue dépression s'en suivra, avant qu'une 2e grossesse l'aide à remonter la pente...

    L'ECLJ publie sur cette page une série de témoignages de femmes qui ont eu un ou plusieurs avortements et qui partagent leurs expériences. Nous remercions toutes ces femmes qui avaient témoigné devant des parlementaires, à l'Assemblée nationale et au Sénat, en février et en mai 2024.

    Ci-dessous, les précédents témoignages et celui de Sandra Dubi, diplomée en psychologie et pasteur. (Sandra Dubi n'a pas avorté mais accompagne depuis de nombreuses années, dans le cadre de ses activités professionnelles des femmes ayant eu recours à l'avortement. Vous pouvez contacter Sandra Dubi via ses réseaux: Lien YouTube ici.)

    Cette page sera mise à jour progressivement, alors pour être sûr de ne manquer aucune vidéo: abonnez-vous ici à notre chaîne YouTube.

    Le 1er témoignage est uniquement disponible sur notre chaîne Spotify.

     

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  • Les agressions contre le clergé sont en hausse en Pologne. « Il ne s'agit pas d'un phénomène marginal »

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    De Tomasz Zielenkiewicz sur  ONET.pl :

    Les agressions contre le clergé sont en hausse en Pologne. « Il ne s'agit pas d'un phénomène marginal.

    Selon le dernier rapport de l'Institut des statistiques de l'Église catholique (ISKK), la moitié des prêtres polonais ont été victimes d'une agression au cours de l'année écoulée. L'étude montre que la violence à l'encontre du clergé prend diverses formes - des attaques verbales aux agressions physiques, en passant par les attaques contre les lieux de culte. 85 % des personnes interrogées estiment que les agressions contre les prêtres ont augmenté au cours de la dernière décennie. En outre, les prêtres se sentent moins en sécurité lorsqu'ils se déplacent en tenue ecclésiastique.

    4 avril 2025

    Selon l'enquête, les manifestations d'agression les plus courantes sont les railleries, les menaces et les insultes, subies par plus de 40 % des prêtres interrogés. Un membre du clergé sur trois a été victime d'une agression sur l'internet, ce qui montre le rôle important de l'espace numérique dans l'escalade de la violence. Les agressions physiques n'ont touché qu'un faible pourcentage de prêtres, mais leur occurrence confirme la réalité de la menace.

    "Près de la moitié des prêtres polonais ont été victimes d'une agression au cours de l'année écoulée", souligne le Dr Karol Leszczyński, de l'Institut des statistiques de l'Église catholique. - Nous pouvons donc dire qu'il s'agit d'un phénomène répandu si la moitié des personnes interrogées déclarent avoir été confrontées à ce type de comportement. Cela signifie qu'il s'agit d'un phénomène d'agression très répandu. J'insiste sur le fait que nous ne parlons que des 12 derniers mois précédant l'enquête », a-t-il précisé.

    La forme la plus courante est l'agression verbale à l'égard d'un prêtre. - Ce qui caractérise les personnes interrogées, c'est leur faible propension à signaler ces phénomènes. Moins de 19 % seulement signalent ces incidents, estimant dans la plupart des cas qu'ils ne sont pas suffisamment graves pour en informer les autorités, a ajouté le Dr Leszczyński. Si les prêtres le font, c'est principalement auprès des autorités laïques, c'est-à-dire des organes de l'État, et seulement dans certains cas auprès des autorités ecclésiastiques. La principale raison invoquée par les personnes interrogées est la minimisation des incidents ou le refus de se conformer aux formalités. Certains prêtres ont également indiqué qu'ils n'avaient pas confiance dans les forces de l'ordre.

    Lors de la présentation du rapport, le Dr Leszczyński a également parlé du sentiment de sécurité des prêtres. - Les prêtres se sentent plutôt ou tout à fait en sécurité dans leur paroisse. C'est ce qu'ont répondu 90 % des personnes interrogées. Un peu moins en dehors de la paroisse », a-t-il souligné. Cependant, le sentiment d'insécurité est multiplié par 20 en dehors de la paroisse lorsque les prêtres sont en tenue cléricale.

    Le rapport de l'ISKK montre que l'espace numérique est devenu un lieu important pour les manifestations d'agression contre le clergé. Pas moins de 33,6 % des prêtres ont été victimes d'attaques en ligne au cours de l'année écoulée, notamment de hejt, de discours de haine ou de fausses accusations. L'anonymat et l'incohérence en ligne favorisent l'escalade de ce type de comportement. Les prêtres soulignent que l'image négative créée sur les médias sociaux se traduit par une menace réelle et aggrave leur sentiment de sécurité.

    Les chiffres concernant les attaques contre les sites religieux sont également inquiétants. Près d'un prêtre sur cinq a signalé des incidents liés à la destruction d'églises ou d'autres lieux de culte, et certaines personnes interrogées ont indiqué que des services avaient été perturbés ou des tombes vandalisées.

    Selon les personnes interrogées, les principales causes d'agression sont l'image négative du clergé dans les médias et les tensions sociopolitiques croissantes. Plus de 85 % des prêtres estiment que le niveau de violence à leur encontre a augmenté au cours de la dernière décennie.